Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Cadre de Vie, Environnement

  • Pierre au lard vue du ciel

    Vue du ciel de la rue Pierre au Lard et de la verrière

                                                                           

    Nous annoncions le 3 décembre 2010 notre assignation en référé pour une série d'articles sur le blog qui s'élevaient contre un projet de création d'un bar-club sous la verrière (voir photo) du 3 rue Pierre au Lard (IVe).

    L' ordonnance vient d'être rendue. Le Président du tribunal prononce la nullité de l'assignation introductive d'instance du 15 décembre 2010 ; faute pour les demandeurs "d'avoir respecté les dispositions de l'article 53, alinéa 1er, de la loi sur la liberté de la presse" (Ordonnance de Référé rendue le 28 janvier 2011)

    Il condamne in solidum Frédéric HERVE et la société BRV aux entiers dépens de l'instance, ainsi qu'au paiement à Gérard SIMONET de la somme de 2.000 euros, par application de l'article 700 du code de procédure civile.

     

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    Post Scriptum du 3 mars 2011

    M. Frédéric Hervé et la société BRV (exploitante du COX) nous demandent d'insérer un Droit de Réponse. C'est bien volontiers que nous nous y prêtons.

    Voici le texte intégral de leur Droit de Réponse :


    DROIT DE RÉPONSE DE MONSIEUR FREDERIC HERVE ET DE LA SOCIETE B.R.V.

     

    Nous tenons à apporter à vos lecteurs quelques précisions concernant l’Ordonnance de référé rendue le 28 janvier 2011 par le Président du Tribunal de Grande Instance de Paris, dans le cadre de l’action en diffamation que nous avons engagée à l’encontre de Gérard Simonet.

    Il apparaît, à la lecture des commentaires postés par des internautes à la suite de la publication de l’article intitulé « Le juge des référés prononce la nullité de l'assignation de BRV (exploitant du COX-BAR) et de Frédéric HERVE contre Gérard Simonet», que vos lecteurs se méprennent sur la portée de cette Ordonnance.

    Il convient de souligner que c’est pour un motif d’ordre procédural uniquement que le Juge des Référés n’a pas statué sur le fond du litige.

    Les demandes que nous avons formulées à l’encontre de Gérard Simonet dans le cadre de cette action en diffamation restent, par conséquent, à trancher par les juridictions qui seraient saisies, le cas échéant.

     (940 signes espaces compris)

                                       

  •     Délégatrion RVP HdV vue géné 03 01 11

    Délégation de "Vivre Paris !" dans la "cour du centre", devant sa façade renaissance et le magnifique escalier en spirale, d'inspiration italienne : de g à d, Elisabeth Bourguinat (Accomplir), Gérard Simonet ("Vivre le Marais !"), Laurent Jeannin-Naltet (Droits du Piéton), Anne Penneau (Association de la Butte aux Cailles) et Philippe Jacquinot (Quartier Latin Passionnément).

    (Pour agrandir et améliorer la photo, cliquer dans l'image)

     

    Le Maire de Paris, Bertrand Delanoë, a voulu que nous soyons reçus par son Directeur de cabinet Mathias Vicherat et par la Directrice de l'Urbanisme, Elisabeth Borne. D'autres personnalités de la Mairie de Paris étaient présentes, Emmanuelle Hoss, conseillère du Maire pour l'action économique, Elisabeth Morin, Directrice du Permis de Construire et du Paysage de la Rue, Nathalie Chazalette, Architecte des Bâtiments de France, chargée au Cabinet du Maire de l'architecture et de l'espace public. La Délégation au handicap était représentée par un Conseiller de Véronique Dubarry.

    Nous avions lancé le débat avant les vacances d'été (article du 22 juin) autour d'un projet de révision du règlement actuel qui nous avait été soumis pour analyse par la Direction de l'Urbanisme. Il régit les quelque 9.000 étalages et terrasses de Paris. Nous avions décelé une tendance perceptible en faveur des commerces, au détriment des citoyens. Des citoyens qui affectionnent les terrasses mais qui veulent aussi pouvoir se déplacer sans entrave et sans risques quand ils circulent dans la rue. Dans cet esprit, nous avions publié un "plaidoyer pour un règlement raisonnable et équilibré" (article du 23 septembre).

    Tous les points que nous avions évoqués jusque là ont été discutés : définition du concept de "terrasse" et rappel de son caractère précaire et révocable, passage minimum pour les piétons, règle des "deux tiers/un tiers", cas des rues piétonnes, bâches plastiques, chauffage extérieur, largeur minimum des terrasses, interdiction des chevalets et autres ardoises ou tableaux, entreposage des matériels la nuit ….

    Contrairement aux rencontres précédentes qui n'étaient que des réunions d'information avec peu d'interactivité, nous avons bénéficié cette fois d'un véritable dialogue, et d'une écoute qui nous rend confiants sur l'aboutissement du processus de révision.

    Les derniers arbitrages seront rendus fin février pour une lecture en conseil de Paris début mars 2011. D'ici là, d'autres échanges pourraient avoir lieu si nécessaire.

    Une précision importante de Mme Borne, Directrice de l'Urbanisme : les autorisations de terrasses et étalages seront consultables par Internet sur le site de la Ville au printemps de cette année. Une bonne initiative qui va dans le sens de la transparence.

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  • Berthaud impasse

    Impasse Berthaud (IIIe). Elle conduit au jardin "Anne Frank" (hôtel St Aignan) et au "Musée de la Poupée", en desservant au passage un restaurant apprécié dans le quartier : "Le Hangar".

     

    C'est là que se situe l'une des dernières interventions du "Bureau d'Action Contre les Nuisances" (BACN), de la Préfecture de Police de Paris

    Avant la création du jardin "Anne Frank", cette ruelle en cul-de-sac ne donnait pas envie de s'y attarder. Le Maire du IIIe, Pierre Aidenbaum, en a fait un lieu de promenade agréable en direction du jardin, et du Musée de la Poupée qui avait bien besoin de cette requalification pour que les visiteurs ne soient plus dissuadés d'aller jusqu'à lui.

    Les établissements riverains ont rapidement perçu l'avantage qu'ils pouvaient en tirer. Le café "Au Métro" y a fait sa terrasse avec des tables et des chaises ; son vis-à-vis, le restaurant "Alexandre" a installé des bâches pour étendre sa surface à l'extérieur. Pour autant qu'ils respectent les emprises que la Mairie de Paris leur a accordées, ces initiatives étaient licites et chacun s'en est réjoui.

    Mais "Au Métro" est allé trop loin. Il avait pris l'habitude, tous les vendredis, de faire venir une sono et d'organiser des parties. En l'absence d'insonorisation, le bruit n'était pas tolérable par les gens qui vivent au-dessus.

    Sur nos conseils, ils ont fait appel au BACN.

    Cet organisme, quoique public, semble avoir opté pour une approche "processus" conforme à la norme ISO 9001, démarche que la majorité des entreprises ont adoptée dans la relation avec leur environnement (clients, fournisseurs, etc ….). Elle commence avec un courrier exigé du plaignant. Il doit être adressé à : Bureau d'Action Contre les Nuisances – 6ème Bureau – Direction des Transports et de la Protection du Public – Préfecture de Police de Paris -12 quai de Gesvres – 75 004 – PARIS. Tél. 01 49 96 34 17

    A partir de là, les processus s'enchaînent et se déploient : appel téléphonique, annonce de l'intervention d'un inspecteur sous x jours, mesures d'émergences sonores au domicile du plaignant (le décret de 2006 limite ces émergences à 3 décibels la nuit), information sur les mesures prises, vérification et pérennisation du résultat. Le BACN est compétent pour la prise en charge du bruit émis par un exploitant. Il n'intervient pas contre les bruits de la rue qui sont du domaine du commissariat d'arrondissement. Ses armes sont graduées, d'abord la médiation, puis l'avertissement, et enfin le procès-verbal qui peut conduire à la décision de fermeture administrative.

    Il n'est pas interdit aux établissements recevant du public de faire de la musique à la condition qu'elle ne dérange pas le voisinage. Il faut donc au préalable une étude d'impact, qui peut déboucher sur la nécessité d'insonoriser le local.

    Le BACN traite d'autres sortes de nuisances, notamment olfactives.

    Dans le cas que nous décrivons, le café n'a pas souhaité s'engager vers une étude d'impact et sur ses conséquences prévisibles. Un accord amiable est intervenu entre l'exploitant et le BACN sur l'arrêt des soirées musicales. En application de ce qui ressemble assurément à une "démarche qualité ISO 9001", le plaignant a été informé des résultats et il lui est demandé de tenir le BACN régulièrement informé de son niveau de satisfaction.

    Nous ne sommes pas sûrs que le BACN ait effectivement sollicité et obtenu un certificat qualité ISO 9001. Il nous est agréable d'attester cependant que s'il n'y est pas tenu par la lettre, l'esprit de sa démarche en est imprégné.

     

  • Temple 66 parlux nouveau devanture

    Parlux, 66 rue du Temple (IIIe), transmuté en "PAQUETAGE Outlet" tél. 01 40 27 96 72

     

    Richard LIN, chinois d'origine par son père et natif du Marais, préside aux destinées de cette affaire qui était, il n'y a pas si longtemps, un commerce de gros en maroquinerie comme il en existe encore dans le secteur Beaubourg-Temple (IIIe pour l'essentiel et IVe). Encore, mais de moins en moins. Progressivement, les grossistes-importateurs migrent vers la périphérie de Paris, Aubervilliers notamment.

     

    Temple 66 parlux et qiu (2)  

    PARLUX, tel qu'il était il y a trois ans. L'enseigne en drapeau a perdu son nom et la boutique au-dessous s'est transformée en galerie d'art.

     

    Temple 66 parlux nouveau intérieur
    "PAQUETAGE", intérieur de la boutique. Madame LIN et leur fille Julie sont à l'accueil. Parquets, lambris et mobilier bois patiné en font un espace chaleureux qui n'a rien de commun avec l'univers spartiate des locaux de grossistes et de leurs cartons.

     

    Pour Richard LIN, ce mouvement est logique. L'activité est devenue incompatible avec le caractère résidentiel du Marais, centre historique de la capitale, qui appelle la présence de commerces de détail. L'attractivité du Marais, qui s'exprime pleinement maintenant que sa mise en valeur est dans sa phase terminale, en fait le lieu à Paris où les firmes doivent être, à commencer par les plus prestigieuses.

    Il attribue – sans doute exagérément – les changements à la politique de la Ville, qui a voulu et organisé le départ des grossistes sous l'effet des interventions de la SEMAEST, société d'économie mixte que la Mairie de Paris a dotée en capital pour acquérir des murs et des fonds de commerce, avec pour objectif d'y transplanter des commerces de proximité. On connait les résultats. Ils ne sont pas négligeables mais ils ne sont pas la seule explication à un mouvement qui est dans l'ordre naturel des choses.

    On a toujours considéré en effet, que de grands bâtiments en proche banlieue, avec l'espace et l'accessibilité qu'ils offrent, sont mieux adaptés à l'exercice d'un commerce qui exige entreposage et livraisons massives. Cette prédiction se réalise mais on a quelque peu sous-estimé l'attachement des commerçants à leur domiciliation actuelle au coeur de Paris. On constate qu'ils partent mais gardent généralement un "pied-à-terre". L'évolution du prix au m² dans le quartier les incite à conserver un capital qui s'apprécie chaque année tout comme le droit au bail. De plus, et au prix d'un investissement modéré, un magasin ordinaire peut aisément devenir un "showroom" pour la mise en valeur des articles de leurs collections.

    Richard LIN, quant à lui a pris cette option. Son affaire est à Fontenay-sous-Bois et il déclare sa boutique "Outlet". Ce qui veut dire "vente au détail sortie d'usine de fins de séries qui bénéficient d'un rabais de 40 % sur le prix en magasins". "Fins de séries" ne signifie pas qu'il s'agit de rossignols démodés mais réellement de produits de qualité dont il est resté quelques exemplaires à l'issue d'une campagne de ventes en magasins.

     

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  • France telecom immeubles archives vue ciel

    Vue de "l'empire immobilier de France Telecom" : le quadrilatère Haudriettes-Archives-Pastourelle-Temple (IIIe) ; au premier plan, la rue des Archives, du 57 au 67.

     

    Nous avions disséqué cet "empire" dans un article paru sur le blog le 11 mai 2007. Un retour en arrière de près de quatre ans permet de mesurer le chemin parcouru dans la rénovation des bâtiments qui faisaient tous partie à l'époque du patrimoine de "l'opérateur historique" français. Certains d'entre eux ont été cédés aujourd'hui mais pour l'essentiel ils sont encore la propriété de France Telecom, notamment le gros immeuble, assez stalinien dans le style, qui héberge le bureau de Poste Archives-Pastourelle.

    Un ravalement en soi n'est pas un grand évènement mais quand il s'agit d'un ensemble immobilier de cette ampleur, dont les façades par leur noirceur donnent le spleen aux passants, il devient naturel pour une association "qualité de vie-environnement" de s'en réjouir.

    Nous l'annoncions à l'époque : "Bonne nouvelle, France Telecom a lancé des études pour le ravalement de tous ces bâtiments qui ont fait l'objet de multiples injonctions du Maire. Un programme de travaux lui sera communiqué prochainement".

    Nous n'avions pas tort. Il suffit de s'entendre sur le sens de "prochainement". Car les travaux sont désormais lancés. Ils concernent le ravalement des façades sur rues avec remplacement des stores et des menuiseries extérieures des bâtiments du 61 au 67 rue des Archives, du 23 au 35 rue Pastourelle et du 106 au 118 rue du Temple.

    France telecom pastourelle temple vue du ciel

    Vue des rues Pastourelle (à gauche, dans l'ombre, l'immeuble de la Poste) et du Temple à l'extémité droite.

     

  • Vieille du temple déco noel 2010 détail

    Jupes en taffetas rouge pour les lampes de l'éclairage public, rue Vieille du Temple (IIIe)

     

    L'intention est louable : mettre de la gaîté dans cette rue marchande, un peu austère, en période de fin d'année. Les commerçants et la mairie ont mis la main à la poche.

    Les avis sont partagés quant au résultat. Jean-François Leguil-Bayard n'est pas amène dans la sa lettre adressée le 5 décembre au Maire du IIIe, qu'il nous invite à publier.

    Et vous, qu'en pensez-vous ?

     

  • Rambuteau st martin sébastopol   

    Rue Rambuteau (IIIe et IVe), tronçon St Martin/Sébastopol

     

    Ce projet, porté solidairement par les Maires des deux arrondissements, Pierre Aidenbaum et Dominique Bertinotti, a été un moment menacé par les restrictions budgétaires de la Ville de Paris. Les hausses d'impôts et l'envol des prix de l'immobilier qui ont un effet d'aubaine sur les recettes liées aux droits de mutation, l'ont peut-être sauvé de l'oubli.

    En tout cas, les Maires d'arrondissements nous ont conviés récemment à une présentation qui ne laisse plus trop de doute sur l'avènement d'une rue Rambuteau revisitée.

    Il n'y a pas d'unité dans cette rue. Elle a sans doute bénéficié de cette qualité du temps de Zola, qui en parle beaucoup dans "Le Ventre de Paris", mais les travaux d'urbanisme qui sont intervenus depuis en ont fait une chaîne de tronçons qui offrent une multitude de paysages. On ne parlera pas de la portion qui rejoint la Bourse du Commerce au boulevard Sébastopol, puisqu'elle est dans le Ier arrondissement, hors de notre propos ; il reste quatre maillons à peu près homogènes : Sébastopol-St Martin, St Martin-Beaubourg/Renard, Beaubourg/Renard-Temple et Temple-Archives.

    La Mairie de Paris s'est décidée pour une première phase de travaux qui concernent Sébastopol-St Martin. Ce choix est justifié : c'est la portion la plus chaotique où le "vivre ensemble" entre consommateurs de bars-restaurants et piétons est mis à mal par une occupation presque totale des trottoirs. Le stationnement des voitures et de deux-roues est anarchique. 500.000 € sont affectés aux travaux. De quoi s'agit-il ?

    Essentiellement de réduire la chaussée à 3,50 mètres, largeur minimum requise par les pompiers, et d'augmenter à due proportion la largeur des trottoirs. Ceux-ci passeront à 5 mètres côté IIIe (contre 2,43 actuellement) et 4 mètres côté IVe (contre 2,23).

    Ainsi, il est légitime de penser que les terrasses et étalages pourront disposer d'un espace plus grand sans que la place laissée aux piétons (deux tiers du trottoir, rappelons le) ne les oblige aux contorsions actuelles. Il y aura des arbres et autres plantations sur le IVe, des créneaux livraisons  et candélabres sur le IIIe. Des parcs motos et vélos seront aménagés sur des portions de trottoirs.

    Cette transformation, qui est unanimement saluée, sera effective au cours du troisième trimestre de 2011. Pour le reste de la rue, des principes identiques seront appliqués et un cadencement des travaux sera décidé ultérieurement par la Ville. Dominique Bertinotti a tenu à rappeler que la "dépiétonisation" du tronçon St Martin-Renard n'est plus du tout envisagée.

     

    La saga du projet :

    Aménagement de la rue Rambuteau : le jeu des 9 erreurs – 24 avril 2009

    Rue Rambuteau : le projet que personne n'attendait – 16 juin 2009

    Affluence en mairie du IIIe : Le Maire affronte la colère des riverains – 19 juin 2009

    Mairie du IVe : un conseil d'arrondissement dominé par "l'affaire Rambuteau" – 30 juin 2009

                                                                                                                           

     

     

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    "Hôtel Central", 33 rue Vieille du Temple, angle Ste Croix de la Bretonnerie.

    Il a suffi de quelques jours pour effacer l'histoire de cet ensemble immobilier et créer pour lui un style nouveau qui suit la tendance lourde du Marais : évolution vers le commerce de luxe dans un habitat qui séduit de plus en plus les étrangers en quête d'une résidence secondaire à Paris.

     

    AVANT (octobre 2010)

    Vieille du t le central avant (2)

     

    APRES (novembre 2010)

     Vieille dt t ex le central angle

     

    En quelques jours, la physionomie de l'immeuble et du commerce en rez-de-chaussée a changé. L'hôtel, qui occupait tout l'immeuble du XVIIème siècle, une ancienne maison d'accompagnement des grandes demeures de prestige qui sont nombreuses dans ce secteur, a été un haut lieu de la culture gay. Il vient de perdre ses drapeaux et change de mains et de destination. Ce sont des logements qui seront créés à sa place.

    Vieille du temple 33 thomas sabo

     

     

    Quant au "bar le Central", dont les soirées à thème avaient un caractère suranné (pas de musique techno "mais de la variété française et internationale"), il laisse la place à une boutique de luxe : une bijouterie à l'enseigne de "Thomas Sabo".

     

     

     

     

  • Temple 77 façade

    Immeuble du 77 rue du Temple (IIIe). Inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques (cliquez dans la photo pour agrandir)

     

    C'est une belle maison dont la construction date du XVIIème siècle. Propriété du duc de Saint-Aignan, au XVIIIème, tout comme l'hôtel qui héberge aujourd'hui le musée d'art et d'histoire du judaïsme dont  il est contigu, il offre une belle façade Louis XIV avec d'immenses fenêtres au premier étage et un fronton en arc de cercle échancré, assez original.

    Ce fronton surmontait à l'origine une porte cochère qui est devenue la devanture d'un commerce de babioles. C'est un moindre mal : les ouvertures respectent à peu près l'architecture et on ne déplore ici ni caissons de volet roulants ni enseignes racoleuses.

    Un permis de construire vient d'être délivré pour le remplacement des menuiseries extérieures et la dépose d'une mezzanine, celle qui, probablement, sépare en deux le beau volume de l'étage noble. Il restera cette vision anachronique d'une construction ancienne chargée d'histoire, dont l'esthétique se satisfait mal des boutiques qu'elle abrite au rez-de-chaussée.

    La plaque située à gauche sur la façade rappelle que Jean-Baptiste Bouchotte (1754-1840), ministre de la guerre en 1794, y vécut quelques années auparavant. Il se distingua en 1792 en évitant la chute de Cambrai aux mains des autrichiens.

     

  • Etats generaux nuit tribune

    Introduction des Etats Généraux depuis la tribune de la salle des fêtes de l'Hôtel de Ville

     

    Nous avons décidé de laisser la parole à deux adhérents de "Vivre le Marais !" dont nous publions les commentaires, et au réseau d'associations  "Vivre Paris !" – très présent dans le débat – qui publie un communiqué de presse.

     

    Marie-Anne Stoeber

    Membre du conseil d'administration et du bureau de "Vivre le Marais !" :

    Il y avait foule dans la salle des fêtes de l'Hôtel de Ville, les 12 et 13 novembre pour participer à ces Etats Généraux de la Nuit : 400 personnes pour la séance d'ouverture, 6 à 800 par la suite. Qui exactement ? Beaucoup de représentants d'associations de riverains, parmi lesquels le réseau « Vivre Paris !», des propriétaires et des présidents de syndicats d'établissements de nuit, des membres de conseils de quartiers, des élus d'arrondissements, probablement aussi des journalistes et beaucoup de représentants de la Préfecture de Police, y compris le Directeur de Cabinet du Préfet.

    Un géographe apparemment noctambule et en tous cas très disert nous a longuement présenté les différents aspects de la nuit dans une grande ville.           

    Mao Peninou, adjoint au maire de Paris, chargé en particulier du « bureau des temps », et organisateur de la manifestation, puis Bertrand Delanoë lui-même, sont venus en préambule nous dire leur désir que tout le monde s'entende bien, pour que l'on puisse à fois dormir, travailler, se déplacer, s'approvisionner et faire la fête dans Paris la nuit sans trop se gêner.

    Les vrais problèmes ont été abordés en atelier. Nous avons participé aux ateliers « les commerces de la nuit » et « tranquillité publique et médiation » qui nous concernaient plus spécialement. Anne Penneau, présidente de l'association des habitants de la Butte aux Cailles, et intervenante dans l'atelier « commerces de la nuit », a fait un exposé très argumenté sur l'ensemble des nuisances supportées par les riverains et  sur le peu de solutions actuellement dégagées.

    Après diverses interventions, en général de bon niveau, la conclusion a été qu'il y a un besoin de régulation de la nuit. (Eh oui!)

    Gérard Simonet faisait partie du panel de l'atelier « Tranquillité publique, médiation ». Il a apprécié qu'aient été évacuées les idées fantaisistes, du style « label quartier festif » ou " les bars doivent pouvoir ouvrir et faire de la musique toute la nuit " ; Il a suggéré qu'on implante des activités festives aussi dans la couronne de Paris, qui n'en a pas assez, que l'on n'aille pas au-delà de la norme "une licence IV de débit de boissons pour 400 habitants", qu'on arrête de concentrer les autorisations de nuit dans les secteurs où elles sont déjà nombreuses. Il s'est dit prêt à essayer la médiation entre riverains et commerçants. (Ce terme m'a semblé être un peu utilisé par les représentants de la Mairie comme une incantation magique, la chose devant permettre à tous de s'écouter, et de s'entendre…

    Espérons que cela fonctionne, malgré les expériences mitigées de certaines associations. Mais après tout "Vivre le Marais !" a bien réussi à signer une charte de bonne conduite avec le SNEG ! En tout cas M. Peninou, très réservé sur le « zoning » et très attaché à une politique de mixité sociale, se dit prêt à financer une commission de médiation dans chaque arrondissement.

    J'avoue que la force et la motivation m'ont manqué pour participer aux débats nocturnes, prévus pour s'étaler de 23h. À 2h. du matin… 

    Les rapports (dans notre cas, complètement à côté de ce qui avait été dit) et les conclusions de tout cela ont été données le samedi. M. Peninou a clôturé les Etats généraux en alignant un certain nombre d'actions à lancer par la mairie, et entre autres, en plus des commissions de médiations par quartier : études d'objectivation des nuisances, en particulier le bruit (insonorisation), campagne de com. sur le respect du voisinage, comités de suivi des ces états généraux qui rassembleront les diverses parties prenantes, limitation du travail de nuit, ouverture d'espaces festifs et culturels de nuit, là où cela ne gêne pas (Gaîté Lyrique, berges de la Seine) et  modification de la législation des amendes (actuellement 35€).

    Quelles conclusions tirer de tout cela ?  Mon impression est plutôt positive. Bien sûr, ce n 'est pas une grand messe comme cela qui va régler tous les problèmes. Mais au moins la Mairie fait un effort de communication, de réflexion et de mise en commun des questions et des points de vue, et prend le soin de réunir tout le monde. A  nous maintenant de rester vigilants, et de continuer à ne pas nous laisser bercer de bonnes paroles….

     

    Antoine Di Pasquale

    Membre du conseil d'administration et du bureau de "Vivre le Marais !" :

    J'ai assisté les 12 et 13 novembre ainsi que la nuit du 12 au 13 aux exposés et débats organisés par la Mairie de Paris sur "Les nuits à Paris".

    J'y étais en tant que membre du conseil d'administration de Vivre le Marais et surtout en tant que Parisien par choix, ayant vécu dans d'autres pays et grandes villes, amoureux de Paris le jour et profitant du vaste choix de Paris la nuit.

    Je ne m'attendais à rien ; j'y suis allé l'esprit ouvert à tout .

    J'ai apprécié l'organisation de l'évènement par Mao Peninou et je suis reparti effaré par  la naïveté de certains propos de responsables notamment d'un jeune élu au conseil de Paris, arrogant et sûr de lui, l'absence de vision, de capacité de leadership des responsables en charge de notre ville sur le sujet des "Nuits de Paris" bien sûr et la main mise du lobby des commerçants sur la vie des Parisiens.

    J'ai participé àdeux ateliers de travail l'un sur "Les commerces la nuit " et l'autre sur "tranquillité publique, médiation". Les débats furent intéressants mais le consensus impossible, chacun des camps ne voulant céder un iota  de sa position de départ.

    Le comble fut le lendemain lorsque les rapporteurs firent un debriefing des débats où les participants se demandèrent si les rapporteurs avaient assisté à la même réunion.

     J'étais aussi au débat de nuit animé par Frederic Taddei sur : "Quelles évolutions pour les nuits festives"

    Grosse déception car l'animateur s'est laissé entrainer sur les conflits entre commerçants et riverains et le sujet ne fut pas traité comme il l'aurait du l'être, tout du moins jusqu'à 1h30 du matin au moment où j'ai décidé de quitter l'hémicycle où se déroulait le débat.

    Il est clair pour moi que Paris la nuit ne se meurt pas, bien au contraire elle reste toujours la ville lumière. Prenons garde cependant qu'elle ne devienne la ville de la spéculation immobilière et de la beuverie et du bruit à outrance aux mains des mêmes spéculateurs.

     

    Communiqué de presse de '"Vivre Paris !" :

    RÉSEAU « VIVRE PARIS ! »

     Pour le droit de dormir la nuit

    et de circuler sans entrave sur l’espace public le jour

     www.vivre-paris.fr – 01 40 28 06 21 – 06 75 21 80 34 – contact@vivre-paris.fr

     

    COMMUNIQUÉ (15/11/10)

     

    Etats-généraux de la nuit : le bilan du réseau de riverains "Vivre Paris !"

     

    Le réseau "Vivre Paris !", qui réunit 18 associations d'habitants représentant 13 arrondissements de Paris, a participé activement aux Etats-généraux de la nuit et remercie la Ville de Paris pour l’organisation de cette manifestation, la richesse des thématiques abordées et le fait que des points de vue contradictoires ont pu s'exprimer.

     Pour le réseau, le premier grand enseignement de ces états-généraux est que le "Paris de la nuit" est loin de mourir : avec 1.000 établissements ouverts au-delà de 2 heures du matin (contre 60 seulement pour la petite couronne), les Parisiens n'ont pas à se plaindre d'un manque d'animation nocturne, et d'ailleurs 92 % d'entre eux se disent satisfaits de cette offre.

     A noter, inversement, le chiffre indiqué par le géographe Luc Gwiazdzinski, selon lequel, après minuit, 95 % des 2,2 millions de Parisiens dorment (ou essaient de dormir). Il est d’autant plus essentiel que la minorité de ceux qui font la fête respectent le droit au calme réclamé par la majorité. On peut regretter au passage que le poids économique de « la nuit qui dort » (avec notamment les 1.500 hôtels parisiens) n’ait pas été suffisamment souligné au cours de ces états-généraux de la nuit, de même que le coût économique, social et en termes de santé publique qui résulte de la privation de sommeil pour ceux qui vivent et travaillent le jour et souffrent des nuisances sonores pendant la nuit.

     Les membres de "Vivre Paris !" ont été soulagés d'entendre Mao Péninou, dans ses conclusions, rejeter fermement certaines propositions farfelues du lobby des établissements de nuit, comme la demande de "zonage" de Paris, avec identification de quartiers festifs où les riverains n'auraient plus le droit de se plaindre. Mao Péninou a réaffirmé au contraire l’objectif de mixité fonctionnelle de l’ensemble des quartiers, où la fête, le travail et le sommeil doivent pouvoir cohabiter harmonieusement. La Mairie de Paris n'a pas relayé non plus la demande d’un « diagnostic bruit » qui serait réalisé au moment de l'acquisition d'un appartement afin d’empêcher les habitants de faire des recours ultérieurs, ni celle d’une révision de la loi anti-bruit de 1992 et du décret de 2006, en faveur d’un plus grand laxisme.

     Les associations de riverains sont prêtes à participer activement aux commissions de médiation que la Ville veut créer dans chaque arrondissement. Elles se rangent cependant à l’avis de Renaud Vedel, sous-préfet et directeur-adjoint du cabinet du Préfet de police de Paris, selon lequel ces efforts de médiation ne sauraient en aucun cas remplacer ou freiner les procédures légales mises en œuvre par la police lorsque des riverains portent plainte. Les deux démarches doivent être menées en parallèle. Si la médiation aboutit avant l’issue de la procédure, celle-ci peut s’arrêter ; mais en attendant, la procédure doit suivre son cours, pour le cas où la médiation ne donnerait pas de résultat satisfaisant.

    Les associations d’habitants sont conscientes que de nombreux exploitants font tout leur possible pour limiter les nuisances sonores à la fois à l’intérieur et à l’extérieur des immeubles où leurs établissements se trouvent. Elles comptent s’appuyer sur ceux qui respectent les règles pour faire pression sur ceux qui ne les respectent pas : non seulement ces derniers exercent une concurrence déloyale vis-à-vis des premiers, mais ils contribuent à dégrader l’image de l’ensemble des établissements de nuit aux yeux des Parisiens. 

     Le réseau « Vivre Paris ! » restera vigilant pour s’assurer de la mise en œuvre concrète et de l’efficacité des mesures qui ont été annoncées par la Ville de Paris, telles que l’intervention de clowns ou de mimes pour inciter les fumeurs à faire moins de bruit sous les fenêtres.

                                                                             

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