Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Cadre de Vie, Environnement

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    Affiche annonçant les ateliers du BHV

    Nous l’annoncions dans nos « colonnes » dans un article du 18 octobre dernier, la direction du grand magasin a donné récemment des informations sur la mutation en cours de l’enseigne.

    Le BHV sera effectivement rebaptisé BHV-Marais à la rentrée prochaine. Il est souligné que cet ajout de Marais au nom d’origine est la confirmation de l’ancrage de l'enseigne dans un quartier où elle s’est installée en 1856. Pas question donc de vendre l’immeuble pour le transformer en bureaux comme le bruit a pu courir à un moment, pas question non plus de supprimer le fameux rayon bricolage qui propose 40 000 références et attire 5 millions de visiteurs par an.

    Les  responsables de l’établissement qui ont en fait lancé la mue de ce commerce emblématique, il y a tout juste un an, font un premier bilan. Après la modification de l’espace beauté et la création d’un important rayon chaussures femmes, il est indéniable qu’il y a une montée en gamme qui privilégie certes la mode femmes, mais aussi certains fondamentaux qui sont maintenus, comme la maison au travers du bricolage et aussi l’art de la table. Ainsi, début 2014, tout un étage lui sera dédié avec épicerie fine, école de cuisine… Même le restaurant connaîtra une évolution avec des pâtisseries franco japonaises et un bar à saké …Si le rayon livres est conservé, en revanche disques et DVD ont été supprimés.  

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    L'espace chaussures femme

    Quant aux ateliers qui rencontrent un franc succès, ils seront plus nombreux et spécialisés dans le bricolage, le tricot ou la cuisine. Il a été enfin indiqué que les façades allaient être rénovées.

    Lorsque la mue du BHV-Marais sera parachevée, pas moins de 35 millions € auront ainsi été investis. Le dirigeant du magasin résume l’évolution de son bateau amiral par l' expression suivante :

     «…rester un grand magasin atypique, diversifié, tout en ciblant une clientèle d’urbains créatifs.»

    Nous souhaitons que cette évolution réserve encore de beaux jours à ce lieu emblématique du Marais.

    Dominique Feutry

  • Repair-cafe-paris-1Réparation d'un téléphone portable lors d'un "Repair Café" 

     

    "Repair Café Paris" est une association qui invite les résidents d'un quartier à venir faire réparer leurs objets défectueux, grâce à un ensemble de réparateurs bénévoles couvrant différents domaines d'expertise ! Cette action permet de sensibiliser chacun d’entre nous contre le "tout-jetable". C'est aussi un moyen de transmettre un savoir-faire, dans une ambiance détendue et ludique. La prochaine et seconde édition pour notre quartier aura lieu :

    Le 6 juillet 2013 de 14h00 à 18h00

    Maison des Associations du IIIe arrondissement, entrée 5, rue Perrée, face au Carreau du Temple

    Vous trouverez sur place des électriciens, des couturières, des menuisiers, des réparateurs de bicyclettes et autres corps de métiers, tous équipés des outils et matériels nécessaires. Des tables de lecture consacrées aux ouvrages ayant pour thème la réparation et le bricolage seront à votre disposition.

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    Outre la protection d’un savoir-faire souvent en voie de disparition (voir notre article du 30 janvier 2013 sur la réparation des éventails), cette manifestation permet de mettre en évidence le fait qu’il est possible de prolonger la vie des objets courants. Cela entraîne en conséquence moins de consommation de matières premières et donc d’énergie pour fabriquer de nouveaux produits pour les remplacer. Là repose l'essentiel du concept conçu à l’origine à Amsterdam et qui a essaimé dans nombre de pays dont la France. Quant à l’éventuelle objection que cela concurrencerait les réparateurs ayant pignon sur rue, il n’en est rien si l’on estime qu’il s’agit de sensibiliser tout à chacun au choix de la réparation plutôt que la déchetterie.

    Ainsi comme le simple cordonnier ou l’entreprise qui donne une deuxième vie aux téléphones portables, l’objectif est exactement le même, repousser l’obsolescence des objets, stopper le gâchis et préserver la planète.

    Alors n’hésitez pas samedi prochain à vous rendre rue Perrée (IIIe), vos vêtements, meubles, bicyclettes et objets courants pourront retrouver une nouvelle vie.

    Dominique Feutry

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    Presse IMG00613-20130630-0855
    Le magasin "Les Archives de la Presse" 51, rue des Archives (IIIe) (Photo VlM!)

     

    Ouvert voilà  20 ans, le magasin des Archives de la Presse situé  51, rue des Archives (IIIe) vient de fermer ses portes.  

    Faisant face aux Archives Nationales, cette véritable institution spécilisée dans la vente, dans tous les domaines, de tous les magazines, hebdomadaires et mensuels  du 19 ème siècle à nos jours proposait revues, journaux et livres. Une sorte de lieu de mémoire de la presse où l'on aimait flâner dans une ambiance a la fois désuéte et emplie de l'odeur du vieux papier. Il était possible de trouver des vieux "Jours de France" (la seule revue, disait Marcel Dassault qui l'a créée, qui ne parle que de choses positives et de bonheur), mais aussi l'Aurore, Life, Modes et Travaux ou bien le Miroir du Cyclisme. Des revues aussi bien courantes que des numéros rares, attiraient connaisseurs et curieux.

    L'arrivée d'internet a porté préjudice à ce type de commerce. Le lieu moins fréquenté devenait celui où l'on venait chercher le journal du jour de sa naissance ou de celui à qui l'on souhaitait en faire cadeau.

    Comme l'indique l'affiche de la vitrine, un stand sera néanmoins dédié aux Archives de la Presse au Bon Marché (niveau-1). Elles ne disparaîtront donc pas totalement.

    Nous savons enfin que les locaux de la rue des Archives vont être occupés par une galerie d'art et non par une marque de mode.

    Il n'empêche que ce magasin, comme nous l'avions signalé pour la Librairie Charlemagne elle aussi désormais fermée (notre article du 18 octobre 2012), assurait la diversité des commerces de nos rues, diversité qui évolue vers une mono activité, celle de la mode.

     

    Dominique Feutry

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    Moch IMG00591-20130626-2043
    Tag/Collage particulièrement laid apposé sur le mur de côté du 20 rue des Quatre Fils face au Caran (IIIe) (Photo VlM!)

     

    Alors que nous dénonçons au travers de plusieurs articles (en particulier l'article du 6 mai 2013) la pollution par les "Dirty Birds", ces tags sur papier qui innondent les murs du Marais, voilà que d'autres tags du même type font leur apparition . Nous l'avons dit, si les tags ne sont pas enlevés rapidement, ils attirent d'autres tags et des affiches sauvages, à l'instar de ce qui se passe pour la saleté.

    Il s'agit d'animaux informes de couleur fade signés YOSH. qui viennent salir eux aussi le quartier.

    En ce qui concerne les collages"Birdy Kids", il s'agit d' une entreprise qui a pignon sur rue à Lyon. Ell dispose d'une boutique, ses coordonnées sont faciles à appréhender…Nos murs lui servent en fait de support publicitaire pour se faire connaître et vendre ensuite toutes sortes de produits dérivés dont des tee shirts, des panneaux, des pancartes, des affiches etc …à l'effigie de ces oiseaux.

    Il est assez paradoxal de lire sur différents sites concernant cette activité très organisée les commentaires suivants :

    "Ces artistes déraisonnables ont cherché les moyens d’unir leur art à l’environnement citadin. Et c’est de cet attrait qu’est née l’idée de se tourner vers les collages, en centre-ville, en pleine nuit, et surtout jamais avant minuit."

     

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    Les collages s'attirent ainsi que le montre cet exemple 28 rue des Francs Bourgeois (IIIe)   (Photo VlM!)

     

    Est -il normal d'avoir recours à l'affichage sauvage pour ne pas payer de campagne publicitaire et faire payer aux parisiens, via leurs impôts, l'enlévement de ces collages qui gâchent le quartier?

    Si des mesures ne sont pas prises par les services de la propreté de la Ville, alors nous allons être innondés davantage encore par ces collages, d'autant que nous entrons en période de vacances durant laquelle les agents seront moins nombreux face à des colleurs actifs. Nous l'avons déjà dit, les tags, comme la saleté, attitrent d'autres tags dès lors qu'ils ne sont pas enlevés rapidement.  

    N'oubliez pas que vous pouvez trouver directement sur note blog (colonne de gauche) le lien qui permet de remplir le formulaire pour faire enlever les tags.

    Dominique Feutry

     

     

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    La "nouvelle" place de la République (IIIe)

     

    La place de la République, une des plus grande de Paris (3,4 ha) qui a connu depuis 1889 tant d'événements historiques avait besoin d'être réhabilitée. Livrée aux voitures, le trafic était intense et beaucoup de piétons hésitaient à la traverser pour atteindre le terre plein, au demeurant peu accueillant. Ce dernier était si peu fréquenté que des renards avaient élu domicile à cet endroit (notre article du 12 décembre 2012). Le dilemme était de redonner à la place son lustre d'antan tout en préservant la mémoire qui reste attachée au lieu ou d'en faire une esplanade accessible à tous, voire d'essayer de concilier les deux.

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    La statue de la République triomphante des fréres Morice  

     

    La statue de la République triomphale due aux frères Léopold et Charles Morice ayant été refaite et les candélabres restaurés, les initiateurs du projet diront que cette dernière solution l'a emportée. En réalité les avis sur ces travaux qui ont coûté pas moins de 24 millions d'euros sont controversés. Rénovation banale, sans originalité, sans âme pour certains, réussie pour d'autres et enfin accessible à tous. Les qualificatifs opposés ne manquent pas. Le point le plus positif est sans aucun doute la réduction de la circulation mais avoir concentré celle-ci du côté des commerçants et non des casernes est-il le bon choix car les bouchons n'ont pas disparu et avec eux la pollution de l'air et le bruit des klaxons ?

    La restitution aux piétons des lieux, soit 2 ha plantés de 155 arbres est une bonne chose, mais n'aurait-il pas été préférable de relier ce terrain, restitué aux passants, au quartier commerçant situé au haut de la rue du Temple, plutôt qu'au côté casernes. Mettre un pédiluve au pied d'une statue aussi symbolique et imposante que celle de la République et d'un seul côté, ce qui rompt toute symétrie, est osé et d'une certaine manière un peu iconoclaste. Quant aux deux fontaines qui ont fait tant polémique, les bassins ont été détruits purement et simplement et les dauphins déposés dans le dépôt d'Ivry. Autre information intéressante, les réseaux d'eu de gaz et d'électricité ont été rénovés.

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    Les jeux pour les enfants

     

    Que se passera-t-il lors des grands rassemblements, des manifestations et des fêtes quant aux très jolis bancs en bois, aux fauteuils, aux tables, aux fontaines pour se désaltérer, à l'espace dit "'Rde jeux", au café qui va bientôt ouvrir ? Tout est-il amovible comme cela a été prévu sur les berges de la Seine nouvellement aménagées Rive Gauche en cas de crue du fleuve ? Nous notons aussi, comme souvent cela se produit dans les rues dits "zone de rencontre", que les terrasses prennent beaucoup d'espace sur les trottoirs au détriment de piétons, ce qui est, avouons-le, contraire au but recherché.

    Tout cela nous dira t'on est d'abord le fruit de la concertation, de l'avis des habitants au travers notamment des conseils de quartier, du "partage équitable de l'espace urbain", d'un consensus. Nous osons croire que nos élus avaient tout de même leur petite idée sur cet aménagement et qu'ils se sont confortés en orientant les souhaits des uns et des autres  pour finalement décider conformément à leur propre choix.

    Nous espérons pour notre part que la place restera le lieu convivial ambitionné par ces travaux et qu'elle ne sera pas sujette à des dégradations qui remettraient en cause la destination voulue désormais à cette place.

    Dominique Feutry

  • Quatre fils 2 mur pignon taguéMur pignon du 97 rue Vieille du Temple, 2 rue des Quatre-Fils (IIIe)

     

    Cette devise aux relents soixante huitards figure en certains lieux. La photo de ce coin du IIIe montre s'il en est besoin que les gens qui sévissent ici ont pour leur part la langue bien pendue. Que veulent-ils dire ? Eux seuls le savent. Peut-être….

    Ils soutiennent (ou fustigent) une loi (HADOPI) qui peine à trouver son contenu entre le parlement, le conseil constitutionnel et la commission européenne, ils souillent gratuitement des armoires électriques qui ne leur ont rien fait, ils nous gratifient de cinq affiches sauvages, pour le cas où une seule n'aurait pas suffi à nous convaincre (bravo le matraquage !), d'éclats de bombes de peinture qui isolées pourraient être décoratives, mais hélàs elles ne sont pas seules …. Enfin, des signes cabalistiques hideux et anxiogènes remplissent le peu d'espace laissé libre. Et voilà le travail ! Un vrai massacre. Avec sa tête ronde et somme toute sympathique, un oiseau "Birdy Kid" semble se demander ce qu'il fait dans cette galère.

    Sur le parvis du pan coupé, une cabine téléphonique recouverte d'affiches subit sa part d'outrages.

    On ne peut pas dire grand chose à la Ville de Paris et à son service de nettoyage des murs et du mobilier urbain dans ce cas précis. Il y a à peine un mois, une suite était donnée à notre réclamation concernant l'état de ce mur. (Mode d'emploi : cliquer ici) Le prestataire de services de la mairie intervenait pour repeindre le mur dans son intégralité. Peu de temps après, les souillures ré-apparaissaient. A notre demande renouvelée, la mairie répond que le propriétaire de l'immeuble refuse désormais sa remise en état (pourtant gratuite), par crainte d'une dégradation de l'enduit du mur.

    Les vandales ont gagné.

    On en est là. Le gérant de la brasserie "La Perle", juste en face, s'en est ému. Il nous a promis d'intercéder auprès du propriétaire pour qu'une solution soit trouvée. Ce bar n'a pas que des amis autour de lui. Son succès de fréquentation le soir le rend bruyant et soulève des protestations justifiées. Ses bons offices, s'ils débouchaient sur une solution durable, seraient assurément portés à son crédit.

    Il reste qu'il est regrettable que nous citoyens en soyons réduits à régler ces problèmes par nous-mêmes. La Mairie de Paris reconnait son impuissance et n'a pas réussi à ce jour à avancer une solution durable qui attaquerait le problème à sa base : analyse et correction du comportement des acteurs, politique ciblée sur les outils (bombes, feutres, solvants etc…), alourdissement des peines (à ce jour, un flagrant délit donne lieu, en pratique, à un simple rappel à la loi dont l'auteur se moque éperdument et même s'enorgueillit). Qu'on ne nous dise pas que c'est liberticide. Le droit de propriété fait partie de notre constitution. En s'y attaquant, on doit savoir à quoi on s'expose.

     

    Commentaire de Jean-Fançois Leguil-Bayart, Directeur de recherches au CNRS et riverain

    Vous faites preuve de beaucoup de
    mansuétude à l'égard du gérant de La Perle ! Et vous le confortez
    dans la position qu'il s'est construite sur l'espace public ! Il
    s'affirme comme shérif du quartier, occupant le trottoir, saturant
    la nuit de ses nuisances diverses et variées, postant ses vigiles
    sur la voie publique, et imposant à la rue Vieille-du-Temple des
    décorations de Noël qui ont d'ailleurs endommagé les façades des
    immeubles sur lesquelles il les avait fait installer sans jamais
    demander l'autorisation des copropriétés concernées… J'ajoute
    que la furia des artistes de rue qui se déchaînent sur le mur
    aveugle en question n'est pas complètement étrangère à la présence
    des centaines de consommateurs qui s'amassent sur la voie publique
    chaque soir.


    En tout état de cause, ce n'est pas à un riverain de faire la loi. La solution est assez simple. La
    Ville de Paris, et le propriétaire de l'immeuble, pourraient déjà introduire un référé contre "BirdyKids" que
    l'on retrouve aisément à « 81Store », 21 rue des Capucins, 69001
    Lyon, pour affichage illégal, et même publicité illégale, et
    dégradation de bâtiments publics et privés, et faire exiger
    d'elle, par voie de justice, et sous astreinte, le retrait de ces
    panneaux publicitaires. Car il ne s'agit que de cela : les "trois
    jeunes créateurs lyonnais", bien connus dans cette ville au
    demeurant, commercialisent leurs oeuvres dont ils font la
    promotion marchande sous couvert d'art street "à portée de tous"
    (sic), ainsi que le démontre leur website :
    http://birdykids.com/

    La Ville de Lyon s'est pour sa part résolue à saisir les tribunaux
    :
    http://streetart-paris.fr/2013/04/birdy-kids-envahie-paris-et-le-marais-rencontre/


    Qu'attend la Ville de Paris pour faire de même? Que le Marais soit
    entièrement recouvert de ces horribles bestioles? Cela ne tardera
    pas…

     

     

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     Le jardin du parvis de l'Hôtel de Ville (IVe) avec une guérite en forme d'arrosoir (Photo VlM!)

     

    L'Hôtel de Ville change de visage actuellement. Lorsqu'il arrive de l'avenue Victoria (IVe), le piéton qui n'est pas au courant s'imaginerait presque à la campagne. Au pied du célèbe monument, des plantes, des hautes herbes et des arbres ont envahi le parvis.  Un jardin éphèmère a été installé. Le contraste est frappant en comparaison du fac similé de la cellule de Nelson Mandela qui se trouvait à cet endroit il y a peu de temps encore (notre article du 30 mai 2013).

     

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    Vue du jardin éphémère prise du côté Seine (Photo VlM!)

     

    L'idée de ce jardin est à la fois pédagogoque, il permet à tout à chacun de découvrir les végétaux, le jardinage, l'envie de la nature. Des panneaux très documentés et détaillés sont disposés tout au long du parcours, le long d'allées formées par les bacs plantés. Il est possible de se renseigner auprès de paysagistes, de  jardiniers installés dans des guérites en forme de  gros arrosoirs à l'image de celui qui orne le Jardin Anne Franck (IIIe). Des visites guidées sont organisées et des animations ludiques sont prévues pour les enfants. Des informations sont données sur les métiers de la nature et les jardins partagés qui fêtent cette année leur dixième anniversaire. 

    Le minéral devient temporairement végétal avec le concours de l'Agence des Espaces Verts de la Région. Profitons en pour renouer avec la nature et visiter cette exposition réussie qui se tient jusqu'au 12 juillet.

    Dominique Feutry

     

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    Pieds de table chauffants

     

    Dans un article du 13 février 2013 dernier nous avions évoqué les parasols chauffants extérieurs au gaz que la Mairie de Paris venait d’interdire dans son nouveau règlement des terrasses afin de favoriser le chauffage électrique plus écologique. Ces dispositions ont été annulées comme nous l’avons relaté par le tribunal administratif en date du 24 janvier, faute d’étude suffisamment étayée entreprise par la Mairie.

    Depuis lors Vivre le Marais ! a été contacté par l’entreprise Mobika qui commercialise, comme d’autres établissements d’ailleurs, des tables chauffantes. Le procédé est nouveau et pallie en grande partie les inconvénients du parasol chauffant dans la mesure où une table consomme 24 fois moins qu’un parasol !

    Comment cela fonctionne-t-il ?

    Les pieds de ces tables sont en fait munis d’une lampe qui chauffe la matière et non l’air ce qui provoque moins de déperdition d’énergie. Le pied résiste à l’eau. L’alimentation électrique se fait au moyen d’une simple prise électrique. L’ampoule a une autonomie de 5 à 7 000 heures. Un détecteur permet de déclencher le chauffage ou de le mettre en veille lors de l’arrivée ou du départ du client.

    Certains établissements de notre quartier sont déjà munis de ce nouveau mobilier. Mais comme tout ce qui est nouveau, la bataille fait déjà rage car les annonceurs sont nombreux à proposer ce type de produit…

    Il n’empêche que si ces tables sont aussi prometteuses que veut bien l’affirmer la publicité, il s’agit d’une avancée environnementale qui est loin d’être négligeable.

    Dominique Feutry

     

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    Le Pont Alexandre III illuminé pour l'Exposition internationale de 1937

     

    L’histoire de la nuit parisienne s’expose. « Paris la nuit-Chronique nocturne » est le thème d’une très intéressante rétrospective qui se tient jusqu’au 6 octobre prochain au premier étage de l’Arsenal. Le but est de décrypter l’incidence des habitudes nocturnes et des usages du temps sur la ville au cours des siècles derniers (depuis la Révolution).

    Certes il y a les fêtes organisées au gré des générations que certains voudraient d’ailleurs voir plus nombreuses et plus répandues encore. Le Marais n'a pas échappé à ces évolutions. Mais heureusement la nuit ce n’est pas que cela, le parcours se consacre aussi à ceux qui travaillent (services publics, éclairage des rues jusqu’à l’arrivée de l’électricité…) ou aux SDF. Sont évoqués des épisodes peu connus de notre histoire, telle la « révolte des ivrognes » du 11 juillet 1789 à la suite du projet visant à détruire tous les établissements des Portes de Paris dans lesquels les boissons étaient détaxées. Certains y ont vu les prémisses des événements du 14 juillet.

    L’arrivée de l’électricité ouvre les perspectives nouvelles, ne serait-ce par exemple que l’éclairage des rues et modifient ou remettent en cause certains métiers comme celui d’allumeur de réverbère. Des photographies illustrent alors la vision nouvelle ainsi donnée de nuit. Des éclairages conçus exprès pour l’Exposition Internationale de 1937 est magnifique. L’arrivée des néons a permis de montrer autrement tout en en alliant le côté publicitaire des façades des grands magasins, le BHV n’y a pas échappé.

    L’influence des habitudes, les progrès quant à l’éclairage par exemple ont interféré sur l’architecture et l’urbanisme. Souvent il s’agit d’embellir afin de montrer un aspect différent de ce que nous voyons le jour.

    Tous ces impacts sont très bien expliqués et décrits tout au long de cette exposition qu’il ne faut pas manquer.

    Un livre a été édité à cette occasion, certains connaisseurs le qualifient déjà de « référence ».

    Dominique Feutry

     

  • PierrotLes pierrots en action

     
    Le cinquième comité de suivi des états généraux de la nuit lancés il y a deux ans et demi s’est tenu le 6 juin à l’Hôtel de Ville en présence des acteurs concernés (associations de riverains, commerçants, préfecture de police et la Mairie de Paris) . Menée avec une certaine fermeté par le nouveau Maire Adjoint en charge de la qualité des services publics municipaux, de l’accueil des usagers et du bureau des temps, Philippe Ducloux, les échanges ont été courtois, chacun ayant pu s’exprimer.

    Une présentation sur l’évolution des usages des espaces publics nocturnes par un cabinet spécialisé a permis de lancer la réunion. Nous avons appris que la nuit à Paris comportait trois grands temps, les soirées qui se terminent par la fermeture du Métro, le cœur de la nuit jusqu’à 3h du matin et ensuite la nuit dite de « fête intensive »…Les attentes relevées par l’étude débouchent sur des réflexions qui préconisent de nouvelles formes d’aménagement de l’espace public et la révision de l’offre de déplacement. La Mairie de Paris réfléchit sur ces questions en relation avec le STIFF de façon à faciliter les déplacements au-delà des heures limites habituelles et intègre désormais, dans les projets d’aménagement, la composante nuit.

    Le thème principal des échanges a porté sur les Pierrots de la Nuit. Ils sont pour la plupart des intermittents du spectacle formés afin d'agir pour la "préservation de la vie nocturne, la sensibilisation et la prévention dans la gestion des nuisances sonores".

     

    Bar nuit

    Le scepticisme passé sur cette expérience qui coûte 120 K€ aux contribuables a fait place à un avis davantage positif sur l’action de ces personnes, même si les réserves sont encore de mise. La préfecture de police notamment reconnait le rôle de prévention mené grâce à un travail collaboratif entre ces intervenants et la police. L'action menée privilégie le dialogue permanent et la prévention avec les professionnels des établissements de nuit. Elle considère d'ailleurs que ces derniers sont davantage engagés sur ces problématiques. Bien entendu elle reste attentive aux endroits "fragiles", en particulier le XIe arrondissement. Des progrès sont enregistrés. D’autres pensent que ces pierrots n’ont guère d’utilité voire même créent des tensions dans les zones où l’abus d’alcool est très fréquent.

    Un constat qui reste donc mitigé et des avancées à confirmer.

    Certains ont insisté sur le rôle complémentaire que jouaient les médiateurs dont l’action devrait être développée selon la Mairie. L’alcoolisme des jeunes a donné lieu à des avis partagés, les uns spécifiant que la municipalité ne faisait pas assez pour le prévenir et le combattre. Cette dernière insistant au contraire sur son engagement au travers d‘un récent colloque organisé avec la préfecture de police et sur la mise en place plutôt encourageante d’un test dans 6 espaces d’accueil et de prévention dits «Chill out».

    Police-nuit

    "Vivre le Marais !" avec d’autres participants est resté néanmoins sur sa faim à l’issue de cette réunion. Les progrès ne sont pas si patents pour les riverains lorsque l’on considère l’occupation extensive de l’espace public, le bruit dans certains quartiers et la saleté qui en découle (urine, verre brisé, cannettes vides etc..). La Ville nous annonce le lancement d’une grande campagne de sensibilisation visant les épanchements d’urine. nous ne pouvons que nous en réjouir. Une campagne contre le bruit la nuit serait tout autant nécessaire.

    Les récents aléas climatiques avaient mis un peu à l‘abri de ces nuisances les habitants qui, à vrai dire sont peu consultés sur ces  questions. L’été qui approche à grands pas risque fort d’accentuer l’acuité de ces incivilités.

    Dominique Feutry