Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Cadre de Vie, Environnement

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    Chasse musée

    Le musée de la Chasse et de la Nature, Hôtel Guénégaud, 60 rue des Archives (IIIe) (Photos VlM)

     

    Voilà des mois que l'Hôtel Guénégaud, qui abrite avec son voisin l'Hôtel de Mongelas le Musée de la Chasse et de la Nature et la Fondation François Sommer, est flanqué de ces constructions de chantiers  qui empiètent sur le trottoir et sur la chaussée de la rue des Quatre-Fils (IIIe) dont ils gènent la circulation et la desserte du bus 29. Les riverains y sont malheureusement habitués : avant ce chantier ils ont souffert de la présence d'immenses Algécos dédiés à des travaux de voirie qui ont duré des mois voire des années. Au point qu'on a un peu perdu le souvenir d'une rue des Quatre-Fils sui generis…

    Que se passe-t-il dans l'Hôtel Guénégaud ? Sa Directrice et Conservatrice Christine Germain-Donnat nous a reçus, ainsi que les Maires des IIIe et IVe, en compagnie de Karen Chastagnol son Adjointe pour nous montrer l'état du chantier et répondre à nos interrogations.

    Il s'agit de travaux d'agrandissement du musée qui font suite à l'installation des services généraux de la fondation dans les locaux du 79 rue des Archives, dans l'ancien garage Renault, transformé pour accueillir la Fondation Henri Cartier-Bresson. L'espace libéré est aménagé pour servir d'extension au Musée de la Chasse et de la Nature qui s'étend sur les Hôtels de Guénégaud et de Mongelas, 62 rue des Archives.

    Ces aménagements  offriront aux visiteurs de nouveaux services et de plus grands espaces d'exposition en restant fidèles à l'esprit de l'institution et à son rapport aux animaux et aux espaces sauvages. Une librairie-boutique et un salon de thé-restauration ouvriront au rez-de-chaussée.

    Nous avons parcouru les salles en travaux et les combles avec leurs charpentes d'époque impressionnantes et traversé des salons admirables où s'exercent les activités du "Club de la Chasse et de la Nature", qui ne sont pas affectés par ces travaux.

    Nous avons retenu enfin que ce chantier se terminera en octobre 2020, date à laquelle nous comptons bien retrouver une rue des Quatre-Fils libérée et un musée avec un nouveau visage, que nous nous empresserons de redécouvrir.

     

    Chasse salon

    Chasse ours

     

    Hôtel Guénégaud, partie "Club", escalier d'honneur et salon 

     

  • Beautreillis 6 portail 05 04 14

    Symbole de la rue Beautreuillis : le portail de l'Hôtel Raoul, dont nous demanderons au Maire de Paris-centre la restauration et la mise en valeur (Photo VlM)

     

     

    En attendant le renouveau de ce portail emblématique, nous devons faire face à la situation créée par le réaménagement de la rue tel que nous l'avons décrit hier dans notre article. 

    Le Maire du IVe y répond par des explications mais en reconnaissant que des anomalies persistent et qu'il est mobilisé pour les corriger. Nous nous sommes concertés avec les riverains de quatre des immeubles concernés. L'un d'eux demande au nom de ses voisins à être reçu par le Maire pour formuler son avis et avec l'espoir de recueillir les apaisements que tous attendent. Nous avons transmis son nom et ses coordonnées à Ariel Weil, dont voici le message que nous adresse sa Directrice de cabinet Isabelle Knafou : 

     

    Cher Monsieur Simonet,

    Comme vous le rappelez dans votre article, l’aménagement réalisé rue Beautreillis résulte de la mise en œuvre d’un projet voté au Budget Participatif. La création de ce plateau piétonnier a pour vocation initiale une redistribution plus équitable entre les différents usagers de l’espace public et en particulier au profit des piétons désormais prioritaires. Je précise d’emblée que toutes les demandes d’extension de terrasses, sans exception, ont été refusées par le maire. Il n’est pas question de libérer de l’espace public pour le privatiser dans la foulée.

    Un nouvel ordonnancement de cette nature prend du temps à s’imposer dans les habitudes et force est de constater que l’aménagement a produit l’effet inverse à celui escompté : d’une part, la libération de l’espace a favorisé la vitesse excessive des automobilistes au lieu de la réduire aux 20 km/h réglementaires et pourtant très clairement indiqués ; d’autre part, la rue Beautreillis fait désormais partie des « itinéraires bis » identifiés par les applications spécialisées pour contourner la place de la Bastille.

    Afin d’améliorer la situation, nous travaillons actuellement avec les services de voirie et des espaces verts et avec les commerçants de la rue à l’installation de jardinières (les fameux tonneaux) qui longent la chaussée du côté impair, avec l’objectif de contraindre les véhicules à ralentir sous peine de percuter ce mobilier. Ce dispositif n’étant visiblement pas suffisant (les véhicules se déportant de l’autre côté sans baisser pour autant leur vitesse), des potelets seront disposés dans les prochains jours côté impairs afin de mieux protéger les passants.

    Par ailleurs, les services de sécurité sont quotidiennement postés dans la rue afin de verbaliser les véhicules stationnés illégalement et ceux en excès de vitesse. Ils verbalisent également les dépassements de terrasses.

    Enfin, nous avons demandé au service de la voirie de proposer un nouveau plan de circulation dans le quartier. Parmi les différentes solutions envisagées (toutes formulées par des habitants et/ou membres du conseil de quartier), l’une semble particulièrement simple et opérationnelle, l’inversion du sens de la circulation de la rue de Birague permettant de stopper le trafic de transit entre la rue des Francs Bourgeois et les quais hauts. Les services compétents ont donc été saisis par le Marie du 4e, il y a déjà trois semaines, pour mettre en œuvre cette décision, dans les meilleurs délais, après l’indispensable étude d’impact du trafic.

    La mairie du 4e reste mobilisée jusqu’à que la situation soit satisfaisante rue Beautreillis ; elle est à l’écoute des observations des riverains pour le cas où il faudrait envisager des correctifs supplémentaires.

    Bien cordialement,

    Isabelle Knafou

    Directrice de cabinet d’Ariel Weil, maire du 4e arrondissement

     

     

  • Beautreillis 2
    Beautreillis 1

    Beautreillis 4

    Beautreillis 3

    Les conséquences funestes du budget participatif : un rue livrée aux incitations consuméristes et farfelues de quelques commerçants ? Des tonneaux qui  occupent indument l'espace public et repoussent la circulation vers le trottoir d'en-face qui n'a plus de bordure de protection. Un trottoir occupé à 100% par des tables et des chaises en guise de terrasse… Une clarification s'impose.

     

     

    Les habitants de la rue Beautreillis, notamment des n° 13, 15, 16 et 17, ont aujourd'hui le sentiment de payer très cher leur manque de vigilance lorsque le réaménagement de cette rue a fait l'objet d'un projet éligible au "budget participatif". Les photos qu'ils nous adressent parlent d'elles-mêmes : il apparait clairement que les quelques commerces qui sont là ont su capter à leur avantage le fameux budget pour étendre leur emprise sur le trottoir et la chaussée. 

    Dans un premier temps, ils ont eu l'idée saugrenue de placer sur la chaussée et sur les trottoirs des tonneaux coupés en deux, avec l'objectif vraisemblablement d'y placer des fleurs. Nous rappelons avec insistance que végétaliser une ville c'est créer des espaces de respiration puis des parcs et des jardins. L'installation de jardinières n'est qu'un ersatz de piètre qualité environnementale.  

    Une habitante du n° 17 de la rue nous alerte :

    "Je récapitule ce qui arrive à cette rue depuis presque un an, avec ce "budget participatif" de 280.000 € de la mairie de Paris :

    • Réunion à la mairie en avril, convoquée en catimini, j’étais une des rares habitantes de la rue. Je vous avais interpellé à l’époque.
      Nous avions compris que la rue devait devenir piétonne comme la rue St Antoine à hauteur du métro et de l’église St Paul [zone de "rencontre". NDLR]
    • Après des semaines de travaux en deux étapes, coté pair de la rue, le trottoir a été élargi ce qui est bien surtout pour les clients qui attendent à l’entrée du Théâtre. Le dindon, c’est le patron du "Dindon en laisse" qui attendait ces travaux pour agrandir sa terrasse…
      Côté impair, on a tout cassé pour simplement abaisser les trottoirs, ce qui gêne le nettoyage car l’eau des caniveaux ne coule plus, et permet aux voitures de stationner sur les trottoirs en les rendant impraticables aux piétons. [il faudrait mettre des potelets ! NDLR]
      Le seul qui ait gagné c’est le restaurant le "Vin des Pyrénées", il a refusé le stationnement devant son magasin des vélos et patinettes qui était prévu, espérant pouvoir faire une terrasse qui lui été refusée, pourtant il semble avoir ses entrées à la mairie, puisque maintenant il obtient le feu vert pour installer des tonneaux devant chez lui et devant le 17 et le 15 au niveau de nos bateaux rendant impossible l’entrée d’un camion, notamment des pompiers, sachant que ces immeubles ont des bâtiments sur cour.
    • De son côté, le conseil de quartier Arsenal (*) milite pour un grand charivari dans les rues du quartier en inversant le sens de circulation de plusieurs rues dont la rue du Petit Musc avec le risque de créer plus de trafic encore chez nous. A vouloir tout inverser on va finir par marcher sur la tête !"

     

    Un habitant du n°16 fait remarquer que les véhicules qui s'engagent dans la rue la parcourent désormais à grande vitesse car le trottoir a été abaissé au niveau de la chaussée. Il craint pour ses enfants qui l'empruntent régulièrement.

    Le moins réticent des riverains vit au n° 13 : "Je ne sais quoi penser du choix de ces contenants. Bizarrement, ce n’est finalement pas si incongru ni si laid que ça, une fois la première surprise passée. Moins en tout cas que cette drôle d’installation végétalisée déposée rue de l’Hôtel-Saint-Paul. Ce qui est à craindre, c’est plutôt le manque de suivi dans le soin à apporter à ces plantations hors-sol par les services municipaux". 

     

    Nous attendons du Maire Ariel Weil, candidat "Paris en commun (Anne Hidalgo)" à la mairie de Paris-centre, qu'il prenne la mesure de la situation, et des mesures pour que les règles d'occupation de l'espace public soient respectées et que l'esthétique du nouveau paysage urbain ne soit pas galvaudée au profit d'activités marchandes qui semblent bien avoir tiré les ficelles du réaménagement.

    GS

     

    (*) Les propositions du conseil de quartier Arsenal pour "améliorer" la circulation dans la rue :

    Inverser le sens de la circulation de la rue du Petit Musc sur toute sa longueur entre le Quai des Célestins et la rue Saint Antoine, ce qui entraînerait la création d’un feu tricolore à l’intersection de la rue du Petit Musc et de la rue Saint Antoine, la suppression du feu tricolore à l’intersection du Quai des Célestins et de la rue du Petit Musc et la modification du système de détection d’ouverture du portail par la gestionnaire du parking au n°7 de la Rue du Petit Musc. Cette solution peut cependant générer un trafic important dans la rue du Petit Musc (délestage de la rue Saint-Paul) ainsi que rue Beautreillis.

     

  • CampionAffiches sauvages de Marcel Campion 57 rue des Archives (IIIe)

     

     

    Sur ce pauvre mur-pignon de la rue des Archives (IIIe) on ne compte pas moins de 32 affiches sauvages à l'effigie du candidat Marcel Campion. Comment peut-on à la fois briguer la fonction de premier magistrat de Paris et se soucier comme d'une guigne du règlement publicité de la Ville (RLP) qui interdit l'affichage sauvage. Comment peut-on oser solliciter le vote des citoyens quand on défigure illégalement le paysage urbain qui est leur cadre de vie ?

    Monsieur Campion, tout le monde n'est pas contre vos grandes roues et vos chalets de Noël mais les parisiens que nous sommes vous somment de retirer prestement ces affiches ! A bon entendeur salut ! Cet avertissement vaut pour tous les autres qui se sont bien comportés jusqu'à présent et qui seront bien inspirés de ne pas  nous infliger ce genre d'agressions visuelles…

    Par ailleurs, les services qui sévissent contre ces sévices à la mairie de Paris sont prévenus et pourraient aussi sanctionner lourdement ce comportement. C'est ce que nous leur demandons.

     

  • Halles

    Perspective sur l'église Saint-Eustache depuis l'entrée du forum des halles. (Photo VlM, cliquer gauche pour obtenir une vue haute définition)

     

     

    Réunis le 15 janvier par le Chef de district de la Préfecture de police de Paris pour étudier "la recherche de partenariats et d'un continuum de sécurité", nous nous sommes retrouvés à l'unisson aux côtés de "l'association de défense des riverains et d'animation du quartier des Halles (ADRAQH)" et de son président Pierre-Emmanuel Duprat pour exprimer le point de vue des habitants. 

    Il y a quelques temps, passionnés par l'interview filmée de Bern Solm, un homme exceptionnel qui a connu l'histoire secrète du quartier des Halles, nous avions pris l'initiative de faire connaitre ce document à nos nombreux lecteurs (1.000 à 1.500 par jour).

    Nos deux associations ont décidé au vue de ces expériences encourageantes d'établir un  lien opérationnel en matière de communication. En pratique, ces dispositions impliquent une concertation dans les actions auprès des autorités et la mise en pool de nos moyens de production et de diffusion de l'information. L'ADRAQH dispose d'un blog de qualité qui offre désormais un lien vers celui de "Vivre le Marais !" et vice-versa. Chacun de nous mettra en ligne les publications de son partenaire qui sont susceptible d'intéresser son propre public.

    Cette attitude épouse les changements de l'organisation administrative de Paris dont les quatre premiers arrondissements seront fusionnés en un seul, Paris-centre, à l'issue des prochaines élections municipales.

    Justement, le quotidien Le Parisien  a publié en date du 15 janvier sous la signature de Philippe Baverel un article consacré au quartier des Halles et au vécu de ses habitants. Nous invitons nos lecteurs à en prendre connaissance s'il ne l'ont pas déjà fait car il décrit parfaitement la problématique de centre de la capitale : tourisme de masse, locations saisonnières, dérive du prix de l'immobilier, transformation de la nature des commerces… S'y ajoute la délinquance qui découle de l'existence du nœud ferroviaire de la gare des Halles.

    La parution de nos articles est annoncé par des messages personnels qui contiennent un lien pour l'accès direct à l'information, pour autant que le destinataire se soit fait connaitre par son adresse électronique. Cette fonctionnalité est disponible pour les adhérents de l'ADRAQH qui en feront la demande.

    Gérard Simonet

     

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    Comm bancs Comm potelets

     

     

     

     

     

     

    Comm plaques

    Comm passages

    Quinzaine des Fiertés homosexuelles en juin 2018 : tout un quartier du IVe bariolé sur ordre de l'Hôtel de Ville et de Bruno Julliard, qui a démissionné depuis

     

     

    Dans un article du 15 janvier 2020, la philosophe Bérénice Levet affirme dans Le Figaro Vox que "Anne Hidalgo a abandonné Paris aux revendications communautaires". Il est vrai qu'en regardant ces prises de vues on en est à se demander si certains n'ont pas perdu la tête en procédant à ce bariolage déplacé et peu respectueux du code de la route s'agissant des peintures au sol.

    Yvon Le Gall, vice-président de notre association, s'est fait à cette occasion le porte-parole de ceux qu'on a prétendu vouloir honorer par cette démarche en écrivant dans ces colonnes en juin 2018 :

    "On en est encore à se demander quel était le message que cherchait à véhiculer la mairie en réalisant ces collages…. Cette situation est caractéristique de la manière dont une classe politique instrumentalise les communautés depuis quelques années et, plutôt que l’émotion, quelques réflexions viennent à l’esprit.
    L’actualité montre depuis des années que l’étalage de signes communautaires génère un rejet proportionnel à la visibilité de ces signes. On peut le déplorer mais on ne peut pas l’ignorer, surtout quand on prétend piloter une ville comme Paris….

    Paradoxalement, cette initiative est à la fois trop et pas assez visible. Trop visible car pas assez insignifiante pour ne susciter que l’indifférence. Et pas assez visible car étant vide de sens elle ne porte aucune valeur et ne délivre aucun message.

    En conclusion, comme d’autres dossiers qui ont concerné ces dernières années la communauté gay, voici l’exemple d’une maladresse politique."

     

    On se souvient que ces marquages ont fait l'objet à la nuit tombée d'inscriptions désobligeantes à l'égard de la communauté LGBTQ+. Sans autre forme de procès et dans la précipitation Anne Hidalgo déclarait que, puisqu'il en était ainsi, ces dispositions deviendraient pérennes… Comme si l'humanité sans discernement était concernée et devait expier cette faute !

    De l'eau a coulé sous les ponts depuis. On a su que les maires du IIIe et du IVe étaient au minimum hésitants sur la mesure et qu'ils s'en seraient bien gardés si des instructions comminatoires n'étaient venues de l'Hôtel de Ville où s'exerce le lobby des commerçants, toujours gourmands de mesures excentriques propres à catalyser leurs activités et remplir leurs tiroirs-caisses. Car dans cette afffaire comme pour d'autres il y a les habitants-citoyens quels qu'ils soient qui refusent toute identification discriminante et les commerçants venus souvent d'ailleurs qui sont friands d'agitation et de facéties supposées stimuler leurs affaires.

    Figaro Vox et Bérénice Levet disent vrai quand ils citent des faits mais la tonalité adoptée est manifestement partisane. En cela ils dénaturent quelque peu le débat car ils en font une joute politique de plus. Nous préférons relativiser quant à nous. Nous l'avons dit à tous les postulants à la mairie de Paris : nous ne voulons pas d'un communautarisme exubérant suscité par des intérêts marchands mais – ou car – nous avons de la sympathie pour les membres de fait de ces communautés. 

    S'agissant de cette décoration mal inspirée du IVe arrondissement, nous attendons simplement du Maire élu du nouvel arrondissement Paris-centre qu'il laisse le temps faire son œuvre, en l'aidant au besoin.

    Gérard Simonet

     

     

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    Lorrie

    IVe session des Moments Lyriques du Marais le 30 octobre 2019 en l'église N.D. des Blancs-Manteaux devant 250 spectateurs : la mezzo-soprano Lorrie Garcia en solo accompagnée par Magali Albertini au piano (Photo Pascal Fonquernie, parismarais.com, cliquez gauche dans la photo pour accéder à la haute définition)

     

     

    Parismarais.com envoie aujourd'hui se dernière lettre d'information sur l'activité touristique du Marais en 2019. C'est une sélection d'événements importants qui ont jalonné l'année avec de belles photos qui en fixent le souvenir pour la postérité.

    Nous sommes ravis que les Moments Lyriques que nous organisons y aient une place de choix. C'est la confirmation qu'ils sont désormais installés dans le paysage culturel du Marais et de Paris-centre.

    Voici le texte qui accompagne le lien vers la "newsletter", traduit de l'anglais :

    "Nous espérons que vous apprécierez cette sélection de photos d'événements qui se sont déroulés dans Paris l'an dernier. Ils sont réjouissants pour la plupart mais certains sont vraiment tristes (il est fait référence à l'incendie de Notre-Dame NDLR). Ces dernières années, le Marais est devenu le secteur le plus visité de Paris.

    Chez nous à Parismarais, nous sommes fiers d'avoir contribué à sa popularité mondiale à travers notre site parismarais.com ouvert en 2005. Notre site Internet est à présent le n° 1 des guides du Marais, un quartier dont nous sommes tous résidents depuis plus de 30 ans".

    Pascal Fonquernie

    Editeur en chef

    Les plus belles photos de PARISMARAIS.COM

     

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    Commissariat du IIeL'ex- commissariat du IIe, 18 rue du Croissant

     

     

    Dans le cadre du regroupement des forces de police des quatre arrondissements centraux, cet immeuble dont le propriétaire est privé, a été libéré en septembre 2019 par le personnel du commissariat de police du IIe. Un permis de construire a été demandé à la Ville – et obtenu – selon des témoins locaux, pour sa réaffectation en résidence hôtelière.  

    L'immeuble est en période de latence. Nous avons reçu hier 6 janvier ce message en forme d'alerte de Laeticia Mougenot, avocate au barreau de Paris et habitante du IIe. Elle met en cause Jacques Boutault, Maire du IIe, qui aurait aidé des squatters, le DAL (Droit au Logement) et La France Insoumise à prendre possession des lieux sans autorisation :

    "Depuis des années nous savons que l'immeuble du commissariat du 2ème arrondissement va être libéré par la police. Depuis des années la mairie du 2ème pouvait réfléchir à quoi faire, en relation avec son propriétaire, de cet immeuble par ailleurs connu comme à la limite du salubre. Depuis plusieurs mois il y a un projet de création d'un hôtel pour lequel la Mairie a accordé des permis de construire. Depuis ce matin DAL, La France Insoumise et Jacques Boutault, notre Maire vert, ont réquisitionné l'immeuble et sont en train d'y installer des sans-logis. Est-ce raisonnable? Est- ce qu'il aurait pu être fait autrement ? Dans le respect du droit, de la propriété privée, de la sécurité des riverains (branchements électriques sauvages avec risques d'incendie, par ex). Je le crois. Mais ce n'est pas ce qui se passe actuellement et je ne remercie pas la Mairie du 2ème. A suivre…"

    Le Maire du IVe, Ariel Weil, candidat à la mairie de Paris-centre sous la bannière d'Anne Hidalgo, publie une information sur Twitter aujourd'hui 7 janvier : "Nous avons pris notre part en mobilisant notre patrimoine et celui des bailleurs sociaux en attente de travaux pour y mettre de l’hébergement temporaire. Le parc privé doit prendre sa part à l’approche du plan Grand Froid". 

    Au commissariat du IIIe, on confirme que les locaux étaient surveillés mais les occupants se seraient introduits sans effraction. Il s'agit désormais d'une occupation de fait. La police attend le jugement en référé que le propriétaire a sollicité du TGI (tribunal de grande instance). Il va statuer sur la situation. Une décision d'expulsion pourrait en découler.

    Chacun est sensible à la détresse des sans-abris. Mais tout le monde se souvient des dérives des squatts, qu'il s'agisse de "Marais-Publique" rue Charlot dans le IIIe au début des années 2000, de la rue de la Banque ou de Rivoli. Il est normal que les habitants aux alentours s'en préoccupent. Le commentaire de Laeticia Mougenot rappelle que nous sommes dans un Etat où les situations sensibles ont leur droit à un traitement humain en toute légalité. L'occupation par la force ou la ruse, et la réquisition, sont des mesures d'exception qui n'ont pas leur place dans notre société.

    GS

     

    Postscriptum du 7 janvier

    Candidat à la mairie de Paris-centre aux prochaines élections municipales, le Maire du IVe Ariel Weil s'est impliqué dans l'affaire et nous donne son analyse, qui "n'est pas très loin de la nôtre" selon lui. Voici ce qu'il en dit : 

     

    "Je fais suite à votre article sur le squat de la rue du Croissant.

    Le nombre de logements vacants dans le Centre de Paris est estimé à 25%. Compte tenu de la pénurie et de la cherté du logement, c’est bien trop.

    A sa manière, le DAL a le mérite depuis des décennies d’alerter sur ce sujet important pour tous les habitants et de mener des opérations qui sensibilisent le public à ce sujet majeur.

    En tant que Maire, ma préférence est d’une part de mobiliser et mettre à profit les vacances dans les bâtiments publics pour y proposer de l’hébergement, et d’autre part d’engager un dialogue coopératif avec des propriétaires privés en les convainquant de mettre à disposition des plus démunis leurs bâtiments inoccupés, pour des périodes transitoires comme celles d’attentes de travaux.

    Plusieurs centaines de personnes ont ainsi été logées, sur mon initiative, en coopération avec l’Etat, à l’hiver 2018 au sein de la tour Morland avant que les travaux ne commencent : d’abord lorsque l’immeuble était propriété de la ville, puis après transfert à son acquéreur privé, qui avait accepté de prolonger l’opération d’hébergement d’urgence avant d’engager la transformation en logements pérennes.

    Depuis cette opération, la Ville de Paris a créé une charte en faveur de l’occupation temporaire pour solliciter les propriétaires fonciers privés et engager une dynamique partenariale permettant notamment de remettre à disposition des m² pour des usages d’hébergement d’urgence. C’est une grande avancée.

    Et une démarche constructive, coopérative, rassurante et concrète que je souhaite voir adoptée par davantage encore de propriétaires privés.

    Ariel Weil

    Maire du 4ème arrondissement de Paris"

     

  • Nanashi

     

    Fermeture de Nanashi

     

    Le restaurant qui porte ce nom de "Nanashi" au 57 rue Charlot (IIIe) étalait son emprise sur l'espace compris entre les rues Charlot, Forez et Picardie dans le IIIe. Il a été lancé par Addy Bakhtiar, le "roi de la nuit parisienne". Les riverains du secteur ont eu avec lui des démêlés pour tapage nocturne. La justice l'a condamné et nous avons transigé en février 2016 sur le règlement de dommages-intérêts. Nous nous étions finalement séparés en bons termes avec l'assurance d'un comportement de sa part plus attentif à la tranquillité de ses voisins.

    Des voisins qui nous apprennent que "Nanashi vient d’être mis en liquidation le 17 décembre dernier après de longs mois de redressement judiciaire". On peut voir d'ailleurs un panneau « A céder » sur la façade. On ne doit pas se réjouir des déboires d'autrui mais les riverains concernés se déclarent "heureux car les habitants n’en pouvaient plus des nuisances sonores et olfactives générées par le commerce. Une action d’expertise était en cours, après un essai de médiation sans résultat. Ce conflit aura coûté des sommes très importantes à la copropriété"

    Ils déclarent pour conclure "n'avoir plus qu’à espérer que le prochain commerce sera plus respectueux de ses voisins". La  propriétaire des murs, quant à elle, annonce qu’elle ne veut plus louer à un commerce de bouche compte tenu des nuisances et du fait que l’établissement n’est pas aux normes sur la ventilation des cuisines. 

     

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    Era immobilier

     

    Lancement d'une nouvelle agence immobilière rue Beaubourg

     

    ERA Immobilier Agence Beaubourg s'implante au 56 de la rue dans le IIIe. Son propriétaire Bernard Le Bris nous a reçus dans ses locaux rénovés et réaménagés. Il soutient que l'existence dans nos quartiers d'une association d'habitants comme la nôtre, qui propose des activités culturelles de haut niveau mais accessibles, est perçue comme un atout en faveur du Marais et de Paris-centre. L'agence expose l'affiche de notre récital Beethoven du 29 janvier sur son écran électronique à défilement d'images. 

    Nous lui en sommes reconnaissants et nous lui savons gré, en outre, d'avoir mis fin par son arrivée à la situation indigne du local commercial dont la devanture est restée à l'abandon pendant des mois, livrée à l'affichage sauvage et aux tags.

     

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    Paris vue du ciel le parisien 03 01 20

     

    Paris se dépeuple ? (Photo Fred Dugit Le Parisien)

     

    Le Parisien du 2 janvier publie un article de fond sur la population parisienne avec cette question : "Paris se dépeuple ? Les derniers chiffres de l’Insee confirment que la capitale se dépeuple au rythme de 11 000 habitants en moins chaque année. On compte officiellement     2 187 526 Parisiens, soit -2,4 % sur cinq ans". Et s'agissant de Paris-centre : -5,2% dans le IIIe, +1,1 % dans le IVe, -6,7% dans le IIe et -4,9% dans le 1er

    Nous posons en ce qui nous concerne la question autrement : la population de Paris décroit-elle vraiment, et si c'est avéré, est-ce dramatique ? Revenons à ce propos six ans en arrière avec une tribune de Marc Ambroise-Rendu qui s'exprime au nom de France Nature Environnement.

    Pour résumer sèchement le débat, disons qu'il est incohérent de se plaindre de la surpopulation à Paris, ville la plus dense d'Europe et la plus visitée du monde, et en même temps se lamenter sur une baisse de la démographie, peu significative car elle reste à l'intérieur de la très forte marge d'erreur des recensements. Réflexion appuyée par le fait que le nombre d'électeurs augmente ! (Le Parisien, 24 novembre 2019 – Marie-Anne Gairaud)

     

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    Notre dame charpente

     

    La charpente de notre-Dame sera en chêne (Photo Le Point)

     

    Tous les observateurs en sont convaincus : la nouvelle charpente sera en bois. On peut lire dans "Le Point" du 31 décembre un reportage très riche sur le sujet avec des témoignages. Extrait : "L'un de mes informateurs m'a confié que, désormais, même le général Georgelin, à la tête de l'Établissement public chargé de la conservation et de la restauration de la cathédrale Notre-Dame, y est favorable. Les spécialistes l'ont convaincu que la reconstruction à l'identique s'avère la solution la plus rapide à mettre en œuvre, la moins chère et, surtout, la plus fiable. C'est en tout cas la seule option qui permette de tenir le délai de cinq ans fixé par le président de la République ! Reste à ce dernier à donner son feu vert ultime, malgré le lobbying intensif des entreprises du BTP et de certains architectes avides de gloire".

     

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    La places Vosges en 1976 avec France Gall (Photo parismarais.com)

     

    Pascal Fonquernie, directeur éditorial de PARISMARAIS.COM, nous parle de la place des Vosges en 1976 : "On remarque que les arbres autour ne sont pas plantés. On les doit à Jack Lang dans les années 1982/83. En 1976, il n y avait que le bouquet d’arbres autour de la statue de Louis XIII qui sont plus que centenaires. La place Royale à son origine était un marché festif ouvert. Elle n'a pas été conçue comme un jardin, (archives Carnavalet).

    France Gall  est morte voici 2 ans. Regardez et écoutez cette vidéo d'archives de 1976 où elle chante sur une place des Vosges délabrée avec des immeubles mal entretenus. Cette page qui constitue un morceau d'histoire récente est émouvante à plus d'un titre". Nostalgie, nostalgie...

     

  •                                    Carref a & m
    Carref a &m sud

     

         

     

     

    Vue panoramique du carrefour des Arts & Métiers (IIIe)

     

     

    Ce carrefour à six branches est en soi un site patrimonial remarquable avec les vestiges encore bien conservés du Prieuré Saint-Martin-des-Champs qui date du XIIème siècle. Dépendant de la puissante abbaye de Cluny en Bourgogne, il constituait à faible distance de l'enclos du Temple une cité fortifiée au voisinage de Paris. La chapelle qui occupe l'espace entre les rues Réaumur et Vaucanson et son chevet sont pour l'essentiel de style roman. Sa façade en revanche, côté rue Saint-Martin, est un pastiche néo-gothique de la fin du XIXème siècle sur lequel on passe généralement très vite, pour se hâter de célébrer l'étonnant "réfectoire" gothique voisin du XIIIème siècle et son audace architecturale.

    On est en limite du secteur sauvegardé du Marais mais le site n'en est pas moins digne du plus haut intérêt. Le Maire du IIIe Pierre Aidenbaum ne s'y est pas trompé en décidant il y quelques années de réaménager  le carrefour par des travaux de voirie. Le résultat est à la hauteur des attentes mais les tagueurs et leurs bombes de peinture sont venus tout gâcher. Le côté sud, comme on le voit sur la photo, est recouvert de signes cabalistiques qui défigurent le paysage en créant un environnement anxiogène inutilement et stupidement agressif.

     

    Carref a & m tags

    Il faut que les services de la propreté de Paris s'y consacrent. Nous l'avons souligné à plusieurs  reprises : si un sentiment général de malpropreté domine à Paris, c'est largement à cause de l'état général du mobilier urbain et du décor ambiant. Les graffiti en tout genre, les affiches sauvages, l'état des bancs publics, des armoires électriques, des boites aux lettres etc… donnent le ton du message détestable reçu par les habitants et les passants.

    Que faut-il faire ? La mairie de Paris peut répondre qu'elle a affecté des moyens techniques et financiers à l'effacement des graffiti en le sous-traitant à deux ou trois entreprises spécialisées. Nous n'en connaissons pas l'importance mais nous l'évaluons à 3 ou 4 millions d'€ par an. C'est trop pour le contribuable parisien, c'est une goutte d'eau face à l'ampleur de la tâche. Il faut pourtant que nos élus s'y attèlent.

    En agissant sur les effets mais aussi sur les causes.

    S'agissant des effets, nous recommandons un augmentation significative des moyens, financée par un rabotage des subventions clientélistes aux associations fantoches. Dix pour cent de cette manne de 300 Millions permettrait de dégager de quoi décupler les moyens existants. Il faut mettre à profit cette source de financement pour créer dans chaque arrondissement un poste d'inspecteur chargé de veiller à l'état des lieux et de procéder au signalement des souillures. L'intervention des habitants sur le site "DansMaRue" ne doit pas être l'assise du dispositif mais un complément qui leur sert accessoirement d'exutoire…

    Au chapitre des causes, il est indispensable de renforcer les mesures de lutte contre ce type d'incivilités avec des sanctions pénales plus dissuasives que le simple rappel à la loi, que les auteurs indélicats brandissent comme un trophée ! Il faut s'inspirer en cela du modèle de New-York qui en 1984 déclara une guerre totale aux tags dans le métro et en vint à bout en cinq ans. 

    Enfin il faut là aussi faire preuve de "realpolitik" et reconnaitre qu'on a affaire à un phénomène de société et qu'il y a dans ces comportements une forme de "création artistique" qui est d'ailleurs reconnue par le marché de l'art contemporain. 

    Une municipalité bien inspirée devrait instaurer une sorte de pacte avec les représentants reconnus de cette "discipline", lui réserver des espaces et la faire sortir de sa clandestinité, en allant jusqu'à financer des "commandes" pour la décoration de sites choisis.

    Nous soumettons ce point de vue à tous ceux qui se sentent concernés et en toute priorité aux candidats à la mairie de Paris que nous avons eu l'honneur de rencontrer à ce jour ou que nous allons bientôt recevoir, Rachida Dati notamment. Ceux qui passeraient ce problème sous silence n'auraient rien compris au vaste mouvement de protestation contre le mauvais entretien de notre ville.

    Gérard Simonet