Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Cadre de Vie, Environnement

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    Un kiosque à journaux typique  

     

    La semaine passée les kiosques étaient fêtés sur le parvis de l’Hôtel de Ville. Inséparables du paysage parisien, leur gestion par délégation de service public appartient, depuis 2005, à Médiakiosk dans laquelle nous retrouvons notamment Le Monde, Le Figaro et JC. Decaux. Nos kiosques souffrent de la crise, des journaux gratuits et il semble que les fermetures soient stoppées, la Ville ayant accepté de supprimer une redevance. Il y a quelques années leur nombre avait chuté à 260 ! Ils sont 340 aujourd’hui à s’égrainer dans Paris. Ce « regain » les remet au niveau de la fin du XIX° siècle.

    Comment compenser la chute des ventes ? Il est permis dorénavant aux kiosquiers de proposer des souvenirs, des boissons, des gadgets et autres parapluies. Des recherches sont en cours pour étendre l’offre. Telle cette gamme de papeterie intitulée « Raconte-moi Paris » qui sera à découvrir à partir de mai prochain et que l’on trouvera notamment dans la douzaine de kiosques que compte le Marais. Tout ce qui concerne la bicyclette (gants, panchos, casquettes…) est aussi à l’étude, de même que la vente de parapharmacie.

     

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    Un kiosque en 1929

    Mais cela sera-t-il suffisant ? Nous osons croire que l’attachement des parisiens à ces points de vente si typiques, servant souvent de lieu de rendez-vous, assureront leur pérennité. C’est à Haussmann, encore, que nous les devons. Les premiers ont été installés en 1857 sur les grands boulevards alors très à la mode et donc très fréquentés. Leur aspect n’a pas changé depuis malgré quelques essais anecdotiques de modernisation. Si les parisiens ne veulent pas voir leurs kiosques disparaitre, ils devront s’attacher davantage à y effectuer leurs achats de presse mais aussi de produits annexes dont la gamme va encore s’élargir.

    Indissociables de notre paysage quotidien, nous avons une part de responsabilité dans le maintien des kiosques à journaux.

    Dominique Feutry

     

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    Tagueurs en action au 46 rue des Archives le vendredi 19 avril à 20h35 (photo VlM!)

     

    Non contents sans doute que le mur en retrait du 46 rue des Archives soit honteusement tagué (il est à quelques mètres de l’Hôtel de Soubise!), des barbouilleurs en herbe s’afféraient vendredi soir dernier, sans doute non satisfaits des tags qui pourtant le recouvraient entièrement, sur le rideau de fer du garage situé à la même adresse. Au vu et au su de tous, sans aucun complexe, le commando de 3 membres munis de moultes bombes de peinture et d’une échelle, lançait allégrement les jets du précieux liquide qui allaient s’écraser sur les lamelles du rideau de fer pourtant déjà bien maculées et colorées à l’accès.

    Tant que l’impunité prévaudra, ce sera la course à l’échalote entre les salisseurs et les nettoyeurs, c’est-à-dire peine perdue si des mesures copiées sur celles prises par les autorités américaines ne sont pas importées en France. Il faut savoir en effet que la campagne menée à New-York appelée « Make your mark in society not on society » et relayée par de nombreuses personnalités n’est pas restée sans effet. La réglementation de la vente de produits servant à taguer et la mise en cause de la responsabilité des parents couplée à des amendes et des peines de travaux général n’ont pas été anecdotiques. Bien au contraire, le saccage a baissé sensiblement partout où de telles mesures ont été appliquées.

    Alors nous demandons aux autorités de la ville de Paris et à nos gouvernants, quand allez-vous prendre des mesures concrètes pour éradiquer enfin ce fléau et vous saisir véritablement de ce sujet particulièrement coûteux pour les citoyens que nous sommes qui ne peuvent servir indéfiniment de vaches à lait au service non souhaité d’une minorité prompte à assouvir, partout où il lui plait, sa frénésie de gribouillages ?

    Dominique Feutry

     

  • Pierre au lard galerie spaghetti google coul

    Sur cette photo aérienne du quadrilatère St Merri, Pierre au Lard, Renard, on distingue en jaune l'ancienne galerie d'art du 1-3 de la rue Pierre au Lard et le restaurant le WHO's (anciennement "Curieux Spaghetti") en rouge au 14 rue St Merri (IVe).

    Quatre demandes de permis de construire pour la transformation de la galerie d'art en boite de nuit/bar-club ont échoué, la dernière en date du 31 décembre 2012 à la suite d'un recours des riverains devant le Tribunal Administratif, contre le permis de construire, non conforme aux règles de sécurité qui imposent une largeur de huit mètres aux voies en bordure d'un établissement recevant du public.

    Qu'à cela ne tienne, les promoteurs, conduits par le gérant du COX – 15 rue des Archives (IVe) – qui défraie chaque jour la chronique avec ses débordement massifs de clients sur trottoir et chaussée, reviennent à la charge avec une demande de permis de construire portée par la "SAS WHO's" qui prévoit "la réhabilitation d'un bâtiment d'un étage à usage commercial, annexé à un restaurant existant en vue de l'installation d'un bar-club avec ouverture d'un accès à rez-de-chaussée entre les deux bâtiments …."

    Cette demande révèle un changement de tactique : la volonté des promoteurs de réunir restaurant et galerie pour en faire un continuum est clairement affirmée désormais. Elle n'apparaissait qu'en filigrane dans les projets précédents, mais personne n'était dupe. En date du 25 mai 2009, informés pas les agents de la BRP (Brigade de Répression du Proxénétisme), qui suit ce type d'établissement, nous l'annoncions dans un article qui est paru sur ce blog.

    La nouvelle du dépôt d'une cinquième demande s'est répandue comme une trainée de poudre chez les riverains des rues environnantes. Leur mobilisation a commencé, appuyée par tous ceux qui dans l'arrondissement ont suivi les soubresauts d'un projet qui menace l'harmonie du quartier. On attend avec sérénité l'avis que le Maire du IVe Christophe Girard va donner. Dominique Bertinotti s'était clairement opposée au projet de 2011 et l'opposition unanime, sous la conduite de Vincent Roger, l'avait suivie.

    Pierre au  lard photo mc weil

    St merri piscine école

     

     

     

     

     

     

     

     

    La rue Pierre au Lard, un "boyau" de 3 mètres de large et le complexe écoles-centre sportif St Merri

     

    Les conditions générales quant à elles restent les mêmes : proximité d'écoles primaire et maternelle, d'un centre sportif, largeur très insuffisante des voies, refus par le Préfet de Police et par le Procureur de la République d'autorisation de licence IV ou de transfert de licence vers le "bar-club".

    Ajoutons que le PSMV (plan de sauvegarde et de mise en valeur) du Marais, en cours de révision, confirme le caractère de tâche jaune pour l'ancienne galerie. Ce qui signifie en clair : "bâtiment dont la démolition pourra être exigée en cas de changement d'activité économique", ce qui est le cas en la circonstance.

    Indépendamment des raisons qui rendent ce projet inacceptable, nous adressons un message appuyé au Maire de l'arrondissement, et à l'autorité compétente à la Mairie de Paris, à savoir la Direction de l'Urbanisme, pour qu'aucun obstacle ne soit mis à une décision de l'Architecte des Bâtiments de France d'exiger cette démolition. d'autant qu'il existe un élément nouveau important en l'espèce : des
    travaux de gros oeuvre pour assurer la communication  entre les deux
    bâtiments.

    La disparition de l'édicule permettrait de créer sur la parcelle une placette végétalisée qui donnerait verdure et respiration à un espace qui mérite mieux que l'asphyxie qui lui est promise par le projet déraisonnable qui refait surface.

     
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    Le "Collectif Pierre au Lard"

     

  • Morland-4La Direction de l'Urbanisme, 17 boulevard Morland (IVe)

     

    Nous avons rencontré récemment plusieurs responsables de la Direction de l'Urbanisme (DU), afin d'évoquer différents sujets qui nous préoccupent. Plusieurs informations intéressantes nous ont été communiquées. Nous avons tout d'abord appris qu'un courrier venait d'être adressé au "Cox Bar" afin de lui signifier qu'il ne bénéficiait pas d'une autorisation de terrasse, état de fait pourtant ancien (lire nos articles à ce sujet en particulier celui du 16 avril dernier). Cela provient de la découverte par la DU que le fonds de commerce avait été cédé (en 2003), rendant caduque l'autorisation de terrasse existante. Mais comme le rédevance continuait à être  payée néanmoins, aucune vérification de validité n'avait été faite. Il y a  fort à parier que ce cas n'est pas isolé! 

    Sur la politique d'autorisations de terrasses (13 500 sont actuellement accordées pour Paris intra muros), la DU souhaite harmoniser les autorisations données. Pour les nouvelles demandes d'autorisation, des avis peuvent être émis par le Maire d'arrondissement, l'Architecte des Bâtiments de France, la Préfecture, la Direction de la Voierie… Ce n'est qu'avec cet éclairage et des visites sur place que l'autorisation est accordée ou non par la DU. Les contrôles de l'utilisation de l'autorisation sont de la compétence de la DU et de la Police. Nous devrions pouvoir disposer, lorsque il sera établi, d'un bilan des différentes autorisations données et donc de la politique menée en ce domaine. De même, il se pourrait qu'à partir de cet été, alors que nous le réclamons depuis longtemps il soit possible de consulter les autorisations de terrasse (c'est-à-dire le recto des affichettes délivrées) sur internet. Nous avons signalé plusieurs cas d'établissements qui ne respectaient pas les autorisations de terrasses qui leur avaient été délivrées et demandé que soient effectués des contrôles. Pour certains d'entre eux des procès-verbaux avaient déjà été dressés.

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    Un kiosque à journaux parisien

     

    Autre sujet abordé, le mobilier urbain. La tendance actuelle est d'alléger l'espace urbain. Aussi des tests sont en cours consistant à enlever les potelets là où ils ne semblent pas nécessaires. Nous attirons l'attention sur les risques de stationnement intempestif. A priori si l'enlèvement de certains potelets s'avérait être une erreur, ils seraient réinstallés.

    Quant aux annonces faites récemment par la Mairie d'accorder des autorisations l'étalage aux "kiosquiers", nous insistons pour qu'elles soient données avec discernement. La DU nous répond que ce type d'autorisation émane de la Direction du Développement Economique, de l'Emploi et de l'Enseignement Supérieur. Bien qu'historique cette répartition des rôles nous semble incohérente d'autant que la DEEES désigne un emplacement sans en préciser les dimensions, ce qui peut donner lieu à des débordements.

    Nous avons une nouvelle fois attiré l'attention de nos interlocuteurs sur le cas de l'énorme tag sur le mur du garage situé 46 rue des Archives (IVe). Il semblerait que les propriétaires du mur s'accommodent de ce "badigeonnage" qui enlaidit pourtant le site qui se trouve seulement à quelques mètres du remarquable Hôtel de Soubise. L'enlèvement serait donc de la compétence de la Direction de la Propreté.

    Ces échanges informels nous ont permis, avec d'autres participants du réseau Vivre Paris, d'insister sur les dossiers qui concernent la qualité de vie des habitants dans nos quartiers. Nous espérons et nous voulons croire que nos interventions ne resteront pas sans effet.

    Dominique Feutry

     

  • P1000864

    Le Cox-Bar 15, rue des Archicves (IVe) le dimanche  14 avril 2013

     

    Nous avons reçu cette photo prise dimanche 14 avril 2013 de la fenêtre de l’appartement d’un riverain de la rue des Archives (IVe). Elle montre jusqu’où peut aller l’occupation de l’espace public par les clients du « Cox –Bar » (N° 15).
    Alors qui nous dénonçons depuis trop longtemps, sans résultat de la part des autorités, l’occupation illégale de cette terrasse qui a conduit plusieurs associations et riverains à déposer une requête en légalité devant le Tribunal Administratif (lire notre article du 5 mars 2013), le printemps arrivant enfin a dû griser les esprits si l’on en juge par ce que nous constations en voyant cette photographie. En effet non seulement le trottoir côté rue des Archives est entièrement occupé, ce qui est déjà illégal, mais cette fois un nouveau seuil a été franchi, la rue du Square Sainte Croix de la Bretonnerie qui forme angle avec cette dernière a été carrément privatisée, annexée. Il suffit pour s’en rendre compte, non seulement de constater face au nombre de personnes l’occupant, qu’il n’est plus possible de passer, mais surtout d’observer qu’une chaîne a été installée pour la barrer !!

    Sans vouloir paraphraser Alexandre Dumas « les affaires ce n’est plus l’argent des autres mais l’espace des autres ».

    Où sommes-nous ? Où est le respect dû aux autres ? Où est le droit ? Que font les autorités ? Combien de temps cette complaisance va t'elle perdurer ? Devrons-nous attendre un accident (un début d’échauffourée a eu lieu dimanche) ? Qu’en est-il de la protection des citoyens en matière de sécurité, de bruit, de propreté et d‘image de désordre donnée…?

    La requête déposée trouve plus que jamais sa justification à l’aune de ce nouveau fait accompli…

    Dominique Feutry


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    Fixé sous verre du XIXe endommagé au 29, rue des Francs Bourgeois (IIIe)

    Après les nombreux articles dans lesquels nous dénonçons les saccages dus aux tags et plus récemment le non droit que semble s'installer à l'angle des rues Vieille du Temple et de La Perle (lire notre article du 13 avril), c'est au tour de la rue des Francs Bourgeois d'être touchée par le vandalisme. Le N° 29 qui jouxte le bureau de Poste abrite la marque de vêtements Spontini. Autrefois cet emplacement était occupé par une boulangerie comme l'indique encore l'enseigne ancienne qui subsiste. Mais le plus beau et le plus intéressant témoignage de cette très jolie façade XIXe est un magnifique fixé sous verre (technique difficile de peinture exécutée directement au dos de la plaque de verre), ce qui est rare dans cette rue. Malheureusement, il vient d'être brisé. Une bagarre qui a mal tourné ? Un livreur maladroit ? Nous voudrions bien le croire mais nous en doutons et restons sceptique…Nous espérons seulement qu'une réparation sera possible et surtout que ces agissements puissent être sévèrement réprimés.

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     Panneaux sauvages et inutiles fixés récemment devant le 28, rue de Francs Bourgeois (IIIe)  

    Entre le bruit, les dégradations de tous ordres (cf la bicyclette rose toujours scéllée dans un mur à la hauteur de la rue Elzévir, notre article du 19 novembre 2012), les mauvaises odeurs et la saleté, les faux panneaux de signalisation qui font désormais tristement partie de notre quotidien, les habitants commencent à se lasser….

    Dominique Feutry

  • Quatre fils 2 tagué 13 04 13Mur pignon avec la rue Vieille du Temple, devant le 2 rue des Quatre-Fils, siège de Propreté de Paris-Centre, dans le IIIe, face à la célèbre "Brasserie de La Perle"

     

    Ce mur était propre il y a une semaine, fraîchement nettoyé par les services de la Ville. En une nuit, voici ce qu'il est devenu.

    Nous avons déposé sur Internet une nouvelle demande de nettoyage. En même temps, dans le sillage de nos entretiens de l'Hôtel de Ville avec le Maire-Adjont chargé de la propreté, Mao Péninou, nous écrivions au chef de la circonscription Paris-Centre, dont les bureaux se trouvent là justement, s'il pense qu'il peut s'agir d'une provocation à l'égard de sa mission.

    Ce nouvel acte de vandalisme ne nous laisse pas indifférents. En cette période d'austérité et de baisse du pouvoir d'achat on aimerait que l'argent qui nous est prélevé par l'Etat et les municipalités serve à autre chose qu'à effacer des souillures qui n'ont d'autre but que d'enlaidir le paysage urbain.

    Dans la perspective des prochaines élections municipales, il faudra que les candidats à la Mairie de Paris nous expliquent comment ils envisagent de résoudre l'équation autrement qu'en poursuivant une démarche qui ignore la cause et ne s'attaque qu'à l'effet, avec l'argent de leurs administrés.

     Il semble que ce site attire la délinquance. Il y a trois semaines, plusieurs motos ont été renversées sur le trottoir.

     

    Quatre fils 2 motos renversées mars 2013

    Quatre fils 2 motos renversées 24 03 13-1

     

    Il serait
    dommage que ce mauvais virage se confirme alors que le musée Picasso,
    qui est tout proche, s'apprête à doubler sa capacité d'accueil, avec un
    afflux attendu de touristes étrangers.

    Gérard Simonet

     

     

  •   Peninou mao zoom
    Mao Péninou, élu du XIXème arrondissement, Maire-Adjoint de Paris (photo VlM)

    Dans le cadre des réunions périodiques que nous avons au sein de "Vivre Paris !" avec les administrations et les élus, notre délégation a rencontré Mao Péninou, Adjoint au Maire de Paris, nouvellement en charge de la propreté et du traitement des déchets. Le but était de faire un tour d’horizon, ce que nous avions institué de manière périodique avec son prédécesseur François Dagnaud, sur les sujets qui nous préoccupent et qui sont de son ressort (cf entretiens du 1er avril 2011).

    En ce qui concerne la lutte contre les graffitis, tags et affichettes collées, nous avons souligné les progrès effectués depuis l’arrivée de nouveaux sous-traitants (Paris est divisé en 5 lots, chacun étant attribué à une entreprise différente). Néanmoins nous n’avons pas caché que des progrès étaient encore à faire car la plupart des effacements de tags et enlèvements des affichettes se font sur demande et tous les parisiens ne savent pas qu’il faut prévenir l’entreprise en charge de cette action via internet ou par téléphone.

    Nous lui renouvelons notre demande de s’attacher à l’entretien du mobilier urbain même celui qui appartient à la Poste (cf notre article du 7 avril) ou à France Telecom (lors du renouvellement des contrats voire même au travers d’avenants spécifiques) et de faire une campagne de prévention sur le sujet sans oublier un rappel sur les déjections canines qui après un net progrès repartent à la hausse…

    Mao Péninou nous répond que la réglementation rend difficile l’enlèvement au-delà de 4 m de hauteur. Il reconnaît que jusqu’à présent les entreprises ont dû enlever le stock de graffitis les plus visibles qui étaient en retard de traitement et qu’elles devraient à l’avenir enlever les tags graffitis et affichettes au-delà des seuls signalements faits par les habitants, en privilégiant les tags les plus récents comme nous l'avons préconisé (mode LIFO : last in, first out).

     

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    Square Ste Croix (IVe). En choeur, c'est plus convivial ! (photo riverain)

             

    Il nous annonce une grande campagne de sensibilisation qui sera centrée non pas sur les graffitis mais les épanchements urinaires qui deviennent un véritable fléau dans les villes, en particulier à Paris. A ce propos, il annonce l’arrivée de nouveaux modèles de sanisettes, l’étude d’horaires d’ouverture plus tardifs que 22h00 et l’installation de toilettes mobiles durant l’été aux endroits les plus fréquentés de la capitale.

    De même, à partir de la rentrée prochaine, et de façon progressive, seront installées trente mille nouvelles poubelles testées qui résisteront à des engins explosifs. Nous insistons auprès de notre interlocuteur pour qu’il trouve une solution aux flyers de plus en plus sophistiqués (il suffit de les jeter à terre et ils adhérent au sol), aux coffres des bouquinistes qui sont à nouveau « tagués », la difficulté semble tenir au fait que ces coffres sont la propriété de leurs exploitants, mais une maintenance minimum doit être assurée.

    Nous lui signalons l’affichage sauvage, dans nos rues, le week-end, pour des campagnes de vente (p. ex. de tapis) et que nous avons dénoncé récemment (cf article du 9 avril). Nous n’avons pas pu obtenir d'indication sur le coût du nettoyage à l’issue des soirées festives qui ne semble pas individualisé. Nous avons appris que la RATP ne triait pas ses ordures !

    Nous sommes convenus à l’issue de cet entretien cordial de refaire un point tous les semestres. Notre message était de montrer qu’il fallait mettre en œuvre des actions et poursuivre les progrès constatés dans certains domaines afin de contrer le sentiment général que Paris est sale, ce qui, à l’approche des élections, constitue un mauvais point du bilan de l’équipe municipale.

    Dominique Feutry

     

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    Ces affiches ont proliféré une fois de plus, quartier Ste Avoye (IIIe), les samedi et dimanche 6-7 avril 2013

     

    Le week-end du 2 février dernier puis celui du 9 mars et ce dimanche 7 avril, toutes les rues aux alentours de la rue de Braque, de la rue aux Ours à la rue des Archives, de la rue Saint Martin à la rue Rambuteau et la rue du Temple, des Arts et Métiers à Beaubourg, étaient envahies, telle une déferlante, par des affiches en grand nombre de couleur orange fluorescent invitant les passants à venir acheter des tapis "à la tonne !" dans une salle louée au 11 rue de Braque.

    Ces poses d’affiches sur les potelets, les poteaux de signalisation, les feux rouges sont totalement interdites. Comme le précise la Mairie de Paris sur son site : « L’affichage est interdit sur les arbres, le mobilier urbain et sur les immeubles privés sans autorisation écrite du propriétaire. La loi autorise l’enlèvement immédiat des affiches sauvages sans mise en demeure préalable du responsable : c’est l’enlèvement d’office par les services municipaux.»

    Ces panneaux publicitaires enlaidissent notre quartier qui n’a manifestement pas besoin de cela, il y a déjà suffisamment de tags, d’affiches collées sur les locaux inoccupés. Certains sont ainsi posés qu'ils gênent le passage, voire obstruent la vue notamment lorsqu’il faut traverser un carrefour, lieu de prédilection des colleurs d’affiches. Se conduire ainsi sans être verbalisé ne peut qu’inciter d’autres contrevenants à agir de la sorte. Nous avons pourtant alerté à chaque fois le Commissaire de Police du IIIe arrondissement mais force est de constater que le fautif ou les fautifs ont recommencé de façon insolente à deux reprises et risquent de revenir à nouveau si rien n’est fait. Nous venons d’informer le Maire du IIIe sur ces agissements.

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    Le local des "Arches du Marais", rez de chaussée du 11 rue de Braque (IIIe)


    Plus les semaines passent et plus l’affichage est devenu abondant comme si l’impunité était un encouragement à aller toujours plus loin ! Ces écarts à la réglementation ne doivent plus être tolérés.Trop c’est trop ! Quel spectacle que notre Marais et ses environs immédiats bariolé pour la cause des tapis ! On se croirait à l’approche d’un champ de foire ou d’un cirque, ce qui aurait, reconnaissons le, plus de sens.

    Notre quartier exceptionnel mérite mieux et n’est-ce pas finalement une incitation pour tous ceux, nombreux, qui agissent dans la légalité ! Nous réitérons donc avec force notre demande d’endiguer au plus vite ces pratiques que l’impunité ne peut qu’encourager et perpétuer. Ce serait d'ailleurs inciter la population à le faire elle-même, avec les risques d'altercations qui en découlent.

    Dominique Feutry

     

  • Street art perroquet 07 04 13 Affiche collée, rue des Francs-Bourgeois

     

    Ce dessin est incontestablement décoratif et chaleureux. Il a un défaut cependant, celui de ne pas respecter la propriété privée. Que dirait son auteur si on venait à son insu déposer chez lui on ne sait quel motif de décoration non sollicité et contraire à ses goûts ?

    Il y a une autre observation qui s'impose. On est ici dans le secteur sauvegardé du Marais, avec une loi d'urbanisme spécifique et des règlements qui visent à préserver l'esthétique et le cadre architectural du centre historique de Paris. Si un commerçant refait sa devanture, si un particulier change ou repeint ses fenêtres, il doit en faire la demande à la Ville et se soumettre à l'avis de l'Architecte des Bâtiments de France. Les artistes de rue sont des francs-tireurs. Quoique sympathiques, ils sont en marge de la loi et c'est notre devoir de le leur rappeler.