Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Cadre de Vie, Environnement

  •  Les-parisiens-de-daumier-de-la-promenade-4la2L'affiche de l'exposition du Crédit Municipal 

     

    Le Crédit Municipal de Paris présente actuellement, dans « Les parisiens de Daumier », une rare sélection d’œuvres non politiques du dessinateur né en 1808 et mort en 1879.

    Celui-ci exprimait surtout son talent dans la presse. Le thème retenu pour cette exposition est celui des loisirs des Parisiens au XIXe siècle, entre les années 1830 à 1870. Il s'agit d’une satire des mœurs de l'époque. Son style est caustique mais les traits sont bien léchés et l'on voit des parisiens d'un autre siècle (élégantes, comédiens, commerçants et passants) pris sur le vif, alors très attachés aux cafés, aux cafés -concerts, aux carnavals, se rendant aussi aux salons, aux expositions universelles. Même le parisien aux champs n'est pas oublié car nombreux sont ceux qui se rendent à la campagne du fait du développement du chemin de fer. Différents espaces de distractions sont pas ailleurs prévus dans l'organisation de la visite.

    Des maquettes, des affiches de spectacles,des photographies anciennes et différents accessoires accompagnent les lithographies exposées de Daumier prêtées notamment par le Musée Carnavalet et la BNF.

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    Nous conseillons vivement cette visite qui ne laisse pas indifférent et permet de découvrir l’artiste dans un autre registre que e registre journalistique.

     

    Informations pratiques : L'exposition se tient du 4 décembre 2013 au 4 mars 2014  dans la Galerie du Crédit Municipal de Paris au  55, rue des Francs-Bourgeois – 75004 Paris. Elles est ouverte du lundi au samedi de 9h à 17h et fermée le dimanche et les jours fériés.

    Tarif 3€, gratuit pour les moins de 18 ans et pour les clients du Prêt sur gage (sur présentation d'un justificatif).

    Dominique Feutry

             

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    L'imposant bâtiment de la Poste Centrale de la rue du Louvre (Ier) 

     

    Bien que la  Poste Centrale de la rue du  Louvre (Ier) ne soit pas dans le périmètre de "Vivre le Marais !", la restructuration du plus grand centre de distribution de courrier en France  confiée à l’architecte Dominique Perrault en 2012  est assez illustratif des difficultés qui peuvent se présenter entre le maître d’ouvrage (l’opérateur  immobilier du Groupe La Poste) et  les défenseurs du patrimoine qui souhaitent préserver un témoin exceptionnel de l’architecture du XIXe siècle.

    L’association de Sauvegarde et de mise en valeur du Paris Historique nous a autorisés à publier un article consacré à ce sujet repris dans un récent numéro de Fédération Patrimoine-Environnement.

    L’Hôtel des Postes du Louvre en quelques mots

    Inaugurée en 1888 à la croisée de la rue du Louvre et de la rue Etienne Marcel, le bâtiment de la Poste du Louvre est l’œuvre de l’architecte Julien Gadet. Le caractère exceptionnel de l’édifice tient particulièrement aux vastes nefs métalliques dont certaines mesurent environ 90 mètres de long !

    Depuis les années 2000, le devenir du bâtiment est remis en question. Après l’élaboration d’un programme de reconversion, la réalisation d’un fond d’étude historique et le lancement d’une consultation d’architectes, le projet de Dominique Perrault, l’architecte à l’origine de la bibliothèque François Mitterrand a été retenu en 2012.

    Les grandes lignes du projet

    L’édifice de 35 000 m²  (constitué du bureau de poste l’« Hôtel des Postes » et des services administratifs « L’Usine postale ») repensé par l’architecte Dominique Perrault devrait recevoir entre autre commerces, bureaux, antenne de police, un hôtel-restaurant de luxe avec terrasses… 1 200 m² de logements sociaux sont également prévus. Ainsi, la vocation postale de l’immeuble serait réduite à 21 %, tandis que 18 % seront affectés aux services municipaux et 61 % aux activités commerciales.

    Poste-du-Louvre

    La nef métallique, un travail exceptionnel qui pourrait être menacé lors de la rénovation

     

    …qui n’est pas au goût de Paris Historique

    Les voix s’élèvent pour contrer ce projet de rénovation et alerter sur les menaces qui pèsent sur ce bâtiment, non classé au titre des monuments historiques. L’association Sauvegarde et mise en valeur du Paris Historique a notamment organisé, le 7 novembre 2013, une journée d’études sur le devenir de l’hôtel des Postes rue du Louvre. À cet égard, des architectes espagnols sont venus parler de la poste centrale de Madrid, El Palacio de Comunicaciones, qui a été rénovée entre 2005 et 2011 par l’architecte Francisco Rodriguez de Partearroyo afin de pouvoir accueillir de nouvelles activités sans porter atteinte à la structure originale. Historiens de l’architecture, architectes et urbanistes sont intervenus pour souligner le caractère exceptionnel de l’édifice et de son armature métallique que Jean-François Cabestan, historien de l’architecture, professeur à la Sorbonne, considère comme « l’un des chefs-d’œuvre de l’architecture industrielle de la IIIème République ».

    Dominique-perrault-architecte-poste-paris-1er-arrondissementLe projet de Dominique Perrault

    Post Immo qui gère la maîtrise d’œuvre envisage d’en détruire une grande partie, notamment le corps intermédiaire, afin d’y réaliser une vaste cour faisant ainsi disparaître une partie des nefs métalliques et des planchers d’origine. En attente du permis de construire, Post Immo se prépare à démarrer les travaux  dès réception du feu vert… que Paris Historique envisage d’attaquer devant le tribunal administratif.

    Une nouvelle journée d’étude sur la Poste du Louvre est prévu. Ce dossier sensible est donc à suivre.

     

  • Stravinsky igor mur tagué 05 01 14Vieille du temple 95 pignon 10 12 13

    Carrefour Quatre-Fils/Vieille du Temple (IIIe) à gauche, place Igor Stravinsky/Fontaine Niki de Saint-Phalle (IVe) à droite

     

    Nous avons donné l'alerte avec notre article du 7 janvier, après des mois d'interrogation sur l'inaction de la Ville.

    Mao Péninou, Maire-Adjoint de Paris, chargé de la Propreté y a été sensible. Il nous fait part sur ces deux dossiers – pas aisés, il faut en convenir – d'un plan d'action que nous livrons in extenso (en bleu) en y ajoutant nos commentaires (en noir).

    "Vous avez bien voulu attirer mon attention sur l’état de propreté du mur à l’angle des rues des Quatre Fils et Vieille-du-Temple, ainsi que celui de la place Stravinsky. Permettez-moi de partager avec vous les informations suivantes".

    "Comme vous le savez, la Ville propose aux Parisiens un service d’enlèvement des graffitis qui, s’il est très apprécié, n’enlève aucune prérogative et aucune responsabilité aux propriétaires des immeubles. La situation de l’immeuble sis à l’angle de la rue des Quatre Fils et de la rue Vieille-du-Temple illustre les limites de l’exercice : en effet, après de nombreuses interventions de l’entreprise prestataire sur la façade de cet édifice, le propriétaire des murs a signifié par écrit,  il y a un an, son refus de toute autre intervention visant à retirer les graffitis ou les affiches sur son bien".

    Nous nous interrogeons sur les motivations de ce propriétaire. Les interventions de la mairie sont gratuites et de qualité. Pourquoi s'y opposer quand on sait qu'on défigure – involontairement, certes – le paysage d'un quartier sauvegardé ? Nous serions heureux qu'il se manifeste pour un échange qui peut être constructif.

    "L’entretien des murs demeure toutefois une obligation du propriétaire selon l’article  23 du Règlement sanitaire départemental . Le responsable du service local de propreté lui a de nouveau rappelé la réglementation : il semblerait que la réalisation d’une fresque sur ce mur soit à l’étude".

    C'est en effet une très bonne idée pour autant que l'esthétique de cette oeuvre soit en harmonie avec le cadre architectural ambiant. On est en droit de se méfier de ces "graffs" dans le style oiseau bariolé, qui ont leur raison d'être dans certains environnements, mais assurément pas dans le centre historique de Paris.

    "Quant à la Place Stravinsky,  l’effacement des graffitis situés à plus de 4 mètres de hauteur nécessite de faire appel à un matériel spécifique : cette solution coûteuse est envisageable, mais nécessite un délai de location de nacelle. Toutefois, suite à votre signalement, le service local de propreté examine actuellement les possibilités d’intervention au bas du mur, sous réserve de ne pas abîmer la fresque et, compte-tenu de la présence d’un toit en verre, de ne pas faire courir de risque aux intervenants".

    Nous n'en demandons pas davantage. Il est vrai que la fresque est belle et appropriée là où elle se trouve. Le mur a déjà été nettoyé avec succès dans le passé. Nous attirons simplement l'attention des services de la proprété sur la nécessité d'en assurer la maintenance. Il n'est pas exact de dire que les tags reviennent tout de suite après leur enlèvement. L'application à conserver un mur propre est un signal que les tagueurs interprètent comme une invitation à commettre leurs exactions ailleurs. C'est un peu égoïste sauf si, ainsi découragés, ils se résignent à ne pas taguer du tout.

    "J’ai pris par ailleurs l’attache des Mairies des 3ème et 4ème arrondissements pour examiner la possibilité de mettre en œuvre des solutions d’aménagements plus pérennes".

    "Espérant avoir répondu à vos interrogations,

     Bien cordialement,"

     Mao Peninou

     Adjoint au Maire de Paris chargé de la propreté et du traitement des déchets.

     Conseiller du XIXe chargé des relations avec les corps de sécurité, de la prévention et du civisme."

     

    Nous savons désormais que face à ces problèmes identifiés, il y a une démarche déterminée dont nous ne doutons pas qu'elle soit mise en oeuvre.

     

  •    ImagesCAC53YQ9Explosion des deux-roues motorisés à Paris : "on ne l'avait pas vu venir !" (Denis Baupin, Adjoint au Maire de Paris pour la circulation et la voirie de 2001 à 2008, signataire de la "charte du motard", aujourd'hui Député Europe Ecologie-Les Verts)

     

    L'association "Les droits du Piéton" qui fait partie du réseau "Vivre Paris !" dont "Vivre le Marais !" est membre, vient de saisir le Tribunal Administratif de Paris à l'encontre de la Préfecture de Police et de la Mairie afin que soit mieux réglementé le stationnement des deux roues motorisés et qu'il devienne payant avec des zones de stationnement dédiées.

    Ce sujet n'est pas nouveau et depuis plusieurs années déjà il se pose à Paris comme à d'autres agglomérations. La question du stationnement des deux roues tient au fait qu'il existe 45 000 places qui leur sont réservées alors que 150 000 de ces véhicules circulent quotidiennement dans la capitale… le manque de places est criant.

    Cette insuffisance d'emplacements dédiés explique l'existence de la circulaire du 1er avril 2008 de la Préfecture de Police recommandant à ses services de "faire preuve de discernement dans la verbalisation des deux roues en stationnement en appréciant s'ils occasionnent ou non une gêne au cheminement des piétons". De fait le stationnement sur les trottoirs est toléré si le fonctionnaire de police en juge ainsi. Or il est vrai que des abus sont constatés et qu'à l'inverse les motards estiment que le nombre de PV à leur encontre ne cesse d'augmenter depuis 3 ans … comme ne cesse d'augmenter le nombre de motards.

      Logo-DDP

    "Vivre le Marais !" est saisi régulièrement de protestations contre la présence de deux roues motorisées gênant les piétons dans le quartier et nous les relayons au travers d'articles (26 février 2011, 20 août 2012, 19 février 2013) et auprès des autorités pour dénoncer ces situations. Les "machines" incriminées, souvent encombrantes, entravent la circulation et touchent plus particulièrement les piétons âgés, les personnes handicapées  et les mères de famille avec des poussettes.

    S'il y a verbalisation, le motocycliste risque au maximum de payer la mise en fourrière, soit 35 € auxquels s'ajoutent 45,70 € d'enlèvement plus 3 € par jour de gardiennage (JO du 8 mai 2012)!

    La Mairie de Paris n'était pas favorable au paiement du stationnement des scooters et des motos, la preuve de son acquittement étant, selon elle, difficile à afficher sur ce type de véhicules. Elle semble changer d'avis si l'on en croit une déclaration récente de la candidate Anne Hidalgo. Il est vrai que le Maire de Paris a signé en 2007 avec les "Motards en colère" (qui n'ont pas décoléré pour autant depuis), une charte scélérate que la préfecture de police n'a pas voulu cautionner, grâce à laquelle les motards se sentent autorisés à remonter les files et à rouler/stationner sur les trottoirs.

    De son côté, le groupe EELV a émis en décembre dernier, au Conseil de Paris, un voeu demandant l'interdiction du stationnement. Font-ils amende honorable eux aussi ? Il sera donc intéressant de connaître la décision du Tribunal Administratif. De toute manière la réglementation devra à l'avenir évoluer.

    Dominique Feutry

     

  • St merri passage 08 01 14Passage sous l'école St Merri, rue du Renard (IVe) – le 7 janvier 2014 (Photo VlM)

    Dans un article du 7 octobre 2012, nous dénoncions le caractère inhospitalier et la saleté du passage devant le bâtiment en béton qui abrite l’école Saint-Merri et la piscine du même nom (IVe). Nous parlions de notre étonnement de voir cette sorte de couloir-tunnel où règnent la saleté, les souillures diverses, les bouteilles cassées, les cannettes vides et l’urine. Une situation intolérable pour les passants et encore plus pour les enfants qui doivent se rendent en classe ou à la piscine. 

    Dès le 22 octobre 2012, nous recevions une réponse du Maire nouvellement élu Christophe Girard, citant une déclaration de sa part au conseil d'arrondissement du 2 juillet à propos de la sortie de véhicules circulant sous les Halles : "nous subissons une sortie rue du Renard, sous une école, près  d'une piscine, qui représente une nuisance pour laquelle je souhaite demander aux services de réexaminer ce dossier … et de faire modifier la sortie rue du Renard".

    M. Girard concluait ainsi : "A ce stade, plusieurs réunions ont eu lieu. Il est prévu une rénovation totale du bâtiment St Merri. Toutefois, les investissements nécessaires étant importants, plusieurs solutions sont à l'étude. Pour ma part, je souhaite que la réflexion sur cette rénovation inclue la question de la sortie du souterrain des Halles rue du Renard".

    St merri piscine écoleVue de l'école. Au premier plan, la trémie de sortie des véhicules (Photo VlM)

     

    Plus d'un an après, aucune amélioration n'est en vue et surtout on ne reparle pas du dossier. Les riverains nous ont appelés pour constater l'état des lieux. Soyons honnêtes, nous témoignons qu'ils étaient propres ce jour-là. Le lendemain, les tentes avaient même disparu. Nous avons pensé qu'on était à l'aube d'un renouveau. Hélas, aujourd'hui 10 janvier, tentes et immondices sont de retour.

    St merri passage 10 01 14 détailLe 8 janvier, les rebuts ont été enlevés. Le 10 ils sont là à nouveau avec un tas d'ordures. La tente qui a elle aussi repris sa place interdit aux agents de la propreté un nettoyage au jet. Ainsi s'installe l'insalubrité. (Photo VlM)

             

    Il n'est pas dans notre propos d'accabler le Maire et les services de police. Encore moins de suggérer que l'intervention récente n'avait d'autre but que de peser dans la compétition pour les élections municipales. Si la solution était simple, elle serait déjà en place. Tant que la topologie des lieux restera ce qu'elle est, les services de la ville et ceux qui la souillent joueront à cache-cache un jour sur deux. C'est une solution pérenne qu'il faut trouver.

    Nous sommes d'accord avec M. Girard : l'investissement est surement important. Mais alors, comment se fait-il que les habitants dont certains sont des fidèles des conseils d'arrondissement, que des associations agréées-environnement comme la nôtre, ne soient pas tenus informés régulièrement des progrès du dossier ? Ils ont droit, à la place, pendant ces conseils, à la litanie interminable du vote de subventions à des associations dont c'est souvent la seule raison d'être … (250 à 300 millions d'€ sont distribués chaque année, sans réel contrôle, aux associations à Paris, soit 300 € par foyer fiscal !).

    Revenons aux élections prochaines, et sans arrière-pensées : Christophe Girard se doit de nous dire où en est son projet et comment il envisage sa réalisation dans le temps.

    Dominique Feutry

     

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    Ob_a6cf18594ed795eb5286acb95988424e_sans-titre-1Après le choc, le potelet intelligent reprend rapidement sa forme et sa position d'origine 

     

    La Ville de Paris a récemment lancé un appel d’offres pour l' achat de 500 à 600 poteaux appelés «à mémoire de forme». Ces nouveaux potelets sont à première vue semblables aux potelets d'1m20 en fonte qui balisent nos trottoirs. Il y en a actuellement 360 0000 ! Il ne serait d'aileurs pas judicieux qu'ils soient d'un modéle différent notamment dans le Marais où ils s'insérent harmonieusement au paysage de la rue. 

    La particularité des nouveaux est qu'ils sont en élastomère. Ils plient sous les chocs mais ne se déforment pas puisqu'ils retrouvent rapidement leur forme et leur positionnement initiaux. Bien entendu la Mairie n'envisage pas de remplacer tous les potelets existants car la pose coûte à elle seule 100€ l'unité. L'idée est de substituer ces nouveaux potelets à ceux qui sont le plus souvent endommagés…et  ils sont nombreux hélas !

    L'avantage est double, les potelets n'auront plus besoin d'être remplacés après un accrochage par un véhicule. De son côté le véhicule subira moins de dégradation. La Mairie estime que le besoin en nouveaux potelets est d 'environ 2 000 pièces. Le coût n'est pas négligeable mis devrait permettre des économies à terme puisqu'il y aura moins de potelets abîmés à remplacer.

     

    X_last_lumineux Différents types de potelets intelligents et lumineux 

      

    Une expérimentation concluante a été menée dans les XIIIe et XXe arrondissements pendant 8 mois l'en passé. D'ailleurs Autolib’ dont la gestion est assurée par le groupe Bolloré, utilise déjà ces potelets nouvelle génération. Fabriqués en Espagne ils sont dénommés «X- last» et  équipent depuis près d'un an les stations.Il sont lumineux et signalent ainsi les points dangereux. A priori ils remplissent bien leur fonction puisque semble-t-il, on constate moins de pare-chocs emboutis et moins de tôle froissée.I

    Il convient de signaler que cette innovation urbaine s'inscrit dans le cadre de l'appel à projet  sur du mobilier urbain intelligent lancé par la Ville de Paris en 2010 visant à mieux connaître le mobilier du futur et mieux se l'approprier dès lors qu'il répond davantage aux besoins des utilisateurs. Ces potelets intelligents ne doivent pas cependant contrecarrer la politique de la Ville qui souhaite réduire le nombre de potelets, ainsi que nous l'avait d'ailleurs déjà annoncé Mao Péninou Adjoint au Maire de Paris en charge de la propreté et du traitement des déchets, lors d'une rencontre avec "Vivre le Marais !" en avril dernier (voir notre article du 11 avril 2013).

    Nous restons réservés sur l'enlévement de potelets car en voulant faciliter le vie des  piétons, on risque fort d'encourager le stationnement sauvage, ce que personne ne souhaite bien entendu. Il convient de rappeler également qu'une esthétique particulière a été choisie pour les potelets du Marais (nos potelets diffèrent des autres par leur légèreté et leur galbe). Il ne faudrait pas que l'intelligence des nouveaux modèles mette en cause leur élégance !

    Dominique Feutry

     

  • Vieille du temple 95 pignon 10 12 13Mur pignon du 95 rue Vieille du Temple – 2 rue des Quatre-Fils (IIIe)

     

    Les sociétés ont besoin de décharges pour y jeter leurs immondices. Elles sucitent aussi l'émergence de lieux sacrifiés, comme celui-ci, pour permettre à certains de témoigner, avec rage et dans l'urgence et l'illégalité, de leur désir d'existence. Devant ce mur défiguré, on comprend qu'il sert d'exutoire à une misère intellectuelle et affective qui nous fait balancer entre compassion et rejet. S'agissant de ce site, au coeur du Haut-Marais, à deux pas du musée Picasso, face à la brasserie à la mode "La Perle", c'est le sentiment de rejet qui l'emporte.

    Il y a six mois, les services de "Propreté de Paris" intervenaient pour lui rendre un aspect normal. Depuis, on a vu apparaître des tâches de peinture qui ne sont pas laides en soi mais carrément illicites puisque exécutées sans l'accord du propriétaire. Puis une horde de barbouilleurs et d'afficheurs sauvages a sévi.

    Dans le lot, on pourrait encore discerner deux ou trois artistes à leur manière. Les personnages qui proclament "HADOPI" sont probablement porteurs d'un message et ne sont pas esthétiquement laids, pas plus que le "BIRDY KID" qui a eu du mal à se faire une place au soleil dans ce fatras. C'est la concentration de tags immondes et d'affiches en lambeaux qui rend le décor bien plus anxiogène que ludique, plus repoussant que décoratif.

    Il y a pourtant des gens qui s'arrêtent, regardent, prennent des photos. Tout comme il y a des touristes  à travers le monde qui contemplent et photographient la misère, dans les slums de Bombay ou les taudis de Nairobi. Des gens que le sordide fascine.

    Ce n'est pas notre cas. Comme c'est l'époque des vœux, nous demandons à la Mairie de Paris de traiter ce problème et comme il faut faire bonne mesure, nous attirons son attention sur un mur du IVe, place Stravinsky, qui ne vaut guère mieux.

    Stravinsky igor mur tagué 05 01 14Mur de la place Igor Stravinsky (IVe). A l'origine, un visage et un doigt qui fait "chut", aussi opportun que décoratif dans ce lieu fréquenté, mais trop tôt envahi par les tags hideux qui l'ont dénaturé.

     

    Aux acteurs de l'équipe municipale en place, Anne Hidalgo qui brigue le mandat de Maire de Paris, Mao Péninou, Maire-Adjoint en charge de la Propreté, qui entend jouer un rôle majeur dans son XIXe arrondissement et – qui sait – conserver son poste, et les deux Maires d'arrondissements Pierre Aidenbaum et Christophe Girard qui souhaitent le rester, nous lançons un appel : ces sites touristiques et prestigieux (ici la fontaine Jean Tinguely/Niki de Saint Phalle et le Centre Georges Pompidou) ne peuvent pas rester dans cet état, car ils sont une honte pour leurs arrondissements.

    Procéder à leur réhabilitation est un objectif que la majorité en place et l'opposition doivent assumer. Nous leur demandons d'accepter ce défi, dans un message personnel qui leur est adressé.

    C'est difficile sans doute mais à l'image d'Hercule ils doivent faire la preuve qu'ils sont capables, au nom des mandats nouveaux qu'ils sollicitent, de nettoyer les écuries d'Augias !

    Gérard Simonet

     

  • France,_Paris,_la_rue_Saint-Antoine_dans_le_quartier_du_Marais Une vue du quartier Saint-Paul le Marais, la rue Saint-Antoine (IVe)               

     

    Les résultats d'une récente étude, commandée par MasterCard nous ont été récemment communiqués. Réalisée en novembre par le cabinet de conseil en intelligence sociale Happycurious, elle donne le palmarès des musées, quartiers, jardins et monuments de Paris préférés des parisiens. "Vivre le Marais !" a eu communication des résultats obtenus par le Directeur de cabinet du Maire du IIIe arrondissement et vous en restitue la synthèse. Certains classements sont logiques, d'autres étonnent et confortent les positions que nous avons pu prendre sur le Marais. 

    Ainsi si le monument préféré est Notre Dame  (48,50%), suivi de peu de la Pyramide du Louvre (41,50%). C'est le Louvre (81,25%) puis le Musée d'Orsay (47,50%) et le Centre Pompidou, mais assez loin (19,25%), qui sont en tête des musées plébiscités par les parisiens.

    En ce qui concerne les places, arrivent en tête la Place de la République (64,75%), la Place de la Concorde (53,50%) puis la Place de la Bastille (64,75%). La place de la République l'emporte sur la Concorde sans doute par son côté symbolique et historique plus récent que les deux autres places. Son classement suppose donc que toute l'attention nécessaire lui soit apportée par la Ville de Paris notamment en matière d'entretien et de mainitien en bon état des installations nouvelles qui  ont été mises à la disposition du public. A noter que la place des Vosges ne figure pas dans les 5 permiers… Est-ce dû à sa taille réduite ? C'est un désaveu que nous n'imaginions pas.

     

    ViewmultimediadocumentLa Place de la Réublique (IIIe)

     

    En matière de jardins publics , le Jardin du Luxembourg est en tête (55,50%) devant le jardin des Buttes Chaumont (37,75%). Le jardin des Tuileries n'est que quatrième avec 27,50 %.

    Quel est enfin le quartier préféré des parisiens ? Eh bien la palme revient au quartier Saint-Paul le Marais (32,50%) devant Saint-Germain des Prés (30,50%), puis Montmartre (25,25%). L'engouement du Marais est donc bien réel, ce qui prouve combien il importe de continuer à le préserver et ne prendre aucune décision hâtive, électoraliste et non concertée qui viendrait rapidement réduire à néant les efforts entrepris depuis plus de 40 ans pour redonner tout son lustre à ce quartier reconnu sans embage aucun par cette étude.

    Dominique Feutry

                

      

  •  Logo

    Le comité de suivi des "états généraux de la nuit" qui se sont tenus il y a trois ans déjà, réuni à  l'initiative de Philippe Ducloux, Maire-Adjoint de Paris, a repris ses travaux le 19 décembre dans un climat plus serein que les fois précédentes.

    Y participait "Vivre Paris !" et des associations locales dont "Vivre le Marais !", des représentants des commerçants et exploitants, la Préfecture de Police, des élus et les Pierrots de la Nuit. De l'avis unanime les échanges ont été de qualité.

    Une typologie de mesures contre les nuisances sonores a d'abord été dressée à partir d’un panel de 31 villes. Ces mesures comprennent des chartes d'engagements (horaires, volume sonore…), de la médiation terrain, des contrôles (mesure du bruit…), des commissions de médiation, des campagnes de prévention, des mesures réglementaires (PV, avertissements, fermetures…).

     

    Nuit de folieLa fête la nuit à Paris (illustration Joe Hye Ryun)

     

    Des représentants de la Ville de Strasbourg ont exposé ensuite la situation locale en la matière. Dès 2009 les travaux d'élaboration d'une charte. La ville qui dispose de 150 policiers s'est dotée d'un personnel formé sur le bruit dont un ingénieur acousticien. Elle a mis en place un guichet unique au service des débits de boissons et des habitants.  Elle y reçoit systématiquement les exploitants qui souhaitent s’installer pour envisager les conditions de leur exploitation.

    Des réunions régulières de commissions avec tous les intervenants (y compris la police les riverains et les professionnels) aboutissent à la mise en place de plans d'actions. 350 caméras, très bien acceptées par la population, ont été installées et des sonomètres sont actuellement en test.

    Dés médiateurs règlent les conflits et agissent en prévention. L'instauration d’un timbre amende (contravention de 3° classe : 45 €) pour nuisance sonore comme le permet la loi est infligé pour des nuisances entre particuliers. Enfin des contraventions sont dressées à l’encontre des personnes alcoolisées se trouvant sur la voie publique (38 €) puisqu’un arrêté l'interdit. Il n'est donc pas possible de sortir dans la rue avec un verre à la main et de fait il n'y a pas de terrasse debout. Les autorisations de terrasse sont très réglementées car la ville est classée au patrimoine mondial de l'UNESCO ce qui crée des obligations.

    Les représentants de la cité alsacienne, résument ainsi la situation, «la ville a mis en œuvre les moyens de parvenir à une vie nocturne maîtrisée mais apaisée». 

     Strasbourg web 21 12 13Strasbourg, inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO

     

    Cette expérience doit nous servir d’exemple même si les deux villes sont différentes car les nuisances sont identiques. Le dialogue est érigé en pratique. Dans cette ville point n'est question de réserver des quartiers entiers à la nuit. Une charte des terrasses existe et bientôt sera discutée l'élaboration d'une charte des organisateurs de soirées privées.

    C'est un fait que les trop fortes concentrations d’établissements dans un même lieu posent trop de problèmes comme tous types de mono activité. Plusieurs associations l'ont souligné et les élus présents (IIe , IIIe , IVe , IXe, Xe et XIe ) ont renchéri en proposant de légiférer pour cela,

    Enfin la Préfecture a indiqué que sur les 11 premiers mois de l’année il y avait eu 40 fermetures d’établissements avec, outre le cas spécifique du XVIIIe, une augmentation dans les Ier, IIIe, IXe et Xe arrondissements. Il y a eu 104 fermetures pour tapage nocturne, 141 pour travail illégal et plusieurs fermetures d’épiceries (vente d’alcools) dont des grandes enseignes. Au total 1 400 établissements ont été sanctionnés en 2013.

    Les participants notamment les associations ont insisté sur le fait qu’il était donc possible de mettre en place des dispositifs visant à réduire les nuisances sonores et induites comme l’alcoolisme dès lors qu’existait une volonté de la part des différents acteurs, une bonne coopération, des moyens et un suivi adaptés. Tous les maires d'arrondissement présents ont approuvé ces propos.

    Dominique Feutry

                     

  • Etablissements-andrey-delloLa Bibliothéque au 1er étage du Café Pouchkine de Moscou

     

    Après une ouverture semble–t-il réussie voilà quelque temps au rez-de-chaussée du Printemps boulevard Hausmann, le célèbre Café Pouchkine de Moscou vient d’investir une petite surface au 2 de la rue de Francs-Bourgeois (IIIe), à l’entrée de la place des Vosges.

    Deux magnifiques lustres donnent le ton du décor luxueux de l’endroit, façon fin XVIIIème–début XIXème, qui n’est pas sans rappeler, mais de façon plus sobre, l’élégant aménagement de l’ancienne pharmacie moscovite devenue en quelques années le lieu de rendez-vous de la « bonne société » et des célébrités.

    Créé en 1999 pour le deuxième centenaire de la naissance de l'écrivain, le Café Pouchkine est dû à Andrey Dellos. Cet homme d’affaires franco-russe est aussi artiste peintre, ingénieur en génie civil et il a fréquenté l’Ecole Supérieure des Langues Etrangères. A la tête de plusieurs restaurants de la capitale russe, il voulait créer un lieu d’exception à la gloire des cuisines française et russe.

    Nous ne retrouverons pas dans le Marais l’étage bibliothèque de l’établissement moscovite qui comporte des milliers de volumes et dans lequel se dégustent des mets très élaborés. Toutefois il sera possible de goûter des prianicks (des pains d’épices russes), des médoviks (des gâteaux au miel de sarrasin) et plus simplement des macarons et du chocolat chaud.

    Voilà un bel établissement dans un lieu exceptionnel, un beau cadeau de Noêl pour le Marais qui brille actuellement des illuminations des fêtes fin d’année.

    Dominique Feutry