Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Cadre de Vie, Environnement

  • Archives église billettes

    Eglise et cloitre des "Billettes", en souvenir des hospitaliers de la charité Notre-Dame, qui portaient un scapulaire en forme de "billette".  

    L'édifice a été construit par couches successives : une chapelle en 1295, qui devint presque souterraine du fait du réhaussement de la chaussée, une église construite au-dessus en 1408, transformée en cimetière ; le cloitre, qui date de 1427, et pour finir l'église actuelle, construite en 1758 sur des dessins de frère Claude, sur les ruines de la précédente. A la révolution, elle devient propriété de la nation puis de la Ville de Paris, qui l'affecte au culte luthérien en 1808.

                                             

    Il n'est pas inutile, quand on traite les problèmes contemporains, de les observer à la lumière de l'Histoire. La rue des Archives a un long passé. Pour le seul IVe, elle est faite de tronçons qui avaient pour noms en allant vers le nord : rue des Billettes, rue de l'Homme Armé et rue du Chaume. Ces voies n'étaient pas rectilignes. On en trouve le contour de nos jours dans le profil de la rive droite (numéros pairs). La rive gauche, en revanche, a été frappé d'alignement.

    C'est ainsi qu'on trouve d'un côté des établissements, bars et restaurants, qui bénéficient de terrasses confortables tandis que leurs vis-à-vis se heurtent à la réglementation s'ils veulent pouvoir disposer d'un maximum de place pour exploiter commercialement le trottoir.

    La Maire du IVe, Dominique Bertinotti se préoccupe depuis longtemps de préserver le libre accès à l'espace public en essayant de satisfaire les aspirations des commerçants. Elle a cherché en vain des solutions de réaménagement du trottoir. Les riverains ont refusé un projet qui visait à l'élargir sélectivement sur quelques dizaines de mètres. Elle a suggéré ensuite des terrasses à parois rigides. Les exploitants s'y sont opposés ainsi que notre association car nous ne voulions pas, pour des raisons esthétiques et de confort des déplacements, d'une file continue de constructions légères en devanture des bars.

    De cet échec est née la décision de Mme Bertinotti de constituer un "conseil de la rue des Archives". Il est composé de riverains, de commerçants, d'associations d'habitants (Vivre le Marais !) et de commerçants, de représentants des conseils de quartiers et de conseillers de la mairie du IVe.

    Créé en juin 2010, il ne s'était réuni qu'une fois, pour constater qu'il n'existait aucun terrain d'entente sur la question essentielle de l'occupation de l'espace public. Selon le conseil de la rue des Archives, certains établissements ne sembleraient respecter ni le règlement de la Ville de Paris sur les terrasses, ni l'arrêté du Préfet de Police du 10 décembre 2009 qui interdit la consommation de boissons alcooliques sur le domaine public entre 16h00 et 07h00 ainsi que la vente de boissons à emporter de 21h00 à 07h00.

    Dominique Bertinotti a suscité une première réunion. Elle a eu lieu le 4 mai et la Maire a tenu à être présente. Elle a rappelé leurs devoirs aux débitants de boissons et souligné qu'aucun d'eux ne devait servir de prétexte  à d'autres établissements pour exercer leur activité dans des conditions contestables.

    Le conseil a dû se réunir à nouveau le 11 mai pour voter un règlement intérieur et élire un nouveau président en la personne de Gérard Grigaut. Il a délibéré sur la fête de la musique, pour souhaiter que la rue du Temple ait le même traitement cette année que la rue des Archives, sans pour autant demander, comme nous l'avons fait auprès du Préfet, que l'installation de sonos sur les trottoirs soit interdite pour éviter l'asphyxie par le volume de toute musique instrumentale.

    Un nouveau règlement des terrasses et étalages entre en vigueur le 1er juin. Bien qu'associés à travers "Vivre Paris !" à son élaboration, nous constatons qu'il ne répond pas pleinement à nos attentes. Nous avons retenu toutefois les déclarations d'Elisabeth Borne, Directrice de l'Urbanisme à la Mairie de Paris, qui nous a assurés avec détermination que ce nouveau règlement, contrairement au précédent, serait appliqué à la lettre (et au centimètre …).

    Si la Ville de Paris fait respecter le droit en matière d'occupation de l'espace public et si le Commissaire de Police de l'arrondissement veille à l'application de l'arrêté du Préfet, le problème de la rue des Archives est réglé. C'est tout aussi simple et c'est ce que nous demandons.

     

    Bibl. "Le Marais", Danielle Chadych, Parigramme

     

     

     

  • Perche 16 avant ravalement mai 2011 
    16 rue du Perche (IIIe), angle 8 rue Charlot, face à l'église Sainte Croix des arméniens, les restes de la façade après l'incendie du parking motos du 9 octobre 2010

                                                                                 

    On se souvient de cette série d'incendies de deux-roues qui avaient déclenché un début de psychose dans le Haut-Marais : rues Portefoin, Pastourelle, Coutures St Gervais, Perche …. (voir notre article du 10 octobre 2010)

    Le paysage du quartier en porte encore les stigmates mais c'est c'est surtout cet angle des rues Charlot et du Perche qui en est durement affecté. Les habitants du secteur apprécieront d'apprendre qu'une demande de travaux a été déposé en mairie de Paris pour le ravalement des façades 16 rue du Perche et 8 rue Charlot. Une restauration qui devrait, compte tenu des délais habituels, se concrétiser à l'automne.

                                                                                        

  • Archives 43 piéton à la canne 
    Brasserie rue des Archives (IVe)       

                                                                                                                                   

    On nous affirme que l'arrêté sur le nouveau règlement des terrasses et étalages a été signé le 6 mai par le Maire de Paris Bertrand Delanoë et entrera en vigueur le 1er juin. Nous sommes le 18 mai et nous ne sommes pas parvenus encore à obtenir le précieux parchemin. Mais sur la base des informations dont nous disposons et des assurances qui nous ont été données tant pas la Direction de l'Urbanisme que par le Cabinet du Maire, nous avons cru raisonnable de maintenir notre réunion de restitution qui s'est tenue ce soir à la salle "Cerise", 46 rue Montorgueil (IIe), en présence de nombreux adhérents de "Vivre Paris !", de toutes ses composantes (23 associations parisiennes à ce jour) et de personnalités impliquées dans ce dossier.

    Nous l'avons dit en toute sincérité : il y a eu concertation avec la Ville. Deux réunions de travail au sommet (Directeur de Cabinet du Maire, Mathias Vicherat, et Directrice de l'Urbanisme, Elisabeth Borne) nous ont été consacrées et nous avons senti une volonté d'écoute et de compréhension. Pour autant, certaines dispositions que nous jugions essentielles ont été écartées.

    Il y a deux manières d'apprécier le résultat. Comparer au règlement antérieur, celui qui a cours actuellement, ou se référer au projet de règlement initial qui nous avait été proposé en juin 2010. Avec en variante, ce qu'on observe aujourd'hui dans la réalité et ce que le nouveau règlement propose.

    Sur ce chapitre, les déclarations d'Elisabeth Borne sont réconfortantes. Elle affirme que contrairement aux dérives actuelles, le nouveau règlement sera respecté.

    Les supports visuels de la restitution que "Vivre Paris !" a présentés ce soir s'ordonnent sur cette logique. Nous engageons ceux qui n'étaient pas présents salle "Cerise" à télécharger le diaporama  de la présentation en utilisant le lien qui figure dans le message e-mail qui annonce cet article. Il devient le document de référence à partir duquel nous pourrons observer la façon dont le nouveau règlement et les résolutions affichées par la Directrice de l'Urbanisme se retrouvent sur le terrain. Nous sommes confiants, mais au vu de la situation anarchique que nous observons autour de nous, la tâche sera rude.

    Nous sommes prêts, en tout cas, à y contribuer par une veille attentive.

                                                                                     

  • Fontaine haudriettes mosaïque La Fontaine des Haudriettes, carrefour Archives-Haudriettes (IIIe)
     

    Facile à déceler l'intrus ! Cette plaque sur fond bleu ciel tranche avec le blond vénitien de la pierre du monument. C'est une sorte de mosaïque, qui semble reproduire une affiche sauvage sur "l'égalité des droits" qui a fleuri récemment sur les murs du Marais. Peut-être y a-t-il une différence dans le fait que le doigt pointé au ciel est le majeur et non l'index ? Notre confrère lindependantdu4e en a fait un article il y a quelques jours.

    La Fontaine des Haudriettes date de 1765. On la doit à Pierre Moreau-Desproux, maître des bâtiments de la Ville. L'édifice néo-classique est décoré par un bas-relief de Philippe Mignot représentant une naïade qui s'appuie sur une urne. Comme bien des sites à Paris, il subit ces temps-ci les assauts d'une terrasse de bar qui enveloppe sur trois de ses côtés et qui n'en finit pas de s'étendre.

    La facétie que nous rapportons porte atteinte au monument. La Direction du Patrimoine et de l'architecture de la Ville de Paris en a été saisie et va lui réserver un sort. On est tenté de conseiller à l'auteur de ne pas dénoncer l'ingratitude de ses semblables mais de soigner à l'avenir deux critères pour être assuré de durer : choisir le site qui convient à son oeuvre et de veiller à la qualité de son travail. Voici des mosaïques qui ont résisté au temps qui passe et accessoirement au temps qu'il fait : les mosaïques romaines des parterres de la Villa Casale de Piazza Armerina en Sicile.

    Piazza armerina mosaïques gros plan 

    Voilà deux mille ans que ces jeunes dames, dont la morphologie et les dessous sont incroyablement contemporains, font l'admiration des visiteurs. Personne n'a jamais songé, celles-là, à les vouer aux gémonies.

    Post Scriptum du 17 mai 2011 :

    La mairie de Paris, Direction du Patrimoine, est intervenue avec la rapidité de l'éclair. La plaque a disparu. L'oeuvre aura "vécu ce que vivent les roses, l'espace d'un matin". 104.000 fois moins longtemps que les sportives romaines de la Villa Casale. Sa valeur artistique obéit sans doute au même ratio.

                                                                                                          

     

     

  • Connétable face 
    Bar-restaurant "Le Connétable", 2 rue des Haudriettes – 55 rue des Archives (IIIe)

      

    Cet établissement entretient depuis des années des relations conflictuelles avec les habitants du voisinage. Ceux du 2 de la rue des Haudriettes, défendus par Catherine Auzimour, qui vit au deuxième étage, ceux du 51 rue des Archives, représentés par Marie Cazaux, Présidente de l'association des locataires de l'immeuble de la Ville de Paris qui se dresse derrière la "Fontaine des Haudriettes", un monument du XVIIIème siècle qui trône sur la placette qui fait face au bar.

    Plusieurs fois par semaine, cet établissement organise des soirées en forme de concert. Comme il dispose d'une autorisation de nuit de la Préfecture de Police de Paris, les spectacles laissent la place au petit matin à des consommateurs qui s'attardent et boivent plus qu'il ne convient. On les retrouve nombreux sur le trottoir et sur la placette. C'est là que les débordements interviennent.

    Catherine et Marie ont tout essayé : interventions nocturnes, réunions de conciliation avec la gérante, appels de la police du IIIe arrondissement, dépôt de mains courantes, rendez-vous avec le Commissaire Central, intervention auprès de la BRP (brigade de répression du proxénétisme), qui est en charge du suivi de ce bar, mises en demeure etc … Ces actions sont restées vaines.      

    L'association "Vivre le Marais !" leur a apporté son soutien.

    Pour finir, la police du IIIe est intervenue une nuit de juillet 2010. Effarée par le tapage ambiant, elle a dressé procès-verbal. L'affaire est passée aujourd'hui 6 mai 2011 devant le Tribunal de Police de Paris. Catherine Auzimour s'est présentée comme plaignante avec Marie Cazaux. "Vivre le Marais !" a demandé à être reçue en qualité de partie civile.          

    Au terme d'un débat où chacun a fait valoir ses arguments, le Tribunal a rendu son jugement. La gérante de l'établissement est condamnée à une amende  de 3ème classe de 450 € (le maximum), conforme aux réquisitions du Procureur. En outre, la gérante devra verser 300 € de dommages-intérêts à Mme Auzimour, 300 € à Mme Cazaux et 500 € à l'association "Vivre le Marais !"

    La Présidente du tribunal a sommé la gérante de prendre désormais des dispositions pour que les dérives nocturnes disparaissent. C'est son autorisation de nuit qui est menacée en cas de récidive et elle s'expose au risque de décision de fermeture administrative.

                                                                                                                                             

                                                                     

  • Au maire 49 Au maire supermarché et restaurant asiatique  

     A gauche, "L'Atelier du Portable", 49 rue au Maire (IIIe), à côté de "Level One", un magasin d'informatique. En face, au 36, un autre "Atelier du Portable", spécialisé dans les pièces détachées. A droite, un supermarché et un restaurant asiatiques. (cliquer dans les images pour les agrandir et obtenir du "piqué")

     

    La rue au Maire est devenue piétonne sous la mandature Dominati. Rue étrange. Son nom d'abord. Pourquoi "au Maire" ? On trouve un peu plus haut la rue "Bailly". Ces noms, dit-on, se réfèrent au siège de la juridiction du "Prieuré Saint Martin des Champs" voisin, dont le maire s'appelait aussi "bailli". Il a laissé des traces : une tour de la muraille d'enceinte, notamment, qu'on peut voir à l'intérieur des bâtiments du 7 rue Bailly, où elle fait office de cage d'ecalier.

    Après la révolution, en 1799, le prieuré est converti en Conservatoire National des Arts & Métiers. Dans sa chapelle, à défaut d'offices religieux, on peut chaque jour revivre l'expérience de Foucault et son pendule qui atteste de la rotation de la terre sur elle-même.         

    On distingue rue au Maire trois parties distinctes : la première, entre la rue des Vertus et la rue Volta, moderne, plus large, appuyée sur "la Cour de Rome". Ce nom pompeux serait un simple avatar du "passage de Rome", ruelle qui reliait la rue des Gravilliers à la rue au Maire au début du XiXème siècle.

    Elle devient intéressante dès son deuxième tronçon, le plus ancien. Il commence par une maison qui fait l'angle avec la rue Volta, au numéro 3. Très ancienne d'aspect, elle a d'abord été datée du XIVème siècle mais, faute de disposer d'une cave comme toutes les constructions de cette époque, elle a été requalifiée en maison du XVIIème siècle (1644 pour être précis). En faisant de ce fait une impasse : la construction de maisons à colombages n'était plus permise à cete époque. Le doute reste présent.

     

    Volta 3 photo ancienne  Volta 3 photo rez de chaussée(Photos "ParisAvant")

    Ce doute profite à la maison de Nicolas Flamel, 51 rue de Montmorency (IIIe), qui est datée elle de 1407 et qui serait donc plus ancienne que celle-ci. Celà dit, les apparences militent vraiment pour cet édifice dont l'immense linteau en bois, par exemple, atteste d'un âge plus que respectable !

    Quoiqu'il en soit, l'édifice est remarquable et vaut certainement le détour. On s'étonne qu'il ne soit pas l'objet de plus de soins des autorités en charge du patrimoine. Il est pour le moins surprenant de constater que le rez-de-chaussée est occupé par un salon de coiffure et une gargotte à l'enseigne de "PHO", la fameuse soupe asiatique.          

    Il y a dix ans seulement, les grossistes-maroquiniers alternaient avec des épiceries et de minuscules cantines asiatiques. Lors de son passage en 2001, peu de temps après son élection, le Maire de Paris Bertrand Delanoë s'était hasardé à forcer la porte d'un tripot, au grand dam du Maire du IIIe, Pierre Aidenbaum, qui lui faisait remarquer qu'il s'agissait d'un lieu privé …. Pour le reste, de nombreux immeubles étaient insalubres. L'un d'eux, au 25, devait faire l'objet peu de temps après d'une action en justice où nous nous étions portés partie civile, pour travaux sans autorisation.

    La plupart des immeubles depuis ont été réhabilités ou ravalés. De nouvelles boutiques ont fleuri. La communauté asiatique, originaire de la province de Wen Zhou principalement, avec un dynamisme qui lui est propre, délaisse le commerce de gros pour s'intéresser à d'autres activités mieux adaptées à la situation économique du moment.

    Au maire atelier curiosités Au maire 29-31 skate boards

     

     

     

     

     

     

    Jolie boutique, à gauche, qui propose des "curiosités". A visiter pour des idées de cadeaux. PLus étonnante, celle de droite est spécialisée dans les "skate boards" ou planches à roulettes !

     

    Nous avons fait notre propre expérience avec 'L'atelier du Portable", qui se situe dans le troisième tronçon, entre les rues Beaubourg et Saint-Martin. Un urbanisme très comparable au précédent, bien qu'on ne soit plus strictement dans le périmètre du Marais.

    Pour la réparation d'un portable HP avec remplacement d'un ventilateur et extension mémoire de 2 Giga, nous avons payé 151,40 €. Délai record : 24 heures. Accueil commercial et traitement du dossier : très professionnel. C'est un peu cher mais le service rendu est excellent.

    La rue au Maire : une rue qui bouge. Mais attention, une agence immobilière sur Internet annonce des prix au m² au-dessus de 10.000 € !

     

     

  • Michel le comte 16 vectrix 
    16 rue Michel le Comte (IIIe) : vente de scooters électriques

     

    Ils se sont inspirés d'Astérix. C'est Obélix qu'ils nous offrent avec cette enseigne démesurément en infraction. Espérons que la Direction du Paysage de la Rue et la mairie du IIIe ne tarderont pas à leur expliquer qu'on ne fait pas ce qu'on veut en secteur sauvegardé.

    Surtout lorsqu'on est aussi mal inspiré !

                                                                                                                                              

                                                                                                     

  • Michel le comte casalux
     Le nouveau magasin "Casalux", 32 rue Michel le Comte (IIIe)

     

    Il remplace "Art Twist", une galerie d'art qui hébergeait des artistes-peintres modernes dont les oeuvres sont encore abordables. Le meilleur y cotoyait naturellement, non pas le pire, mais des productions déjantées dont on se demande quelques fois si elles relèvent d'un génie créateur ou de la simple volonté de provoquer.

    On ignore si elle est partie pour pour un autre site ou si elle a tout bonnement mis la clé sous la porte. Ses dirigeants pourraient nous répondre s'ils lisent cet article. Nous tenons à leur dire, quoiqu'il en soit, que nous avons apprécié leurs efforts pour populariser les arts plastiques et promouvoir de jeunes espoirs.

    Au moment de sa disparition, une autre galerie, plus classique, s'était installée à côté au numéro 30 de la rue, à l'enseigne BBV (notre article du 15 mai 2009). Elle jouxte l'hôtel d'Hallwyll, un des chefs-d'oeuvre de Claude-Nicolas Ledoux. Entre temps, le local "Art Twist" est resté vide, en attente d'affectation.

    L'arrivée d'une boutique d'accueil et de vente de produits de "home design" à l'enseigne Casalux  est un évènement qui confirme l'évolution de la rue et de ce quartier du IIIe, monopole il y a seulement cinq ans du commerce de gros de maroquinerie, vers une économie diversifiée et à haute valeur ajoutée.

    La boutique sera ouverte dès le 2 mai. Son activité vise les particuliers autant que les professionnels. On y trouvera essentiellement des escaliers de tous types, en bois et en verre, des garde-corps, des rampes, auvents, verrières et du sol en verre. Ultérieurement, elle développera un commerce de carrelages avec un éventail raffiné de revêtements mosaïques en pierre, verre infinity, cristal, inox ou lave émaillée.

    Michel le comte casalux home design

     Présentation kaléidoscopique de la production de CasaLux

     

    Intéressé par l'association : Cliquez ICI

                                                                                                                                      

     

  • Boitier électrique vue générale

     16 rue des Quatre-Fils (IIIe), angle Charlot (photo "Vivre le Marais !")

     

    Il s'agit des boitiers électriques qui commandent l'éclairage des lampadaires de la Ville. Il s'en faut de peu que tous soient dans cet état. Ces boitiers sont en plastique, pas très robustes il faut le reconnaitre. Dans un premier temps, ils sont fracturés. La Ville les emmaillote soigneusement avec un voile plastique et du ruban adhésif. Depuis des mois, elle nous dit sur l'étiquette qu'ils vont être réparés. Bizarrement, rien ne se passe.

    A son stade quasi ultime, ils sont dans l'état qu'on constate sur la photo. l'enveloppe est arrachée, les viscères pendent. Les organes sont visibles : relais, fusibles, disjoncteurs et fils électriques, tout est là sous nos yeux. Ils sont à hauteur d'homme, voire d'enfant, donc dangereux. Il y a mise en danger de la vie d'autrui.

    Avant d'accuser ceux qui ne réparent pas, on commence par les vandales qui détruisent le bien public. Pourquoi le font-ils ? Désoeuvrement, défi, rage, jouissance de l'exaction dans l'urgence ? Quelque chose qui ressemble aux tags ? Ou, comme certains disent, volonté de couper la lumière dans la rue pour se livrer plus facilement à un trafic ou à un autre. On a envie de demander à la police si elle dispose d'un diagnostic.

    Quoi qu'il en soit, il faut réparer. En tirant la leçon de l'expérience. Allons-y de notre suggestion : remplacer le plastique par de la fonte d'acier ou d'aluminium, prévoir un verrou efficace et/ou placer ces boitiers plus haut ou enfouis. Certes tout ceci sera plus coûteux. Mais rien ne vaut la vie d'un enfant qui risque l'électrocution.

    Nous adressons cet article à Mme Annick Lepetit, Adjointe auprès du Maire de Paris pour la voirie et la circulation.

     

     

     

  • Pastourelle 24 galerie
    24 rue Pastourelle (IIIe), face au bureau de poste Archives

     

    On dénombre effectivement 55 galeries d'art dans le IIIe, sans compter la galerie du squat du 103 rue de Turenne, sans compter non plus celle-ci, dans cette portion de la rue Pastourelle en pleine réhabilitation, qui sera la cinquante sixième, en remplacement de "MICA" lorsque les travaux d'aménagement seront terminés. Le pétitionnaire répond au nom de SARL Samarkand, évocateur de Marco Polo et de la route de la soie.

    Le IVe compte 30 galeries d'art, pour sa part, mais 22 seulement dans le Marais. Ceci nous permet de dire que le Marais, avec un total de 78 galeries d'art, laisse assez loin derrière lui le VIe, qui a longtemps dominé ce marché avec ses fameux magasins des rues de Seine, Mazarine, Dauphine, Beaux Arts et autres Bonaparte. Il en compte aujourd'hui 59.

    Certains d'entre nous font preuve de masochisme, nous semble-t-il, en regrettant que les galeries d'art s'installent aussi massivement dans le IIIe, tout particulièrement dans sa partie nord-est. Certes elles ne sont pas le lieu où on peut acheter son beefsteack mais nous ne manquons pas de commerces de bouche avec la rue de Bretagne, le marché des Enfants Rouges et la rue Rambuteau, le marché Baudoyer et la rue St Antoine. Sans compter les nombreuses superettes qui fleurissent partout.

    C'est bien d'une forme de masochisme qu'il s'agit car les galeries d'art, elles, ne gênent personne. Pas de bruit, pas d'odeurs, pas de livraisons (ou si peu), pas de foule, on se demande ce qu'on pourrait leur reprocher. Certainement pas de défigurer le paysage car l'esthétique et la culture sont leur vocation. Peut-être d'apporter de l'eau au moulin de ceux qui stigmatisent "la ville musée" ? On connait plus d'un citoyen pourtant qui changerait bien le commerce générateur de nuisances près de chez lui, contre une galerie d'art contemporain.