Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Cadre de Vie, Environnement

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    JpgLe projet de la Tour Triangle Porte de Versailles (XVe) 

     

    En ce début d’automne, le Sous-Directeur Général de l’UNESCO en charge du patrimoine mondial a émis de sérieuses réserves sur la politique menée par le Conseil de Paris concernant les immenses tours qui risquent d’encercler la capitale. Il souligne l’impact visuel qui sera durablement affecté alors que nous sommes une des rares villes de cette taille au « modèle 6 étages » encore préservée dans le monde. A ce titre d'uilleurs, les berges de la Seine sont classées au patrimoine mondial de l'UNESCO.

    Pointant déjà la forte densité de Paris, il a égrainé un à un les inconvénients liés à ce type de construction souhaitée, notamment ceux liés à une forte consommation d’énergie.

    Plusieurs chantiers sont déjà au stade de projet avancé.

    Ainsi deux immeubles d’habitation de 50 m de haut sont en cours de construction dans le quartier Massena-Bruneseau (XIIe) près du périphérique et  4 tours de bureaux devraient à l'avenir les rejoindre. L' une d'entre elles atteindrait une hauteur de 180 m conséquence  de la révision du PLU qui limitait à 37 m la hauteur des contructions depuis la polémique qui avait suivi la réalisation de la Tour Montparnasse (210 m).

    L’ édification de la Tour Triangle est prévue à la Porte de Versailles (XVe). Son implantation fait débat. Le Commissaire Enquêteur n’a-t-il pas souligné les risques qui pèseront sur l’activité du Parc des Expositions dont l’emprise sera amputée de 7 000 m2, de même que les questions d’ombre dans les bureaux et l’afflux de 50 000 salariés dans un quartier où la circulation est particulièrement encombrée.

    Quant à la tour prévue aux Batignolles (XVIIe) pour y installer dès 2017 le Palais de Justice, elle atteindra 160 m et sera construite en partenariat public-privé avec Bouygues.

     

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    Le futur Palais de Justice aux Batignoles (XVIIe) 

     

    Beaucoup estiment la formule de partenariat contestable, voire aberrante, puisque Bouygues paie la construction pour loue ensuite les locaux au Ministère de la Justice. Sans doute une bonne affaire pour l’opérateur.

    D’autres pointent du doigt la modification à doses homéopathiques du PLU, via la procédure de révision simplifiée, quartier par quartier, ce qui permet d’esquiver un débat général qui aurait été bien nécessaire car des sondages révèlent que la majorité des parisiens sont contre les tours. Le débat sur ce sujet à l’occasion des élections municipales montre les différences de point de vue entre les candidats déjà déclarés. Certains y sont favorables et d’autres y sont opposés.

    Il n’empêche et sans vouloir paraître ringard que Paris risque de perdre gros si les projets prévus arrivent à leur terme. Tout d’abord le quartier de La Défense ne manque pas de tours et Paris n'est donc pas exangue comme cela a été dit pourtant ! Est-il judicieux de gâcher le paysage unique de Paris si l’on voit poindre de n’importe quel endroit de la capitale, y compris le Marais historique, une cohorte de gratte-ciels comme les tours d’une citadelle ? Citadelle qui créera alors une rupture dans la perspective du Grand Paris pourtant souhaité et indisposera les parisiens à l'image du mur des fermiers généraux qui a coûté cher à ses instigateurs lors de la Révolution.

     

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    Les tours Duo de Jean Nouvel sur la Zac Paris Rive Gauche (XIIIe)

     

    Il ne serait pas impossible que l’UNESCO, très critique à ce sujet, sorte Paris de sa liste des villes inscrites au patrimoine mondial de l’humanité. Paris risquerit alors de perdre très vite son statut de capitale la plus visitée au monde

    A-t-on d'ailleurs aujourd’hui les moyens de se lancer dans des investissements aussi colossaux alors que le coût des grands chantiers tels celui des Halles ou celui de la salle de concert de la Vilette voient leur   budget initial exploser et sont de plus en plus vivement critiqués ?

    Dominique Feutry

     

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    L'entrée de l'ancien Comptoir Lyon-Alemand Louyot et Cie 13, rue de Montmorency (IIIe)

     

    Nombreux sont ceux qui se souviennent encore du temps, pas si lointain, où la rue de Montmorency (IIIe), notamment dans sa partie "Est", comprise entre la rue Beaubourg et la rue du Temple était une véritable ruche. Le fondeur de métaux précieux côtoyait les ateliers d’orfèvres non loin de l’Ecole de la Bijouterie et de l’Ecole des Impôts (notre article du 23 juillet 2013 ). Un argenteur exposait de magnifiques pièces dans sa vitrine et les bijoutiers pouvaient se fournir en outils et pièces dans un magasin très connu pendant qu’un établissement coté restaurait ses clients. Les allers et venus incessants des camions chargés de métaux précieux, les élèves des écoles et les artisans qui s’activaient quotidiennement ont disparu.

    Aujourd’hui cette section de la rue de Montmorency est devenue en miniature ce qu’est devenu le quartier sans les  musées néanmoins. Effectivement les immeubles du fondeur de métaux (le Comptoir Lyon- Alemand Louyot et Cie) qui comprenaient aussi l’Hôtel d’Hallwyll (notre article du 16 janvier 2013) ont  été transformés en résidences privées. Les joailliers, argenteurs et bijoutiers (souvent en étage) ont disparu et ont fait place aussi à des appartements d'habitation. Les écoles ont été transférées en d’autres lieux. Les locaux de l’une sont en cours de modification en logements sociaux et en crèche, l’autre établissement est devenu un ensemble de bureaux offerts à la location.

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    Le Bar à maquillage "Makeup Me" 12, rue de Montmorency (IIIe)

     

    Seuls subsistent le magasin de fournitures et outils pour bijoutiers–joailliers, la maison Pouget aux numéros 15 et 20 et cette façade hideuse et taguée qui a remplacé le restaurant coté (voir nos articles des 31 mars 2010 et 27 décembre 2012), on se demande d'ailleurs combien de temps encore cette lêpre va être maintenue ?

    Quant aux autres boutiques elles sont devenues pour l’une ( N°12 ) un Bar à Maquillage "Makeup Me" très tendance résultant d'un concept nouveau en provenance de New York, ce qui devient une prérogative fréquente du quartier ( voir notre article du 21 septembre 2013 sur le bar à chats ouvert dans le Marais, le 1er à Paris et même en France). D’autres sont devenues des magasins de mode dont un à l'enseigne Pierre et Georges (N°12) qui réalise des vêtements sur mesure et un autre sous forme de concept store appelé "Code Couleur" (N°6).

    Le Marais se spécialise en effet de plus en plus dans la mode et son attractivité ne se dément pas sur ce plan. On trouve aussi une nouvel établissement d'enseignement l' Ecole des Spas et Instituts au N°24, ce qui est assez inattendu en ce lieu, une  agence immobilière au N°18 et tout à côté une galerie d’art Métropolis (N°16), sans oublier le cabinet d'architecture qui a installé ses bureaux au 19. Enfin quelques boutiques de grossistes en breloques continuent à alimenter des commerçants ambulants. 

     

    Tb_showroom-mariage-net_3_106411Boutique "Pierre et Georges" 12 rue de Montmorency (IIIe)


    Le PSMV (plan de sauvegarde et de mise en valeur) du Marais, dans sa version révisée qui verra le jour probablement en janvier 2014 y met aussi son grain de sel. Tel atelier qui figurait en jaune ou en orange dans le plan de 1996, donc démolissable, a désormais droit de cité. Il en est ainsi de l'ancienne fonderie d'or du 14 qui porte en elle une histoire fabuleuse. Elle est désormais le siège d'une société de rénovation immobilière qui a beaucoup contribué à faire du Marais ce qu'il est aujourd'hui.

    Excepté de rares affaires qui se sont maintenues, les immeubles qui n’ont pas changé d’aspect, les activités qui faisaient l’animation de la rue et du quartier sont parties ou ont été supprimées. Sans nostalgie aucune, il est intéressant de constater combien peut changer un quartier en l’espace de 20 ans, fruit des tendances, de la mode, des changements d’habitudes et des modes de consommation des habitants qui ont investi les lieux mai aussi de la flambée de l'immobilier.

    Cette section de la rue de Montmorency est en elle-même un petit résumé visuel de l’évolution récente du Marais.

    Dominique Feutry

     

  • Hôtel d'argenson impasse rg 26 10 13L'impasse de l'hôtel d'Argenson, à hauteur du 20 rue Vieille du Temple (IVe) –

    Cliquez jusqu'à deux fois dans l'image pour savourer le caractère exécrable du décor

     

    Nous osons à peine en parler car nous avions claironné sa réhabilitation il y a deux ans déjà … et voilà où nous en sommes aujourd'hui ! On finira pourtant par avoir raison. On nous assure que cette fois est la bonne : les travaux ont été votés et plus rien ne s'oppose à leur lancement.

    Rappelons qu'il s'agit d'un passage privé où la Ville n'a pas de raison – ni le droit – d'intervenir. Le nom de "cloaque" lui va comme un gant. Il n'existe pas dans le Marais de lieu plus dégradé que celui-ci. Comme toujours, laideur et dénuement attirent les badauds. On voit ici des gens qui photographient ces murs, comme ils le feraient face au spectacle de la misère et de l'insalubrité dans les slums de Bombay….

    Le syndicat des copropriétaires est maintenant déterminé à y mettre fin. Une grille avec contrôle sera placée à l'entrée. Comme au passage Ste Avoye dans le IIIe. Les barbouilleurs iront taguer ailleurs.

    Gérard Simonet

     

  • Forez picardie angle 25 10 13Attroupement de personnes et leurs motos, angle rues du Forez et de Picardie (IIIe)

     

    La colère est à son paroxysme chez les habitants de l'îlot Charlot-Forez-Picardie tandis que l'agitation nocturne bat son plein. Déjà condamné en février par le Tribunal de Proximité de Paris, le propriétaire des établissements concernés, le "Jackets" – un rock-bar – (ex "Wildricks") et le "Nanashi", ce grand patron de la nuit parisienne redouble d'initiatives qui rendent la vie impossible aux riverains. Avec une demi-douzaine de boites, dont l'aménagement du pont Alexandre III que lui a confié le Maire de Paris Bertrand Delanoë, il devrait pourtant s'estimer comblé et avoir une pensée citoyenne pour ceux qui souhaitent vivre tranquillement chez eux.

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    Plusieurs calicots ont fleuri sur les immeubles. Savoir dire avec poésie son exaspération n'est pas à la portée de tout le monde !

     

    Suite aux plaintes diverses enregistrées, une décision de fermeture administrative de ces deux établissements, de respectivement quinze et trente jours, est à l'examen par la Préfecture de Police de Paris. C'est la seule sanction qui puisse toucher sérieusement ces gens-là car ils se déclarent insolvables quand il s'agit de verser les dommages-intérêts auxquels ils sont condamnés.

    Dans un courrier adressé le 23 octobre 2013 aux plaignants, le Maire du IIIe Pierre Aidenbaum déclare qu'il a "demandé au Préfet une intransigeance et une grande fermeté à l'encontre des bars et restaurants qui rendent la vie des riverains insupportable".

    Il s'engage également à intervenir auprès de la Direction de l'Urbanisme pour des travaux effectués sans les autorisations requises, en demandant qu'elle dépose plainte, et signale à son attention une installation interdite de terrasse sur un trottoir de moins de 2,2 mètres.

    Il conclut en assurant qu'il fera tout pour ramener la quiétude dans ce quartier, très éprouvé nerveusement depuis plusieurs mois.

     Le collectif "Picardie Forez"

     

    Post scriptum du 30 octobre 2013

    Le Maire du IIIe Pierre Aidenbaum nous prie de publier sa réponse à notre article :

     

    "Suite à la publication de plusieurs articles sur le site "Vivre le Marais !" concernant le 3e arrondissement, je me permets de vous transmettre un certain nombre d’informations.

    Tout
    d’abord, je vous confirme que suite à une pétition des riverains de
    plusieurs établissements situés rue de Picardie et rue Forez, j'ai
    renouvelé mes interventions auprès du Préfet de Police et du Commissaire
    de Police du 3e arrondissement pour que leurs services
    rétablissent la quiétude du quartier avec une grande fermeté à
    l’encontre des bars et restaurants qui rendent la vie des riverains
    insupportable. Vous trouverez ci-joint la lettre que j’ai fait parvenir à
    l’ensemble des habitants de ces rues.

    Ensuite,
    je tiens à réaffirmer avec force l’action de la municipalité pour la
    tranquillité des habitants. Les établissements nocturnes se doivent de
    respecter le droit  au calme des riverains. Aussi, aucune autorisation
    de terrasse ouverte n’a été donnée aux établissements de la rue de
    Picardie entre la rue de Bretagne et la rue Pérée, le trottoir étant
    inférieur à 2,20m. De même, la Mairie du 3e arrondissement
    comme la Ville de Paris ont donné un avis défavorable pour la demande de
    permis de construire concernant la modification de devanture du
    restaurant Nanashi. Le gérant ayant malgré tout procédé aux
    modifications refusées, la Ville de Paris a déposé plainte sur ma
    demande.

    Enfin,
    concernant les questions de sécurité, j’ai toujours été favorable à
    l’installation des 24 caméras, dont la localisation a été étudiée en
    collaboration avec la Préfecture de Police. Aussi, je ne peux que me
    réjouir, qu’après un formidable travail des forces de police judiciaire
    et grâce au concours d’une caméra implantée à proximité l’auteur de
    l’homicide d’un employé d’un établissement sensible de la rue des
    Haudriettes survenu en décembre 2012 ait pu être confondu. Cependant, je
    partage votre opinion sur l’importante baisse des effectifs de police
    dans Paris avec 2500 postes supprimés sous le précédent quinquennat.
    Comme vous le savez, avec Bertrand DELANOE et Anne HIDALGO, nous
    militons auprès du Préfet de Police pour qu’il récupère ses effectifs au
    nom de la sécurité des Parisiennes et des Parisiens.

     

    Pierre AIDENBAUM

    Maire du 3e arrondissement"

     

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    La Tour XIII face à la Seine 5, rue Fulton (XIIIe)

     

    "Vivre le Marais !" met en ligne régulièrement des articles qui dénoncent ce fait de société que sont les tags et qui devient lancinant. Les candidats à la Mairie de Paris commencent à s'exprimer sur ce sujet tant nos rues sont défigurées.

    il est intéressant de se pencher sur une éxpérience en cours, relative au street-art qui est autre chose. Celle-ci se déroule dans la Tour XIII (5, rue Fulton XIIIe), une bâtisse en voie de démolition et laissée à la sagacité des passionnés de street-art. Elle attire nombre de badauds et les queues atteignent souvent plusieurs dizaines de mètres animant un quartier plutôt calme. Cela démontre, outre l’effet curiosité, l’intérêt porté aux réalisations éphémères et de qualité variable sur les murs des appartements. Les façades elles-mêmes sont devenues très « chatoyantes ». Cette opération fait écho à celle initiée dans les Bains Douches (7, rue Bourg l’Abbé IIIe) avant que ne débutent les travaux de transformation en hôtel de luxe du célèbre bâtiment (voir notre article du 29 mars 2013).

    Nathalie Kosciusko Morizet interrogée sur les nuisances de tags lors de la rencontre récente avec "Vivre le Marais !" (article du 09 octobre 2013) a distingué de façon marquée les tags, dont elle souhaite endiguer la prolifération, du street-art qu’elle dit apprécier. Elle estime que l’exemple de la Tour XIII est une solution comme le serait, dans certaines zones à définir, l’installation d’espaces dédiés.

     

    Vue-fond
    Réalisation de Julien Colombier à l'intérieur de la Tour XIII

     

    Anne Hidalgo a montré par des déclarations reprises dans la presse qu’elle était sur la même ligne d’autant que la Ville de Paris vient de lancer son application street-art qui promeut l’événement du moment dans ce domaine, la Tour XIII.

    Nous ne pouvons qu’approuver ces positions et nous attendons de pouvoir apprécier la mise en œuvre de ces déclarations après les élections.

    En attendant, la Mairie vient enfin de voter, campagne électorale oblige… le lancement d’un plan anti tags. Espérons qu’il sera à la hauteur de l’enjeu car le nettoyage des tags a coûté en 2011, la bagatelle de 4,5 millions € aux contribuables parisiens ! Cela représente 25 000 interventions et 215 000 m2 de surfaces traitées.

    Comment va être mené ce plan tant attendu par les habitants excédés et outrés de ces dégâts permanents ?

    Une collaboration plus forte avec la Préfecture de Police est annoncée. Elle se traduira par des sanctions à l’encontre des tagueurs pris en flagrant délit, à l’instar de la politique menée en la matière par la RATP et la SNCF, politique qui semble porter ses fruits.

    Nous attendons avec intérêt les effets bénéfiques sur nos murs et notre mobilier urbain, de cette volonté enfin affichée.

    Dans l'intervalle, faisons appel aux services de la Mairie de Paris. Voici à nouveau le lien. Nous l'avons encore testé récemment sur la "Fontaine des Haudriettes" (51 rue des Archives – IIIe) dont la partie arrière était souillée ainsi que la porte métallique. Le nettoyage a eu lieu en cinq jours.

    Dominique Feutry

     

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    Une station de scooters "Motit" à Barcelone

     

    Dans sa séance du 15 octobre, le Conseil de Paris a accepté de lancer une étude de faisabilité afin de pouvoir mettre en libre service des scooters électriques à l'instar de Vélib' et Autolib'.

    Ce sujet fait écho à la mise en oeuvre au printemps dernier d'une offre identique (appelée Motit) à Barcelone. En 2007, lors d'un salon à Milan, ce dispositif avait été présenté en avant première. Des entreprises privées proposent déjà dans les grandes villes ces véhicules thermiques ou électriques en location de courte, moyenne ou longue durée.

    Pourquoi vouloir finalement accroître le trafic des deux roues et des scooters en particulier ?

    Le STIF (Syndicat des Transports d'Ile de France) a publié des données qui montrent que le trafic des deux roues motorisées a cru de 34 % en 10 ans ! Sans doute la conséqeunce des embouteillages multiples et polluants que connaît la capitale.

    Nous suggérons pour notre part aux élus, étant donné qu'il est interdit de survoler la ville en aeroplane, de réfléchir à bateaulib' et pourquoi pas à carlib' pour promener les touristes dans nos quartiers, voire même à trotinettelib' ou à rollerlib'. Les possibilités sont presque infinies.

     

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    Un exemple de deux roues proposé actuellement à la location

     

    Mais attention piétons vous n'aurez bientôt plus qu'à bien vous tenir si vous ne voulez pas être renversés sur les trottoirs qui ne vous appartiennent déjà plus…!

    Il sera intéressant de connaître le coût de toutes ces innovations pour les contribuables parisiens (voir notre article du 25 septembre 2013 sur le coût de la dégradation des Vélibs qui a explosé en 2012).

    Dominique Feutry

     

  • Trois bornes 37 XIe attroupement 16 10 13Un établissement de la rue des Trois Bornes (XIe)

    Le sens de nos actions dans le Marais, c'est de faire en sorte que cet état de la rue des Trois-Bornes dans le XIe arrondissement, ne soit pas chaque soir notre lot.

    On retrouve là-bas les mêmes attroupements la nuit rues Jean-Pierre Timbaud, Oberkampf, St Maur … avec les mêmes dérives : alcoolisation, cris, rixes, dégradation de l'environnement et déchets sur la voie publiques. Sans oublier le bruit d'une musique  "d'ambiance" qui envahit les immeubles et empêche les habitants de dormir.

    La situation n'a fait qu'empirer ces derniers mois. Les "Pierrots de la Nuit" s'y sont cassé leurs ailes d'anges et la Mairie de Paris s'avoue dépassée par les évènements. C'est donc sur la Préfecture de Police que revient la charge de rétablir l'ordre.

    Déjà, la fermeture administrative pour neuf jours du bar "Quartier Général" rue Oberkampf est actée. Elle fait partie des premières mesures
    résultant de l'action collective  des riverains. Chacun perçoit qu'il s'agit d'un symbole important concernant un établissement
    jusque là perçu comme intouchable.

    Aujourd'hui 16 octobre, le "Collectif Jean-Pierre Timbaud", appuyé par "Vivre Paris !", écrit au Garde des Sceaux, au Ministre de l'Intérieur et au Ministre de la Santé.Nous lui apportons notre soutien sans réserve.

    Il est par ailleurs reçu par le Directeur de Cabinet du Préfet, Nicolas Lerner. Un manifeste en forme de propositions pour apaiser les nuits du "Village Timbaud" lui sera remis. Nous en publions le contenu pour qu'il soit clair aux yeux de tous à quel point il faut être actifs et vigilants pour que les quartiers où nous vivons ne glissent pas, faute de mesures prises à temps, vers un état de crise où le retour au calme s'avère hasardeux.

    Manifeste des riverains


    Le 18 octobre 2013

    Réponse du Directeur de Cabinet de Philippe Ducloux, Maire-Adjoint de Paris, chargé du dossier

    Monsieur le Président de l’association « Vivre le marais » ,

    Je
    me permets de revenir vers vous suite à votre mail du 16 octobre
    dernier concernant les riverains du secteur de la rue Jean Pierre
    Timbaud,

    En
    premier lieu, il n’est pas exact de dire que la Mairie « s’avoue
    dépassée par les évènements ». La ville de Paris a toujours souhaité
    favoriser le développement
    de services nocturnes à Paris (pour ceux qui travaillent la nuit) tout
    en préservant la tranquillité des habitants .

    Des
    actions ont été mises en place, et en particulier  depuis les Etats
    Généraux de la Nuit 2010 : dispositif des correspondants de nuit, les
    chartes locales
    des usages dans plusieurs quartiers de Paris et le dispositif de
    prévention des risques nocturnes « Fêtez Clairs », les Pierrots de la
    Nuit, les commissions de médiation « nuit » dans chaque arrondissement,
    les « Chill Out » …

    La ville est et restera mobilisée sur les problématiques de Nuit.

    Ensuite
    , si il est exact de dire qu’il y a eu une réunion en préfecture de
    Police, je tiens à préciser que celle-ci avait pour objectif la mise en
    place d’un dispositif particulier de sécurité sur le secteur précité
    . La compétence « sécurité » qui revient exclusivement, à Paris, à la
    Préfecture de Police.  Il est utile de vous préciser également que la
    Mairie du 11ème arrondissement
    et la mairie de Paris étaient présentes à cette réunion.

    Je
    mets Jean-François REVAH, Président de l’association des Riverains de
    la Rue Jean-Pierre Timbaud, en copie de ce mail car je crois savoir
    qu’il vous rendra
    destinataire très prochainement d’un compte rendu de son association
    sur notre réunion en préfecture.

    Vous en souhaitant bonne réception et restant à votre disposition,

    Très cordialement à vous,

    Le directeur de cabinet de l'adjoint au Maire de Paris Philippe DUCLOUX, en charge des questions liées à la vie nocturne

       

  • Paris_4_mairieLa mairie du IVe, place Baudoyer

     

    Lors de sa réunion du 3 octobre, le Conseil de quartier Saint-Gervais (IVe) a abordé de nouveau la question des malencontreusement nommées "zones de rencontres". Aucun véritable changement de comportement n’a été noté de la part des "usagers" malgré les nouveaux marquages. En revanche la plupart d’entre eux affirment ne plus rien comprendre de ces différentes signalisations en excès !

    Premier Adjoint au Maire, en charge du développement économique, des relations avec les commerçants, du tourisme, de l’espace public et des transports, Richard JEAN BAPTISTE fait savoir que le gouvernement souhaite les harmoniser, puisque l'expérience a été lancée dans plusieurs villes, et qu’il modifiera en conséquence le code de la route ! Il insiste sur le fait que le principe de la création de ces zones est en tout cas acquis.

    La propreté qui se détériore notablement a été ensuite abordée. Les échanges sur ce sujet ont été nourris. En réponse, la mairie envisage de réduire le nombre de poubelles de rue au motif qu'il s'agit d'une affaire d'incivilité… ! Nous ne savons pas comment la municipalité envisage de gérer le problème désormais.

    Plusieurs membres du Conseil de quartier ont attiré l’attention sur la présence de dealers rue Charlemagne (à proximité du lycée). Il s’agit certes d’un problème de police mais ce sujet est connu, il n’est pas nouveau ! Quelles mesures sont envisagées avant que la question ne prenne de l’ampleur ?

    Paris31
    L'exploitant du Kiosque à journaux place Saint Paul est parti sans être remplacé

     

    Sur la mendicité croissante – le sujet est crucial – la question a été posée de savoir si elle était devenue légale ou bien quels étaient les moyens qui étaient dévolus pour l’éradiquer ? L’idée d’un arrêté municipal a été évoquée, de même celle où la Mairie se doterait d’un référent (pas un élu) auprès de la Préfecture dans chaque arrondissement. L’adjoint au Maire évoque la diversité de populations concernées et les nombreux camps aux portes de Paris … Le bureau du Conseil de quartier va demander à rencontrer le Commissaire Central du IVe.

    La situation du kiosque à journaux du terre-plein St-Paul déserté par son titulaire est soulignée…Y aura-t-il un remplaçant ?

    Le Conseil évoque à nouveau le problème du respect des zones piétonnes du dimanche. Des véhicules motorisés se permettent de déplacer les barrières de fermeture des rues pour pouvoir y circuler …Afin d’éviter les abus, l’idée de la création d’un macaron " résidant" a été suggérée.

    L'épineuse question de l'Hôtel-Dieu devait faire l’objet d’un échange entre les quatre Conseils de quartier du IVe en présence d'un partisan du démantèlement et d'un opposant. Il a été décidé finalement d’organiser une réunion publique sur ce thème. 

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    Maisons à colombages, rue François Miron (IVe)

     

    Le représentant de "Vivre le Marais !" a saisi le Président du Conseil de la rue des Archives au sujet des activités (en particulier "musicales") du garage Mobil situé au 46 rue des Archives (IVe) afin de faire respecter la charte de cette même rue visant à empêcher les débordements des bars-cafés et à assurer la tranquillité des riverains ! Il est difficile de savoir quelle suite sera donnée à cette situation ubuesque ? Dimanche dernier 6 octobre, le garage était ouvert, apparemment dans le cadre de l'opération de ventes de chaussures Converse, marque dont le nom est même imprimé sur le trottoir de la rue des Archives, entre le garage et la rue des Francs-Bourgeois…Heureusement que le survol de Paris par les avions est interdit sinon nous aurions un coucou qui survolerait notre quartier tirant une banderole vantant la marque !

    Monique Bernardon Fontaine

     

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    "Greeter" accompagnant des touristes dans la cour de l'Hôtel Sully (IVe)

     

    De l’anglais « to greet » qui signifie accueillir, un « greeter », traduit littéralement, est un agent d’accueil. Il s'agit en l’occurrence d’une personne qui se propose de faire visiter sa ville ou son quartier à des touristes qui ont souvent eux-mêmes élaboré leur circuit.

    Apparu aux Etats-Unis, plus spécifiquement à New York il y a une vingtaine d’années, des dizaines de villes, dont Paris, offrent dans le monde ce type de visites qui, signalons le, sont gratuites.

     

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    Le logo de l'association "Parisien d'un jour"

    Le congrès international des « greeters » a été organisé récemment à l’Hôtel de Ville. Cette forme de bénévolat permet aux visiteurs de découvrir notre capitale accompagnés de parisiens volontaires qui ont souvent dû rafraîchir leurs connaissances historiques. Ils sont réunis au sein de l’association « Parisien d’un jour » et c’est en France d’ailleurs que les « greeters » sont les plus nombreux aujourd'hui. Ils sont 360 et représentent à eux seuls 15% de tous ceux recensés dans le monde. Cette mode fait donc des émules et semble plaire aux visiteurs et à leurs accompagnateurs qui trouvent ainsi un prétexte à la rencontre.

    Voilà une occupation toute trouvée pour ceux qui aiment leur ville. Notre quartier offre sur ce plan d’infinies possibilités.

    Dominique Feutry

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    Cox tribord affichette terrasseAffichette apposée par le COX sur sa devanture, délivrée "par erreur" par la Mairie de Paris

     

    La requête déposée par six riverains et trois associations devant le Tribunal Administratif contre l'Etat, Mairie de Paris et Préfecture de Police, à propos des débordements du COX, suit son cours.

    Dans un mémoire adressé au Tribunal, la Mairie de Paris se défend en précisant que le COX-BAR, exploité par la société BRV, ne dispose d'aucune autorisation de terrasse. confirmant ainsi un courrier daté du 15 avril 2013, adressé à l'avocat des riverains, qui leur apprenait que l'autorisation avait été accordée en 1996 à la société "TRIBORD", radiée du registre du commerce en 2003, et non renouvelée depuis au COX-BAR.

    Le mémoire conclut qu'en se référant à une "terrasse ouverte" pour constater les débordements, la Préfecture de Police a fait référence à une autorisation qui n'existe pas. Dès lors, selon ce mémoire, les troubles sont passibles de l'arrêté préfectoral du 10 décembre 2009 (interdiction de la consommation de boissons alcooliques sur la voie publique, hors terrasses régulièrement constituées, et de la vente à emporter), qui selon la Mairie de Paris, convient à ce type de situation dans le secteur concerné.

    C'est la thèse que nous avons toujours soutenue. Nous espérons fermement qu'elle sera mise en oeuvre. Il n'en reste pas moins qu'un gros cafouillage s'est bel et bien produit à la Mairie de Paris, Direction de l'Urbanisme, qui a agi depuis 2003 comme si la terrasse existait, au point d'adresser au bar l'affichette reproduite ci-dessus (dont le retrait a été exigé de l'exploitant en avril 2013). Du reste, la DU avoue que ce cas n'est pas isolé car face au nombre d'autorisations délivreés elle n'a pas les moyens, dit-elle, de vérifier toutes les cessions pouvant intervenir.

    Il nous reste à prendre connaissance du mémoire de la Préfecture de Police. En bonne logique, cette péripétie qui n'est pas à la gloire de la Mairie, a tout de même de notre point de vue le mérite de paver la voie à une solution pérenne du problème.

    Yvon Le Gall

    Vice-président IVe