Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Cadre de Vie, Environnement

  • TrésorSur la photo publicitaire publiée par l'agence "seloger.com" on aperçoit la fenêtre sauvage au centre

     

    Nous avons relaté la réaction des riverains au percement d'une fenêtre "sauvage" sur la façade de la Fontaine du Trésor, au fond de la rue du Trésor (IVe), action que la Direction de l'Urbanisme de la Mairie de Paris et les Bâtiments de France ont successivement dénoncée par des procès-verbaux en 2011 et 2013, adressés au Procureur de la République (article du 20 janvier 2014)

    Les habitants de la rue du Trésor n'étaient pas au bout de leur surprise et de leur indignation. Ils découvrent aujourd'hui que le propriétaire, présumé auteur de ce qu'ils considèrent comme du vandalisme, a mis son logement en vente sur le site "seloger.com" en se prévalant d'une "très belle vue sur la rue du Trésor. RARE". On trouve les détails de l'annonce sur le site : seloger.com.

    Un bien grevé de procès-verbaux d'infraction au code de l'urbanisme peut-il être proposé librement à la vente ? Le repreneur sera-t-il conscient d'acheter le passif du vendeur et se voir traduit à sa place en correctionnelle, avec des riverains et notre association comme parties civiles ? L'agence immobilière devrait pour le moins en avertir l'acheteur potentiel pour éviter l'accusation de publicité mensongère.

    Il serait beaucoup plus simple pour tout le monde que le propriétaire actuel s'exécute et rétablisse les lieux dans leur état initial comme la Direction de l'Urbanisme le lui demande, et mettre son appartement en vente dans la foulée.

     

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  • Guéméné 6 façade rue 10 10 16
    Fronton sculpté du portail au N°6 de l' Impasse Guéménée IVe 
    (Photo VlM)

     
     

    Sous l’appellation incongrue du « Cul de Sac du Ha ! Ha ! » se cache une impasse discrète du IVe arrondissement qui mérite le détour. Il s’agit de l’impasse Guéménée dans laquelle on se rend surtout pour les restaurants qui s'y trouvent. Elle débouche sur la rue Saint-Antoine en face de la rue du Petit Musc.

    Cette voie, avec un retour en angle droit, doit le nom inattendu qu’elle portait au XVIe siècle à l’expression qu’employaient les personnes qui l’empruntaient et se trouvaient bloqués ne sachant pas qu’il s’agissait d’un cul de sac ! Son nom actuel est celui des propriétaires les Rohan-Guéménée qui occupèrent l’Hôtel de Lavardin dont l’entrée est aux 6 et 6 bis place des Vosges (IVe).

      Photo 2Grille en fer à motif de feuilles entourant l'immeuble à l'angle droit de l'Impasse (Photo VlM)

     

    La voie était partie intégrante du fameux Hôtel des Tournelles qui se situait à cet endroit. Une partie fut transformée en couvent au N° 4, vendu à la Révolution, après que les occupantes, les filles de la Croix qui prenaient des dames en pension et s’occupaient de l’instruction de jeunes filles, en furent chassées. Ce bâtiment a aujourd’hui disparu. 

    La célèbre courtisane Marion Delorme à qui Richelieu rendait visite habita une maison de l’impasse. Plus récemment une école se trouvait à l’angle de l’équerre que forme l’impasse, une plaque apposée sur sa façade rappelle la rafle d’enfants juifs durant la seconde guerre mondiale. Au bout de l'impasse appelée Cour Bérard s'est installée sur plusieurs niveaux la galerie Moretti & Moretti, un espace de 750 m² aux mains de deux frères collectionneurs d'art contemporain. 

    Les deux endroits qui méritent vraiment d'être vus sont le joli fronton sculpté qui orne le dessus du portail du N° 6 et la très belle grille moderne au motif de feuilles entourant l’immeuble du N° 10 devant lequel pointe, inattendu, un immense pin.

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    Le pin immense situé devant l'immeuble récent à l'angle droit de l'impasse

     

    Malheureusement un projet risque de venir perturber la quiétude des lieux. En effet le Parc Saint Antoine, le garage de 350 places situé 16 rue Saint-Antoine qui s’étend jusqu’à la Cour Bérard, pourrait ouvrir la sortie dont il dispose donnant dans l’impasse, ce qui permettrait aux clients d’accéder et de sortir du garage. Or depuis 50 ans, seul l’accès par la rue Saint-Antoine est utilisé. On imagine les conséquences en matière de bruit notamment que subiraient les riverains confrontés au va et vient des nombreux véhicules qui ne  manqueront pas de passer à cet endroit étroit de 6h30 jusqu’à 2H00 du matin ! Une pétition circule, elle a été adressée aux autorités, attirant l'attention sur les risques d'accidents, la pollution supplémentaire occasionnée par la configuration en cuvette de l'impasse, le bruit et l'accés encore plus difficile qui en découlera pour les pompiers, les services de nettoyage, les camions poubelles et les véhicules de livraison. 

    Nous espérons que le bon sens et la sagesse l’emporteront.

    Dominique Feutry

     

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  • Archives 48 garage 02 04 14Le Garage "Mobil" et sa "fresque" controversée. Concédé à un praticien du "street art", ce mur a été nuitamment décoré de façon quelque peu criarde et surchargé ensuite de gribouillis non sollicités et hideux, qui ne l'ont évidemment pas arrangé (Photo VlM)

     

    C'est l'un des derniers distributeurs de carburants à Paris. Un brin anachronique, dangereux du fait de la réserve d'essence et de gazole, pas forcément décoratif, mais il a rendu bien des services. Son propriétaire savait se mettre en quatre pour dépanner celui ou celle dont la batterie avait rendu l'âme au fin fond d'un parking souterrain.

    Le local est souvent qualifié de "verrue". En réalité, il n'en est rien. Les plans du PSMV (plan de sauvegarde et de mise en valeur) révisé en 2014 le protègent d'une destruction annoncée et soulignent même la qualité des murs et du faîte du porche dont on devine la double pente sur la photo.

    Ce local est ancien. Il pénêtre sur plusieurs mètres dans l'immeuble d'habitation qu'on aperçoit en arrière-plan. Il ne fait aucun doute qu'il intéressera une enseigne dès qu'il aura été libéré. Le risque est grand, évidemment, qu'il abrite une nouveau magasin de prêt à porter (ou de prêt à chausser) à moins qu'il ne s'agisse d'un nouveau marchand de lunettes. En tout cas, un dossier d'urbanisme sera déposé sur lequel nous aurons tout le loisir de nous exprimer.

    C'est encore un artisan qui fait les frais de l'évolution du Marais. Nous le saluons car nous nous connaissons bien pour avoir travaillé ensemble au sein de "conseil de la rue des Archives", chargé de veiller à l'application d'une charte (des bons usages de la rue) qui est restée un voeu pieux, comme toutes les chartes que nous avons vu fleurir à une époque dans le IVe. Nous le regretterons sans pour autant le plaindre. Ses projets pour sa nouvelle vie en feraient rêver plus d'un !

     

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    Musée picasso travaux 02 04 14Travaux du Musée Picasso : vue depuis les immeubles de la rue des Coutures St Gervais (IIIe) (Photo VlM)

     

    On distingue à gauche la façade arrière de l'hôtel Pierre Aubert de Fontenay, dit hôtel Salé, qui abrite le musée Picasso dont la rénovation doit s'achever en juin 2014

    Depuis quelques jours, des poutrelles métalliques ont été placées pour délimiter, semble-t-il, la cour arborée à l'arrière du corps de logis, et sur la droite, le jardin public. Ces structures dont la hauteur est de l'ordre de quatre mètres, semblent bien lourdes dans cette hypothèse, et plutôt disgracieuses, pour la fonction qui leur est assignée. Ceux qui sont en mesure de nous éclairer à ce propos sont les bienvenus sur ce blog à travers les "commentaires" qu'ils peuvent y déposer.

    Gérard Simonet

     

    Réponse le 7 mars de la Direction Générale du musée :

    Monsieur le Président,

    La cabinet du maire du 3e arrondissement m’a effectivement saisi de votre demande d’informations relatives à la structure métallique installée dans le jardin de l’Hôtel Salé.

    Cette structure en acier galvanisé constitue en fait la pergola définitive du jardin redessiné par le paysagiste Erik Dhont. Cette pergola ornementale inscrite dans le pourtour du parterre central engazonné, tel un tapis vert à l’allure classique, rappelle le caractère de l’Hôtel salé. La pergola sera habillée à l’aide de plantes grimpantes odorantes et florifères telles que des rosiers grimpants (Rosa ‘Gloire de Dijon’), des clématites (Clematis viticella ‘Purpurea’) ainsi que des glycines (Wisteria floribunda ‘Issai’).Les zones latérales du jardin situées de part et d’autre de l’axe central seront plantées de bosquets mixtes aux formes irrégulières. Dans l’axe central, en fin de perspective une demi-sphère en escaliers sera le pendant du grand escalier classé. En limite du jardin public situé à l’arrière de la grille, les rosiers en grappes de type moschata, ainsi que des rosiers remontants assureront la liaison entre le jardin de l’hôtel et le jardin public. Les arbres proposés sont caractérisés par leur feuillage translucide et leurs couleurs chatoyantes. 

    J’espère que ces informations mettront fin aux inquiétudes des riverains.

    Je reste à votre disposition pour tout renseignement complémentaire.

    Bien cordialement,

    Leslie Lechevallier

     

              

  •   Photo (23)Le tricycle/animation du magasin A' Rhûm 34 rue du Grenier Saint-Lazare (IIIe)

       

    Pour promouvoir des ventes, des animations sont parfois proposées par les commerçants de quartier. C'est ainsi qu'un tricycle trônait hier sur le trottoir de la rue du Grenier Saint-Lazare (IIIe) devant le 34 où se trouve lemagasin "A Rhûm", spécialisé dans les rhums au choix multiples.

    Nombreux furent les badauds attirés par ce véhicule coloré transformé pour l'occasion en cabine de sonorisation. 

    Amusante et ludique l'opération a duré quelques heures en pleine journée et n'a semble-t-il pas dérangé le voisinage amusé par cette attraction inattendue.

    Dominique Feutry

     

  •  Moto-voleeCe qu'il reste souvent après un vol de moto (photo Radio France)

     

    Les vols de deux roues motorisés ont bondi en France en 2013, près de 49 000 d'entre eux ont été dérobés, ce qui représente un vol toutes les 10 mn. 46 % des délits sont commis en Ile de France. Il faut savoir qu'ensuite seulement 40 % des véhicules sont retrouvés.

    Telles sont les données publiées il y a peu par la société ICA spécialisée dans la protection contre le vol. 

    Ces statistiques constituent un argument pour le développement des parkings privés car 60 % des vols sont perpétrés sur la voie publique, autant le jour que la nuit ! Le seul rémède à l'étude y compris chez les constructeurs est le "tracking" qui permet de suivre les  véhicules par géolocalisation.

    La politique de création de parkings motos sur la voie publique afin d'empêcher le stationnement sauvage trouve ici une de ses limites. L'analyse que nous développons depuis plusieurs années, fondée sur le bon sens, souligne la nécessité pour les pouvoirs publics de jouer sur plusieurs paramètres :

    • au sommet de la problématique, désengorger Paris par une politique de décentralisation de l'activité et de l'habitat, à l'image de l'ancienne mission de la DATAR, au lieu de chercher à densifier.
    • améliorer les transports publics en mettant à profit les gisements d'amélioration de la productivité des capacités existantes (automatisation du métro, par exemple)
    • aligner les deux-roues motorisés, en matière de réglementation, sur les voitures (code de la route (*), contrôle technique, stationnement payant, amendes pour stationnement hors zones aménagées)
    • favoriser comme il est dit plus haut le recours aux parkings privés

    L'objectif est d'assurer  l'égalité des chances entre les différents modes de déplacement de façon que le deux-roues motorisé cesse de croitre, comme il l'a fait depuis 2001, parce que son attractivité résulte des passe-droits dont il bénéficie. On s'apercevra alors qu'il y en a moins …. et qu'on en vole moins !

    Dominique Feutry 

     

    (*) N.B. Le code de la route interdit la "remontée des files". Tous les deux-roues la pratiquent allègrement et la "charte des motards" de 2007 signée par B. Delanoë et D. Baupin, charte scélérate car dénoncée par la préfecture de police, les y autorisait et leur permettait de rouler sur les trottoirs pour atteindre leur parking (généralement sauvage)

     

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  • Turbigo 83 commerces 23 03 1483 rue de Turbigo (IIIe) : avant

     

    L'adresse du site (URL) a changé. Nous avons modifié en conséquence le "lien utile" dans la colonne de gauche de notre blog. Le principe reste le même ; on renseigne la souillure (adresse, type, nom du déposant) en fournissant si possible une photo. La nouveauté : on vous donne une référence ; elle vous permet à tout moment de savoir à quel stade en est le traitement.

    Turbigo 83 commerces nettoyé 23 03 1483 rue de Turbigo, après (anticipation)

     

     Nous insistons pour que chacun se mobilise contre le fléau des tags qui défigurent, qui saccagent notre environnement. On ne peut pas s'en plaindre et ne rien faire alors que l'outil est là pour y remédier. Bien sûr, nous l'avons toujours dit aux responsables de la mairie, c'est à la base qu'il faudrait agir et pour commencer renforcer les sanctions. C'est ce que la Ville de New York a entrepris avec succès. Aujourd'hui, quand la police prend les auteurs en flagrant délit, elle les conduit au commissariat où un simple rappel à la loi leur est administré. Ils rentrent alors chez eux et présentent cette péripétie comme un trophée sur leur site Internet ! Mais en attendant que les choses changent dans ce pays, utilisons les moyens à notre disposition.

    Cliquez ICI : le nouveau site anti-graffiti de la Mairie de Paris

     

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    Photo_4Vitrine du 29 rue du Temple (Ive) (Photo 3 Sight)

     

     Autrefois apanage des drapeaux des corsaires ou des produits et sites dangereux, les têtes de mort ont envahi depuis quelques années notre quotidien. On en trouve partout, sur les vêtements et chaussures, les emballages, les objets de décoration et même sur les sacs d’écoliers. Tout ce qui peut en être recouvert l’est, sous le seul prétexte que cela est et fait mode…

    Ceux qui ont lancé cette tendance sont sans doute des nostalgiques d’Halloween qui a fait un flop dans l’hexagone et il faut vraiment être à court d’idées pour en arriver là. Il n’empêche que se moquer de la mort et la banaliser en s’en servant comme publicité, est finalement une forme d’irrespect et de changement dans la hiérarchie des valeurs.

    Le comble du mauvais goût est d’aller jusqu’à utiliser des squelettes comme mannequins pour présenter du prêt-à-porter dans une vitrine ou dans un rayon. C’est le cas d’un magasin de la rue du Temple au N° 29 (voir notre article du 18 février) qui arbore depuis des mois deux mannequins-squelettes. Depuis peu le BHV Marais lui a emboîté le pas puisqu’au rez-de-chaussée, en bas des escaliers de l’entrée qui se trouve à l’angle de la rue du Temple et de la rue de la Verrerie (IVe), on se tombe « nez à nez » avec un squelette affublé d’une blouse blanche et d’une paire de lunettes, une façon bien peu subtile et bien étrange de promouvoir des cosmétiques !

    Heureusement la mode change très vite et cette banalisation morbide sera vite oubliée…

    Dominique Feutry

     

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  •  280px-Vogueo_III_-_03Un bateau navette Voguéo sur la Seine

     

    La récente pollution de l’air pose la question des transports dans Paris et notamment des transports en communs qui doivent être les moins polluants possibles et attractifs.

    Dans le concert assourdissant des commentaires multiples, y compris des déclarations des candidats aux élections municipales, il n’a pas été question de la relance du dossier des navettes fluviales sur la Seine, même s’il ne s’agit que d’une solution parmi d’autres.

    Le site internet de la mairie de Paris rappelle qu’une expérience appelée « Navette Fluviale Voguéo » avait été tentée sous l’égide du STIF de juin 2008 à juin 2011 entre la gare d’Austerlitz et Maisons-Alfort sur un parcours comprenant 5 escales, chaque bateau pouvant embarquer 70 passagers au prix d’un ticket de métro. Prolongé  30 mois, le test a tourné court faute semble-t-il d’un nombre suffisant d’usagers. Pensant qu’ils devaient être plus ambitieux, les collectivités concernées et le STIF ont envisagé un parcours plus long desservant 12 communes (de Vitry sur Seine à Suresnes) avec 28 escales (dont une au pied de Hôtel de Ville pour le Marais), 3 lignes et une fréquence renforcée. A la suite d’un appel d’offre où un seul candidat a répondu avec des conclusions jugées « inadéquates » pour le budget des collectivités engagées, il a été décidé d’abandonner.

     

    Thames_Clippers__4-STORM_CLIPPERUn clipper sur la Tamise

     

    La mairie de Paris met en avant dans les commentaires de son site qu’avec l’aménagement des berges de la Seine, elle n’a pas renoncé au projet. Des discussions seraient d’ailleurs en cours entre Ports de Paris et des opérateurs assurant déjà un service sur la Seine. Elle conclut en souhaitant qu’un service soit « enfin proposé aux habitants de la capitale, de la métropole et d’ailleurs ».

    Il est dommage et regrettable que ce dossier soit tombé dans les limbes alors que la question de la pollution de l’air devient chaque jour davantage prégnante. Ce sujet doit donc être réactivé par les élus qui sortiront des urnes car comme l’explique la mairie de Paris ce n’est qu’une question de budget. Alors il faut prioriser les actions et procéder aux arbitrages en conséquence. Ce n’est au final qu’une question de volonté politique.

    Pourquoi d’ailleurs les bateaux clippers de la Tamise rencontrent-ils un tel succès à Londres auprès des travailleurs qui les empruntent quotidiennement ? Il serait judicieux de profiter d’un retour d’expérience auprès de nos amis britanniques.

    Dominique Feutry

     

  •  Carrefour_1600_1063 Un camion aux couleurs de Carrefour et Staf avec son slogan anti bruit

     

     De temps à autre il arrive de rencontrer dans le centre de Paris des camions aux couleurs de Carrefour et Staf une société spécialisée dans le transport alimentaire et frigorifique portant une publicité inattendue.

    Les lourds engins arborent sur leur remorque la photographie d’un bébé illustrée par le slogan « Vos partenaires contre les nuisances sonores ». Carrefour ambitionne de faire aussi un effort sur les nuisances sonores. Un test a été mené il y a déjà deux ans. Pour ce faire sont utilisés, en partenariat avec l’entreprise Staf, des camions aux moteurs silencieux. Parallèlement le personnel des magasins est sensibilisé sur la question des nuisances sonores pour éviter au maximum de déranger les riverains lorsque les points de vente Carrefour Market parisiens sont livrés. Les magasins sont insonorisés et dotés d’appareils silencieux (transpalettes…). Le matériel est certifié par d'un label indiquant une mesure de bruit inférieure à 60 dB ce qui correspondant à une conversation entre deux personnes. Une « hot line » a été mise en place pour permettre aux riverains de faire part de leurs désagréments lors des livraisons tard la nuit ou tôt le matin. Des indicateurs de performances suivent les résultats obtenus.

    Ces mesures sont très encourageantes et vont dans le bon sens pour réduire le bruit. En revanche elles sont encore trop parcellaires. Il faudrait qu’elles s’appliquent à tous les transports de marchandises dans nos rues étroites donc sonores et souvent peu adaptées. Là encore le législateur comme la future équipe municipale devraient se saisir de cette question et imposer des mesures que certains appliquent déjà sans y avoir été contraints.

    Dominique Feutry