Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Cadre de Vie, Environnement

  • Ste avoye passage rénové grille 29 09 12
    Entrée du passage Ste Avoye par la grille et la voûte à hauteur du 8 rue Rambuteau (IIIe).

    Finis les tags hideux et hallucinogènes qu'on pouvait voir en passant sur le trottoir. Merci au syndicat des copropriétaires du passage Ste Avoye d'avoir enfin réglé ce problème d'entretien dont on sait qu'il était difficile car plusieurs imeubles, avec chacun leur syndicat de copropriétaires, étaient concernés.

    On se rappellera longtemps son visage d'antan :

    Ste avoye passage tagué
    Il reste à rénover le passage et la voûte côté rue du Temple, qui ne vaut guère mieux. C'est prévu. Nous saluerons son achèvement quand ce grand moment de bonheur sera arrivé. Il faut rappeler que le site, qui est un havre de paix avec sa cour pavée et ses immeubles XIXème siècle, est construit contre des vestiges de la muraille de Philippe Auguste (dont un pan de mur et une tour sont encore visibles rue des Francs-Bourgeois dans l'enceinte du Crédit Municipal).

    Temple ste avoye voûte taguée 29 09 12
    Passage Ste Avoye, voûte d'accès côté rue du Temple

     

    Bien que privés, les passages en question sont largement visibles depuis la voie publique et participent à l'environnement et au paysage de la rue. Rappelons que c'est le cas aussi de l'impasse des Arbalétriers (à hauteur du 38 rue des Francs-Bourgeois – IIIe) dont l'une des rives est minutieusement entretenue (rive Est) et l'autre (rive Ouest) est dans un état scandaleux d'abandon.

    Gérard Simonet

  • Beaubourg partie de cartes cadrée 29 02 12 (2)Rue Beaubourg (IVe), en face du Centre Pompidou

    La disparition bien malheureuse du pauvre hère qui séjournait devant l’Hôtel des Impôts de la rue Michel Le Comte pose la question de la prise en charge des SDF dont le nombre augmente immanquablement.
    Il est souvent mis en avant que tout cela est le résultat de la crise économique et du chômage qui en découle. Lorsque les autorités locales ou l’Administration sont saisies, elles se déclarent incompétentes, se renvoyant l’une l’autre la question. Elles peuvent aussi objecter que le stationnement de ces personnes est d’ordre privé dès lors que celles-ci sont installées sur un terrain privé.
    A ce jeu de renvoi de balle, rien n’est réglé…

    Il n’empêche que la plupart des renfoncements ou endroits abrités sont aujourd’hui occupés. Pour les riverains et les piétons malheureusement les nuisances sont nombreuses : saleté, bruit, urine, dégradations, mauvaises odeurs, bagarres souvent dues à l’alcool et insécurité.
    Si certains sont convaincus de laxisme de la part de ceux qui, disposant de l’autorité, devraient leur venir en aide, d’autres pensent que Paris, première destination touristique au monde, offre un triste spectacle aux nombreux visiteurs qui fréquentent nos quartiers.

    Des associations caritatives ou des personnes compatissantes viennent en aide à ces exclus de notre société, mais il s’agit d’actions ponctuelles qui ne traitent en rien ce phénomène qui doit être pris dans son ensemble. Phénomène qui est d’ailleurs amplifié par la venue d’étrangers qui mendient dans les rues les plus passantes.
    Prenons l’exemple de la rue des Francs Bourgeois. Chaque matin, très tôt, un chef installe, de façon autoritaire et rodée, des mendiants, toujours les mêmes, tous les 50 mètres et de manière alternée de façon à occuper les 2 trottoirs. Chacun dispose d’une sébile et d’un jeune chien afin d’attirer le chaland. Un passant quelque peu curieux et observateur s’aperçoit rapidement que ces chiens qui ne sont pas vaccinés font l’objet d’un commerce et leur prix est fort élevé.

    Certains articles de presse se sont fait l’écho d’associations de défense des animaux en dénonçant un véritable trafic tout en mettant l’accent sur le fait que ceux-ci étaient drogués, afin de rester tranquilles la journée durant, puisque les personnes qu’ils accompagnent travaillent bien au-delà des 35 heures légales.

    Entre les SDF victimes du chômage, ceux qui sont en rupture avec le système et les mendiants pour la plupart étrangers, nous sommes face à un problème de société qui mérite que les autorités compétentes mettent en œuvre un véritable plan pour y remédier, accompagné de mesures de prévention. Il n’est pas normal de nos jours que tant de personnes soient confrontées à la misère. Les autorités locales et l’Administration paraissent bien impuissantes, ce qui est désolant.
    Peut-être que nous aussi parisiens sommes trop passifs, considérant que cette situation fait partie désormais de notre paysage quotidien ?

    Dominique Feutry

     

  • M6 illustration émissionSoir de juin rue des Archives, 2011

    M6 visuel

    Dans le cadre de son émission "Enquête Exclusive", M6 a diffusé le 23 septembre 2012 à 22h55 un reportage sous le titre : "Le Marais, quartier chic, nuit chaudes". Pour le voir ou le revoir http://www.boursier.com/actions/actualites/news/m6-record-pour-enquete-exclusive-sur-les-nuits-chaudes-du-marais-499296.html?sitemap

     

    Les habitants ont participé avec M6 à de longues et multiples séances de tournage. Nous sommes habitués à constater, dans des cas semblables, que l'heure de tournage se résume in fine à cinq  secondes de projection et que la plupart des acteurs se trouvent réduits à l'état de fantômes. Dans le cas présent, c'est plus grave : nous ne reconnaissons pas nos quartiers.

    Voici ce qu'en dit Yvon Le Gall, vice-président de l'association "Vivre le Marais !", en charge du IVe :

                     

    M6 annonce que le numéro inédit
    d'Enquête Exclusive, présenté par Bernard de la Villardière et diffusé
    dimanche 23 septembre à 22H55, sur le thème "Quartier chic et nuits
    chaudes : les secrets du Marais", a rassemblé 1,9 million de
    téléspectateurs, pour une part d'audience record de 18,6% auprès de
    l'ensemble du public. (Source: Boursier.com)

    Las !
    Les habitants du Marais se seraient bien passé d'un reportage à grande
    audience qui caricature de manière aussi outrancière la population du
    quartier. Nos cousins de province retiendront de cette émission que le
    Marais est peuplé d'homosexuels excentriques, habillés de cuir ou
    déguisés en bonnes soeurs, de juifs ultra-violents, de vendeurs de
    falafels orthodoxes et de grands bourgeois calfeutrés dans des hôtels
    particuliers. 
                     
    Commençons
    par la soi-disant communauté gay. Ce terme est un fantasme marketing
    qui ne relève d'aucune réalité tangible. Une orientation sexuelle n'a
    jamais défini une communauté : y a-t-il une communauté SM (sado masochiste) ? Une communauté
    des adeptes des "parties fines" ?  Et cette appellation de "quartier
    gay" ? Si après plusieurs décennies les gays et les lesbiennes ont gagné,
    de haute lutte, le droit à l'indifférence ce n'est pas pour qu'on leur
    rebatte les oreilles de mots qui évoquent le ghetto, quand bien même on lui
    donnerait l'apparence d'un Disneyland gay animé par quelques limonadiers
    opportunistes.
                                   
    Il est grotesque
    de créditer systématiquement les commerces gay d'un impact sur le prix
    de l'immobilier local. Le Marais est un quartier central, proche de la
    Seine et doté d'un patrimoine architectural époustouflant. Fatalement,
    les prix de l'immobilier dans ce quartier ne pouvaient, tôt ou tard, que
    décoller pour rattraper les quartiers en tête de peloton tels que
    St-Germain des Prés. Il faut observer que le Haut-Marais (IIIe) subit le même syndrome alors que son caractère est tout différent.
                                   
    Le
    sympathique rabbin Touitou aura-t-il apprécié l'insistance avec
    laquelle l'équipe de M6 a suivi les ultra-violents de la LDJ (Ligue de
    Défense Juive) ? Beaucoup d'habitants du Marais ont découvert l'existence
    de ce groupuscule à l'occasion du reportage qui suggère que la rue des
    Rosiers c'est un peu Beyrouth en 1982 … Cerise sur le gâteau : des
    policiers dont on se demande s'ils sont simples ou aveugles et qui
    regardent benoîtement la LDJ coller des tracts racistes pratiquement
    sous leur nez ! La Préfecture de Police et le commissariat devraient être
    morts de honte devant l'image de cette patrouille complaisamment
    passive. Leur ministre de tutelle appréciera.
                                 
    Le
    meilleur pour la fin ? Le méchant habitant ronchon qui stigmatise les
    gentils fétards qui hurlent le soir sous ses fenêtres. La réalité est que
    l'inaction des pouvoirs publics, mairie et services de police, sur les nuisances causées par certains commerces et leurs clients a
    exacerbé les tensions entre les habitants et ces commerces. D'aucuns
    écrivent régulièrement que "la nuit se meurt à Paris", c'est évidemment faux et en tout cas elle ne
    meurt pas en silence …
                                    
    Pour
    le plaisir, nous signalons à Julia Montfort, qui a réalisé ce reportage, que ce n'est pas grâce à une pétition que le bar "Le FreeDJ"
    a obtenu une remise de peine lors de sa fermeture administrative du
    printemps dernier. La raison est tout autre et nous invitons Madame
    Montfort à vérifier ses sources quand elle commente des sanctions
    administratives. 
                             
    Par
    contre, nous avons hautement goûté le passage où le patron du FreeDJ
    explique que son établissement est fermé à la gent féminine. A une
    époque de lutte contre toutes les discriminations, ce passage fut un
    grand moment de tolérance, d'ouverture d'esprit et de "vivre ensemble" …
                               
    En
    conclusion, il est regrettable que M6 ait choisi de faire du
    spectaculaire en diffusant ce reportage qui donne une vision aussi
    violente qu'hystérique du Marais. Quid des  commerces en tout genre, des galeries d'art, de la création, de la mode, des activités du tertiaire, des artisans
    d'art, des musées publics ou privés ? Et surtout, où sont passés les
    habitants du Marais ?
                                 
    Yvon Le Gall
    Vice-président de "Vivre Le Marais !" pour le IVe

                                                           
                                                                                     

  • Lissac
     

     Le hangar LISSAC, vue prise depuis le 34 rue des Francs-Bourgeois (IIIe)
                                    

    Ils sont une trentaine au sein d'un collectif qui regroupe des habitants des rues des Francs-Bourgeois et Vieille du Temple. Depuis que LISSAC, en 2006, a évacué le hangar que la société d'optique occupait au fond du passage des Arbalétriers (à hauteur du 38 rue des Francs-Bourgeois), ces riverains de longue date pour beaucoup d'entre eux, ne cessent de réclamer l'application des dispositions incluses dans le PSMV (plan de sauvegarde et de mise en valeur) du Marais tel qu'il existe aujourd'hui et qui prévoit la démolition du hangar et son remplacement par un espace vert.

    Le plan prévoit aussi la reconstitution des cheminements, l'un au nord vers la rue Barbette, l'autre à travers l'impasse des Arbalétriers où, selon certains chroniqueurs, les sbires du Duc de Borgogne Jean sans Peur massacrèrent sur sa mule le Duc d'Orléans, en 1407. alors qu'il venait de rendre en l'Hôtel Barbette une visite galante à la reine Isabeau de Bavière, épouse du roi Charles VI dit "Le Fou", qui résidait lui à l'Hôtel Saint-Paul.

     

    Arbalétriers contraste droite gauche

     

     

     

    Impasse des Arbalétriers, dont la rive Ouest est honteusement traitée par la copropriété qui en a la charge, tandis que la rive Est est remarquablement entretenue par les propriétaires du 34 rue des Francs-Bourgeois (IIIe)

     

    Ils soulignent que la société LISSAC s'est engagée par contrat avec la Ville de Paris, en 1981, à libérer sous 25 ans l'espace qui leur appartenait et à le céder à la Ville gratuitement sous réserve qu'il soit transformé en espace vert. Condition que le PSMV de 1996 a reprise de manière explicite en excluant toute dérogation ou exécution différée dans le temps (notre article du 24 janvier 2012).

    Le Maire du IIIe, Pierre Aidenbaum, connait bien cette revendication. Il n'est pas certain qu'il veuille y souscrire totalement, mais son sens de la conciliation pourrait le conduire à recommander une solution de compromis qui ne serait pas forcément catastrophique pour les gens qui vivent sur le site. Tout est dans les détails : si une construction devait remplacer le hangar, tout dépend de son emprise, de sa surface, de sa hauteur et de sa destination. Si toutefois les riverains ont la patience d'attendre 2014, date où le PSMV révisé pourrait voir le jour, en même temps que les élections municipales à Paris comme ailleurs.

    Gérard Simonet

     

  •  

    Berges seine rive droite aménagées 18 09 12
     

    Les berges de la Seine rive droite le long de la "Maison Rouge", quai des Célestins (IVe), septembre 2012 (clic gauche dans la photo pour zoomer)

     

    Comme cela avait été annoncé le 14 mai lors du vote par le Conseil de Paris, les travaux d’aménagement ou de réaménagement sur 1,2 km des berges de la rive droite de la Seine viennent de s’achever. De la pelouse et des pavés ont été posés côté quai. Des plantes et des arbres agrémentent la berge. Des feux tricolores permettent aux piétions d’emprunter des passages protégés afin de rejoindre la Seine sur des trottoirs plus larges. Les deux roues peuvent circuler sur les quais comme les automobilistes (sauf le dimanche depuis l’instauration en 1990 du dispositif « Paris respire ») qui devront dorénavant rouler plus lentement sur une voie réduite d’un mètre et respecter les feux. Cette opération profite aussi au square de l’Hôtel de Ville qui a fait l’objet de transformations et devient accessible depuis le quai.

    Le rendu de cette première tranche d’aménagement est plutôt agréable.

    Reste à imaginer cet ensemble avec les 5 barges prévues entre le pont Louis Philipe et le pont Marie. L’une d’elle servira d’escale aux passagers du Batobus, les autres seront destinées à des installations d’animation et de loisirs. Sont déjà prévus un restaurant biologique, une librairie sur le thème de l’eau, des promenades en bâteaux électriques… Nous sommes dubitatifs sur ces grandes barges, la Seine n’est pas si large pour que l’on puisse encore réduire la partie réservée à la navigation (bâteaux de marchandises, bâteaux mouches …). Il est d’ailleurs étonnant que le projet ne soit pas plus vaste et qu’il se limite uniquement au volet ludique.

    Quant aux automobiles, certes la municipalité attend une diminution du trafic mais ne soyons pas naïfs, celui-ci se reportera sur d’autres voies et la pollution par les gaz d’échappement subsistera. Elle risque même de s’accroître. Il suffit de rappeler que passaient sur ces voies 40 000 véhicules par jour, soit 3400 à l’heure et même 4000 en heure de pointe. Lorsque tous les aménagements seront terminés, sous l’effet du principe des vases communicants, la grande majorité de ces véhicules empruntera d’autres itinéraires ! Enfin, à l’aune hélas d’une récente noyade qui a eu lieu au pied d’un établissement situé quai d’Austerlitz, nous insistons sur l’importance des précautions à prendre et des moyens à mettre en œuvre pour assurer le maximum de sécurité aux personnes.

    Bien entendu ce premier aménagement va se poursuivre ultérieurement avec celui, de plus grande ampleur, qui concerne les quais de la rive gauche, du musée d’Orsay au pont de l’Alma. Un projet particulièrement ambitieux, nécessitant des investissements significatifs (installation de barges, d’îles artificielles, de terrains de sport…), ce qui va changer sensiblement l’aspect actuel des quais qui deviendront totalement piétons.

    Il sera essentiel de suivre les conséquences multiples de toutes ces transformations, en particulier le résultat des mesures que réalisera Airparif…

    Dominique Feutry

     

    Intéressé par l'association : Cliquez ICI

     

  • Nourrisseur 2 de pigeons 20 09 12"Le nourrisseur" en action au Quartier de l'Horloge

     

    L'association ASSACTIVE, du quartier de l'Horloge (IIIe), nous autorise à publier la photo et l'article ci-après sous la signature de sa présidente Ulla CLAUDE.

     

     

    La photo a été prise le 18 septembre 2012 vers 11h30 place Brancusi (IIIe) en face du Centre Pompidou.
    Ce spectacle extraordinaire est offert au regard de tous, y compris à
    celui des agents de police, sans
    relâche cinq fois par jour, 7 jours sur 7, par le vieux nourrisseur de
    pigeons que nous connaissons depuis tant d'années. Les touristes,
    stupéfaits devant une telle accumulation de volatiles, prennent des
    photos souvenir : la place sera bientôt connue du monde entier, mais pas grâce à Brancusi ! 

    Ce véritable tapis de pigeons est symptomatique de la prolifération incontrolée des volatiles qui ont envahi le quartier. Ils ne font pas que dégrader notre patrimoine par leurs déjections, ils mettent aussi notre santé en danger et surtout celle des plus vulnérables, personnes âgées
    et enfants. En terme de propreté Paris ne fait déjà pas bonne figure en
    comparaison des autres capitales européennes - ceux qui voyagent s'en
    sont rendus compte – et les fientes des pigeons n'arrangent rien. - Cette  situation intolérable et honteuse est tout simplèment inacceptable…

     Depuis sa création en 2002 l'ASSACTIVE a alerté à plusieurs reprises les autorités en leur demandant de réagir face à ce problème.
    Nous avons proposé des solutions douces qui semblaient avoir l'aval de la Mairie de Paris : installation d'un pigeonnier,
    utilisation des graines contraceptives et verbalisation des nourrisseurs. Nous avons écrit plusieurs lettres et rédigé des articles dans notre journal de quartier "A la Bonne Heure!" pour constater finalement une totale absence de réaction et une   indifférence absolue ! Cet état de fait est
    inexplicable de la part d'autorités qui devraient assumer leurs
    responsabilités et faire tout ce qui est en leur pouvoir pour une 
    meilleure protection de la santé publique  et de la propreté de la
    ville.

    Par ce message et la photo qui l'accompagnent je souhaite que plus personne ne reste indifférent et que chacun, riverains
    du Quartier de l'Horloge et de son environnement, se manifeste afin
    d'aider l'ASSACTIVE à motiver les autorités compétentes pour qu'elles
    mettent fin à ce triste spectacle. Dans ce but notre association
    envisage, entre autres, d'organiser une pétition à laquelle nous vous
    demanderons de participer.

     Ulla CLAUDE
    Présidente de l'ASSACTIVE de L'Horloge

     

    Nous ne pouvons qu'approuver. Certes, nous sommes attendris par la personnalité et la figure du nourrisseur dont c'est manifestement "la raison d'être" mais nous vivons en société et notre société ne doit pas prendre le risque de laisser véhiculer par ces oiseaux des maladies qui peuvent être fatales aux plus vulnérables.

    Gérard Simonet


  •  

    Hipsters2

    Image des "hipsters", qu'on peut définir par "bobos, branchés, adeptes d'un chic négligé"

     

    On peut lire cet article aujourd'hui 19 septembre 2012 dans l'International Herald Tribune, sous la signature de l'agence Reuters :

                                             

    City's tourist boom provokes backlash from residents

    BERLIN

    Tourism to Berlin is booming and filling the debt-ridden city's coffers with much needed cash, but not all berliners are cheering the influx of visitors.

    Some blame the tourists, especially the "easy-jet set" people, who take the budget airline to Berlin to party through the night. They have been blamed for a host of ills, from rising rents to noise pollution. A gallery in an area known for its trendy bars featured for months a scrawled sign in the window "Sorry, no entry for hipsters from the US".

    Berlin is now Europe's third most visited city, after London and Paris. Nine new hotels are set to open by 2013.

     

    L'article tombe à propos. Le 2 octobre, le Maire de Paris rend visite aux habitants du IVe pour son compte-rendu traditionnel de mandat. Le thème de son intervention est "La nuit à Paris". Exaspérés par l'agitation nocturne de certains sites et les nuisances qui en découlent, les riverains vont sans aucun doute se rendre en masse à cette invitation pour écouter quelles sont les mesures que leur Maire leur annonce pour que cesse leur souffrance.

    Ils peuvent se rendre compte, en apprenant ce que pensent les berlinois, qu'ils ne sont pas les seuls à subir la "fête débridée". Ils pourraient cependant être déçus. Bertrand Delanoë ne viendrait-il pas leur annoncer au contraire des mesures pour développer la nuit parisienne, précisément dans le quartier où ils vivent ?

    On a confirmation par Reuters que Paris est déjà la première destination du monde pour le tourisme. Veut-on devenir plus premier que le premier, au détriment bien sûr de la qualité de vie des parisiens. Pour tout dire, on aurait préféré que le Maire choisisse pour thème "la qualité de vie à Paris" et qu'il nous dise comment il entend, dans le IVe, régler le problème de la saleté, de l'occupation de l'espace public, des flyers qui nous envahissent, des tags qui poussent comme des champignons (vénéneux), des champs d'épanchement d'urine et de l'affichage sauvage. On a peur au contraire qu'il nous expose des projets (sous prétexte de mieux respirer, on lance les paris), dont on sait qu'ils aggraveront la situation que tout le monde dénonce.

    Gérard Simonet

     

    Traduction de l'article :

    BERLIN

    L'explosion du tourisme provoque une réaction des résidents.

    Le tourisme explose à Berlin mais remplit les caisses de la ville très endettée. Cependant, tous les "berliners" n'acceptent pas avec joie l'afflux de visiteurs.

    Certains reprochent aux touristes, particulièrement aux adeptes des compagnies à bas coût, des jeunes gens autour de vingt ans, de venir à Berlin pour faire la fête la nuit. Ils sont blamés pour de multiples  nuisances, depuis la pression à la hausse sur les  loyers, jusqu'à la pollution par le bruit. Une salle, dans un secteur connu pour ses bars "tendance", affichait un message gribouillé sur sa devanture : "Désolés, nous n'acceptons pas les hipsters américains".

    Berlin est maintenant la troisième ville la plus visitée du monde, après Londres et Paris. L'ouverture de neuf nouveaux hôtels est prévue en 2013.

    REUTERS

     

     

  • Paris pollué le figaroParis dans le SMOG, septembre 2012. Photo François Bouchon, Le Figaro

                              

    On n'a jamais vu et entendu autant de réactions de la part des médias que ces dernières semaines à propos de la pollution à Paris et dans les grandes villes. Il est vrai que c'est la confirmation d'un revers pour la Mairie de Paris qui avait annoncé en fanfare dès 2001, sous l'impulsion des "Verts", qu'elle faisait de l'amélioration de la qualité de l'air son combat prioritaire.

    Tout en découlait : promotion du vélo, aménagements de voirie en vue de dissuader la voiture, couloirs de bus et, plus tard, Vélib et Autolib. Aujourd'hui, considérant que la Ville de Paris n'a pas respecté ses engagements en la matière, la Cour Européenne de Justice se prépare à nous condamner à une pénalité qui pourrait atteindre 40 millions d'€. Comment en est-on arrivé là ?

    Dans le Marais, on annonçait en 2008, sous l'étiquette "Paris respire", la piétonisation le dimanche de la rue des Francs-Bourgeois. Un débat houleux avait précédé cette décision prise conjointement par les Maires des IIIe et IVe arrondissements. Notre association avait soutenue, mais sans enthousiasme excessif, cette initiative qui ne faisait pas que des heureux. En revanche, au terme d'une enquête auprès des organismes compétents, notament AIRPARIF, nous avions rappelé avec insistance que la limitation des véhicules thermiques, dans une rue ou même quelques unes, un jour seulement pas semaine, n'aurait aucune incidence sur une pollution qui, déjà en 2008, était inquiétante.

    Bien avant  que l'actualité ne s'en empare, dans un article du 8 avril 2009 (il y a donc trois ans et demi déjà !), nous dénoncions l'attitude anesthésiante des autorités publiques qui annonçaient l'amélioration de la qualité de l'air alors que les statistiques disponibles indiquaient le contraire, à propos notamment des particules microscopiques qui résultent principalement de la combustion du diésel et qui sont hautement cancérigènes pour les bronches.

    Nous devons à ce sujet ouvrir une parenthèse : ceux qui se revendiquent d'un engagement écologique ne s'attaquent pas toujours aux vrais sujets. A-t-on déjà entendu un "Vert" dénoncer le gaspillage d'énergie et la production de CO², qui résultent des torchères qu'on voit partout dans le monde et, hélàs, en France, au sommet des tours de raffinage ? Sait-on que ces torchères brulent 145 milliards de mètres cubes par an d'hydrocarbure léger (méthane) qui pourrait être récupéré ? L'équivalent de 30% de la consommation totale de gaz en Europe pour une année !

    Torchères hassi messaoudTorchères sur une installation de production de gaz naturel

    Peut-être est-il trop difficile d'affronter les pétroliers. Alors c'est la voiture qui essuie la vindicte de ceux qui ne s'intéressent qu'à la couche d'ozone. C'est ainsi qu'on a tout fait pour chasser la voiture de Paris. En retour, on a provoqué l'explosion du nombre de deux roues motorisés. Et au lieu de maitriser le phénomène, on a cédé et on continue à céder aux injonctions de leur association qui se dit statutairement "en colère". Une charte signée en 2007 par le Maire de Paris (déclarée heureusement illégale par le Préfet de Police), les autorise à rouler et à se garer sur les trottoirs. Les parkings deux-roues sont gratuits, et il n'est pas exigé de contrôle technique comme pour les voitures. Ces engins qui polluent autant sinon plus que des voitures contribuent lourdement à polluer l'atmosphère des villes.

    Que doit-on faire alors ?

    Surement pas, comme le suggèrent certains membres de l'entourage du Maire, créer de nouvelles zones piétonnes ciblées opportunément pour satisfaire l'appétit de certains débits de boissons en fermant des rues le soir les vendredi, samedi et dimanche de 19h00 à 01h00 du matin et en élargissant simultanément les autorisations d'occupation de l'espace public. Même en baptisant cette initiative "Paris respire … la nuit", on ne nous fera pas passer des vessies pour des lanternes. On ne respirera pas mieux. En revanche il est certain que ce serait une nouvelle calamité pour les riverains, que nous ne manquerions pas de dénoncer !

    Plus sérieusement, il faut cesser de considérer que la réduction des émissions de CO² est le seul combat à mener. Qu'on obtienne déjà la disparition des torchères. Il faut revenir sur la politique de bonus-malus, qui a provoqué l'augmentation du nombre de petites voitures diesel qui n'ayant pas de filtre à particules les rejètent dans l'atmosphère. Il faut interdire progressivement les véhicules diesel de livraisons en commençant par les plus vétustes. Il faut multiplier massivement le nombre de taxis et les prévoir électriques. Il faut aligner les deux roues motorisées sur le régime des voitures : contrôle technique, parking payant etc … Enfin, il est temps de revenir sur la politique d'incitation au diesel, responsable du rejet de particules qui sont la cause d'une hausse des pathologies respiratoires et cardiovasculaires.

    Gérard Simonet

     

  •  

    Façades éclairées la nuit par les bateaux-mouches

     

     Par force d'habitude, passivité parfois, nous ne prêtons pas toujours l'importance que revêtent les incivilités auxquelles nous sommes soumis et qui agissent sur nore vie quotiodienne.

    Ainsi, tel grossiste n'a cure de décharger un camion en pleine journée bloquant toute une rue le temps nécessaire pour effectuer sa besogne. Or la réglementation (cf article du 23 janvier 2007) est précise en dehors des places de livraison marquées au sol les déchargements ne peuvent avoir lieu pour des véhicules d'une surface au sol entre 29 m2 et 43 m2 qu'entre 22 h et 7 h. La rue du temple et la plupart des rues qui lui sont perpendiculaires (au-delà de la rue Rambuteau) sont particulièrement concernées par ces pratiques.

    Combien de bicyclettes (cf notre article du 09 juin 2012), planches à roulettes, trotinettes, rollers et autres deux roues  empruntent le trottoir, ce qui n'est pas autorisé, les conducteurs slalomant entre les piétons au risque de les renverser ou de leur donner quelques frayeurs.

     

    Dépôt sauvage d'objets inutiles par un habitant  

     

    La période des vacances est propice au rangement quoi de plus naturel que de mettre à même le trottoir de son immeuble tous ces fatras qui encombrent et ne servent plus! Nous assistons alors à la naissance de petits bazars où viennent se servir des passants intéressés qui n'hésitent pas à répandre largement les objets qui ne les intéressent pas…Imaginons que tous les parisiens fassent de même les rues de Paris ressembleraient à des vides-greniers géants ! Enlever tout cela ensuite coûte cher au contribuable! Il aurait suffi de consulter le site de la mairie de Paris (cliquez ici ) et l'enlévement se serait déroulé normalement, sans encombrer la voie publique.

     

    Moto pleins phares allumés

     

    Que dire de la nuisance provoquée par les phares des motos allumés en plein jour. La plupart du temps ces phares sont réglés "plein phare" et le passant , qui fait face bien malgré lui à ces éclairages puissants, reçoit dans les yeux comme un flash qui l'éblouit. La réglementation n'impose pas depuis 2006 les pleins phares aux engins motorisés à 2 roues, mais seulement les feux de croisement ! Ne pourrions-nous pas imaginer une jour que ces régles soient revues car leur utilité reste à démontrer ?

    Dans le même registre d'ailleurs les bâteaux-mouches qui promènent de nuit les touristes ébahis par les monuments qu'ils découvrent au fil de l'eau projettent leurs puissantes lumières sur les façades de tous les immeubles longeant les rives de la Seine afin qu'aucun détail ne soit distrait à leur regard. Les responsables de ces embarcations se sont-ils un jour posé la question de savoir si la force de ces rayonnements ne constituait pas une forme de pollution néfaste aux riverains qui résident dans ces habitations presque toutes dépourvues de volets ? Mais peu importe seuls les affaires comptent ! Ce sujet fait partie des dossiers que nous devrons instruire car le vie des riverains est entachée par ces pratiques.

     

    Attention aux rolleurs non aguerris

     

    Ne vous est-il jamais arrivé de voir certains livreurs à deux roues passer au feu rouge, faire des queues de poisson aux automobilistes afin de liver là une pizza, ici une missive urgente, au risque de leur vie et de celles des conducteurs et des piétons qui se trouvent sur leur chemin. Une verbalisation plus sévère et plus systématique est devenue nécessaire.

     

    Que penser aussi des chiens laissés sans laisse, de l'eau ou de la saleté qui tombent des fenêtres (au mépris des passants qui se trouvent en-dessous), de la pollution atmosphérique, du bruit infernal des valises à roulettes sur le bithume, du stationnement sauvage là où les potelets ont été arrachés. A cela s'ajoutent les sujets que nous avons déjà développés comme les sirènes et les klaxons (cf article du 19 juillet 2012), l'odeur pestillentielle de l'urine (cf article du 08 juillet 2012), le bruit (cf article du 25 juin 2012), l'encombrement par les terrasses (article du 15 mai 2012), l'affichage sauvage (cf article du 24 juin 2012), les tags et la propreté (lire en particulier l'article du 02 juin 2012) etc…

    Tous ces sujets ne contituent pas, à la veille de la rentrée, un programme d'action stricte pour notre association. D'ailleurs la liste des points soulevés n'est pas exhaustive. Il est cependant certain que nous devons faire en sorte que ces incivilités qui empoisonnent notre quotidien ne restent pas à l'état de lettre morte et qu'elles ne s'aggravent pas. Chacun (habitants, administartions compétentes…) doit apporter sa pierre afin d'endiguer ces phénomènes. Vivre le Marais qui, au même titre que d'autres associations, assure un rôle de vigile et d'observatoire est dans son rôle lorsqu'elle signale toutes dérives et propose des solutions destinées à améliorer la quallté de vie dans notre quartier.

     

    Dominique Feutry

     

  • Square Georges Cain

    Sur 137 jardins que compte Paris intramuros, 3 sont dans le 3 ème arrondissement et 8 dans le 4 ème. Quant aux squares le 3 ème en a 6 et le 4ème, 11. En ne se limitant qu’à ces deux arrondissements, ces espaces verts représentent 7,5 ha soit 5, 3 % du total (554,7 ha) répertorié de notre ville.

    Nous sommes à l’évidence les enfants pauvres de Paris en matière de verdure… et c’est regrettable.

    Quelques efforts ont été faits par la Mairie puisque 2 jardins ont été créés en 2007, le Jardin Anne Franck dans le 3ème et le Jardin Francs Bourgeois-Rosier dans le 4 ème, mais aucun n’avait été créé depuis 1988 (le Jardin du bataillon de l’ONU et le Square Gilles Grand Veneur). Des arbres ont été plantés mais avec parcimonie, ici ou là, notamment dans plusieurs rues, la rue Beaubourg en 2002, rue de Haudriettes en 2006 ou rue des Archives en 2008. Certains squares, jardins ou espaces ont été remaniés (Place René Vivien à l’angle de la rue des Haudriettes et de la rue du Temple en 2007 ou l’esplanade Saint Paul plus très récemment). Des projets sont annoncés tel l’espace vert sonore de 5000 m2 prévu à la Cité internationale devant l’hôtel d’Aumont.

     

    Jardin de l'Hôtel Lamoignon 23 rue des Francs Bourgeois  


    Nous savons que ces plantations coûtent cher, mais ces progrès sont hélas insuffisants pour notre quartier particulièrement urbanisé qui a besoin de verdure. Même si la tâche n’est pas facile une politique davantage volontariste est nécessaire si nous voulons approcher vers le standard équivalent à la moyenne de la ville. Nous n’envisageons même pas de nous comparer à d’autres capitales bien mieux pourvues dans ce domaine…

    Pourtant les idées et les initiatives ne manquent pas mais elles sont très vite découragées pour des raisons que nous pourrions qualifier de technocratiques, de pesanteur administrative voire de fait du prince.

    Jardin Anne Franck

    Telle copropriété du Marais n’avait-elle pas eu la malencontreuse intention d’aménager un petit jardinet à l’aune, mais en modèle réduit, de celui qui se trouve Place René Vivien ? Mal lui en pris. En effet, bien qu’elle propose que cet aménagement soit réalisé à ses frais, le terrain à agrémenter partiellement de plantes (une sorte d’enclave devant l’entrée principale de l’immeuble) est divisé en deux petits lots (l’un appartenant à la copropriété et l’autre étant la propriété de la Ville de Paris). Les ingrédients d’une situation ubuesque étaient réunis. Les différents services compétents de la Ville et d’autres administrations ont rendu leur verdict au bout de 7 ans d’instruction et la fourniture de 23 exemplaires du dossier très étayé de demande d’autorisation! Un refus catégorique d’aménagement de ce mini jardinet a été opposé car il empêcherait le passage des pompiers ! Or non seulement le passage pompiers qui existe n’est nullement obstrué par les aménagements proposés, mais l’accès à l’immeuble contigu n’est pas empêché car un espace suffisant a été justement laissé pour permettre ce passage.

    Quelle est la morale de cette histoire? Beaucoup d’énergie, de temps dépensés pour se voir essuyer un refus et un endroit qui aurait pu devenir agréable et vert, aujourd’hui en déshérence et transformé en urinoir public.

    Les lecteurs jugeront…

    Dominique Feutry