Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Cadre de Vie, Environnement

  • Primevert johanna commissaire central IVe red

    Johanna Primevert, Commissaire Centrale du IVe, dans son bureau, 27 boulevard Bourdon

                                                                                                      

    En compagnie de nos amis de l'association Aubriot-Guillemites, nous nous sommes entretenus avec la Commissaire Centrale du IVe à propos du projet de boite de nuit géante 3 rue Pierre au Lard – 14 rue Saint Merri. Nous lui avons remis à cette occasion la copie d'un courrier adressé par "Vivre le Marais !" au Préfet de Police de Paris.

    Elle nous a déclaré avoir elle-même saisi le Préfet du dossier fin juillet, en émettant un avis défavorable pour motif de troubles prévisibles à l'ordre public, en rappelant également l'existence d'écoles maternelle et primaire à proximité.

    Cette intervention fait écho à celle de la Maire Dominique Bertinotti, qui nous a déclaré le 13 juillet avoir pris la même initiative.

    Le danger n'est pas écarté pour autant. Le Procureur de la République sera informé de l'affaire dans les semaines qui viennent. Nous pourrions être amenés à nous manifester auprès de lui.

    De son côté, la Mairie de Paris a des moyens d'agir. La "translation de licence IV" du "Curieux Spaghetti" vers le nouveau bâtiment résultant du rapprochement des immeubles Pierre au Lard et Saint Merri, n'a de sens que si les permis de démolir et de construire sont accordés pour effectuer les transformations nécessaires.  explications article du 25 mai

    La Maire Dominique Bertinotti a donc elle aussi des leviers dans sa main.

                                                                

  • Cabine téléphonique

    Une cabine téléphonique France Telecom parmi d'autres, dans le Marais.                                 

                                                           

    Victime des vandales, des artistes tagueurs, des afficheurs sauvages et tout simplement de leur âge, ces cabines, vestiges d'un autre temps, d'une technologie révolue, se dégradent et défigurent le paysage des rues.

    Elles n'ont plus de justification. Il y a en France, peu ou prou, autant de téléphones mobiles que d'habitants. Qui a encore besoin de ces équipements ? En cas d'urgence, il y aura toujours quelqu'un pour proposer son portable.

    On peut, à la rigueur, si le besoin est démontré, maintenir ici ou là un téléphone mural. Il sera lui aussi saccagé, mais il nous sera épargné les tags et les affiches.

                                   

    Mots-clés : cabines téléphoniques mobilier urbain
                                                                        
                                                                                 

  • Orage mairie iv (2)

    Les cumulo-nimbus chargés d'électricité, poussés par un vent meilleur, s'éloignent du IVe arrondissement.                     

                                                                                                                                                          

    Article initial du 5 juillet 2009

    Conflit ouvert avec la composante Verte de sa majorité municipale Corine Faugeron, désaccord avec le Maire de l'arrondissement voisin Pierre Aidenbaum à propos du réaménagement de la rue Rambuteau, perplexité de son électorat traditionnel sur des concessions sans contre partie à l'égard des bars de la rue des Archives, silence préoccupant sur le projet de grande boite de nuit rue Saint Merri/Pierre au Lard, apostrophe en réunion publique à l'adresse de ceux qui, mécontents du bruit, "n'ont qu'à quitter le Marais", anathème jeté aux "nantis qui en veulent encore plus", Dominique Bertinotti, Maire socialiste du IVe, confortablement réélue en 2008, a-t-elle  choisi de sacrifier le lien avec ses administrés ?

    Avec des projets contestés, une concertation entachée de suspicion, des "conseils de rues" sans légitimité, il faut que la Maire se ressaisisse pour rétablir le climat de confiance qui s'est détérioré avec les habitants et leurs associations. Enfin, l'exercice de la démocratie, participative ou pas, commande un semblant de respect à l'adresse de ses contradicteurs. Dédaigner d'entendre ceux qui ne la soutiennent pas aveuglément  ne serait pas digne de la fonction.

    Nous abordons l'été, la saison des orages, avec trois dossiers chauds : le trottoir du COX, l'espace Beaubourg et sa pomme de discorde Rambuteau et, pour finir, la menace d'une super boite de nuit, rue Saint Merri/Pierre au Lard, qu'il va falloir déjouer. Trois sujets qui sont l'occasion de rétablir le dialogue adulte qui a fait défaut ces temps-ci.

     

    Post scriptum # 1 du 7 juillet 2009 : le conseil de Paris a voté hier un voeu qui exclut le retour de la circulation sur le tronçon de la rue Rambuteau

    Post scriptum # 2 du 10 juillet 2009 : dans une réunion publique hier à la mairie du IIIe, la Maire du IVe Dominique Bertinotti a admis que l'hypothèse d'un retour de la circulation sur le tronçon concerné de la rue Rambuteau n'est plus d'actualité. L'erreur est humaine, persévérer eût été diabolique.

    Post scriptum # 3 du 14 juillet 2009 : nos amis de l'association Aubriot-Guillemites ont été reçus le 13 juillet par la Maire du IVe. Elle leur a déclaré qu'elle ne donnera pas son autorisation à une boite de nuit rues Pierre au Lard/Saint Merri. Nous apprécions cette prise de position. Il reste à structurer cette opposition de principe pour éviter que le déroulement du processus administratif ne conduise au résultat que nous appréhendons.

    Post scriptum # 4 du 16 septembre 2009 : un "conseil de rue" s'est tenu le 8 septembre en mairie du IVe. On n'a pas reparlé du rétablissement de la circulation automobile. Il s'est déroulé dans une ambiance apaisée.

                                                                                                                      

                                                                                                                                                                   

  • Jardin oiseaux 2 intérieur

    Le Jardin aux Oiseaux, sur le flanc ouest du marché des Enfants Rouges, à deux pas de "l'Estaminet". De l'autre côté de la grille, le jardin partagé des habitants du IIIe.

    C'était il y a trois ans le lieu de réunion de bandes qui saccageaient et taguaient avec frénésie. Un enfer pour les riverains. Le Maire a commencé par contrôler l'accès rue de Beauce en rétablissant la porte métallique d'origine, qui rouillait entreposée quelque part. Le jardin a été réaménagé en mettant en valeur les murs de pierres existants. L'harmonie est parfaite entre le minéral et le végétal.

    Le jardin est public avec des heures d'ouverture. Pour s'asseoir et méditer.

    Mots-clés : Jardin aux Oiseaux IIIe, rue de Beauce, marché des Enfants Rouges

                                                                                                                                                            

  • Mairie IV vue générale

    Un conseil d'arrondissement s'est tenu le lundi 29 juin à 19h00 en mairie du IVe, sous la présidence de Dominique Bertinotti.                                 

                                                                                     

    Le conseil a débuté par une passe d'armes entre majorité municipale et opposition, orchestrée par l'UMP Vincent Roger, à propos de la pression fiscale, qui augmente fortement à Paris comme on le sait. Réponse de la Maire : Bertrand Delanoë  l'avait annoncé, car il fallait financer une gestion ambitieuse en matière d'équipements et de logement et il a été élu [confortablement] sur ces bases. On pourrait rétorquer qu'il n'avait pas parlé d'une hausse aussi massive mais il est vrai que les impôts locaux restent à Paris inférieurs à la moyenne nationale. Tant pis donc pour le pouvoir d'achat des parisiens, qui subissent un coût de la vie (notamment sur le logement) plus élevé lui aussi que la moyenne nationale.

    Nous avons relevé une information qui nous désole : le nouveau règlement de décembre 2007 sur la publicité, qui devait garantir un meilleur respect du paysage urbain en réduisant le caractère invasif des panneaux et enseignes, a été rejeté par le tribunal statuant en appel. La Ville envisage d'aller en cassation mais, pour le moment, les lobbies du commerce ont gagné la bataille. On se réjouira, dans le Marais, de bénéficier d'un règlement spécifique qui, s'il était complètement appliqué, apporterait une protection que Paris dans son ensemble n'a pas.

    Ces débats sont intéressants mais ils ont été supplantés par l'affaire clochemerlesque de la rue Rambuteau. (voir articles précédents des 16 et 19 juin). En réponse à un voeu de la Verte Corine Faugeron, qui proposait de transformer toute la rue Rambuteau, de Sébastopol à Archives, en espace "de rencontre" (circulation contingentée, vitesse limitée à 15 km/h, mélange véhicules/piétons ….), de façon à assurer cette "unité" que certains voudraient recréer, Dominique Bertinotti, non sans panache, a défendu "son approche" et pas "sa solution". Elle ne veut s'interdire aucune piste, et à ce titre, elle a refusé la demande de Mme Faugeron d'éliminer d'emblée toute option visant à rétablir une circulation là où elle disparu depuis 1977.

    On a appris qu'une nouvelle réunion se tiendra le 9 juillet, en mairie du IIIe, pour écouter à nouveau les riverains et constituer un "conseil de rue". Ceux qui se sentent concernés ont naturellement tout intérêt à s'y rendre.

    On est en droit de s'interroger, toutefois, sur la démarche. Ce type d'instance n'a aucune existence  légale. On pourrait en dire autant des conseils de quartiers, qui ne représentent personne et n'ont aucun pouvoir, mais au moins leur acte de naissance figure dans la loi SRU (solidarité et renouvellement urbain). Au-delà, c'est l'auberge espagnole : chaque maire décide d'une charte qui ne s'inscrit dans aucun cadre juridique.

    Là nous allons plus loin. Le "conseil de rue" serait le fruit de la démocratie participative que prône Ségolène Royal, l'inspiratrice de Mme Bertinotti. Rien ne le réglemente. Elle en fait pourtant la cheville ouvrière de sa démarche. On remarquera au passage que la rue Rambuteau est pour moitié sous la responsabilité du Maire du IIIe, Pierre Aidenbaum, qui pourrait bien invoquer un autre mentor. On va voir comment cette contradiction sera surmontée.

    A propos de "l'unité" de la rue qui fait figure de religion, Mme Bertinotti nous la présente comme le présupposé du cabinet qui a été chargé de l'étude. Il s'agit du CSTB (centre technique et scientifique du bâtiment), un EPIC (établissement public industriel et commercial) dont le sérieux n'est pas discutable. Ce sont des architectes-urbanistes compétents qui sont parvenus à cette conclusion.

    Nous ne sommes pourtant pas obligés d'y adhérer. "L'unité d'une rue" n'est pas un postulat qui s'impose au raisonnement. El les urbanistes, même compétents, font souvent des erreurs, comme celles qui ont conduit à la construction du "Quartier de l'Horloge" (**), la piscine St Merri, la Cité des Arts ou le gymnase Michel le Comte (il serait cruel de poursuivre le décompte).

    Nous avons un souhait : que le bon sens l'emporte et que les habitants aient le libre choix, sans manipulation, d'exprimer ce qu'ils veulent. Pour notre part, qui représentons une sensibilité qui traverse les courants politiques et milite pour une meilleure qualité de vie, notre choix est fait : qu'on laisse les abords de Beaubourg tranquilles et qu'on requalifie le tronçon Beaubourg-Archives en élargissant les trottoirs à la manière de la rue de Bretagne (IIIe). Roulez tambours !

                                                                                                                       

    (**) clin d'oeil à nos amis de l'ASSACTIVE qui font tout pour l'humaniser

    Post-scriptum du 2 juillet 2009 :

    Corine Faugeron, maire-adjointe du IVe et élue Verte de l'arrondissement, nous demande de publier la mise au point suivante :

    Citation

     A propos du règlement de la publicité, en réalité le recours des lobbys  a é
    té rejeté et le Maire de
    Paris   aurait pu décider de le mettre immédiatement en action tel qu'il avait été voté. Il en a décidé autrement sous prétexte de " respect des procédures démocratiques" et pourtant rien n'obligeait à redémarrer à zéro avec tous les risques que cela comporte. Cette situation explique la réponse un peu alambiquée de la Maire d'autant plus qu'elle était tout à fait en accord avec le premier règlement.

                                                                

    Mots-clés : requalification rue Rambuteau, plateau Beaubourg

                                                                                                       

  • Temple rénovation

    C’est tout l’ancien patrimoine de France Telecom qui achève sa  rénovation, rues du Temple, Pastourelle et Archives pour donner naissance à un quartier nouveau.

                                                                                                                                                                              

    Un habitant de cette portion de la rue nous disait il y a deux ans,  à propos du débat sur le réaménagement du secteur,  «ce qui peut arriver rue du Temple ne peut pas être pire qu’aujourd’hui ».

    Dès 2007, à partir d’une étude sur «l’empire immobilier de France Telecom», nous avions annoncé de grands changements qui portaient en germe la renaissance de la rue. (Vivre le Marais ! n° 20)

    La vague est partie des n° 101-103, immeubles "de rapport"  XVIIIe siècle, dessinés par l'architecte Tannevot, récemment ravalés, qui offrent de belles arcades sur entresol et fenêtres cintrées aux étages. Le 103, qui fait l’angle avec Montmorency, a obtenu son changement de destination. Il passe à usage d’habitation, avec la création de cinq logements.

    Au 106-108, on peut maintenant admirer la façade classée, en béton banché, de François Lecoeur, les mosaïques du porche, jadis condamné et ouvert à nouveau sur des bureaux remis à neuf.

    Au passage, on regrette que le 104 ait toujours son aspect d’immeuble insalubre. Les premiers étages servent à l’entreposage de cartons. C’est une illustration du paradoxe de cette partie du IIIe : les m² sont chers mais de nombreux logements sont encore gelés par une activité commerciale de gros.

    Le 114 est en pleins travaux. Sa façade du XVIIIe en belles pierre a pu être conservée lors de la création du central téléphonique et son porche muré vient d’être dégagé, ce qui donne à l’immeuble une vie qu’il avait perdue. Il est destiné à abriter un « foyer pour personnes handicapées psychiques », (succursale de l’hôpital Esquirol).

    Les bâtiments qui suivent sont tous en travaux pour le compte de France Telecom. On est sur la façade arrière des immeubles dont l’accès se fait par le rue des Archives, du n° 59 au 63. Le bureau de  Poste  Archives, locataire de France Telecom, est lui aussi en rénovation. On ne désespère de voir un jour l’ensemble de l’immeuble ravalé.

    Enfin, la bâtiment aux arcades du 35 rue Pastourelle et rue du Temple, dont le Maire du IIIe s'est beaucoup occupé, protégé aujourd’hui par des palissades, fait lui aussi l’objet d’une réhabilitation dont nous avons longuement parlé, avec au programme une quinzaine de logements, dont un quart de locatif aidé.

                                                                                                                                                                 

    Mots-clés : rue du Temple, Pastourelle 35, immobilier France Telecom, hôpital de jour Esquirol

     

  • Reunion mairie III rambuteau ret

    Une centaine de personnes se sont rendues à la mairie du IIIe le 18 juin pour manifester leur désapprobation du projet de retour des voitures sur la portion de la rue Rambuteau qui va des rues Beaubourg à Saint Martin (IIIe et IVe).

                                                                                                                          

    Ils étaient en colère ces riverains de la rue Rambuteau venus en masse exprimer leur réaction à l'annonce d'une étude commanditée par la Maire du IVe, Dominique Bertinotti, faisant état d'un retour de la circulation automobile sur le tronçon compris entre les rues Beaubourg et Saint Martin.

    Le Maire du IIIe, Pierre Aidenbaum, est venu en personne soutenir son Adjointe à la voirie Monique Saliou. Il a exprimé sa réprobation qu'une réunion qui devait réunir des conseils de quartier du IIIe et du IVe se soit transformée, sous l'emprise  de l'émotion et par la grâce de quelques tracts et d'échanges sur la blogosphère, en action de résistance à un projet qui a été rejeté avec véhémence.

    Pierre Aidenbaum a dû se rendre à l'évidence, un sujet comme celui-là ne pouvait pas laisser la population insensible. Penser le contraire aurait été le signe de sa part d'un manque de maturité politique. Comme cette qualité ne lui fait pas défaut, il faut croire qu'il a adopté cette posture pour des raisons tactiques.

    On ne  trouvait d'ailleurs pas que des habitants  dans l'assistance : la Député "Verte" de la circonscription, Martine Billard, était présente. Elle a pris la parole pour dire qu'il serait aberrant de rendre cette voie, piétonne depuis 1977, à la circulation. On y trouvait aussi l'Adjointe à la Maire du IVe Corine Faugeron, Verte elle aussi, qui n'a fait qu'appuyer cette déclaration, Martine Weill-Reynal, élue UMP du IIIe, en soutien aux riverains mécontents, et enfin deux présidents d'associations du IIIe, la nôtre évidemment et L'ASSACTIVE, qui regroupe les habitants du quartier de l'horloge, bien placés pour avoir un avis sur la question.

    Le président du conseil de quartier Saint Merri, courageux mais téméraire, est intervenu à contre courant, de façon haineuse et hystérique. Couvert de huées, il a remis sa veste et s'est retiré.

    Dans une atmosphère partiellement apaisée par le départ de cet individu, Pierre Aidenbaum a pu déployer son talent en reprenant une rhétorique qui s'efforce de démontrer que rien n'est décidé, que les habitants continueront d'être consultés à travers un conseil de rue ou toute autre structure de représentation des riverains, et qu'à ses yeux une seule décision a en ce moment ses faveurs : limiter la rénovation au tronçon Archives-Beaubourg, élargir les trottoirs et humaniser la rue. C'est exactement ce que nous-mêmes avons proposé dans notre article du 24 avril. (voir "archives" avril).

    Nous avons demandé au Maire s'il avait le sentiment d'avoir été pris à contre-pied par l'étude de la Maire du IVe, qui visait essentiellement le plateau Beaubourg et incidemment seulement ce petit morceau de rue (qui n'est du reste habité que sur le IIIe), et qui a mis le feu aux poudres. Nous n'attendions pas de réponse de sa part. Mais sa façon de s'en défausser valait autant qu'une déclaration. Avec la quasi totalité des participants, nous sommes repartis rassurés.

                                                                                                                      

    Mots-clés : Rue Rambuteau requalification, plateau Beaubourg 

                                                                                                                                          

    Post scriptum du 20 juin : la lettre de Hubert Levy Lambert adressée aux deux maires mérite d'être diffusée pour son humour : Lettre Hubert Lévy Lambert

                                                                                                 
                                                   

  • Rambuteau beaubourg

    Rue Rambuteau, à l'angle Beaubourg. Un espace réservé aux piétons et aux vélos. Pour longtemps ? Peut-être pas.

                                                                                                                                                    

    Nous avons abordé le dossier de la "requalification" envisagée de la rue Rambuteau par une promenade sur le tronçon qui va de la rue des Archives  à Beaubourg vivrelemarais avril 2009. Nous nous sommes arrêtés là, parce qu'on sort du Marais mais aussi, bien franchement, pour la raison que nous n'avions pas d'avis au-delà.

    En revanche, du côté des mairies d'arrondissements (IIIe et IVe), les évènements se sont enchaînés. Le 25 mai, on apprenait en mairie du IVe l'existence d'un projet élaboré. Et pas simplement une esquisse de réflexion genre remue-méninges. Il prévoit de réserver le domaine de la rue compris entre Beaubourg et Sébastopol …. aux piétons, comme c'est la tendance aujourd'hui ? non, …. aux voitures !

    Il est vrai que l'urbanisme de cette section a quelque chose d'hétéroclite. Jusqu'à la rue Saint Martin, la voie est piétonne. Puis cette rue qui descend du nord, fait un coude vers l'ouest pour déverser son (maigre) trafic automobile dans la section suivante de Rambuteau. On arrive alors à Sébastopol et on passe dans cet autre univers qui longe les Halles, un autre arrondissement, le Ier, qui apparemment ne s'associe pas à la réflexion.

    En résumé, Rambuteau est un pot-pourri, un méli-mélo de chaînons qui se suivent et ne se ressemblent pas. Est-ce gênant ? on est tenté de répondre : non. Mais on peut comprendre, ou craindre, que des urbanistes épris d'harmonie, et des maires séduits par leurs sirènes, se sentent prêts à les entendre.

    Pour ce qui nous concerne, nous ne prendrons pas part au débat à ce stade car il semble qu'une émotion excessive se soit dégagée de la réunion du 25 mai. Nous avons du mal à croire que la Ville de Paris, engagée depuis huit années, avec des résultats, dans une politique de réduction du trafic automobile se mette soudainement à transformer une voie piétonne en axe de circulation.

    Le Maire du IIIe prend la relève avec une réunion d'information le jeudi 18 juin à 19h30 dans sa mairie,   2 rue Eugène Spüller. Ceux qui veulent y voir un peu plus clair ont intérêt à s'y rendre.

                                                                                                                                         

    Mots-clés : Rambuteau, requalification, espace Beaubourg Saint Merri

                                                                                                                                                       

  • Habitantes priées de repartir 

    Prévenues qu'une réunion se tenait sur le sujet, ces habitantes du quartier, comme une quinzaine d'autres personnes, se sont présentées en mairie. Sur la photo, on leur explique qu'elles ne sont pas invitées. Elles n'insisteront, car la bronca n'est pas leur tasse de thé, et repartiront déçues. La réunion s'est tenue dans une configuration réduite de représentants des commerçants et des habitants. Paradoxe troublant que nous fournit l'actualité : on va demander à des citoyens de se prononcer le 7 juin sur l'Europe de l'Atlantique à (presque) l'Oural mais on leur refuse de prendre part à un débat qui conditionne leurs nuits et leurs jours.

                                                                                                                                         

    La Maire, Dominique Bertinotti, nous avait prévenus d'entrée de jeu : cette réunion est un compte rendu d'étape à destination du conseil d'arrondissement (la Maire et son adjoint Jean-Baptiste Richard). Les blogs du quartier ne doivent pas s'en faire l'écho.

    Il n'était pas question, naturellement, que nous cédions à cette injonction, au nom de la sacro sainte transparence que le monde politique revendique lorsqu'il s'agit des autres. A plus forte raison, lorsqu'on traite d'un évènement qui s'est somme toute bien déroulé.

    Commençons par en dire deux mots : le rapporteur architecte-urbaniste Jean-Didier Laforgue a présenté l'état des discussions avec les uns et les autres. Il s'est un peu empêtré dans sa proposition de régler le problème du COX avec une démonstration qui s'apparentait à la résolution de la quadrature du cercle (Mme Bertinotti elle-même n'a pas compris). Notre association a enchaîné en rappelant qu'il existe un cadre légal dont on n'avait pas l'air de se soucier : le  règlement de la Ville de Paris sur les terrasses (page 6 sur 28), l'arrêté du 22/12/2006 du Préfet de Police de Paris sur la consommation en réunion sur l'espace public (texte de l'arrêté) et, last but not least (*), le droit pénal qui réprime tout abus ou recel de bien social (public dans notre cas). 

    Un consensus tout à fait prometteur s'est dégagé sur ce point.

    Une réunion publique aura lieu ultérieurement, suivie d'une décision du conseil d'arrondissement. On a aussi parlé d'une charte "de bonne conduite". Les habitants sont sceptiques sur l'intérêt d'un tel arrangement. Il existe des lois, commençons par les appliquer. Ensuite, et alors seulement, on peut imaginer une charte sur les points où la loi est silencieuse.

    Revenons sur ce qui peut apparaitre comme un différend avec Dominique Bertinotti. Elle nous a menacés de renoncer à la démocratie participative si nous laissions parler notre blog. Nous tenons à la démocratie participative (ou à toute autre forme d'association des citoyens à la vie de la cité) mais il faut bien se rendre à l'évidence, les temps ont changé et Internet est devenu un moyen d'expression que personne ne peut ignorer. Il doit faire partie intégrante du processus démocratique. Mme Bertinotti doit faire son chemin de Damas là-dessus et s'en réjouir au lieu de le blâmer.

    En vérité, nous avons un aveu à lui faire. Elle sait que notre association ne poursuit aucun combat politique. Cette attitude nous vaut d'être libre de nos jugements. Ainsi, nous n'éprouvons aucun déchirement à reconnaitre le bien-fondé de telle ou telle décision. Nous avons soutenu bien des projets de la Maire (rue des Rosiers, espace St Paul, rue du Trésor …). Mieux encore, nous sommes friands de bonnes nouvelles à publier. Si on nous écoute et si des gestes sont faits dans notre direction, nous serons prompts à les saluer.

    On peut attendre le meilleur de Dominique Bertinotti, qui a eu la délicatesse au moment des obsèques de notre ami le docteur Claude Dorgeuille, Président de l'association Aubriot-Guillemites, de se rendre en personne à la cérémonie religieuse et d'apporter le réconfort à son épouse. Nous savons qu'elle y a été très sensible.

    Il y a d'autres dossiers devant nous sur lesquels nous devons coopérer. Il faut conclure sur le COX, il faudra décider d'une attitude face au projet inquiétant de super boite de nuit rue Pierre au Lard et , d'une façon générale, faire en sorte que cet arrondissement s'épanouisse sans faire fuir ses habitants et finir en parc d'attractions. La démocratie participative ne doit pas être perçue par la Maire comme une faveur faite aux habitants mais comme un moyen pour elle de mieux sonder ses administrés. Ce dont elle doit se sentir redevable.

    C'est la meilleure façon de traiter les électeurs en adultes et donc de les respecter.

    (*) "le dernier mais non le moindre"

                                                                                                                         

    Mots-clés : tottoir du COX, Marais, règlement terrasses, arrêté préfectoral 22/12/2006, Dominique Bertinotti

                                                                                          
                                                     

  • Archives jardins google earth bis

    "Google Earth" nous offre cette belle photo satellite des jardins des hôtels de Soubise et de Rohan (IIIe)

                                                                                                                              
    On reconnait en bas à gauche l'entrée monumentale de l'hôtel de Soubise (60 rue des Francs-Bourgeois, IIIe) qui abrite le Musée des Archives nationales, au centre et à droite les jardins de l'hôtel de Rohan. Des habitants du IIIe, qui se sont exprimés récemment sur le sujet dans le conseil de quartier "Archives", se sont donnés comme objectif la réouverture au public de ces jardins.

    Il s'agit bien d'une "réouverture" car au début des années 90, après la construction du CARAN (centre d'accueil et de recherche des Archives nationales), Jack Lang qui s'était fait élire député de la circonscription, avait décidé de les rendre accessibles au public. 

    Les attentats de 1995 et les mesures de sécurité qui ont suivi ont eu raison de cette initiative.

    C'est un euphémisme de dire que les responsables actuels ne sont pas enclins à revenir sur une ouverture qu'ils considèrent incompatible avec la mission de conservation des archives de la nation. En clair, ils craignent l'intrusion de personnes malveillantes dans les bâtiments où sont conservés ces documents précieux et fragiles qui sont la mémoire de notre histoire.

    L'application du plan "vigipirate", en vigueur actuellement, et la perspective du déménagement en 2012 d'une partie des archives vers le nouveau centre de Pierrefitte, avec les rondes de camions qu'elle implique, ne plaident évidemment pas pour un assouplissement de cette attitude.

    A partir de 2012, si les tensions terroristes s'apaisent, le transfert vers Pierrefitte étant effectué, on pourra tenter une nouvelle fois sa chance ….

                                                                                                                                    

    Mots-clés : hôtels de Soubise, de Rohan, jardins, musée archives nationales, CARAN, ouverture jardins au public