Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Cadre de Vie, Environnement

  •  MotoUn exemple d'incivilité boulevard Sébastopol : rouler en moto sur un trottoir  (Photo Le Monde)

     

    La nouvelle équipe municipale (Bruno Julliard et Christian Najdovsky) a reçu récemment les représentants de deux roues motorisées. La place de ces engins dans la ville avait fait débat lors de la dernière campagne et les candidats avaient promis qu’ils mettraient des mesures en place. Anne Hidalgo avait pour sa part fait preuve de bon sens en annonçant dans un premier temps que les motos devraient payer le parking comme tout le monde. Le chantage des "Motards en Colère" (qui sont institutionnellement "en colère", à quoi bon leur donner satisfaction ?) de manifester dans Paris l'avait fait renoncer dès le lendemain.

    Au lieu de cela, elle annonçait 20.000 places du parking supplémentaires pour 2020 et réitére sa promesse. Elle lance en outre avec les intéressés deux autres axes de réflexion sachant que la cohabitation entre les usagers de la rue et les motos n’est pas toujours bonne.

    Le premier consiste à actualiser la "charte des motards" afin de rappeler et peut-être renforcer en façade les bonnes pratiques à l’égard de l’espace public. Ce document, signé par Bertrand Delanoë et Denis Baupin avec les motards en 2007, avait été qualifié par nous de "charte scélérate" en cela qu'elle donnait aux motards des droits qui leur sont refusés par le code de la route, notamment la permission de stationner et de rouler sur les trottoirs pour s'y garer. Elle leur accordait également le droit contraire au code de "remonter les files". Une pratique pourtant très accidentogène, il convient de le rappeler au moment où les statistiques des accidents de la route sont en progression sensible particulièrement pour les deux-roues.

    Le second vise à associer la Préfecture de Police à des réunions de manière à échanger arrondissement par arrondissement sur la politique de verbalisation avec « le discernement qui doit la guider selon les instructions du Préfet de Police ». On peut craindre que la démarche ne vise qu'à étendre encore plus la tolérance de la police à l'égard du stationnement d'engins qui gènent la circulation des piétons. Nous nous y opposerons vivement, comme s'y est opposée l'association "Droits du Piéton", devant la justice, mettant en cause l'extrême tolérance dont font preuve généralement les agents du maintien de l'ordre.

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    Parc de stationnement motos

     

    Il n'est donc plus question de faire payer le stationnement et il est difficile d’imaginer ce qui ressortira des discussions sur la politique de verbalisation puisqu’il est déjà question dans  le « cahier des charges» de faire preuve de discernement. Si la Ville de Paris comme elle le dit « poursuit bien évidemment son travail mené avec la Préfecture de Police sur la sécurité routière, et notamment les actions de communication et de sensibilisation», il n’empêche que les incivilités concernant les deux roues motorisées comme les bicyclettes sont nombreuses.

    "Vivre le Marais !" comme d’autres associations attire régulièrement l’attention sur ce point y compris le fait qu'il s'agit de machines souvent bruyantes et qui polluent comme les automobiles (voir nos articles des 14 décembre 2013, 14 janvier, 29 mars et 20 mai 2014). La mairie a renouvelé sa subvention à l’achat d’un deux-roues électrique mais elle fait l'impasse sur le paiement du stationnement des deux roues.

    Pourtant la création de 20.000 places nouvelles de stationnement représente des coûts qui seront supportés par les parisiens dont beaucoup n’utilisent pas la moto….

    En attendant, il sera intéressant de suivre les résultats des échanges entre les représentants des deux roues motorisées et des pouvoirs publics. Nous refusons qu'ils débouchent sur des dispositions qui iraient à l'encontre de notre sécurité et de notre qualité de vie.

    Dominique Feutry

     

  •    GAMARD-LOMBARD-ROUX-11-RUE-ST-MERRI-06_DXOL'école Saint-Merri (IVe). Au 1er plan le bassin dont la suppression est à l'étude (Photo Gammard Lombard Roux)

     

    Le dernier conseil de quartier Saint-Merri a été l’occasion pour la mairie du IVe de parler, plans à l'appui, des aménagements a l’étude concernant les abords de la piscine et de l’école Saint-Merri dont "Vivre le Marais !" ne cesse de décrire l'état pitoyable, le mauvais entretien et la saleté alors que nombre d’enfants se rendent dans ce lieu chaque jour. Une véritable honte pour cet ensemble qui fait face au Centre Pompidou.

    Lors de ce conseil un projet qui n'est encore qu'au stade de l'étude a été présenté. Il consisterait à combler le bassin qui borde la rue du Renard et à revoir le trottoir à l’embranchement de la rue Saint-Merri. Des barrières et des potelets protégeraient et faciliteraient la circulation des piétons. Nous précisons que quelques jours après lors de la réunion concernant la rue Rambuteau (cf notre article du 14 juin 2014) le Maire du IVe, Christophe Girard a souligné que la Maire de Paris était favorable à  étendre l'étude à la partie des rues Beaubourg et du Renard comprises entre Rambuteau et Rivoli.

    Nous sommes impatients d'en savoir davantage sur l'avancement du projet, même si le Maire (qui rappelle son engagement de campage à ce sujet) est resté prudent et a déjà prévenu que les études seraient longues.

     

    KiosquoramaKiosquorama 2013 square du Temple (IIIe) (Photo Metronews)

     

    Au cours de ce conseil ont été présentés deux autres dossiers. La 6ème édition de Kiosquorama, un festival artistique « festif, musical, éco-citoyen et populaire » qui anime, les samedis et dimanches, les kiosques à musique et les jardins franciliens et européens. La programmation est qualifiée « d'éclectique et séduisante ». En Île-de-France cette manifestation est prévue du 31 août au 4 octobre prochains. Pour le Marais le Clos des Blancs Manteaux (IVe) et le Square du Temple (IIIe) sont les deux lieux retenus. Un appel aux volontaires et à l'aide des conseils de quartier a été lancé.

      Logo-accorderie-frLogo de l'Accorderie

     

    Le dernier dossier que nous rapportons ici est celui relatif au projet de la Mairie du IVe de créer  une « Accorderie ». D’origine québécoise, il s'agit d'un concept solidaire qui vise à lutter contre la pauvreté. Toute personne membre peut proposer dans ce cadre aux habitants d'un même quartier de se regrouper pour échanger entre eux des services individuels ou collectifs sur la base de leur savoir-faire et sans aucune contrepartie financière.

    Donner des conseils pour cuisiner, restaurer des meubles en échange de repassage, couture, réparation informatique, cours de langue etc…Chaque offre apparaît sur le web de l'Accorderie locale. Un compte temps reprend les heures données et les heures reçues comptabilisés non pas en argent mais en chèques temps. Nous sommes donc dans un univers de bénévolat et de partage. Une variante finalement, mais à petite échelle, du saint simonisme.

    Paule Mazéo (MARAIS-QUATRE) et Dominique Feutry

     

  •  5457417-8141882  60La rue Rambuteau dans les années 60

     

    Une réunion publique était organisée par les Maires des IIIe et IVe arrondissements, Pierre Aidenbaum et Christophe Girard, dans la belle salle des ventes du Crédit Municipal rue des Francs Bourgeois ce jeudi 12 juin 2014 afin de présenter la 2ème tranche de travaux d’aménagement de la rue Rambuteau, dans sa partie entre la rue Beaubourg et la rue des Archives.

    Qu’avons-nous appris ?

    Tout d’abord l’architecte et l’ingénieur de la Ville en charge de ce dossier ont présenté l’historique de cette rue qui, rappelons-le, a été percée par le Préfet Rambuteau afin de relier Saint Eustache à l’Hôtel de Soubise. Ils ont indiqué que le projet avait été élaboré avec les élus certes, mais aussi le Ministère de la Culture et les Bâtiments de France puisque nous sommes dans le secteur sauvegardé du Marais.

    Les travaux visibles actuellement sont ceux de sondages destinés à connaître l’état du sous-sol et à améliorer certaines installations sous terre (câbles téléphone, câbles électriques, égouts…). Le sens de la circulation ainsi que celui des rues annexes, sera maintenu mais il se fera sur une voie (actuellement du fait de véhicules en stationnement c’est déjà ce qui se passe). L’éclairage, récent, ne sera pas modifié. L’artère (longue de 270 m) sera plantée de 12 arbres ce qui est permis par sa largeur (13 m) et l’ordonnancement des installations en sous-sol. Les trottoirs qui s’affaissent passeront de 2m20 à 3m70 de largeur. Les deux arrêts de bus resteront au même endroit, un abri bus nouveau modèle – auquel les commerçants présents ne semblaient pas favorables – pourrait être installé. Des emplacements pour les véhicules de transports de fonds, des aires de livraison, deux places de stationnement payant, des aires permettant de garer les bicyclettes, des protections devant la crèche, des potelets évitant le stationnement illicite et des bancs compléteront l’équipement de la rue.

    2009_dec_paris_00608_croppedLa rue Rambuteau illuminée pour les fétes de fin d'année 2010

     

    Le calendrier n’est pas encore totalement arrêté car le choix de l’entreprise en charge de ces travaux est en cours de finalisation. Il est annoncé que ceux-ci dureront 4 mois environ et devront se terminer fin novembre 2014 afin de ne pas gêner les commerçants pendant les fêtes de fin d’année. La rue sera totalement fermée à la circulation durant 3 semaines, le bus (29) passera alors par les quais.

    Les riverains se sont largement exprimés et ont demandé des modifications ou adjonctions qui sont envisageables, tels le marquage par des clous de l’ancien emplacement de l’enceinte de Philippe Auguste ou la couverture de la chaussée par de l’asphalte silencieux.

     Rambuteau

     

    Des échanges nourris ont porté sur les emprises des terrasses et des étals. Les deux Maires ont indiqué qu’ils feraient respecter les règlements et qu’il n’était pas question de laisser s’installer des doubles rangées de tables entre lesquelles passeraient les piétons comme c’est trop souvent le cas dans la partie déjà restaurée de l’artère. Nombreuses ont été les questions sur l’opportunité de mettre des potelets, des bancs qui attirent les noctambules, sur le fait que les places de stationnement, de livraison…. seront toutes du même côté….Vivre le Marais ! a de son côté insisté sur la propreté qui devra être renforcée comme par exemple l’entourage des arbres à soigner particulièrement et la suppression des pendus de chaussures tout le long de la rue. Ces souliers pendus avaient été retirés juste  la veille de la réunuion mais reviennent déjà  risquant fort de réapparaître et à terme de contagionner les arbres. Christophe Girard a insisté aussi sur ce point, annonçant une prochaine campagne sur le sujet et mettant en avant les réflexes citoyens que chacun doit avoir.

    Enfin nous avons appris que le coût de cette opération, y compris la partie déjà terminée, était de 900.000 €. Incidemment le Maire du IVe a précisé qu’une étude allait être lancée sur la section de la rue Beaubourg entre l’école Saint-Merri et la rue Rambuteau. La Maire de Paris a en effet donné son feu vert pour revoir la configuration de cet endroit afin qu’un certain lustre lui soit donné car il en a bien besoin ! La sortie de la voie souterraine devant l’école pourrait même être fermée !

    Voilà donc de bonnes nouvelles, nous sommes impatients de connaitre le résultat de cet embellissement puis de l'étude de l'aménagement des abords de Saint-Merri.

    Dominique Feutry

     

  •   Photo-4Croisillons et plantes anti tags à hauteur du 5 rue Roger Verlomme (IIIe) (photo M. Courbis)

     

    Dans un article du 17 mai 2013, nous profitions de l'installation de plantes grimpantes au bas d'un mur en contrebas des voies longeant la gare d’Austerlitz, prés de la Seine, pour démontrer que les tags pouvaient être évités dans certains cas avec un peu d'astuce et des idées.

    Arrivant de la rue de Turenne, en prenant la rue du Foin (IIIe), la rue où habitait Annie Girardot, une plaque commémorative a d'ailleurs été apposée sur le bâtiment au N° 4, nous rejoignons la rue Roger Verlomme (IIIe). Celle-ci s'élargit lorsqu'elle débouche rue des Tournelles et forme alors une sorte de placette triangulaire bien agréable et calme.

     Photo austLes plantes grimpantes du Quai d'Austerlitz (XIIIe) (Photo VlM!)

     

    A la hauteur du N° 5 les murs sont recouverts de croisillons de bois combinés à des plantations disposées à leur pied. Voilà une autre façon, tout aussi efficace, d'éviter les tags ou de les limiter.

     Photo JChez Janou 2 rue Roger Verlomme (IIIe), au fond des croisillons

     

    Signalons qu'à cet endroit, au N° 2, est implanté le restaurant "Chez Janou", très fréquenté. Les propriétaires ont installé, à l'adresse de leurs clients, un panneau que nous reproduisons in extenso :

    La tranquillité des uns s'arrête

    là où commence celle des autres.

    Nous rappelons à notre aimable clientèle

    qu'il faut mesurer ses éclats de voix

    afin de préserver la quiétude des voisins.

    Merci

    Preuve qu'il est possible, même au prix d'efforts réciproques, d’agir en bonne entente entre commerçants et riverains.

    Dominique Feutry

     

  •  443783_17151985_460x306Vol d'un portefeuille disposé dans la poche arrière du pantalon de la victime

     

    La Mairie et la Préfecture de Police, qui a finalement refusé l’aide de policiers chinois face à la montée des vols à la tire et des escroqueries touchant les touristes, ont publié un guide "Paris en toute sécurité" et annoncent de nouvelles mesures pour protéger les touristes. Ceci est louable mais n’oublions pas que les parisiens sont eux aussi victimes de ce fléau (voir notre article du 29 mai 2014). Car si le marché potentiel pour ces malfrats est de 30 millions de touristes, il faut aussi y ajouter les parisiens….

    De nouveaux quartiers comme la place du Châtelet, le boulevard Saint-Germain et une partie du quartier latin entrent désormais dans le champ de ce plan d’action. Des renforts d’effectifs sont prévus sur les Champs Elysées, à la gare du Nord,  mais qu’en est-il du Marais qui draine à lui seul des millions de touristes chaque année et où nous sommes un nombre non négligeable de riverains à s’être fait dépouillés et agressés ?

    Peut-on dire comme l’écrit  la Ville de Paris sur son site en ligne que la Ville de Paris est engagée pour la tranquillité au quotidien des Parisiens ? Voit-on nombre d’« agents municipaux sur la voie publique jouant un rôle important sur le terrain, complémentaire à celui des services de police, en luttant contre les incivilités et en assurant la médiation sociale avec les usagers. » ? Est-ce que toutes les caméras de vidéo-surveillance annoncées (1 000) sont et seront mises en  place ?  

    Nous constatons certes ici ou là quelques renforts de police, mais est-ce suffisant ?

     

    Chaine-en-or1Exemple fréquent de vol d'une chaîne en or arraché du cou de son porteur

     

    Contentons-nous donc pour l'instant de mettre en pratique  les principaux conseils formulés par la Préfecture de police dont la plupart figurent dans le guide cité plus haut.

    Préférer un sac porté en bandoulière de petite taille ou une banane au sac à dos.

    – Prendre le minimum d’argent liquide avec vous et ne pas ranger son portefeuille dans les poches arrière. Ne pas manipuler d’argent en public et ne jamais changer de devises dans la rue.

    – Se méfier des individus qui peuvent détourner l’attention pour voler nos effets personnels, notamment à la terrasse des cafés, lors de retrait d’argent au distributeur ou lors de la signature de pétitions.

    -  Ne pas laisser ses moyens de paiement au  vestiaire ou dans son manteau posé sur une chaise (au restaurant ou dans les cafés par exemple), un pickpocket pourrait s’asseoir derrière vous et subtiliser  vos effets. Ne jamais poser son sac à ses pieds et ne pas laisser sur la table de café ou de restaurant son téléphone portable ou son portefeuille. Ne pas ranger son téléphone dans une poche extérieure de son sac ou d’un vêtement, ne le prêter à un inconnu.

    – Si vous êtes victime d’une agression, essayez de faire fuir l’agresseur en faisant un maximum de bruit (cris).; Réfugiez-vous chez le commerçant le plus proche et faites appeler les forces de police  et donnez le signalement de votre agresseur.

    Bien entendu après toute agression ou vol, il est recommandé de se rendre dans le commissariat le plus proche afin de porter plainte.

    Voilà quelques recommandations de bon sens dont nous devons nous inspirer dans notre quotidien, bien que cela nous en coûte, tant que les malfrats grands et petits continueront à sévir en nombre.

    Dominique Feutry

     

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    Chasse mégots 1

     

    Nous n’hésitons pas à souligner que la saleté que nous dénonçons dans nos rues est aussi le fait des fumeurs. Il suffit pour s’en convaincre d’observer le nombre de mégots à terre devant certains commerces ou bureaux.

    Plusieurs articles de notre blog ont été consacrés à ce sujet (03 novembre 2012, 28 avril 2013). Plus récemment nous relations (20 mai 2014) la volonté de Christophe Girard, Maire du IVe arrondissement, de s’attaquer aux incivilités qui finalement sont la cause de cette saleté ambiante que nous côtoyions chaque jour dans le quartier et davantage dans certaines artères.

    Un appui de taille est venu cautionner notre demande persistante à la Ville de Paris de prendre en main le problème des mégots. En effet, en sus des mesures anti-tabac qui seront annoncées par la Ministre de la Santé le 17 juin prochain, deux élus veulent mettre en place une taxe environnementale sur les mégots.

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    De quoi s’agit-il ?

    L’idée serait de prélever auprès des 4 grands fabricants de cigarettes une taxe de 1 centime par paquet. Le produit annuel de celle-ci serait de 26 millions € ! En résumé les responsables de la pollution (dont les mégots qui partout jonchent le sol) paieraient. Un parlementaire envisage pour sa part qu’il serait tout à fait justifié de faire passer de 50 à 250 million € l’impôt exceptionnel frappant les industriels du tabac.

    Voilà de quoi faire réfléchir mais aussi de quoi espérer afin de parvenir, sinon à éradiquer, à réduire le nombre de mégots dont nous sommes envahis dans notre quotidien et qui représentent un cout élevé pour la collectivité (pollution nettoyage, poubelles publiques avec cendriers adaptées…).

    Dominique Feutry

     

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    RSH_Paris_Show_2012_A_72dpiUn accrochage de la galerie Xippas 103, rue Vieille du Temple (IIIe)

     

    Notre quartier est devenu en quelques années, avec près de 85 galeries, le centre incontournable  de l'art contemporain à Paris, l'endroit où il faut être installé, la rive gauche perdant ainsi le quasi monople qui la caractérisait. Est-ce un phénoméne de mode, la présence du Centre Pompidou et celle de nombreux musées ?

     

    Perrotin-turenneEntrée de la galerie Emmanuel Perrotin 76 rue de turenne (IIIe)

      

    Au fil des ans, tout au long de nos articles (17 mai 2009, 1er novembre 2010, 06 avril 2011 et 04 novembre 2013) nous avons relaté la montée progressive de ce mouvement avec les nouvelles installations de galeries et les expositions intéressantes qui 'y sont organisées. La plupart des rues les plus prisées des galeristes sont dans les IIIe arrondissement notamment dans le Haut Marais mais aussi dans le IVe (rues Vieille du Temple, Debelleyme, Chapon, de Poitou, des Coutures Saint-Gervais, du Temple, Saint-Gilles, Quincampoix, Beaubourg, de Montmorency, la place des Vosges ou la Passage des Gravilliers …). Les noms (Galeries Putman,  Tamplon, Thaddaeus-Ropac, du Jour/Agnès B, Obadia…) s'égrainent désormais dans les revues, les sites, les blogs et les magazines spécialisés.

      RSH_Paris_Show_2012_A_72dpiGalerie Thaddaeus Ropac 7 rue Debelleyme (IIIe)

     

    Il est donc normal que les galeries continuent à investir le quartier. Les unes attirant les autres. Ainsi un nouveau venu a choisi la rue Portefoin, une galerie vient d'ouvrir récemment ses portes au N° 7 montrant que petit à petit, nombre de rues accueillent de nouvelles galeries d"art qui forment  progessivement tout un réseau qui donne une spécificité supplémentaire au Marais permettant même d'organiser de véritables parcours culturels. Ce que est pratiqué d'ailleurs dans le cadre de la Nuit Blanche.

    Avec son histoire, ses monuments, ses musées, ses artisans et la mode, le Marais dispose maintenant d'une forte attractivité pour ses galeries d'art contemporain, ce qui n'est pas pour nous déplaire.

    Dominique Feutry

     

  •   Photo 2Le demi-bicyclette fixée sur un mur de la place des Vosges

     

    La barre est franchie dans le jeu peu subtil consistant à sceller des demi-bicyclettes dans les murs du quartier.

    Après la rue des Francs-Bourgeois (IVe) depuis bientôt 19 mois (notre article du 19 novembre 2012) et aussi la rue de la Perle (notre article du 18 avril 2014), l’audace a conduit le ou les auteurs à s’en prendre à la Place des Vosges. Leur forfait est fixé dans un mur du XVIIème siècle de la porte qui débouche de la rue de Béarn (IIIe), non loin du N° 28.

    La  voilà rivée sans doute pour des années  sur l’un des lieux les plus emblématiques et historiques du Marais et de Paris. A moins que des vandales à la solde du propriétaire ou des hommes de main de la Mairie de Paris ne décident de lui faire un sort !

    Au fond, pourquoi ces artistes putatifs se priveraient-ils de telles facéties, si ces réalisations iconoclastes ne sont pas enlevées, laissant presque croire, avec le temps, qu’il s’agit de véritables enseignes.

    S'agissant de la place des Vosges, compte tenu du prestige dont jouit le lieu, nous préférons que les propriétaires avec l’aide des services compétents de la Ville fassent retirer au plus vite cet accrochage de rue qui n’a franchement rien à faire là et par la  même occasion appliquer le même traitement aux autres toutes proches.

    Photo 1Une autre vue de la demi-bicyclette

     

    Si encore cela avait été un demi carrosse, nous sommes à quelques pas de l’hôtel "Le Pavillon de la Reine", nous aurions pu y déceler une forme de clin d’œil mais non, malheureusement, nous sommes bien loin de cela !

    Le Général de Gaulle disait « qu’il était plus facile de sortir de Polytechnique que de l’ordinaire ». Montrons nous donc à la hauteur dans le cas présent car la Place des Vosges n’a franchement rien d'ordinaire et elle ne doit être ni traitée ni considérée de la sorte !

    Dominique Feutry

     

  • Quatre-fils vieille du temple pignon 03 05 14Mur pignon Quatre-Fils/Vieille du Temple, décor frontal de la brasserie "La Perle" (IIIe) (Photo VlM)

     

    Exutoire, vandalisme, dépotoir, poubelle, rebuts, pétaudière, musée des horreurs, décharge publique, défouloir … Tous ces mots conviennent à ce décor pourri qui ne cesse de se charger de nouveaux avatars de notre civilisation.

    Le propriétaire interdit qu'on le nettoie. Il est probable qu'il habite loin de là. Ses locataires n'ont qu'à s'en accomoder. Les habitants du secteur, les passants et les touristes aussi. Certains d'entre eux d'ailleurs, un peu masochistes sur les bords, prennent des photos. Comme ils le feraient avec délectation devant d'autres misères de ce monde.

    Nous qui nous efforçons de maintenir un cadre de vie coquet où il fait bon vivre, reconnaissons qu'au stade actuel nous avons presque envie de voir les horreurs affluer sur ce mur pour qu'on puisse dire que sa laideur extrême est admirable et ne supporte plus aucune concurrence. Tant qu'à être laid ou con, autant être celui qui dépasse les autres ! disait Lao Tseu (déclinaison de "savoir se contenter de ce qu'on a, c'est être riche !").

    Avec ce mur, on n'est pas loin d'atteindre ce but. Le risque, c'est que MM. Mao Péninou (Maire-Adjoint de Paris chargé de la propreté) et Pierre Aidenbaum (Maire du IIIe), qui nous ont promis de traiter cet espace en y faisant réaliser une fresque par exemple, tiennent parole et nous privent d'une performance qui est aujourd'hui à notre portée. Les mauvais esprits nous répondront qu'il y a peu de chance. Pour notre part, nous croyons naïvement que c'est possible. C'est pourquoi il peut se faire, quand vous nous croisez, que vous nous trouviez l'air chagrin.

    Gérard Simonet

     

     

     

  • Marche_Sainte_Catherine_ws38913014La place du Marché Sainte-Catherine (IVe). Vue prise tôt le matin

     

    Nous avons à plusieurs reprises (notamment les articles des 23 juillet et 10 septembre 2013) évoqué la place du Marché Sainte-Catherine (IVe) et les soucis que rencontrent les riverains du fait des terrasses des nombreux bars-restaurants installés sur son pourtour.

    Pierre Colboc, architecte et président de "MARAIS-QUATRE", nous fait part de la démarche en cours pour des aménagements sur cette place. Nous publions ci-dessous sa déclaration :

    La place Sainte-Catherine est un bijou, urbain et architectural, que l’Histoire nous a légué.C'est aussi un havre de paix, à deux pas de la bruyante rue de Rivoli, qui est très apprécié des parisiens et des touristes, qui viennent s’y détendre, la plupart en consommant aux terrasses de cafés donnant sur la place et la rue Caron. Profitant de ce patrimoine et de ses visiteurs, les restaurateurs accueillent ces derniers dans des conditions de respect du périmètre de leurs terrasses, et d’attention au bruit qu’elles peuvent engendrer, qui posent parfois problème pour les riverains bordant cette place.

     

    6a00d8341d8a0f53ef0192ac23c6ea970dVue de la même place prise le soir alors que les terrasses sont occupées

     

    Pour parvenir à une meilleure harmonie entre les restaurateurs et les riverains, qui font la vie de ce lieu, une réflexion a commencé il y a quelques mois, avec pour objectif de les rassembler autour d’un projet commun, qui mette en valeur la place et permette à chacun d’en profiter, sans se nuire les uns les autres. Aussi, différentes idées sont à l’étude pour limiter les nuisances sonores émises par ces terrasses, particulièrement par beau temps, comme par exemple la pose d’absorbant acoustique sous les stores, des plantations ou des effets d’eau destinés à limiter l’extension des terrasses.

    Nous ne manquerons pas de vous tenir informé des avancées qui pourraient en résulter. 

    Pierre Colboc

     

    "Vivre le Marais !" rappelle que le 23 mai dernier deux grandes tentes avaient été dressées par des riverains,  la mairie du IVe ayant prêté le mobilier, afin d'accueillir une exposition de vues anciennes de la place au début du XX° siècle. Une conférence de "l'Association de Sauvegarde du Paris Historique" par JL. Ricot a permis de mieux connaître l'histoire des lieux.

    Il est souhaitable que tous ces efforts aboutissent et permettent une vie plus harmonieuse entre les riverains et les commerçants de cet endroit si particulier du Marais.