Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Cadre de Vie, Environnement

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    Méduses mer 2

    Méduse Pélagia Noctiluca, (photo "Pour la Science")

     

    On ne parle plus que d'elles au bord des plages de France et de Navarre. Leur piqûre est douloureuse, mortelle même pour certaines espèces heureusement absentes de nos régions. Chacun y va de sa théorie pour expliquer leur présence. Il semble qu'on les trouve à foison quand l'eau est agitée et trouble et qu'elles sont absentes quand la mer est étale et dépourvue de ces microdébris et déchets tensio-actifs qui la polluent… Mais rien n'est moins sûr. La précaution élémentaire est de nager avec un masque et revenir dare dare sur la grève dès qu'on voit la couleur de ces gorgones, si désagréables bien que constituées à 98% d'eau !

    C'est un autre genre de méduse qui retient pourtant notre attention en ce jour. MEDUSE est le nom que l'observatoire du bruit en Île-de-France BRUITPARIF a choisi pour un appareil qui, à l'opposé des méduses de mer, est destiné à améliorer la vie de ceux d'entre nous, et ils sont nombreux, qui souffrent du bruit sous toutes ses formes.

    "MEDUSE" est constituée d'une tête et de quatre bras, à l'image des quatre tentacules des méduses de mer, équipés de micros qui captent les bruits dans quatre directions et d'une caméra à 360 degrés qui enregistre la scène, pour relever le niveau sonore dans des quartiers animés de la capitale. Cette démarche avait démarré en 2006 avec notre association par l'enregistrement sur trois jours, des bruits de circulation dans une artère à trafic moyen du Marais.

    BruitparifEnregistreur de bruit BRUITPARIF sur 3 jours, couplé à un ordinateur qui en fait l'analyse (Photo VlM)

     

    La cible de l'enregistrement était alors les klaxons et les motos. Ils restent encore une priorité mais une source supplémentaire de bruit a prospéré depuis : les consommateurs en terrasses des bars-restaurants. Une expérience a été conduite avec des MEDUSES sur la place du Marché Ste Catherine. D'autres sites pourraient bénéficier de ce genre d'observation avec des appareils dont la technologie est en voie permanente d'amélioration.

    Méduse Canal Saint MartinLe dispositif MEDUSE, en surveillance des rives du Canal St Martin (Illustration Bruitparif)

     

    Les progrès techniques permettent désormais de caractériser le bruit en lui attribuant une valeur objective et une origine grâce à l'enregistrement vidéo. On ne doit pas attendre de BRUITPARIF qu'il intervienne sur les causes car l'organisme n'est pas doté de pouvoirs de police, encore moins de pouvoirs judiciaires, mais on est en droit d'espérer que la commmmunication en temps réels aux fauteurs de troubles des incivilités dont ils sont responsables directement ou indirectement, pourrait les décider à agir pour éliminer les nuisances qui leur sont signalées.

    On nous répondra que cette espérance est naïve et qu'il y a peu à attendre de gens qui sont inciviques et s'en moquent. Dans ce cas, il n'y pas de solution amiable et le recours aux services de police de la préfecture ou de la mairie de Paris s'impose. Les plaignants auront à leur crédit le fait qu'ils aient cherché le dialogue et la conciliation et disposeront de preuves sur la matérialité des faits, leur amplitude et leur fréquence. Pour autant que BRUITPARIF soit habilité à communiquer à des tiers les résultats des ses observations et de ses analyses, ce que nous souhaitons ardemment….

    Gérard Simonet

     

    Postscriptum du 26 août 2019

    BRUITPARIF nous adresse le commentaire suivant sous la signature de sa Directrice Fanny Mietlicki : "Pour la conclusion, vous pouvez indiquer que c’est notre déontologie que de communiquer les résultats de nos analyses et observations. Les données sont d’ailleurs accessibles via le site de "bruitparif monquartier"

    Je vous envoie également en pièce jointe une photo (crédits Bruitparif) pour remplacer celle du site "La Croix" qui me semble plus appropriée pour illustrer votre article sur les quartiers animés".

    Fanny Mietlicki

     

     


  • Blancs manteaux façade
    Etat désolant de la façade de l'espace des Blancs-Manteaux  (IVe)(Photos VlM/YDM)

     

     

    Ce vendredi 16 août, BFM Paris nous conviait à une émission où il était question de propreté à Paris pendant les mois d'été. Deux secteurs ont fait l'objet d'un reportage : la butte Montmartre, envahie par les touristes et …. le Marais. Les témoins n'ont pas été tendres pour Montmartre. Nous avons quant à nous parlé des berges de la Seine en signalant qu'il s'agit d'un domaine sensible pour la mairie de Paris car elle est au cœur d'un débat entre tenants et adversaires de cette initiative de la Maire Anne Hidalgo et de ses Adjoints Europe Ecologie les Verts. Un débat que la justice a tranché mais dont les cicatrices restent ouvertes.

    Il est important pour cette raison que la mairie de Paris se montre capable d'entretenir le site en dépit d'une fréquentation importante de jour comme de nuit. C'est un défi de taille. Reconnaissons que la mairie s'en acquitte assez bien, au prix il est vrai de moyens exceptionnels voire déraisonnables affectés à son entretien.

    Qu'en est-il ailleurs ? Nous avons constaté par le passé que le paysage urbain à la rentrée de septembre est plutôt bien soigné : moins de tags, moins d'affiches sauvages et de salissures. C'est assez normal dans la mesure où les vandales partent eux aussi en vacances, qu'il n'y a pas de manifestations de rues et d'événements festifs comme la fête de la musique, voire de période festive comme la quinzaine des fiertés. Les parisiens sont de plus peu nombreux, même s'ils sont en partie remplacés par des touristes.

    Il nous serait agréable de faire cette fois encore ce constat. A notre grand regret, les nouvelles que nous recevons au fil de l'eau nous font craindre au contraire une dégradation estivale. Deux sites patrimoniaux remarquables nous sont signalés pour l'état inacceptable dans lequel ils se trouvent. Il s'agit de la halle des Blancs-Manteaux, un édifice de 1813 qu'on doit à Napoléon 1er et qui abrite désormais diverses activités culturelles et sportives. 

    Sa façade en pierre, les vitres, et le trottoir de l'entrée principale sont souillés quotidiennement depuis trop longtemps. Abandonnée comme une vulgaire palissade de chantier, la façade de ce lieu historique est transformée en atelier sauvage, dans l'indifférence apparente de la mairie de Paris.

     

    Les Blancs Manteaux

    Espace des Blancs Manteaux

     

     

     

     

     

     

     

     

    Pire encore, car il s'agit d'un crime de lèse-majesté, l'Hôtel particulier le plus prestigieux du Marais, l'Hôtel Amelot de Bisseuil dit des Ambassadeurs de Hollande, qui a bénéficié il y a peu d'une restauration prometteuse semble laissé sans soins aujourd'hui, livré à l'affichage sauvage (vue de la façade et détail ci-dessous)

     

    Amelot géné

    Amelot dét

     

    Il se trouve que  les deux anomalies signalées se situent dans un mouchoir de poche ce qui les rend plus choquantes encore. Nous attirons l'attention du Maire du IVe Ariel Weil sur une situation qui n'a pas pu lui échapper, lui qui réside tout près et nourrit, nous semble-t-il, l'ambition légitime en 2020 de gouverner les arrondissements du centre historique de Paris.

    GS-YDM

     

  • ParisParis vu par "Bestlifeonline.com"

     

     

    Il est surprenant que la Maire de Paris Anne Hidalgo et ses fidèles n'aient pas encore fait état (à notre connaissance) d'une étude du  magazine médical en ligne américain "Bestlifeonline", édité par le "Meredith Health Group", 85 Broad Street, 30th floor, New-York NY 10004, publié le 27 février 2018 sous la signature d'Alex Daniel.

    Ses conclusions, (accès à l'article de Bestlifeonline) reprises par Gilles Babinet, vice-président du "Conseil national du numérique", apparaissent aujourd'hui sur Twitter. Elles bousculent les idées reçues sur l'état de la propreté de Paris et on s'étonne que l'équipe municipale n'en fasse pas plus état car elle accrédite l'idée qu'une grande ville ne peut pas être propre autant que la population le désire.

    Voici en Français le texte de l'introduction  :

    Si vous aimez l’air pur et les rues propres (qui n'est pas ainsi ?), les grandes villes peuvent parfois être source de stress : ce smog, ce bruit et ces personnes entassées dans des espaces réduits font fuir les amateurs. Mais il s'avère que toutes les grandes villes ne sont pas sales.

    Nous avons analysé les données des 200 plus grandes villes du monde afin de déterminer celles qui sont les plus propres. Nos données s'appuient sur les niveaux de pollution de l'air (y compris les particules de 10 microns et de 2,5 microns), selon l'Organisation Mondiale de la Santé, le niveau de qualité de vie selon le spécialiste mondial Mercer (entreprise américaine, filiale de Marsh & McLennan Companies, le plus grand cabinet de conseil en ressources humaines au monde) (N.B. toutes les villes ne sont pas classées par Mercer),  et le score de performance environnementale  du pays d’origine, selon Yale, Columbia et le "World Economic Forum".

    En plus de ces chiffres, nous avons pris en compte les rapports de terrain de notre équipe de rédaction, qui voyage beaucoup, et avons ajouté des points de bonus aux villes qui bénéficiaient de bons jugements dans le "Monocle’s Quality of Living index"

    Dans cet esprit, voici les 50 villes les plus propres au monde. La plus sale est la 50ème, Rio de Janeiro, Brésil (dommage, c'est la plus beau site du monde ! – NDLR), la plus propre est Londres avec le rang 1. Et Paris occupe la 2ème place. Une précision : on parle de Grand Londres et ses 8,8 millions d'habitants alors qu'il s'agit pour nous de Paris intra-muros avec ses 2,2 millions d'habitants…

    On aimerait que Mme Hidalgo et ses concurrents à l'élection de 2020 ne prennent pourtant pas ces données pour parole d'évangile. Ce genre d'enquête est basée sur des index qui ne sont pas forcément représentatifs de la perception qu'en ont les citoyens. Il semble, en particulier, que les résultats concernent plus la pollution que la saleté proprement dite (lol). Mais quoiqu'il en soit, mieux vaut être le premier que le dernier de la classe !

    Une chose est certaine à nos yeux : il faut et c'est possible améliorer la propreté de Paris en veillant en particulier à l'état du paysage de la rue et de son mobilier urbain : bancs publics, armoires électriques de commande des feux, boîtiers de contrôle de l'éclairage urbain, parcmètres, plaques de rues, affiches et affichettes sauvages, tags sur les murs et devantures. C'est un bon entretien de tous ces éléments du paysage qui installera ou non la conviction du public qu'on a affaire à une ville raisonnablement propre.

    GS

     

     
  • Amelot bisseuil galerie psychéeLa Galerie Psyché de l'Hôtel Amelot de Bisseuil, dit Hôtel des Ambassadeurs de Hollande, 47 rue Vieille du Temple (IVe) (Photo VlM)

     


    On salue une initiative originale, lancée par le Maire du IVe arrondissement, Ariel Weil, en association avec Pierre Aidenbaum, Maire du IIIe, pour nous inciter à (re)découvrir le patrimoine architectural du Marais et tester nos connaissances historiques, culturelles et artistiques concernant cet exceptionnel ensemble d’édifices, tous remarquables et auréolés d’une très longue histoire.

    Cette démarche est inspirée de l’idée de Raymond Quéneau qui proposa au journal "L’Intransigeant" une rubrique intitulée « Connaissez-vous Paris ? » entre novembre 1936 et octobre 1938. La chronique eut un certain succès, qui lui permit de durer plus de deux ans, soumettant chaque jour à ses lecteurs de petites énigmes sur Paris.

     

    Pour jouer, allez sur les compte Twitter  <@mairiedu4e> et Facebook de la mairie du IVe.

    Tous les jours, du lundi au vendredi 11 heures, jusqu’au vendredi 30 août 2019, vous trouverez une question, correspondant à un fait historique, un personnage célèbre, ou une particularité architecturale, liée à un bâtiment emblématique du Marais avec sa photo.

    Et chaque soir la réponse.

    Quelques exemples de questions posées en juillet :

    Quel célèbre compositeur vécut à l’Hôtel de Beauvais pendant son enfance ? (photo de la Cour Administrative d’Appel de Paris).

    Le Musée Picasso est abrité dans l’Hôtel de Fontenay, aussi appelé Hôtel de Juigné. Mais cet édifice classé au titre des monuments historiques est surtout connu sous le nom d’Hôtel Salé. Savez-vous d’où vient ce surnom (photo du musée).

    De plus avec la question apparaît un lien qui permet d’accéder au site de l’institution concernée. Une bonne occasion de faire fonctionner nos neurones et surtout une incitation à visiter ou revisiter les monuments ou musées évoqués.

    Le quartier du Marais ne cessera jamais de nous étonner.

    Claude Verrier

     

    NB : Pour ceux qui auraient du mal à accéder au jeu sur les réseaux sociaux de la mairie, voici un lien vers un site qui propose aussi ce genre de quiz et diverses informations insolites sur Paris

     

  • île st louis toilettes 23 07 19Discours d'inauguration du Maire Ariel Weil (Photo Le Parisien)

     

     

    Promeneurs parisiens, ou touristes français et étrangers constatent le très faible équipement en toilettes publiques de Paris, et notamment des lieux touristiques les plus fréquentés, particulièrement Le Marais, les obligeant à prendre une consommation dans un Café, ou pire à des incivilités. En 2018, pour ces faits, 7 672 personnes ont écopé d’une amende de 68 €.

    L’installation de tels sanitaires est une opération complexe et coûteuse. En effet, il y a une priorité absolue à la préservation des sites et des monuments, et dans maints endroits l’impossibilité d’installer des cabines. De plus, il faut tenir compte de la faisabilité de travaux de génie civil, alimentation en eau, évacuation des eaux usées, raccordement au réseau électrique, et par la suite assurer la maintenance des lieux.

    La solution trouvée dans le IVe arrondissement dans l'Île Saint-Louis, au pied du pont Louis-Philippe, côté quai Bourbon, est optimale. Ces nouveaux lieux d’aisance, d’un côté toilettes pour Femmes, de l’autre pour Hommes, ouverts 7 jours/7 depuis le 24 juillet dernier et d’accès gratuit, ont été aménagés encastrés dans les escaliers en pierre qui mènent vers le quai bas au niveau du 39 quai Bourbon. Ils sont donc très discrets et sans aucun impact sur l’environnement architectural et les vues sur la Seine. Un investissement de 300 000 € pour la Ville, avec en outre la nécessité d’organiser un passage régulier des forces de police pour éviter les dégradations, l’insécurité ou l’apparition de trafics.

    Nous espérons, avec le Maire du IVe arrondissement, Ariel Weil, la pérennité de cet aménagement.

    Claude Verrier

     

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    Motos enlèvement 09 04 19

    Un événement peu fréquent : l'enlèvement par la fourrière, deux par deux, de motos garées sur le trottoir, à hauteur du 57 rue des Archives (IIIe) (Photo VlM)

     

     

    La presse grand public et avec elle le macrocosme politique qui s'agite à l'approche des élections municipales (on à envie d'abandonner le mot "microcosme" tant les candidats sont nombreux, à Paris en tout cas…) prend désormais fait et cause pour les piétons pour dénoncer les privilèges dont bénéficient les deux-roues motorisés (2RM) au regard de leur dangerosité, de la pollution et du bruit qu'ils génèrent.

    On a pu lire dans le JDD du 19 juillet 2019 une tribune de Delphine Bürkli, LR dissidente et macron-compatible, Maire du IXe, qui plaide pour la fin du privilège des motards en matière de stationnement. D'autres articles sont parus, qui expriment des opinions semblables.

    BurkliDelphine Bürkli, Maire du IXe

     

    Nous en sommes ravis mais nous éprouvons une forme d'amertume en constatant que nous avons pris la plume sur le sujet en 2007 et ne l'avons pas lâchée depuis. Il a fallu douze années pour que nos opinions germent et éclosent ! C'est long et on pourrait en conclure que notre impact en matière de communication est modeste mais en même temps nous réalisons que d'autres débats qui nous sont spécifiques occupent désormais la scène médiatique : halte à la sur-densification de Paris et aux tours, protection des habitants contre l'invasion de l'espace public par les terrasses et les nuisances sonores nocturnes…

    Bientôt viendront les subventions pléthoriques aux associations. Quant à la propreté et la protection de l'environnement, il n'est pas question d'en revendiquer la paternité : tout le monde s'en plaint !

    Revenons aux motos. En 2007, Bertrand Delanöe et Denis Baupin signaient avec la "Fédération des Motards en Colère" une charte qui reconnaissait leur droit de stationner sur les trottoirs et d'y rouler "pour regagner la place de parking". Bien que rejetée par le Préfet de police car contraire au Code de la Route, cette charte scélérate a installé l'idée que tout était permis aux deux-roues. Depuis, chaque fois qu'une rumeur laisse entendre que les choses pourraient changer, une horde de motards se retrouve dans Paris pour manifester bruyamment dans un immense désordre.

    Nous sommes évidemment de l'avis de Mme Bürkli mais nous tenons à assortir notre opinion d'un raisonnement logique donc équitable. En s'attaquant à la voiture dans Paris, démarche qu'on peut comprendre, on a poussé les gens qui se déplacent vers des moyens alternatifs. Ils ne manquent d'ailleurs pas à Paris, à commencer par la marche à pieds pour les parcours moyens, le bus, le métro, les taxis, le vélo, les VTC (Uber et C°) et d'autres moyens plus folkloriques comme l’ineffable trottinette, mais il faut leur donner leur chance.

    Si une distorsion artificielle est créée en faveur des deux-roues motorisés car ils ne paient pas le parking, remontent les files, se garent n'importe où et échappent au contrôle technique obligatoire (coûteux – tous les 2 ans pour les voitures), contrôle qui permettrait d'éliminer les plus polluants, les plus bruyants et les plus dangereux, les gens se précipitent tout naturellement vers ce mode de transport. C'est ce qui s'est produit. Denis Baupin, pas très visionnaire, a commenté : "on n'a pas vu venir le coup !

    Il ne s'agit pas aujourd'hui de jeter l'anathème sur ceux qui en toute logique ont fait un choix raisonnable et de les accabler financièrement mais de rétablir l'équité entre les modes de transport de façon qu'aucune distorsion ne vienne influencer les choix. Cette démarche conduit tout naturellement à appliquer une taxe de stationnement aux deux-roues, proportionnée bien sûr à l'espace public qui leur est réservé (un tiers par exemple du tarif autos ?). Dans cette vision, il n'y a plus de stationnement sur les trottoirs mais la création d'un nombre suffisant de places affectées exclusivement aux 2RM.

    Et, par pitié, cessez de procrastiner avec le contrôle technique ! Il est obligatoire mais son entrée en vigueur est sans cesse repoussée. Cette attitude est d'une lâcheté coupable car elle favorise les accidents, la pollution de l'air et le bruit, nuisance n° 1 en Île-de-France. Les motards nous disent : nous sommes très attachés à nos engins, ils sont soignés au-delà des exigences du contrôle technique. C'est vrai pour certains d'entre eux, notamment les "gros-cubes" mais c'est malheureusement inexact pour la foule des scooters et autres deux-roues délabrés dont le moteur pétarade et pétune.

    Gérard Simonet

     

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    Nf afp

    Notre-Dame en travaux (Photo AFP)

     

     

    Nous venons de recevoir une invitation d'un abonné à Mediapart à publier un dossier étoffé, qui attire l'attention sur ce que le média qualifie de "dissimulation d'information" de la part de la mairie de Paris, à propos de la dissémination de plomb suite à l'incendie de la charpente de Notre-Dame le 15 avril 2019.

    La mairie de Paris s'est exprimée le 18 juillet, et l'information a été diffusée sur tous les médias, en assurant les habitants que le taux de contamination des poussières des sols environnants (chaussées, immeubles, écoles…) était sans effets pour la population.

    Il est vrai que l'élément plomb (Pb) peut créer par son accumulation des risques sanitaires pour l'organisme, notamment les os, où le plomb simule l'élément Calcium et s'y substitue, mais aussi le foie, les reins et le cerveau (saturnisme). Il est tout aussi vrai qu'une exposition temporaire est sans effet sur la santé. Gardons la tête froide et rappelons nous que toutes les canalisations d'eau il n'y pas si longtemps étaient en plomb, au point que la profession s'appelait et s'appelle toujours "plomberie" !

    Par ailleurs, nous n'avons pas de raison de mettre en doute les apaisements donnés par les autorités municipales et préfectorales. Nous n'avons pas non plus l'intention de nous exprimer sur la question de la dangerosité des dépôts dont la mairie nous indique d'ailleurs qu'ils font l'objet d'un nettoyage sur l'environnement immédiat de la cathédrale. En rappelant que la présence de plomb ne signifie pas son inhalation ou son ingestion.

    Il est intéressant néanmoins de prendre connaissance du dossier de Mediapart car il dresse un tableau scientifique des effets du plomb sur l’organisme mais il est recommandé à chacun de garder son sang-froid devant un argumentaire qui a visiblement l'intention de nuire avec une polémique nouvelle qui frappe la Maire de Paris à la veille des élections municipales.

    GS

     

    Voici le rapport de Mediapart, un dossier à l'allure de brûlot :

     

    Notre-Dame : la mairie de Paris passe sous silence des contaminations au plomb dans les écoles

    Un mois après l’incendie de la cathédrale, des taux de concentration au plomb, parfois dix fois supérieurs au seuil d’alerte, ont été relevés dans des écoles proches de l’édifice, selon des documents obtenus par Mediapart. La mairie de Paris n’a pas effectué de nettoyage en profondeur des lieux, affirmant que le plomb ne dépassait pas les seuils réglementaires. Un mensonge « criminel » selon la scientifique Annie Thébaud-Mony. (…)

     

                                                LIRE la SUITE du DOSSIER de MEDIAPART

     

     

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    Kiosque
    Projet : "redonner vie aux 33 kiosques à musique parisiens, en les rénovant et en les ouvrant, dès les premiers beaux jours, à toutes les pratiques : musique, danse, théâtre, marionnettes, jeux, démonstrations et pratiques sportives…" Budget 3.700.000 €

     

     

    La Maire de Paris Anne Hidalgo fait le point sur l'état d'avancement des projets éligibles du "budget participatif", arrondissement par arrondissement. Son credo : "Je fais confiance aux parisiens et parisiennes (*). Cette ville qu’ils connaissent mieux que quiconque, je veux qu’ils nous aident à la façonner, à la faire grandir". 

    Le "budget participatif" propose aux citoyens de décider de "l'utilisation de 5% du budget d'investissement de la Ville de Paris entre 2014 et 2020, soit un demi-milliard d'€" (mairie de Paris).

    Il est probable que cette décision de la Maire de confier une partie du pouvoir aux citoyens soit portée au crédit de la municipalité en place car elle est une manière de mettre en oeuvre le principe de "démocratie participative" qui sonne de façon plutôt positive dans le discours politique ambiant. Nous n'avons pas les moyens de financer un sondage à ce propos mais il nous semble que le simple bon sens nous invite à le croire.

    Il n'est pas interdit cependant de s'interroger sur le sujet. Démocratie participative : de quoi s'agit-il ?

    Le concept suggère que la démocratie tout court ne satisfait pas les aspirations des citoyens, que l'expression et la sanction du bulletin de vote n'est pas suffisante. Il faudrait que les électeurs restent impliqués au jour le jour dans les décisions et les activités de ceux qu'ils ont élus, précisément pour décider et agir… 

    Soit ! mais comment alors exercer cette surveillance ?

    Les conseils de quartiers ? Ils ne sont pas élus et ne représentent que les habitants, très rares au demeurant, qui sont disponibles et les plus remuants. On en voit le résultat : la "rue 'Golotte" (IIIe) et l'aménagement des trottoirs de la rue Beautreillis (IVe). Des réalisations clivantes qui font des mécontents. Les associations ? Elles n'ont pas non plus de mandat électif et ne représentent que ceux qui s'expriment en leur nom, même s'il arrive qu'elles aient acquis notoriété, visibilité, influence et expertise dans leur domaine. 

    Il est à craindre qu'il n'y ait pas de bonne réponse. On est en droit de se demander s'il est démocratique de retirer à des élus la charge de décider d'une partie des budgets de la Ville pour la transférer à des quidams qui n'ont aucun mandat et ne doivent leur influence qu'à leur activisme, quelques fois intéressé.

     

    (*) en novlangue dans le texte original : "parisien.ne.s"

    Gérard Simonet

     

  • MotosIllustration "RasLeScoot", association créée en 2018 par "60 Millions de Piétons"

     

     

    "Vivre le Marais ! – Vivre Paris-centre !"  soutient "60 Millions de Piétons". Cette association nationale, à laquelle "Vivre le Marais !" adhère depuis des années, reprend un thème qui nous est cher : les privilèges dont profitent les deux-roues motorisés à Paris, privilèges qui causent une distorsion bénéficiaire  à l'excès aux motos et scooters. Résultat : une attitude souvent arrogante de leur part et de la part des associations qui les défendent, notamment  la "Fédération des motards en colère", toujours prompte à créer la pagaille à Paris avec leurs manifestations bruyantes et polluantes dès qu'on évoque la moindre mesure de bon sens.

    Parmi ces privilèges : le stationnement gratuit à Paris, l'occupation indue des trottoirs et l'absence de contrôle technique obligatoire en vigueur sur les autres modes de transports. Avec en toile de fond la "charte scélérate" (*) signée en 2007 par le Maire de Paris et son adjoint Denis Baupin au bénéfice des motards.

    http://bit.ly/2JRai2D

    A ce titre, nous nous faisons un plaisir de diffuser largement et servir de relais à l'appel de "60 Millions de Piétons", comme nous sommes prêts à le faire pour toute association de la mouvance "Vivre Paris !" :

     

    (*) ainsi qualifiée car, contraire au code de la route, elle avait été rejetée par le Préfet de police de Paris

     

    Voici le message de "60 Millions de Piétons" :

    Comme vous le savez sans doute, notre association « 60 Millions de Piétons » est membre fondateur du collectif « RasLeScoot », lancé le 18 avril 2018 à grand renfort médiatique :

    http://www.pietons.org/ras-le-scoot-lancement-d-un-collectif-contre-les-nuisances-des-deux-roues-motorises-view-38-146.html

    http://www.pietons.org/scooters-dangers-publics-view-38-148.html

    Comme prévu, le communiqué de presse sur notre lancement de campagne des Municipales est parti ce matin (https://raslescoot.fr/2019/07/09/les-deux-roues-motorises-un-mode-de-deplacement-terriblement-masculin/). Franck-Olivier Torro, porte-parole du collectif « RasLeScoot », est intervenu dans un reportage sur France 3 le 9 juillet 2019 :

    Une pétition est mise en ligne pour demander le stationnement payant et l'engagement des candidats aux municipales de se saisir du problème des 2RM (deux-roues motorisés). Le succès de cette pétition est très important, notamment pour notre discours auprès des candidats, pour démontrer que l'exaspération par les 2RM n'est pas juste une lubie d'une poignée de bobos privilégiés comme la FFMC (fédération française des motards en colère) aimerait sans doute le présenter.

    Consultez https://www.change.org/p/candidat-e-s-aux-municipales-%C3%A0-paris-et-en-%C3%AEle-de-france-stop-aux-nuisances-des-deux-roues-motoris%C3%A9s-5d91f50b-4640-46b0-bfef-3364fe83231e – Au-delà de la signature, la possibilité de laisser un commentaire est également intéressante.

    Liste des associations membres du collectif : 60 Millions de Piétons, Association des Usagers des Transports, Mieux se Déplacer à Bicyclette, Paris en Selle, Paris Sans Voiture, Respire, Respir’Action, Rue de l’Avenir, Vélorution Paris IdF, "Vivre le Marais ! Vivre Paris-centre !"

    Hier, sur l’antenne de RFI (Radio France International), créneau horaire 12h10/13h00, j'ai participé à l’émission intitulée « 7 milliards de voisins », le Piéton est-il devenu indésirable ? .

    Gérard FOUCAULT

    Président de l’association nationale "60 Millions de Piétons"

    www.pietons.org

     

  • évelyne dress groupeEvelyne Dress et ses nouveaux amis boulevard du Temple (IIIe)

     

     

    L'année dernière, je lançais un appel à toutes les bonnes volontés pour m'aider à planter des fleurs autour de trois pieds d'arbres, 25 boulevard du Temple dans le IIIe.

    J'ai eu de nombreuses réponses à mon appel et nous avions passé une délicieuse journée de rires et de partage (photo). Et à la fin du jour, nous avions réussi un très joli petit jardin.

    Malheureusement, faute de bordures de protection, il n'a pas résisté aux diverses manifestations de l'axe Bastille-République. Aujourd'hui, tout est à recommencer.

    Cette année, avec l'aide du conseil de quartier "Enfants Rouges" qui a voté un budget “coup de pouce”, nous allons pouvoir construire les clôtures de 20 "permis de végétaliser" dans l’arrondissement.

    Une première petite clôture est sortie de terre (photo), les deux autres seront construites la semaine prochaine et je vous propose une nouvelle journée jardinage, samedi 27 juillet de 11h00 à 15h00.

    Des outils et des bras seraient les bienvenus. Mais, même si vous ne savez pas jardiner votre soutien me sera précieux.

    J'espère que vous serez nombreux à me répondre avec enthousiasme. Tous vos messages seront les bienvenus.

    Evelyne Dress