Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Cadre de Vie, Environnement

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    DaliUne queue pour visiter le Centre Pompidou (photo Delphine Goldsztejn)

    Pâques marque un tournant chaque année en matière d’affluence touristique à Paris et plus spécialement dans le Marais dont les attraits et le charme sont vantés par tant de guides dans le monde.

    C’est ainsi que le flot de touristes devient partie intégrante de notre décor quotidien sauf le matin très tôt, nos artères sont alors quasi désertes ? Sans doute est-ce le moment le plus agréable de la journée, les rues retrouvant une ambiance provinciale. Mais rapidement arrivent les plus hardis qui se lèvent relativement de bonne heure en couple ou en famille rejoints par des groupes qui s’essaiment reconnaissables à la petite pancarte ou au petit drapeau qui sert de point de ralliement. Par la langue utilisée nous savons de quelles contrées viennent ces visiteurs.

    Les cars aussi sont de la partie, ils traversent le quartier déversant à certains points névralgiques, leur moteur tournant inutilement, les touristes marcheurs alors que d’autres de ces véhicules, à double étage, promènent les autres qui souhaitent visiter Paris assis. Par temps de pluie de minces imperméables tous identiques permettent d’identifier par la couleur chacun des groupes, tous étant encapuchonnés avec un dos étonnamment gonflé par les sacs à dos bien protégés.

    N’oublions pas ceux, nombreux, attirés par la location saisonnière qui tirent des valises dont les roulettes font un bruit d’enfer sur les pavés et le bitume, tous à la queue leu leu qui agacent bien des riverains. Mais le touriste n’est-il pas roi et bien plus encore lorsque Paris doit conserver sa place de première destination touristique au monde car la manne générée au plan financier est considérable et n’a pas de prix en cette période de longue morosité économique.

      

    Actu_2010_foxityUn des nombreux cars de visiteurs qui sillonnent les lieux touristiques de la capitale  

     

    Alors a-t-on des raisons de se plaindre face à un tel enjeu ? Certainement pas sauf que chaque touriste a deux yeux avec lesquels il observe et compare avec d’autres lieux, d’autres villes qu’il visite…. Or la propreté dit-il dans les enquêtes qui nous sont restituées n’est pas toujours au rendez-vous, loin s’en faut ! Certaines installations comme des sanisettes font cruellement défaut, la pollution atmosphérique, les tags, l’affichage sauvage, l’accueil ne sont pas à la hauteur des attentes.

    Alors si Paris veut conserver son rang de première destination, la nouvelle équipe municipale, fraîchement élue, doit dès à présent réfléchir avec tous les intervenants concernés, afin de mettre en place des moyens en conséquence et en rapport avec l’enjeu… ! car si l'on combine : des millions de touristes en plus et 100/150.000 habitants supplémentaires résultant du programme de nos élus en matière de logements nouveaux à Paris (+ 60.000), tout ceci dans la ville la plus dense d'Europe ! On peut dés lors imaginer le pire pour l'avenir des parisisiens, entassés dans une ville qui explose, et singulièrement ceux du centre historique de la capitale.

    La copie est à revoir. On ne veut pas d'un "big crunch" !

    Dominique Feutry

     

     

  • PhotoEtat actuel du mur de l'Espace des Blancs Manteaux, côté rue du Marché des Blancs Manteaux (IVe)

     

    Alors que l’Espace des Blancs Manteaux (IVe) situé en plein centre du Marais historique semblait enfin débarrassé des « dirty birds » qui l’enlaidissaient, voilà que de nouveaux collages de silhouettes et affiches diverses, dont une préconisant le lancer de chaussures sur des fils, recouvrent sa façade,  côté rue du Marché des Blancs Manteaux, en diagonale de l’Hôtel des Ambassadeurs.

    Nous avons beau entendre ici ou là que l’on doit laisser s’exprimer l’art de la rue (le soi-disant « street art »), il est difficile d’admettre que ce genre d’expression puisse apporter le moindre plus ou attrait à un quartier historique qui n’a pas vraiment besoin de cela pour exister ou faire venir à lui les touristes. Bien au contraire, laisser faire entretient cette impression de saleté ambiante que nous dénonçons si souvent.

     

    6a00d8341d8a0f53ef017eeb26f661970dEtat actuel des murs à l'angle des rues Marché des Blancs Manteaux et Hospitalières Saint-Gervais

     

    Les ex candidats devenus pour l’un, la nouvelle Maire de Paris, pour l’autre le Marie du IIIe en ont fait un argument de campagne. Mme Hidalgo déclarait peu de temps après son élection, lors d’une visite sur le terrain, qu’elle allait mettre les moyens dans ce domaine.

    Alors « mettez le paquet » car il y a à faire, plus spécifiquement dans les lieux les plus fréquentés, alors que récemment le classement international des Villes 2014 réalisé par Mercer ne mettait pas Paris en bonne position en ce domaine ! Une ombre indéniable dans l’attrait de la capitale…

    Dominique Feutry

     

  • Mains croisées vivre parisVisuel de "Vivre Paris !", réseau d'associations parisiennes qui défendent la qualité de vie dans la capitale

     

    Une trentaine d'associations sont maintenant regroupées dans "Vivre Paris !". Notre association en fait partie et se réjouit de constater que ses rangs grossissent régulièrement, au fil de la prise de conscience des citoyens parisiens qu'on ne peut pas leur imposer, sans qu'ils réagissent, des nuisances environnementales qui portent atteinte à leur droit d'accéder sans entraves à l'espace public et de dormir la nuit.

    Une lettre ouverte est adressée aujourd'hui à Mme Anne Hidalgo, Maire de Paris et à M. Benard Boucault, Préfet de Police, pour leur rappeler nos attentes. Télécharger le PDF de la lettre

     

  • TrinquezMise en garde de la Préfecture de Police

     

    Au fil des années, le Préfet de Police de Paris a dû prendre des arrêtés pour protéger la santé des gens, notamment des plus jeunes, dont on sait qu'ils sont des proies faciles pour les distributeurs de boissons alcooliques.

    Une pratique en effet s'est développée, depuis la loi anti-tabac de 2008 qui a poussé les fumeurs hors des lieux recevant du public : le "bar-dehors", à savoir la consommation sur l'espace public.

    Ce qui n'était qu'une exception s'est généralisé. C'est aujourd'hui un fléau pour la jeunesse qui se livre à l'intérieur et dans les rues, au "binge drinking", une consommation éfrénée et extrême d'alcool, et pour les moins jeunes qui cèdent à la contagion d'une pratique qui facilite le lien social et leur fait souvent oublier les difficultés de la vie, l'espace d'un moment.

    Dans tous les lieux où cette dérive sévit, elle crée des conditions de vie insupportables pour les riverains qui subissent l'agression du bruit et les nuisances résultant de l'alcoolisation : détritus sur la voie, épanchements d'urine, vomis, dégradations diverses du bien public ou privé ….

    Au-delà des nuisances, il s’agit un problème majeur de santé publique. Le Directeur Général de la Santé, le Professeur Didier Houssin, soutenu par le Ministre de la Santé, a édité un guide pour les maires de France qui les alerte sur les conséquences du bruit et leur donne des outils pour lutter contre les nuisances sonores. 

    Sur la consommation d’alcool, l'Institut National de la Veille Sanitaire souligne que la pratique croissante de consommation festive d’alcool par les jeunes devient une cause importante et inquiétante de mortalité et de séquelles graves. Pourtant, à Paris, nous constatons une sorte de banalisation de ces lieux ouverts, comme les berges du canal Saint Martin, ou toutes les nuits des jeunes viennent littéralement se saouler (Le Parisien)

     

    Beuverie géante  Image de post-beuverie dans un pays du sud, prise "sur le vif" (si on peut dire !) (Photo L'indépendant)

     

    L'action conjuguée de la Mairie de Paris et de la Préfecture de Police vise à conjurer cette tendance. Elles y parviennent généralement mais des poches de résistance leur donnent encore beaucoup de mal. Citons le quartier Oberkampf/Jean-Pierre Timbaut, la Butte aux Cailles, la Villette, l'Odéon, la Montagne Ste Geneviève, les rues Archives/Ste Croix dans le Marais …

    Quand les tentatives de médiation, les interventions des "Pierrots de la Nuit", ont été épuisées, le seul recours est l'application de la loi républicaine, garante de notre volonté de "vivre ensemble". La consommation de toutes sortes de boissons est permise jusqu'à 02h00 du matin dans les bars-restaurants et sur leur terrasses autorisées. Ajoutons qu'un millier d'établissements dans Paris disposent d'une autorisation de nuit (pour 60 seulement dans la couronne).

    En dehors de ce cadre, il y a infraction de la part des consommateurs et des débits de boissons. Les sanctions existent : amendes (mais le montant est dérisoire), retrait d'autorisation de terrasse (du ressort de la mairie), avertissement (préfecture), procès-verbal (police d'arrondissement), décisions du tribunal de police et, pour finir, ordonnance de fermeture administrative pour un nombre variable de jours.

    Si on se réfère à notre expérience, seule la menace de fermeture a d'effet sur les commerçants de mauvaise foi. On entend pourtant la voix du porte-parole des débitants de boissons, maire putatif et anonyme des noctambules, plaider pour la suppression de ce type de sanction. En revanche de leur côté, les habitants demandent au gouvernement qu'il n'en soit rien car ce serait la voie ouverte à une anarchie nocturne qui ne rendrait service qu'aux tiroirs-caisses des exploitants. Il faut, bien au contraire, systématiser ce recours dont le caractère gradué qu'il a aujourd'hui laisse toutes leurs chances aux exploitants sincères, de corriger leurs comportements.

    A ce titre, les arrêtés préfectoraux sont indispensables car ils permettent de caractériser les infractions : consommation de boissons alcooliques en dehors de terrasses régulièrement constituées, donc sur l'espace public, et vente à emporter qui vise celui qui alimente le consommateur.

    La décision du Tribunal Administratif d'annuler celui de la Butte au Cailles est une péripétie qu'il nous faut surmonter car elle heurte la raison.

    Quant à cette suggestion irresponsable des professionnels de la nuit d'autoriser tous les bars-restaurants à rester ouverts toute la nuit, nous répondons qu'avec 1.000 établissements, Paris est déjà bien lotie et que c'est plutôt dans la couronne, désertique encore de ce point de vue, qu'il faut se pencher, si toutefois on pense que c'est une mesure qui s'impose.

    Pour revenir à Paris, ses nuits sont multiples. Ne parler que de consommation d'alcool témoigne d'une indigence de la pensée. Les nuits de Paris sont actives. Avec ses bars-restaurants, ses cabarets, ses théâtres, ses salles de concerts classiques ou pop, ses cinémas, ses séminaires nocturnes, expositions, défilés, réceptions, rencontres autour de la création, sans oublier les 1.000 bars et boites de nuit/discothèques. Paris tient une place de choix qui sait concilier fête et art de vivre.

    Ce n'est pas sans raison que Paris est la première destination touristique au monde. Au-delà des distractions, Paris c'est aussi une architecture, une histoire, une culture, sa créativité, son romantisme, son climat, au cœur d'un pays qui est le plus beau du monde.

    Voilà ce qu'il faut mettre en valeur aussi à propos de Paris. C'est un équilibre qu'il faut privilégier et ne pas chercher à concurrencer les villes qui se distinguent essentiellement par les beuveries qu'elles hébergent.

     

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    Deratisation-1
     
    Jusqu’au 13 juin prochain et comme chaque année, la Préfecture de Police lance une grande campagne destinée à combattre rats et souris. Des contrôles sont prévus par les agents de l’Unité de Prévention des Nuisances Animales et pourront être effectués auprès des propriétaires, gérants, locataires et syndics d’immeubles. Ils pourront être amenés à donner des conseils, à imposer des travaux et dresser des PV (450 €) si ceux-ci ne sont pas exécutés.

    Le problème est que Paris est infesté de rats et de souris (voir notre article du 23 janvier 2013). Aucun quartier n’est épargné et encore moins ceux où les chantiers de rénovation sont nombreux, ce qui est le cas du Marais (Musée Picasso, Carreau du Temple, réfection des égouts, aménagements de logements sociaux….). Les travaux et la montée des eaux de la Seine que nous avons connue cet hiver dérangent les rongeurs. Ils changent alors de lieu d’implantation, passant des caves et sous-sols aux appartements… Les lieux publics sont très concernés, les hôpitaux comme les restaurants ou le métro, en passant aussi bien par les ministères.

     

    Document

    Logo du SMASH

    Toute canalisation défectueuse est une source de prolifération, de même que l’humidité. Il faut aussi éviter la saleté qui les attire. Nous ne disons jamais assez, lorsque nous dénonçons l’insuffisante propreté de nos rues, combien cela est propice à la prolifération des rongeurs qui s’attaquent à tout, y compris aux parpaings !

    Selon certaines estimations, Paris intramuros compterait entre 4 et 6 millions de rongeurs ! Soit deux par habitant ! Un chiffre qui donne le tournis et qui doit nous inciter à suivre à la lettre la campagne de la Préfecture.

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     Dessin d'un rat d'égout

    Il est toujours possible de faire appel au Service Municipal d’Actions de Salubrité et d’Hygiène (SMASH) dont les missions sont la lutte contre les insectes et les rongeurs et la collecte des seringues usagées. Le SMASH intervient à la demande et après enquête. Il évalue le niveau d'infestation ou le type de contamination à traiter et réalise des actions tant préventives que curatives (désinsectisation, dératisation, assainissement, désinfection).

    Contact : SMASH 11 rue George Eastman 75013 Paris Tél. : 01 44 97 87 97 – Fax. : 01 44 97 87 75

    Privilégier le contact mail : smash@paris.fr

  • 4e63016c-1a61-11e1-981b-da29d651a950Moto et bicyclette roulant sur le trottoir (Photo Le Figaro)

     

    Vélib’ est indéniablement un succès plébiscité par les usagers. Mais cet engouement induit des abus qui prennent désormais une importance considérable. Les désagréments qui e résultent et que risquent d’amplifier le retour des  beaux jours,  empoisonnent la vie des piétons et les autorités ne peuvent plus les laisser perdurer et prospérer. Maintenir un tel laxisme en   amène d’ailleurs d’autres  (deux roues motorisés, rollers, trottinettes…) dans un environnement où l’impunité est de règle.

    Prenons quelques pratiques des plus frappantes qui se produisent quotidiennement.

    La circulation des bicyclettes à contresens est en soi déjà hasardeuse dans les rues étroites du Marais. Pourtant elle est aussi pratiquée par la majorité des cyclistes dans celles où cela n’est pas autorisé. Pourquoi se priver quitte à provoquer un accident et à en subir les conséquences dès lors que les contrevenants ne sont pas verbalisés.

    Autre inconséquence, rouler de front à deux ou trois.  Cette situation est loin d’être exceptionnelle et peut l’on sait ce qui peut en coûter pour les intéressés et d’autres victimes potentielles de leur inconséquence.

     ViewmultimediadocumentEnlèvement d'épaves de bicyclettes par la Mairie de Paris 

     

    Les trottoirs même étroits sont devenus des pistes cyclables (scooters et motos n’hésitent pas non plus à les emprunter, moteur vrombissant). Gare à ceux qui osent faire une remarque aux contrevenants. Un flot d’injures les attend le plus souvent en retour! 

    Le nombre de vélos attachés aux potelets, aux poteaux de signalisation en travers des trottoirs qui restreignent l’espace praticable des piétons est légion….Leur nombre grandit au fil du temps. Certains sont quasi abandonnés et démontés par des « pilleurs » sans scrupule donnant cette impression persistante de laisser aller et de mauvais entretien qui nous déplait et choque les touristes.

    Alors combien de temps encore allons-nous attendre que des mesures soient prises afin de stopper ces pratiques non autorisées qui polluent chaque jour davantage notre quotidien. Nous savons que les autorités (police, Maire d’ d’arrondissement) ont été à nouveau récemment  interpellées  par des habitants à ce sujet. Les élections passées des actions énergiques sont dorénavant  attendues.

    Faudra-t-il hélas attendre un accident dramatique pour réagir …?

    Dominique Feutry

     

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  •  Marais_Exterior_CG

    Image de synthése de la façade du nouveau magasin Uniqlo 39, rue des Francs Bourgeois (IVe) 

     

    25 avril 2014, les travaux sont terminés… Le magasin Uniqlo ouvre ses portes. Enfin ! En 2010, nous annoncions "un nouveau départ pour la "Société des Cendres" avec une enquête illustrée de ce que recélait alors cette ancienne usine, dont la mémoire industrielle est aujourd'hui partiellement préservée.

    Bien sûr que beaucoup d’entre nous, amoureux du Marais, sont ravis que l’usine des cendres, 39 rue des Francs Bourgeois (IVe),  n’ait pas été détruite. Certains diront que nous avons une enseigne de mode supplémentaire dans ce quartier qui en a déjà tant… Mais le résultat des aménagements est à considérer en priorité et il est plutôt réussi. La marque japonaise  a réussi à installer son « flag ship » parisien et 5éme magasin dans un lieu d’exception. Nous pouvons dire bravo.

    En revanche les riverains et les habitués du secteur se souviendront longtemps des nuisances très importantes, longues et souvent intempestives provoquées par ces travaux qui ont « empesté » leur vie au quotidien (notre article du 5 février 2014). Le bruit d’abord des engins, des livraisons de matériaux, de l’enlèvement des gravats … Ensuite le blocage fréquent de la rue, toujours aux moments les plus inadaptés de la journée empêchant les livreurs et les bus de passer le matin alors que les enfants se rendaient en classe et les adultes à leur travail…

    L’encombrement du trottoir n’a pas été épargné, il a même été carrément annexé à l’espace travaux, obligeant les piétons, les handicapés, les personnes âgées et les parents munis de poussettes à emprunter la chaussée avec ses dangers inhérents car le trottoir de l’Ecole Supérieure de Gestion qui lui fait face était lui aussi impraticable, occupé par des matériaux entreposés et par les élèves qui s’y réunissent pour fumer.

     Marais_Interior_CG

    image de synthése de l'intérieur du magasin Uniqlo

     

    Ce « sauvetage » de l’usine des cendres devrait servir de cas d’école à ceux qui sont en charge de donner des autorisations de travaux et des dérogations liées. Une analyse approfondie de ce dossier permettrait d’éviter de tels écueils à l’avenir dans des cas similaires de rénovations afin de ménager davantage les riverains et les usagers qui devront bien entendu subir des contraintes mais pas de l’ampleur de celles que vient de connaître  cette section de la rue de Francs Bourgeois.

    Le compromis trouvé concernant l’organisation des travaux en cours 25 rue Michel Le Comte (IIIe) pour l’aménagement de logements sociaux est a contrario exemplaire et moins dérangeant pour les usagers et les riverains. Il faudrait aussi s’en inspirer pour le futur.

    Dominique Feutry

     

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  • DaliLa place des Vosges et son square très fréquenté 

     

    Quelques jours après le deuxième tour des élections municipales, profitant de la reconduction de Mao Peninou comme Adjoint au Maire de Paris, en charge notamment de la propreté, du traitement des déchets et de l’assainissement, "Vivre le Marais !" lui a adressé un message soulignant l’insuffisante propreté de la place des Vosges. Nous nous sommes appuyés sur des témoignages de nos adhérents qui signalaient que ce constat était encore plus criant le week-end.

    Mao Peninou, dans la réponse qu’il vient de nous faire parvenir, apporte les précisions suivantes :

    « Toute l'année, les trottoirs de la place des Vosges sont balayés quotidiennement et lavés deux fois par semaine. En raison de la présence de soupiraux en pied d'immeuble, je précise que les agents de propreté balaient mais ne peuvent cependant pas laver les trottoirs situés sous les arcades.

    Au centre de la place, l'entretien du square est pour sa part assuré par les services des parcs et jardins de la Ville, qui le nettoient chaque matin le week-end. Néanmoins, afin de s'adapter à la fréquentation accrue de cet espace vert pendant les beaux jours, je vous informe qu'un nettoyage complémentaire a été mis en place depuis le week-end dernier (NDLR : depuis le 19 avril).
    Ainsi, jusqu'à la fin du mois de septembre, le square sera nettoyé matin et après-midi pendant le week-end.

    Vous en conviendrez, ce nettoyage renforcé devrait permettre de maintenir la propreté de la place des Vosges le week-end.»

    Nous remercions vivement Mao Peninou pour ces  explications et les mesures mises en œuvre afin d’améliorer la propreté de la place durant la haute saison touristique. Nous aurons l’occasion d’échanger avec lui sur ces sujets dans les prochaines semaines.

     Dominique Feutry

     

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    PhotoL'oeuf de Pâques géant exposé dans le cour de la Maison de l'Europe (IVe) (Photo VlM!)

     

    A l’occasion de l’exposition sur l’art Naïf Croate, la Maison de l’Europe, 35-37 Rue des Francs Bourgeois (IVe) expose dans sa cour ouverte aux passants un œuf de Pâques géant (appelé “Pisanica) qui est visible de la rue.

    Ce specimen a été offert par la région de Koprivnica-Krizevci et ses peintres naïfs.

    Les sujets figuratifs représentés sur l’oeuf sont des thèmes populaires, dans la droite ligne de l’école de peinture naïve de Hlebine prés de Zagreb qui a connu son apogée dans la période de l’entre deux guerres. Cet art était enseigné alors aux paysans.

    Il faut savoir que l’école de Hlebine connue mondialement est inscrite au registre de l’histoire mondiale de l’Art.

    Les oeuvres sont exposées jusqu’à la fin du mois d’avril. Elles sont remarquablement bien peintes et témoignent d’une grande maîtrise technique des artistes représentés.

    Joyeuses fêtes de Pâques.

    Dominique Feutry

     

  •  PhotoLa roue de bicyclette de la maison de retraite, 2 rue de la Perle (IIIe)

     

    A l’angle du 2 rue de la Perle et de la rue de Thorigny (IIIe) se trouve la maison de retraite Madeleine Béjart. Ses murs sont de temps à autre la proie de tags et collages d’affiches non autorisés. Nous venons de monter d’un cran dans l’imagination de ceux qui souhaitent à leur façon « décorer » ce bâtiment puisqu’une roue de bicyclette, autant meurtrie que laide, vient d’y être scellée da façon sauvage et de manière à être bien visible pour ceux qui arrivent de la rue du Parc Royal ou de la rue Elzévir.

    Posée à cet endroit, elle est comme une réplique à ce demi petit vélo rose (notre article du 19 novembre 2012) toujours planté telle une enseigne rue de Francs Bourgeois (IVe), face au débouché de la rue Elzévir. Il est curieux de devoir constater que ce type d’installation soit possible et résiste à l’enlèvement. En effet, la demie bicyclette rose est présente sur un mur XVIIe depuis plus de 17 mois déjà ! Sa petite sœur a donc de beaux jours devant elle et constituera sans aucun doute une entrée en matière surprise pour les milliers de touristes qui vont se rendre quotidiennement au Musée Picasso. Espérons qu’elle ne lui fera pas de l’ombre ?

     

    Chaussures-accrochees-Street-art-Beaubourg-4Les chaussures pendues de la rue Rambuteau (photo Palagret Archéologie du quotidien)

      

    Il faudrait que les services compétents de la ville enlèvent rapidement ces objets hétéroclites qui n’ont que faire en ces lieux sinon de choquer, seul but très certainement recherché par leur auteur. Nous pouvons d’ailleurs pousser le raisonnement en s’interrogeant sur l’intérêt de laisser prospérer des chaussures pendues sur des fils dans les rues du quartier (rues Rambuteau du Temple et des Francs Bourgeois notamment). Dans le blog « Archéologie du quotidien », il est dit « qu’il s'agit d'une forme d'art urbain, le "shoefiti" (contraction de shoes et graffiti) ou shoe flinging, une manière de marquer le territoire, aérien celui-là. Des papiers collés, chaussures blanches sur fond rouge, accompagnent ces lancers et montrent bien qu'il s'agit d'une action organisée ». Il est même ajouté « qu’une variante consiste à jeter des chaussures sur un arbre, à les accrocher à une barrière. Les sacs plastiques dans les arbres inspirent aussi certains artistes de rue ». L'accrochage de cadenas d'amour sur les ponts ressort du même principe.

     

      Pont-des-artsLes cadenas du Pont des Arts  

     

    Alors que faut-il faire ? Laisser les choses en l’état et bientôt nous verrons apparaître, pourquoi pas, d’autres formes de créations. Ainsi des guirlandes d’objets insolites (lunettes, chapeaux, chaussettes voire des casserolesqui sonnant au vent) seront tendues au-dessus de nos têtes, comme le linge qui sèche entre les maisons dans les rues des villes italiennes! Ou bien, plus raisonnablement, n’y a-t-il pas lieu de donner un coup de frein à ces exagérations qui ne riment pas à grand-chose sinon d’accentuer et d’accréditer l’idée de mauvais entretien et d’insuffisante propreté du quartier.

    Nos élus du Marais seraient bien inspirés de se saisir du sujet avant qu’ils ne soient débordés comme le sont leurs collègues en charge du pont des Arts qui est devenu dangereux car trop alourdi par les cadenas accrochés en nombre ! Le "street art" a  ses limites !

    Dominique Feutry