Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Cadre de Vie, Environnement

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     Une des deux oreilles en résine de la rue Pierre au Lard (IVe)

     

    "Grand-mère, que vous avez de grandes oreilles". "C'est pour mieux t'entendre mon enfant". Cette phrase du célébre conte de Perrault pourrait s'appliquer à la rue Pierre au Lard (IVe) où viennent d'être disposées deux grandes oreilles en résine. Elles sont juste à l'entrée lorsque l'on arrive de la rue Saint-Merri. Les passants peuvent  avoir l''impression qu'ils vont être écoutés s'ils parlent dans la rue …les murs ont des oreilles dit l'adage!

     

      PhotoLa seconde oreille de la rue Pierre au Lard (IVe)
     

    L'installateur de ces réalisations qui n'ont rien à faire à cet endroit a pris soin d'écrire, à côté de ses créations,  "zone sur écoute". Sans doute a-t-il cru bon, de faire une pâle réplique d'un élément de la fontaine toute voisine de Niki de Saint Phalle.

    Ce nouveau type de création décalée et franchement sans interêt n'a rien à faire dans nos rues. Les services compétents de la Ville doivent les retirer au plus vite.

     

    Dominique Feutry

  •  Cox attoupement 12 04 14 à 20h42Le COX-BAR, 15 rue des Archives (IVe), samedi 12 avril 2014, à 20h42
     

    Tandis que la Mairie de Paris étudie une nouvelle demande de terrasse à la suite de l'essai qui s'est terminé le 9 mars, le COX avec ou sans terrasse prospère en occupant une part toujours plus vaste de l'espace public.

    On voit sur cette photo le peu de cas qui est fait du cordon censé reserver un couloir humanitaire aux piétons ordinaires et aux personnes à mobilité réduite. Ils sont tacitement priés d'emprunter le trottoir d'en-face ou de se hasarder sur la chaussée comme le font certains.

    Il n'est pas nécessaire de commenter davantage cette prise de vue qui parle d'elle-même. Tous ceux qui ont la charge de l'ordre public à Paris et dans l'arrondissement, en tireront les enseignements qui les concernent.

     

  •  Banc public tagué 27 02 12Banc public tagué 27 02 12

     

     

     

     

     

     

     Coffres bouquinistes rive gauche tagués sept 11Coffres bouquinistes rive gauche tagués sept 11

     

     

     

     

     

                                                                              Coffret tagué pastourelle 15 le 02 04 14 (2)Coffret tagué pastourelle 15 le 02 04 14 (2)

     

     

     

     

     

     

     

     

    Parcmètre tagué 27 02 12Parcmètre tagué 27 02 12

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    De haut en bas : bancs publics, armoires électriques, coffres des bouquinistes, boites aux lettres repoussantes, coffrets électriques , parcmètres, cabines téléphoniques, tagués, souillés, défigurés … (Photos VlM)

     

    Cet échantillon de vues prises dans nos rues démontre que l'addition de ces agressions visuelles peut  légitimement susciter un sentiment de révolte contre cette forme de pollution du paysage urbain.

    Lors de notre rencontre à l'Hôtel de Ville avec le Maire-Adjoint de l'époque, François Dagnaud, le 1er avril 2011 nous avions attiré son attention sur cette réflexion. Il avait acquiescé et décidé d'une première intervention en direction des coffres des bouquinistes. C'est à lui que nous devons la prise de conscience que ces coffres sont un "monument" des bords de Seine qu'il convient d'entretenir avec soin car ils véhiculent à travers le monde une certaine image de Paris.

    Dans la foulée, nous avions plaidé pour l'entretien de l'ensemble du mobilier urbain. Il n'a sans doute pas eu le temps d'y répondre mais nous constatons que son successeur, Mao Péninou, a pris la relève et nous l'en remercions.

    En effet, sous couvert de lutte contre les graffiti, la Mairie de Paris a modifié récemment le site qui accueille les signalisations déposées via Internet. On note, à travers l'interface utilisateur, qu'il est devenu possible de demander l'enlèvement de tout type de souillure sur tout type de supports (jusqu'à et y compris des animaux morts sur la chaussée !). On n'est donc plus limité aux murs, portes d'immeubles et volets roulants de magasins, pas plus qu'au produit utilisé (bombes de peinture ou marqueurs). Tous les supports sont concernés et même le retrait d'affiches sauvages peut être demandé.

    Le mieux pour s'en convaincre est d'aller sur le site et de saisir une signalisation. L'interface est "user friendly" (convivial) et nous constatons que les délais d'intervention sont bien meilleurs que ce à quoi la mairie s'engage (couramment deux/trois jours au lieu de dix).

    De ce point de vue, le mandat de notre nouvelle Maire s'inscrit sous de bons auspices. Nous serons naturellement attentifs aux autres engagements qu'elle a pris, notamment à l'égard de la pollution de l'air qui est devenue un souci majeur pour les parisiens.

     Gérard Simonet

     

  • épédaRue des Vertus (IIIe)
     

    Des rues entières viennent d'être pavoisées d'affiches sauvages jaunes telle une déferlante pour annoncer le passage d'un camion de matelas de la marque Epeda dans le secteur Nord du Marais et la présence d'un show room ouvert durant plusieurs jours au 171 rue du Temple (IIIe).

    Tous les potelets du quartier, les rues adjacentes à la rue du Temple plus particulièrement, sont couverts d'affiches. Jamais un affichage de ce type n'a eu une telle ampleur !

    La nouvelle Maire annonçait lors d'une visite le 9 avril qu'elle voulait davantage verbaliser ceux qui souillaient nos rues. Nous avons signalé cette situation au Directeur de la Prévention et de la Protection (DPP) de la Mairie de Paris afin qu'il mette fin au plus vite à ces pratiques souvent liées d'ailleurs à quelques salles bien identifiées du Marais.

    Dominique Feutry

     

    Post-scriptum du 11 avril

    Réaction immédiate de Matthieu Clouzeau, directeur de la DPP, qui répond à Dominique Feutry :

    "Merci pour ce signalement,
    Je donne les instructions utiles pour que ces faits soient verbalisés.
    J'ai également transmis votre message à la DPE (direction de la propreté et de l'eau) pour l'enlèvement des affichettes.
    Matthieu Clouzeau"

     

    Nous remercions M. Clouzeau. Nous restons très attentifs à ce que le paysage de la rue ne subisse pas ce genre d'agression visuelle, et de pollution car ces affiches finissent souvent dans le caniveau ou sur la chaussée. Il y a dans le comportement des commanditaires un grand mépris de l'environnement et la conviction que leur démarche marchande peut s'affranchir du respect de l'environnement. C'est vrai pour Paris, c'est encore plus choquant lorsqu'il s'agit d'un secteur sauvegardé comme le centre historique de la capitale.

    Post-scriptum du 11 avril

    Nous constatons avec satisfaction que les affiches sont parties. Nos compliments à la DPP, à la DPE et à leurs agents.

     

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  •  Ste avoye passage 60 temple 09 04 14Passage Ste Avoye (IIIe). Porche côté 60 rue du Temple (Photo VlM)

     

    N'en déplaise aux défenseurs des tagueurs qui prônent la liberté débridée de sévir où bon leur semble, cette restauration, que nous demandions depuis le début des années 2000  est enfin achevée. Reconnaissons que les conseilleurs ne sont pas les payeurs, et que ces travaux ont coûté très cher. La présence de plusieurs conseils syndicaux et syndics n'a pas facilité le processus.

    Le porche côté 8 rue Rambuteau est rénové depuis plusieurs mois déjà. La comparaison de la situation avant et maintenant ne milite pas vraiment pour de la complaisance envers ceux qui barbouillent tout ce qu'ils trouvent.

    Ste avoye passage taguéPassage Ste Avoye, état du porche côté 8 rue Rambuteau, novembre 2008 (Photo VlM)

     

    Ste avoye passage 8 rambuteau 09 04 14Même vue, avril 2014 (photo VlM)

     

    Merci à tous nos amis, et ils sont nombreux, qui vivent dans les immeubles du passage. Ils ont financé une restauration dont tous les passants des rues Rambuteau et du Temple profitent car les grilles des deux porches laissent la vue pénétrer dans leur propriété. De ce point de vue, on a vraiment affaire à un patrimoine privé dont la jouissance est collective.

    Ste avoye cour 09 04 14Nous voici dans ce havre de tranquillité que sont les immeubles du passage Ste Avoye (Photo VlM)

     

    Il est loin le temps où la cour et le porche souffraient de la présence d'un hangar appartenant à la SERNAM. Un immeuble abritant une crèche l'a remplacé. 

    Gérard Simonet

     

  • Affiches 40 archivesSérie d'affiches sauvages 40 rue des Archives (IVe) – 04/04/14

     

    Archives 57 bis tags 05 04 14Autre série à hauteur du 57 bis rue des Archives (IIIe)

     

    "Cheap Monday Store" ne pouvait pas faire plus maladroitement son entrée dans le Marais en annonçant l'ouverture d'un magasion au 121 rue Vielle du Temple (IIIe). Son affiche, apposée sauvagement sur plusieurs sites des IIIe et IVe arrondissements, n'est pas artistique au point qu'il faille nous matraquer à chaque détour de rue en multipliant les exemplaires. Cinq, six, ci-dessus. A peu près une douzaine au carrefour Quatre-Fils/Vieille du Temple. Comme si nous étions obtus au point qu'il faille asséner plusieurs fois le même message pour qu'on réussisse enfin à comprendre !

    Il ont pris un risque par la même occasion. Celui de laisser sur les riverains que nous sommes une mauvaise impression qui nous tiendra éloignés de leur commerce. Celui aussi de payer une forte amende pour affichage sauvage. Le tarif est de 250 € par site, avec recouvrement d'office. Au vu du nombre délirant d'affiches collées ces jours-ci, il devront s'ils sont verbalisés, ce que nous demandons, casser leur tire-lire.

     

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  • Flyers sur voiture 29 03 14Phase 1 : ces prospectus de papier glacé recouvrent les voitures et sont déposés en piles sur les rebords de fenêtres (Photo VlM)

     

    Flyers ste croix 05 04 14 (2)Phase 2 : le lendemain, ils jonchent le sol des rues visées (Photo VlM)

     

      Agent nettoiement 27 02 12Phase 3 : les agents de nettoiement de "Propreté de Paris" sont contraints à l'obligation indigne de décoler à quatre pattes les morceaux de carton du sol et de les enlever  (Photo VlM)

     

    Les solutions existent. Mao Péninou, confirmé dans sa fonction de Maire-Adjoint en charge de la propreté, les connait mais ne s'y est pas encore sérieusement attaqué. Pas plus que Christophe Girard, lui aussi réélu à la mairie du IVe, l'arrondissement où ce fléau sévit avec acuité.

    Si on s'en tient au règlement, il ne serait pas interdit de recouvrir les voitures car c'est un "bien meuble" qui n'est pas visé par le code de l'environnement. Il suffirait toutefois de l'ajouter dans l'article concerné. M. Péninou a suffisamment d'amis à l'assemblée nationale pour faire voter le texte.

    Sinon, soyons pratiques : une brigade de deux personnes de la mairie d'arrondissement n'aurait qu'à parcourir les rues concernées (essentiellement des portions d'Archives, Temple et Ste Croix) les soirs de fin de semaine pour enlever et détruire ces flyers (ce que font de nombreux riverains mais de façon aléatoire). Les commanditaires de ce mode de communication auraient vite réalisé qu'ils gaspillent leur argent et compris qu'ils doivent changer de méthode pour promouvoir leurs spectacles.

     

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  • ViewmultimediadocumentCour d'honneur du musée Carnavalet avec ses 4 bas reliefs de Jean Goujon et la statue de Louis XIV par Coysevox (Photo G.Leyris)

     

    L'entrée du musée Carnavalet (voir notre article du 15 juillet 2013) se fait depuis peu par les jardins 16 rue des Francs Bourgeois (IIIe) et non plus par la rue de Sévigné. Pour ceux qui s'en étonneraient,ce changement est lié aux travaux viennent de débuter dans la cour d’honneur de l’Hôtel dans la cadre d’une campagne plus vaste de restauration.

    Depuis 6 ans des filets avaient été installés et des étais sur les embrasures des fenêtres  en raison de fissures et de déjointures qui provoquaient des chutes de pierres, résultat de l’usure du temps de la pollution et d'infiltrations. Le ravalement de façades et des sculptures, le décapage des fenêtres  mais aussi la restauration des vitraux et du pavage de la cour sont au programme. Celle-ci retrouvera à cette occasion son aspect d’origine. Sans doute que cette opération nous fera découvrir ou redécouvrir dans un an tout la beauté de l’endroit, en particulier les sculptures qui sont de Jean Goujon.

    Musee-CarnavaletL'entrée par le jardin 16 rue des Francs Bourgeois (IIIe) qui sera utilisée pendant les travaux  

    Ce chantier important, 2,2 millions €, n’aurait pas pu être lancé sans le mécénat de la fondation Total à laquelle s’est associée la Fondation du Patrimoine. L’Etat et la Ville de Paris qui en est le propriétaire et la maître d’ouvrage interviennent eux aussi dans le financement.

    Il est prévu de lancer d'autres travaux dont le programme est à l'étude avec la réfection de l'ensemble des façcades et des toitures, la réinstallation d'une boutique et l'aménagement d'une cafétéria.

    Dominique Feutry

     

  •    Beautreillis 6 portail 05 04 14
     Le porche deu N° 6 de la rue Beautreillis (IVe) seul vestige avec l'horloge et des ferronneries  de 
    l'Hôtel Raoul (Photo VlM)

     

    Le Marais avec sa longue histoire est un lieu propice aux découvertes. Dès que l’on emprunte une rue et pour peu que l’on ait du temps, l’œil est attiré par une foultitude de détails, des plaques apposées rappelant les illustres occupants de certains immeubles ou des curiosités architecturales et artistiques souvent inattendues.

    La rue Beautreillis (IVe) est à cet égard intéressante. Percée en 1555 à l’emplacement de l’Hôtel du même nom, elle débouche sur la rue Saint-Antoine. Elle doit son nom dit-on à la très belle treille qui ornait le jardin de cette bâtisse qui alors menaçait ruine. Très vite notre regard est attiré au N° 6 par un porche imposant du XVIIe siècle qui repose seul, ce qui est surprenant, sur le bord de la voie. Il faisait partie de l’Hôtel Raoul (nom du fabricant de limes qui l’acheta en 1810). Il fut démoli en 1960. Une horloge XIXe dite aux dauphins est le second élément miraculé de cette destruction. Elle a été accrochée sur la façade du nouvel immeuble qui a remplacé l'hôtel. le potrail mériterait uen restauration mais il appartient, ainsi que la parcelle où il est construit, aux descendants Raoul qui ne seraient pas opposés à céder cet ensemble pour une somme symbolique à la Ville de Paris. 

    F25_itemL''Hôtel Raoul avec son porche au début du XIXe siècle (Photo Adget- BNF)

     

    Le N° 17-19 est un bel immeuble fin XIXe début XXe, en pierres de taille sculptées dont on remarque de jolis pots à feu. Jim Morison y fut retrouvé noyé dans sa baignoire en 1971.

    Une personnalité moins connue aujourd’hui Eugène Grangé, est né dans cette rue en 1810. Célèbre dramaturge et chansonnier, il produisit des chansons et des opérettes par centaines. L’une d’entre elles fut transformée en opéra-bouffe par Offenbach avec pour titre La Boîte au Lait qui venait après d’autres productions aux noms non moins évocateurs tels que La Pénélope à la Mode de Caen, La Cocotte aux Œufs d’Or ou La Mariée du Mardi Gras

    Photo (25)L'immeuble aux jolies décorations "art nouveau" fin XIXème au n° 17-19 (Photo VlM)

     

    Peut-être le souvenir de cet artiste qui a-t-il conduit à la création d’un théâtre au N°22, le théâtre Espace Marais ? Installée depuis presque 35 ans dans l’aile gauche du grand hôtel de Charny où ont séjourné Baudelaire et Cézanne, cette salle conçue par deux passionnés, Michel Bouttier et Sissia Buggy, a la particularité d’avoir une scène entourée par les spectateurs, créant une osmose entre les acteurs et leur public.

    Photo (24)Le théâtre Espace Marais au N° 22 (photo VlM)

     

    De nombreuses créations, ainsi que des pièces classiques, ont été jouées et sont jouées en ce lieu par de jeunes comédiens et musiciens français et étrangers. Des enseignements des arts de la scène sont aussi dispensés. Sont à l’affiche actuellement Le Mariage de Figaro, Les Liaisons Dangereuses, Don Juan, Le Malade Imaginaire, L’avare ou Cyrano de Bergerac.

    Précisons enfin que ce n’est qu’en 1836 que la rue se voit attribuer son tracé actuel.

    Dominique Feutry

     

  • Coutures st gervais marque fiscale 05 04 14Hôtel Salé (musée Picasso) angle Thorigny/Coutures St Gervais (IIIe) (Photo VlM)

     

    Dans l'ouvrage qu'il consacre au "Marais secret et insolite", Nicolas Jacquet attire notre attention sur ces marques de censive qu'on peut voir encore dans le Marais.

    La censive, telle que nous la voyons ici gravée dans la pierre, est un droit seigneurial appartenant aux Hospitalière St Gervais. Elles étaient habilitées à lever un impôt (Bertrand Delanoë n'a rien inventé), le cens, qui frappait ceux qui avaient la disposition du bien après l'avoir acquis. Dans le cas présent, le sieur Pierre Aubert de Fontenay, quoique propriétaire d'un vaste terrain où il fait bâtir l'hôtel qui porta son nom avant d'être affublé du sobriquet d'hôtel "Salé", dut s'acquitter de ce droit à l'égard du "Fief des Coutures Saint Gervais", FCSG, quatre lettres qui entourent une croix.

    Marques fiscales thorigny 05 04 14Détail (Photo VlM)

     

     En échange de l'impôt, les hospitalières garantissaient "une possession juste et paisible". On imagine mal aujourd'hui ces bonnes soeurs protégeant leur censitaire. C'était une réalité cependant. A notre tour, il nous appartient au nom de l'Histoire, de faire en sorte que ces traces du passé soient conservées comme il se doit. Elle sont de surcroît sur les murs d'un musée. Nous le rappellerons à Mme Anne Baldassari, Directrice du musée Picasso, dès que nous aurons l'opportunité de la rencontrer.

    Il faut aller plein sud pour trouver une autre marque du même genre. Rue de l'Hôtel de Ville (IVe), au 109, une maison du XVIIème siècle rénovée dont la façade est "rythmée par quatre gros piliers en pierre et bois à chapiteau carré, qui sont représentatifs de ce que pouvaient être les boutiques du Vieux Paris autour de l'Hôtel de Ville" (Alexandre Gady).

    Hôtel de ville rue 109 marques fiscales 05 04 14109 rue de l'hôtel de ville (IVe) (Photo VlM)

     

    Sur le pilier de droite, en pierre, on distingue cette autre marque de censive "avec un B surmonté d'une plume, comme dans les enluminures du Moyen Âge, qui pourrait désigner la communauté des béguines, qui s'y installa sous le règne de Saint-Louis, ou bien l'abbaye de Barbeau, propriétaire de quelques maisons du quai de l'hôtel de ville et dont l'abbé avait sa résidence dans l'actuelle rue de l'Ave Maria".

    Marques fiscales rue hôtel de ville 05 04 14109 rue de l'Hôtel de Ville (IVe) Photo VlM

     

    Bibiographie : Nicolas Jacquet : "Le Marais secret et insolite" – Parigramme ; Alexandre Gady : Le Marais – Le Passage