Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Cadre de Vie, Environnement

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    Hôtel Raoul portail 2Le fameux portail, vestige de l'Hôtel Raoul (XVIIème siècle), rue Beautreillis (IVe) (Photo VlM/MC)

     

    Le portail est sauvé !
     
    Michel Cribier, Président du conseil syndical de l'immeuble construit sur les restes de l'Hôtel Raoul, engagé depuis des années dans un combat pour la conservation du portail qui en est le vestige,  nous fait part du débat qui s'est tenu au sein du conseil de Paris cette semaine et de sa décision :
     
    "À vous qui êtes intéressé par le sort du portail de l’Hôtel Raoul, je suis heureux d'annoncer que le vœu amendé (*) sur le portail de l’Hôtel Raoul a été adopté à l’unanimité ce vendredi 17 décembre dans la session du Conseil de Paris.
     
    C’est donc maintenant à une association [à créer – NDLR] de recueillir le portail, d’être le maître d’ouvrage pour sa restauration à effectuer avec les Compagnons du Devoir unis et les élèves du Lycée Hector Guimard et d’autres partenaires.
     
    Une réunion de suivi en janvier permettra de concrétiser cet accord avec la mairie de Paris.
     
    La vidéo de la session du 17 décembre est en ligne ici…  La discussion sur le portail Raoul débute à 1h55’45 et dure 7 minutes"
     
     
    (*) Un premier vœu a été déposé par le conseiller LR de Paris Aurélien Véron pour un rachat pur et simple du portail par la mairie. Ce vœu a été amendé par la Maire-adjointe au patrimoine Karen Taïeb, pour y introduire l'obligation de passer par une association ad hoc, à créer par les bonnes volontés mais subventionnée autant que de besoin par l'Hôtel de Ville.
    Hotel_raoul_lemonneyrGravure de l’hôtel Raoul, 6 rue Beautreillis avec son fameux porche. Dessin attribué à Léon Leymonnerye (XIXème siècle)
     
     
    Nos remerciements vont à ces deux élus pour leur engagement éclairé, au conseil de Paris dans son ensemble qui a voté le projet et au Maire de Paris-centre Ariel Weil pour son attitude bienveillante à l'égard de ceux qui se sont engagés dans un combat qui ressemblait au départ à une cause perdue…
     
    Tout reste à faire mais nous savons maintenant où nous allons. "Vivre le Marais !" est aux côtés de Michel Cribier pour le soutenir dans sa mission de sauvegarde de notre patrimoine collectif.
     
    Chers amis lecteurs, cette année difficile se termine sur une note agréable. Nous vous demandons de la partager avec nous, avec votre entourage familial et amical, en vous souhaitant de bonnes fêtes de Noël et de fin d'année en prélude à une année 2022 de plénitude et de bonheur
     
    2022Image
     
    Je vous adresse mes vœux les plus sincères et les plus chaleureux
     
    Gérard Simonet
     
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    Police aux ours

    L'hôtel de police de la circonscription Paris-centre, 4-6 rue aux Ours (IIIe). Il abrite une bonne partie des effectifs de la police nationale de la circonscription 1-2-3-4. En milieu d'année 2022, l'ensemble du personnel, près de 700 personnes, sera regroupé dans un nouvel hôtel de police installé dans les locaux de l'ancien "Hôtel de la Garantie", rue Perrée (IIIe) tout près de la mairie, en cours d'aménagement. Un bureau de "prise de plaintes" sera maintenu dans le 1er arrondissement où l'on déplore traditionnellement plus de délits avec les Halles, Beaubourg, le Louvre… (Photo VlM)

     

     

    Rencontre ce vendredi 17 décembre avec Olivier Morges,  Commissaire divisionnaire adjoint en charge de la circonscription Paris-centre, autour de l'annonce qui vient être faite par la Préfecture de Police de Paris de la création à Paris-centre d'un "Groupe de Partenariat Opérationnel (GPO).

    Depuis l'annonce officielle de la création d'une police municipale à Paris, les responsabilités se répartissent ainsi : le régalien pour la police nationale (crimes, délits, petite et moyenne délinquance, établissements recevant du public, autorisations, licences, fermetures administratives, unité de police administrative) ; les infractions pour la mairie et sa police (terrasses, tapage, circulation, incivilités…). Il est rappelé que la décision de doter la police d'armes létales est du ressort de la Maire de Paris. A ce stade, cette option n'a pas été retenue.

    Un numéro à composer en cas de plainte ; le 17, qui oriente vers le service approprié.

    L'annonce précise : "Une nouvelle impulsion est donnée au dispositif afin de renforcer le maillage territorial de l'action policière. La circonscription de Paris-centre a défini trois secteurs homogènes [Marais, Arts & Métiers, Sentier – NDLR] avec un policier responsable placé à la tête de chacun des secteurs. Sous l'autorité du Chef de circonscription, le Commissaire divisionnaire Blaise Lechevalier [NDLR], il est en charge du recueil des besoins en sécurité, de l'animation et du partenariat dans son secteur, en lien avec la mission de prévention, de contact et d'écoute de la circonscription.

    Dans chaque secteur, un  groupe de partenariat opérationnel (GPO) permettra d'animer le partenariat dans la recherche des solutions concrètes aux problèmes de sécurité et de délinquance. Cette instance collégiale a vocation à traiter des situations et des problématiques concrètes et à élaborer les réponses à apporter à la population avec le concours des partenaires incontournables de chaque secteur."

    Notre association est sollicitée au titre des habitants dans ce partenariat à raison d'une personne désignée par son bureau pour agir en son nom. Le première réunion de lancement de ce GPO, animé par le Capitaine Arnaud Giry, aura lieu d'ici fin janvier. Nous avons donné notre accord sans réserve pour en faire partie et contribuer à son animation de façon active.

    Temple 92 supermarket 09 12 21Ils font leurs achats de limonade à 4 heures du matin…

     

    D'autres sujets ont été évoqués, les désordres du carrefour Temple/Michel le Comte, barycentre d'une dizaine d'établissements de nuit suivis par la BRP (*), où deux mini-marchés alimentent une activité nocturne qui crée de sérieux désordres au petit matin (autour de 04h00 généralement) en dépit d'une caméra de surveillance 360° installée au croisement. Il a été fait mention également des interrogations sur le démarrage d'une activité potentiellement dérangeante pour les riverains au 37 de la rue Quincampoix (IV), alors qu'il est reconnu que Hellfest depuis deux ans s'y est bien comporté.

    La police reconnait son incapacité à traiter le cas des SDF installés depuis plusieurs mois devant la poste, rues Archives/Pastourelle (IIIe). Ils sont régulièrement interpelés mais considérés comme étant "en règle" il leur est simplement demandé de se déplacer. On réalise qu'on n'a pas seulement affaire à un problème d'ordre public mais essentiellement à une impasse de nature sociale.

    Nous ne pouvions pas non plus passer sous silence le drame que nous avons vécu rue Pierre au Lard  (IVe) où la procédure judiciaire en cours de finalisation au TGI de Paris contre le WHO's est  éteinte du fait du décès du plaignant qui a laissé un pan entier de sa santé mentale à lutter contre le tapage causé la nuit par une discothèque qui ne disait pas son nom.

    GS

     

    (*) BRP = Brigade de Répression du Proxénétisme, ex "Mondaine"

     

     

     

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    Pied d'arbreImage allégorique de Paris défiguré par les idéologues de l'Hôtel de Ville (Photo VlM)

     

     

    "Vivre le Marais !" s'est toujours refusé à pratiquer la critique systématique de l'équipe municipale qui dirige Paris depuis 2001. Le fait que la Maire Anne Hidalgo se soit lancée dans la compétition des élections présidentielles ne change rien à notre attitude. La politique de la Maire en matière de déplacements, qui vise à réduire la circulation des véhicules à moteurs et par voie de conséquence la pollution, ne fait qu'épouser une tendance qui s'impose à travers le monde. C'est le sens de l'Histoire. Qui d'ailleurs aurait le courage aujourd'hui de revenir sur l'aménagement des berges de la Seine ?

    En revanche, ceux-là même qui ont poussé vers ces mesures en brandissant l'écriture inclusive se sont malheureusement illustrés dans la volonté de reformater le goût des parisiens en imposant un mobilier et un paysage urbain que beaucoup d'entre nous qualifient de zadiste, et qui en d'autres termes fait l'apologie de la laideur.

    Il en reste à l'Hôtel de Ville qui ont encore la tête bien faite, du bon sens et du bon goût. Qu'ils se dépêchent de mettre bon ordre à notre cadre de vie. On leur propose de les aider dans ce sens.

    Pour les fêtes de fin d'années, Quentin et l'équipe @saccageparisoff proposent un petit jeu pour sourire ou s'indigner des pires horreurs que l'on peut rencontrer dans les rues parisiennes. Cliquez dans ce lien.
    Ils espèrent comme nous que cet exercice vous distraira. Et si c'est le cas, n'hésitez pas à le relayer autour de vous.
     
     
     
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    Tags bd st martinDécor anxiogène boulevard St Martin (Xe)

     

     

    Dans la foulée de notre mobilisation contre le vandalisme des tagueurs et le lancement d'une pétition qui a rassemblé de nombreuses signatures, nous avons envoyé a plusieurs Maires-adjoints de Paris nos propositions de lutte contre ce fléau. Nous avons reçu ce jour une réponse écrite du Premier adjoint, Emmanuel Grégoire, qui assume de fait la responsabilité de Maire de Paris pendant qu'Anne Hidalgo se consacre à sa candidature à la présidence de la République.

    Nous vous invitons à lire ce document dont le contenu nous permet de dire que notre objectif est au moins partiellement atteint : mettre la pression sur les responsables de notre ville pour qu'ils agissent et prennent au sérieux ces infractions. Reste a voir si des mesures spécifiques répressives seront réellement mises en place dans un futur proche. En tout cas merci a tous pour votre soutien !

    #nonauvandalisme  #saccageparis c/o Vivre le Marais, Vivre Paris !

     

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    Grenier 2Rue du Grenier St Lazare (IIIe) : des constructions métalliques imposantes qui font déjà couler beaucoup de salive !

     

     

    On sort à peine d'une phase de rénovation de cette rue exceptionnellement large, l'un des maillons, avec la rue des Quatre-Fils, d'une tentative du baron Haussmann de créer une percée dans Paris de la rue Étienne Marcel au boulevard Beaumarchais. Il y a deux ans, ses trottoirs étaient débarrassés de containers disgracieux et recouverts de dalles en granit du meilleur effet quoique passablement minéral.

    On savait que la municipalité n'en resterait pas là. Depuis plusieurs années, l'idée avait germé de reconvertir un parking souterrain vacant, concession de VINCI, qui se trouvait là. On n'en voyait à l'extérieur qu'un édicule de quatre mètres de haut, dont chacun se souvient, qui donnait accès par un ascenseur à six niveaux en sous-sol. C'était une tristesse de se dire que cette installation ne servait à rien mais dénaturait le paysage avec une verrue en surface devenue la proie des tagueurs de tout poil.

    Les réflexions de l'Hôtel de Ville ont conduit, dans le cadre d'une démarche dite "Réinventer Paris", à choisir un projet parmi quatre. Le Conseil de Quartier compétent (Ste Avoye) fut consulté au nom de la démocratie participative chère à nos élus. On a même sollicité son vote, après l'avoir prévenu que trois des projets en compétition étaient inacceptables par la Ville pour diverses raisons. C'est dire avec quel enthousiasme les rares habitués de ce conseil ont été invités à adopter le seul et unique candidat en lice, la société SOGARIS et son projet "d'immeuble inversé" !

    SOGARIS s'est coulé dans l'opinion ambiante qui considère que les cœurs des villes doivent être désormais interdits à la circulation de véhicules encombrants et polluants. De là l'idée de proposer la création d'un centre logistique destiné au stockage des marchandises pour leur livraison sur "le dernier kilomètre" à l'aide de cyclos/ triporteurs/vélos-cargo réputés propres, à assistance électrique.

    Dans le but d'instiller une dose d'humanité, une conciergerie dans le kiosque extérieur, et au 1er sous-sol un espace d’accueil et une salle réservée aux associations du quartier, ont été programmés. Les autres sous-sols, soit 6.000 m² au total, seront réservés à l'entreposage de marchandises pour les commerçants ou les habitants qui le désirent.

    A priori, le schéma est rationnel : on dispense les gros camions diésel d'effectuer leur trajet final vers les détaillants en les déchargeant dans un "HUB" où des véhicules légers et non polluants viendront chercher les marchandises pour les acheminer vers leur destination finale ("SPOKE"). (*)

    La réserve qu'on formule tous, à l'image de Didier Désert propriétaire de l'Ambassade d'Auvergne qui jouxte le chantier, c'est la crainte de voir converger rue du Grenier St Lazare une noria de gros camions qui devront stationner à longueur de journées pour être déchargés de leur cargaison (grosses palettes, containers…?).

    Comment se fera l'opération ? Les présentations de la mairie sont pudiques à ce propos. Sans doute y aura-t-il des élévateurs (descendeurs en l'espèce, monte-charges…) de palettes qui devront fonctionner de façon permanente. Est-ce leur construction qui nécessite la structure impressionnante voire inquiétante des lourdes poutres métalliques qu'on voit sur la photo ?

    Il y a manifestement une attente des riverains et des observateurs sur le volet "arrivée des marchandises" dont on ne perçoit pas du tout à ce stade comment il est envisagé !

    Gérard Simonet

     

    (*) On parle à ce propos chez les anglo-saxons de structure en HUB and SPOKE (moyeu et rayons)

     

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    Hôtel Raoul portail 2Le fameux portail, vestige de l'Hôtel Raoul, rue Beautreillis (IVe) (Photo VlM/MC)

     

     
    Nous l'avons signalé récemment, la Ville a décidé, pour sauver du naufrage "Le Tango", une discothèque LGBTQIA+, de racheter les murs de l'immeuble entier 13 rue au Maire dans le IIIe pour un montant de près de 7 millions d'€.
     
    Nous demandons beaucoup moins avec les riverains de la rue Beautreillis et plus particulièrement Michel Cribier président du conseil syndical de l'immeuble bâti sur l'espace de l'ancien Hôtel Raoul : que la Ville de Paris rachète pour un montant symbolique de 1 € le portail de cet Hôtel heureusement conservé et en assure la restauration, l'entretien et la mise en valeur.
     
    Ce n'est peut-être pas assez cher, une broutille indigne, et aucun lobby n'est là pour en défendre la cause mais ce monument vaut qu'on s'y intéresse. Les échanges qui ont eu lieu à l'Hôtel de Ville entre M. Cribier et les participants laissent encore des doutes. Il est regrettable notamment d'apprendre que les représentants de la mairie de Paris-centre sont restés muets.
     
    Nous en appelons une fois encore au Maire de Paris-centre Ariel Weil pour qu'il défende énergiquement notre cause qui doit être aussi la sienne.
     
    GS
     
     
    Qu'on en juge, à la lecture du verbatim de la réunion qui s'est tenue le 23 novembre 2021 avec comme participants :
    • Karen Taïeb, Adjointe à la Maire de Paris en charge du Patrimoine, de l’Histoire de Paris, accompagnée de sa Directrice de cabinet
    • Julian Michelet, Chargé de mission auprès de la directrice des affaires juridiques de la Ville de Paris
    • Pierre-Henry Colombier, Sous-Directeur du Patrimoine et de l’Histoire de Paris
    • Yohann Roszewitch, représentant M. Ariel Weil, Adjoint au Maire de Paris-centre en charge du patrimoine, accompagné de plusieurs personnes du cabinet du Maire.
    • Frédéric Thibault, Compagnon tailleur de pierre des Devoirs Unis

    face à

    • Michel Cribier, citoyen du IVe
    (C'était la 3ème réunion avec Mme Taïeb sur le sujet après février 2019 et janvier 2021).
     
    Mme Taïeb en guise d'introduction : "C'est un sujet que j'ai à l'esprit et qu'il faut résoudre avec une volonté politique". La première partie des échanges est placée dans l'hypothèse où la Ville de Paris acquiert le portail et les aspects juridiques qui en découlent
     
    M. Cribier retrace les décisions qui ont abouti à ce que ce portail soit sauvé de la destruction vers 1960. Alors qu'une mesure d'alignement rue Beautreillis accompagnait la démolition de l'Hôtel Raoul, M. Laprade (ABF) demandait la conservation du portail. De ce fait les lointains héritiers de Jean-Louis Raoul restent seuls propriétaires de la parcelle de 20 m2 et du portail. Contact  M. Louis Bourhis, avocat honoraire à Beauvais.
     
    Ces propriétaires ont écrit en octobre 2015 pour proposer ce terrain à la Ville pour 1 € symbolique.
     
    M. Michelet des affaires juridiques de la mairie de Paris indique que dès cette acquisition le portail devient "l'Affaire de la Ville" et engage sa responsabilité. Il n'y voit toutefois pas de sujet particulier.
     
    M. Thibault, Compagnon tailleur de pierre des Devoirs Unis, expose les possibilités de restauration faisant intervenir le lycée professionnel Hector Guimard et des structures d'apprentissage. Ce sera "un vrai chantier professionnel mais aussi pédagogique". Le programme "Patrimoine Emploi" de la Fondation du Patrimoine sera à même de contribuer financièrement à cette solution. C'est alors que M. Colombier intervient à contre-courant en pointant que la solution exposée par M. Thibault violerait les règles de marchés publics qui obligent à émettre un appel d’offres en bonne et due forme.
     
    M. Colombier rappelle alors les budgets de 350 k€ avancés par les services de la Ville pour la restauration. M. Cribier a en sa possession des devis d'un montant inférieur à 100 k€. M. Colombier ne veut pas entendre les possibles aménagements de l'appel d’offres, pas plus que l'aide financière apportée par des dons (mécènes, particuliers). En revanche M. Colombier souligne l'intérêt pour une association d'acquérir le portail ce qui lui permettrait d'utiliser les solutions présentées par M. Thibault pour sa restauration.
     
    M. Cribier s'insurge contre cette suggestion qu'il a déjà étudiée il y a 10 ans. Il rappelle les vœux de la Commission du Vieux Paris, de Mme Samanta Deruvo (ABF), de toutes les associations de défense du patrimoine qui enjoignent la Ville à accepter le don des propriétaires du portail. Dans l'hypothèse d'une association, M. Cribier souligne le fait qu'un délai de 15 ans est obligatoire avant toute cession après une restauration ayant bénéficié de dons défiscalisés, il insiste surtout sur l'impossibilité d'assurer ce portail.
     
    Au-delà de ces empêchements, un préalable est d'avoir un accord engageant la mairie de Paris à acquérir le portail une fois celui-ci restauré par l'association.
    Il est convenu que M. Michelet éclaircisse ces aspects juridiques. Mais pour M. Cribier cette solution de reporter sur une association toute la charge et tous les risques liés à la restauration du portail est une habile (sournoise ?) manœuvre dilatoire de la mairie de Paris. 
     
    Mme Taïeb conclut néanmoins sur un : "Ne désespérez pas !" qui nous laisse penser que la raison et l'attachement au patrimoine et nos devoirs collectifs à son égard, pourraient finalement faire pencher la balance vers la décision que nous attendons.
     
    Michel Cribier
     
     
    Mise au point de Karen Taïeb, Adjointe à la Maire de Paris en charge du Patrimoine :
     
    Visiblement vous avez été mal informé. 
    C’est moi qui ai souhaité et organisé cette réunion à l’hôtel de ville en présence de Mr Cribier, l’adjoint au maire de Paris centre, le cabinet d’Ariel Weil, le directeur de la SDPH et le représentant de DAJ direction des affaires juridiques. Je regrette que le compte rendu de Mr Cribier ne reflète pas ce qui s’est dit. 
     
    J’ai rappelé qu’il y avait une volonté politique de trouver un chemin pour ce portail pour lequel Mr Cribier met toute son énergie depuis de très nombreuses années Et c’est tout à son honneur.
    Cela étant la question de l’acquisition à l’euro symbolique par la ville n’est pas une fin en soi.
    Car il s’agit de restaurer le portail ! Et dans un futur proche cela n’est pas envisageable du point de vue budgétaire car le devis a été estimé à 350K€.
     
    La proposition de faire intervenir des personnes bénévoles, des écoles d’art … ne peut se faire aussi facilement que l’on pense. Il y a des règles juridiques à respecter. Il a donc été suggéré à Mr Cribier de constituer ou proposer la constitution d’une association pour la préservation et la restauration du portail. 
    Cette association pourrait ainsi recueillir une subvention de la ville, du mécénat, du mécénat de compétence par les compagnons volontaires ou les élèves des écoles d’art, …
    La question de l’acquisition à 1€ venant le cas échéant après dans cette hypothèse. 
     
    Restait à vérifier par la direction des affaires juridiques qu’il n’y avait pas de clause de 15 ans nécessaires pour que la ville puisse en faire plus rapidement l’acquisition à 1€ comme le craignait Mr Cribier.
     
    À ce stade nous attendons donc la réponse de la DAJ [direction des affaires juridiques – NDLR] sur la question des 15 ans.  
     
    J’ai proposé une prochaine réunion dès que nous aurons de nouveaux éléments juridiques sur la question des ayants droits et de la faisabilité via une association. Même si cela peut paraître simple, ce sujet est d’une grande complexité.

    Bien cordialement 

    Karen Taieb
     
     
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    Gravilliers 15 chic & mode 05 03 20Boutiques coquettes, 13 et 15 rue des Gravilliers (IIIe) (Photos VlM)

     

    Nous nous posions une question au début des années 2000, à l'époque où les riverains du quartier des Gravilliers pestaient contre la mono-activité des grossistes-importateurs de maroquinerie qui occupaient les boutiques, les caves et les étages des immeubles : quand ils seront partis, qui les remplacera ?

    C'était pour les habitants du quartier, qui s'étend dans le IIIe de la rue de Montmorency à  Chapon et Gravilliers avec la rue du Temple en bandoulière, une source indiscutable de nuisances.

    On a la réponse aujourd'hui : on recense un nombre élevé de galeries d'art – contemporain en général – des hôtels (Jules & Jim, The Sinner….), des agences immobilières, des restaurants, des commerces de proximité (boucherie, poissonnerie, primeurs…) et quelques boutiques de mode. Les grossistes ont majoritairement quitté Paris pour s'installer à Aubervilliers qui leur offre un accès aisé et des surfaces moins chères.

    Le décor en est bouleversé, dans le bon sens. Le plan de sauvegarde et de mise en valeur du Marais qui gouverne l'urbanisme dans ce secteur au statut de SPR (site patrimonial remarquable), s'il est quelques fois détourné ou contourné, façonne vaille que vaille le paysage de la rue en imposant de droit et de fait une nouvelle esthétique qu'il serait inéquitable de ne pas apprécier.

     

    Temple 86 devanturesBoutiques rue du Temple (IIIe)

     

    Cette photo de la rue du Temple en témoigne. On y voit côte à côte un grossiste d'époque à droite avec son immense enseigne, son rideau métallique extérieur (relevé), sa devanture sans élégance et une boutique nouvelle à gauche qui allie classe, distinction et sobriété, caractères requis désormais pour figurer dignement parmi les commerçants du Marais. A noter le rideau métallique intérieur, désespoir des tagueurs qui, n'y ayant pas accès, sont privés du plaisir malsain de le défigurer !

    L'évolution n'a pas que des avantages. Ils sont légion les résidents qui regrettent le passé, la convivialité des habitants qui n'étaient pas encore des bobos, les commerces populaires, les prix modérés de l'immobilier et de l'alimentation…. "𝄠 Il est toujours joli le temps passé…", nous chantait Georges Brassens. Je laisse à chacun le soin de juger mais j'ai là-dessus une opinion personnelle qui ne cède en rien à la nostalgie d'une époque qui a eu son charme mais qui est aujourd’hui révolue.

    Gérard Simonet

     

  • Cosset neuve st pierreCosset neuve st pierre
    Rue Neuve St Pierre à gauche : la photo illustre le tragique dilemme entre terrasses et parkings deux-roues avec des tables qui chevauchent les dispositifs d'accrochage des vélos. Rue du Roi de  Sicile, à droite,  avec des chevalets en quinconce qui rendent la circulation des piétons impossible sur le trottoir. (Photo VlM/FC)

     

     

    C'est demain lundi 1er novembre que l'Hôtel de Ville exige des bars-restaurants l'élimination de leurs terrasses éphémères ou estivales : plateformes, écrans, toitures, tables, chaises et jardinières….

    Les maires d'arrondissements et leurs administrés s'en réjouissent et observent. Les restaurateurs renâclent. Mais pas tous. On s'attend au retrait immédiat d'une majorité de terrasses désormais illégales. Les récalcitrants vont chercher des prétextes à retarder le retrait : manque de moyens pour effectuer les opérations de démontage et d'évacuation, coût induit, perte de recettes…. Certains s'abritent derrière leur demande de terrasse de remplacement auprès de la direction de l'urbanisme et le délai d'instruction qui en découle.

    Le Maire de Paris-centre a mis les commerçants en garde, aucun de ces prétextes ne devra différer l'exécution de l'injonction municipale. Les manquements, si manquements il y a, seront traités et sanctionnés en faisant appel si nécessaire aux forces de l'ordre.

    Les habitants, les conseils de quartiers et l'association des usagers de DansMaRue sont sur le qui-vive !

     

  • Paris centreLe nouveau visage de la voirie : illustration mairie Paris-centre

     

     

    La population de Paris-centre et de Paris tout court en a indiscutablement assez de ces plots jaunes et de ces blocs de béton qui délimitent des espaces réservés ou interdits à telle ou telle catégorie de véhicules.

    La mairie de Paris répond depuis  plusieurs mois que c'est provisoire mais un provisoire qui dure ressemble étrangement à une situation définitive de fait. On peut comprendre que l'irritation soit à son comble comme en témoignent les échanges sur les réseaux sociaux.

    Une lueur d'espoir cependant nous parvient de la mairie  de Paris-centre avec un échéancier de mise en ordre rue par rue. Les rues concernées sont : Ste Croix de la Bretonnerie, St Paul, Elzévir, Charles-François Dupuis, Saintonge, Temple, Vieille du Temple, Charlot, Poitou, Francs-Bougeois et Roi de Sicile, toutes dans les IIIe et IVe arrts et plus précisément dans le Marais.

    Chacun peut s'en informer en cliquant dans ce lien vers la "lettre d'information n° 50 de la mairie de Paris-centre. On y trouve le détail des travaux prévus et l'échéancier.

     

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    Saccage paris manifDimanche 10 octobre, manifestation des parisiens sur le thème #saccageparis devant l'Hôtel de Ville contre la saleté, les salles de crack et le mobilier urbain de récupération

     

     

    La manifestation qui a débuté vers 15h00 a réuni des centaines de personnes en protestation contre la politique de la Ville de Paris en matière de terrasses, de propreté et de remplacement du mobilier urbain. Les participants ont dénoncé également les projet de salles de consommation de crack dont il a été question ces dernières semaines.

    Au même moment, le mouvement #nonauvandalisme qui cible les tags qui défigurent Paris, adressait aux élus de Paris concernés,  Emmanuel Grégoire (Premier adjoint, urbanisme), Nicolas Nordman (sécurité, police municipale), Colombe Brossel (propreté), Karen Taieb (patrimoine) la pétition que nous avons soutenue, rédigée par des parisiens excédés (téléchargez) par des vandales qui souillent et dégradent journellement leur Ville avec des bombes de peinture.

    Yazid arbaltUn échantillon de ces dégradations qui déshonorent Paris en s'attaquant à des vestiges du Moyen-Âge (passage des Arbalétriers dans le IIIe) (Photo VlM/YA)

     

    Le premier à réagir est Nicolas Nordman. il propose une rencontre. C'est un début ! Il faut dire que le dossier présenté par le mouvement #nonauvandalisme  n'est pas une simple protestation : au-delà de l'analyse de la situation, il fait une part très large aux propositions inspirées du bon sens et d'expériences qui ont porté leurs fruits à l’étranger, notamment à New-York.

    Cette approche illustre la volonté de citoyens, dont nous faisons partie, qui refusent de rester dans la plainte et la critique et entendent plutôt appuyer les efforts de ceux qui sont aux commandes, à l'Hôtel de ville et dans les arrondissements, par nos observations et analyses, la formulation de nos attentes, notre approbation quand on va dans le bon sens et le cas échéant nos suggestions pour y parvenir.

    Nous recommandons à nos lecteurs de télécharger le dossier dont le lien est donné plus haut. Ils découvriront un travail considérable et des recommandations étayées et pertinentes. Les auteurs méritent nos compliments, nos encouragements, votre soutien et l'attention de ceux qui sont aux responsabilités.

    Gérard Simonet