Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Cadre de Vie, Environnement

  • Archives 36 façade 01 03 19Le mur-pignon des 36 et 38 rue des Archives (IVe), nettoyé par les services de la Propreté de Paris porte encore les stigmates des annonceurs-afficheurs indélicats Sandro et Weston (Photo VlM)

     

     

    Le Maire du IVe Ariel Weil nous envoie à ce propos un message intéressant que nous reproduisons ci-dessous :

     

    "En ce qui concerne le mur-pignon, j’avais dès le début de mon mandat de maire sollicité la direction des espaces verts et financé un beau projet de mur végétal auquel les élèves de l’école auraient été associés. J’avais pour ce faire appelé moi-même le président du conseil syndical de l’immeuble concerné, et même envoyé des agents de la direction pour présenter le projet à la copropriété (entièrement financé par la ville, y compris pour l’entretien, et sur une façade non visible des habitants de l’immeuble).

    Hélas, rien n’y fit, les copropriétaires votèrent contre, pour une raison incompréhensible (peut-être préfèrent-ils la publicité sauvage et ses colles nocives pour la façade ?) Voilà des contraintes difficiles pour nous élus quand il s’agit de proposer des solutions pour ces mur-pignons (qu’il s’agisse de végétation ou d’une œuvre d’art), et que les habitants méconnaissent sans doute en partie".

    Ariel Weil.

     

    On a du mal à comprendre la réaction de la copropriété. Nous espérons que des personnes qui en font partie nous éclaireront et nous aideront à reprendre ce dossier à la base. Il est possible qu'à cette époque les Sandro et Weston ne sévissaient pas encore et qu'on ait jugé la démarche intéressante mais inutile….

     

  • Coeur façade

    La "maison de Jacques Coeur" au 38-40 rue des Archives (IVe), une façade désordonnée qui comporte en apparence de nombreux ajouts. Trois fenêtres à meneaux sont visibles sur la partie droite du bâtiment (Photos VlM)

     

     

    Jacques-Cœur est né à Bourges, y a vécu et prospéré dans les affaires. Un magnifique palais gothique construit au milieu du XVème siècle rappelle qu'il a été la personnalité marquante de la ville par l'immense richesse accumulée et l'influence qu'il a eu auprès du roi Charles VII dont il a été le "ministre des finances" (grand argentier) avant de connaitre le genre de disgrâce que subissent souvent les créanciers quand leurs débiteurs n'ont pas d'argent pour rembourser mais la capacité politique de leur nuire. Emprisonné par le roi Charles VII et dépouillé de ses biens puis banni, il illustre parfaitement le dicton qui nous enseigne et nous prévient que "La roche Tarpéïenne est proche du Capitole".

    Il n'y a pas de lien a priori avec le Marais sauf que Jacques-Cœur y fit construire cette maison au 38-40 rue des Archives. Elle abrite aujourd'hui prosaïquement une école primaire dont la façade est la première face du dièdre qu'elle forme avec l'immeuble décalé du 34, propriété du fameux architecte de Beaubourg, Renzo Piano, où il dispose de bureaux et d'un atelier de production de maquettes visible de la rue.

    C'est à sa petite fille, Marie Cœur, qu'elle fut offerte à la fin du XVème siècle. Ce bâtiment a ceci d’étrange qu'il mélange les éléments architecturaux au point d'en être déroutant : pierre de taille, motifs polychromes en briques rouges et briques noires, fenêtres à meneaux, caractéristiques du style renaissance et ouvertures traditionnelles percées semble-t-il au hasard sans aucun ménagement pour le nombre d'or…. Il en ressort une impression de pagaille où domine néanmoins le style Henri IV, caractéristique de la place des Vosges, qui fait en grande partie la valeur de ce monument.

    Coeur porchePortail en double voûte, arc brisé et "anse de panier", entouré de pilastres finement décorés

     

    L'autre face du dièdre est un mur-pignon qui fournit aux afficheurs-vandales l'opportunité d'y apposer des placards d'affiches sauvages. Nous en avons parlé ces jours-ci pour constater que la dernière vague consacrée à Sandro et Weston avait été elle-même vandalisée et saccagée avec hargne. La DPSP, pour constater et sévir, et les services spécialisés de Propreté de Paris sont intervenus pour effacer les traces du combat entre les afficheurs et ceux qui ont décidé de "résister à l'agression publicitaire".

    Coeur pignonLes deux faces du dièdre. Mur-pignon du 34 récuré dans l'attente de la prochaine incivilité. Il jouxte la façade de la maison Jacques-Cœur où une fenêtre à meneaux est visible au premier étage

     

    Nos quartiers où l'histoire et la culture affirment leur présence sont familiers de ce genre de contraste. Certains sont incités à en tirer un bénéfice marchand, les autres et nous sommes nombreux à en faire partie, prônent le respect de l'environnement, des sites et des monuments. Il a suffi d'un dièdre pour que ces deux attitudes se rencontrent et s'affrontent.

    Gérard Simonet

     

  • Haudriettes soleil d'hiver
    Eclairage public type "Marais"

     

     

    Frédéric Hocquard, Maire-Adjoint de Paris délégué à la nuit, président du "conseil de la  nuit", dont on a souvent regretté son attention insuffisante en faveur de la protection de la qualité de vie des parisiens a décidément pris un virage puisqu'il s'implique maintenant dans des activités d'intérêt général notamment l'amélioration de l'éclairage public.

    Le service de l’éclairage de la Ville nous invite à découvrir les dernières innovations en matière d'éclairage urbain. Pour nous convaincre des progrès réalisés dans ce domaine, des essais nous sont proposés sur trois voies parisiennes aux noms fort plaisants : rue de Croulebarbe, rue des Reculettes et place de la Bergère d'Ivry, toutes trois dans le XIIIe.

    La présentation se déroulera le mardi 13 mars à 19h30. Au programme :

    • détection de présence place de la Bergère d’Ivry ;
    • télégestion avec gradation des niveaux d’éclairement rue de Croulebarbe et détection de présence des retours piétons ;
    • comparaison des ambiances lumineuses et du rendu des couleurs des rues de Croulebarbe (LED) et des Reculettes (En Sodium Haute Pression).

    Si vous êtes intéressés, faites le savoir à Thierry Charlois, qui fait partie de la délégation de Frédéric Hocquard, en vous inscrivant par mail auprès de lui : thierry.charlois@paris.fr

     

  • Rambuteau 16 porte 25 02 19

    Travaux en cours sur la devanture de l'ancien "Celtic", 19 rue Rambuteau (IVe)

     

     

    Nous sommes dans notre rôle d'observateur des activités, événements et transformations du Marais en nous interrogeant sur le devenir de ce café un brin conservateur qui a fait partie du décor familier de la rue Rambuteau pendant des décennies. Il est en pleine rénovation et ce qu'on peut apercevoir des travaux en cours aujourd'hui laisse penser que son nouveau propriétaire ou gérant le veut prestigieux. Il est probable, croit-on savoir, qu'il abandonne son nom pour une enseigne plus conforme à la mode ambiante.

    Détail curieux à ce propos : aucun panneau n'est là pour nous informer des travaux en cours et de leur situation administrative à l'égard de la direction de l'urbanisme de la Ville de Paris. Le site interactif de la mairie, qui est censé remplacer le BMO (bulletin municipal officiel) ne nous en apprend pas davantage. Des éclaircissements ont été demandés aux services compétents et au Maire du IVe Ariel Weil.

    Nous verrons si les procédures en vigueur ont été respectées tout en nous réjouissant de l'embellissement d'un pied d'immeuble et d'un établissement qui sans être laid n'a jamais été franchement séduisant.

    Rambuteau 19 végétalisation redent 25 02 19

    Extrémité sud de la devanture et aménagement floral du redent du pignon de l'immeuble suivant rue du Temple

     

    Un détail, en tout état de cause, mérite d'être relevé : le redent du mur pignon que l'on voit sur la photo, habituellement couvert d'affiches sauvages et de tags disgracieux, a été revêtu d'un tapis végétal cache-misère du meilleur effet. Il faut s'approcher tout contre et le toucher pour réaliser que ce motif végétal est artificiel. L'effet est tellement heureux qu'on se sent complaisant à l'égard d'une mystification qui n'en est plus une tant le résultat est convaincant.

    Rambuteau 19 végétalisation détail 25 02 19

    Vue de près du tapis végétal

     

    Nous savons que le prix de ces tapis artificiels ne dépasse pas une à deux centaines d'€. Pourquoi ne pas en faire la solution applicable à tous ces murs qui fleurissent aux changements nombreux d'alignement des immeubles du Marais. Ils font le désespoir des personnes de goût qui regrettent de les voir régulièrement couverts d'affiches sauvages ou de graffiti immondes dont le retrait par la Ville a de surcroît un coût pour la collectivité.

    GS

     

  • Tapis

    La terrasse est invasive, les panneaux "Tapis d'Orient" le sont tout autant…

     

     

    Deux points de "vente au déballage" ont été ciblés ces derniers jours : au 3 rue du Pas de la Mule (IVe) et au 26 rue de Picardie (IIIe). Des plaintes nous ont été adressées avec photos contre ces affiches qui enfreignent le LRP (règlement local de publicité) de la Ville de Paris, qui enlaidissent et encombrent le paysage de la rue et qui de surcroît sont porteuses d'arguments de vente fallacieux.

    Nous avons fait suivre ces plaintes à la DPSP (direction de la prévention, de la sécurité et de la protection), la nouvelle structure de maintien de l'ordre de la mairie de Paris, qui préfigure la police municipale dont la création a été annoncée récemment par la Maire Anne Hidalgo.

    C'était samedi. La réaction a été instantanée. Auparavant, une habitante qui protestait contre ces affiches avait été molestée par l’agrafeur d'affiches. L'incident a été signalé.

    Nous avons eu communication du bilan :

    • 164 affiches "vente de tapis" au 3 rue du Pas de la Mule enlevées dans le IVe –
    • 96 affiches boulevard de Beaumarchais IVe
    • 22 affiches rue de Turenne IIIe 
    • 10 affiches rue de Béarn IIIe 
    • 24 affiches place des Vosges IVe 
    • 12 affiches rue du pas de la Mule IIIe et IVe. Contact a été pris avec le contrevenant M. L. verbalisé pour apposition d’affiches sur le mobilier urbain et averti qu’un ordre de recouvrement administratif est établi à son encontre.
    • Nous avons procédé à l’enlèvement de 139 affiches faisant la promotion d’une vente de tapis située au 26 rue de Picardie IIIe   -
    • 12 affiches boulevard du Temple IIIe –
    • 16 affiches rue de Turenne IIIe –
    • 15 affiches rue de Picardie IIIe –
    • 18 affiches rue Dupetit-Thouars IIIe –
    • 12 affiches rue de la Corderie IIIe –
    • 32 affiches rue du Temple IIIe –
    • 34 affiches rue de Bretagne IIIe. Contact a été pris avec le contrevenant M. C, verbalisé pour apposition d’affiches sur le mobilier urbain et averti qu’un ordre de recouvrement administratif est établi à son encontre. L'intervention a eu lieu de 13h00 à 16h15. Les affiches ont été mises à la destruction.

    Ces mesures sont-elles aptes à décourager toute  nouvelle initiative de ce genre ? Il convient en tout cas de rester vigilants et de signaler tout nouveau dérapage à la DPSP  dont on a apprécié une fois encore le bon niveau d'engagement.

     

  • ABF-bourreau-guillotine duverdier 20 02 19

     

    C'est avec ce dessin humoristique et éminemment tragique de Jean Duverdier que Alain de la Bretesche, président de Patrimoine-Environnement, introduit une tribune sur les conséquence potentielles de la loi ELAN (Evolution du logement et aménagement numérique) sur la sauvegarde du patrimoine français.

    Patrimoine-Environnement est une association nationale d'utilité publique, agréée au titre du code de l'Environnement et de l'Education Nationale, qui oeuvre pour la mise en valeur de l’environnement, du patrimoine archéologique, architectural et touristique de la France. Elle fait autorité dans son domaine et à ce titre nous la respectons.

    Elle livre une analyse de la loi ELAN, promulguée le 23 novembre 2018 par le Président de la République, sous l'accroche :"Construire plus, mieux et moins cher !" Alain de la Bretsche considère qu'en l'état le texte de loi qui traite du permis de construire n'est pas suffisamment intelligible pour être applicable et formule le souhait que les décrets d'application viennent lever les ambiguïtés existantes.

    S'agissant des "Sites patrimoniaux remarquables" (la nouvelle appellation des "plans de sauvegarde et de mise en valeur"), il relève qu'il y a désormais deux procédures possibles : le Maire, saisi d'une demande de construction peut (1) proposer un projet et le soumettre à l'avis simplement consultatif de l'ABF (architecte des bâtiments de France), ou (2) soumettre le dossier à l'ABF pour l'obtention cette fois de son avis conforme. La décision est entre les mains de l'autorité locale, pour autant qu'elle dispose des moyens et de l'expertise nécessaires.

    Alain de la Bretesche en conclut : "Le danger est important : si le maire [……] n’a pas d’empathie particulière pour l’ABF, [……] l’avis conforme aura totalement disparu dans le site patrimonial remarquable de sa collectivité".

    La décentralisation a des vertus mais on ne peut pas attendre des 35.000 maires de France qu'ils aient tous, chevillé au corps, le désir de sauvegarder le patrimoine ainsi que la compétence requise pour prendre les bonnes décisions en matière d'architecture. Les ABF sont quelques fois critiqués pour leur attitude. Il reste que ce sont des fonctionnaires d'Etat d'encadrement supérieur, formés pour la fonction qu'ils exercent, membres du corps des architectes et urbanistes qui ont choisi l'option "patrimoine". Contrairement aux "Architectes en Chef des Monuments Historiques" dont les rémunérations sont les honoraires qu’ils perçoivent sur les montants de travaux définis par eux-mêmes, l'ABF est à l'abri des conflits d'intérêt. Il perçoit un salaire fixe qui découle d'une grille indiciaire de la fonction publique.

    Nos préoccupations rejoignent celles de M. de la Bretesche. Nous attendons avec intérêt les décrets d'application. Ils pourraient apporter des clarifications et espérons le des apaisements si le Ministre de la Culture prend d'ici là la mesure du péril. De notre  point de vue, il importe de préciser la nature de ces projets que la collectivité locale préparerait pour les soumettre à l'avis (simplement consultatif) de l'ABF et en réduire le champ de sorte que cette possibilité ne serve pas trop souvent d'échappatoire aux obligations de respect du cadre de vie et du patrimoine.

    Gérard Simonet

     

  • RupinPacôme Rupin, Député de la 7ème circonscription (IVe, portion du XIe, portion du XIIe) reçu par une délégation du conseil d'administration de "Vivre le Marais !" : Denise Turrel, Paule Mazéo, Marie-Françoise Masféty-Klein, Geneviève Dupoux-Verneuil et Gérard Simonet

     

     

    Le Député Pacôme Rupin nous a rendu visite ce matin pour un échange sur les sujets qui constituent l'essentiel des préoccupations de notre association, qui on le rappelle compte plus de 2.000 membres. Elle couvre les IIIe et IVe arrts avec la vocation de s'adresser aussi aux habitants des 1er et IIe qui nous rejoindront en 2020 au sein d'un seul et même arrondissement.

    Il faut rappeler que Pacôme Rupin n'est pas seul à nous représenter. La partie IIIe du Marais appartient à la 5ème circonscription qui inclut aussi le Xe. Benjamin Griveaux y a été élu en 2017 mais il a laissé sa place à sa suppléante Elise Fajgelès en entrant au gouvernement. 

    Les Députés ne sont pas concernés en principe par les problématiques locales. Ils ont pour mission de faire les lois de la République et non de s'impliquer dans la gestion des territoires. Cependant, dans la perspective des élections municipales pour Paris, ils ont le pouvoir de peser sur le choix des candidats issus de leur formation politique. Ils sont aussi en position de conseiller le candidat désigné sur  les attentes des électeurs et les engagements qu'il faut prendre pour les convaincre.

    Il y a eu consensus parmi nous pour exiger que la propreté de Paris devienne une priorité de la Ville, étendue aux affiches et affichettes sauvages, aux tags et à toutes ces dégradations qui enlaidissent le mobilier urbain.

    Au sujet de la circulation et de déplacements, de la place de la voiture et de la moto dans Paris et leur conséquence sur la pollution, les échanges ont été vifs car les points de vue chez nous divergent, à propos notamment de la fermeture des berges de la Seine à la circulation. A chacun de prendre ses responsabilités sur ce dossier important.

    Nous lui avons rappelé que nous plaçons très haut dans nos priorités la protection de l'espace public et le respect de la tranquillité des parisiens qui n'entendent plus être sacrifiés aux intérêts marchands des professionnels de la nuit et de la boisson, qui ne rêvent eux que de nuits festives et alcoolisées, sans considération pour la santé de notre jeunesse..

    Nous nous sommes exprimés sur la politique du logement pour constater que nous partageons l'opinion qu'il faut cesser de densifier Paris car c'est la ville la plus dense d'Europe et on peine à y respirer, en réservant le logement social à ceux qui travaillent pour les services publics.

    La dette de la Ville a été pointée du doigt. Elle atteindra 7 Milliards d'€ en 2020 alors qu'elle n'était que 1 Milliard en 2001. Les prétendants devront convaincre de leur capacité à réduire les déficits d'exploitation qui sont la conséquence d'un personnel pléthorique et à alléger progressivement la dette qui pèse sur les générations futures.

    A propos de l'annonce de la création d'une police municipale, la réponse est "pourquoi pas ?"… pour autant qu'elle fasse preuve de son efficacité.

     

  • Berges rive droite pont marie 17 02 19La berge rive droite de la Seine au Pont Marie (Photo VlM)

     

    Face à ce spectacle idyllique de la berge rive droite à hauteur du Pont Marie et de l'Île Saint-Louis (IVe) un samedi d'hiver sous le soleil, on a du mal à imaginer le retour des voitures. En dépit des opposants qui dénoncent la politique d'Anne Hidalgo et de Christophe Najdovski (Europe Ecologie les Verts) en la matière, cette réalisation sera portée au crédit de la municipalité actuelle lorsque les élections de 2020 auront lieu.

    Il ne s'agit pas d'une prise de position politique mais d'une analyse objective de la situation que chaque prétendant, de notre point de vue, a tout intérêt à faire sienne..

    GS

     

     

  • Archives 36 affiches lacérées 14 02 19Mur pignon du 36 rue des Archives (IVe) le samedi 16 février à 16h00 (Photos VlM)

     

    Archives 36 affiches sandro 17 02 19Le même mur le lendemain, dimanche 17 février à 11h30 ! A gauche, par terre, les restes des affiches de la veille.

     

     

    Le massacre de ces affiches, arrachées, lacérées, découpées et jetées au sol, telles que nous les avons découvertes samedi, en dit long sur la rage qui monte contre l'affichage sauvage qui prospère dans nos quartiers sur chaque espace libre. Des espaces que les annonceurs et afficheurs ont décidé de s'accaparer depuis qu'ils réalisent qu'il y a foule chez nous et qu'il importe d'occuper le regard de tous ces gens.

    Des poursuites judiciaires, ils s'en soucient guère car la Ville de Paris est un pachyderme qui réagit lentement et avec mollesse. Alors que la réaction devrait être instantanée (c'est le mode LIFO que nous préconisons avec insistance), et appropriée, l'afficheur est assuré statistiquement de voir ses affiches en place pendant des semaines. Lui et l'annonceur n'en demandent pas plus.

    Nous n'en avons pas la certitude mais il semble bien que des riverains aient choisi de suppléer à la lenteur de la municipalité. Ils seront déçus de constater que tout est à refaire. Il n'empêche : c'est un signal fort à l'annonceur et une forme de supplique à l'adresse des services de la mairie de Paris.

    En constatant les faits ce matin, nous avons croisé un ASP (agent de surveillance de Paris). Il s'est rendu sur place en précisant qu'il avait le pouvoir de verbaliser. 

    Voyons quelle surprise nous réserve demain…

     

  • Comité de suivi jpt 14 février 2019

    Il ne s'agit pas d'une fête mais d'une rencontre de travail. La photo réunit dans un établissement du XIe, "l'Homme Bleu", 55 rue Jean-Pierre Timbaud, le Directeur de cabinet adjoint du Préfet de police Matthieu Garrigue-Guyonnaud et son conseiller Luis Fernandez, le Maire du XIe François Vauglin,  le Commissaire central de l'arrondissement Fabrice Corsaut, des représentants du collectif  "Riverains du XIe" et une délégation de commerçants

     

     

    Il saute aux yeux aujourd'hui, à la lumière des cas où des tensions sont identifiées, que le règlement des conflits aigus ne peut venir que d'une mobilisation du Préfet de police, du Maire et du Commissaire central de l'arrondissement. L'Hôtel de Ville devrait y prendre sa part mais la municipalité actuelle a choisi, on le sait, avec son "Conseil de la Nuit" que dirige l'Adjoint Frédéric Hocquard, de privilégier sa relation avec les professionnels de la boisson et de la nuit ainsi que les fêtards au détriment de la santé des parisiens et notamment de leur droit au sommeil réparateur.

    Une inflexion, on le reconnait cependant, est intervenue depuis quelques semaines avec la décision de ne pas attribuer de subvention d'équipement à un établissement fauteur de troubles (37 rue Quincampoix, article du 8 décembre 2018) mais elle a besoin encore de se consolider dans une attitude plus générale et plus systématique. 

    L'affaire des "livreurs sauvages à scooters" du XIe qui ont empoisonné la vie des riverains dans ces rues dont on a souvent parlé, notamment Jean-Pierre Timbaud, vit un dénouement qui consacre le succès de cette collaboration multilatérale. Sachant qu'elle peut servir de modèle à d'autres secteurs de Paris, nous sommes heureux de publier et de diffuser le compte-rendu du "comité exécutif",  peut-on dire, qui vient de consacrer l'engagement des institutionnels et des acteurs de terrain pour assurer une vie meilleure aux riverains concernés : 

     

    Ce comité "in situ" de suivi des nuisances causées par les livreurs de la rue Jean-Pierre Timbaud, dont "Vivre le Marais !" parlé dans son article du  11 janvier 2019 pour rendre compte de condamnations en séries par le tribunal de police avait été demandé par la délégation mixte habitants commerçants lors de la première réunion organisée en préfecture de police le 29 novembre 2018 et accepté sans difficulté par nos interlocuteurs institutionnels 
     
    Il s'est réuni le 14 février. Le Maire du XIe, François Vauglin, a ouvert la séance en se félicitant des résultats favorables décrits par les membres de la délégation mixte, eux-mêmes porte-paroles des résidents du quartier (habitants, commerçants) ; il a appelé tous les acteurs à rester vigilants car il s'agit de phénomènes mouvants
     
    Le Directeur adjoint du cabinet du Préfet de police, Matthieu Garrigue-Guyonnaud, a insisté sur la nécessité de consolider ces bons résultats et de maintenir l'effort dans la durée. Il a vivement remercié le Commissaire central du XIe Fabrice Corsaut pour sa démarche sur mesure, concertée et au prix d'un gros travail de proximité au quotidien ; le Directeur a indiqué que la stratégie suivie par le commissaire central du XIe avait vocation à se reproduire dans d'autres arrondissements de la capitale.
     

    (suite…)