Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Cadre de Vie, Environnement

  • Le nouveau contrat passé par la Ville de Paris avec un sous-traitant entré en fonction le 21 juin pour enlever les tags commence à porter ses fruits. Nous voyons, ici ou là dans le quartier, des murs sauvagement maculés, abîmés par le seul besoin de saccager, retrouver leur aspect normal. Bien sûr les traces des outrages ne sont pas totalement gommées mais nous côtoyons à nouveau une certaine normalité en la manière. En effet, l’abondance de tags qui se multiplient depuis plusieurs mois partout dans Paris comme en banlieue, pouvait nous laisser penser que l’anormal était de trouver des murs et des façades sans tag!

    Ne nous leurrons pas, il s’agit d’un léger progrès certes, mais le mal est encore profond et loin d’être totalement éradiqué. Il nous reste du travail qui va bien au-delà de la simple pédagogie, c’est un quasi phénomène de société qui un certain temps a même été encouragé par ceux qui estimaient voir dans cette pratique une nouvelle forme d’expression artistique venue des Etats-Unis. Tout ceci a fait long feu, les irréductibles qui subsistent sont heureusement une poignée. Je reste pour ma part convaincu et je ne suis pas le seul que ceux qui agissent ainsi, en peignant lamentablement des murs et façades vierges, souvent nouvellement refaits ne veulent qu’une seule chose, détruire. Détruire parce que c’est beau, détruire parce que cela fait du mal, détruire parce que cela choque, détruire par plaisir et rarement par jeu comme on peut parfois le prétendre, détruire pour enlaidir et avilir, détruire par irrespect de l’autre qu’il soit l’habitant de l’immeuble souillé, l’artisan qui a crépi ou sablé le mur, l’employé de l’entreprise qui enlève les tags ou le parisien qui au final, au travers des impôts qu’il paie, contribue au budget élevé nécessaire pour réparer ce type d’incivilité. Vivre le Marais continuera d’être actif sur ce sujet.

    Avant

     

    Après

     

    Restons donc vigilants, n’hésitons pas à signaler toutes les salissures que nous voyons. Vous trouverez dans le blog de Vivre le Marais rubrique « Liens utiles »  en bas du bandeau gris sur le côté gauche, le modus operandi pour les faire disparaître.

    Mais il reste encore beaucoup à faire …

    Dominique Feutry

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    Lorsque nous est donnée cette chance de pouvoir passer quelques jours à la campagne, de retour à Paris, exception faite de la densité de l’habitat, de la population et de la circulation, deux différences significatives s’imposent à nous. Il s’agit de la qualité de l’air, sujet sur lequel nous aurons l’occasion de revenir à la rentrée, et du bruit, thème dont nous serons amenés à reparler ultérieurement, tant les formes que revêt cette nuisance sont nombreuses (cf article de Vivre Le Marais du 25 juin 2012 intitulé « Les bruits,oui. Le bruit, non. »).

    Nous souhaitons simplement dans cet article apporter notre éclairage concernant le bruit occasionné par les klaxons et les sirènes.

    Malheur au conducteur qui ne démarre pas au quart de tour aux feux de signalisation quelle que soit l’heure à laquelle ce « manquement » ose se produire, fort heureusement le conducteur qui suit veille…Pourtant un simple appel de phare aurait suffi…Des automobilistes, des chauffeurs de camions et autres véhicules utilitaires ont érigé en règle le principe de klaxonner (ce qui est interdit sauf danger immédiat) dès qu’ils estiment que le conducteur les précédant ou se trouvant en face ne roule pas comme il faut ou commet une faute de conduite. L’imprudent n’est- il pas finalement le donneur de leçon lui-même qui risque d’affoler le conducteur et de donner des frayeurs aux passants, tout en réveillant ceux qui dorment paisiblement mais qui ont le malheur d’habiter sur le trajet des impudents ? Il y a 10 ans, le Président de Vivre le Marais avait déjà alerté les autorités et ce problème avait même fait l’objet d’un article dans le Parisien étayé par des mesures réalisées dans le Marais par l’Observatoire du bruit (357 coups de klaxon enregistrés dans un appartement en 24 heures dont 138 dépassaient les 80 décibels). Des amendes sont prévues mais il faut prendre le contrevenant sur le fait et leur faible montant (38€) n’est pas assez dissuasif ? 

     

                                                       Vieux klaxon 

    Les solutions « miracle » n’existent pas. Le fait de renforcer la pédagogie dès l’apprentissage ou le réapprentissage du code de la route serait un premier pas mais de long terme. Il faudrait aussi repenser les matériels et préconiser l’utilisation d’appareils au son moins agressif sur le mode de ceux utilisés par les bus. Des campagnes d’affichage rappelant les nuisances liées à l’usage des klaxons auraient certainement un effet préventif. Enfin, il importerait de davantage verbaliser et d’augmenter le montant des amendes.

                                        Gyrophares de différentes couleurs

    Le problème est différent lorsque l’on aborde la question des sirènes. La législation est claire, seuls les véhicules d’intérêt général prioritaires (SAMU, SMUR, police, incendie, douanes …) et les véhicules d’intérêt général bénéficiant de facilités de passage (Interventions EDF/GDF et les transports sanitaires ou de fonds, de détenus, d’organes…) ont le droit de disposer de sirènes et de feux clignotants. Dans le premier cas les sirènes sont à 2 tons, pour les autres véhicules prioritaires elles sont à 3 tons. Quant aux feux, ils sont bleus, respectivement tournants et à éclat. Nous ne louerons jamais assez l’utilité de ces moyens pour le transport des personnes en danger, des organes ou pour les interventions incendie. Par contre faut-il systématiquement mettre en action à la fois les sirènes et les feux dans les autres cas ? Ne serait-il pas opportun le plus souvent de ne mettre que les feux, notamment la nuit où la circulation est nettement moins dense ? Des sirènes moins hurlantes ne rempliraient-elles pas la même fonction ? Des contrôles sont- ils opérés sur les véhicules qui n’entrent pas dans la catégorie des véhicules d’intérêt général et qui pourtant disposent de sirènes et de gyrophares sans y être autorisés échappant ainsi aux règles du code de la route et se permettant de rouler à vive allure au risque de créer des accidents.

    Vivre le Marais abordera ces questions dans le cadre des rencontres avec les autorités compétentes notamment dans le cadre des nuisances liées au bruit afin de suggérer des solutions et participer à leur mise en œuvre.

     

    Dominique Feutry

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    Personne ne doit rester indifférent aux questions de pollution et de propreté surtout à Paris où la densité de la population est élevée. Si l’insalubrité s’installe et que l’on ne fait pas suffisamment d’efforts pour l’éradiquer alors elle perdure et s’amplifie.

    C’est ce que l’on constate en matière d’urinoirs sauvages qui se multiplient au fil du temps aux coins de nos immeubles et de nos porches dans tous les endroits propices à soulager des besoins de la nature. Tels que le font les canidés, les « urineurs » ne prennent plus la peine de se cacher. Ils se soulagent, aux yeux et au sus de tous, et deviennent vite agressifs si par malheur remarque leur est faite sur leur comportement inconvenant. Bien entendu ces personnes n’ont cure des sanisettes installées sur la voie publique ou des toilettes à la disposition des consommateurs dans les bars. Le phénomène est tel dans nos quartiers que les traînées laissées par les soulagements urinaires, de plus en plus nombreuses, sont visibles à plusieurs mètres à la ronde et caractérisées aussi par leur odeur pestilentielle et les nuages de moucherons qu’elles attirent, ravis qu’ils sont de pouvoir batifoler au-dessus. Ces traces qui accentuent cette impression de saleté que nous ressentons fréquemment viennent d’ailleurs accroître celles laissées aussi par les chiens. Mais finalement pourquoi se gênerait-on puisque ce type d’incivilité se banalise? J’ai besoin de me soulager alors, je n’attends pas, j’y vais là où je me trouve. Peu importe si cela dégrade l’endroit, peu importe si des passants marchent dessus emportant le liquide avec leurs semelles dans leur habitation. Et l’hygiène dans tout cela, pourquoi s’en préoccuper ? C’est le problème des autres.

    Que faire pour endiguer ce phénomène accentué par les noctambules alcoolisés, mais qui se produit aussi en plein jour ?

    Verbaliser davantage est une voie. Il existe bien un volet répressif puisque l’art 99 du règlement sanitaire du département de Paris relatif à la propreté des voies et espaces publics prévoit une contravention de 1ère classe de 38 € pour les épanchements urinaires. Mais encore faut-il prendre le fauteur sur le fait ou lui apporter la preuve de son comportement répréhensible ?

    Multiplier les sanisettes est sans doute envisageable mais leur nombre s’élève déjà à 400 et leur accès est, rappelons-le, gratuit. Il est peu probable que ce type d’action soit suffisant pour endiguer l’importance prise par ce phénomène ?

    Disposer du produit « anti pipi ». Les produits existants sont destinés aux animaux et ne sont pas adaptés à ceux qui pourtant les imitent.                            

     

    Installer ici ou là des cônes ou murs « anti pipi » qui renvoient l’urine sur le pantalon du pollueur. Cela n’est pas très joli et leur coût élevé serait le plus souvent à la charge des copropriétaires. Cependant les expérimentations montrent que le principe est efficace. (voir photo ci-contre)

     

    Poser des lampes qui s’allument dès qu’elles détectent l’arrivée d’un « urineur » potentiel. Les expériences tentées montrent que la dissuasion reste limitée.

    Installer des caméras dans les endroits considérés comme des urinoirs sauvages. Dans la pratique, il est constaté un déplacement rapide des inconvenants vers des endroits non équipés de caméras.

    Aménager les zones sensible  à l'instar de a très belle réalisation effectuée au coin de la rue Pastourelle et de la rue du Temple où les arcades qui attiraient les salissures ont été amenagées en échoppes (voir photos avant et après les travaux en bas de l'article). De même nous savons que les arcades de la galerie Colbert (rue des Petits Champs) vont être fernées par des grilles. Avec des idées, les situations les plus critiques peuvent être solutionnées. Mais ces réalisations ont un coût …

    Angle des rues Pastourelle et du Temple

    Avant

    Après

    Nettoyer davantage les endroits souillés. Une telle action est souhaitable en utilisant si possible des produits désinfectants. Mais à l’usage, il se révèle que les lieux incriminés sont rapidement traités comme les autres et ne bénéficient plus au maximum que d’un lavage quotidien et aucun les dimanches et jours fériés, jours où les souillures sont pourtant les plus flagrantes.

     

    Que préconisons-nous?

    La solution miracle n’existe pas notamment vis-à-vis des sans domicile fixe. Seule une combinaison de plusieurs mesures peut concourir à endiguer progressivement ce phénomène, ce que nous osons croire.

     

    Il faut d’abord agir au titre de la prévention, en concertation avec les autorités locales, les services compétents, les établissements fréquentés par les « urineurs » potentiels et les riverains pollués. Cela pourrait se traduire par exemple par une charte qui aboutirait à un affichage préventif dans les établissements pourvoyeurs d’ « urineurs  », de spécialistes du bruit ….d’individus qui, alcoolisés, souillent nos quartiers. Il faut aussi verbaliser davantage et sans aucun doute augmenter le tarif des amendes qui n’est pas dissuasif. Il importe d’inventorier les endroits les plus sensibles et d’accentuer les lavages quotidiens y compris les jours fériés et dimanches. Enfin, l’installation de cônes d’angles et de murs anti pipi et des aménagements concertés sont à étudier sérieusement. Vivre le Marais est prêt à entamer des discussions avec la mairie et les parties concernées afin d’agir sur cette pollution rampante qui n’est pas à l’honneur de la capitale.

    Dominique Feutry

     

  • Lorsque l’on flâne dans le Marias, de belles devantures, façon boutiques anciennes, attirent notre œil.

    J’en retiendrai deux en particulier.

     

    http://www.gillespudlowski.com/wp-content/uploads/2011/01/meert-angle.jpg

    La pâtisserie Meert caractérisée par sa devanture au gris soutenu agrémenté de lettres d’or est installée à une encablure du musée Picasso au 16, rue Elzévir, dans un joli immeuble. Elle nous présente, dans un décor à l’ancienne fait de de stucs dignes du début du XIX ° siècle, ses fameuses gaufres de forme longue, fourrées à la crème vanillée, marquées des chiffres de la maison afin d’authentifier sa provenance et sa qualité. Je recommande de pénétrer dans le magasin. L’agencement en fait une véritable bonbonnière. Le plafond peint, les miroirs, les rayonnages et tiroirs multiples, les grands bocaux de verre avec leur couvercle, le plancher qui craque, les pâtisseries, les chocolats, les guimauves et les caramels savamment présentés, tout incite à transgresser les bonnes résolutions prises pour l’été. Une antenne du célèbre et grand magasin de Lille aménagé sous le règne de Louis Philippe et aujourd’hui classé monument historique. C’est à cet endroit que fut créée en 1849 la première gaufre qui en fait toujours sa réputation.

     

    La Maison de la Prasline Mazet qui arbore au 37 rue des Archives de jolies vitrines jaunes, toute en apparence XIX° siècle est spécialisée dans les douceurs, le chocolat et la célèbre amande caramélisée, la Prasline de Mazet de Montargis. La maison Mazet est plus que centenaire. Elle fabrique ses produits selon la plus pure tradition artisanale dans son atelier de Montargis. La recette remonte à 1636, date à laquelle fut inventée la Prasline par l’officier de bouche du duc de Choiseul, comte de Plessis- Praslin. Après son apprentissage chez un confiseur de Bourges et quelques escapades dans diverses maisons de France et d’Angleterre, puis sur un transatlantique, Léon Mazet s’installe avec son épouse à Montargis et rachète la recette de la Prasline. Depuis près de 110 ans la famille pérennise la célèbre friandise et la décline en divers délices qui enrichissent la palette des friandises proposées, aussi variées que les fondues de chocolat, les petits gâteaux secs ou les ballotins de chocolats.

     

    Dominique Feutry

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    Le conseil de quartier Saint-Avoie vient de nous informer qu’il avait adopté récemment en réunion plénière la proposition faite par la commission «Aménagement de la rue du Grenier Saint Lazare», souhaitant que le projet fasse l’objet d’une étude approfondie par les services de la Ville de Paris.

    Un plan sur un possible réagencement de la rue a été élaboré et présenté. Il repose sur sept idées force qui ont reçu le plus d’approbations :

    – Eliminer les barrières visuelles de façon à dégager les perspectives.

    – Rendre plus homogène les parties Nord et Sud de la rue. Il faut conférer une identité à celle-ci en lui donnant l’aspect d’une esplanade où les installations et le mobilier urbain (containers de récupération de bouteilles, de vêtements, poubelles, vélos, vélib, cabane ascenseur parking, téléphone public, armoire électrique….) seraient homogénéisés et réduits.

    – Prévoir des espaces de circulation tranquilles et sécurisés aux pétions, en particulier les enfants et les personnes à mobilité réduite en supprimant les différences de niveaux.

    – Végétaliser l’espace en privilégiant les fleurs sauvages au sol et la végétation quatre saisons, sans oublier de planter les arbres manquants

    – Repositionner l’arrêt de bus de la ligne 29 en provenance de la rue Michel Lecomte là où il se trouvait auparavant c’est-à-dire à la hauteur du N° 8 (il se situera ainsi plus près des correspondances de bus : lignes 38, 47 et du métro)

    – Conserver à cette rue sa fonction de « poumon » du Quartier de l’Horloge avec un accès aux transports en commun (taxis, bus…), ce qui est malaisé dans les trois autres côtés du quartier. Il est donc essentiel de conserver au sud de la rue la voie de bus en sus des deux autres voies de circulation.

    – Interdire efficacement le stationnement des autocars. Les chauffeurs enfreignent les règles existantes et de surcroît, laissent souvent tourner impunément leur moteur de façon à maintenir le chauffage ou la climatisation à l’intérieur du véhicule, pendant que leurs occupants visitent le quartier.

     

    Les autorités de la Ville et notamment l’adjointe au maire en charge de l’espace public ainsi que le Maire du 3° ont indiqué, tout en rappelant un certain nombre de contraintes, qu’ils allaient se pencher sur ce dossier aux plans technique et financier. Une concertation avec les conseils de quartier est prévue à l’automne 2012 pour une programmation en 2014.

     

    Augurons que ce réaménagement va prendre corps et qu’il aboutira ce qui donnera un peu de lustre à un espace qui semble malheureusement bien délaissé et de plus en plus sale.

     

    Dominique Feutry

  • Archives affiches paris circuit 23 06 12Rue des Archives (IVe), vers la rue Ste Croix

     

    Depuis dix jours, ces posters cartonnés annoncent un festival privé, "Paris Circuit", pour les 28-29-30 juin et 1er juillet. Les promoteurs en ont garni tous les réverbères du IVe entre Archives et Beaubourg en les hissant très haut, pour qu'on les voie mieux sans doute, au risque de rendre le texte illisible, mais peut-être aussi pour éviter que les riverains les décrochent et les jettent aux orties, exaspérés qu'ils sont par le déluge d'affiches et de flyers qu'ils subissent à longueur d'année.

    Ces jours-ci, il était impossible de trouver un réverbère qui n'en soit pas affublé. Il semble que les services de la mairie aient fait leur travail et retiré une bonne part de ces affiches sauvages. Il reste un détail qui n'est pas éclairci : l'affiche porte en bas et à gauche le visuel "Mairie de Paris". Si la mairie de Paris parraine l'évènement, comment peut-elle accepter qu'on en fasse la promotion avec un affichage qu'elle interdit, et sanctionne par des amendes substantielles lorsqu'il s'agit d'organisateurs ordinaires.

    Autre hypothèse : l'Hôtel de Ville subventionne l'évènement, au titre de sa politique festive dispendieuse, mais son visuel est utilisé sans autorisation, les organisateurs se sentant habilités à le faire du fait du traitement de faveur dont ils bénéficient. Dans ce cas, c'est la TRIPLE peine pour les parisiens : (1) leur cadre de vie est pollué, (2) par des gens qu'ils entretiennent avec leurs impôts et (3) ils subissent, toujours par leurs impôts, le coût de leur enlèvement.

    Il est possible que l'une comme l'autre de ces hypothèses soit inexacte. Il nous semble que ce serait tout à l'honneur de la mairie du IVe ou de l'Hôtel de Ville (car il n'est pas certain que l'arrondissement soit concerné) de publier un éclaircissement sur ce blog. Le citoyen en tout cas y a droit ….

    Dominique Feutry

     

    Pour agrandir l'image, clic gauche jusqu'à deux fois dans la photo

     

  • Fête musique 2011 jardin haudriettes
    Groupe de musiciens amateurs en 2011 dans le IIIe

     

    Nous attendons tous la fête de la musique 2012, jeudi 21 juin, avec un mélange de joie et d'appréhension. La joie que nous inspirent ces amateurs de coins des rues qui viennent se produire avec enthousiasme mais sans prétention, comme l'avait voulu le créateur de l'évènement, le très célèbre Jack Lang. L'appréhension de voir une fois de plus des quartiers livrés à la fureur des décibels d'une musique amplifiée qui n'a pas sa place dans cette fête populaire, car elle étouffe ceux qui s'inscrivent dans la tradition.

    Cette année encore, il y aura deux points chauds : la rue des Archives, sur les branches de la croix qu'elle forme avec la rue Ste Croix de la Bretonnerie, et la rue du Temple (IVe). Dans une lettre adressée au Préfet de Police, l'an dernier, nous avions demandé que ces deux secteurs bénéficient de dispositions identiques pour éviter la surenchère et que soit interdite l'installation d'enceintes acoustiques sur les trottoirs.

    Nous avons revu les autorités compétentes cette année. Le Commissaire Central du IVe nous a assuré qu'il veillerait à ce que la fête se déroule dans des conditions comparables à 2011. La police autorisera pourtant une fois de plus la fermeture des rues à la circulation automobile. L'attitude se veut "réaliste" mais elle ne recueille pas l'assentiment des riverains.

    Pour deux raisons au moins : elle stigmatise une partie du quartier pour en faire une zone de non-droit à vocation marchande où tout serait permis – en tout cas toléré, et elle enfreint la liberté de circuler, un droit que la fête de la musique ne devrait en aucun cas occulter. Ne serait-ce que pour des impératifs de sécurité. Comment un véhicule de secours (médecin, pompiers, ambulance) pourrait-il intervenir dans des rues dont la fermeture a donné le signal de leur occupation par la foule ?

    La fête de la musique donnera un avant-goût de ce que sera la "gay-pride" quelques jours plus tard, le samedi 30 juin. Cette manifestation participe d'un mouvement mondial qui lutte contre l'exclusion intolérable, trop souvent violente, dont sont victimes des personnes en raison de leur orientation sexuelle. Elle a son parcours à Paris, autorisé par la Préfecture de Police. Les organisateurs ne semblent pas avoir réussi à ce jour à lui trouver un point de chute où pourrait se tenir un grand rassemblement de tous les sympathisants.

    Beaucoup viennent finir la nuit dans le Marais. Plus que la capacité de nos établissements peut en accueillir. La Maire du IVe, Dominique Bertinotti, Ministre Déléguée à la famille dans le nouveau gouvernement, a décidé cette année d'offrir la place Baudoyer, devant la mairie, et un buffet convivial. "Sans alcool", a-t-elle précisé, dans sa déclaration au conseil d'arrondissement du 11 juin ! Tout indique, car il s'agit d'un samedi et qu'il n'y a pas d'heure limite convenue, faute d'organisation, que les excès que nous redoutons pour la fête de la musique, soient largement dépassés à cette occasion.

    Gérard Simonet

     

    Post-scriptum :

    Compte-rendu des habitants d'Archives-Sud à l'issue de la fête : cliquez dans le lien ci-dessous  "commentaires"

     

     

  • Cyclistes roulant en ligne au lieu de rouler en file            S'arrêter pour téléphoner

     

    L’écrivain américain Helen Keller a exprimé ses impressions à bicyclette avec la sensibilité due à son handicap, elle qui était sourde et aveugle : « Que j’aime un tour sur mon vélo tandem. Il est magnifique de sentir le vent souffler sur mon visage et le mouvement élastique de mon cheval de fer. La course rapide à travers l’air me donne un sentiment délicieux de la force et de la flottabilité. L’exercice fait danser mon pouls et sauter mon cœur. »

    La publicité du lancement à Paris des voitures électriques en libre-service (Autolib') a détrôné temporairement la bicyclette qui retrouve néanmoins ses adeptes au retour des beaux jours. Il est très intéressant d’observer les cyclistes. Certains sont très assurés, voire trop, lorsqu’ils lâchent le guidon, d’autres semblent débuter laissant imaginer que le petites roues arrière viennent tout juste d’être enlevées. Tous ces décontractés, inquiets, distraits ou fonceurs sont à la source de comportements variés dans la conduite de la petite reine.

    Ces propos liminaires, plutôt sympathiques, énoncés ne doivent pas nous faire oublier que la bicyclette peut être dangereuse en raison des imprudences des uns et des incivilités des autres. Si nous nous félicitons de la multiplication du nombre de cyclistes, nous ne pouvons pas occulter certains comportements dangereux. En effet certains confondent trottoir et piste cyclable, vitesse et allure modérée, stationnement sauvage et stationnement réservé, acrobatie et conduite normale. Qu’il s’agisse de personnes âgées ou handicapées, de mères de famille avec poussettes et enfants voire de simples piétons, de telles pratiques créent parfois des accidents mais surtout un sentiment d’insécurité qui pourrait être gommé si les contrevenants prenaient conscience des conséquences de leurs actes.

    Nous ne sommes pas des adeptes de la verbalisation ou des sanctions systématiques mais plutôt de la méthode douce qu’est la pédagogie. La persuasion l’emporte souvent sur la punition.

    Nous ne devons pas hésiter lorsque nous prenons un cycliste sur le fait à lui signaler combien son comportement est irrespectueux, en soulignant les conséquences non négligeables qu’il provoque ou peut provoquer sur ceux qui les subissent. Rester passif est une forme d’encouragement à la dérive.

    S’il est vrai que le nombre d’accidents (700 environ dénombrés chaque année) touchant les cyclistes ou provoqués par ceux-ci (la distinction n’est pas faite) est six fois moindre que ceux des deux roues motorisées, plusieurs décès ont néanmoins été enregistrés. Conduire un vélo n’est donc pas sans risque…

    Nous ne saurions trop recommander aux cyclistes de respecter les règlements en vigueur (porter un casque et un gilet fluorescent, disposer d’un rétroviseur, avoir des phares et des freins qui fonctionnent, éviter les trottoirs et les sens interdits, respecter les priorités, ne pas téléphoner en roulant …).

     Bien entendu et a contrario, les piétons et les automobilistes qui peuvent être cyclistes à l’occasion ne doivent pas transgresser les droits dévolus aux vélocipédistes.

    Seul un comportement exemplaire et responsable de la part de tous les acteurs évitera des désagréments et des ennuis. Une façon de donner tout son sens à l’adage, souvent attribué à Albert Einstein, « La vie c’est comme la bicyclette, il faut avancer pour ne pas perdre l’équilibre » !

    Dominique Feutry

     

    Nous signalons à l'attention des débutants et même aux confirmés l'existance de la  Maison du Vélo, 37, Boulevard Bourbon dans le IV ° arrondissement. Outre les informations, les conseils, l’organisation de circuits, il est possible d’y apprendre à réparer sa bicyclette et surtout la conduite du vélo dans Paris. Il est aussi possible de recourir à l’Association Insertion et Culture Vélo (AICV) qui gère un vélo école.

     

     

  • Haudriettes jardin zoom flou 05 06 12

     

    Plusieurs personnes se sont succédé sur ce banc d'un petit jardin du IIIe. Les journaux jetés par terre n'ont pas bougé ! Certes, chacun a eu raison de se dire qu'il n'était pas responsable de l'incivilité. Et qu'après tout, il y a des gens qui sont payés pour ramasser. Par la mairie et avec nos impôts. Mais ils ne sont pas des intouchables pour autant. Seulement des citoyens qui méritent qu'on considère leur travail avec respect et, disons le, sans aversion.

    Franchement, le désagrément qu'inspire la présence de ces déchets ne vaut-il pas l'effort de les prendre et de les déposer dans la corbeille voisine ? Avec une pensée fraternelle à l'égard de celui qui sans cela aurait dû le faire, parce que c'est son gagne-pain.

    Gérard Simonet

     

  • Montorgueil café 07 02 12
    Une terrasse de la rue Montorgueil (IIe)

     

    Nous venons de l'apprendre par une dépêche de l'AFP qui dit ceci :

    (AFP) La cour d'appel de Paris a confirmé mardi toute une série de contraventions à l'encontre de huit commerçants du quartier piéton de la rue Montorgueil (IIe arrondissement) qui avaient agrandi leurs terrasses au-delà des limites autorisées par la mairie.

    La mairie estime que les restaurants doivent laisser une zone libre de 1,60 mètre sur chaque trottoir pour permettre le passage des piétons, tandis que les commerces mettent en avant le côté piétonnier de l'artère, qui selon eux les autoriserait à élargir leurs terrasses.

    En 2011, le tribunal de police avait condamné huit enseignes, restaurants ou commerces, à diverses contraventions pour avoir "occupé tout ou partie du domaine public en installant en dehors des limites fixées par autorisation une terrasse ouverte excédentaire".

    Les contrevenants avaient fait appel. Mardi, la chambre 4-11 de la cour d'appel a confirmé les décisions de première instance, considérant que la mairie n'avait fait qu'exercer "son pouvoir d'appréciation dans la limite des textes applicables".

    Les commerçants, rappelle l'un des arrêts consultés par l'AFP, considéraient que "les dispositions plus favorables relatives aux voies piétonnes (devaient leur) être appliquées, et non celles plus restrictives (…) concernant le droit commun de la réglementation en la matière".

    En France, les zones piétonnes autorisent en effet une occupation plus large de la chaussée que le droit commun.

    Mais, relève la cour, "l'exploitation d'une terrasse résulte d'une autorisation préalable du maire de Paris", qui dispose en la matière "d'un pouvoir d'appréciation".

     

    Cette décision confirmée en appel met les pendules à l'heure : une terrasse n'est pas un droit, c'est une tolérance accordée par décision de la mairie. Elle est temporaire, précaire et révocable et délivrée à titre personnel. Les gérants d'établissements qui s'attribuent l'espace public pour y exploiter leur commerce doivent s'en pénétrer : nous défendrons quant à nous inlassablement le droit du public à disposer de l'espace qui leur appartient.

    Archives 43 piéton à la canne
    Imaginez que des clients s'attablent sur cette portion de terrasse. Comment peuvent faire les gens, notamment les plus fragiles, pour passer ?

     

    Cette affaire, aux allures de saga, témoigne du fait qu'une collaboration déterminée entre le Maire d'arrondissement, ici Jacques Boutault d' Europe Ecologie les Verts, et le Commissaire Central, ici Francis Vincenti, sont capables de venir à bout des résistances les plus féroces. Le Commissaire, cité au procès, a fait à la barre la déclaration (à lire absolument) que nous reproduisons ici