Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Cadre de Vie, Environnement

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    Pollution libéParis recouvert d'un nuage de pollution 

     

    Nous avons souligné récemment (nos articles des 7 et 16 mars 2014) combien tardait la prise de vraies mesures destinées à réduire sensiblement la pollution atmosphérique à Paris.

    Nous apprenons qu'Un plan qualifié d'ambitieux devrait être présenté la semaine prochaine par le nouvel adjoint au Miatre de Paris chargé des transports, Christophe Najdovski, ancien tête de liste Écologie les Verts lors des dernières élections municipales.

    Il s'agit dans ce dossier de mieux prévenir et de mieux traiter la pollution à l'approche des pics.

    Ainsi en matière de particules fines il sera préconisé de diminuer le seuil à partir duquel le stationnement résidentiel deviendra gratuit (50mµ par m3 de particules au lieu de 80 actuellement). Autolib' et Vélib' seront gratuits le jour suivant si le niveau de particules ne redescend pas.

    La circulation alternée devrait être décrétée et donc avec elle,  la gratuité des transports en commun, dès avant l'arrivé du pic sachant toutefois que cette décision doit être concertée avec l’État et le STIF. La gratuité est estimée à un coût d'environ 3 à 4 millions € en moyenne par jour pour la région

    La Ville devrait demander à la RATP d'accélérer la sortie du bus au diesel en la ramenant de 2025 à 2020. Paris prévoit parallèlement un plan de sortie du diesel mais cette fois pour les habitants. Ceux qui changeront leur véhicule seront aidés. Les professionnels d'une part (mais on ne connaît pas les compensations les compensation qui les assortiront), les particuliers d'autre part qui se verront attribuer un an de transports en commun gratuits. La Mairie pourrait même annoncer qu'elle se séparerait  des ses véhicules diesel. Mais quid de ses véhicules utilitaires ?

      

    ImagesLimitation de vitesse due à la pollution

     

    Enfin le dossier délicat des ZAPA (Zones d'Action Prioritaire pour l'Air) devrait être relancé. Il s'agit de zones de basse émission dans lesquelles la circulation des véhicules les plus polluants serait contrainte et dans certains cas interdite.

    Ce programme si il est validé en l'état est un premier pas, mais il reste bien modeste. Les mesures timides et encore aléatoires ne sont sans doute pas à la hauteur de l'enjeu.

    Les parisiens attendent davantage surtout les habitants des arrondissements du Centre particulièrement touchés par la pollution et le niveau élevé de particules fines.

    A suivre…nous restons vigilants.

    Dominique Feutry

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      Pain-de-sucreLe magasin sucré et la boulangerie Pain de Sucre 14 rue Rambuteau (IIIe) 

     

      

    Chacun aura compris en lisant le titre que cet article concerne la pâtisserie Pain de Sucre. Cette affaire est animée par deux as du sucré, Nathalie Robert et Didier Marthray qui ont auparavant exercé comme chefs-pâtissiers dans le restaurant étoilé de Pierre Gagnaire.

    La qualité des produits utilisés et donc productions font qu’aujourd’hui le N° 14 rue Rambuteau (IIIe) où est implanté le commerce est, quasiment depuis son ouverture en 2004, le rendez-vous des gourmands et des connaisseurs. Il est vrai que toute une génération de professionnels a changé notre regard sur les gâteaux. Les compositions qui nous sont proposées surprennent tant par leur côté artistique que par le mélange des saveurs.

    Il est possible d’acheter son pain mais aussi des calissons, de la guimauve, des chocolats, des macarons des tartes sucrées et salées. Tout est innovation, créativité et les vitrines parsemées de couleurs sont faites de telle sorte qu'elles aiguisent notre péché mignon, la gourmandise.

    « Des moments de délice », « le must de la pâtisserie» sont les vocables souvent employés pour qualifier ce qui est devenue une adresse cotée !

    Pain-de-sucre-radis-rose-216x300Une des spécialités de Pain de Sucre, un biscuit à la pistache et à la pulpe de rhubarbe avec une infusion de romarin décoré par une fleur de pensée

     

     

    Le décor est soigné, sans ostentation, et l’accueil est tel que l'on est en droit de l'attendre dans cette boutique de luxe où se côtoient deux magasins, l'un réservé au salé et l'autre au sucré.

    Il faut souligner que les farines utilisées sont biologiques et les décorations des desserts sont réalisées avec des fleurs naturelles  cequi apporte une touche particulière.

    Alors même si les prix sont élevés, n'hésitez pas de temps à autre à pousser la porte pour vous faire plaisir.

    Maupassant qui analysait avec justesse les travers de ses contemporains n'a pas hésité à écrire sur ce sujet dans ses chroniques que "de toutes les passions, la seule vraiment respectable me parait être la gourmandise."

    Dominique Feutry

     

  • Vertbois ami louis 26 11 11Chez l'Ami Louis le restaurant du 32 rue du Vertbois (IIIe) connu du monde entier 
     

     

    Il est de plus en plus question de l’ouverture prochaine de commerces de bouche dans plusieurs artères du Haut Marais, les rues du Notre Dame de Nazareth, du Vertbois et Volta (IIIe) dans le cadre du projet ambitieux, utopique ou fou, selon les qualificatifs employés, initié par l’homme d’affaires Cédric Naudon.

    Ce dernier qui a fait fortune aux Etats-Unis en ouvrant des Concept Stores orienté sur l’art de vivre et le design est revenu en France avec des idées dont celle de redynamiser la vie du quartier par ses commerces. Il a donc choisi notre quartier pour racheter et transformer des magasins (une  quarantaine environ) en fromagerie, boucherie, restaurant, glacier, épicerie ou quincaillerie…Une sorte de reconstitution de ce qui pouvait exister par le passé dans de tels lieux et qui a disparu avec le temps, la nostalgie pourrait-on croire. En fait il n’en est rien, le promoteur de ce renouveau souhaite, comme il le dit, « renouer avec… le beau et le bon », lui qui a baptisé son projet « la Rue Jeune ».

     

    Vertbois restaurant pramil 26 11 11Le restuarant Pramil installé 9 rue du Vertbois

     

    Pour ce faire, après avoir relancé le « Sergent Recruteur » devenu un restaurant étoilé 42 rue Saint-Louis-en-l’Ile (IVe), Cédric Naudon a réuni des designers et des architectes renommés venant de différents pays pour mener à bien son  projet.

    Mais au-delà du beau, il y a aussi le bon. Sur ce plan les boutiques seront achalandées avec des produits issus des meilleurs savoir-faire provenant de producteurs d’exception dans nos différents terroirs soucieux du respect de l’environnement.

     

    Vertbois tour prieuré st martin 24 11 11La tour du Prieuré Saint-Martin à l'entrée de la rue du Vertbois 

     

    Loin d’avoir réalisé cette métamorphose son promoteur pense déjà à la suite, une rue gourmande Rive Gauche…Notre quartier souvent qualifié de Bobo monte d’un cran dans "l’embourgeoisement", cette réappropriation des commerces le prouve à sa façon. Nous suivons le projet avec intérêt et avec attention aussi, car il est difficile pour nous et pour quiconque d'imaginer les conséquence qu'il aura sur la vie de nos quartiers.

    Il faudra d’ailleurs se faire à l’idée que les prochaines adresses à la mode seront celles des échoppes anciennes réinstallées aux numéros 11, 15, 22, 24, 26 et 56 de la rue du Vertbois ou bien au  49 rue Volta.

    Dominique Feutry

     

  • Musée picasso pergola centrale 06 05 14La partie centrale de la pergola va disparaitre sur quatre travées pour libérer la vue sur le monument (Photo VlM)

     

    En dépit de son intervention auprès du Premier Ministre Manuel Valls, Claude Picasso, le fils du maître de Malaga, n'a pu obtenir d'engagement pour une ouverture du musée au public en juin. C'est donc, selon toute vraisemblance, fin septembre de cette année que l'évènement aura lieu.

    Les riverains peuvent souffler un peu. Il n'y aura pas d'inauguration en catastrophe, pas de bousculade vers des locaux où les plâtres ne sont pas secs et où les gardiens n'auraient été que des figurants.

    Pourquoi donc avons-nous vécu ce psychodrame ? Laissons le temps faire son oeuvre pour que des conclusions dépassionnées soient tirées. La directrice générale, Anne Baldassari, a fait un travail considérable. A-t-elle su ou pu gérer ses relations avec les ministères concernés ? Son style de management en interne n'a-t-il pas suscité une bronca qui handicape aujourd'hui la productivité du personnel ? La responsabilité d'un établissement de cette importance a pu aussi nourrir des convoitises fatales.

    Avec ou sans Anne Baldassari, ce musée dans sa nouvelle configuration ouvrira donc fin septembre avec une fréquentation plus que doublée. Jean qui pleure, au nom des riverains, se plaint de devoir subir un nombre accru de visiteurs dans un quartier où l'espace nous est compté. Jean qui rit, pour les commerçants du secteur, se félicite de voir la fin d'une période de quatre ans de fermeture pour travaux qui a gelé les affaires.

    Entre ces deux symboles, plus que jamais nous devrons être attentifs au comportement raisonnable des uns et des autres. L'afflux de clients ne donne pas tous les droits à ceux qui en bénéficient. Il faudra veiller attentivement au respect de l'espace public, mis à mal par des terrasses qui explosent et au bruit qui empoisonne les soirées et les nuits de ceux qui vivent autour.

    A propos des cars, ceux notamment qui amèneront les enfants des écoles, le Maire précise qu'ils arriveront par la rue des Filles du Calvaire puis la rue Vieille du Temple et qu'ils stationneront juste le temps de débarquer leurs passagers et de s'en aller. M. Aidenbaum ne croit pas qu'il s'agisse d'une gêne plus importante que celle que nous avons connue. On réalise qu'ils devront néanmoins revenir pour l'opération de récupération, ce qui a pour effet de doubler le transit. Ce sera clairement un sujet sur lequel on devrait revenir si les craintes largement manifestées s'avéraient fondées.

    On en vient à la fameuse pergola. Pierre Aidenbaum s'en est ému. Compréhensive, la direction du musée a accepté de supprimer les travées centrales, de sorte que la vue de l'hôtel depuis le jardin public soit à nouveau libérée. Leur retrait sera effectif le 15 mai.

    Musée picasso  algécos 06 05 14Algécos à hauteur du 95 rue Vieille du Temple (Photo VlM)

     

    A la même date, les algécos qui encombrent la rue Vieille du Temple seront retirés. Le carrefour va reprendre sa respiration.

    Gérard Simonet

     

    Post-scriptum du 13 mai

    La présidente du musée a été remerciée hier au cours d'un entretien avec la Minitre Aurélie Filippetti. Son remplaçant sera désigné sous quinze jours. Elle réalisera cependant l'accrochage des oeuvres qui seront exposées le jour de l'inauguration. Geste symbolique qui lui attribue le mérite d'avoir transformé le musée en dépit de l'issue calamiteuse que nous vivons aujourd'hui.

    Les habitants du quartier quant à eux restent mobilisés. Ils ne veulent ni des défilés de cars, ni de la pergola du jardin, même amputée de quelques modules.

     

     

     

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    3695_l-image-du-jour-apple-toujours-reine-de-la-place-des-vosgesImmense publicité cachant l'Hôtel de Laffemas 22 place des Vosges (IVe)

     

    La presse relate dans ses colonnes la demande de la Ministre  de la Culture Aurélie Filippetti exigeant le retrait immédiat de l’immense publicité apposée devant l’hôtel particulier de Laffemas au N° 22, classé Monument Historique depuis 1920 dont le toit avait brûlé en mai 2011. Installé depuis 2012, il est vrai que cet affichage de 110 m2 surprend et tardait à être enlevé, les publicités de grande marques se succédant les unes après les autres. Des riverains ont saisi la Ministre  qui a jugé  que ce panneau était resté assez de temps pour financer la restauration même si celle-ci a pris de retard !

    Nous avons parlé de cette nouvelle façon de financer une partie des travaux de restauration d’immeubles et de monuments bien placés dans les grandes villes dans un article du 10 février 2014. A Paris pourtant le Palais de Justice est caché par une publicité gigantesque  tel a été le cas aussi du Louvre, du Musée d’Orsay.

    La question est de savoir s’i faut accepter temporairement ces publicités qui cachent le plus souvent des échafaudages et allègent la facture de copropriétaires ou des contribuables que nous sommes. Ou s’il est préférable de les interdire purement et simplement au risque de retarder, voire reporter à plus tard, des travaux indispensables alors qu’en ces temps de restrictions budgètaires, les financements sont difficiles à boucler. Il est cornélien d’interdire à un endroit ces publicités et de les tolérer à un autre  au risque de se priver d’une source de financement souvent non négligeable.

    SIPA-Bâche publicitaire du Palais de Justice de Paris (Photo Metro News)

     

    Est-il préférable de voir pendant quelques années des panneaux publicitaires sur des façades ou de voir pendant des décennies les façades elles-mêmes enlaidies par les outrages du temps ?

    Ce  genre de dilemme devrait être assez vite résolu et  la décision s’appliquer alors uniformément, sinon la polémique enflera et les recours se multiplieront.

    Dominique Feutry

     

  •   Paris_3_herculeLa statue de Turenne enfant due à Lucien Benoit Hercule

     

     De son vrai nom Henri de la Tour d’Auvergne mais aussi prince de Sedan, duc de Bouillon, Turenne (1611 -1675) est plus connu sous ce dernier vocable. Notre quartier a la chance d'avoir une statue représentant l'illustre personnage sur une placette au 111 de la rue portant son nom. Cette œuvre est due au ciseau de l'artiste Lucien Benoit Hercule (1846-1913).

    Lucien Benoit Hercule est un sculpteur originaire de Toulon. Il y a appris son métier à l'atelier de sculpture de l’arsenal. Couronné par des prix notamment lors d'expositions universelles, il obtint des commandes publiques pour les musées de Rouen de Toulon ou pour l’Hôtel de Ville de Paris, ce qui l'amena à réaliser cette statue de Turenne enfant.

       Turenne plastronDétail des dessins du plastron 

     

    Bien équilibrée et très classique à la fois, la statue est de petite taille, elle repose sur un piédestal en pierre sur lequel est gravé le nom de son auteur. Tout en détail ce bronze mérite d'être examiné de prés. Le souci des dessins du plastron, l'ondulation de la chevelure ou les nœuds sur les souliers que porte le futur maréchal sont remarquables. Le pied gauche de la statue foule un fût de canon sur lequel est gravé le nom du sculpteur.

    Quant à la main gauche, elle tient une épée qui, vue de loin, pourrait laisser penser qu'il s'agit d’une croix

    Turenne noeudsDétail montarnt le noeud d'une des chaussures appuyée sur un fût de canon 

     

    La rue de Turenne est née de la réunion en 1865 des anciennes rues Saint-Louis et de L'Egout. Elle doit son nom actuel à la présence d'un hôtel bâti en 1620 aujourd’hui disparu qui s’étendait des N° 66 à 70 et qu'occupa justement Turenne. La Bruyère y résida aussi. 

    Dominique Feutry

     

  • Musée picasso structure jardin 01 05 14Structure démesurée en acier galvanisé installée dans la cour de l'hôtel Pierre Aubert de Fontenay (surnommé "hôtel Salé" car son propriétaire collectait la gabelle), milieu XVIIème siècle (photo VlM)

     

    L'affaire du musée Picasso n'avait pas besoin de cette nouvelle péripétie pour dégager un parfum de scandale. Deux journaux, chacun à sa manière, en analysent les ingrédients.

    "Libération" de son côté, dans un article du 22 avril, suggère que la direction du musée a effectué des travaux avant l'obtention du permis de construire, comme un vulgaire citoyen frondeur. Et rappelle, ce qui est vrai, qu'il s'agit d'une infraction pénale passible des tribunaux correctionnels.

    En effet, un permis de construire est affiché 5 rue de Thorigny (IIIe). Il est daté du 8 avril 2014, une date récente qui conduit à se demander comment les travaux qui sont réputés terminés à ce jour, auraient pu s'exécuter dans un intervalle aussi court. C'est donc qu'ils ont commencé avant. CQFD…

    "Le Figaro" a pris le relais hier en offrant une tribune d'une page et demie à Claude Picasso, l'héritier du maître. Au nom de la famille, qui semble avoir des intérêts autres que sentimentaux dans l'établissement public qui gère le musée, il exige que l'ouverture ait lieu avant la fin du mois de juin. Il suffit de regarder le chantier pour se rendre compte de la gageure. Et naturellement on ne perçoit pas tout. Qu'en  est-il des extensions souterraines, de l'auditorium, des locaux sociaux, de la "salle pédagogique" ?

    On apprend également que les gardiens ne sont pas encore recrutés. Bref, nous nous trouvons en face d'un chantier dont les plus optimistes disent qu'il ne peut pas accueillir du public avant la fin du mois de septembre. Cette perspective rend Claude Picasso nerveux. Il compte sur la conservatrice Anne Baldassari pour tenir les engagements de l'Etat, mais il sent bien que le soutien de la Ministre Aurélie Filippetti n'est pas assuré. A juste titre nous semble-t-il.

    Il faut rappeler qu'en novembre 2012, l'ouverture du musée était annoncée pour le 1er octobre 2013 !

    Beaucoup, en effet, condamnent le gigantisme du projet censé déverser dans le quartier trois fois plus de visiteurs qu'auparavant, des dépassements de coûts qui font penser aux Halles et la laideur des constructions additionnelles qu'il faudra cacher sous de la végétation pour qu'elles ne jurent pas trop.

    Il y a un troisième volet, latent mais réel, à cette problématique : les riverains. Ils n'ont jamais été consultés, et se plaignent des quatre années de travaux qu'ils ont subis, de l'indigence esthétique des bâtiments d'extension, qui viennent lécher la façade XVIIème du bel hôtel de Fontenay, et puis, comble de la provocation à leurs yeux, la découverte il y a quelques jours de cette forêt de poutrelles en acier galvanisé. Elle ferme désormais la vue sur la façade arrière de l'hôtel depuis le jardin public Léonor Fini.

    Musée picasso pergola 03 05 14Vue occultée de la façade du musée depuis le square Léonor Fini (Photo VlM)

     

    Intérrogée par nous, la direction générale nous répond ceci :

    "Cette structure en acier galvanisé constitue la pergola définitive du jardin redessiné par le paysagiste Erik Dhont. Cette pergola ornementale …., rappelle le caractère de l’Hôtel Salé. Elle sera habillée de plantes grimpantes odorantes et florifères telles que rosiers grimpants, clématites et glycines.. Dans l’axe central, en fin de perspective une demi-sphère en escaliers sera le pendant du grand escalier classé. En limite du jardin public situé à l’arrière de la grille, les rosiers en grappes de type moschata, ainsi que des rosiers remontants assureront la liaison entre le jardin de l’hôtel et le jardin public. Les arbres proposés sont caractérisés par leur feuillage translucide et leurs couleurs chatoyantes".

    Au lieu de chercher à reproduire les jardins suspendus de Babylone, nous sommes d'avis que le musée aurait pu faire l'économie de cet écran – fût-il florifère – et se contenter de la grille actuelle qui permet au public de bénéficier d'une vue généreuse sur l'hôtel. S'agit-il une fois encore du syndrome de la canopée des Halles, monstrueuse structure qui ne semble avoir été conçue que pour satisfaire l'égo d'architectes qui ambitionnent de laisser leur signature à une oeuvre qui fait polémique, et espèrent renouveler l'exploit de Gustave Eiffel dont la tour a été vilipendée avant de connaitre le succès universel que l'on sait.

    Personne à ce jour ne s'est préoccupé de l'opinion des habitants. Les riverains sont remontés par cette goutte d'eau de la pergola qui fait déborder le vase. Constatant que le dossier des travaux n'est pas diaphane, qu'aucune information ne leur a été donnée sur le traitement des cars de touristes (on se demande une fois de plus à quoi servent les conseils de quartiers !), ils se concertent et pourraient décider de former un recours contre le permis de construire devant le Tribunal Administratif. Il est temps que les responsables réagissent. Nous rencontrons le Maire Pierre Aidenbaum dès le début de la semaine prochaine.

    Gérard Simonet

     

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    Super-dupont1Les voitures de pompiers le long de l' école Saint-Merri (IVe) (Photo Le Parisien) 

     

    Certains ont pu être étonnés hier vendredi matin de voir la rue du Renard (IVe) fermée à la circulation. Une intoxication a nécessité l'intervention des pompiers et de la Croix Rouge à la piscine municipale Saint-Merri et l'école dû être évacuée.

    Vingt-trois personnes (18 enfants de plusieurs écoles et 5 adultes) souffrant d’irritations ont été prises en charge par les médecins des pompiers. Six ont dû être hospitalisées pour des examens complémentaires 

    Il s'agirait d'un déversement accidentel de javel qui aurait entraîné des émanations toxiques dont ont souffert des éléves et des accompagnateurs de plusieurs écoles qui se trouvaient en cours de natation à ce moment là.
     
    Un transporteur aurait semble-t-il déversé un produit dans les égouts de la piscine. 

    La rue du Renard a été rouverte à la circulation en début d'après-midi. 

    Dominique Feutry

     

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    20140415_132739-734fdVitrine d'époque Restauration 79 rue Vieille du Temple (IIIe)

     

    Il n'est pas toujours besoin de se rendre au Musée Carnavalet pour découvrir que le Marais recèle de raretés comme les façades anciennes de magasins. Nous avons en effet le privilège de pouvoir en compter deux, tout à fait exceptionnelles, d’époque Restauration. Malheureusement elles ne sont pas mises en valeur comme elles le devraient. Arrêtons nous sur ces deux magasins.

    Photo 1 bisDétail du haut d'une boiserie du magasin 79 rue Vieille du Temple (IIIe)

     

    L'un d'eux est situé rue Vielle du Temple (IIIe) au N° 79. Il abrite une boutique de prêt à porter à l'enseigne « AMBALI ». La devanture, classée en 1925, est typique du style du premier quart du XIXe siècle. La porte centrale est encadrée par deux montants en forme de colonnes plates terminées par deux chapiteaux corinthiens. Ceux-ci supportent un linteau sculpté de dessins entrelacés autour d'une tige terminée par des palmettes qui traversent un médaillon central figurant une divinité de la mythologie. Les deux boiseries de chaque côté du magasin rappellent les colonnes de la porte .

    Elles sont ornées sur leur patrie supérieure d’une couronne de lauriers à l’intérieur de la quelle figure un vase. L'ensemble travaillé et sobre à la fois est du plus bel effet mais souffre de la couleur qui le recouvre. Trop sinistre, le noir fond et noie dan la masse les détails nombreux qui donnent toute sa spécificité à la devanture. Dommage !

     

    Photo 2La devanture Restauration du 13 rue Michel Le Comte (IIIe) (Photo VlM!)

     

    Au 13 rue Michel le Comte (IIIe) un magasin, bien mal entretenu et à vendre, fait face au parking jouxtant l'horrible bâtiment abritant notamment le gymnase et le centre des impôts. Il offre un témoignage intéressant d'une devanture classique de la même époque que le magasin décrit précédemment.

    La porte d'entrée est encadrée elle aussi de deux colonnes qui sont plus ouvragées. Elles sont canelées sur toute leur longueur et se terminent par un chapiteau corinthien très ouvragé avec des entrelacs, des grappes de raisin et des feuilles de vigne. Chaque vitrine est formée de deux vitres se terminant en arc de cercle. Nous retrouvons ce même verre en arc de cercle protégé par une croix de Saint-André au-dessus de la porte. La disposition de ces vitres donne tout son équilibre à l'ensemble dont le classement n'est intervenu qu'en 1984. les 3 couleurs employées, bordeaux, noir et or sont bien dans l'esprit de l’époque.

    Il serait intéressant que tout ce secteur sale et souvent en mauvais état puisse être réhabilité afin de redonner tout sont lustre à cette partie de la rue Michel Le Comte, un axe très fréquenté qui fait bien peine à voir… D'autant que cette devanture est repérée "à conserver" dans le PSMV révisé du Marais.

    Dominique Feutry

     

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    Terrasse encombrée par les tables et chaises du restaurant, les piétons doivent marcher sur la chaussée

     

    L’été n’est plus très loin, ce qui favorise  l’occupation des trottoirs par la prolifération de terrasses. Elles sont souvent installées à des endroits étroits et le pauvre piéton n’a plus comme alternative que d’emprunter la chaussée pour passer.

    Les autorisations de terrasses,  détaillées par arrondissement, publiées par la Direction de l’Urbanisme (Sous-Direction du Permis de Construire et du Paysage de la rue),  permettent de connaitre les dispositions attachées telle que notamment la surface octroyée. Mais là où le bât blesse, ce sont les contrôles et les sanctions insuffisantes infligées à l’égard des contrevenants qui n’en ont cure et occupent le maximum de surface  possible. Bien entendu, si de surcroit ces surfaces occupées le sont aussi par des potelets, un poteau auquel sont attachés des deux roues, le passant se demande s’il ne va pas rebrousser chemin ? Comment le parent poussant la poussette de son enfant, la personne âgée ou handicapée peuvent-ils avancer face à ces obstacles ?

    Marcher sur la chaussée est dangereux car outre la circulation habituelle, il y a maintenant les vélos qui roulent en contresens voire des deux roues motorisés, que la voie soit ou non en zone 30, cela ne change pas grand-chose.

    6a00d8341d8a0f53ef017eeb291075970dUn établissement de la rue Rambuteau (IIIe) et sa terrasse extensive  (Photo VlM)

     

    Nous ne dirons jamais assez combien nombre de propriétaires de bars-restaurants abusent des autorisations de terrasse qui leur sont délivrées en s’étendant au-delà des clous ? Toutes les terrasses autorisées sont en effet délimitées par des clous à large tête, c’est-à-dire des pastilles en cuivre ou en aluminium espacées et  vissées dans le sol figurant le périmètre accordé.  Une  affichette, qui doit être apposée sur la vitrine de l’établissement, donne diverses informations dont un plan décrivant la surface autorisée et  la durée de l’accord…

    Entre ceux qui n’ont aucune autorisation et ceux qui occupent davantage d’espace que le droit qui leur a été donné, ou bien ceux qui considèrent le trottoir comme leur domaine privé, il  y a fort à dire et fort à faire.

    Comment se fait-il que le non-droit prime à un tel point sur le droit ? Pourquoi et comment en est-on arrivé là ?  Quelles mesures, autres que celles assez inefficaces actuellement en vigueur, faudrait-il mettre en place pour faire respecter le règlement ? Enfin, face à ce laxisme, quid de l’utilité de développer les zones de rencontres ?

    L’exemple de la portion réaménagée de la rue Rambuteau (IIIe et IVe), entre le boulevard de Sébastopol et la rue Saint-Martin, laisse pantois, tant la surface laissée aux piétons par les restaurateurs est ridicule. Faut-il aménager l’autre portion de la rue Rambuteau et dépenser les deniers de la collectivité pour le seul bénéfice de ces exploitants et de certains commerces, dès lors que les règles du jeu sont dévoyées ?

    Dominique Feutry

     

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