Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Cadre de Vie, Environnement

  • Juste_un_sermonContrôle de deux roues par la police

     

    Nous souhaitons reproduire in extenso ci-dessous un communiqué de la Préfecture de Police dans « Point Info » relatif au bilan de contrôles récents entrepris par l’unité de contrôles techniques (UCT) contre les bruits excessifs et les atteintes à l’environnement commis par des deux-roues dans le IIIe arrondissement.

    Cette action est plutôt rassurante pour les riverains. Elle montre que tous les abus ne sont pas permis et que nous sommes dans un Etat de droit, ce qui peut entrainer des sanctions à l’égard des contrevenants. 

     

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    "Dans le prolongement des contrôles préventifs diligentés en septembre dernier, la direction opérationnelle des services techniques et logistiques (DOSTL) vient de coordonner, 6 opérations de sensibilisation aux nuisances sonores, à la pollution et plus généralement des opérations de sécurité routière visant les deux-roues motorisés. 

    Du 12 novembre au 4 décembre 2013 , l’unité de contrôles techniques (UCT), avec l'appui des motos de la DOPC et des effectifs locaux de la DSPAP, a réalisé, dans le 3e arrondissement de Paris, plus de 250 contrôles de deux-roues fondés sur le "mieux vivre ensemble". Lors de ces derniers, 87 infractions ont été relevées, dont 7 pour bruit excessif et 7 pour système d'échappement non conforme. D’autres infractions ont également été relevées (plaque d'immatriculation non conforme, franchissement de feu rouge, conduite dangereuse ou encore non présentation d'assurance…).

    Au cours d’un de ces dispositifs, l’unité de contrôles techniques a également procédé à l'interpellation en flagrant délit de trois individus venant de commettre une tentative de vol sur une victime retirant de l’argent à un distributeur de billets.

    L’UCT maintiendra une attention particulière sur ce secteur dans le cadre de la programmation de ses opérations hebdomadaires relatives à la lutte contre la pollution et le bruit".

     

  • Coutures st gervais 10 12 13Rue des Coutures Saint Gervais (IIIe) : la plus forte concentration de galeries d'art de Paris (donc du monde !). Au fond à droite le Musée Picasso en travaux

     

    Nouvelle réunion publique le 27 novembre à la Mairie du IIIe  au sujet de l’aménagement de la rue des Coutures-Saint-Gervais, une première rencontre, le 25 septembre, n’ayant pu déboucher sur un consensus. Il est ressorti de la discussion que le trottoir côté immeubles serait élargi, que le sens de la circulation automobile – limitée à 20 km/heure – serait maintenu de la rue de Thorigny à la rue Vieille-du-Temple, que les places de stationnement destinées aux voitures ne seraient pas remises en service pour obéir aux impératifs des Pompiers et que des emplacements deux roues seraient aménagés côté square.

    Dans un vote à mains levées, la majorité des participants s’est prononcée pour l’élargissement du trottoir. Le parking "deux roues" et la suppression des places de stationnement résidentiel ont suscité plus de réserves dans l’assistance.

    Anne Baldassari, présidente du Musée Picasso, a précisé que les visiteurs de son établissement s’y rendraient à pied, mais qu’il fallait prévoir la desserte par cars des scolaires, en fin de matinée. Des voix se sont élevées en faveur d’une dépose rue de la Perle. Le Maire Pierre Aidenbaum a déclaré qu’il n’était pas question d’accepter le stationnement d'autocars dans le quartier. Il n’en reste pas moins que la simple circulation de véhicules de ce type, plus nombreux qu’auparavant, provoquera un surcroît de pollution et d’engorgements dans des rues inadaptées à ce mode de transport.

    La réunion s’est achevée sur des propos assez convenus sur la fierté du quartier à l’égard du Musée Picasso. Mais cette manifestation d’autocongratulations ne devrait pas occulter les vrais problèmes qu’engendrera l’extension de l’établissement, dans un quartier qui croule déjà sous les visiteurs, au point de rendre la circulation piétonne quasiment impossible pendant les week-ends. Attention au "syndrome de Chambord", où le monument historique, un établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC), soumis à des impératifs de rentabilité financière, entend dicter sa loi à son environnement [1] !

    Par ailleurs, le réaménagement de la rue des Coutures-Saint-Gervais n’est pas sans risques de nuisances ou d’inconvénients pour le voisinage.

    Coutures st gervais thorigny plaque ancienne 10 12 13Beaux vestiges de plaques de rues anciennes

     

    Si aucune terrasse de café n’est prévue, rien n’empêche les débits de boissons de demander une autorisation dans un second temps aux services compétents, au dire même de M. Aidenbaum. Or, le "Saint-Gervais" enfreint déjà systématiquement la réglementation en laissant sa clientèle stationner sur le trottoir de la rue Vieille-du-Temple et de la rue des Coutures-Saint-Gervais sans respecter le libre passage des piétons. Conséquence : il est impossible de marcher sur les trottoirs de l’angle de la rue à partir de 18h, et il faut emprunter la chaussée à ses risques et périls. Tout donne à craindre que le nouvel aménagement n’améliorera pas cet état de fait et qu’un nombre croissant de consommateurs s’agglutineront sur la voie publique à la hauteur d’un établissement déjà très bruyant en soirée (la police a dû y intervenir à plusieurs reprises ces derniers mois).

    A nouveau, une prime est donnée aux deux roues qui se verront proposer un parking supplémentaire sous le prétexte que leur nombre s’accroît constamment. Et pour cause : le stationnement gratuit leur est accordé en dépit de leur dangerosité et de leurs nuisances (pollution, bruit), et au mépris de l’égalité devant la Loi (pourquoi les exempter du stationnement payant auquel sont astreints les automobilistes, pourquoi différer sans cesse l'application du décret sur le contrôle technique ?)

    En revanche, les automobilistes résidents se voient derechef privés d’une dizaine de places de stationnement. Ici, la politique de la municipalité est incohérente. L’une de ses premières mesures avait été de diminuer le coût du stationnement résidentiel. Mais depuis elle s’est engagée dans une politique systématique de réduction des emplacements qui lui sont ouverts : ceux-ci ont été supprimés par dizaines en raison du plan Vigipirate et de la création de parkings deux-roues, de l'implantation de Vélib et Autolib, et ils ont tendance à être squattés de manière abusive au regard de la réglementation par certains commerces indélicats.

    Interrogé sur ce point, M. Aidenbaum a évoqué l’existence d’un parking rue Barbette. Mais tous les résidents n’en ont pas les moyens ! Il est donc urgent de recréer des places de stationnement résidentiel  éventuellement en substitution de places non résidentielles, par exemple rue des Quatre-Fils, si l’on veut restreindre la circulation des voitures dans le quartier,  et de réserver les premières au stationnement exclusif des résidents, sur le modèle de ce qui se fait à Londres. Il est en tout cas anormal que les habitants du IIIe se voient progressivement dépossédés du droit de garer, et donc finalement de posséder une voiture, dans leur propre quartier.

    Jean-François Leguil-Bayart

           

    [1] Voir le reportage de Libération, 15 octobre 2013, pp. 34-35.

  • Temple 74 boite à lettres profil lupanar 09 12 13Boite aux lettres de La Poste, à hauteur du 74 rue du Temple (IIIe) (Photo VlM)

     

    La Poste aurait-elle renoncé à nettoyer ses boites aux lettres, qui attirent les tags comme le miel attire les mouches, pour les revêtir de décorations qui font penser au Paris des années folles ?

    C'est ce qu'on peut penser de cet essai visible rue du Temple. Ambiance lupanar. Couleurs vives et corps abandonnés, dans des poses faussement innocentes.

    A tout prendre, c'est beaucoup plus décoratif que les tags !

                   

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    675d9dc0-9f32-11e1-8ed9-d7bef2049404-493x328Le haut de la rue Montorgueil (IIe)

      

    La Mairie de Paris, sur avis du Maire de l'arrondissement Jacques Boutault, face à la mobilisation de tout un quartier, a décidé de refuser l'installation de l’enseigne McDonald’s rue Montorgueil en haut de la rue des Petits Carreaux (IIe), sur le fondement des dispositions du PLU (plan local d'urbanisme) de Paris, afin de préserver le caractère de la rue et le commerce de proximité.

    On se souvient d'un projet similaire dans le IVe, à la "pointe Rivoli", de la mobilisation des riverains et de la sagesse dont avait fait preuve la direction de McDonald's en renonçant à son projet.

    Bien que ce dossier ne concerne pas explicitement le Marais, nous souhaitons lui faire écho car il est très emblématique de ce qu’il est possible d’obtenir lorsque les habitants s’opposent à un projet qui dénaturerait une rue. S’il avait abouti ce dossier aurait donné des idées à d’autres pour faire de même, tuant purement et simplement à terme un esprit, une ambiance et le caractère propres à ces lieux qui ont une histoire, annihilant finalement ce qui en fait leur richesse et leur attrait.

    Le collectif qui s’est constitué, «Pas de MacDo géant dans le quartier Sentier– Montorgueil», soutenu par le Maire du IIe arrondissement vient d'obtenir une victoire qui est à la hauteur de sa détermination ancrée sur une certaine qualité de vie et la non standardisation progressive des commerces. La Mairie a donc suivi ses habitants en se fondant sur le dispositif de protection de l’artisanat et du commerce de proximité prévu par le plan local d’urbanisme de la capitale et dans lequel entrent les rues Montorgueil et des Petits Carreaux.

     

    1_123125_122975_2208780_2219163_090625_food_mcdfrtn_jpg_CROP_original-originalLe MacDo des Champs Elysées

     

    Cet exemple s’ajoute désormais aux « combats » des parisiens qui ne veulent pas voir leur ville ou leur quartier abîmé. Rappelons à ce sujet l’action menée par les riverains de l’Ilot Charlot-Forez-Picardie (IIIe) (notre article du 13 novembre 2013) qui a abouti à des condamnations puis à une fermeture administrative.

    Les autorités, comme les entrepreneurs, doivent comprendre que tout n’est pas possible, qu’il y a des limites à ne pas franchir. Les habitants veillent et "Vivre le Marais !" répondra toujours présent pour soutenir les actions qui lui sembleront utiles à défendre afin de préserver une qualité de vie et une certaine tranquillité à laquelle tout citoyen a droit.

    Dominique Feutry

     

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    Le nouveau modéle de poubelle "Bagatelle" choisi pour Paris

     

    Elles avaient été annoncées, elles arrivent …

    30.000 nouvelles poubelles dont 5.000 dès avant la fin de l'année vont remplacer progressivement dans les rues de Paris, les anciennes anti attentat que nous connaissons et qui ont bien mal vieilli.

    D'allure agréable, elles devraient s'intéger harmonieusement au paysage urbain auquel elles sont destinées. En forme de grand vase muni d'un large rebord, elles sont formées d'arceaux en acier entourant un sac transparent. Un éteignoir à cigarettes est prévu. Leur design est signé par le cabinet Willmotte, et le modèle s'appelle "Bagatelle". A noter que ces corbeilles seront plus faciles à vider.

     

    75020_poubelle-proprete-paris_CC-BY-SA_Ton-ZijlstraL'ancien  modéle de poubelle qui va être progessivement remplacé

                   

    Pour les impatients, il existe déjà quelques modèles installés place de la République ou sur les berges de Seine, Le Maire Adjoint en charge de la propreté souligne que les quartiers touristiques seront équipés en priorité ainsi que ceux où des projets de renouvellement urbains sont en cours. Une autre idée intéressante est de ne pas multiplier à l'envi le mobilier urbain qui devient alors trop encombrant. Aussi une part significative de ces poubelles seront fixées à des équipements existants.

    Le coût global de cet équipement est estimé à 2 millions d'€. Le marché a été attribué à l’entreprise Seri, leader français du mobilier urbain. Pour le quartier du Marais en particulier ce modéle de poubelle sera en phase avec son environnement spécifique.

    Espérons que les conducteurs de deux roues, les cyclistes plus particulièrement, ne s'en serviront pas pour y attacher leur monture. 

    Voilà une initiative de la Mairie dont nous nous félicitons car elle donnera une bien meilleure allure à nos rues qui méritaient davantage d'attention sur ce plan.

    Dominique Feutry

             

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    Actualites_JMDT_201310L'affiche de la Journéee Mondiale des Toilettes du 19 novembre 2013 

     

    Paris était cette année la capitale organisatrice, et ce n’est pas un gag, de la Journée Mondiale des Toilettes. Nous vous avions parlé de Paris et de ses 400 sanisettes dans un article du 16 janvier 2013.

    Il ressort de cette manifestation que les toilettes publiques de la capitale sont plus fréquentées que le Louvre et même que la Tour Eiffel ! En effet, l’an passé, 13 133 000 visites ont été enregistrées soit 90 par jour pour chacune d’entre elles. Le record est détenu par l’implantation de la rue d’Arcole (IVe) prés de Notre Dame, avec 7 150 visiteurs au cours du mois d’avril dernier. C’est une augmentation considérable lorsque l’on sait qu’en 2005, la fréquentation à Paris était 6 fois moindre. Il est important de noter que toutes les sanisettes ont été remplacées depuis lors.

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    Ce sujet qui peut prêter à sourire est un enjeu de santé publique et si Paris a consenti des efforts en la matière, ils doivent être poursuivis et renforcés notamment dans le Marais. Trop souvent nos trottoirs et nos façades sont souillés par des personnes peu scrupuleuses qui ne vont pas dans les lieux réservés à cet effet. Il en est d’ailleurs aussi ainsi de ceux qui ne conduisent pas leurs animaux de compagnie aux emplacements qui sont pourtant dédiés à cela.

    N’oublions pas non plus qu’il est nécessaire de renforcer les moyens lorsque des manifestations sont organisées, ce qui n’est pas toujours le cas et qu’il faut pallier l’insuffisance d’équipements en la matière des bars et "lieux de fête" très fréquentés.

    Nous signalons qu’il existe une application Smartphone "Où faire pipi à Paris ?" de l’Afa (Association François Aupetit) à télécharger sur l’App Store. Elle donne l’emplacement des toilettes publiques près de l’endroit où vous vous trouvez (0,89 €).

    Dominique Feutry

     

  •   Fête nuit 2011

    "La fête à Paris". Une façon de qualifier ce qui est trop souvent une vaste alcoolisation (Photo VlM)

     

    Sans doute pressés par les professionnels de la nuit, l’élection du "maire de la nuit", différents articles et reportages des médias … deux des candidats aux élections à la Mairie de Paris ont fait part au fil de leurs déclarations de leur position quant à la  "vie nocturne dans la capitale".

    La mesure la plus ahurissante, qu'on prête à Anne Hidalgo serait, et nous la reprenons in extenso, de  "sanctuariser les quartiers dédiés à la fête comme les Champs Elysées, la Bastille et le Marais… Dans les prochaines révisions du PLU dès 2014, les établissements de ce secteur devraient bénéficier d’une clause d’antériorité empêchant ceux qui achètent dans ces quartiers de contester leur comportement" !

    Oui vous avez bien lu, une idée plus qu’électoraliste, une trahison à l'égard des parisiens, car les habitants qui sont installés depuis longtemps se retrouveraient tels les dindons d’une farce. Bien entendu cela ne serait pas seulement un avantage à l’égard des établissements de nuit mais du favoritisme antidémocratique et disons le anticonstitutionnel. Le facteur temps n'a jamais permis, sauf prescription qui ne s'applique pas ici, de changer une infraction en un acte licite. Une infraction est un acte répréhensible en soi. S'il était confirmé que Mme Hidalgo a prononcé ces mots, au-delà de leur stupidité, ils susciteraient des craintes sur l'égalité de traitement qui serait réservée aux parisiens si Mme Hidalgo était élue Maire de Paris.

    Les habitants du Marais ont été sidérés en prenant connaissance de ces propos. Il en est certainement de même pour les riverains de la Bastille. Quant aux Champs Elysées il s’agit d’un quartier de bureaux. Pour les "rebelles" si une telle décision voyait le jour, leur sort est scellé : la députée PS Sandrine Mazetier a concocté un projet d’estocade finale consistant à faire condamner par la justice l’abus de recours au numéro d’urgence pour tapage nocturne. Elle refuse à ceux qui subissent la possibilité de se défendre contre ceux qui agressent. Elle nous expliquera ensuite qu'elle défend les faibles contre les forts !

    De son côté Nathalie Kosciusko-Morizet s'oppose à l'idée d'un "Maire Adjoint à la Nuit" souhaitant plutôt réduire l’équipe si elle était élue, considérant qu’il s’agit d’une strate supplémentaire qui coûte aux contribuables parisiens la bagatelle de 600.000 € par an. Elle souhaite "trouver de nouveaux espaces, des lieux de transition en attente de requalification qu’on occuperait sur de courtes durées… ". Elle pense que certaines lignes du Métro devraient fermer à 02h00 du matin et non à 01h00 en semaine avec une ouverture toute la nuit le week-end.

      FeteFaire la fête pour oublier les tracas…

      

    La décision qui consisterait à « ghettoïser », un mot plus adapté que "sanctuariser", des quartiers entiers de Paris en quartiers nocturnes labellisés "fête" est un non-sens total alors que l’on sait que Paris est la capitale d’Europe où la densité de population est la plus élevée. Au contraire il faut répartir et excentrer ces activités. A. Hidalgo parle de la Porte de Versailles des voies sur berge. N. Kosciusko-Morizet prône l’installation d’établissements dans des stations de Métro désaffectées ou des gares de la Petite Ceinture inutilisées, le sous-sol de La Défense disposerait d’espaces libres en nombre.

    Ne nous leurrons pas, faire la fête la nuit est un business lucratif pour les établissements de nuit. Les consommations à 20 € sont monnaie courante qui excluent d’ailleurs ceux qui ont des revenus modestes. Vouloir sacrifier des quartiers entiers, pénaliser leurs habitants, pour des questions électorales face à une minorité agissante et, au final, satisfaire des fêtards dont une faible proportion habite Paris laisse pantois. Ne vaudrait-il pas mieux agir pour que puissent être ouverts plus tardivement aux parisiens nombre de piscines, de bibliothèques, de commerces autres que les bars et les restaurants.

    Trois bornes 37 XIe attroupement 16 10 13Photo "Collectif des riverains du XIe"

    Lorsque l’on sait par exemple combien il est difficile de trouver un taxi à la sortie des spectacles… Mais finalement les décideurs habitent–ils les quartiers qu’ils lâchent à la fête sans concertation avec ceux qui s’y sont installés souvent depuis longtemps pour son attrait qui peu à peu se délite et peut-être plus radicalement encore si l’état de « getthoïsation » est décrété. A-t-on oublié aussi que la majorité des touristes qui les visitent et consomment le font le jour et non la nuit ? Veut–on faire du Marais un désert vidé peu à peu de ses habitants, de ses commerçants, de ses artisans et de ses professions libérales et le remplacer par une activité duale, les musées le jour, la fête la nuit. Les candidats doivent bien réfléchir pour s’engager sur une telle voie dont les conséquences peuvent être ravageuses.

    Dominique Feutry

     

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    Abribus
    Le nouveau modéle d'abribus probable pour Paris en image de synthèse

     

    Les 1 920 abribus Jean- Claude Decaux installés à Paris voilà vingt ans vont sans doute être remplacés par un modèle plus moderne et high-tech, la Mairie devant donner prochainement son accord. Des fonctionnalités nouvelles faites d’écrans tactiles d’information des voyageurs, de prises USB permettant de recharger les portables, Des systèmes d’annonces vocales sont prévus pour les non-voyants.

    Ce nouveau marché devrait être signé le 15 décembre prochain pour 15 ans avec la SOPACT, la filiale de la célèbre enseigne qui on la sait est gage de propreté tant l'entretien du mobilier urbain dont elle a la charge est minutieux. Le nouveau modèle d’abri serait, nous dit-on, aux formes des deux îles parisiennes que sont l’Ile de la Cité et l’Ile Saint-Louis. Les bancs seront munis d’accoudoirs qui aideront les personnes âgées à se lever. Luxe inattendu, une fonction « arrêt demandé » est incorporée afin de demander l’arrêt du bus sans se lever du banc.

    Il est prévu que Jean-Claude Decaux qui gére par ailleurs, outre les Vélib’, 136 0000 abribus dans 31 pays, paie une redevance annuelle de 8,32 millions € à la Ville contre 3,9 millions dans le précédent contrat. Pour rester sur les redevances, celle relative aux colonnes Morris atteint 9,4 millions €, contre 1,8 millions précédemment.

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    Prototype de station de bus JC Decaux qui avait été installé place de la Bastille (IVe)

     

    Deux stations "test" JC Decaux avaient été installées à la Bastille (IVe) près du croisement avec le boulevard Henri IV et au Rond Point des Champs Elysées (VIIe).

    Un autre test avait été tenté mi-2012 face à la gare de Lyon avec un autre prototype différent de celui qui a été retenu. L'insatllation est très élaborée avec des parois chauffantes, une lumière tamisée en passant par la Wi-Fi gratuite ainsi que la consultation de livres en partenariat avec l’association Circull’livre. Aujourd’hui cette station du futur n’est plus en très bon état et semble délaissée. Voilà qui est dommage pour un mobilier qui a reçu 4 prix internationaux. Il semble que la Ville et la RATP se soient néanmoins mis d’accord pour poursuivre l’expérience. Une convention d'occupation temporaire du domaine public au tarif très avantageux de 100 euros par mois serait même en passe d’être signée.

    En attendant nous ne pouvons que vous recommander d'aller découvrir à l'occasion cette dernière station qui donne un avant-goût du changement qui va ainsi s’opérer. Ce que nous avons constaté de ces nouvelles « cabines » laisse à penser qu’elles s’inséreront sans dommage dans le paysage historique de notre quartier du Marais.

    Dominique Feutry

     

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    796px-P1100970_Paris_III_passage_du_Pont-aux-Biches-_rwkRue du pont aux Biches (IIIe) côté rue Notre Dame de Nazareth.  L'inscription gravée sur la droite a été recouverte par une plaque émaillée…

     

    Le passage du Pont aux Biches relie la rue de Nazareth à la rue Meslay (IIIe). Des escaliers relient ces deux voies et servent d’ailleurs souvent d’abri à des SDF car ils sont construits sous un immeuble ce qui les protège.

    Cette voie est ouverte depuis 132 ans et a remplacé une passerelle qui n’avait d’autre fonction que de franchir un égout. Une fontaine Wallace marque l’entrée du lieu, côté rue Notre Dame de Nazareth.

    Lors d’une visite guidée plusieurs participants ont fait remarquer une bévue des services de la Direction de la Voirie et des Déplacements. En effet à l’angle formé par le passage et la rue Notre Dame de Nazareth, une plaque émaillée moderne recouvre désormais l’ancienne dénomination « rue Neuve Saint Pierre » gravée dans la pierre alors qu’il aurait été simple de la poser quelques centimètres plus haut afin de ne pas cacher l’ancien nom de l’artère.

     

    IMG00002-20131110-0931Inscription gravée de l'ancienne rue Neuve Mederic, à l'angle des rues Saint Merri et Pierre au Lard (IVe)

     

    Nous sommes étonnés que de telles instructions ne soient pas données ou alors il s’agit d’un simple manque d’attention à l’égard de ces témoignages de notre passé. Cette méprise doit néanmoins servir d’exemple aux responsables de la Direction de la Voirie et des Déplacements qui doivent donner des instructions précises et claires afin d’éviter que toutes ces inscriptions gravées anciennes, nombreuses dans Paris, ne disparaissent.

    Dominique Feutry

     

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    FontaineL'une des deux fontaines et son bassin avant les travaux d'aménagement de la place de la République

     

    Elections obligent, retour à la raison ou simple prise de conscience ? Nous ne saurons pas ce qui a conduit la Mairie de Paris à réhabiliter les deux fontaines aux dauphins de la place de la République.

    Ces fontaines avaient en effet provoqué une vive polémique lors de leur dépose à l’occasion des travaux de réaménagement de la place. Des élus de la majorité, les réseaux sociaux, la presse s’étaient emparés du sujet mais sans succès. A quoi bon conserver ces oripeaux du passé…?

    A la surprise générale nous venons d’apprendre que ces deux magnifiques bronzes, témoins d’un passé récent que l’on ne peut enterrer d’un trait de plume, devraient être installés, après restauration, près des statues de Clémenceau et du général de Gaulle en bas des Champs Elysées non loin du Petit Palais.

    Voilà une nouvelle qui nous réjouit après ces travaux toujours critiqués de la place de la République qui se dégrade déjà et pour laquelle une nouvelle polémique se développe dans la station de métro qui se trouve en dessous. En effet entre les couleurs jaunâtres et verdâtres, les peintures cloquées, les murs boursouflés de moisissures et les carreaux de faïences souillés, les milliers de voyageurs qui transitent quotidiennement à cet endroit ont peine à imaginer que la station a été refaite il y a seulement quelques mois …! C'est sans doute toute l' étanchéité qui est à revoir !  

    Décidemment la place de la République n’a pas fini de faire parler d’elle… et le contribuable n’a pas fini de régler la note !

    Dominique Feutry