Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Cadre de Vie, Environnement

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    St merri barrière gérardLa barrière rue Saint-Merri, côté rue du Temple (Photo VlM). Présence paradoxale de véhicules à l'arrêt…


     

    Nos entretiens avec le Maire Ariel Weil sur le sujet de la piétonisation de Paris-centre ont toujours été sans ambiguïté de part et d'autre : nous sommes favorables à la limitation du trafic des voitures et des motos, à l'élimination de la circulation de transit, pour autant que l'accès aux riverains et aux véhicules de service et de livraisons soit assuré. Le Maire nous a donné sa garantie sur ce point fondamental.

    Un premier pas vient d'être franchi avec la fermeture sélective de certaines rues qui abritent des écoles primaires et maternelles. Parmi elles, la rue St Merri qui assure le lien entre la rue du Temple et la rue du Renard. Les riverains s'expriment. Il n'y pas de contestation de principe contre la mesure mais, le diable étant dans les détails, ils demandent dans la tribune qui suit, des assurances que les engagements du Maire soient réellement tenus dans toutes ses implications.

     

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    Il n’y a pas que des écoliers dans les “rues aux écoles” !

     

    Cela s’appelle des “rues aux écoles”, et c’est un engagement de mandature. Depuis la rentrée des classes 2020, des dizaines de rues se sont vues ainsi interdites à la circulation automobile par des barrières pivotantes fermées par cadenas dans l’objectif proclamé d’apaisement de l’espace public. On nous explique qu’il s’agit par là de sécuriser le cheminement des familles aux abords des écoles et de limiter la pollution de l’air et la pollution sonore.

    Nul ne peut décemment aller contre de si louables préoccupations, mais on aurait pu penser que la transformation des rues accueillant des écoles en aires piétonnes eût pu suffire. Dans ces zones, nous dit le Code de la route (article R 110-2), le piéton a la priorité sur la chaussée sur tout véhicule et la circulation de transit est interdite ; mais la desserte interne reste permise aux véhicules autorisés, qui doivent circuler au pas ainsi d’ailleurs que les cyclistes. En effet, l’aménagement piétonnier d’une rue ne saurait légalement interdire l’accès par des véhicules au domicile des riverains (…) car le libre accès des riverains à la voie publique est une liberté fondamentale (Conseil d’État, décision du 14 mars 2011, n°347345).

    Qu’apporte donc de plus une barrière physique ? Il est sûr qu’elle empêche absolument la circulation de transit, mais elle fait obstacle en même temps au libre accès des riverains à la voie publique. Or la circulation de transit est déjà interdite et la municipalité est parfaitement au courant du droit des riverains puisque qu'elle indique sur son site que "les rues St Merri, Poulletier et du Fauconnier ont fait l'objet d'une implantation de barrière mi-décembre pour limiter la circulation à la seule desserte locale".

     Elle reconnaît donc que la desserte locale est autorisée et doit se faire librement. De même, la Direction de la voirie a répondu à un riverain qu’au cas où « un système de fermeture serait mis en place (…), les riverains connaîtront et posséderont les modalités d’accès. »

     

    école st merri 08 02 21L'école primaire/maternelle "avant-gardiste" et la piscine de la rue St Merri, carrefour St Merri/Renard (IVe) (Photo VlM)

     

    Cependant, la réalité des faits et des décisions est tout autre. S’agissant de la rue Saint-Merri, où les riverains n’étaient pas opposés à des fermetures courtes de la barrière aux heures d’entrée et de sortie des classes sous réserve qu’ils continuent à avoir un libre accès à leurs domiciles, « aucune remise de clefs ne sera à priori effectuée. » Tout au plus, la Directrice de cabinet adjointe propose-telle que des membres de la communauté éducative assurent une présence à la barrière lorsque celle-ci est fermée pour laisser passer les riverains. Quelle garantie a-t-on du respect d’un tel engagement sur la durée ? On croit rêver… Dans les “rues aux écoles”, il n’y a pas que des écoliers !

    Le libre droit d’accès des riverains à leurs domiciles doit être respecté. Il faut également que ces barrières, si elles doivent être maintenues pour la sécurisation des abords des écoles, soient impérativement ouvertes hors des heures de classe : le soir, les week-end, pendant les vacances scolaires. Car l’apaisement de l’espace public ne passe pas seulement par des mesures de diminution drastique de la circulation automobile. Il passe aussi par une politique ferme de limitation des nuisances sonores liées à l’envahissement de la chaussée par toutes sortes d’activités bruyantes et à l’installation sauvage de terrasses et étals sur l’espace public, auxquels la fermeture de ces barrières le soir et les week-ends constituerait malheureusement une invite involontaire.

    Car voyez-vous, dans les “rues aux écoles”, il n’y a pas que des écoliers, il y a aussi des habitants !

    Le collectif St Merri/Pierre au Lard

     

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    Crue seine 03 02 21Sous le quai de l'Hôtel de Ville, la Seine recouvre l'ancienne voie Georges Pompidou à hauteur du Pont Marie

     

    Hôtel vigny 04 02 21La restauration de l'Hôtel de Vigny, 10 rue du Parc Royal (IIIe), s'achève après cinq années d'attente. Il abritera désormais le siège des Thés Mariage Frères. Il reste à le débarrasser sous un enduit approprié, des souillures qui rendent le décor exécrable en l'état (Photo VlM. Clic gauche pour agrandir)

     

     

    Nos reportages sur le fléau des tags nous vaut un billet d'un lecteur qui en éprouve du dégoût et de l'amertume. Il se déclare "triste face à ce combat sans fin, triste pour Paris, triste pour ceux qui y vivent", et l'exprime à la manière d'un essayiste qui se penche sur ce phénomène de société :

     

    On cherche un Nestor Burma (*)

    A l’heure où l’on s’apprête à repeindre à grand frais la Tour Eiffel, cette explosion de graphes immondes semble nous venir de lutins maléfiques, invisibles, impalpables, mais capables à eux seuls d’anéantir le charme de notre ville capitale. C’est eux, évidemment, qu’il faut saisir, car on ne peut plus se satisfaire d’une stratégie pourtant bien raisonnée, et pacifique, consistant à effacer sans attendre les « œuvres » scélérates. Il n’est en effet pas certain que leurs auteurs tiennent tant que cela à la pérennité desdites œuvres. Tout laisse à penser, au contraire, que le but recherché est ce harcèlement qui nous ronge, qui ronge Paris et ceux qui l’aiment. On nous « amuse », on nous fatigue comme fait le chat avec la souris avant de la croquer.

    Je pense qu’il nous faut un Nestor Burma à l’ancienne. Plutôt qu’un système de télésurveillance lourd et coûteux, paradoxalement aveugle, un détective intelligent et pugnace, mobile, capable de remonter à la source après s’être simplement… pointé au coin d’une rue à une heure propice. Il pourra s’adjoindre, par exemple, un expert en graphologie. Car, au-delà du style nouille de ces graphes, renvoyant à un alphabet et à une « culture » sur lesquels nous restons mal renseignés (un comble, sachant le nombre des années écoulées depuis que tout cela dure !), on peut discerner d’une rue à l’autre un coup de patte, une « façon » qui laisse penser que l’on a affaire à un nombre restreint d’individus, peut-être à un seul sur tout un secteur.

    Un seul individu, mais assurément aussi un réseau, une « culture » disais-je, une secte ?  Outre la pollution que nous déplorons, qui n’est sans doute qu’un dérivatif assumé, il est irritant, dérangeant, de ne pouvoir jamais interpréter les messages derrière cette graphie pourtant aussi normative que l’écriture carolingienne, ou caroline, qui reste la nôtre. Celle-ci avait été conçue pour être lue par tous, celle-là paraît ne s’adresser qu’à ce peuple de lutins (le mot est trop tendre) hantant la troposphère de nos villes et, je l’atteste, de nos campagnes. Ne devons-nous pas frémir devant le discours caché de ces messages cryptés ? Qu’annoncent-ils ?

    Un beau défi en tout cas, un beau boulot pour notre Burma ! Mais il aura droit à sa statue au square du Temple, comme Maigret à Delfzijl (** ).

    Philippe Haeringer

     

    (*) Détective privé, créé en 1942 par Léo Malet. "On peut le considérer comme le premier détective privé de la littérature policière …

    (**) Depuis 1966 une statue de Maigret, réalisée par le sculpteur Pieter d'Hont, se trouve à Delfzijl (Pays Bas), puisque Georges Simenon a prétendu qu'il avait écrit son premier roman de la série Maigret ici.

    Le roman mettant en scène Maigret « Un crime en Hollande » s'y déroule.

    Source Wikipédia

     

    Postscriptum :

    Nous avons communiqué cet article avec un commentaire à Colombe Brossel, Maire-adjointe de Paris en charge de la propreté et de l'eau, en insistant sur l'urgence et le caractère critique de la situation. Elle nous répond en ces termes :

     

    Bonjour et merci pour votre message.

    Promis, je reviendrai vers vous sur les responsables de propreté à l’échelle du quartier

    Sur l’enlèvement des graffs, je suis preneuse d’éléments plus circonstanciés (nombre, signalements, traitement… si vous avez) car la DPE (direction de la propreté et de l'eau – NDLR) a repris en main ce chantier, en lien évidemment avec les prestataires, et globalement les délais de réponses mais également le traitement territorialisé et non graff par graff semble commencer à porter ses fruits.

    Je suis donc preneuse de vos retours afin de continuer à améliorer la propreté de l’espace public, notamment sur ce sujet.
    Bien cordialement

    Colombe Brossel

    Maire-adjointe de Paris

     


  • Aubriot 3
    Façade de l'immeuble du 3 rue Aubriot (IVe). Toute la rue est dans cet état. Les riverains s'époumonent à signaler les souillures dont ils sont victimes (Photo VlM)

     

     

    Il y a un relâchement du côté des prestataires chargés sur ordre de la mairie de Paris de procéder à l'enlèvement des tags. Il n'y a plus de délai moyen, les tags ne sont tout simplement pas enlevés et le nombre de souillures augmente chaque jour.

    La mairie de Paris a tendance à vouloir s'en défausser en stigmatisant les prestataires, des sociétés spécialisées indépendantes qui agissent sous contrat avec la mairie. La réponse n'est évidemment pas recevable : il appartient à la mairie de gérer ses sous-traitants. Anne Hidalgo semble vouloir se porter candidate aux élections présidentielles de 2020. Elle ne peut pas critiquer le gouvernement pour sa gestion de la crise COVID et des laboratoires qui fabriquent le vaccin, et se montrer incapable chez elle de gérer la relation avec ses propres fournisseurs.

     

    Temple 87 rideaux métalliques

    On nous laisse entendre une amélioration de la situation sous trois mois. Cette réponse est loin de nous satisfaire car nous voyons le paysage urbain céder un peu plus chaque jour à la frénésie des barbouilleurs qui le défigurent. C'est déprimant !

     

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    Beaubourg




    Tandis que l'ADRAQH (association pour la défense et l'animation du quartier des Halles),
    au nom des riverains du secteur, lance une pétition pour le maintien du centre ouvert
    pendant les travaux, Ariel Weil le Maire de Paris-centre s'adresse par courrier au président
    du
    centre Georges-Pompidou pour exprimer son opinion sur la façon brutale dont les
    travaux,
    leur date et leur durée ont été annoncés. Le Maire nous fait part de son
    intervention et nous dévoile le contenu de sa lettre :


    A l'attention de M. Serge Lavignes, Président du Centre Georges-Pompidou Monsieur le Président, L’annonce par la Ministre de la Culture de la décision de fermer le Centre Pompidou
    pendant quatre ans à partir de 2023 a fait l’effet d’une bombe à Paris Centre. Bien que ce ne soit pas une véritable surprise, je vous avoue ma consternation face à cette
    annonce unilatérale, qui semble avoir été prise sans faire grand cas de l’environnement dans
    lequel s’inscrit l’établissement que vous présidez. Alerté en février 2020 de l’hypothèse d’une fermeture complète du site, je vous ai aussitôt
    écrit pour vous demander instamment de consulter habitants, commerçants et élus locaux
    afin qu'ils puissent éclairer votre choix et accompagner votre décision. Malgré mon insistance, cette discussion n’a jamais eu lieu, pas plus qu’avec les deux
    ministres de la Culture qui se sont succédé et que j'avais également sollicités. Ce n'est donc
    pas le choix de la voie de la concertation qui a été fait. Le Centre Pompidou s'inscrit dans un quartier parisien doté d'institutions, d'habitants,
    d'artisans, de commerçants dont il organise l'activité et la vie. Le public précaire qui trouve
    refuge à la BPI (bibliothèque publique d'information - NDLR), les associations qui lui
    viennent en aide, les commerçants si durement éprouvés depuis 2019 par les grèves, les
    manifestations, la fermeture de la piazza et la situation sanitaire, méritent qu'on s'intéresse
    à leur sort, qu'il entre en ligne de compte.

    Eux qui animent le quartier depuis parfois plusieurs décennies, il me semble qu'ils ont des
    choses pertinentes à dire sur le Centre Pompidou. Car le cœur du quartier Beaubourg bat au rythme du Centre Pompidou. Vous n’ignorez pas,
    bien sûr, les conséquences économiques et sociales possiblement dramatiques d’une telle
    fermeture, allant jusqu’à bouleverser durablement la physionomie, la vitalité et l’attractivité
    de tout un quartier, et bien au-delà. Dans un tel contexte, il est de notre devoir commun d’anticiper et d'accompagner les
    conséquences de la fermeture de ce site avec toute l’énergie nécessaire. Aussi me parait-il urgent que vous organisiez, sous l’égide de votre ministère de tutelle,
    les rencontres tant attendues par les habitants, commerçants et élus locaux qui permettront à
    la fois de connaître votre projet et d’en envisager toutes les incidences, dans un dialogue
    constructif avec les principaux intéressés. Je vous prie de croire, Monsieur le Président, à l’assurance de mes meilleures salutations. Ariel Weil
    Maire de Paris-centre

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    Beaubourg tuyauxLe centre national d'art et de culture Georges-Pompidou côté Beaubourg/Renard (IVe)

     

     

    Inauguré en 1977, cet édifice qui interpelle a suscité une controverse en raison de sa conception et de son esthétique. L'agence d'architectes Renzo Piano, retenue par l'établissement public chargé de conduire le projet, fit le choix de reporter sur l'extérieur toutes les servitudes qui encombrent généralement les bâtiments qui accueillent du public : escaliers, ascenseurs, tuyauteries, passerelles…. et les éléments de la construction qui participent à la résistance de la structure.

    En ce qui nous concerne, nous avons fait le choix de débattre du sujet avec la modération qui nous caractérise. Notre regret est le prix payé pour cette réalisation : disparition de plusieurs rues caractéristiques du vieux Paris aux noms fleuris (Brisemiche et Taillepain, de la Cour du Mort, Vieilles Étuves St Martin, Cul de Sac Berthaud, Pierre au Lard…) et bon nombre des immeubles XVII/XVIIIèmes qui les bordaient.

     

    Capture d’écran 2021-01-27 100053 Grenier

    Rue du Grenier St Lazare, rive nord pleine de charme, à  gauche, immeuble 35 rue Beaubourg, à droite

     

    Il est heureux que cette politique de démolition ait laissé assez de vestiges du passé (rues St Martin, du Grenier St  Lazare….) pour garder la mémoire de l'urbanisme de cette époque et au-delà (l'immeuble art nouveau du 35 rue Beaubourg, par exemple, qui a échappé in extremis au massacre…).

    Les choses étant ce qu'elles sont, nous éprouvons de l'admiration pour les concepteurs du centre Pompidou, et nous considérons que le service rendu à la population des parisiens et des visiteurs du monde entier par ce lieu d'exposition et de création au service des arts plastiques et de la musique (IRCAM) est immense. Nous aurions aimé tout autant qu'il soit implanté dans une zone où sa construction n'ait pas causé de destruction massive et où son esthétique avant-gardiste se soit mieux intégrée au paysage. 

    A l'image de la "Cité des Arts et  des Sciences" de Valencia (Espagne) créée à la fin des années 90 par l'architecte Santiago Calatrava sur un site de 35 hectares de terrain vague en périphérie de la Ville, sur le lit de la rivière Turià, asséchée depuis 1957.


    ValenciaLa cité des Arts et des Sciences de Santiago Calatrava à Valencia (Espagne)

     

    Au-delà de ces réflexions, s'agissant du centre Pompidou, on se souvient que la construction a subi une large restauration 27 mois durant de 1997 à 2000, 20 ans seulement après son inauguration en 1977. Apprendre aujourd'hui, vingt ans plus tard à nouveau, qu'une deuxième restauration d'envergure de 3 à 4 années doit être entreprise soulève des doutes quant à sa conception, aux choix des matériaux et des interrogations sur le coût de cette intervention qui pourrait tourner autour de 250 Millions d'€.

    Officiellement, il s'agit de traiter la corrosion et l'usure de la structure. On parle aussi de désamiantage et de mise aux normes environnementales, de sécurité et d'accessibilité. Soit ! Il reste des doutes sur les véritables raisons de cette annonce qui en a surpris plus d'un et le risque qu'un fort ressentiment s'exprime de la part des commerçants du quartier des Halles qui souffrent déjà de la pandémie…

    GS

     

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    RosiersFROM FUTURE, 7 rue des Rosiers (IVe), boutique de vêtements de luxe. Elle occupe l'espace du restaurant mythique Goldenberg victime en 1982 d'un attentat meurtrier (Photo VlM/PR)

     

     

    En matière d'enseignes et devantures, deux règlements se combinent chez nous pour garantir le confort des habitants et l'esthétique du site : le RLP (règlement local de publicité) de la Ville de Paris et le décret de 1986 créant le PSMV (plan de sauvegarde et de mise en valeur) du Marais. Les commerçants, qui tirent avantage de l'attractivité du secteur, ont l'obligation – et le devoir – d'en respecter les codes, et les habitants y sont attentifs.

    A ce titre, un collectif de résidents vient de s'adresser au gérant d'un magasin de la rue des Rosiers (IVe) pour lui demander de revoir la programmation de l'éclairage de sa vitrine. Le Maire et le Député de Paris-centre sont appelés à soutenir cette demande. Nous approuvons la démarche et encourageons les habitants qui connaissent des difficultés similaires à faire valoir leur droit au respect de leur quartier, de leur confort et de leur tranquillité.

    Le collectif s'exprime en ces termes :

     

    FROM  FUTURE                    

    M. Romain Boulegroume

    7 rue des Rosiers  

    75004 PARIS

                                                                          

    Demande modification de la programmation de votre enseigne lumineuse.

    Lettre R/AR  

     

    Paris, le 20 janvier 2021

    Comme nous n’avons pas constaté de changement de vos enseignes lumineuses suite à notre lettre R/AR du 2 décembre, et notre appel téléphonique le 1er Janvier 2021 ;  

    Nous avons mis comme indiqué dans notre 1ère lettre dans la boucle le Maire de Paris-centre, le Député ainsi que l’association « Vivre le Marais ! ».

    Nous sommes voisins de votre boutique et nous subissons depuis votre ouverture les nuisances visuelles des enseignes lumineuses de votre boutique « FROM FUTURE » le long de la façade rue Ferdinand Duval située dans une zone de publicité restreinte D (ZPR D).  

    Nous vous demandons de bien vouloir :

    • Programmer vos enseignes lumineuses pendants vos jours et horaires d’ouvertures, à savoir de 10h30 à 19h30 d’autant plus que les journées sont courtes et que vos enseignes lumineuses sont très éblouissantes dans nos appartements
    • Supprimer le clignotement de l’enseigne verte « FROM FUTURE » qui nous éblouit, la publicité clignotante étant interdite.  

    Pour votre information selon l’article Article P4.1 du règlement local de la publicité, des enseignes et des pré-enseignes – il est écrit que La publicité lumineuse*, notamment les écrans, est interdite à l’exception des dispositifs publicitaires* installés sur les toitures-terrasses*. La publicité clignotante, défilante, animée ou à luminosité variable est interdite sauf pour les pharmacies ou les services d’urgence

    Nous nous croisons et nous nous saluons toujours avec cordialité, nous sommes même clients de votre belle boutique et nous souhaitons conserver des relations de bon voisinage. Nous souhaitons juste préserver la tranquillité de notre vie dans le quartier.  Nous espérons donc que notre demande sera cette fois-ci entendue.

    Dans l’attente de votre réponse, je vous prie de recevoir, Monsieur, nos cordiales salutations.

    Le Conseil Syndical         

     

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    FrondeBar-brasserie "La Fronde", 33 rue des Archives (IVe), son immense palissade en forme d'écran total enveloppe le commerce voisin et s'étendait au-delà de la porte d'accès de l'immeuble (Photo VlM, clic gauche pour agrandir)

     

     

    Quand il a eu connaissance de la création, un brin facétieuse, de cette palissade genre far-west avec son décor racoleur inspiré d'avatars du street art, le Maire Ariel Weil s'est adressé à la gérante de l'établissement pour lui signifier ses excès. Anne Hidalgo a certes lâché la bride provisoirement  sur les terrasses, mais il existe des limites de bon sens et de bon goût qu'il ne faut pas dépasser.

    La gérante s'est engagée à réduire la longueur de la palissade et à supprimer la décoration. Ce que nous découvrons aujourd'hui c'est qu'elle a grignoté un mètre sur la longueur et fait appliquer un badigeon couleur coca-cola qui  laisse apparaitre le spectre du dessin. Un regard sur la photo de l'aménagement suffit à apprécier à quel point cette réalisation nuit à la qualité du paysage du "Site Patrimonial Remarquable" (SPR) qui caractérise le Marais. On imagine que l'Architecte de Bâtiments de France en aura un haut-le-cœur !

    Cette initiative est d'autant plus choquante qu'elle est heureusement une exception dans Paris-centre. Le bar-brasserie qui fait pendant à "La Fronde" au carrefour Archives/Blancs-Manteaux, "Le Bouquet des Archives", a pris des dispositions pour fonctionner avec le COVID mais il a su rester sobre et nous l'en remercions.

    Il va sans dire que nous souhaitons que le Maire reprenne son dialogue avec La Fronde pour qu'une nouvelle orientation plus respectueuse de notre environnement soit prise.

    Gérard Simonet

     

  • ArqamAttroupements journaliers et nocturnes autour de salons de coiffure et de beauté africains rues St Martin, Ste Apolline, Blondel et impasse de la Planchette (IIIe)

     

     

    Malgré nos rendez-vous avec les élus à la mairie de Paris-centre le 11 septembre, et le 1er octobre avec le Commissaire divisionnaire, la réunion de synthèse sur la sécurité dans Paris-centre du 8 décembre n'a pas abordé nos plaintes concernant les troubles à l'ordre public dans notre quartier.

    Nous regrettons leur indifférence, en éprouvons de la frustration et avons décidé de lancer une pétition en espérant devenir ainsi plus audibles.

    Nous vous proposons de la signer et de la faire signer autour de vous .

    Notre plan d'action qui tient en plusieurs points :

    • installation des panneaux "zone surveillée", près de la caméra de vidéosurveillance dans la rue Saint-Martin

    • installation de panneaux affichant l'interdiction de consommer de l'alcool dans le secteur entre 16h et 7h du matin (arrêté préfectoral de 2018)

    • instauration de six rondes de police par jour et en soirée

    • rajout d'un bras d'extension sur la caméra pour qu'elle prenne en enfilade la rue Sainte Apolline et la rue Meslay

    • prise d'un arrêté anti-attroupement dans les rues Sainte Apolline, Blondel et une partie de la rue Saint-Martin

    • suppression de la licence IV accordée à une boutique rue Saint-Martin

    • multiplication des contrôles des salons de coiffure africaine pour vérifier si les gérants sont en règle

    • mention et prise en compte des besoins de notre quartier dans le contrat de prévention et de sécurité de Paris-centre comme terrain d'expérimentation du renforcement de la présence policière.

     

    Michel Arnaud

    Président de l'ARQAM (association pour la renaissance du quartier des Arts & Métiers)

     

    Postscriptum

    L'entourage du Maire Ariel Weil n'a pas tardé à répondre à Michel Arnaud, pour préciser le processus qui est en marche pour prendre en compte les attentes des riverains. Il est assez convaincant. En voici le texte :

     

    Cher Monsieur,

    Une attention particulièrement constante est accordée par les autorités publiques à la situation de votre quartier. Le fait que votre quartier n’est pas été mentionné lors de la rencontre des commissaires avec les conseils de quartier n’a rien de particulièrement révélateur, cette réunion – qui a réuni beaucoup de monde – n’ayant  permis d’aborder qu’un nombre limité de sujets. Cela ne signifie pas qu’ils soient négligés ou négligeables.

    Comme rappelé par vos soins, vous avez été reçus le 11 septembre par les élus de Paris Centre ainsi que le 1er octobre par le Commissaire de Paris Centre. Ces deux réunions ont permis à tous les acteurs concernés de prendre connaissance de l’ensemble des problématiques et sujets de préoccupation et de commencer à les traiter.

    La teneur vos récents messages sous-entend qu’il n’y aurait pas d’amélioration dans notre appréhension collective des problèmes. Je me permets donc ici de partager avec vous quelques éléments de nature à montrer notre suivi du dossier et à vous rassurer sur notre détermination.

    En effet, vos sujets sont mis à l’ordre du jour de chaque réunion de travail réunissant le Maire, les Commissaires et les services de la DPSP. Ces réunions se sont traduites concrètement par la mise en place d’un certain nombre d’actions allant dans le sens de vos requêtes (nous relançons les services pour avancer sur celles qui ne sont pas encore abouties). Ainsi :

    • le quartier bénéficie déjà d’un renforcement des rondes de police qui passent deux à trois fois par soirée selon l’actualité du secteur ;
    • plus de 200 verbalisations ont été réalisées ces trois derniers mois dans le secteur (non port du masque, non-respect du couvre-feu,..) ;
    • une personne bien connue des services de police a été interpellée récemment pour trafic de stupéfiants dans la rue Sainte-Apolline ;
    • la fermeture administrative du « Marfoso Barber Shop » sis 3 rue Sainte-Apolline, a été prononcée par le Préfet de police, à la suite d’un contrôle de l’URSSAF ;
    • la fermeture administrative de Lycamobile administrative a été formulée par le Maire au Préfet de Police ;
    • le Maire a également fait la demande d’une caméra de vidéo protection pour la rue Meslay (dont il a fait la priorité n°1 pour Paris Centre).

    Compte tenu de ces différentes mesures mises en place ces derniers mois, je vous propose de faire un nouveau bilan de la situation dans quelques semaines.

    Bien cordialement,

    Isabelle Knafou

    Directrice de cabinet d’Ariel Weil, Maire de Paris Centre

     

     

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    Terrasse vito

    Accaparement massif du trottoir par plusieurs cafés à hauteur du 12 rue des Archives (IVe) (photo VlM, clic gauche pour agrandir)

     

     

    Le mouvement associatif "Vivre Paris !", "pour le droit de dormir la nuit et de circuler sans entrave de jour sur l'espace public", est né en 2010 en réponse à l'annonce par le Maire de Paris Bertrand Delanoë de l’organisation "d'états généraux de la nuit" dont Ian Brossat s'était fait le promoteur. Constitué de façon informelle d'associations de quartiers comme Accomplir, les riverains de la Bute aux Cailles, les Droits du Piéton, XVIème Demain, Défense de Montmartre, Jean-Pierre Timbaud, "Vivre le Marais !"… nous sommes parvenus à avoir voix au chapitre de cet événement qui s'est tenu en 2011.

    Il y eut ensuite le déroulement de négociations sur le "Règlement des étalages et terrasses" avec Élisabeth Borne alors Directrice de l'urbanisme à la mairie de Paris, où nous avons pu collectivement faire entendre la voix des riverains qui souffrent des excès des rassemblements de personnes sur l'espace public et du bruit et nuisances qui en découlent.

    Une trentaine d'associations parisiennes ont rejoint le mouvement. En 2018, une partie d'entre elles se sont groupées en association formelle loi de 1901 sous le nom de "Réseau Vivre Paris". D'autres comme "Vivre le Marais !" sont restées autonomes bien qu'attachées aux mêmes objectifs.

    Évoquant les abus constatés autour de l'autorisation donnée par la mairie de Paris aux cafés-restaurants d'occuper à leur gré, moyennant la simple signature d'une "charte", l'espace public environnant – trottoirs, places de stationnement et de livraisons, chaussée… – l'association "Réseau Vivre Paris" vient d'annoncer sa décision individuelle d'assigner la mairie de Paris devant le Tribunal Administratif, pour autorisations abusives sans fondement juridique et absence de contrôle et de sanctions pour ceux qui ne respectent pas plus les règlements existants que la charte qu'ils ont signée.

    Nous avons pris acte de cette décision en la comprenant car tout le monde dans Paris n'a pas eu l'écoute des autorités locales, maires d'arrondissements et police, dont nous avons bénéficié pour corriger les dérives les plus graves. Elle traduit le niveau de découragement de ceux qui ne sont pas entendus et qui souffrent. Nous souhaitons que la justice leur fasse droit et que la mairie et ses services en tirent des enseignements pour que la qualité de vie des parisiens devienne le guide permanent de leur comportement.

    GS

     

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    RosiersAprès-midi de décembre rue des Rosiers (IVe) (Photo VlM/SM)

     

     

    Je ne peux m’empêcher de partager avec vous l’inconséquence des gens et le mercantilisme du gouvernement : comment peut-on laisser faire cela alors que l’Angleterre se re-confine devant la montée en puissance du COVID, que l’Italie, l’Irlande, l’Allemagne font de même ? Quel est donc ce niveau de débilité qui nous accable en tant que français ?

    Sophie