Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Cadre de Vie, Environnement

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    Quentin 2
    Le Paris qu'on aime : des fontaines ornementales en état de marche, une voirie entretenue, de grands arbres d’alignement et des façades parisiennes immédiatement reconnaissables. Place Félix Eboué (Paris XIIe) – Fontaine aux Lions (Gabriel Davioud – 1869)
    (Photo VlM/QD)

     

     

    Quentin Divernois représente la vague nouvelle des adhérents de "Vivre le Marais, Vivre Paris-centre !" Il n'a que 35 ans et vit dans Paris-centre dans le IIe. Il s'est distingué récemment par sa contribution au lancement du mouvement #saccageparis qui a dénoncé le mobilier urbain de récupération que des idéologue mal inspirés à l'Hôtel de Ville avait commencé à disséminer dans Paris, notamment place de la République.

    Il s'est trouvé en résonance avec nous et d'autres défenseurs du cadre de vie, notamment PARISMARAIS.COM le fameux guide de promotion du Marais et du centre historique de Paris qui lui a ouvert ses colonnes, pour une tribune dont nous publions nous aussi le contenu.

     

    TRIBUNE LIBRE :  LETTRE AUX AMOUREUX DE PARIS

    par Quentin Divernois,

    un jeune parisien qui aime sa ville et  parle avec son cœur….

     

    Nous Parisiens, souvent râleurs, toujours pressés, l'oublions parfois : Paris est la plus belle ville du monde et nous avons la chance d'y vivre. Elle renferme les plus beaux monuments, (la Tour Eiffel, Notre Dame de Paris, l’Arc de Triomphe, le quartier du Marais …) des musées incroyables, des théâtres et opéras sublimes, un des centre-ville les mieux préservés d’Europe, qui est encore habité. Nous avons la chance d'y voir une ville épargnée par les guerres. Les jardins nombreux  mais de faible superficie sont à la fois essentiels et absolument magnifiques.  A la française, pittoresques ou tout simplement modernes, ils dessinent l’ambiance de chaque quartier de la ville.

    Mais Paris c’est avant tout une identité, semblable à nulle autre : la ville lumière, le mobilier urbain dessiné par Gabriel Davioud, les perspectives d’Haussmann, les sublimes immeubles 1900 qui s’entremêlent avec les plus anciennes façades des XVIIe et XVIIIe siècles. Paris, ce sont ses rives de Seine, ses places minérales iconiques comme la Place Vendôme mais aussi ses quartiers à forte identité (Montmartre, le Marais,  Montparnasse, le Sentier, Belleville…). Ce sont également ses restaurants, ses cafés, ses bistrots, ses rues étroites, irrégulières, ses pavés disjoints et ses platanes centenaires.

    On a tous et toutes une raison d’aimer Paris qu’on y vive, qu'on y passe, ou qu’on vienne la visiter. Malgré tous ses défauts. Malheureusement, aujourd’hui, on ne peut faire qu’un seul constat : la ville lumière ne scintille plus autant qu’avant. Ses rues sont chaque jour un peu plus sales : tags, dépôts sauvages et autres incivilités se cumulent et se multiplient. Certes, la faute est à ceux qui salissent mais l'entretien et les sanctions sont défaillants.

    Quentin 1Kaléidoscope des horreurs de la Ville

     

    En effet la dégradation actuelle n’est pas seulement le fait de l’incivilité des Parisiens, elle vient aussi d’une équipe municipale qui semble vouloir abimer la ville à dessein.
    Depuis 2014, les budgets de la voirie ne permettent plus d’assurer un entretien décent des rues de la capitale : nids de poule, chaussée défoncée, pieds d’arbres à l’abandon, accidents à répétition, service négligé car à la demande et la terrible explosion de la rue de Trévise. Quand on joue avec de tels budgets, les conséquences sont désastreuses.

    Il y a également la question du patrimoine que la ville laisse dépérir, quand elle ne le supprime pas carrément : depuis 15 ans, adieu les squares avec fontaines de la Place de la République, adieu les fontaines de la Porte de la Chapelle, adieu le bassin de la Porte d’Italie, adieu le mobilier urbain du second empire… Depuis près de dix ans, la fontaine des Innocents (merveille du XVIe siècle), attend sa restauration et se dégrade à vue d’œil. Les plus belles places parisiennes sont abimées par l’équipe municipale soit par un mobilier indigent soit par des destructions patrimoniales soit par un mauvais goût absolu dicté par une prétendue démocratie participative.

    La ville dessine depuis trop longtemps maintenant une esthétique disparate pseudo participative et de « récup » qui détruit l’homogénéité et l’identité de Paris. Embellir la ville n’est plus un objectif de l’équipe municipale. On remplace des grilles en fonte par d’affreuses bordures en bois qui pourrissent à petit feu. On remplace les bancs Davioud à double assise par des blocs de granit ou des bancs « mikado ». Chaque nouveau mobilier a une nouvelle couleur, une nouvelle forme, une durée de vie réduite et surtout il ne signe pas la marque de Paris. Il aurait pu être installé dans n’importe quelle autre ville du monde tant il est impersonnel.

    Et que dire de tous les autres problèmes que la municipalité n’arrive plus à gérer : un partage de l’espace public déséquilibré où les piétons sont les grands perdants (panneaux publicitaires géants, terrasses éphémères, plans de circulation incompréhensibles et incohérents, arrêts de bus au milieu de la rue), une dette qui se creuse chaque jour un peu plus sans que l’on n’arrive à comprendre où l’argent disparait si ce n'est pour financer des projets abscons ou démesurés.

    Comment également ne pas évoquer les nouvelles nuisances sonores à l’heure où la ville prétend vouloir lutter contre le bruit des voitures et motos ? Les terrasses éphémères sont devenues le cauchemar des familles parisiennes qui n’avaient rien demandé. Un règlement des terrasses éphémères contesté passe en force sans concertation et sa non-application empêche depuis maintenant des semaines des milliers de riverains de dormir convenablement en semaine. Les problèmes de sécurité sont également une gigantesque épine dans le pied de la mairie qui a fait bloc pendant des années contre le projet d’une police municipale et qui depuis a toutes les peines du monde à la mettre en place.

     

    Quentin manifManifestation contre deux salles de consommation sur les Grands Boulevards

     

    Enfin, la démultiplication des salles de consommation de crack dans des quartiers déjà soumis à de fortes difficultés est la goutte d’or pour beaucoup d’habitants qui aimeraient simplement pouvoir profiter de leurs jardins et laisser leurs enfants aller à l’école seuls sans avoir la boule au ventre. Une nouvelle salle  est en projet aux portes du Marais, le quartier le plus touristique de Paris…
     
    Toutes ces faits témoignent d'une incapacité de gestion, de cohérence, de vision prospective et de la volonté de transformer Paris en nuisant à son essence. Bref, à un saccage en règle du cadre visuel et patrimonial des parisiens mais aussi des visiteurs du monde entier qui rêvent tous de Paris. Enfin la municipalité, retranchée dans ses certitudes, n'écoute pas : ni les experts, ni les riverains, ni les familles, ni les classes moyennes. Cette municipalité oppose les citoyens entre eux : les riches contre les pauvres, les valides contre les handicapés, les vélos contre les voitures, les banlieusards contre les parisiens, les jeunes contre les vieux…

    Voici pourquoi des milliers de parisiens comme moi, de tous horizons, de tous âges, opinions politiques et horizons culturels qui avons en commun l’amour du beau, de notre patrimoine, appelons au secours. Nous appelons à protester, à manifester devant l’Hôtel de ville de Paris le dimanche 10 octobre 2021 à 15h00. Je vous invite à me rejoindre. Je ne représente pas un lobby, pas un parti, pas une opposition, je représente une certaine idée de ma ville, que j’aime et que je défends de tout mon cœur.

    Rendez-vous ce dimanche pour faire entendre votre voix sur l’avenir de Paris. Le Paris qui rayonne et fait rêver le monde entier, et pas celui qui est en train d’être saccagé.

     

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    Tours duoLes tours "DUO" à Bruneseau dans le XIIIe, en lisière du périphérique (Photo Le Point)
     
     
     
     
    On ne discute pas des goûts et des couleurs mais il n'est pas interdit de s'exprimer. En l'espèce, j'avoue que je suis favorablement sensible à l'esthétique de ces tours. Elles paraissent vivantes, semblent dialoguer et rendent leurs consœurs "parallélépipédiques" banales et obsolètes.
     
    Fallait-il pour autant les construire pour densifier un peu plus Paris ? Puisque l'Hôtel de Ville et ses élus verts  se targuent de vouloir végétaliser, pourquoi ne pas avoir donné la priorité à un parc ? On ne peut pas affirmer qu'il faut désengorger Paris et construire de nouveaux logements et bureaux.
     
    Nos amis associatifs de France Nature Environnement-Paris et leur présidente Christine Nédelec proposent une stratégie offensive en vue du prochain conseil de Paris contre le nouveau "Quartier de la  Défense" qui se profile dans le XIIIe. Elle prépare une tribune dont une ébauche est publiée ci-dessous, une déclaration à laquelle on adhère bien volontiers, en vue du prochain conseil qui se tiendra les 12-13 et 14 octobre à l'Hôtel de Ville. Une manifestation sur le parvis de l'Hôtel de Ville aura lieu pendant le conseil, le 12, 13 ou 14 octobre, à confirmer.
     
    Gérard Simonet
     
     
     
     TRIBUNE DE FRANCE NATURE ENVIRONNEMENT CONTRE
    LES TOURS DU XIIIe
     
     
    STOP A L’URBANISME DE TOURS A L’EST DE PARIS !
    Les Tours DUO c'est déjà deux de trop !
    La Ville de Paris au lieu de penser l’urbanisme parisien à l’échelle métropolitaine, utilise le foncier pour maximiser ses revenus financiers et personne ne le sait !
     

    Le modèle obsolète et anti environnemental des Réinventer Paris menace l’habitabilité et la santé des Parisiens.
    Une nouvelle La Défense se profile en catimini à l'Est de Paris.  Au bout de l’avenue de France, en limite d’Ivry et au bord du bd périphérique, deux tours massives, déhanchées et un peu inclinées se dressent à 120 et 180 m de hauteur : les tours DUO font un bras d'honneur à Paris et la banlieue. Dessinées par l’architecte Jean Nouvel comme un signal du nouveau quartier Bruneseau-Seine,

    Elles accueilleront un programme hautement symbolique de notre époque : le siège de la banque Natixis (6000 employés) et un hôtel 5 étoiles… Après la Tour Montparnasse et le nouveau tribunal de Paris, le TGI, porte de Clichy, ces “nouvelles géantes’’, selon la presse, crèvent le velum de Paris ‘’Tout projet qui peut être ailleurs qu’à Paris n’a pas à être à Paris’’, il ne croit pas si bien dire en parlant de ces deux tours (Paris-Match, 4/3/2021).

    Or chaque projet est conçu en dehors de toute vision urbaine globale, aussi bien intramuros qu’avec les communes limitrophes, ainsi d’autres très grandes tours les DUO sont dans les cartons. Les sites patrimoniaux protégés de Paris, à commencer par celui de la Seine, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, seront irrémédiablement impactés par les tours, DUO et autres. C'est une nouvelle "La Défense" qui se prépare dans le dos de tout le monde à l’est de Paris.

    Car la Ville de Paris et la SEMAPA semblent avoir plus d’un(e) tour dans leur sac… Les permis de construire de deux autres tours, l’une de 100 m de haut face à la Seine et l’autre de 180 m proche des tours DUO, sont en cours d’instruction par les services de la Ville. L'impact sur le grand paysage parisien est majeur et pourtant les études et les décisions se font sans que majorité des Parisiens et des conseillers de Paris soient informés.

    Choisies à l’issue d’un discret dialogue compétitif (2017-2019) entre 4 équipes d’investisseurs avec leurs architectes, ces deux nouvelles tours font partie d’un ensemble de 8 bâtiments prévus sur le site inhospitalier de l’échangeur récemment reconfiguré à grand frais du boulevard Périphérique, porte d’Ivry. De part et d’autre d’une allée censée relier de façon magistrale Paris et Ivry, devraient être construits 95 000 m² de surface de planchers dont 25 000 m² de bureaux, 50 000 m² de logements de luxe dans le secteur libre (aucun logement social) et 20 000 m² de commerces et d’activités.

    Un urbanisme bioclimatique, vraiment ? Autant le dire franchement, ce projet coche toutes les cases motivant un refus de permis bioclimatique : constructions aux abords du boulevard périphérique, site parisien des plus pollués, absence d’espaces verts en pleine terre si ce n’est les sempiternelles terrasses arborées, pollution sonore permanente des seuls espaces publics situés en sous-face du périphérique et de ses bretelles, effet venturi bien
    connu au pied des immeubles de très grande hauteur, très mauvais bilan énergétique des tours au regard des règles de sobriété énergétique qui doivent désormais prévaloir….

    ….ombres portées des tours sur les constructions alentours (dont la cour d’école du futur quartier), absence de desserte conséquente par les transports en commun pour les milliers de personnes attendues (le prolongement de la ligne 10 du Métro n’est pas financé à ce jour !), excavation de milliers de mètres cubes de terre remplacée par des fondations colossales en béton nécessaires aux tours dans la zone du PPRI (secteur inondable), programmes de logements exclusivement en accession privée, modification radicale du grand paysage à l’Est de Paris….

    Est-ce le retour en pire d’un urbanisme brutal et arrogant que l'on croyait révolu ?

     

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    Fontaine_du_palais_des_arts_a_marseille_-_tags_1Fontaine murale du Palais des Arts à Marseille, 1874. Œuvre de l'architecte Henry-Jacques Espérandieu et du sculpteur Jules Cavelier, classé monument historique (Photo Sites & Monuments).

     

     

    La SPPEF (société pour la protection des paysages et de l'esthétique de la France), dont "Vivre le Marais !" est membre, est plus connue sous la marque "Sites & Monuments". Elle a été longtemps présidée par Alexandre Gady, professeur d'Histoire de l'Art à la Sorbonne et auteur d'un livre qui fait référence dans le Marais aux côtés de l'ouvrage tout aussi remarquable de Danielle Chadych. "Sites & Monuments" lance un message de détresse sur Internet pour mettre en garde les pouvoirs publics français contre l'agression sauvage des monuments et immeubles qui sont notre décor urbain.

    La SPPEF s'en prend aux tagueurs, dont nous dénonçons aussi sans relâche les méfaits à Paris. En projetant comme ils le font, de la peinture en aérosols sur la pierre poreuse, ils défigurent les villes et obligent les municipalités à nettoyer les souillures au karcher avec des produits nécessairement agressifs. Au bout de quelques interventions, la pierre s'effrite et les monuments deviennent vulnérables.

    L’article 322-3-1 du code pénal prévoit de punir de sept ans d’emprisonnement et de 100.000 € d’amende « la destruction, la dégradation ou la détérioration d’un immeuble ou objet mobilier classé ou inscrit ». Mais là comme ailleurs c'est l'impunité qui règne. Au pire, si les auteurs sont pris en flagrant délit, ils ont droit à la sanction pathétique du "rappel à la loi" (NB : le gouvernement vient d'y mettre un terme mais rien ne prouve que la procédure nouvelle sera plus efficace…).

    Comme pour le maintien de l'ordre et la sécurité dans ce pays, le maillon faible est le Parquet, dont les Procureurs sont des champions en matière de classement vertical. A l'égard des tagueurs, des moyens existent de les sanctionner mais les poursuites ne sont jamais engagées car le Parquet s'y oppose.

    Il n'est donc pas surprenant, s'agissant de Marseille, que "Sites & Monuments" s'adresse directement au Procureur de la République avec dépôt de plainte. Sera-t-elle  plus écoutée que la police ? On peut en douter mais nous lui sommes reconnaissants d'orienter les projecteurs sur ce fléau qui sévit notamment à Paris avec une intensité préoccupante. Voir le site "non au vandalisme" et la pétition en cours.

    GS

     

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    Plat logistCarrefour Ordener/Désiré Ruggieri (XVIIIe) : la protestation des riverains (Photo VlM/SV)

     

     

    Pour éviter la présence de poids lourds au cœur des villes, leur encombrement, la pollution atmosphérique et sonore qu'ils génèrent,  il est nécessaire que les pouvoirs publics trouvent des solutions pour effectuer la livraison des marchandises en fin de parcours jusqu'au détaillant.

    Une solution vient immédiatement à l'esprit : créer des pôles de dégroupage en nombre limité dans les villes et desservir les derniers hectomètres à l'aide de véhicules de faible taille et non polluants.

    Cette logique peut séduire. Elle ne peut s'imposer que si les habitants sont d'accord. Un projet de "plateforme logistique" dans le XVIIIe se heurte en ce moment à l'opposition farouche des riverains. Ils nous demandent de publier leur message sous l'étiquette "sauveton18e" :

     

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    UN QUARTIER EN DANGER !
     
     
    NON A LA PLATEFORME LOGISTIQUE !
     
     
    Le quartier Montmartre-Grandes Carrières se mobilise contre le projet délirant d’installation d’une plateforme logistique de 2500 m2 prévue entre les rues Ordener, Marché Ordener, Championnet et Désiré Ruggieri.
    C’est la première plateforme de cette envergure à vouloir s’installer au cœur d’un quartier d’habitations, mais assurément pas la dernière.
     
    Ce projet est INADAPTÉ, il va générer de multiples NUISANCES et accroître le trafic routier dans un quartier déjà saturé. Réalisé sans aucune étude d’impact sur l’environnement et la sécurité, ce projet impliquerait des rotations permanentes avec des flux entrant/sortant de véhicules de livraison. 
     
    Il est DANGEREUX car la circulation se fera par des rues étroites aux trottoirs étriqués qui sont arpentés quotidiennement par les habitants (y compris les jours de marché) ainsi que par les enfants et les groupes scolaires se rendant au stade Championnet. Ce projet augmente indéniablement l’insécurité pour tous les piétons. C’est pourquoi nous demandons que ce projet soit définitivement abandonné ! La Mairie de Paris doit refuser le permis de construire demandé par le promoteur du projet.
     
    Nous demandons aussi que le Maire du 18ème et la mairie de Paris se prononcent contre ce projet qui dégradera considérablement la vie quotidienne des habitants, travailleurs et commerçants, et qu’elles s’engagent clairement à garantir l’équilibre, la sécurité et la sérénité de notre quartier.
     
    Un projet en totale contradiction avec ”L’esprit village des Grandes Carrières” voulu par Eric Lejoindre, Maire du 18ème, qui propose le classement de Montmartre au patrimoine mondial de l’Unesco.
     
    Une mobilisation forte du quartier, une pétition (4500 signatures papier en 10 jours), un site internet, une page Facebook, un twitter et des actions de terrain quotidiennes nous ont donné une visibilité qui a permis d’attirer les médias (Le Parisien, le Figaro, BFM, France 3). 
     
    Le combat continue, nous avons besoin du soutien de tous les parisiens. La décision est attendue avant le 1er octobre…
     
     
     
     
     

     

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    Voirie1Sécuriser et sanctuariser les trottoirs de Paris pour les rendre à ses usufruitiers naturels : les piétons (Photos VlM/JFD)

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    Dans un article du 27 août, Jean-François Daull, l'un des membres fondateurs de l'association des utilisateurs de DansMaRue, publiait sur notre blog un manifeste sur les terrasses éphémères/estivales, qui a fait grand bruit dans les médias. Son contenu fait désormais office de document de référence sur le sujet. J.F. Daull s'attaque aujourd'hui à une autre raison de se plaindre de l'état du paysage urbain à Paris : l'état des trottoirs qui constituent un vrai parcours du combattant pour les piétons à mobilité réduite et notamment les plus fragiles. Voici son analyse.

     

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    Il y a d’abord ces empiétements illégaux sur la voie publique. Tables de bistrot, chevalets ou porte-menus débordant de l’emprise des terrasses des cafés, jardinières de fleuristes, étals des marchands  ou oriflammes de supérettes

    Dans son rapport d’audit d’avril 2016, l’Inspection générale de la Ville de Paris constatait elle-même « un non-respect généralisé » du règlement des étalages et terrasses de la capitale («plus de 75 % des établissements sont en infraction au règlement » (p 68).

    Sur ce point, la situation n’a guère évoluée.

    La politique des terrasses éphémères/estivales a accru ce désordre d’autant qu’une majorité d’établissements ne respectent ni les conditions d’installation, ni même la Charte pour ceux qui l‘ont signée.

    Le piéton doit composer aussi avec les dépôts sauvages, épaves diverses, poubelles sorties sans respecter les horaires

    Il y a aussi ces véhicules et ces deux roues garés sur les trottoirs en toute impunité.

    Il y a également le développement rapide de l’usage du vélo. Sans remettre en cause le bien-fondé de cette « politique pro-vélo », il faut admettre, pour essayer d’éradiquer le phénomène, que le mauvais comportement de certains a des conséquences très négatives sur l’autre mobilité douce : celle des piétons.

    Il ne faut pas oublier dans cet inventaire ces trottinettes, Gyropodes électriques et autres EDPM qui squattent les trottoirs, en marche ou à l’arrêt et constituent un véritable danger.

    Tous ces obstacles. empêchent trop souvent les piétons de circuler librement, sereinement et en toute sécurité sur les trottoirs de Paris.

    Et puis, il y a enfin ces travaux de voirie incessants et répétitifs  (avec une coordination à-minima jusqu’à ce jour)  qui ont un coût économique et écologique et occasionnent une gêne considérable pour les riverains.

    Certains chantiers sont mal tenus et ne respectent pas les obligations précisées dans les autorisations de travaux délivrées par la mairie.

    D’autres sont en « standby » sur des longues périodes pour des raisons injustifiées.

    la quasi-totalité des chantiers ne respecte pas l’article 8-4 du règlement de voirie pour ce qui concerne le rebouchage définitif des « fouilles ».

    Voirie2

    Avant le 1er janvier 2016, la voirie s’occupait du rebouchage définitif et facturait ensuite à l’opérateur à l’origine des travaux le coût analytique de cette réfection. Cela permettait aux riverains d’avoir un interlocuteur identifié et responsable et d’obtenir rapidement la remise en état. De plus, ce processus ne coutait pas un centime au contribuable parisien.

    Depuis  le 1er janvier 2016, un nouveau processus a inversé la responsabilité du rebouchage définitif. Cette réforme, imposée par l’Adjoint aux finances de l’époque pour réaliser des économies, a aggravé la situation de la voirie déjà mise à mal par une frénésie de travaux et une mauvaise coordination des chantiers. Il s’agissait de décharger les services comptables de la gestion de comptes de tiers, de la facturation et plus étonnant,  du recouvrement d’impayés concernant des opérateurs d’envergure. Certains opérateurs tardaient à payer leurs factures à la mairie. De facto, celle-ci leur accordait des avances de trésorerie.

    (suite…)

  • Q divernoisIl fut un temps où Yves Montand aimait "flâner sur les Grands Boulevards". Ils sont devenus la proie des vandales et n'offrent plus aux passants qu'un spectacle de désolation.

     

     

    Depuis la création de notre association vouée à la défense du patrimoine, à la qualité de vie des parisiens, à la culture et à la musique, nous n'avons cessé de dénoncer les dérives parisiennes : pollution, encombrements, invasion des deux-roues motorisés, bruit, soutien inconditionnel des fêtards, occupation illicite de l'espace public et invasion des terrasses, dégradation du mobilier urbain, saleté, affiches sauvages, tags, déficit de la Ville, subventions clientélistes aux associations…

    Nous avons obtenu ça et là des résultats et nous les devons à la mobilisation des Maires et de la  police d'arrondissements mais nous constatons que les ré-orientations lourdes que nous réclamons n'ont pas été prises à  l'Hôtel de Ville. Nous n'avons obtenu tout au plus que des retouches…. mais évité plus certainement le pire.

    Notre action a porté d'autres fruits cependant. Le blog que nous animons reçoit 1.000 à 1.500 visites par jour et il arrive en fonction du sujet que nous en comptions 5.000 ! Le recours à Twitter y contribue largement. Depuis un an environ nous assistons au foisonnement d'initiatives similaires dont certaines atteignent des records d'audience.

    Il en est ainsi notamment du hashtag "#saccageparis". Dans un manifeste intitulé : "Notre histoire, nos constats, nos propositions, les mythes" il expose son analyse, ses combats et invite les parisiens à s'y associer. On se rappelle la médiatisation de l'affaire du banc public signé Gabriel Davioud racheté aux enchères et remis entre les mains de la mairie de Paris en présence des médias !

    Nous encourageons nos lecteurs à consulter le site. Il se déclare politiquement neutre et nous voulons bien le croire. Mettre à profit le calendrier électoral pour défendre des revendications n'est pas faire de la politique. Si la Maire de Paris est sur la sellette, nous sommes convaincus que tout autre à sa place subirait le même traitement !

    Ce hashtag fédère le mouvement brownien des nombreuses associations parisiennes qui chacune dans son secteur s'emploie à peser sur la situation. Il n'efface pas les autres tentatives, comme Vivre Paris ! de les fédérer mais a plutôt vocation à les rassembler. Il est frappant de relever à quel point l'analyse de #saccageparis se calque sur la nôtre. A  ce titre, nous ne pouvons que les soutenir et apprécier qu'ils disposent d'un savoir-faire en matière de réseaux sociaux qui leur assure une efficacité que beaucoup d'autres n'ont pas.

    Gérard Simonet

     

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    Daull6Annexion insolente d'un espace livraisons….

     

     

    Les parisiens sont majoritairement d'accord pour condamner la tournure qu'ont pris les choses depuis que la Maire de Paris Anne Hidalgo a lâché la bride aux bars-restaurants pour qu'ils étendent leurs terrasses où et comme bon leur semble. Les critiques portent notamment sur les nuisances sonores qui en découlent et qui troublent la vie des riverains.

    Jean-François D, un de nos adhérents très impliqué dans la gestion et le partage de l’espace public, est parti en croisade contre les abus constatés, dans l'absolu ou par référence au Règlement des Étalages et des Terrasses (RET), modifié le 1er juillet 2021 pour la circonstance .

    Tout en nous informant de ses intentions, il a pris l'initiative d'adresser le 23 août ce manifeste que nous ne déjugeons pas à la Maire de Paris. Il traite du sujet dans toute son ampleur, avec objectivité, dans l'attente d'améliorations que l'auteur se donne régulièrement la peine de suggérer sur l'application DansMaRue.

    A ce titre, ce manifeste est une mine d'informations et de conseils pour les élus de la mairie de Paris dont la mission assumée est d'améliorer les services rendus au public.

     

     

    PARIS

    DES TERRASSES ENVAHISSANTES QUI NE RESPECTENT PAS LES RÈGLES.

    UN CONTRÔLE THÉORIQUE.

    DES RÉPONSES INEXACTES DU SITE MUNICIPAL « DANSMARUE ».

    Mémorandum « ParTer 2021 » à l’attention de Madame la Maire de Paris

    -août 2021-

    Fluctuat

     

    « Afin de maintenir le dynamisme du tissu économique parisien, d’accompagner la reprise d’activités et de faciliter les règles de distanciation physique, la Ville de Paris a permis aux commerçants, à compter du 1er juin 2020, d’utiliser de manière exceptionnelle, temporaire et gratuite, des emplacements supplémentaires dans l’espace public. Le 1er octobre 2020, ce dispositif des terrasses dites « éphémères » a été prolongé jusqu’au 30 juin ».

    (Mairie de Paris).

     

    Dans ce contexte, pour sortir de cette période transitoire et après une procédure de concertation avec les associations de riverains et de commerçants, la ville de Paris a édicté un nouveau règlement des étalages et des terrasses (RET) qui a pris effet le 1er juillet 2021.

     

    « Les terrasses jusque là "éphémères" deviennent terrasses estivales. Elles seront autorisées pour 7 mois dans l’année, du 1er avril au 31 octobre. La Ville de Paris a opéré une révision du Règlement des étalages et des terrasses (RET). Elle entend aider les commerçants et concilier Parisiens désireux d'en profiter et riverains en quête de tranquillité. Un mot d'ordre : le respect de chacun ! »

    (Mairie de Paris).

     

    Ces réunions de concertation et le dispositif qui en est issu, suscitent beaucoup de réactions et de clivages entre les « pros » dispositifs (les commerçants et leurs clients) et les « antis » (les riverains et les piétons).

    Par ce texte « ParTer 2021 » (Paris Terrasses 2021) adressé à madame la Maire de Paris le 23 août, je ne prends position ni sur la qualité des concertations engagées du 27 avril au 18 mai, ni sur l’opportunité ou la pertinence du nouveau dispositif.

    En revanche, en tant que vieux parisien attaché au partage harmonieux et équilibré de l’espace public et piéton invétéré, j’ai pu mesurer depuis un an, le degré de respect des deux dispositifs et des engagements pris.

    C’est le résultat de ces observations que j’ai soumis à madame la Maire de Paris.

     

    (suite…)

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    Archives 15 foule 06 06 21La rue des Archives au mois de juin

     

     

    Depuis un an et demi, le COVID gouverne peu ou prou notre existence. La vie à Paris et ailleurs est rythmée par des règlements sanitaires qui varient avec les statistiques de la contagion, les hospitalisations et hélas les décès.

    Dans la précipitation, la Maire de Paris Anne Hidalgo a donné licence aux bars-restaurants au printemps 2020 d'occuper le terrain en déployant des terrasses en tout genre et tout azimut. On a vu fleurir des plateformes inédites, souvent délirantes, qui ne respectent ni l'esthétique, ni la libre circulation des services de sécurité, ni les espaces réservés aux handicapés et aux livraisons.

    Tout ce que Paris compte d'associations "qualité de vie", s'est ligué contre les conséquences de décisions qui ont été prises sans consulter personne, contrairement à 2011 où l'élaboration du règlement des étalages et terrasses (RET) sous l’autorité d’Élisabeth Borne, Directrice de l'urbanisme, nous avait associé en compagnie d'autres représentants du mouvement "Vivre Paris !" L'élu en charge de l'urbanisme de nos jours à l'Hôtel de Ville, Emmanuel Grégoire, par ailleurs Premier adjoint, ne s'est pas impliqué cette fois et c'est l'Adjointe au commerce, Olivia Polski, qui a piloté le dossier.

    Autant dire que les choses étaient réglées d'avance, et en effet elle a pris fait et cause pour les commerçants. Les riverains n'ont pas eu voix au chapitre. Mme Polski devra s'en expliquer le moment venu devant les citoyens parisiens. Sa désinvolture ne doit pas être du goût des Maires d'arrondissements quel que soit leur engagement politique. Ils sont responsables devant leur électorat, soutiennent leur protestation, mais se heurtent à des commerçants qui se prévalent effrontément du soutien de l'Hôtel de Ville et résistent aux demandes de régularisation qui leur sont faites.

    Nous avons choisi dans Paris-centre de soutenir le Maire qui a montré à diverses reprises qu'il était attentif au respect strict du RET et des conditions applicables aux terrasses dites estivales. Les signalisations doivent être faites sur l'application "DansMaRue", et nous apprécions de voir que les Conseils de Quartiers mis en place récemment épousent la cause des riverains et s'organisent pour être une courroie de transmission des habitants vers les structures compétentes.

    Bretagne 51 café mairie terrasse éphémère 08 05 21Terrasse éphémère rue de Bretagne en forme de pied de nez, à deux pas de la mairie de Paris-centre…

     

    Nous suivons avec intérêt cependant les initiatives d'associations proches de nous qui ont quelques griefs sérieux à l'encontre de la Maire de Paris : non-respect de la loi "accessibilité" en faveur des personnes à mobilité réduite pour les uns, absence ou insuffisance de contrôle de l'exploitation des terrasses éphémères et du respect de la charte pour les autres. Si comme nous le pensons ces critiques sont justifiées, nous apporterons notre soutien à ces associations.

    La lutte contre le bruit est une de nos priorités. Bruitparif a développé un dispositif de mesure directionnelle du bruit (la Méduse) qui permet l'identification et la quantification du bruit sur un secteur donné. Trois secteurs pilotes ont été sélectionnés dans Paris-centre : Châtelet-les Halles, Carreau du Temple et place du Marché Ste Catherine. Mais aussi le Canal St Martin  et 5 autres sites dans Paris. Nous suivons avec beaucoup d'intérêt ce développement qui permet techniquement de visualiser, mesurer, localiser et sanctionner les décibels émis en temps réel. Pour autant qu'il existe une volonté politique de le faire…. Voir "Le bruit dans mon quartier".

    Nos articles dénoncent depuis près de vingt ans le laisser-aller de la la mairie de Paris à l'égard des tags et de l’affichage sauvage. Elle a fini par déclencher tout récemment une vague légitime d'indignation. Les "hashtags" #saccageparis et #nonauvandalisme ont été partagés par des centaines de milliers de parisiens qui dénoncent, outre la saleté, la laideur du nouveau mobilier urbain, l'abandon des entourages d'arbres aux horticulteurs du dimanche, l'invasion des tags et les affiches sauvages.

     

    Pied d'arbreBanc bois brut pied d'arbre

     

    Bancs publics et entourages d'arbres décriés

     

    En la matière, la mairie de Paris, en la personne de la Maire adjointe à la propreté Colombe Brossel, doit être louée car des progrès réels ont été accomplis. Les afficheurs sauvages sont désormais sanctionnés lourdement. Leur méfaits se sont heureusement raréfiés. Pour ce qui est des tags, un lourd fléau pour la ville, on est passé de fait progressivement en mode LIFO (last in – first out) et le budget d'intervention des opérateurs spécialisées à été doublé selon nos informations. Le résultat sur nos murs est visible. Nous devons rester vigilants et maintenir notre pression en dénonçant le vandalisme qui sous-tend cette pratique détestable.

    Nous sommes en sympathie en cela depuis plus d'un an avec l'Association des Usagers de DansMaRue (audmr) qui est peut-être une émanation de la mairie de Paris, mais il faut reconnaitre que son président François Louis est dynamique, très présent sur les réseaux sociaux et qu'il dispose d'une introduction appréciable dans les rouages de Propreté de Paris.

    La fracture entre l'Hôtel de Ville et les Maires d'arrondissements se constate aussi dans les domaines où les Verts ont de l'influence. David Belliard, Maire adjoint à la voirie/déplacements a gagné du crédit en réduisant la place de la voiture dans Paris et en essayant de pacifier le comportement des motards, mais il l'a écornée en œuvrant pour introduire – outre cette ânerie d'écriture dite inclusive – un mobilier urbain Zadiste volontairement provocateur et incroyablement laid.

    Nous continuerons à condamner cette attitude qui vise à imposer de nouveaux codes, à reformater les goûts des citoyens pour changer leur façon de penser et leur mode de vie. L'évolution est un phénomène naturel qui n'a pas besoin qu'on lui force la main dans une démarche idéologique !

    Concert 18 06 21 spectateurs pianoConcert lyrique du 18 juin 2021, église ND des Blancs-Manteaux

     

    Nous poursuivrons nos actions au bénéfice de la culture avec les visites guidées de Marie-Françoise Masféty-Klein à l'échelle parisienne et les concerts/récitals des Moments Lyriques du Marais. Après le succès de la VIème édition consacrée aux mélodies et airs d'opéras le 18 juin 2021, nous proposerons pour la fin de cette année un mélange de lyrique et de musique instrumentale. Nous annoncerons prochainement un récital inédit consacré à Jean-Sébastien Bach et son œuvre monumentale pour le violon seul avec en contrepoint des airs célèbres d'opéras pour soprano colorature accompagnée au piano et, pour clôturer le spectacle, la réunion de toutes ces voix.

    Gérard Simonet

     

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    Motards
    Il n'est pas pire sourd que celui qui ne veut rien entendre….

     

     

    Résultat d'un calcul électoral peu glorieux, les médias annonçaient hier la publication au Journal Officiel du décret imposant le contrôle technique aux deux-roues motorisés, et dans la foulée le soir même, le report sine die du même décret sur  instruction du Président Emmanuel Macron !

    De mémoire d'observateur de la vie politique française, on n'avait jamais connu chez nous pareille pantalonnade….

    Les raisons sont connues : la Fédération Nationale des Motards en Colère (FNMC) a montré les dents, l’État au plus haut niveau a baissé pavillon. La FNMC sourit. Croyez-vous pour autant qu'elle oublie sa colère ? Non car la colère fait partie de son profil statutaire. Quoiqu'on lui accorde, elle reste en colère !

    Les bases du calcul électoral dans la perspective de 2022 sont simples : on imagine que les statisticiens ont déterminé que le nombre d'heureux de ce recul excédait celui des déçus. Ou que la virulence des uns est plus vive que les attentes des autres. Rappelons pourtant que cette mesure résulte d'une directive européenne qui date de 2014 et que la plupart des États l'ont depuis longtemps introduite dans leur législation, dans le but d'accroitre la sécurité et diminuer la pollution de l'air et le bruit. Les gouvernements successifs en France n'ont pas eu le cran de le faire.

    Les Verts avalent la couleuvre et protestent, le RN applaudit. On attend de savoir quelle sera la position des autres composants de l'échiquier politique.

     

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    Motards ffmc rivoli 16 01 17 Manifestation de motards à Paris

     

     

    Nous l'avons signalé sans relâche depuis des années : les voitures paient le stationnement à Paris, les motos/scooters non. Les voitures se prêtent au contrôle technique de leur véhicule tous les deux ans. Les conducteurs de deux-roues motorisés s'y opposent depuis toujours alors qu'il s'agit d'une directive européenne. Ils le font savoir en manifestant bruyamment de façon régulière à l'appel de la Fédération des Motards en Colère pour montrer leur force et leur capacité de nuire. Les mairies, surtout dans les grandes villes, ont reporté année après année les décisions qui déplaisent aux motards.

    Cette attitude de faiblesse a causé la prolifération d'un mode de déplacement dont les citoyens reprochent la dangerosité, le bruit, la pollution et le comportement désinvolte, souvent provocateur, de leurs adeptes. Payer leur écot (deux fois moins qu'une voiture tout de même) pour l'occupation de l'espace public et soumettre leur engin au contrôle de leur état sont pourtant des mesures de sécurité et de bon sens.

    Le quotidien Le Figaro fait le point du dossier sous la signature de Wladimir Garcin-Berson dans son édition du 11 août 2021en signalant que le décret d'application du contrôle technique vient enfin d'être publié au Journal Officiel. A l'horizon 2023, les distorsions existantes qui favorisaient l'usage des deux-roues motorisés et par voie de conséquence leur prolifération et leur nuisance auront disparu.