Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Cadre de Vie, Environnement

  •  Francs bourgeois 34 oliviers & co

    Il y avait eu mobilisation générale à l'automne 2008 pour sauver la devanture ancienne de ce qui était encore une pharmacie. Vivre le Marais ! n° 25, page 4 

    Le fabricant de prêt à porter Tara Jarmon avait eu des vélléités de s'installer dans cette boutique en sacrifiant toutefois ce qui en faisait le charme : son caractère ancien.

    Nous avions annoncé qu'ils avaient finalement renoncé pour laisser la place à Oliviers & Co qui décidait de quitter l'hötel "des Ambassadeurs de Hollande" (hôtel Amelot de Bisseuil), 47 rue Vieille du Temple (IVe) pour s'installer dans cette ancienne pharmacie de l'hôtel Poussepin (IIIe), en acceptant d'en préserver l'esthétique, conformément aux instructions des Bâtiments de France.

    Voici donc la pharmacie métamorphosée en magasin de vente d'huiles d'olives et produits dérivés. Le résultat nous satisfait pleinement et nous sommes heureux que ce commerce prestigieux reste au coeur du Marais.

                                                                                                                                      

    Mots-clés : devanture pharmacie 36 rue des Francs-Bourgeois, Oliviers & Co,

                                                                                                                                               

  • Ste croix 22 Barres contre terrasse

    A gauche, le 22 rue Ste Croix : le projet tel qu'il apparait sur le permis de construire. Un commerce a ouvert, "Le Bazar de la Mode", une sorte de caverne qui déverse sur la rue une musique racoleuse. L'arbre a disparu. La signalétique (immense panneau orange) s'harmonise mal avec le cadre urbain. L'arbre " de haute tige" qui figure au permis, est passé à la trappe. Le commerce a ouvert en l'absence du certificat de conformité. On attendait une réaction de la mairie. Rien n'a bougé.

    A droite, la contre terrasse si controversée du restaurant "chez Julien", avait disparu fin octobre 2008 à notre grande satisfaction, car elle enlaidit la perspective exceptionnelle de la rue des Barres et de l'église St Gervais-St Protais. Elle est revenue avec les hirondelles, au printemps. L'obligation faite aux commerces de ranger les meubles (tables, chaises …) à l'intérieur pendant la nuit n'est pas respectée. Nous avons adressé un courrier de protestation à la Maire Dominique Bertinotti, en date du 3 avril, avec copies à la direction de l'urbanisme et du paysage de la rue (17 Bd Morland), ainsi qu'aux Bâtiments de France, mais nous n'avons aucune réponse à ce jour. La mairie aurait-elle accepté l'inacceptable à seule fin de favoriser les affaires du restaurant ?

                                                                                                                                                             

    Mots-clés : rue Ste Croix de la Bretonnerie, Le bazar de la mode, certificat de conformité, chez Julien, contre terrasse, rue des Barres, Saint Gervais Saint Protais

                                                                                                                                                      

     

  • Archives salon vintage détail 

    Affichage sauvage au carrefour Archives-Pastourelle. Des centaines de posters de ce genre ont affublé tous les potelets du quartier.

     

    Nous avions salué en mars 2008 l'installation au 81 rue des Archives du "Traiteur du Marais", une entreprise organisatrice d'évènements. Lire l'article. Elle en a déçu plus d'un ce week-end en inondant le quartier, de Rambuteau à Bretagne, de posters annonçant un "Salon du Vintage".

    Pas un poteau, pas un potelet n'a été épargné par les bacchantes à l'agrafeuse légère qui ont sévi sur le parcours. Ces affiches se sont retrouvées très vite dans les corbeilles de rue ou dans le caniveau, offrant ainsi aux passants un spectacle de rue peu réjouissant.

    Nous avons adressé un message à Cédric Moindrot et Grégory Areinx, les propriétaires de l'affaire, pour leur préciser que ce type de communication est illicite et, à ce titre, lourdement sanctionnée par la Ville de Paris. Pour leur rappeler aussi que le devoir de ceux qui vivent et travaillent dans le Marais est d'oeuvrer pour sa mise en valeur. C'est l'intérêt bien compris de tout le monde, et naturellement des entrepreneurs, qui bénéficient de l'attractivité touristique et culturelle exceptionnelle du secteur.

    Mots-clés : Traiteur du Marais, affichage sauvage

                                                                                                                                   

  • Archives trottoir pair 

    Rue des Archives (IVe) coté numéros pairs, les terrasses spacieuses du "Pain Quotidien", des "Marronniers" et des autres, font rêver les commerçants d'en face.

     

    Trottoirs de la rue des Archives, vous alimentez bien des convoitises !

    Dans le creux d'un de ses méandres, qui en font le charme, la rue des Archives abrite l'église et le cloître des Billettes, la maison Jacques Coeur (XVe/XVIe siècles) mais aussi des terrasses spacieuses qui font le bonheur des consommateurs et des commerçants, sans pour autant gêner les passants.

    Il n'en est pas de même en face. Le trottoir qui longe successivement le Daily Monop', Starbucks, le Cox et l'Open café présente une largeur de 3,5 à 4 mètres qui, compte tenu de la place occupée par les réverbères, ne peut offrir réglementairement que 80 à 130 centimètres d'emprise pour des tables et des chaises de bars, en ménageant l'espace minimum de 1,60 mètre pour les piétons.

    Le projet de réduire la chaussée pour élargir ce trottoir, et y établir des contre terrasses, n'a pas, c'est le moins qu'on puisse dire, déclenché l'enthousiasme des riverains qui vivent difficilement les attroupements du soir, malgré la création de couloirs humanitaires qui contiennent à grand peine la foule devant certains établissements.

    Dans ce contexte, la réunion qui s'est tenue le 17 mars a somme toute cristallisé les positions : des habitants qui ne veulent aucune extension de terrasses au détriment de la chaussée, des débiteurs de boissons qui continuent d'afficher leur soif d'étancher celle des autres en accroissant au passage leur chiffre d'affaires.

    Des voix s'élèvent en particulier parmi eux pour suggérer que le square Ste Croix devienne rue piétonne de façon à accueillir des consommateurs, assis ou debout. Ce serait à notre avis en faire le coeur d'un réacteur nucléaire qui aurait tôt fait de désintégrer le secteur.

    Les participants, réunis en mairie, ont été priés de s'égayer pour une promenade d'observation du bas de la rue jusqu'à l'école maternelle. Un participant mentionne leurs commentaires : un inventaire à la Prévert de suggestions de bon sens mais aucun consensus sur la question de fond. En clair, les riverains optent pour le statu quo.

    Pour notre part, soucieux d'élever le débat, nous demandons à la Maire, Dominique Bertinotti et au nouveau Commissaire Central Johanna Primevert de veiller au fragile équilibre que nous nous efforçons de maintenir entre les habitants qui aspirent à vivre tranquilles, en famille quand ils en ont une, et les bars, restaurants, boites de nuit avec lesquels nous entretenons des rapports amicaux, pour autant qu'ils respectent la loi républicaine qui régit les rapports entre citoyens.

    Mots-clés : rue des Archives, réaménagement

                                                                                                                                    

  • Flera enseigne  Flera 25 02 09

    Flera, 5 rue Chapon (IIIe), une enseigne gigantesque, genre pompes funèbres, une provocation quand on sait que le règlement du PSMV (plan de sauvegarde et de mise en valeur) du Marais exige des lettres de petite taille et des couleurs discrètes.

    En réaction à l'indignation des riverains, nous l'avons signalée à la direction du Paysage de la Rue de la Mairie de Paris et aux Bâtiments de France en septembre 2008. Les choses n'ont pas traîné. Le commerçant a déposé son enseigne (photo de droite). L'état déplorable dans lequel il a laissé le bandeau pourrait laisser penser qu'il persévère dans la provocation, en montrant que le remède est pire que le mal.

    Nous verrons dans les prochains jours ce qu'il faut en conclure. Quoiqu'il en soit, ces péripéties seraient évitées dans l'intérêt de tout le monde si les commerçants comprenaient qu'il faut prendre la bonne orientation au départ et déposer un dossier préalable auprès des services de la mairie. A ceux d'entre eux qui nous lisent, nous demandons qu'ils cliquent dans le lien suivant : vivrelemarais.org/reglementation.pdf

    Ils y trouveront les règles générales applicables aux devantures et le mode d'emploi pour rédiger et déposer leur demande. Un gros travail de sensibilisation et d'information sur le sujet reste à faire dans les mairies d'arrondissement. Il en a été question à diverses reprises mais on n'est pas allé au-delà des intentions. Nous répétons notre étonnement que des municipalités dont 75% du territoire est en secteur sauvegardé n'aient pratiquement rien fait pour le faire savoir et obtenir de leurs administrés une discipline dont il faut bien comprendre qu'elle sert l'intérêt de tout le monde, à commencer par les commerçants eux-mêmes.

    Que les maires n'y voient pas nécessairement une critique de notre part mais plutôt une incitation à ouvrir un chantier qui ne nécessite pas des moyens gigantesques et dont les effets seraient rapidement visibles. Notre site est à leur disposition. Nous sommes prêts à leur en céder gratuitement le contenu. Précisons que l'application a été développée par des membres de notre association, sous le contrôle de l'Architecte des Bâtiments de France et de la direction du Paysage de la Rue de la Mairie de Paris.

    Mots-clés : devantures de commerces, enseignes, règles applicables, PSMV, Marais Paris

                                                                                                                                         

  • Archives sud vue générale Contre terrasse archives

    Rue des Archives côté impair, successivement le Daily Monop' du BHV, Starbucks, le COX et, in fine, l'Open Café, dans un alignement parfait. Pour des raisons historiques, le côté pair ondule au rythme des édifices remarquables qui bordent cette rive.

     

    Nous avions déjà parlé de ce projet. Notre article du 23/09/08 était prémonitoire. La Maire du IVe, Dominique Bertinotti, en conseil d'arrondissement avait qualifié nos information de "fantaisistes". C'est pourtant le projet que nous avions esquissé à cette époque qui est ressorti hier. Notre confrère lindependantdu4e vient de lui consacrer un article. Nous lui empruntons l'image qui nous a été projetée.

    Il s'agit, en raccourci, d'élargir le trottoir ouest pour créer des contre terrasses au profit des établissements en bordure, un passage piétons étant aménagé entre la façade et cette contre terrasse.

    Le projet qui nous a été présenté, dont nous estimons le coût entre 1,5 et 2 Millions d'€, n'est apparemment pas porté par la direction de la voirie, dont l'ingénieur, Philippe Chouard, s'est contenté, ce qui ne mange pas de pain, de raconter l'histoire de la rue du moyen âge à nos jours. C'est Jean Didier Laforgue, un représentant de l'urbanisme qui a travaillé avec le CSTB (centre scientifique et technique du bâtiment, statut d'EPIC), qui s'est dévoué pour le faire. 

    La réaction a été violente dans le camp des habitants. "Catastrophique, oeuvre de technocrates, enthousiasmant pour les cafés-bars, économisez l'argent des contribuables et ne touchez à rien, laissez nous dormir la nuit, j'étouffe d'indignation !". Plus mesuré : "notre quartier est un patrimoine qu'il faut songer à valoriser".

    Une commerçante a pris la parole pour approuver le projet et on a eu droit ensuite à une intervention de Gérard Siad, Président du SNEG (syndicat national des entreprises gay). Il a exprimé son étonnement devant l'ampleur du projet, et le désir de son syndicat de veiller à l'harmonie avec les riverains. C'est aussi à peu de choses près ce que nous avons dit. Il faut se rappeler qu'à l'origine de l'affaire (il y a trois ou quatre ans), nous avions souligné le caractère particulièrement agréable de cette portion de la rue et la qualité de son patrimoine, en regrettant vivement, toutefois, qu'un bar en particulier, avec ses attroupements réguliers le soir qui condamnent le trottoir, concentre l'insatisfaction des riverains et leurs critiques.

    On a obtenu des améliorations depuis, grâce il faut bien le dire, à la police, et on peut convenir qu'au prix de quelques aménagements complémentaires et mineurs, les riverains et les autres commerces considèreraient la situation comme satisfaisante. Chacun semble s'accorder, notamment, sur le fait que la largeur de la rue ne doit pas être réduite.

    Dès lors, les vents se sont levés et le calme a succédé à la tempête.

    Dominique Bertinotti en a pris acte et a décidé de créer une "commission de rue" chargée de finaliser une proposition. C'est très bien et parfaitement démocratique. Elle a eu pourtant un mot malheureux qu'elle doit regretter et que nous voulons bien lui pardonner car le verbe quelques fois déborde la pensée ; elle a dit ceci : "si vous venez ensuite vous plaindre, vous ne serez pas entendus, et si le bruit vous dérange, ce n'est pas dans le Marais qu'il faut vivre !". Première magistrate de la cité, garante de l'ordre public, elle aurait dû dire que nous sommes et resterons toujours en droit de nous plaindre du non respect des lois et règlements de la république. Au lieu de nous inviter à partir.

     

                                                                                                                                 

  • Bains douches saint merri 

    Vestiges du passé et réalisations d'aujourd'hui se côtoient sur l'esplanade du Centre Georges Pompidou, que son caractère piétonnier expose au meilleur et au pire. La Maire du IVe, Dominique Bertinotti, s'adresse aux habitants du quartier pour avoir leur avis sur leur qualité de vie et attend de leur part des idées pour des aménagements à venir.

     

    A cet effet, une réunion s'est tenue en mairie le 4 février, dans la salle des fêtes qui a accueilli une cinquantaine de personnes : élus, habitants, commerçants et leurs associations. "Vivre le Marais !" était là.

    On a retrouvé la méthodologie à laquelle la Maire semble attachée : laisser les gens s'exprimer, reformuler, arbitrer puis mettre en oeuvre des décisions si le débat a été fructueux.

    Les participants se sont exprimés. Ils condamnent en vrac, la laideur de la piscine et l'école Saint Merri, le danger pour les enfants et parents de circuler aux abords, l'état de la fontaine Stravinski – certains se demandent si l'auteur du "sacre" ne méritait pas mieux qu'un décor de pacotille – (une dame nous disait : moi je l'aime car j'ai un faible pour les raffineries de pétrole), le caractère "cloaque" des rues Saint Bon et des Juges Conseils, dépotoirs et urinoirs du quartier, l'invasion des terrasses au détriment de l'espace piétons ….

    Quelques satisfecits aussi : le plateau Beaubourg est plus propre, il y a moins de tags sur les tuyaux … mais toujours trop sur les murs.

    Fontaine stravinskyLa fontaine Stravinski 

    Des commentaires appuyés ont critiqué la rue des Lombards … de nuit, comme dit ce jeune homme qui considère qu'il n'y a plus de temps pour dormir, entre la fermeture tardive des bars et l'ouverture aux aurores de ceux qui prennent le relais. Mais aussi la rue du Temple, qui est devenue le temple de la vie nocturne, qui ne gênerait personne si elle n'était pas troublée par les vociférations de ceux qui ont abusé de la bouteille et de ceux (peut-être, hélas, les mêmes) qui démarrent en trombe à moto.

    Les associations de commerçants, en particulier Gérard Siad, président du SNEG (syndicat national des entreprises gay), ont défendu leurs affiliés en affirmant qu'ils garantissent par leur présence la sécurité. Il n'ont pas tort. L'existence d'une vie nocturne dissuade une certaine délinquance. Au prix de la tranquillité des riverains. Il est légitime pour eux, toutefois, de revendiquer tranquillité et sécurité à la fois.

    Les commerçants peuvent déclarer aussi avec raison que l'économie profite de l'activité, voire de l'hyperactivité ambiantes. Tout est affaire de mesure. Un quartier vivant est un quartier d'habitants. Si les habitants s'en vont parce que l'agitation les en chasse, l'arrondissement devient un parc de visiteurs, ou de touristes, à l'image de l'île enchantée de Pinocchio dont on se rappelle le triste sort qu'elle réservait à ses adeptes.

    Carlo Collodi, à sa manière, était un philosophe. Les images puériles mais très fortes qu'il nous a laissées doivent inspirer nos élus. A notre avis, la situation actuelle n'est pas irréversible et nous sommes convaincus que personne n'entend tuer la poule aux oeufs d'or. C'est le sens des propos de M. Siad lorsqu'il nous assure que ses mandants sont obsédés par le souci d'être agréables à la population. Il suffirait qu'on en perçoive un tant soit peu les effets pour en être convaincus et avancer ensemble sur la voie d'une coexistence harmonieuse.

    Mots-clés : quartier Saint-Merri, espace Beaubourg, Dominique Bertinotti, qualité de vie, bars de nuit Marais

                                                                                                                                        

  • Temple devantures (4) 

    Nous avons publié cette photo en septembre 2006 pour souligner à quel point il est choquant que des commerçants mal inspirés portent atteinte au patrimoine du Marais. Il s'agit ici d'un immeuble à façade Louis XV avec baies cintrées, porte cochère et linteau d'origine, situé au n° 81 de la rue du Temple (IIIe).

     

    Rappelons que les devantures et enseignes sont réglementées par le plan de sauvegarde et de mise en valeur (PSMV) du Marais, mais une prescription de trois ans sur les travaux effectués retire à la Mairie de Paris et aux Bâtiments de France toute possibilité d'agir sur les réalisations anciennes. Ils doivent attendre, pour intervenir, un changement d'enseigne, ou des travaux de rénovation. De même et paradoxalement, quand un immeuble est enjoint de ravaler sa façade, les commerces ne sont pas visés.

    Justement, le magasin de gauche, grossiste en maroquinerie (qui n'est pourtant pas le pire), a décidé récemment de refaire sa devanture, sans changer pour autant d'enseigne. Voici le résultat :

    Temple 81 vue générale 

    Incontestablement il est désormais moins laid que ses voisins d'immeuble. Le caisson externe a été retiré. L'enseigne est discrète. Est-il pour autant conforme au règlement du Marais ? pas sûr !

                               

    Une fois de plus, les travaux ont été effectués sans autorisation. Les commerçants se défendent en protestant "qu'il faut faire des papiers" et que c'est compliqué. Nous l'avons souligné dans nos analyses de la gestion quotidienne du PSMV dans les deux arrondissements du Marais : les mairies d'arrondissements sont malheureusement passives à cet égard. Elles auraient besoin d'adopter une attitude plus dynamique face aux commerces, les informer de leurs obligations, veiller aux travaux qu'elles entreprennent et les aider dans leurs démarches.

    Avant les élections municipales, la Maire du IVe, Dominique Bertinotti, nous avait assurés qu'elle créerait une structure pour le suivi de ces dossiers Voir lettre. Le Maire du IIIe, Pierre Aidenbaum avait engagé une négociation avec une association de commerçants pour la signature d'une "charte" de bonne conduite. Ces intentions, pour le moment, n'ont pas été suivies d'effet.

    Il y a en France une centaine de secteurs sauvegardés. Les municipalités qui en ont un, le considèrent généralement comme un atout pour leur développement et font tout pour en assurer la promotion. A titre d'exemple, voyez le site de la mairie de Pézenas secteur sauvegardé de Pézenas.

    Revenons chez nous, dans l'affaire qui nous occupe, la Direction de l'Urbanisme (paysage de la rue) de la Mairie de Paris, va faire son constat, demandera l'avis de l'Architecte des Bâtiments de France, et réclamera vraisemblablement un dossier de régularisation. Il est possible qu'elle exige des modifications car les travaux n'ont pas été exécutés, semble-t-il, dans les règles de l'art (voir notre site Internet réglementation enseignes et devantures). On sait dans ce cas, par expérience, qu'il faut des mois ou des années pour que les choses rentrent dans l'ordre quand elles ne restent pas tout simplement en l'état.

    La révision du PSMV, dont les travaux sont lancés, devrait intégrer cette problématique car il ne sert à rien de sauvegarder le Marais si l'anarchie se perpétue dans l'esthétique des commerces, qui en sont la vitrine aux yeux des passants.

                                                          

    Mots-clés : PSMV, plan sauvegarde mise en valeur Marais, grossistes, devantures, enseignes, Temple

       

  • Rambuteau bnouveaux restaurants 

    En l'espace de quelques semaines on a vu s'établir : un traiteur grec, une crêperie, un fabricant de tartes et une trattoria italienne. Leurs devantures élégantes s'insèrent dans un ensemble de commerces qui valorisent l'esthétique de la rue. (celle de "Berko", au milieu, n'est pas tout à fait finie)

     

    Cette portion de la rue (IVe) commence avec "Le Celtic", à l'angle Temple. C'est là que Brahim se tient le dimanche, avec ses journaux, toujours prêt à des discussions philosophiques, avec les habitués, sur le sens de la vie. La série des petits restaurants commence plus loin, avec "Le Soleil en Cave" dont la devanture jaune soleil et les vins corses vous invitent aux vacances.

    La poissonnerie s'est donné un nom qui lui va bien : "La Cabane du Pêcheur". "Francesca" et sa gastronomie italienne, au 21, arrive juste après. Son concept : des pâtes et des sauces variées dont on choisit la combinaison. Six pâtes et six sauces donnent trente six plats au choix ! elle propose aussi salades et desserts.

    Vient ensuite "Berko", le spécialiste de la tarte. Tartes salées, aux légumes, tartes sucrées aux fruits, façon grand-mère. Sa devise : un repas à la tarte !

    Au 23, chez "Crep' Story", on sert crêpes et galettes au sarrasin, et on boit du cidre dans toutes ses formes. Formule le midi à 12,50 € et une demi-heure montre en main, avec une galette, une crêpe et une bolée de cidre. Evitez le café, qui doit plus au robusta qu'à l'arabica. Ce défaut peut être corrigé très vite. Les galettes, en tout cas, sont excellentes.

    Pour rester dans la restauration légère, on peut faire un saut par dessus la librairie "Les Cahiers de Colette" et la boucherie "Provins" et atterrir chez "Dimitris", le traiteur grec. On a envie de prendre de tout car c'est appétissant et exotique à souhait. Attention quand même à ne pas aller au-delà des besoins, car l'addition pourrait réserver des surprises.

    mots-clés : Rambuteau, restauration légère, Marais, devantures

                                                                                                                                                                                                       

  • Terrasse bâchée 

    Une terrasse bâchée dans le IVe

     

    On sait que les cafés-restaurants ont mal accepté la loi contre le tabagisme actif et passif qui interdit, depuis le 1er janvier 2008, de fumer dans les salles. Les gens de la profession estimaient que la fréquentation de leurs commerces baisserait si on interdisait aux clients de fumer.

    Le législateur est passé outre mais le contrôle s'est voulu tolérant. Il est admis, à Paris, qu'on fume à l'extérieur sur les terrasses ouvertes, mais aussi fermées, pour autant qu'elles présentent une ouverture sur l'un des côtés. C'est du moins ce que nous comprenons.

    Mais chacun sait qu'il fait froid l'hiver. Les consommateurs sont volontaires pour s'installer dehors si on leur permet de fumer mais ils ne veulent pas mourir de froid. Aussi a-t-on vu pousser comme des champignons ces braseros qui entretiennent une température relativement confortable à l'intérieur des terrasses. Comme il s'agit d'une chaleur "rayonnante" (à l'image du soleil), l'effet est assuré même si la terrasse est ouverte.

    Cette évolution pose divers problèmes. De santé publique d'abord. L'objectif de la loi, à savoir la baisse du tabagisme, est contourné et les restaurateurs sont complices. On aurait peut-être dû aller jusqu'au bout du raisonnement et traiter les terrasses comme l'intérieur. C'est ce qui a été fait sans concession dans les avions puis dans les trains. Personne aujourd'hui ne le regrette.

    Il faut ensuite se rendre à l'évidence et donner acte aux "Verts" : en période d'économie d'énergie, on dissipe toute la chaleur des chauffages d'appoint dans l'atmosphère. D'une certaine manière, on marche sur la tête.

    Enfin, il est difficile de dire que ces terrasses fermées par des bâches plastiques, avec une jupe qui traîne sur le sol, participent à la qualité du paysage de nos rues du Marais où le respect du patrimoine historique interdit en principe les agressions visuelles de cette nature.

    Un compromis est-il possible ?

    Nous le croyons. Pour commencer, on peut regretter que les fumeurs s'obstinent mais comprendre en même temps leur attitude et l'accepter dès  lors qu'ils ne gènent pas les autres consommateurs et que les employés des établissements acceptent une soumission au tabagisme passif atténuée, du fait des ouvertures sur l'extérieur.

    Pour répondre aux objections des "Verts", nous pensons qu'une démarche doit être entreprise auprès des professionnels pour que le chauffage soit électrique (infra rouges) de préférence au gaz de ville ou autres hydrocarbures. Ainsi, pas de CO² ni de résidus de combustion. La chaleur rayonnante donne une sensation de bien-être mais elle se transmet peu dans l'atmosphère. Et la production d'électricité, en France, ne fait pas appel aux énergies fossiles.

    Quant à l'esthétique, il faut que les responsables du Paysage de la Rue à la Mairie de Paris et les Bâtiments de France édictent des règles adaptées aux nouvelles circonstances. Nous sommes d'avis que les terrasses doivent être fermées à la base par une cloison métallique qui épouse le périmètre autorisé pour l'occupation du trottoir. La partie haute peut être au choix ouverte, ou fermée par une fenêtre plastique. C'est une façon de clairement délimiter l'emprise sur l'espace public, et de restreindre le recours au plastique inesthétique.

    En l'absence de règles claires, le mouvement est parti dans tous les sens. Il reste maintenant aux pouvoirs publics à définir les conditions d'un compromis qui nous semble accessible.