Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Cadre de Vie, Environnement

  • Quai propre

    Au fond, le pont de Sully (Photos VlM)

     

    Voici à quoi elles ressemblent le long de cette promenade qui permet d'échapper au tunnel Henri IV, long de 240 mètres, qui fait partie de la voie Georges Pompidou réservée à la circulation automobile jusqu'à l'été 2016. La paroi est propre mais des "spectres" significatifs témoignent qu'elle ne l'a pas toujours été. 

     

    Quai sale

    Voici en effet à quoi elle ressemblait il y a quelques jours encore. Le 10 janvier nous avons signalé la situation aux services de la propreté de Paris via l'application "DansMaRue" en nous demandant très sérieusement si ce genre d'intervention, à l'adresse incertaine, faisait partie de leur mission. Par précaution nous avons sollicité le soutien d'Ariel Weil, Maire du IVe.

    Il y avait ceci également….

    Quai tagué

     

    Tout a disparu aujourd'hui, fors les spectres. Les imbéciles qui ont dégradé ce paysage exceptionnel en tireront la satisfaction de laisser une trace et la fierté d'avoir tenu la vedette sur notre site Internet qui de surcroît la pérennise….

    Il nous reste à remercier la mairie de Paris qui a été efficace. Avec un effet retard toutefois que nous regrettons car nous ne viendrons collectivement à bout de ce fléau que si la réponse de la Ville est immédiate et ne laisse ainsi aucune jouissance malsaine à ceux qui dépensent du temps et de l'argent (les bombes de peinture coûtent cher !) à dégrader l'environnement. De source autorisée, on a appris que les sous-traitants de la Ville ont été changés ce qui peut expliquer le dysfonctionnement constaté. Nous allons voir sur d'autres signalisations si on est désormais sortis de la période de rodage !

     

  • Dpsp 36 archives 29 05 17Dpsp 36 archives 29 05 17

     

     

     

     

     

     

     

     

    A  gauche, Colombe Brossel, Adjointe à la Maire de Paris en charge de la sécurité et de la prévention s'entretient avec une section de la DPSP. A droite, trois agents en intervention rue des Archives dans le IVe contre un affichage sauvage

     

     

    Quand Bertrand Delanoë a conquis la mairie de Paris en 2001, il avait fait sienne l'opinion que Paris ne devait pas avoir de police municipale. Son concurrent soutenait le contraire. C'est Bertrand Delanoë qui a gagné. Tout au long de sa première mandature (de sept ans exceptionnellement), il était aussi déconseillé de parler de police municipale à l'Hôtel de Ville que de corde en l'hôtel d'un pendu.

    De 2008 à 2014, l'idée de disposer à la mairie de forces pour assurer la prévention et la protection des citoyens fit son chemin mais il n'était toujours pas question de sécurité, domaine réservé à la police.

    Anne Hidalgo est élue en 2014. Très vite elle se convainc qu'une sorte de police municipale devrait exister à Paris pour assurer la lutte contre les incivilités. Pas question pour autant de l'appeler "police" ; la DPP existante, en 2016, se transforme pudiquement en DPSP (direction de la prévention, de la sécurité et de la prévention). Le mot "sécurité" apparaît mais toujours pas le mot "police". La DPSP a été dirigée néanmoins par un Commissaire divisionnaire de la police nationale, Matthieu Clouzeau, jusqu'à maintenant. Il a porté ses effectifs à 3.200 agents en intégrant notamment les ASP (agents de surveillance de Paris) en provenance de la police nationale.

    Depuis le 14 janvier, c'est Michel Felkay, ancien Commissaire général qui assure la direction de la DPSP. C'est aussi le moment que choisit la Maire Anne Hidalgo pour annoncer à la presse (Le Parisien du 25 janvier) son intention de se doter d'une police municipale qui ne tait plus son nom mais dont la Maire nous dit qu'elle ne sera pas armée.

     

    ISVP_en_patrouilleInspecteurs de sécurité de Paris, des agents de police judiciaire 

     

    Au-delà des mots, il ne nous semble pas qu'il s'agisse là d'une révolution, sauf si la création de cette police municipale faisait bouger les lignes de la répartition des responsabilités entre la Maire et le Préfet de police. Il ne semble pas que ce soit le cas en lisant l'article du Parisien mais comme tout n'est pas dit, nous sommes en droit de nous poser des questions.

    Il nous parait dans l'intérêt de la qualité de vie des parisiens que la gestion et la surveillance des ERP (établissements recevant du public) reste du ressort de la police nationale. A ce jour, nous constatons que les organes créés par la mairie pour réguler ce domaine ont conduit au "conseil de la nuit", aux "Pierrots de la nuit" et aux "commissions de régulation des débits de boissons" qui tous se préoccupent prioritairement des intérêts marchands des professionnels de la nuit et des débits de boissons au détriment de la santé et de la tranquillité des habitants.

    Accorder une licence IV, constater et sévir en cas de tapage nocturne, de désordres sur la voie publique, de trafic de stupéfiants,  faire traduire un établissement devant le tribunal de police, avec comme objectif la défense des citoyens nous parait devoir rester du domaine de la police. Il faut rappeler qu'un certain nombre d'établissements, notamment dans le Marais, sont supervisés par la BRP (brigade de répression du proxénétisme – l'ancienne "Mondaine") qui en assure le suivi indissociable de celui du commissariat d'arrondissement. 

    Cette opinion est d'autant plus légitime que le maintien de l'ordre s'est sérieusement amélioré dans des quartiers qui étaient déclarés ingérables il n'y a pas très longtemps. On pense au XIe où le cabinet du Préfet de police s'est impliqué aux côtés du commissariat  pour aider les riverains et le Maire d'arrondissement à retrouver la paix, des citoyens dont la vie était pourrie et qui reconnaissent aujourd'hui des "progrès spectaculaires".

    GS

     


  • Hidalgo anne rencontre 06 02 14

    Image d'archives : préparation des élections municipales de 2014. De gauche à droite : Gérard Simonet "Vivre le Marais !", Christophe Girard Maire du IVe, Anne Hidalgo candidate à la mairie de Paris et Pierre Aidenbaum Maire du IIIe

     

     

    Cinq ans après, la donne a peu changé. Anne Hidalgo est candidate à sa propre succession, Pierre Aidenbaum s'engage activement dans le soutien à la Maire actuelle, ainsi que Christophe Girard devenu depuis l'adjoint à la Culture à la mairie de Paris, tandis qu'à la mairie du IVe c'est désormais Ariel Weil qui assure le rôle de Maire et qui pourrait, tout comme Pierre Aidenbaum, avoir des visées sur le futur arrondissement Paris-centre dans la mesure où Anne Hidalgo retrouverait son poste à la mairie de Paris.

    Ce ne sont là bien entendu qu'hypothèses car ce sont comme toujours les électeurs qui en décideront. 

    En attendant, fidèles à la neutralité politique qui nous caractérise, nous réagirons à l'actualité pour dire ce que nous pensons, sans agressivité, sans radicalité, dans la bonne humeur. Nous agirons de la même manière avec les opposants à la Maire sortante, dès que  nous les aurons identifiés et que leurs porte-paroles seront connus.

    Le quotidien "Le Parisien" du 24 janvier nous fournit une première occasion de réagir avec des informations sur l'équipe de campagne de la Maire. Première constatation : les Verts sont présents mais on ne voit plus de communistes. Certains s'en réjouiront car cette idéologie a fait de tels dégâts dans le monde qu'on préfère ne la voir que de loin, là où elle sévit encore, à Pyongyang ou à  Cuba. Les Verts ne sont pas du goût de tous, notamment des automobilistes parisiens, mais on doit les créditer du fait qu'ils ont une vision de la vie dans la cité qui pourrait bien épouser le sens de l'Histoire.

    On apprend, sans trop de surprise, que Jean-Louis Missika animera l'équipe de campagne. Il se présente aujourd'hui comme "macroniste compatible". Dont acte. Notre confiance lui est a priori acquise, encore qu'on le trouve un tantinet extravagant en matière d'urbanisme. Nous le connaissons comme porteur du projet "Réinventer Paris !", alors que personne n'a démontré à notre connaissance qu'il fallait réinventer notre ville. En revanche, nous sommes d'avis qu'il faut d'urgence inventer des solutions pour résoudre les dossiers qui pèsent sur le bilan de la Ville de Paris.

    Nous avons ouvert le 23 janvier la liste des recommandations que nous adressons à Mme Hidalgo,  si elle pense que nous comptons à l'échelle de Paris et si elle est disposée à nous complaire. La réponse qu'elle a faite sur la densification de la capitale va dans le sens que nous préconisons (revoir notre article : Paris, dépeuplement et surpeuplement). Forts de cet encouragement, nous enchaînons aujourd'hui sur le dossier le plus trivial mais qui peut peser très lourd : celui de la malpropreté de Paris.

     

    Affiches sauvages
    Affiches sauvagesBoitier elec et mur tagués 27 02 12

    Coffret tagué pastourelle 15 le 02 04 14 (2)

    Boite aux lettres taguéeBanc tagué

     

     

    La malpropreté, ce ne sont pas seulement des déchets sur le sol. Il faut commencer par là bien entendu mais en regardant à travers le kaléidoscope ci-dessus, on constate que tout est souillé à Paris : murs nus tapissés d'affiches sauvages qui partent en lambeaux, bancs publics recouverts d'inscriptions, rideaux métalliques tagués, armoires électriques de commandes des feux barbouillés ainsi que les boîtiers de contrôle de l'éclairage urbain, boites à lettres immondes (une chance, on va nous dire que c'est la poste qui est responsable !), poteaux et potelets recouverts de publicités douteuses, descentes d'eau des immeubles chargés de stickers, parcmètres souillés…  Toutes ces laideurs font le paysage de la rue à Paris et renforcent puissamment l'impression de saleté ambiante.

    S'il n'est pas mis fin à cet état de choses dans les mois qui viennent, tous les arguments que la municipalité pourra développer, tous les projets annoncés, se heurteront à l'objection que Paris est sale, que Paris est abandonné aux vandales, que la ville-lumière n'est plus que l'ombre d'elle-même.

    On nous rétorquera : mais que faire ? 

    A plusieurs reprises, mais sans écho, nous avons regretté que la municipalité ait affecté un très gros budget à une politique idéologique du logement, déconnectée des réalités économiques, et qu'elle ait dépensé et continue à dépenser des centaines de millions d'€ chaque année pour des subventions à des associations dont beaucoup gaspillent cette manne dans des activités fantaisistes.

    Un arbitrage sur ces dépenses aurait permis, sans aggraver le déficit, d'améliorer le fonctionnement des services de la propreté tels qu'ils existent aujourd'hui. Mais ce que nous suggérons avant tout, et c'est là que M. Missika devrait réinventer Paris, c'est une nouvelle approche qui traite la saleté de Paris dans son ensemble en nettoyant de façon régulière et systématique tous les éléments du paysage de la rue. Le moment venu, si on nous accorde du crédit, on exposera notre vision de ce que doit être le mode d'intervention LIFO (*) qui est susceptible de décourager une part significative des incivilités.

    Gérard Simonet

     

    (*) LIFO : mode de gestion des files d'attente qui donne la priorité aux événements les plus récents

     


  • Paris pollué le figaro

    Paris, le pont St Michel

     

    C'est au tour du quotidien "Le Monde" de se saisir de ce dossier qui pourrait devenir l'un des thèmes clivants de la campagne pour  les municipales. Sa manipulation est dangereuse cependant car il entretient l'une de ces schizophrénies dont les journalistes et les politiques ont le secret. Elle repose sur le postulat, non démontré comme  tout postulat, que la qualité de vie des citoyens d'un ensemble urbain dépend de la croissance de sa population. 

    Denis Cosnard, qui signe l'article, donne le sentiment de partager cette vision que l'APUR (atelier parisien d’urbanisme), organisme affilié à la Mairie de Paris confirmerait. Le journaliste au passage donne à l'APUR le statut "d'équivalent parisien de l'INSEE" ce qui est totalement inexact car l'APUR ne procède pas par enquêtes chez l'habitant mais par études d'urbanisme, sérieuses au demeurant, basées sur la connaissance générale qu'on a des distributions de populations dans Paris.

    Rien n'est pourtant moins sûr que cette affirmation que Paris se dépeuple. Nous avons publié récemment sur ce sujet un commentaire de Pierre Merlin qui fait autorité en matière d'urbanisme (ingénieur géographe, urbaniste, expert-démographe, statisticien et actuaire. A présidé l'Université de Paris-VIII). Voici ce qu'il en dit (extraits) : "la soi-disant perte de population de Paris n'a aucune signification. Les recensements sont d'une précision toute relative. Les spécialistes de l'INSEE avouent une marge d'erreur de 2%, soit 40.000 personnes à l'échelle de Paris, donc autant ou plus que les variations constatées depuis 1982.
    La nouvelle méthode de recensement qui n'est en fait qu'un sondage chaque année sur 8 % des logements n'a fait que dégrader encore cette précision".

    La réalité, c'est qu'il y a depuis longtemps 2,2 millions d'habitants environ et que ce chiffre varie peu. Et pourtant chacun à la mairie de Paris et dans la presse emboîte le pas à la rumeur et construit sa rhétorique au service d'intérêts évidents qui leur sont propres.

    Face à ce qui est présenté comme une critique (car ce serait signe d'échec que la population baisse…), l'entourage d'Anne Hidalgo vient pourtant de faire sien ce qui est notre leitmotiv depuis des années avec cette phrase qui porte notre signature dans ses détails :  « pour nous, l’enjeu n’est plus tant d’augmenter le nombre d’habitants à Paris que d’améliorer le cadre de vie de ceux présents ». Une raison-clé à cette approche : avec 252 habitants à l’hectare (hors bois), Paris est déjà la ville la plus dense d’Europe.

    On a envie de dire : Enfin ! et de se réjouir que la Maire de Paris s'extraie de la schizophrénie ambiante pour clamer que si la population baisse c'est une bonne chose car elle est excessive. Quand la population croit, les équipements publics (écoles, transports en commun, hôpitaux, voirie, tribunaux….) deviennent insuffisants. Et si l'investissement, comme c'est souvent le cas, ne suit pas, les encombrements augmentent ainsi que la pollution, le bruit, l'insécurité, l'inconfort et la malpropreté. 

     

    Paris pollué le figaro

     

    Anne Hidalgo serait donc sur la bonne voie ? Ses concurrents vont-ils la suivre ou s'enferrer dans l'exploitation du mythe de la dépopulation néfaste ? On se rappelle qu'en 2014 lorsque Mme Hidalgo s'est engagée à densifier Paris en annonçant 10.000 logements de plus par ans, Mme Kosciusko-Morizet enchérissait à 11.000 ! Chacune passant sous silence, outre l'atteinte à la qualité de vie des parisiens, la conséquence inévitable qui était le déficit et un endettement, qui sans surprise a bondi à 6,5 Milliards d'€ aujourd'hui !

    Dans la perspective des municipales, nous nous efforcerons de passer en revue, sans parti pris obtus, chacun des sujets qui font débat à Paris. Circulation et propreté occuperont une place de choix mais aussi la capacité pour la Ville à résister au tourisme de masse et à la transformation anarchique des logements et autres espaces existants en résidences hôtelières. Car le vrai danger est là : un tourisme excessif qu'on ne peut plus maîtriser qui  provoquerait alors bel et bien la fuite des habitants.

    Gérard Simonet

     

  • Archives cloître billettes façade 19 01 19

    L'église (sur la droite) et la façade du cloître des Billettes, 22 rue des Archives (IVe) (Photos VlM)

     

     

    C'était une des préoccupations des habitants du quartier, l'état de la façade du cloître des Billettes entretient des inquiétudes car des éléments de la maçonnerie menacent à tout moment de se détacher et de blesser des passants en tombant sur le trottoir. Nous en parlions déjà en 2015. Le temps de la restauration est aussi long sinon plus que le temps judiciaire, en matière de sauvegarde du patrimoine !….

    Mais enfin la mairie du IVe a fait savoir au conseil de quartier Saint-Merri qui s'est tenu le 16 janvier, que la DAC (direction des affaires culturelles) a lancé fin 2018 la procédure de restauration, qu'un marché de maîtrise d'oeuvre a été attribué et que les études ont commencé. Des investigations sont conduites en même temps. qui pourraient éventuellement déboucher sur des compléments de travaux susceptibles de modifier le délai de réalisation et le budget consacré à l'opération.

     

    Archives cloître billettes intérieur 19 01 19Le cloître, qui a bénéficié en son temps des soins de Viollet le Duc, héberge régulièrement des expositions. En ce moment, du mobilier de l'Himalaya 

    L'Histoire de l'église et du cloître des Billettes est une des plus excitante du Marais. Une légende rapporte qu'en 1290 une hostie profanée, jetée par un homme dans une marmite d'eau bouillante, puis poignardée, aurait saigné… Le site porta le nom du "lieu où Dieu fut bouilli !" Il n'en fallut pas moins pour qu'un culte s'installe et se développe en cet endroit. Une église et un cloître furent construits au bénéfice de la communauté des frères de la "Charité Notre-Dame" au tout début du XVème siècle.

    Deux siècles plus tard, sous l'impulsion d'une nouvelle communauté, les Carmes-Billettes, l'église et le cloître sont reconstruits sur le modèle visible actuellement. Ils deviennent propriété de la Ville de Paris sous Napoléon 1er qui l'affecte en 1812 au culte chrétien protestant.

     

    Bibl. Alexandre Gady – Le Marais – Ed. Le Passage

     

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    Minuit bars rue oberkampf juillet 2016 excellent

    Minuit, foule devant les bars rue Oberkampf (XIe)

     

     

    D'un arrondissement à l'autre dans Paris, les scénarios se répètent avec une acuité variable mais selon le même processus. Ils mettent en scène des riverains perturbés voire excédés par le bruit et les dérives nocturnes de la foule des consommateurs ; des exploitants qui ne sont pas tous irresponsables mais dont certains sont sans scrupules ; des maires d'arrondissements qui voudraient bien défendre leurs administrés mais dont les moyens sont à l'Hôtel de Ville où on s'est beaucoup plus préoccupé depuis 2014 et malgré une inflexion récente (cf article du 20 novembre 2018) de développer la nuit parisienne que d'en maîtriser les conséquences sur la santé des citoyens ; et enfin une police nationale sous le contrôle de la préfecture, qui s'efforce d'être efficace en respectant l'Etat de droit que beaucoup trop d'acteurs de la nuit traitent avec légèreté.

    Depuis quelques mois, une commission de régulation des débits de boissons a été créée avec la participation des syndicats concernés tels l'Umih, le Synhorcat et le Sneg & Co. Elle est censé faire régner l'ordre dans sa profession…

    Nous ne sommes pas les plus mal traités à Paris-centre. Il y a chez nous quelques points chauds que nous traitons avec méthode et souvent avec résultat mais nous devons garder les yeux ouverts sur ce qui se passe ailleurs et qui pourrait bien un jour nous atteindre si nous baissons la garde.

    C'est le rôle de l'alliance "Vivre Paris !" – qui a vu le jour en 2010 mais s'est un peu disloquée depuis, en conservant cependant les mêmes objectifs – de faire en sorte que la résistance se manifeste partout dans Paris dans un large mouvement de solidarité. A ce titre, nous avons décidé de publier le témoignage que nous venons de recevoir d'une habitante du XIe (dont le prénom a été changé) et qui montre le niveau de gravité de la situation :

     

    Nouvelle nuit de tapages et à nouveau fermeture au delà de l’horaire légal hier soir pour le Guru, 16 rue Deguerry XIe. Hurlement de la clientèle avinée dès 23h00, chants d’alcooliques du jeudi soir, choc des meubles, des shots que l’on frappe sur les tables au delà de 02h00 en s’encourageant pour finir d’un trait le verre.

    J’ai téléphoné 8 fois au commissariat du onzième sans réponse. J’ai réussi à joindre le 17 à 01h45. On m’a répondu qu’il fallait que je me tienne prête à répondre à mon téléphone portable en cas d’intervention de la police, que sinon, il n’y aurait pas d’intervention ( ?). Il n’y en a pas eu. A 02h15, le gérant fermait son rideau de fer latéral. A 02h25, le second. Ballet des Uber et leurs klaxons devant l’établissement pour récupérer les épaves qui avaient toutefois la force de hurler encore et encore.

    Mes enfants, qui sont au collège, ont été tirés de leur sommeil à 01h00 et se sont rendormis pour de bon à 03h00 !

    Cet établissement a écopé d’une fermeture administrative de neuf jours entre fin novembre et début décembre dernier, après 18 mois de tapage, de beuveries, de dépassement des horaires, de non-respect de sa licence. Le gérant a bien compris les règles. Dix huit mois de liberté + quelques amendes égale neuf jours de fermeture au moment le plus creux de l’année en termes d’activité, donc tout bénéfice. Il peut reprendre ses habitudes et c’est bien ce qu’il a fait depuis décembre. Il peut continuer à servir de l’alcool sans licence, continuer à organiser ses beuveries, mettre de la musique à plein volume dès que ça le chante, laisser sa clientèle hurler dedans, dehors, s’affranchir des demandes de mises au normes… Je me demande s'il paye ses amendes, qu’est ce que cela peut bien faire ?

    Constat très amer. Mes enfants, bêtement élevés dans le respect des lois, finiront par apprendre que les règles ne s’appliquent qu’à ceux qui les respectent. 

    Carlina

     

    Minuit bars rue oberkampf juillet 2016 excellent

    Le "Quartier Général" rue Oberkampf – Auto- qualifié "d'idéal pour les soirées festives"

     

    L'association des riverains du XIe rappelle à ce propos que cet établissement situé rue Deguerry, ainsi que le bar "Le Guet-Apens – La Bonne Excuse" qui, lui, sévit rue Jean Pierre Timbaud,  ont fait tous deux l'objet d'un examen au cours des deux dernières réunions de la commission locale de régulation des débits de boissons du XIe présidée par le Maire en présence des syndicats professionnels (voir mise au point de Remi Calmon, directeur Exécutif du Sneg & Co, organisation professionnelle qui est associée avec l’Umih, en "commentaire" à un article précédent ).  

    On y apprend que ces réunions ont été inopérantes car les établissements ne sont pas affiliés à ces syndicats. On découvre aussi que la commission n'a pas vocation à s'occuper d'établissements qui ont déjà fait l'objet de sanctions ou même d'avertissements. On est en droit légitimement de se demander alors à quoi elle peut bien servir…

     
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    Montmorency hyper U

    Rue de Montmorency (IIIe) autour de 9h00, déchargement des livraisons au U – Express

     

     

    Qu'il s'agisse du Monop' de la rue des Haudriettes qui condamne la rue au petit jour et oblige le bus 29 à se dérouter au préjudice des gens qui l'attendent plus loin, du Franprix de la rue du Bourg Tibourg (IVe) où aucun espace de livraisons n'existe du fait de la faible largeur de la voie, ou du U-Express qui fait l'angle entre les rues du Temple et de Montmorency, une supérette qui fait sienne la rue de Montmorency pour y décharger ses marchandises en condamnant toute circulation, l'existence de commerces de détail ou de bouche ne fait pas bon ménage avec l'aspiration à la tranquillité et le droit de circuler des riverains ou usagers de la voirie.

    On relève toutefois une forme d'incohérence de la part des habitants qui dénoncent régulièrement la disparition des commerces mais reprochent à ceux qui sont présents les libertés qu'ils prennent avec les camions qui les approvisionnent.

    Rue des Haudriettes, les services de la voirie de la mairie de Paris ont sanctuarisé un espace strictement réservé aux livraisons. En pratique, il est souvent occupé par des gens qui n'ont rien à y faire et quand il est libre il n'est pas du goût des livreurs qui trouvent trop grande la distance au magasin et se garent en pleine voie devant l'entrée.

    La RATP a beau réagir, les gestionnaires du commerce font le dos rond et les habitants se résignent ou se consolent en se disant que c'est peut-être le prix à payer pour bénéficier d'un service de proximité. D'autres s'imposent des contraintes comme partir au travail avant l'heure habituelle des livraisons…

    Dans un Etat de droit, sachant que le stationnement en pleine voie est interdit, des amendes dissuasives associées à une surveillance active devraient venir à bout d'une pratique incivique. Il n'en est rien car le législateur répugne à revoir les sanctions à la hausse et les services du maintien de l'ordre ne disposent pas des moyens humains nécessaires au contrôle

     

    Grenier st lazare 07 05 18L'espace réaménagé de la rue du Grenier St Lazare

     

    Dans un Etat où régnerait le bon sens, une plateforme logistique serait créée en dehors des quartiers trop denses pour accueillir des poids lourds, pour assurer le dispatching vers les commerces de détail à l'aide de véhicules légers, non encombrants et non polluants. C'est ce qui se dessine avec le projet de réaménagement de la rue du Grenier St Lazare (IIIe), dont on espère qu'il saura éviter les nuisances d'une noria prévisible de poids lourds. La crainte qu'on peut avoir, c'est de subir une hausse des prix de détail due à l'augmentation du coût des livraisons. Si elle est raisonnable, et si c'est le désir de chacun de voir régner l'ordre et la tranquillité, la formule pourrait mettre tout le monde d'accord et prospérer…

     

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    Jean pierre timbaut trois bornes soirée trottoir 2012

    "Soirée trottoir" rue des Trois Bornes dans le XIe

     

     

    Cet arrondissement, proche des nôtres géographiquement, partage nos soucis et nos combats depuis 2010. Les rues Oberkampf, Saint Maur, Jean-Pierre Timbaud, des Trois Bornes… sont truffées de bars qui considèrent la rue comme une extension de leur commerce et participent la nuit à l'alcoolisation de foules venues d'ailleurs, de Paris ou de sa banlieue.

    Le nombre de ces bars et les libertés qu'ils ont prises depuis des années ont rendu la situation quasiment ingérable. La mairie du XIe et la police du commissariat d'arrondissement ont fait des efforts et continuent d'en faire pour contenir les nuisances qui font de la vie des riverains un véritable calvaire. Leurs tentatives de médiation et de répression sont louables, donnent quelques résultats, mais l'équilibre est précaire et les tensions restent vives.

    Une "commission de régulation des débits de boissons" a été mise en place sur un modèle défini par le "conseil de la nuit" de l'Hôtel de Ville. Chaque arrondissement devrait normalement en avoir une, mais dans la vision de Frédéric Hocquard, maire-adjoint en charge de la nuit, il n'était pas question initialement que des riverains et leurs associations participent à leurs réunions !

    Le collectif des riverains du XIe (Collectif Riverains Jean-Pierre Timbaud) est parvenu néanmoins (exceptionnellement ?) à imposer sa présence et à peser sur la démarche, pendant un certain temps. Aujourd’hui, les habitants considèrent que la « commission de régulation » n’a malheureusement pas tenu ses promesses et exaucé les espoirs qu'on avait mis en elle .

    Elle ne régule pas grand-chose… En effet, les responsables des organisations professionnelles ayant pignon sur rue (UMIH, SNEG, SYNHOCART) s’étaient engagés à prêcher la bonne parole auprès des établissements récidivistes, dont le cas était examiné en commission. Ils ont eu manifestement d’autres priorités et en tout cas n’ont pas su trouver les arguments pour convaincre leurs confrères récalcitrants.

    C’est ainsi que plusieurs établissements dont les exploitants sont passés plusieurs fois dans la commission continuent d’être l’objet de plaintes des habitants… On comprend que ces derniers ne cautionnent plus l’activité, ou l’absence d’activité, de la commission. Il faudrait qu'elle  modifie radicalement son mode opératoire pour que la confiance en elle revienne.

    Le président du Collectif des riverains du XIe a été l'un des fondateurs de "Vivre Paris" au moment des états généraux de la nuit de 2010. Il est resté l'un des plus actifs de cette mouvance, dans son arrondissement parisien mais aussi en province et à l'étranger par sa participation à des conférences pour la défense des habitants contre les méfaits de la fête débridée et du bruit.

    Reçu récemment comme nous l'avons été nous-mêmes, par le directeur de cabinet du Préfet de police de Paris, il en a rapporté lui aussi le sentiment que les autorités préfectorales qui contrôlent la police réalisent désormais que la privation de sommeil créée par l'agitation et le tapage nocturnes constitue un grave problème de santé publique. Parallèlement, les autorités semblent bien avoir intégré l'évidence que le climat d’insécurité résultant de l’absence de régulation sociale, notamment la nuit, est incompatible avec la qualité de vie des habitants et leur santé mais incompatible aussi avec la sérénité nécessaire au développement économique des commerces du quartier.

    Ce partage de diagnostic sur la nécessité d’une vraie régulation sociale est à l’origine de décisions de justice qui amènent une amélioration de la qualité de vie des habitants. La Justice ne rend pas des comptes à la police dans notre État de droit mais elle a besoin, pour statuer et sévir, de constats (procès-verbaux) que seule la police (et maintenant la DPSP à Paris) est en capacité d'établir, pour attester notamment de l'occupation indue de l'espace public ou de tapage nocturne.

    Dans le XIe, le renforcement des liens opérationnels entre le Commissaire central, la Préfecture de police, la mairie d'arrondissement, l'association des riverains et l’association des commerçants du quartier, s'est traduit lundi 7 janvier par une série de condamnations devant le tribunal de police de Paris. Les personnes en cause ont été condamnées pour de multiples incivilités commises en bande dans l’espace public (infractions au code de la route, tapage, nuisances sonores, jets de détritus, crachats…).

    Livreur coursier

    Livreurs à vélo

     

    Ces agitateurs se présentent comme des livreurs en deux-roues, un phénomène qui a explosé avec la multiplication des plateformes électroniques. Grâce aux réseaux sociaux, dealers motorisés et clients s'entendent facilement et plus discrètement qu'auparavant. On peut en voir un édifiant témoignage ici  de BFMTV.

    Trois syndics de gestion représentant trois immeubles de la rue Jean-Pierre Timbaud s'étaient conjointement portés parties civiles au nom des nombreux habitants et commerçants empêchés de vivre normalement par une bande de délinquants chroniques. Le Tribunal a condamné à des amendes sévères et des dommages-intérêts aux parties civiles les dix prévenus de la bande qui sévissait. Quatre d'entre eux seulement étaient présents. On se réjouit de ces condamnations car l’occupation indue de la rue ainsi que la fourniture de drogue aux consommateurs, déjà auteurs de désordres dus à l'alcool, ne fait qu'aggraver les troubles à l'ordre public.

    Certes la rémunération dérisoire qui est celle de ces livreurs et la nature précaire de leur emploi peuvent apparaître comme des circonstances atténuantes aux actes délictueux auxquels ils se livrent pour accroître leurs ressources. Il n'est pas question pour autant de les excuser car en agissant ainsi ils enfreignent la législation sur les stupéfiants et contribuent à perturber gravement la vie des habitants et des commerçants de la rue et du voisinage.

    Le Ministère public (équivalent du Procureur au Tribunal de police) a recommandé aux quatre prévenus présents à l’audience de transmettre l’avertissement à leurs collègues : désormais, la rue ne sera plus une zone de non-droit et, en cas de récidive, les condamnations continueront d’être prononcées avec la plus grande fermeté. Cette fois-ci, les amendes étaient déjà considérables : près de 2.000 € pour certains prévenus… Il semble que les personnes condamnées aient bon gré mal gré reçu le message…

     

  • Francs bourgeois rue encombrée dimanche
    Rue des Francs-Bourgeois le dimanche (IIIe-IVe) (Photo VlM)

     

     

    Le quotidien "Le Parisien"  publie le 5 janvier sous la signature des journalistes Eric Le Mitouard et  Nicolas Maviel une tribune intéressante sur la population parisienne et son déclin annoncé. Il s'ensuit une série de témoignages et d'explications qui épousent le ressenti général mais deux interrogations essentielles et légitimes sont passées sous silence : y a-t-il vraiment une baisse significative du nombre d'habitants à Paris et, si baisse il y a, est-ce une bonne ou une mauvaise nouvelle ?

    Les données qu'on peut consulter sur Internet, font plutôt état d'une stabilité de la population, avec 2 176 243 habitants en 1982, 2 181 371 en 2006, 2 229 621 en 2013 et 2 190 327 en 2016. Le nombre est estimé à 2 209 517 pour 2018 et on table sur 2 206 785 habitants en 2019…

    Dire à partir de ces chiffres que Paris se dépeuple semble intempestif. Les statistiques, tout comme les cours de la bourse, évoluent en dents de scie. On peut toujours trouver deux années consécutives avec une baisse sans que ce soit significatif à moyen et long terme. Il est plus convenable de dire que la population est stable globalement à Paris avec une légère tendance à l'effritement ces dernières années.

    Démographie 20 minutes 02 01 18

    Démographie et services publics doivent être en harmonie…

     

    Autre statistique qui ne manque pas d'intérêt : on a noté 31 940 naissances à Paris en 2000 et 31 623 naissances en 2008 et 28 266 en 2018. Une légère baisse sur dix huit ans (0,6 % par an), qui témoigne là aussi d'une certaine stabilité.

    Localement, l'évolution peut être différente. La baisse touche plus franchement les arrondissements de Paris-centre. Mais dans ce secteur, la présence de visiteurs français et étrangers est particulièrement sensible. Le quotidien "Les Echos" publiait une étude le 16/12/2014 qui faisait état de 47 millions de visiteurs dans l'année à Paris (tous hébergements confondus). Actualisé, ce chiffre se situerait aujourd'hui aux alentours de 60 millions, avec 3,9 nuitées par personnes. Tout calcul fait, ce sont de ce fait 640.000 personnes de plus visibles chaque jour à Paris et le centre en absorbe une part majoritaire avec le Marais, Notre-Dame et les Îles, le musée Picasso, le centre Georges Pompidou…

    Tout ce qui est dit autour de ce phénomène est par ailleurs incontestable. Le prix du foncier a fortement augmenté entraînant un forme de gentrification qui pousse à la hausse des prix et à la montée en gamme des biens de consommation.  

    La location saisonnière y fleurit aussi plus qu'ailleurs du fait de l'attractivité du centre historique de la capitale, et ce n'est pas fini car les locaux d'entreposage des grossistes en maroquinerie et autres locaux a caractère commercial se transforment les uns après les autres en "résidences hôtelières".

    Dire qu'il n'y a plus de commerces de bouche ou de détail relève un peu du radotage. Les rues de Bretagne (IIIe) et Rambuteau (IIIe-IVe) en regorgent. Simplement, ce ne sont plus tout à fait les mêmes. Et il n'est pas sûr cependant qu'on ait perdu au change.

    Densité paris dessin sans légende

    Parisiens, est-ce là ce vous souhaitez ?

     

    Enfin devons-nous craindre que Paris perde des habitants alors que c'est la ville la plus dense d'Europe avec près de  22 000 habitants au km², que nous manquons d'espace pour respirer un air déjà trop pollué et que nos services publics, notamment les transport, sont saturés ? On a trop tendance dans les sphères politiques à être schizophrènes sur le sujet. Chacun sait que Paris est trop dense mais Anne Hidalgo s'est engagée à créer 10 000 logements par an et sa rivale de l'époque Nathalie Kosciusko-Morizet avait surenchéri à 11 000 !

    Pour désengorger Paris, il faut se réjouir que de nombreuses entreprises s'expatrient à la périphérie notamment dans la petit couronne et que les habitants les suivent en s'installant à proximité. A ce propos il est difficile de comprendre que la Maire de Paris ait soutenu le projet de "Tour Triangle" dans le XVe.

    En conclusion, les choses étant ce qu'elles sont, il n'y a pas lieu de céder au pessimisme ambiant mais deux recommandations s'imposent à la Ville et à l'Etat. La première : consolider le dispositif de contrôle des locations touristiques et de leurs plateformes. On se demande à ce propos si Ian Brossat, Maire-adjoint en charge du logement aura le temps de s'en occuper alors qu'il est devenu tête de liste du parti communiste aux élections européennes. La deuxième : le Parlement et la Ville doivent se demander s'il n'est pas temps de se doter de lois ou dispositions qui canalisent le tourisme de masse qui est un danger mortel pour les centres-villes comme le nôtre. 

    GS

     

    Notes :

    D'après l'INSEE, institut en charge du recensement de la population française :

    le nombre d'habitants à Paris intra-muros atteignait 2 229 621 personnes (population municipale) en 2013 (dernière étude réalisée). La densité moyenne d'habitants par km² était de 21 153,9. 

    Entre 2008 et 2013, la population parisienne a augmenté de 0,2 %. 
     
    Sur les dernières décennies, la population parisienne a augmenté par rapport à 1999 (2 125 851 habitants à l'époque). Mais elle reste toujours nettement inférieure en nombre à celle recensée en 1968 (2 590 771 habitants).

    Les plus forts accroissements de population se constatent dans les 9e12e13e18e19e et 20e arrondissements, tandis que les 4e7e8eet 16e arrondissements voient leur population continuer de diminuer14.

    Le nombre d'habitants de Paris en 2018 est de 2 209 517, la population sera de 2 206 785 habitants en 2019. Selon les derniers chiffres officiels il y aurait actuellement 1 147 991 ménages sur le département de Paris. Un total de 28 266 naissances l'an dernier, et un total de 13 982 décès sur l'année.

     

     

  • Kiosques isabella rouah

    Carrefour Bretagne/Turenne (IIIe), décembre 2018 (Photo VlM/IR)

     

     

    Isabella nous adresse cette photo, de bonne qualité, qui met en perspective un kiosque ancien à gauche et un nouveau à droite. Son commentaire ne laisse aucun doute sur son appréciation : "On peut voir sur la photo un nouveau kiosque récemment installé à l’angle des rues de Turenne et de Bretagne jouxtant l’ancien kiosque en parfait état à gauche à l’esthétique typiquement parisienne. Pourquoi dénaturer ainsi le patrimoine ? Surtout, on se désole de voir à quel point l'argent public est si mal utilisé ! 

    La Ville de Paris est surendettée, on comprend pourquoi !"

     
    Voici le nouveau kiosque vu de plus près :
     
    Kiosque bretagne 04 01 19
     
    Nous serions pour notre part un peu moins sévères qu'Isabella. Qu'en disent nos lecteurs ? La réflexion économique n'est pas non plus dénuée de sens….