Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Cadre de Vie, Environnement

  • Jean pierre timbaud rue des trois bornes nuit sept 2012Rue des Trois Bornes, une nuit de septembre, dans le XIe

     

    La situation est devenue ingérable dans le XIe. Nos amis du "Collectif Riverains du XIe", membres comme nous de "Vivre Paris !" ont essayé de mettre en oeuvre les dispositions que la Mairie de Paris et la Préfecture de Police, avec la contribution de Bruitparif, ont proposées dans le sillage des "états généraux de la nuit". Les conclusions sont rapportées dans un document dont nous vous invitons à prendre connaissance, présenté comme un "bilan au 30 septembre 2012".

    Trois bornes soirée trottoir 2012Jean pierre timbaud soirée privée sept 2012

     

     

     

    Rues des Trois Bornes et Jean-Pierre Timbaud – XIe, "dîner trottoir" et soirée privée en octobre

     

    Il est important que vous perceviez la détresse et la colère des habitants qui ne demandent qu'à vivre normalement chez eux. Vous comprendrez mieux sans doute notre combat, dans nos deux arrondissements du Marais, pour que la situation reste sous contrôle, comme elle l'est aujourd'hui si l'on exclut la seule et unique pierre d'achoppement que nous nous efforçons de surmonter.

    Il est utile que nous vous donnions cette information sur nos voisins pour que vous ne pensiez pas que  notre action a un caractère isolé et obsessionnel. C'est simplement parce que nous pensons que Paris doit rester une ville "à vivre", avec des habitants, et non pas un parc d'attractions dévolu aux touristes ou visiteurs en goguette en quête de beuveries nocturnes. Cette réflexion sera un enjeu important des élections municipales de 2014. Comme à l'ordinaire, nous resterons politiquement neutres mais très engagés sur ce thème. Au sein de "Vivre Paris !" et avec, nous l'espérons, votre soutien actif.

    Gérard Simonet

     

  •  Potelets-derapage-2    Un potelet déscellé…

    Nous attirons souvent l’attention des élus et celle de nos lecteurs sur les questions qui ont pour thèmes : la propreté, les tags, l’affichage sauvage, la pollution de l’air, la verdure, le bruit. Mais nous oublions parfois de souligner les petits détails qui nuisent aux efforts entrepris ici ou là pour améliorer notre environnement, la mise en valeur du Paris historique dans lequel habitants et touristes évoluent. Nous en voulons pour preuve quelques exemples pris au hasard.  

     ImagesCA9ELM7K Exemple de revêtement draînant

    Certains arbres ne disposent pas de grille de protection à leur pied car le trou où ils ont été plantés est de forme carrée. La terre donne un aspect de saleté amplifié par temps de pluie et par les déjections canines qui s’y trouvent. Pourquoi ne pas mettre, comme cela existe, un revêtement synthétique parsemé de petits cailloux conçu spécialement pour l’entourage des arbres et qui approprient l’aspect général des emplacements où ont été ainsi plantés les arbres?

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    Boites aux lettres taguées

    Combien de potelets, ces piquets disposés le long des trottoirs pour éviter le stationnement sauvage, sont tordus, peinturlurés, enlevés ou grossièrement sciés ou coupés à leur base, donnant un aspect de désordre ? Les potelets devraient faire l’objet d’un suivi rapproché afin de les redresser ou de les remplacer. Certes cela représente du travail mais les contrevenants, conducteurs de voitures qui abîment les potelets pour stationner malgré l’interdiction, les « voleurs » de potelets amovibles devraient être verbalisés plus sévèrement. Autre sujet, l’éclairage public. Dans certaines rues (comme par exemple la section de la rue des Francs Bourgeois, entre la rue des Archives et l'église des Blancs Manteaux), il est insuffisant et rend le parcours du piéton sinistre, notamment lorsque la nuit est entièrement tombée. Il a l’impression de ne plus être en sécurité. 

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    Bac à fleurs saccagé

    Le petit mobilier urbain sur lequel nous avons déjà insisté est dégradé par les tags, le petit affichage sauvage. Il est même souvent endommagé. Telle boîte électrique n’a plus son couvercle de protection, il a été arraché. Tel tuyau de gouttière est maculé d’affichettes. Tel pied de corbeille publique est en partie déboulonné penchant dangereusement. Telles plantes ont été arrachées des pots dans lesquels elles se trouvaient. Les plaques de rues, couvertes d'autocollants, deviennent illisibles et déconcertent les touristes à la recherche de leur chemin.

    Les exemples sont multiples et font penser à un certain laisser aller qui contraste avec l’image d’un Paris propre, ordonnancé, soigné que l’on souhaite véhiculer. Sans vouloir encourager une maniaquerie obsessionnelle car nous serions alors très éloignés de la réalité, il serait souhaitable que tous ceux qui ont en charge l’entretien de nos rues et du mobilier qui s’y trouve, corrigent ces déficiences souvent très visibles qui entachent les efforts menés par ailleurs en matière de propreté et d’amélioration de l’aspect général de nos rues, places et avenues.

     Dominique Feutry

     

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    Petit passage, long de 160 mètres et large d'un peu moins de 3 mètres, traversant les immeubles situés dans le IIIe entre la rue Saint-Martin (au N° 139) et la rue Quincampoix (au N° 82), cette voie par laquelle accédaient les artistes a été percée
    par Jean-François Boursault qui ouvrit, rue Quincampoix le théâtre Mo
    ière. Boursault a exercé des professions aussi diverses que celles d'avocat, d'auteur dramatique ou de comédien, il était surtout un incroyable homme d'affaires. Après avoir dirigé les théâtres de Marseille et de Palerme, il profita d'un décret facilitant la création de théâtre pour créer cette salle qui fut construite en 2 mois! L'inauguration, sous le haut  patronnage de Molière, eu lieu début juin 1791 et on joua le Misanthrope. Très luxueuse la salle comptait trois rangs de loges, un paterre et tout un poutour tapissé de glaces. Malheureusement la période était très mouvementée et malgré une succession de directeurs, l'insuccés était au rendez-vous. Après s'être appelé de différents noms dont Théâtre des Sans-Culottes puis de la Rue Saint-Martin, c'est sous la dénomination de Théâtre des Variétés Nationales et Etrangéres qu'il fut fermé en 1807 après la parution d'un décret de Napoléon ordonnant la fermeture des petits théâtres. 

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    La grande salle 

    Le théâtre est alors vendu et le lieu est divisé en deux sur sa hauteur. Il est transformé en salle d'armes, en salle de bal et en salle de culture physique. Puis un magasin de papier s'y installe. Des travaux sont engagés en 1831 afin de permettre la réouverture mais il ne parvient pas à se relancer. Il fermera définitivement un an plus tard. Différents commerçants s'y installèrent et au fil du temps l'ensemble fut démantelé.

    Maison_poesie_1 Entrée du Théâtre
     

    Inscrit à l'ISMH (inventaire supplémentaire des monuments historiques) en 1974 à la suite de la mobilisation de passionnés voulant faire revivre cette salle, la Ville de Paris en devint propriétaire et engagea de très importants travaux pour y installer la Maison de la Poésie qui compte deux salles. L'une de 180 places présente un aspect  XVIIIème siècle, l'autre de 30 places est instalée dans de magnifiques caves voûtées. Depuis son ouverture en 1995, la Maison de la Poésie propose au public des oeuvres et des textes très variés d'auteurs classiques mais aussi récents.

    Indiscutablement le passage connaît un certain dynamisme depuis la "réouverture" du théâtre. Les commerces colorés, les pavés de guingois donnent cet aspect village au coeur de Paris qui plait aux touristes. L'endroit invite à flâner devant les boutiques d'artisans dont un atelier de moulages des mains et des pieds ou celle d'un atelier de souliers. il est aussi possible de se restaurer au calme, ce qui contraste avec la foule pourtant toute proche qui se presse autour du Centre Pompidou. 

    Dominique Feutry

             

  • Bretagne subway déco 02 11 12

    Le nouveau décor du mur d'angle Bretagne-Debelleyme (IIIe)

     

    Le gérant du Subway dont la devanture est rue Debelleyme, en perd son latin : il ignore qui est venu la nuit installer ce décor. C'est tout aussi sauvage, plutôt mieux qu'avant mais la technique utilisée laisse peu augurer de la pérennité de l'oeuvre. Il s'agit de bandelettes de papier façon momie de Ramsès II, vaguement collées sur leur support. Elles commencent déjà à se détacher. On peut parier que des passants sournois prendront plaisir à tirer dessus pour les décoller et que le beau visage qu'on aperçoit en filigrane (et en penchant la tête) ne tardera pas à subir le sort de l'homme invisible. Film fantastique dont les anciens se souviennent, réalisé en 1933 par James Whale, avec Claude Rains, dont la tête disparaissait progressivement quand il retirait les bandelettes qui le rendaient visible ….

    Les tags latéraux en revanche ont disparu, victimes de l'impitoyable société de nettoyage appointée par la Ville (pour obtenir une intervention cliquer ICI). Une vue générale de l'immeuble montre un ensemble qui a un certain charme, en dépit de ce panneau publicitaire que la Mairie de Paris s'acharne à vouloir maintenir, et des tags au-dessus de 4 mètres qui échappent malencontreusement au cahier des charges du prestataire.

    Bretagne subway immeuble 02 11 12                        Mur aveugle où persistent les traces du trompe-l'oeil dont la partie basse, le fameux "café ancien", a disparu

     

    Pour mémoire,le décor précédent :

     

    Bretagne devanture subway 07 10 12

    et celui d'avant :

    Bretagne subway déco 20 06 12

    On vous épargne d'autres qui ont précédé et font partie de cette saga calamiteuse.

    On appréhende le prochain. En attendant que le Maire Pierre Aidenbaum, dont la rue de Bretagne est un peu son enfant, (et dont on affirme que la gestion du mur en question dépend de lui), prenne les choses en mains et nous montre qu'il sait être un défenseur éclairé des beaux-arts.

    Gérard Simonet

     

  • ImagesCAL1WCP2      Horodateur acceptant la Carte Bancaire

    Dans le cadre de la modernisation du parc d’horodateurs et pour éviter le vandalisme des parcmètres mis en œuvre par des gangs organisés, la Ville de Paris vient de finaliser la deuxième et avant dernière vague d’installation de nouveaux appareils. La troisième phase se terminera en septembre 2013. Il est désormais possible de payer par Carte Bancaire sur 50% des horodateurs en place. En revanche, Monéo ou Paris Carte sont acceptés sur tous les appareils mais il n‘est plus possible de payer avec des pièces de monnaie.

    Tous les matériels sont équipés d’un bouton jaune permettant de régler le stationnement résidentiel. Ce dernier est en effet autorisé, comme son nom l’indique, pour les résidents et donne l’autorisation de stationner à un tarif réduit à la journée et dans la limite de 7 jours consécutifs sur les places de stationnement lorsque cela est prévu (Pour en savoir plus, faire sur internet Stationnement résidentiel : mode d’emploi-Paris.fr). Lorsque le stationnement n’est pas résidentiel, il est dit « rotatif ». Dans ce cas, les places sont payantes de 9h00 à 19h00 du lundi au vendredi, à un tarif plus élevé (1,20 ou 2,40 ou 3,60 € l’heure selon les 3 niveaux de classement de la zone). La durée de stationnement est limitée à 2h00 consécutives.

    Quelques chiffres existent sur le produit du stationnement payant. Paris compte environ 150.000 places de stationnement réparties sur 160 zones. Les recettes liées au stationnement payant ont rapporté en 2011, 63 millions d’€ à la Ville de Paris, selon les chiffres communiqués par l’adjoint au Maire en charge des Finances. Ce montant était de 47 millions en 2010 soit une hausse de 34%. Il est vrai que le 1er août 2011, le tarif des contraventions est passé de 11 à 17 € (une augmentation de 54,5 %, mais le montant de 11€ était inchangé depuis 1986). Certains diront que le nombre de places est insuffisant, que la durée de stationnement est trop limitée.

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    Affluence de trafic rue Royale

    En réalité la Ville de Paris se trouve face au même problème que celui d’autres capitales et grandes agglomérations, la densité des véhicules est très élevée et même trop élevée. Entre les questions liées à la pollution, le nombre de places de stationnement non extensives, l’aménagement de zones piétonnières et de zones cyclables, l’acheminement des marchandises, le développement nécessaire des transports en commun, l’accroissement du nombre de 2 roues motorisées… , les intérêts des uns et des autres divergent, mais tout le monde reconnaît que la qualité de l’air doit être améliorée.                                                                                                                         

                             
    ImagesCA5XZ0LJ                              Panneau de limitation de vitesse à 30 km/h

    La presse annonce que le Maire de Paris s’apprêterait à prendre des mesures destinées à réduire cette pollution en limitant notamment la vitesse des véhicules à 30 km/h sur certains axes et en interdisant aux véhicules les plus anciens de rouler dans Paris. Il est aussi question de péage, d’interdiction de transit des poids lourds dans Paris…. Les mesures retenues pourraient être à l’ordre du jour du prochain Conseil de Paris le 12 novembre prochain. Nous apporterons nos commentaires à cette occasion.

    Dominique Feutry

     

  • Poitou 35 bar lounge coktails 01 11 12

    "Noma", 35 rue du Poitou (IIIe), un bar-lounge-coktails, restaurant sushis, dont l'activité a cessé il y a quelques mois

     

    Rien ne laisse soupçonner le moindre problème de voisinage avec cet établissement, rien si ce n'est l'incertitude des riverains face à son devenir. On voit que le local est "à louer". Un nouveau débit de boissons pourrait s'y établir.

    Echaudés par ce qu'ils constatent un peu partout dans Paris, avec ce concept nouveau du "bar dehors", ils redoutent l'arrivée d'un nouveau bar et les conséquences pour leur tranquillité.

    Sylvain, la tentaine, vit au 37, l'immeuble voisin. Avec ses voisins, ils ont placé un calicot qui annonce : "Non à l'ouverture d'un bar au 35".

    Poitou 37 calicot 01 11 12Rue du Poitou, 37

     

    Faute de faire régner l'ordre dans la ville, la Mairie de Paris et la Préfecture de Police portent la responsabilité d'une psychose qui s'installe chez les parisiens. Ils connaissent trop le sort de quartiers sinistrés par une fréquentation nocturne dont le comportement échappe à tout contrôle. Voir l'article de "Vivre Paris !" : bilan catastrophique des actions contre les nuissances sonores des bars rue Jean-Pierre Timbaud (XIe)

    Rien d'étonnant dans ces conditions qu'ils manifestent leur inquiétude avant la lettre. Le Maire du IIIe, Pierre Aidenbaum, qui connait particulièrement bien les lieux, et le Commissaire de Police Yves Lafille, sont prévenus. Sans doute ne peuvent-ils rien à ce stade mais si les choses tournaient mal, que les riverains se rassurent, on peut penser qu'ils seraient prompts à la riposte.

    Gérard Simonet

     

  • Rambuteau peut être photo ancienne
    D'où l'on peut voir que la situation s'est plutôt améliorée depuis : photo de la rue Rambuteau vers 1910

     

    Depuis la dernière assemblée générale," Vivre le Marais !" a été particulièrement actif sur nombre de dossiers ainsi que nos articles ont pu l’illustrer.

    Nous avons participé aux réunions de conseils de quartiers IIIe et IVe qui permettent de faire valoir notre point de vue aux représentants de la police et aux autorités municipales en matière de sécurité, de respect des règles de stationnement, de propreté, de contrôle du bruit, de la pollution et des tags.

    A notre grand regret, au dernier Conseil du Quartier Saint-Avoye, la municipalité du IIIe arrondissement n’était pas représentée.

    Dans le cadre de réunions périodiques, nous rencontrons la Directrice de l’Urbanisme et ses adjoints. A ce titre nous sommes amenés à signaler les cas de non respect du règlement (nous avons participé à sa négociation en 2011) des terrasses et étalages (cf article du 15 mai 2012). Il s'agit généralement de débordements sur l'espace public, d'aménagements extérieurs non conformes, d’affichage intempestif et autres sujets de son ressort. Nous avons pu ainsi avancer sur certains dossiers et continuons nos échanges sur d’autres.

    Le commissaire du IVe arrondissement a organisé récemment une concertation à laquelle nous étions conviés. De nombreux sujets sont passés en revue. Outre des explications données sur la façon dont sont effectuées les fermetures administratives d’établissements non respectueux des règles en vigueur, des informations nous ont été fournies sur la mise en œuvre du plan de vidéo surveillance (cf article du 26 octobre 2012).

    Des "collectifs" de riverains se sont constitués autour de conflits particuliers de voisinage : Gaîté Lyrique, îlot Charlot/Picardie, hangar Lissac, dans le IIIe, et rue Pierre au Lard, Renard, Archives/Ste Croix, Quincampoix dans le IVe. Ces collectifs sont associés à "Vivre le Marais !" qui les assure d'un soutien actif.

    Nous étions présents au compte rendu de mandat de Bertrand Delanoë dans le IVe sur le thème de "La nuit à Paris" et avons restitué en deux articles (3 et 4 septembre 2012) la teneur des discours et des réponses aux questions des participants. Nous avons qualifié cet exercice "d'ode à la fête" en regrettant qu'il puisse être vu aussi comme "l'apologie du bruit". 

    Nuit de folie   Bruit boucher oreilles jeune homme

    Nous n’hésitons pas non plus à solliciter des rendez-vous auprès des Adjoints au Maire de Paris en charge des questions qui touchent les préoccupations de l’association. Dans ce cadre, nous avons rencontré François Dagnaud Maire-Adjoint en charge de la propreté et du traitement des déchets (cf articles des 02 et 21 juin 2012) et Mao Péninou dont les compétences portent sur l'Accueil et le Bureau des Temps. M. Péninou est à l’origine des "états généraux de la nuit" auxquels nous avons participé afin de veiller à ce que les nuisances nocturnes auxquelles les habitants sont souvent malheureusement soumis (cf article du 22 juin 2012) restent sous contrôle.

    Des réunions sont projetées prochainement avec Airparif, la Direction de l’Urbanisme ainsi que plusieurs conseils de Quartiers.

    La culture n'est pas en reste dans notre programme. Les visites guidées ont repris sous l'impulsion de Marie-Françoise Masféty-Klein, nommée entre temps présidente de l'association amie  MARAIS QUATRE,(anciennement "Aubriot-Guillemites").

    Dans le cadre des élections législatives "Vivre le Marais !" a reçu plusieurs candidats afin d’échanger sur leurs programmes (cf articles des 13 avril, 26 et 28 mai, 3 – 7 et 10 juin 2012).

    Bien entendu, nous n’hésitons pas à saisir par écrit toute autorité compétente (Mairie, Préfecture…) si nous l’estimons nécessaire. Nous échangeons aussi, fort des expériences de chacun, avec nos amis d’autres associations plus particulièrement celles du réseau "Vivre Paris !". Nous sommes prêts, si nécessaire, à aller devant les tribunaux si nous estimons que l'Etat (Mairie et Préfecture) ne font pas leur devoir de protection du citoyen.

    Nous restons par ailleurs mobilisés sur la défense de notre liberté d'expression, contestée devant le Tribunal de Grande Instance de Paris pour prétendues diffamation et injures publiques, par le COX, dont l'occupation régulière de l'espace public ne s'est pas départie pour autant.

    Un nouveau bilan sera fait lors de notre assemblée générale de printemps. Nous remercions nos adhérents de la confiance qu’ils nous témoignent  au travers notamment des messages que nous recevons et des commentaires postés sur ce blog.

    Dominique Feutry

     

    Pour soutenir l'association : Cliquez ICI


     

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    Camera
    Plus des trois quarts des 1000 caméras de vidéoprotection sont déjà installées dans les rues de Paris, le solde devrait l’être d’ici la fin de l’année. Des rencontres que nous avons eues avec les représentants de la Police lors des conseils de quartier, ou avec les Commissaires et leurs équipes…), il ressort que la mise en œuvre de cette couverture par vidéo surveillance dans Paris est un dispositif jugé efficace. Des voleurs et agresseurs sont souvent identifiés grâce à ces matériels. Les 3e et 4e arrondissements compteront bientôt respectivement 24 et 44 caméras. Comparé aux autres arrondissements le 3e fait malheureusement figure de parent pauvre! Si l’on ajoute les caméras des transports en commun (RATP, SNCF), la Police aura ainsi accès à près de 16 000 caméras. Depuis le lancement du plan « vidéo protection »(PVPP), 100 délinquants responsables de cambriolages, vols à la tire et agressions ont été arrêtés, évitant aux enquêteurs de longues recherches.

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                                           Salle de videosurveillance

    Comment sont choisis les emplacements destinés à recevoir une caméra ? Discrètement installées le plus souvent sur les poteaux d’éclairage, les caméras sont concentrées sur les voies les plus fréquentées, sur les zones où la délinquance est connue, les lieux très touristiques et ceux dits « sensibles ». La surveillance a lieu en continu dans des salles équipées de la Police. Les bandes vidéo sont conservées 30 jours, celles jugées les plus intéressantes sont gravées sur disque dur. Indéniablement le maillage de Paris par des caméras de vidéo protection est une avancée en matière de sécurité des personnes et des biens. Elles ne résolvent pas toutes les affaires mais elles jouent aussi un rôle de prévention et rassurent les habitants. Le commissaire principal du 4e arrondissement recommandait récemment aux parisiens de lever la tête lorsqu’ils se déplaçaient à pied afin de relever les équipements déjà en place et de privilégier alors pour leurs déplacements, notamment de nuit, les itinéraires parsemés de caméras. Nous encourageons les pouvoirs publics à continuer d’équiper Paris de caméras à l’instar d’autres grandes villes. Face à la délinquance ces équipements constituent une réponse adaptée et performante comme le montrent les premières statistiques publiées.

    Dominique Feutry

     

  •  arbres

    Nous avons rappelé dans un article en date du 26 juillet dernier que notre quartier méritait davantage de verdure qu'il n'en disposait actuellement. Madame Monique Saliou, Adjointe au Maire du 3e en charge de l’Espace public, a souhaité apporter la réponse ci-dessous que nous publions dans son intégralité.

    "J’ai souhaité réagir à l’article intitulé « La verdure dans le Marais » dans lequel se trouve l’idée que nous (le 3e arrondissement) serions les enfants pauvres de Paris en matière de verdure. Je me réjouis que la préoccupation de son auteur rejoigne la mienne : nous avons besoin, à Paris, de ces lieux de calme et de sérénité que sont les espaces verts. Sommes-nous si mal lotis dans le Marais ? Je rappelle que la Ville, dans son ensemble, a fait de gros efforts pour améliorer le cadre de vie de tous. Les Parisiens disposent de 480 parcs et jardins, et depuis 2001, 32 hectares d’espaces verts nouveaux ont été livrés. Le 3e comptabilise, quant à lui, 5 jardins (Hôtel Donon, Archives Nationales, Musée Carnavalet, Anne Frank, Madeleine de Scudéry) et 6 squares (du Temple, Emile Chautemps, Georges Cain, Léopold Achille, Léonor Fini, Pauline Roland). Parmi ceux- ci, trois au moins ont été ouverts récemment : le jardin Anne Frank qui offre aux enfants du quartier un lieu de jeu particulièrement bienvenu dans une partie très minérale de l’arrondissement ; le jardin Madeleine de Scudéry ouvert en 2009 ; le jardin des Archives Nationales réouvert en 2012. Enfin les amateurs de jardin peuvent exercer leur passion dans deux jardins partagés, le Potager des Oiseaux et le jardin partagé Anne Frank. J’ajoute que dans ce quartier chargé d’histoire et où les contraintes architecturales sont fortes, ma préoccupation constante est de protéger le passé tout en répondant aux exigences du présent. Les aménagements réalisés visent l’adaptation de nos espaces verts aux besoins des familles et aux aspirations diverses de la population, de tous âges, qui fréquentent, nombreuse, nos jardins toute l’année et toute la journée. Je rappelle, à cet égard, que les horaires de fermeture du jardin Anne Frank ont été étendus l’hiver pour répondre aux besoins exprimés par les associations et les conseils de quartier. Ultime cause dé fierté, le square du Temple, vient de remporter le prix de la décoration durable, lors du dernier concours parisien des espaces fleuris.

    Monique SALIOU, Adjointe au Maire du 3e en charge de l’Espace public

     

    Arbres à fleurs dans Paris au printemps

                                             Paulownias en pleine floraison

    Nous remercions Madame Saliou, lectrice de notre blog, pour sa réponse qui rappelle effectivement toute l'importance des espaces verts. Certaines imprécisions ont pu ainsi être corrigées notamment quant au nombre d'espaces verts situés dans le 3e arrondissement. Nous pensons que Paris comme beaucoup de villes ont fait des efforts sur ce plan mais que la tâche n'est pas terminée pour autant. Nous estimons en particulier que nos rues, placettes et certains espaces adaptés devraient être davantage plantés d'arbres. Quoi de plus harmonieux que des rangées d'arbres qui embellissent l'espace urbain ? Agréables à l'oeil, ces plantations participent à l'amélioration de l'hygrométrie et de la qualité de l'air en absorbant le CO2. Elles agrémentent nos quartiers et sont aussi le signe d'une réelle prise en compte des enjeux écologiques. Des actions ont été menées en 2002 dans la rue Beaubourg par exemple qui a reçu des chênes verts, mais ils ne sont plantés que de façon parcellaire et pas sur toute la longueur de la rue. Signalons que ce type d'arbre ne perd pas ses feuilles en hiver. Alléchés par ces initiatives d'alors, les parisiens auraient aimé qu'il y en ait beaucoup plus.

      Arbres rue Beaubourg

    Malheureusement cette première action n'a pas été suivie de suffisamment d'autres aussi visibles, tout le moins dans notre secteur. Or les statistiques de la Mairie de Paris qui possède cinq Divisions des Plantations indiquent qu'au-delà des remplacements, 9000 arbres supplémentaires sont plantés chaque année dans la Ville. Bien sûr, nous connaissons et imaginons assez bien les contraintes techniques qui peuvent exister. Un arbre ne peut pas être planté n'importe où ! Entre les câblages et tuyaux souterrains, les lignes de métro, le mobilier urbain, la largeur insuffisante des trottoirs ou des rues, les risques liés à la croissance des arbres et de leurs racines, les contraintes sont nombreuses.

                              La rue de Turenne entre la place des Vosges et la

     rue de Bretagne serait transformée avec de arbres

    Nous savons aussi que le si bel exemple de plantations réussies rue du Trésor ne peut pas être dupliqué partout. Toutefois, sans vouloir transformer toutes les rues du Marais en espaces forestiers, nos élus doivent être particulièrement vigilants dans ce domaine. L'attente des parisiens de notre quartier de pouvoir disposer de davantage de verdure, en complément de celle déjà offerte par les parcs et jardins et les fleurissements installés ici ou là, est réelle. Alors plantez-nous encore des arbres !

    Dominique Feutry

     

     

  • Cox attroupement 06 04 12 a 20h45 recad
    Soirée ordinaire au COX, vers 21h00, avril 2012. Au centre, la rue des Archives, et son affluent en haut à gauche : le "square" Ste Croix de la Bretonnerie, une rue qui fait le tour par derrière du pâté de maisons pour finir rue Ste Croix (IVe). En haut à gauche, un "Starbucks" et plus au fond un restaurant américain style années 50, "HD Dinners", invisible et inaccessible du fait de la foule

     

    Le phénomène d'attroupement le soir devant cet établissement de la rue des Archives (IVe) ne date pas d'hier. Dans le passé, jusqu'en 1995, c'était un bar de quartier comme il y en avait tant. Les nouveaux exploitants en ont fait un concept fondé sur un "business model" original : accueillir les clients sur l'espace public, debout leur verre à la main, sur le trottoir ou sur la chaussée.

    En 2009 les riverains ont réalisé que la situation n'était plus tenable. Tant pour les habitants du square Ste Croix très gênés pour rentrer chez eux, que pour les passants de la rue des Archives, obligés de se dévier de leur route en empruntant la chaussée, comme on le voit très bien sur la photo. Et bien sûr pour les riverains habitant l'immeuble concerné ou les immeubles de l'autre côté de la rue. Subir tous les soirs un attroupement aussi dense, la musique et le bruit des voix qui vont avec, n'est évidemment pas un sort enviable.

    La Maire du IVe, Dominique Bertinotti, s'était efforcée en réponse à la contestation, de trouver une solution d'aménagement de la rue capable de satisfaire l'exploitant et les riverains. C'est peu de dire que la tentative s'est soldée par un échec. La signature par les parties concernées d'une "charte des bons usages de la rue des Archives" en 2010 a porté un apaisement momentané mais rien n'a changé aux positions des uns et au comportement des autres. Les réunions du "conseil de la charte", censées en assurer le suivi, se sont espacées au point de sombrer dans l'oubli.

    Plusieurs plaintes ont été déposées au commissariat de police et instruites par ses fonctionnaires. A ce jour, la Préfecture de Police n'a pas donné suite à leurs conclusions. Poursuivre dans une attitude qui attesterait de la faiblesse de l'Etat, ferait de ce bar le bénéficiaire d'un privilège indû que les citoyens ne peuvent accepter. Que dire aussi des conclusions que ne manqueraient pas de tirer les autres établissements ?

    Le nouveau Maire du IVe, Christophe Girard, a reçu les représentants de "Vivre le Marais !" et de "MARAIS-QUATRE". Il les a assurés de sa volonté de faire en sorte que la Loi soit respectée dans son arrondissement. On apprend aujourd'hui qu'il pourrait décider de créer un "vase d'expansion" légitimé, aux consommateurs du bar en leur offrant de l'espace public sur le square Ste Croix. A charge pour les exploitants de faire respecter les nouvelles limites.

    Les riverains s'interrogent sur les raisons qui feraient que la municipalité (aux frais du contribuable ?) cède ainsi devant un "fait accompli". Va-t-on ensuite, sur ce précédent, accorder les mêmes faveurs à tous les établissements qui reproduisent le modèle du COX ?

    Enfin, empêchera-t-on le COX de repartir du territoire concédé pour élargir à nouveau son domaine sur ce qu'il reste d'espace public, sachant que cette politique a été au bout du compte payante ?

    Yvon Le Gall, vice-président chargé du IVe