Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Cadre de Vie, Environnement

  • Bretagne devanture subway taguée
    Vitrine en trompe-l'oeil rue de Bretagne, en juin 2011, sur un mur qui appartient à la Mairie de Paris. La véritable devanture de Subway est à l'angle, au 29 rue Debelleyme (IIIe).

     

    Nous lui avons consacré un article en date du 7 juin 2011. Subway avait cru bon, en ouvrant sa boutique de restauration rapide d'inspiration anglo-saxonne, de supprimer un trompe-l'oeil qui représentait un bistrot ancien, dont on a gardé la nostalgie.

      Bretagne devanture café ancien
    Le décor ancien, avant 2009

     

    Mal lui en a pris. Les vandales-tagueurs se sont rués sur le nouveau décor pour en faire un dépotoir visuel. Cet été, le commerce a changé de mains. Il est dirigé aujourd'hui par deux associés qui témoignent d'une volonté évidente de soigner leur image. Ils manifestent un désarroi profond face à la situation.

    Régulièrement, ils font appel au service de nettoyage des tags de la Mairie de Paris    (0 800 004 626), la société "HTP Graffiti". Ces professionnels repeignent les panneaux latéraux mais déclarent n'avoir pas le droit de toucher à la partie centrale car il s'agit, selon eux, d'une création artistique qui appartient à son auteur.

    On se croit à Clochemerle, mais ce n'est pas tout : un quidam s'est présenté aux gérants et leur a demandé l'autorisation de peindre une oeuvre de son cru. N'ayant aucun droit sur ce mur, ils se sont défaussés. L'artiste, émule sans doute de Jean-Michel Basquiat, s'est alors installé et, dans l'indiférence totale et en plein jour, sans autorisation et sans que le moindre agent de la mairie ou de la police intervienne, il a commis cette oeuvre que tout un chacun peut admirer en ce début du mois de septembre.

    Bretagne subway déco septembre 2011
    Le nouveau décor de septembre 2011

     

    Pas terrible, chacun en conviendra, comme le reconnaissent les deux gérants, un brin penauds ! N'ayant pas réussi à intéresser la mairie du IIIe à leur problème d'identité visuelle, ils nous ont interrogés ce matin : "dites nous ce que nous pouvons faire !"

    Nous leur avons suggéré de rétablir le décor d'origine. Il plaisait à tout le monde et, comme on peut le constater sur la photo, les tagueurs, peut-être pas si vandales et béotiens qu'on pourrait le croire, l'avaient épargné.

    Quant à la Mairie de Paris, il faut qu'elle prenne enfin conscience que ces dégradations qui frappent les façades, le mobilier urbain, les devantures de magasins et autres surfaces qui sont notre cadre de vie, appellent un traitement à la base qui doit compléter la politique indispensable de nettoyage qui est en oeuvre aujourd'hui.

    Il suffit de faire un tour rapide dans les quartiers du Marais pour constater que les vacances ont été fatales au paysage de la rue et que l'entreprise de nettoyage des tags, loin de rattraper un retard qu'elle a pris au changement de prestataire, l'a vu s'aggraver.

    Bertrand Delanoë ne parait pas prendre ce problème suffisamment au sérieux. En attendant qu'une stratégie de traitement à la base soit décidée et porte ses fruits, nous insistons pour dire qu'il faut accentuer les moyens d'intervention. Si le taux d'éradication des graffiti est plus faible que leur renouvellement, nous allons tout droit vers une ville sinistrée où les habitants n'auront plus qu'à pleurer sur la saleté de leurs immeubles, les commerçants sur leurs vitrines défigurées. Quant aux visiteurs de la ville la plus fréquentée au monde, il y a fort à parier que leur jugement sur l'état de propreté de notre capitale, déjà médiocre, ne sera pas à l'honneur des gestionnaires de la Ville.

    Il ne s'agit pas de majorer nos impôts locaux, déjà sollicités au-delà du raisonnable ces deux dernières années. La Mairie de Paris accorde plusieurs centaines de millions d'€ chaque année aux associations, sans réel souci de leur efficacité. Qu'elle fasse la chasse aux subventions inutiles ou inappropriées en affectant les économies au renforcement de la lutte pour la préservation du cadre de vie. Il suffirait de 2% sur 250 Millions d'€, pour dégager 5 Millions d'€ supplémentaires (source : fichier des subventions de la Ville pour 2004 ; c'est l'année où le document est le plus lisible et fournit un total. Notez que 50 autres millions d'€ sont versés par le "département" de Paris)  Accéder au fichier

    Partant d'un constat local, on en arrive à des choses plus graves. Nous sommes à la veille d'une année difficile où il faudra choisir ceux qui seront appelés à nous gouverner pour cinq ans, dans un environnement économique et social dont il n'échappe à personne qu'il est menaçant. Dans ce contexte, tous les gestes, y compris ceux de nos édiles municipales, parce qu'elles sont représentatives d'un courant politique, seront regardés et évalués à la loupe.

                                                                                                                                                     

     

  • Rohan (hôtel de ) 14 10 11
     
    L'hôtel de Rohan, façade sur jardins. Construit de 1705 à 1708 pour le cardinal Armand-Gaston de Rohan par Pierre Alexis Delamair. Trois étages, surmontés d'un fronton sur un avant-corps à colonnes ioniques. Le jardin est planté de pins parasols qui sont, nous dit la notice, le leitmotiv de la rénovation des jardins (Photo VlM)

                                                               

    Le Ministère de la Culture et de la Communication nous fait un beau cadeau en cette fin de printemps. L'évènement était attendu. Nous l'avions annoncé sur ce blog dans un article du 17 septembre 2010  : l'ouverture des jardins au public pour le printemps 2011.

    Ce bonheur nous a été offert le dernier jour du printemps, au solstice d'été, ce moment où la terre s'incline au plus bas dans sa révérence au soleil. Il lui rend cette marque d'estime en brillant dans le ciel plus longtemps et plus haut.

    Soubise panoramique
     
    Cour d'honneur de l'hôtel de Soubise et ses colonnes doubles ioniques

     

    Le quadrilatère Archives-Quatre Fils- Vieille du Temple- Francs Bourgeois a fermé en 2003 en raison de "Vigipirate". Déjà à cette époque on n'en voyait pas grand-chose. La conservation des archives nationales et leur protection servait de prétexte à décourager le public d'y accéder. C'était un vaste domaine, l'un des plus prestigieux du Marais, et des espaces verts, qui nous était refusés. Seul l'hôtel de Soubise pouvait être visité. Son annexe, l'hôtel de Clisson est quant à lui visible depuis la rue des Archives, avec son portail et ses deux tourelles de style gothique, époque moyen-âge (fin XIVème siècle).

    La réalité est plus généreuse encore qu'on pouvait l'imaginer. L'hôtel de Rohan, qu'on peut admirer à présent, est pour beaucoup d'entre nous une découverte. On connaissait son portail au 87 rue Vieille du Temple mais rares étaient ceux qui avaient pu accéder ne serait-ce qu'à la cour d'honneur. Mais ce n'est pas tout. Le long de la rue des Francs-Bourgeois, ce ne sont pas moins de quatre hôtels qui se succèdent et qui bordent le domaine des Archives : les hôtels d'Assy, de Breteuil, de Fontenay et de Jaucourt.

    Soubise rohan jardin portique 
    L'un des hôtels qui bordent la rue des Francs-Bourgeois. Au premier plan, un portique dont l'origine n'est pas indiquée (Photo VlM)

     

    Il y a aussi le CARAN (centre d'accueil et de recherches des archives nationales). Un bâtiment récent, pas toujours célébré mais qui se fond pourtant assez bien dans l'architecture XVIIIème de l'ensemble. C'est de notre point de vue une preuve que la création contemporaine peut parfaitement s'harmoniser avec d'autres époques, si la qualité est là. Ce bâtiment a une fonction technique. Dans ses salles climatisées et protégées les documents les plus précieux de notre histoire nationale sont conservés et préservés.

    Soubise rohan jardin vasque bas reliefSoubise jardin anglais

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Vasque et bas-relief à gauche, jardin anglais et petit ruisseau à droite

     

    Dans les jardins désormais ouverts, les styles varient du strict jardin à la française avec ses pelouses (interdites au public) et ses rangées de buis, au jardin à l'anglaise avec ruisseau, fontaine et bosquets, qui en font un lieu idéal pour le repos et la méditation. Les jardins actuels, si on comprend bien, ne sont que l'ébauche d'un projet qui vise à créer un ensemble paysager qui intègre les différents monuments et leurs dépendances. Il est en cours de réalisation et devrait être achevé à la fin de cette année.

    On a moins de raison aujourd'hui de se plaindre dans le IIIe du manque d'espaces verts. La donne vient radicalement de changer avec l'apport de ce vaste domaine qui apporte architecture et verdure à la fois. Une vue du ciel permet de retrouver les cheminements de la promenade que nous venons de faire ensemble.

     

    Soubise rohan vue du ciel (3) 
    En bas, la cour d'honneur de l'hôtel de Soubise, ses colonnes doubles et les deux tours de l'hôtel de Clisson. En haut à droite, l'hôtel de Rohan et son jardin. Entre les deux on voit les arbres du jardin anglais. En haut au centre, le CARAN.

                                                                             

    Pour obtenir des images de grande qualité dans le détail, cliquez dans la photo jusqu'à deux fois.

     

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  • Delphine cossais composition 
    Delphine Cossais et ses oeuvres (à gauche, "la Venise verte")

                                                                                                  

    En contrepoids au déluge d'affiches sauvages qui ont envahi le Marais, ces temps-ci, et dont certaines portent l'estampille "Mairie de Paris" (ce qui signifie qu'elle soutient et/ou subventionne), pour effacer le goût de ces affiches d'une grande élégance qui sont apparues rue du Renard, consacrées à l'anatomie du clitoris et au bon usage qu'on peut en faire, on vous invite à aller sur ce blog.

    C'est une source de bonheur et d'optimisme qui nous offre de belles créatures, certes idéalisées, mais l'art d'aujourd'hui est-il forcément condamné à puiser son inspiration dans la laideur ?

     

     

  • Archives 43 occupation portail 

                                        Archives 43 piéton à la canne 

    Archives 43 rambuteau 19 06 11 

    Archives 43 desserte et ardoises 
    Cette brasserie du IVe fait très fort. Au rythme où elle se déploie, elle occupera bientôt le carrefour en entier !
    (cliquer dans les images pour agrandir) 

     

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  • Temple fête musique 2010 
    Fête de la musique 2010, rue du Temple (IVe)

     

    Nous avons cette année adressé un courrier au Préfet de Police de Paris, M. Michel Gaudin, pour tirer les leçons de l'organisation de cet évènement en 2010 et éviter pour cette année les débordements qu'on a déplorés.

    On se rappellera que deux bars de la rue des Archives avaient demandé l'autorisation de placer une sono sur le trottoir. Elle leur a été exceptionnellement accordée, tardivement, le jour même de la fête de la musique, et refusée à d'autres. Ils s'étaient engagés à en limiter le volume sonore. Dans la réalité, toute possiblité de se faire entendre dans un large périmètre à la ronde était exclue. Ceux qui, se référant à la vocation de la fête de la musique, pensaient s'installer dans la rue avec leur organe vocal ou leur instrument en ont été pour leurs illusions.

    De leur côté, certains bars de la rue du Temple voisine, qui n'avaient pas reçu d'autorisation, furieux de constater la différence de traitement, se sont livrés à une surenchère en forme de provocation en installant aussi leurs enceintes sur le trottoir, mais en poussant le son au maximum de sa puissance.

    Les riverains de la rue ont cru leur dernier jour arrivé. Leurs immeubles, tous anciens, certains à pans de bois, se sont mis à trembler. Ceux qui ont vécu l'évènement disent qu'ils ont cru que les murs allaient s'effondrer, à l'image des murailles de Jéricho.

    Une conclusion s'impose selon les riverains qui ne veulent plus revivre cette épreuve : l'installation de matériels de sonorisation sur les trottoirs ne doit être autorisée désormais  pour personne. Il faut sortir de la logique de surenchère au bruit, dans le seul et unique but est de ravir des clients à ses rivaux afin de maximiser le chiffre d'affaires de cette soirée exceptionnelle.

    Que chaque établissement diffuse sa musique favorite, dans le respect des normes en vigueur et il ne sera pas nécessaire, comme des groupuscules jusqu'au-boutistes le suggèrent, que les habitants partent à la campagne du 15 au 30 juin.

    A contrario, la fête s'est bien passée dans le IIIe. Devant l'une de ses boites de nuit, une formation celtique est venue s'installer, comme les années précédentes, et au son de leur musique folklorique, la foule bon enfant s'est mise à danser.

    Fête musique 2010 jardin haudriettes Fête de la musique 2010, devant "l'Echelle du Temple" (IIIe)

                                                                

     Notre message a été reçu. Le Préfet de Police nous a informés que les installations sonorisées amplifiées ne seraient pas acceptées sur les trottoirs et que chaque demande d'autorisation sera traitée dans un souci d'égalité.

     On espère dans ces conditions que les dérives inouïes de l'an dernier seront évitées. Les représentants des commerçants au sein du conseil de rue des Archives, nous l'assurent.

     

  •  
    Ivresse voie publique
    Ivresse voie publiqueIvresse voie publique

    Chacun y va de ses supputations concernant cet arrêté du Préfet de Police de Paris, du 10 décembre 2009,  numéro 2009-00930, qui interdit la consommation et la vente de boissons alcooliques sur le domaine public. Certains gérants de bars assurent même qu'ils ignorent son existence. Il vise le périmètre constitué par les rues : St Antoine-Rivoli, Sébastopol, Rambuteau, Francs-Bourgeois, Pavée-Malher. L'interdiction porte sur la partie comprise à l'intérieur de ce périmètre, limites comprises.

    Afin que plus personne ne l'ignore, nous avons décidé de le publier in extenso sur ce blog. En voici le texte officiel :

     

    Arrêté 

     

    Vous pouvez aussi aller directement sur le site de la Mairie de Paris, pour un meilleur confort de lecture. Pour ce faire, cliquez dans ce lien. Vous êtes sur une page d'accueil Mairie de Paris. Cliquez dans "consultez le document pdf – 221 Ko – nouvelle fenêtre". Vous obtenez le BMO-BDO (bulletins officiels) du vendredi 18 décembre 2009. Faites défiler, l'arrêté se trouve à la page 22, colonne de gauche.

      Consommateur debout

    Il signifie clairement que la consommation devant les bars de boissons alcooliques en dehors de terrasses régulièrement constituées (avec tables et chaises) et/ou en dépassement de l'emprise autorisée par la Mairie de Paris, notamment par des consommateurs debout leur verre à la main, est interdite après 16h00.

    Cet arrêté n'est pas du tout obsolète. Un arrêté du même type vient d'être pris par le Préfet pour le secteur de "La Butte aux Cailles" dans le XIIIe.

     

     

  •   Bretagne devanture café ancien

    Il y a deux ans

    On a peine à le croire : il s'agissait d'un trompe l'oeil, qui nous a enchanté pendant des années. Rue de Bretagne (IIIe), à l'angle de la rue Debelleyme.  La fée bleue de Pinocchio, passant par là, aurait aimé lui donner vie. On imaginait derrière la façade la présence d'un comptoir en zinc, quelques rangées de bouteilles et un patron de légende ….

    C'est un fast food qui est arrivé. On est quelques fois injuste envers les fast foods. Ils ont un rôle économique et social. Aussi, quand nous avons appris que "Subway" allait s'implanter là, nous lui avons réservé un accueil poli à défaut d'être enthousiaste. L'Architecte des Bâtiments de France avait voulu s'assurer d'une chose : que la nouvelle enseigne conserve le principe du trompe l'oeil, en l'adaptant aux circonstances.

    Ce qui fut fait. On perdit au change mais on fit contre mauvaise fortune bon coeur. A l'exception des artistes de la bombe de peinture et du marqueur, toutefois. Très tôt, ces vandales sévirent avec un délire qui témoigne du peu de respect que le paysage de la rue et cette enseigne en particulier leur inspirent.

     "Subway" n'a pas paru s'en soucier. Aujourd'hui la façade est immonde, comme on peut le voir ci-dessous. Qui va nous débarrasser maintenant de cette misère ? Question corrollaire : qui va réussir à éradiquer ce phénomène qui défigure l'environnement et coûte chaque année à Paris plusieurs millions d'€ ?

    Bretagne devanture subway taguée

    Aujourd'hui ! Peu engageant pour qui a envie d'un sandwich.

    Nous en référons au Maire Pierre Aidenbaum. Lui seul a quelques moyens d'intervenir auprès du commerçant pour lui rappeler ses obligations d'entretien de la devanture et auprès des services de la propreté de Paris pour que la société chargée par la Mairie de Paris de l'effacement des tags (*) se mobilise et remette en état ce décor.

    (*) HTP, n° d'appel 0 800 004 626, service gratuit

                      

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  • Pastourelle 35 nov 08 

    Carrefour Temple-Pastourelle, novembre 2008. L'immeuble appartient à France Telecom, comme les autres bâtiments qui bordent la rue Pastourelle côté impair, jusques et y compris l'immeuble de la Poste. Le Maire du IIIe Pierre Aidenbaum veut préempter. Il se heurte au refus du vendeur. Procédure judiciaire en perspective. Le temps presse : les "arcades" sont occupées par de gens sans domicile, dans des conditions qui provoquent de nombreuses protestations et de multiples interventions de la police. Il y a toujours un risque aussi que cet immeuble vide soit squatté.

    Fin 2009, un investisseur se présente avec une offre intelligente : le quart de la surface sera réservée à un bailleur social de la Ville de Paris, le reste vendu sur le marché libre.  Les "arcades" (propriété privée) seront fermées et transformées en locaux d'activités. Condition mise à l'opération : que les logements soient livrés courant 2011.

    Pari tenu. Le paysage est transformé. Le quartier bénéficiera d'un apport de nouveaux habitants et de quelques commerces qui viendront contribuer à diversifier l'activité économique locale, trop marquée dans un passé récent par les grossistes-importateurs.

    On nous annonce déjà un "marchand de vélos électriques" (dixit Pierre Aidenbaum). 

    Temple pastourelle rénové 

                                                                                                                                         

  • Flyers enlèvement main gantée 
    Trois des "flyers" les plus répandus dans le Marais

                                                       

    Ils sont la plaie du Marais. Ils arrivent par centaines chaque jour. Leurs distributeurs investissent les rues aux alentours du carrefour Archives-Ste Croix et en couvrent tout ce qui convient à leur mission : voitures en stationnement, qui en sont pratiquement recouvertes, rebords de fenêtres, pas de portes ….. . Ils finissent leur carrière sur le trottoir, la chaussée et le caniveau et font de ce secteur, qu'ils transforment en dépotoir, une décharge à ciel ouvert.

    Des agents chargés de la propreté de la Ville de Paris, dépassés par l'ampleur de la tâche, ils nous disent "qu'ils sont payés pour ça".

    "Lotus de Jade" a déjà été verbalisé dans le IIIe. Il tâte maintenant du IVe, constatant que cette pratique fleurit là-bas.

    La riposte est engagée par la Mairie de Paris. Elle regrette un vide juridique que les commanditaires de ces publicités exploitent abondamment. L'affichage sauvage est interdit sur les biens "immeubles", au titre du code de l'environnement, mais pas sur les biens "meubles", comme les voitures. D'où la démarche entreprise par François Dagnaud, Maire-Adjoint chargé de l'environnement et des espaces verts à la Mairie de Paris. Il s'est adressé au Législateur pour ajouter un codicile ultra court au fameux code, de manière à englober les biens meubles (voir notre article du 1er avril 2011). Il suffisait d'y penser !

    En attendant, nous subissons l'appétit de divers intérêts marchands qui se soucient peu d'environnement. Aussi, a-t-il été décidé au cours de la réunion du "conseil de rue des Archives", sous l'égide de la mairie du IVe, que commerçants et riverains uniraient leurs efforts pour lutter contre le phénomène.

    Dès jeudi soir 26 mai, des équipes se sont déployées sur le terrain pour collecter les flyers et enlever les affiches sauvages. La moisson du premier soir est considérable : plusieurs sacs poubelles de 100 litres ont été remplis. La collaboration avec les commerçants a été bonne et la réaction des habitants enthousiaste. Il reste qu'il s'agit là d'un signal donné aux pouvoirs publics et en aucun cas de l'indication que leurs administrés aient décidé de se substituer à eux dans l'exercice de leur devoir de protection du cadre de vie.

      Ste croix enlèvement affiches sophie

    Cette jeune femme de l'équipe n'hésite pas à prendre des risques pour dégager un mur pignon

         

    Complément d'information de François Dagnaud, Maire-Adjoint de Paris, chargé de l'environnement et des espaces verts, en réponse à notre article :

              

    Cher Président,

    Merci de votre confiance, mais je ne peux à mon grand regret porter à moi seul tous vos espoirs…

    Comme vous le savez, j’ai en effet saisi l’ensemble des parlementaires parisiens (députés et sénateurs, tous groupes politiques confondus) de l’opportunité de modifier un article du code de l’environnement pour nous donner les moyens de lutter contre ce fléau des flyers, qui affecte toute la ville, même si les quartiers centraux sont en effet particulièrement exposés à cette pollution.

     Les choses ont avancé depuis, sans être encore allées jusqu’au bout : le groupe socialiste du Sénat, à l’initiative du sénateur Roger Madec (qui est également Maire du 19e dont je suis l'élu) a déposé une proposition de loi en ce sens. Elle a été transmise à la commission des lois du Sénat pour examen. Il revient maintenant à la Conférence des présidents (présidée par le Président du Sénat, elle rassemble les vice-présidents, les présidents des groupes…) de l’inscrire à l’ordre du jour d’une séance du Sénat. Je ne doute pas que le Sénat sera sensible, dans sa diversité, à l’intérêt que votre association et d’autres pourront manifester à une adoption rapide de ce dispositif.

    Telles sont les informations que je suis à ce jour en mesure de vous apporter sur une affaire que je continue de suivre avec la plus grande vigilance.

    Bien cordialement.

    François Dagnaud

                                                                                                           

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      Terrasse chantier 2

     

    La Direction de l'Urbanisme de la Mairie de Paris aura fort à faire pour ramener l'ordre sur les terrasses de  bars, à grand renfort de règlement nouveau applicable le 1er juin 2011. Tout ce qui peut accueillir une table supplémentaire et quelques chaises est investi sans vergogne.

    Témoin ce chantier où "le port du casque est obligatoire", prévient un panneau.

    Image communiquée par notre confrère Laurent Jeannin-Naltet de "Droits du Piéton", membre de "Vivre Paris !".