Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Cadre de Vie, Environnement

  • Nuages et ciel

    La nouvelle est rude pour le pouvoir d'achat des parisiens. Après la hausse vertigineuse des impôts locaux en 2009, la mairie récidive en 2010 avec des niveaux de taxes foncière et d'habitation en progression de près de 10%. On connaît l'argument : "les impôts ne sont pas élevés à Paris". On oublie de dire que se loger chez nous coûte beaucoup plus cher qu'ailleurs et que la modération fiscale apportait une légère atténuation. Qui disparaît maintenant. 

    On aimerait en compensation que se dessine la perspective d'une amélioration de notre cadre de vie. Deux initiatives de la Mairie de Paris nous en font douter : la révision du règlement des étalages et terrasses, en croissance explosive cette années, et l'organisation "d'Etats Généraux de la Nuit", sous la pression des professionnels de la boisson et de la nuit, qui réclament plus de "tolérance" dans l'exercice de leurs activités.

    Leur exigence va jusqu'à demander que des quartiers soient déclarés "festifs" avec, à la clé, l'interdiction pour les riverains de se plaindre. Le Marais est leur cible. Ceux qui l'habitent seraient citoyens de seconde zone puisqu'ils ne bénéficieraient plus de la protection de la loi commune. Inutile de dire que nous nous opposerons avec la plus extrême vigueur à cette tentative.

    Nous avons tous remarqué l'expansion cette année des terrasses de bars dans Paris, au détriment de l'espace laissé au public, de son confort et de sa sécurité. La Mairie de Paris nous propose un "avant-projet" pour un nouveau règlement, qui  fait la part trop belle aux commerces. Notre ami Laurent Jeannin-Naltet, Vice-Président de l'association nationale "Droits du Piéton" et membre du réseau "Vivre Paris !" auquel nous appartenons, nous livre une illustration sans complaisance du dossier (Télécharger ICI).

    Les "Etats Généraux de la Nuit" se tiendront les 12 et 13 novembre. "Vivre le Marais !" et d'autres composantes de "Vivre Paris !" font partie du "Comité de Pilotage". Nous refuserons toute disposition qui attenterait à la tranquillité des parisiens et au calme de leurs nuits. Mais nous aurons fort à faire. Le lobby du milieu de la nuit s'efforce d'influencer ceux qui nous gouvernent. En dernier recours s'il le faut, avec le soutien des Maires des arrondissements du centre, Pierre Aidenbaum (IIIe), Dominique Bertinotti (IVe), Jean-François Legaret (Ier) et Jacques Boutault (IIe), nous en appellerons au Maire de Paris Bertrand Delanoë et au Préfet de Police de Paris Michel Gaudin, dont nous sommes convaincus qu'ils sont attentifs au bien-être des parisiens.

    Nous espérons que vous serez nombreux à la réunion du 15 09 10  concernant le règlement des terrasses.

    Et si vous ne l'avez pas encore fait, il est temps d'adhérer à notre association pour l'aider dans sa démarche bulletin d'adhésion ICI.

                                                                                                                                                      

     

     

     

  • Terrasse sur rue

    Pour que cette vue d'une rue du centre de Paris reste une caricature et une exception, la Mairie de Paris s'emploie actuellement à refondre le règlement de la Ville en matière de terrasses et étalages.

                                                                                                                                            

    "Vivre Paris !", réseau d'associations de riverains dont "Vivre le Marais !" fait partie, travaille depuis  plusieurs mois sur le dossier. Peu de temps avant les vacances, un projet portant sa signature a été envoyé à la Direction de l'Urbanisme et du Paysage de la Rue pour faire valoir un point de vue soucieux de préserver l'accès et l'usage de l'espace public aux habitants et favoriser leurs déplacements.

    La Direction de l'Urbanisme nous a adressé un "avant-projet" début août. Elle attend de nous des observations avant le 20 septembre. "Vivre Paris !" fera part dans les temps de sa position officielle. Dans l'immédiat, on peut formuler quelques commentaires "à chaud".

    La démarche de la Mairie de Paris montre qu'elle souhaite un échange avec nous, et nous nous y prêterons volontiers. Le signal est positif mais plusieurs dispositions du projet nous inquiètent, en l'état. Si le passage réservé aux piétons reste bien 1,60 mètre avant le premier obstacle, de nombreuses exceptions qui n'existaient pas précédemment font leur apparition, en matière notamment de contre étalages et contre terrasses permanents.

    On voit même apparaître la possibilité de "terrasses fermées en zones piétonnes". Quant à la règle : un tiers pour la terrasse et deux tiers pour les piétons, elle semble s'être tout bonnement évaporée.

    A travers cette ébauche, le Maire de Paris donne à première vue le sentiment de vouloir quelque peu sacrifier les habitants de sa ville aux appétits des commerçants. Leurs demandes de terrasses ont déjà bondi en un an de 37%. Les abus aux autorisations en vigueur sont fréquents et nous les dénonçons régulièrement. Croire que l'élargissement de ce qui est, rappelons le, une tolérance et  non pas un droit, conduise les exploitants à se plier de gaîté de coeur aux nouvelles règles, témoignerait d'une naïveté dont nous ne croyons pas la municipalité capable.

    Après l'échec de la concertation sur la transformation des Halles et l'atmosphère délétère qui en résulte, nous croyons qu'il y a dans cette affaire l'opportunité de prendre un meilleur chemin et de réconcilier les parisiens avec leurs élus. Il faudra pour cela écouter nos arguments et, de façon raisonnable, faire en sorte que la mouture 2010 du règlement ne consacre pas une régression de la qualité de vie à Paris.

                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                       

  • Lotus de jade flyerFlyers delarue

    Ce "Flyer" (photo du haut) a été déposé par milliers pendant des mois sur les voitures du Marais. Ces supports publicitaires finissent invariablement sur la chaussée ou le trottoir, puis dans le caniveau (photo du bas), sans considération de la part du commanditaire pour le travail des agents de la Propreté de Paris.

                      

    En dépit de son aspect vaguement racoleur, l'activité de cet établissement, "Le Lotus de Jade", 239 rue St  Martin (IIIe) n'a rien d'interlope. Ceux qui l'ont essayé le décrivent comme un centre qui pratique avec compétence la technique séculaire du massage à des fins de remise en forme et d'apport de bien-être.

    Nous leur avons adressé un premier courrier au cours du printemps pour leur dire courtoisement que leur activité serait tout aussi estimable s'ils se dispensaient de transformer les voitures du quartier en hommes-sandwich et la chaussée en dépotoir. Sans résultats.

    Nous avons renouvelé la démarche quelques semaines plus tard en informant le Commissaire Central du IIIe, qui a dressé procès-verbal. Le gérant a réagi cette fois par un long commentaire sur notre messagerie vocale.

    Nous mettons volontiers sur le compte de la déconvenue son manque de modération. Les critiques à notre égard sont tellement mal motivées qu'il ne nous parait pas nécessaire d'y répondre. En revanche, il avance des motifs pour justifier son comportement, qui nous imposent de réagir.

    Premier argument : "nous payons des charges". C'est le cas de toutes les entreprises et de tous les commerces du quartier. A notre connaissance, il est le seul à pratiquer cette technique de communication que nous condamnons. Les autres "flyers", qu'on trouve "par centaines et en tas dans certains endroits du Marais", nous dit-il, sont le fait généralement d'organisateurs de spectacles qui se déroulent en différents points de Paris. Ils ne bénéficient aucunement de notre complaisance et nous serions heureux que Mairie de Paris et Préfecture de Police y mettent un terme.

    Autre thématique : "Il est indispensable d'avoir des commerces". Personne n'a jamais dit le contraire. On en a du reste beaucoup et c'est parfait. Imaginons un instant qu'ils pratiquent tous la technique des "flyers". C'est par tombereaux entiers qu'il faudrait éliminer les déchets chaque jour ! Cette déclaration a aussi son corollaire : il est indispensable d'avoir des habitants. L'accumulation de nuisances les fait fuir. L'harmonie, basée sur le respect des lois et règlements, est la base de l'équilibre.

    Nous avons gardé le pompon pour la fin : "Si on arrête de salir, les agents chargés de la propreté seront au chômage". 

    Ben, voyons !

     

    [photo : lindependantdu4e]

     

     


  • Arbalétriers rive 56-58 vieille du Temple

    Passage des Arbalétriers, 36 rue des Francs-Bourgeois (IIIe). Certains y situent l'assassinat en 1407 du Duc d'Orléans, amant de la reine Isabeau de Bavière, par les sbires du Duc de Bourgogne. L'évènement eut lieu plus vraisemblablement dans la rue Vieille du Temple, toute proche, mais le caractère médiéval de cette ruelle pavée donne envie de croire à cette variante historique. Elle est somme toute plausible car la voie conduisait directement de l'hôtel Barbette, où séjournait la reine, à l'hôtel Saint Paul où se rendait le Duc.

                                                                                                                                                          

    Ce passage est privé. Des documents de la Mairie de Paris en attribuent la propriété au 56-58 rue Vieille du Temple (IIIe). Des milliers de visiteurs s'y arrêtent chaque jour. Les guides s'en donnent à coeur joie. Il y a tout ici pour susciter l'appétit : crime, violence, sexe et pouvoir, sur fond de moyen âge dont le cadre se déploie sous nos yeux.

    Pensez : le roi Charles VI est dément, sa femme la reine le trompe, entre autre avec son jeune frère, cousin au demeurant de son rival et meurtrier, le Duc de Bourgogne. Un pas de plus dans l'audace ou la fiction : Jeanne d'Arc aurait été de sang royal, fille naturelle des amours illicites d'Isabelle de Bavière et de Louis d'Orléans ….

    Ce site est riche en anecdotes qui ont fait l'histoire de France. Anomalie et anachronisme choquants et honteux, cependant : ce mur, qui constitue la rive ouest, et qui soutient des constructions en encorbellement, n'est pas entretenu et se trouve enlaidi de façon indigne, par des graffiti hideux qui en dénaturent le caractère historique.

    La rive qui lui fait face, mur pignon du 34 rue des Francs-Bourgeois, a été nettoyée et ravalée il y a trois ans. Elle offre une façade absolument impeccable.


    Arbalétriers rénové 

    On va faire appel une fois de plus à la Mairie de Paris, comme pour les coffres des bouquinistes des berges de la Seine. Comment peut-on tolérer un pareil déséquilibre de traitement entre deux façades d'une même rue, fût-elle privée, en plein centre historique de Paris, en secteur sauvegardé ? Il y a d'autres exemples similaires dans le Marais, mais ils rentrent dans l'ordre progressivement : le passage Ste Avoye, 8 rue Rambuteau (IIIe) dont les travaux de réhabilitation ont commencé et l'impasse de l'hôtel d'Argenson (IVe)(vers le 24 rue Vieille du Temple) nettoyée elle aussi récemment.

    Il suffirait pourtant d'une décision des copropriétaires du 56-58 rue Vielle du Temple. C'est  le sens du titre de cet article.

                                                                                                                                    

     

  • Bouquinistes tags linéaire

    Bouquinistes quai de l'Hôtel de Ville
nettoyés juil 10

                                    

    François Dagnaud est Adjoint au Maire de Paris Bertrand Delanoë, chargé de la propreté. Dans un article publié le 30 novembre 2009, nous le mettions au défi de régler plusieurs dossiers qui affectent le cadre de vie des habitants, singulièrement dans le IVe : la profusion des "flyers" qui encombrent la chaussée et les caniveaux, l'état des coffres des bouquinistes des bords de Seine et les épaves de vélos qui ont envahi Paris, tous arrondissements confondus.

    Dès le 4 décembre, M. Dagnaud nous répondait point par point, en commençant par les bouquinistes. Il annonçait que le contrat de dégraffitage de la Ville serait étendu en 2010 à l'entretien de leurs coffres. La photo ci-dessus "AVANT- APRES" a été prise rive droite, quai de l'Hôtel de Ville, entre la rue de Lobau et la rue du Pont Louis-Philippe. Sur ce parcours, tous les coffres ont été traités. Le résultat est saisissant. On croit revivre ! Il faut poursuivre sans oublier d'assurer la maintenance des coffres nettoyés.

    Fruit d'une action conjointe avec la préfecture de police, les épaves de vélos ont disparu.

    A propos des flyers, nous ne constatons pas encore de réels progrès mais nous restons confiants car nous savons que le problème n'est pas simple. Nous continuons à penser que l'implication des commerçants et des habitants, pour faire obstacle à leur distribution, serait d'un effet beaucoup plus garanti que toutes les élucubrations juridiques derrière lesquelles les responsables de la propreté se retranchent.

    On a eu en prime, dans le IVe, sur l'espace Beaubourg, une bonne surprise : la Fontaine Stravinski a été remise en eau vive et les animations fonctionnent. Le mur qui la borde à  l'ouest dont nous avions dénoncé l'état (à gauche) a retrouvé sa candeur originelle (à droite).

    Fontaine stravinski fev 10

    Fontaine stravinski juil 10     






    Fontaine Stravinski février 2010                           et Juillet 2010   

    Fontaine stravinski mur tagué


    Fontaine stravinski mur tagué nettoyé (3)

                         

                                                                     

    Nous tenons a associer à nos remerciements toute l'équipe "propreté de Paris" de la subdivision "centre de Paris" et leur directeur Patrick Nieps, que nous saluons.        

                                                                         

    Nous défendons un art de vivre dans le Marais, fondé sur le respect
    des sites et des personnes. Si vous souhaitez nous rejoindre dans
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    Post-scriptum : nous publions ci-dessous la réponse de M. Dagnaud :

    "Je suis d’abord très heureux que les
    efforts collectifs déployés à travers la mise en œuvre d’interventions
    nouvelles se traduisent par des résultats visibles, j’espère qu’il y en aura d’autres,
    mais c’est déjà  une façon de crédibiliser notre démarche. J’associe bien volontiers
    votre association, qui joue son rôle d’interpellation, d’alerte et de vigie
    citoyenne sur l’évolution de l’espace public, avec exigence, fair-play et honnêteté
    intellectuelle. Sachez que j’apprécie. Et puis un grand merci à vous de faire écho
    à ce que nous faisons. A suivre et à confirmer. Pour les flyers, on est au
    travail, j’espère pouvoir faire des propositions à la rentrée, mais nous nous
    heurtons à un vide juridique que nous ne pouvons pas combler à nous seuls.
    Bien cordialement."

    François Dagnaud

                                                                                                    





  • Vieille du temple 105 pizzeria et forgonentte (2)  Sévigné contre terrasse bis 14 05 10

    Gymnase michel le comte squatters (2)Arts & métiers brasserie terrasse

    (1)  Façon "side-car". Cette pizzéria de la rue Vieille du Temple (IIIe) a placé une fourgonnette devant sa porte. Elle est équipée d'une table avec six chaises. Reliée électriquement pas un câble à la boutique, elle constitue une extension de fait de la salle du restaurant dont le loyer, les charges et les impôts locaux sont à coup sûr les plus bas de Paris.

    (2)  Façon "saute-ruisseau". Ce restaurant, à l'angle des rues Payenne et Parc-Royal, saute le pas de l'autre côté de la rue, sans autre forme de procès, et y installe une terrasse d'appoint chaque fois que le temps s'y prête.

    (3)  Façon "Sam'Suffit". Squatters à ciel ouvert sous les arcades du gymnase Michel le Comte. Ils ont maintenant leur petit studio avec mobilier de récupération et il n'est pas rare qu'ils tiennent salon à quatre ou cinq autour d'une bouteille de rouge. On a envie de pardonner leur sans-gène et de les aider mais les conditions sanitaires de leur installation ont dépassé la limite du tolérable.

    (4)  Façon "J'en remets une couche". Terrasse "Plus" au carrefour des Arts & Métiers. Au-delà de la terrasse proprement dite, fermée, l'exploitant s'est octroyé une rangée supplémentaire de chaises et de tables. Par vagues successives, pour peu que les affaires aillent bien cet été, il finira par occuper toute l'esplanade.

    Viielle du temple 95 ami 6  
    Archives 51 la terrasse tentaculaire

                                                                                   

    (5) Façon "la finta giardiniera" (*), une citroën AMI 6 de collection, qui reprend du service en faisant office d'extension du magasin de fleurs 95 rue Vieille du Temple.

    (6) Façon "à la hussarde", la terrasse tentaculaire de la "Terrasse des Archives", qui n'en finit plus d'ajouter des rangées de chaises et de tables. Sus, il reste encore quelques mètres carrés de trottoir à conquérir. Banzaï !

                                                                                                   

    (*) La Finta Giardiniera (la fausse jardinière) est un opéra de jeunesse de Mozart (écrit à 18 ans) et un des 12 opéras qu'il a composés. Tous n'ont pas eu la renommée de "Don Giovanni", des "Noces" ou de "la Flute".

                          

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  • Gravilliers 5

    3 rue des Gravilliers (IIIe), la rue ces jours-ci est interdite à la circulation, il est permis de se promener sur la chaussée et de regarder les nuages sans courir trop de risques.

                                                                                                                                                          

    C'est ainsi que mes amis et moi avons découvert cet immeuble. Nous étions déjà passé mille fois devant mais sans lever la tête, là-haut, très haut.  On ne voyait que les devantures indigentes, parfois grotesques, des grossistes-importateurs en maroquinerie qui n'ont toujours pas réalisé qu'ils ont des devoirs  envers le secteur sauvegardé du Marais.

    L'immeuble date de 1898. Nous sommes dans la période post haussmannienne qui voit fleurir un "art nouveau" qui ose des ornements chargés : fleurs, feuilles (d'acanthe), coquillages, sur les étages supérieurs, et des lignes verticales en façades. Il faut vraiment se dévisser la tête ici mais on remarque au 6ème étage un beau balcon en ferronnerie qui file devant des lucarnes ; quatre colonnes lisses avec chapiteau et des consoles représentant des têtes de lions au 5ème ; des fenêtres richement décorées, encadrées de consoles massives au 4ème.

    Des deux côtés de la façade, un ensemble de lignes verticales dessine des loggias sur deux niveaux, qui encadrent des fenêtres plus sobres.

                                                                                                                                                        

    Gravilliers vertus passage surélevé
    Carrefour Gravilliers-Vertus

                                                                                                                                                 

    On doit l'absence totale de circulation à des travaux de surélévation de la voie au niveau de la rue des Vertus. Des panneaux font état de la création d'un ralentisseur. On apprécie toujours l'installation de ralentisseurs car ils forcent des chauffards à agir en hommes civilisés. Pourquoi avoir choisi ce point ? Il y a bien une école mais elle se trouve assez loin dans le renfoncement de la rue des Vertus. La mairie aurait pu en parler au conseil de quartier compétent. Enfin, dans l'absolu, c'est une bonne chose.

    A la réflexion, on se rappelle qu'à la veille des élections municipales de 2008, l'APUR (atelier parisien d'urbanisme) avait proposé la fermeture de cette rue à la circulation (sauf riverains etc …). Le Maire Pierre Aidenbaum n'avait pas osé, pas voulu, les écouter et écouter la vox populi. On a là une démonstration en vraie grandeur que cette disposition ne crée pas de cataclysme.                 

                                                                                                                                                             

    Gravilliers grummes

    Gravilliers 11 fev 10

    Tout près, au 7 et au 11, le chantier de l'hôtel "Jules & Jim" suit son bonhomme de chemin.

                                                                                                                                                    

    La présence de ce stock de grumes venues directement du Congo nous a posé une devinette : à quoi seront-elles utilisées ? Une hypothèse : servir de vraies fausses poutres au bâtiment étroit qui va remplacer l'immeuble "POCHAT". Il serait bien que "Jules & Jim" nous éclaire !

          




  • Haudriettes terrasse fontaine

    Tout comme la nature a horreur du vide, les exploitants de terrasses ne supportent pas l'idée qu'il reste un peu de place aux piétons. Les ardoises aussi prolifèrent. On les voit ici posées sans vergogne sur un monument historique.

                                                                                                                                         

    Anne Penneau est présidente de l'association "Les Riverains de la Butte aux Cailles", dans le XIIIe, membre du réseau "Vivre Paris !" Juriste de profession, elle met son expertise au service de nos associations. Elle vient de publier un article dans la revue "Liaisons" d'Île-de-France Environnement. Nous avons le plaisir de le reproduire ici avec son accord.

    N.B. le copié/collé de son texte conduit à des coupures de lignes non désirées et qui ne doivent rien à une tentative de versification. Merci de nous en excuser.


    Article d'Anne Penneau :

    La
    direction de l'urbanisme de la
    Ville
    prépare une réforme du règlement des terrasses et des étalages.
    Prendra-t-elle en considération les intérêts propres des Parisiens qui, vivant
    à proximité de certains commerces envahissants et tapageurs, souffrent de
    nuisances insupportables ?

     

    Plutôt que
    d'envisager un recours en illégalité contre le futur texte, le Réseau "Vivre
    Paris !"
    estime plus positif d'offrir sa contribution aux services municipaux. Il a
    ainsi réécrit  un grand
    nombre des articles de la réglementation actuelle afin de la faire correspondre
    à la réalité des pratiques. Chaque proposition s'appuie sur une argumentation
    précise. Chacune veille à ne pas négliger les intérêts des commerçants
    (conditions de saine concurrence), la politique économique de la Ville, de même que les
    attentes des usagers des terrasses et les besoins des piétons.


    Cohérence et proportionnalité sont les axes de la contribution. Les
    associations de "Vivre Paris !" avancent quelques principes.

     

    Les
    Parisiens eux-mêmes, par la diversité de leurs modes de vie quotidienne,
    contribuent à l'attractivité de Paris. Acteurs de la vie parisienne, ils ont
    droit, malgré la présence de terrasses et étalages, à circuler sans risque ainsi
    qu'à dormir. Ainsi en va-t-il des droits de l'homme (art. 8 Convention
    européenne des droits de l’homme). Qui pourrait légitimement décider qu’ils soient
    bafoués au prétexte de « réveiller Paris » et ses terrasses ?


    Pour préserver l'attrait touristique de Paris, il importe de ménager son
    patrimoine culturel.
    Cela implique de concilier la présence des terrasses et étalages avec certaines
    exigences
    d'ordre esthétique.

     

    Paris se
    présente comme une ville soucieuse de la protection de l'environnement. Dès
    lors,
    l'exploitation privative de la voie publique ne devrait heurter ni les
    principes de bon usage
    énergétique (aberration des terrasses chauffantes), ni mettre en péril la santé

    (sommeil) et moins encore compromettre la sécurité des personnes.


    Sur ces bases, nos propositions de modification du règlement sont axées sur le
    partage de
    l'espace public (emprise des terrasses sur la voie publique), le partage de
    l'espace sonore
    (limitation des horaires d'exploitation et terrasses plus nombreuses mais 
    plus petites) et
    le respect du paysage urbain (aspect des terrasses et étalages).


    Améliorer les normes sans se préoccuper du régime des sanctions encourues en
    cas de manquement (écueil de l'actuelle réglementation) n'aurait eu aucun sens.

    Aussi le
    Réseau "Vivre Paris !" préconise un système progressif et dissuasif,
    inspiré du modèle du permis de conduire à points. Il suggère que la Ville organise enfin ses
    services en adéquation avec les besoins créés par sa politique
    d'extension  des autorisations d'exploitation privative de la voie
    publique. Ceux qui sont les principaux bénéficiaires des
    exploitations des  terrasses et des  étalages doivent respecter
    quotidiennement les droits des autres.

     

    C'est
    pourquoi les associations demandent que les commerçants répondent non seulement
    de leurs propres manquements ou ceux de leur personnel, mais aussi, le cas
    échéant, de ceux commis  par leur clientèle : tapages sur la voie
    publique, non respect des limites des autorisations.

     

    Avec des
    règles claires et les moyens de les faire appliquer, Paris continuera à
    prospérer demain aussi bien qu'aujourd'hui, puisque, quoique l'on en dise,
    notre ville reste la ville la plus visitée du monde.


    Anne Penneau
     


    Association Les Riverains de la
    Butte
    aux Cailles
    Membre du Réseau «Vivre Paris !»
    4, passage du Moulin des Prés75013 Paris
    lrdbac@yahoo.fr

    "Contribution pour une concertation sur la réforme du règlement parisien
    des terrasses et
    des étalages",  http://www.vivre-paris.fr/
     "Vivre Paris !» présentera ces propositions 


    mercredi 15 septembre 2010 de 18H  à 21H,

     à  "La Cantine", Galerie des
    Panorama, 12 Passage Montmartre, 151, rue Montmartre,

    75 002
    Paris

                                                                                                                                           

     

     

  • Haudriettes 5 et 5bis portique profil

    MONOP' et DAILY MONOP', 5-5bis rue des Haudriettes (IIIe)

                                                                                                                                              

    Exercice d'assouplissement obligatoire pour les piétons qui marchent sur le trottoir. On ne passe qu'au prix de contorsions. Les personnes à mobilité réduite, y compris les mamans avec poussettes, descendent sur la chaussée à leurs risques et périls, ou passent sur le trottoir d'en face.

    Curieuse façon de se faire remarquer le jour de l'ouverture. L'inauguration mercredi 16 juin ne laissait pas présager un attitude aussi désinvolte envers les riverains.

                                                                 

    Post scriptum du 21 juin 2010

    Le portique a été retiré à la fin du week-end. Nous ne regrettons pas d'avoir signifié à ce nouveau commerce, que nous accueillons avec joie, qu'il y a des devoirs auxquels on n'échappe pas quand on a par ailleurs le bonheur de vivre ou de travailler en secteur sauvegardé.

                                                                                                                                     

                                                                                                                                                     

  • Renard 15 tags immondes

    15 rue du Renard (IVe), un recoin pignon dans un triste état, laissé à son triste sort, en raison de son caractère "privé" (de soins ?)

     

    La Ville de Paris dépense chaque année des millions d'€ à effacer les tags ou graffitis qui, dans la nuit complice, envahissent les murs et autres supports tels que portes d'immeubles, rideaux métalliques, mobilier urbain, armoires électriques etc …. avec une frénésie dont on a du mal à comprendre les motivations. La SNCF n'est pas mieux lotie : elle consacre 2 millions d'€ par an au nettoyage du seul réseau Île-de-France, avec un succès tout relatif.

    Quelques zones "spot" échappent au champ d'intervention du service spécialisé de la Mairie de Paris : le domaine privé et les hauteurs de plus de quatre mètres. STOP GRAFF intervient gratuitement de sa propre initiative ou sur appel des habitants au numéro gratuit  (0 800 800 557) (remplacé par 0 800 004 626).

    L'intervention a lieu dans les dix jours et on constate que cet engagement est généralement bien respecté.

    La photo donne un aperçu de ce que serait Paris sans l'existence de ce service. On se demande régulièrement comment et pourquoi notre société accepte de subir passivement une agression à son cadre de vie sans essayer pour le moins de trouver des parades à la source.

    Fontaine stravinski mur tagué Cloitre st merri mur tagué 

    Fontaine Stravinski, mur ouest (IVe)              Rue du Cloître St Merri (IVe)

    Certains disent : "c'est une nouvelle forme d'expression", d'autres que c'est de l'art. En comparant ces deux photos "avant" et "après", il nous semble qu'il n'y a pas de place pour l'hésitation. Dites nous en "commentaires" ce que vous en pensez. 

    Perche 16 tags Perche tags nettoyés

    rue du Perche (IIIe) AVANT …..                      et APRES

    Vous repérez un tag, n'attendez pas, appelez tout de suite la Mairie de Paris, service STOP GRAFF, au 0 800 800 557