Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Cadre de Vie, Environnement

  • Hocquard et vlm

    Corinne Tresca – "Habiter Paris" -  et Gérard Simonet avec Frédéric Hocquard (à droite)

     

     

    En dépit des tensions qui ont marqué nos relations ces dernières semaines, à propos du Who's notamment où l'attitude de M. Hocquard avait été mal interprétée nous en sommes convenus, cette réunion à laquelle participait le staff de Frédéric Hocquard, Thierry Charlois et Anaïs Boutard, s'est déroulée dans une ambiance courtoise et cordiale voire amicale.

    Nous avions manifesté le désir de voir M. Hocquard à la suite de son communiqué de presse et d'un article du Parisien sur la décision de la Ville de Paris de financer, par des subventions d'équipement, des salles de cafés-concert pour "soutenir les petites salles de musique parisiennes". Il s'agit en principe d'aides destinées à améliorer l'insonorisation et l'accessibilité.

    Deux raisons nous y poussaient. En premier lieu, notre méfiance à l'égard des subventions en général, compte tenu de la  situation financière de la Ville.

    Ensuite, et nous sommes là au cœur du sujet, nous voulions savoir de M. Hocquard suivant quels critères et sous quelles conditions de telles subventions seraient accordées et leur utilisation contrôlée.

    Il nous paraîtrait en effet illégitime que la Ville de Paris distribue des subsides d'argent public à des exploitants qui par leurs visées et leur comportement rendent la vie impossible aux habitants qui les environnent. Nous considérons qu'il serait logique et juste que le contrat passé avec ces bénéficiaires stipule qu'ils ont obligation de respecter leur voisinage et qu'ils sont susceptibles, sur la base d'objectifs et de constats chiffrés, de perdre leurs droits d'exercer en cas de manquement.

    Hocquard cabinetFrédéric Hocquard et son staff, Thierry Charlois et Anaïs Boutard

     

    Le message est passé, et peut-être entendu. Nous avons obtenu l'assurance que ceux qui se sont signalés ces derniers temps par des manquements répétés à leurs obligations seront renvoyés à d'autres sources de financement que l'argent des contribuables.

    Il nous a été agréable à tous de rappeler toutefois que le nombre d'établissements indélicats, dans les arrondissements du centre, se compte sur les doigts de la main alors qu'il existe à Paris près de 9.000 débits de boissons et autour de 500 dans Paris-centre.

     GS

     

  • Trottinettes

    Trottinettes en attente d'utilisateurs, rue du Grenier St Lazare (IIIe)

     

     

    Elles se sont répandues à Paris comme une traînée de poudre, les trottinettes. Il est vrai qu'elles ont vécu cet été une révolution technologique : elles se sont motorisées. Où est le moteur ? Dans la flasque d'une des deux roues. La source d'énergie ? une batterie sous le plateau. On se déclare et on paye avec son smartphone. La recharge des batteries est plus problématique. Il nous est arrivé de voir des jeunes gens, des enfants presque, faire le tour du quartier pour prendre en charge plusieurs machines et les amener à la recharge… En toute légalité ? Pas sûr !

    La représentation nationale a réagi pour s'efforcer de donner un statut et un régime réglementaire à l'utilisation de ces engins. Elle n'est pas au bout de ses peines mais une tendance se dégage : les engins à moteur, trottinettes, hoverboards, gyropodes, ont vocation du fait de leur vitesse (couramment 25 km/h) à rouler sur la chaussée avec interdiction d'aller sur les trottoirs.

    Ce qui est moins clair dans la tendance c'est que l'utilisation de ces véhicules à une vitesse inférieure à 6 km/h pourrait être permise sur les trottoirs, mélangés aux piétons dont la vitesse moyenne estimée est de 3 km/h.

    La loi pourrait être votée assez vite. Mais comme d'habitude, la question se posera de son application, de son contrôle et des sanctions applicables en cas de non-respect des règles par des véhicules qui n'ont pas de plaque d'immatriculation.

    Une autre question se pose : que faire de ces objets qui restent à l'abandon sur les trottoirs dans n'importe quelle position, en bon ou mauvais état. Le législateur envisage d'imposer que leur stationnement ne crée pas de gêne manifeste mais outre que cette définition est subjective, que faire des engins à l'état d'épaves, ou qui ne respectent pas cette condition ? On peut prévoir leur enlèvement mais l'opération soulève quelques questions juridiques à notre État de droit.

    Notre civilisation connait depuis quelques années des changements radicaux du fait des évolutions technologiques dans le domaine de l'information. S'y ajoutent maintenant des modes de déplacement qui par leur diversité et la façon de les exploiter bouleversent d'autres habitudes et bousculent nos codes. Nous n'avons pas d'autre issue que de les intégrer en nous adaptant sans trop rechigner. Nous avons même le droit, si nous sommes enclins à positiver, de  les accueillir et nous en réjouir…

     

  • Quincampoix 37 dr feelgood 09 10 18Bar Dr Feelgood, 37 rue Quincampoix (IVe) (Photo VlM)

     

     

     

    Les riverains de la rue Quincampoix ont été sidérés de découvrir dans les pages du 'Parisien" du 11 novembre une photo du gérant du bar Dr Feelgood posant devant son établissement pour illustrer une initiative lancée par le Maire-adjoint à la vie nocturne de la ville de Paris, Frédéric Hocquard. Prétextant plusieurs fermetures de petites salles de concerts survenues cette année, celui-ci vient en effet d’annoncer le «déblocage  de nouvelles aides financières » pour leur venir en aide face à la grogne des riverains et aux normes, dit-il, de plus en plus strictes en matière de sécurité et de d’insonorisation. 400 à 500 salles parisiennes pourraient postuler, à condition de faire très vite, car les dossiers sont à déposer avant le 23 novembre.

    Cette annonce est vécue comme une nouvelle provocation de la mairie de Paris à l'égard de ses administrés et au mieux une immense maladresse qui rappelle l'intervention de Frédéric Hocquard il y a quelques mois (notre article du 5 janvier 2018) pour le soutien financier d'un bar, "La Mutinerie" dans le IIIe, convaincu de tapage nocturne. Le Maire Pierre Aidenbaum en avait été outré et l'avait fait savoir à M. Hocquard. Il y a peu de doute que lui-même et Ariel Weil Maire du IVe soient ravis de la nouvelle initiative de l'adjoint de Mme Hidalgo !

    En tête donc, le Dr Feelgood, pourtant sommé fin 2017 par la Préfecture de cesser ses concerts « live »  de Heavy Metal pour défaut d’autorisation (l’établissement avait  été déclaré en tant que « Bar et Restaurant ») et non-respect des normes de sécurité et d’insonorisation.  Bien que n’ayant jamais déclaré son établissement en tant que salle de concert, ni demandé les autorisations afférentes, son gérant annonce donc qu’il s’est mis sur les rangs pour bénéficier de cette obole publique à hauteur de 80 000 euros !

     

    Feelgood foule

    L'insonorisation d'un bar ne met pas un terme aux nuisances externes du "bar dehors" comme on le voit ici devant le Dr Feelgood

     

    Après deux années de lutte pour faire cesser le bruit et les vibrations internes subis par les habitants du 37 mais aussi de l’immeuble mitoyen, autant dire que l’inquiétude est aujourd’hui à son comble rue Quincampoix. D’autant que les rassemblements anarchiques de spectateurs/consommateurs alcoolisés du Dr Feelgood qui organise encore des événements avec  diffusion de musique amplifiée continuent régulièrement et fortement de ponctuer les nuits des voisins du bar (comme remonté par notre blog encore récemment.

    Dans ce contexte très tendu, avec de nombreuses plaintes depuis septembre à la Préfecture mais aussi à la mairie et au commissariat d’arrondissement (l’établissement fait l’objet d’une surveillance particulière au de la part de la Commission de régulation de débits de boissons récemment mise en place dans le IVe arrondissement),  encourager la reprise de concerts instrumentaux  qui attirent plus d’une centaine de spectateurs dans un  immeuble d’habitation –même en sous-sol et à supposer que l’on puisse effectivement insonoriser le lieu et garantir les normes de sécurité – sonnerait comme une provocation pour les riverains.

    Ces riverains espèrent donc que la demande de subvention formulée par le Dr Feelgood sera examinée avec prudence et bon sens en tenant compte de l’emplacement particulièrement peu approprié à une telle activité et des très fortes nuisances qui en découlent pour les habitants de cette rue. Vouloir maintenir une activité de cafés-concerts à Paris est une intention sympathique, encore faut-il que les lieux s’y prêtent et que cela ne vire pas au cauchemar pour les Parisiens.

    GS – et "Le collectif 37 Quincampoix"

     

  • Budg part motos

     Georges nous envoie cette photo du jardinet et de l'espace qui font l'angle de la rue des Archives et de la rue des Blancs-Manteaux (IVe). Que voit-on ? De nombreuses motos et scooters et un lopin végétalisé au fond, dont le mur est tagué et le sol couvert de détritus.

     

     

    Des riverains, à travers le conseil de quartier compétent, c'est-à-dire "St Gervais", pleins de bonnes intentions, se sont dit qu'il faudrait aménager cet espace pour laisser moins de place aux motos. Ils se sont tournés vers le dispositif  de "budget participatif" que la Mairie de Paris a mis en place depuis 2014 en imaginant une végétalisation susceptible de repousser les deux-roues motorisés encombrants. Leurs dossier a été approuvé par l'arrondissement et l'Hôtel de Ville. Le projet validé a été exécuté et on en voit le résultat aujourd'hui.

                                                                                          

    Budg part dét Budget part géné

     

     Georges nous rappelle ce qu'était en quelque sorte le cahier des charges du projet : "Le budget participatif change la ville" est écrit sur l’étiquette trouvée sur une des jardinières. On peut lire par ailleurs :" Voté en 2016 par 435 personnes – 2.000 € – description : implantation complémentaire d’un petit jardin. A l’angle de la rue des Blancs Manteaux et Archives, le projet a pour ambition de compléter le petit jardin présent afin de limiter les stationnements gênants des deux-roues motorisés, par l’installation de jardinières. 

    Et Georges de conclure : "Le « petit jardin » est toujours dans un état lamentable et les jardinières sont bien sur le côté pour ne pas prendre la place des deux roues…
    Y a t il une évaluation de ces projets à court et moyen terme ? On dépense une fois la somme et après, on n’y touche plus ?"

     

    C'est vrai qu'on a envie de dire : "tout ça pour ça…". Doit-on pour autant condamner le principe de ces budgets participatifs ?

    Des raisons objectives existent et poussent à le faire.  Les questions se bousculent. Pourquoi donner à des individus qui n'ont aucun mandat électif le droit de décider de l'affectation de 5% du budget d'investissement de la collectivité ? Est-il logique de n'avoir pas le droit de voter CONTRE un projet mais uniquement POUR ? S'agit-il d'une mesure de démocratie participative ou une manipulation sournoise des administrés pour leur faire accroire qu'ils exercent une forme de pouvoir ? 

    Ces questions sont pertinentes et il est difficile d'y répondre par la négative. Cependant, l'initiative n'est pas nouvelle, elle est née à Porto Allegre au Brésil en 1989 et elle a fleuri un peu partout depuis. On dénombre actuellement autour de 2.000 programmes de ce type à travers le monde. Lancée en 2014 par la municipalité de Paris elle suscite des critiques certes mais une adhésion aussi de citoyens qui n'étant pas des élus souhaitent peser néanmoins dans la balance des décisions qui les concernent. 

    L'impact politique de la suppression de cette mesure suffira sans doute à en dissuader ceux qui tiendront les rênes à l'Hôtel de Ville. Mais qui qu'ils soient il ne sera pas inutile d'en revoir les modalités à la lumière des analyses qu'on peut faire dès aujourd'hui des résultats de terrain, comme nous l'avons fait avec Georges qui vit rue des Archives…

    Dans l'intervalle, il serait intéressant que nos lecteurs, par le biais des commentaires, nous disent ce qu'ils en pensent et éclairent les politiques sur les attentes des parisiens en la matière.

    GS

     

     

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    Berges fréquentées pont neuf 22 02 18 Berges dimanche matin 22 04 18

     

     

     

     

     

     

     

     

    La foule au Pont Neuf, en 2018 et les restes éloquents d'une nuit genre "saturday night fever" en avril 2018  (Photos VlM, cliquer gauche jusqu'à deux fois pour agrandir)

     

    Pour nous faire aimer les berges piétonnes, alors qu'il serait judicieux de mettre en avant leur caractère bucolique, la beauté et la sérénité des lieux et le respect qu'elles inspirent consacré par l'UNESCO, Anne Hidalgo et son Adjoint à la Voirie et aux déplacements, Christophe Najdovski (qu'on a connu mieux inspiré…) nous proposent LA FÊTE pour le 18 novembre.

    Avec l'affiche que nous reproduisons, comme s'il n'y avait pas assez avec le Canal St Martin, ils invitent les parisiens du centre (et d'ailleurs) à montrer ce que ces berges peuvent devenir si la Mairie de Paris s'engage dans ce sens : un espace livré aux marchands, à la consommation d'alcool (et de drogues), au bruit des sonos individuelles et un vaste dépotoir que le spectacle de certains dimanches matin, avant l'intervention coûteuse d'une armada d'agents de la propreté, laisse malheureusement augurer.

    C'est dommage ! Tout le monde n'est pas d'accord avec la politique qui a été conduite sur le réaménagement des Rives de Seine mais il y avait suffisamment d'avis favorables pour que l'opinion finisse par y adhérer. Pourquoi gâcher cette perspective en organisant dès maintenant ce que nous ne voulons pas voir arriver ?

     

      Berges

     

    Vous nous invitez à la fête, nous resterons chez nous à l'abri de nos fenêtres à triple vitrage. Mais nous ne désespérons pas que notre message soit entendu pour que la voix de la raison, celle des riverains et de ceux qui ont fait de ce site leur lieu de promenade favorite soit entendues.

    Gérard Simonet

     


  • Préfecture police font wallace 11 05 12
    La préfecture de police de Paris, boulevard du Palais (IVe), semble quelques fois bien fragile face aux nuisances organisées

     

      

    Il s'agit une fois de plus du Who's, extension sur la rue Pierre au Lard de l'établissement exploité par la SAS Moovment dont l'entrée principale est au 14 rue St Merri (IVe). Les conflits pour tapage nocturne, dont les plaignants sont les habitants de l'immeuble social Paris-Habitat du 16 rue St Merri, et ceux des rues qui bordent la rue Pierre au Lard, dont les entrées sont au 12 rue St Merri et au 24 rue du Renard, durent depuis neuf ans…

     

    Pierre au Lard 2

    Ces riverains ont atteint le comble de l'émotion en apprenant ces jours-ci que la préfecture de police de Paris, qui jusque là avait refusé l'autorisation de nuit, venait de l'accorder pour un mois suivi de trois mois "à l'essai" en quelque sorte. La Commissaire centrale, le Maire du IVe Ariel Weil et, si on l'en croit, l'Adjoint d'Anne Hidalgo à "la Nuit" Frédéric Hocquard, avaient émis un avis défavorable.

    Ce n'est pas tout : dans une lettre du 31 décembre 2009 (voir pièce jointe), adressée à Gérard Simonet, président de "Vivre le Marais !", le Directeur de cabinet du Préfet de police Renaud VEDEL nous informait que la demande de l'exploitant de transférer sa licence IV de la rue St Merri à la rue Pierre au Lard, en zone protégée du fait de la présence d'une école, avait fait l'objet d'un rejet de la part du Procureur de la République. Il ajoutait que :"Si l'Administration ne peut interdire à M. HERVE [gérant de la SAS Moovment et du COX – NDLR] de développer un projet commercial sur ce site, celui-ci ne peut être un débit de boissons, partant une discothèque".

    M. VEDEL rappelait aussi dans sa lettre que des travaux d'aménagement avaient été entrepris en dehors de toute autorisation d'urbanisme et qu'un procès-verbal avait été dressé par les agents de la mairie de Paris. On précise que par la suite les demandes successives de permis de construire ont été annulées par le Tribunal Administratif sur intervention du collectif d'habitants et que les travaux qui se sont déroulés pendant l'été 2018 pour préparer l'ouverture n'ont fait l'objet d'aucune déclaration d'urbanisme.

    Ce qui s'est imposé comme la Loi, une décision de la justice en 2009, reprise par l'administration de la police, peut-il se voir remis en cause en 2018, alors que le cadre de l'affaire est le même et que plusieurs procédures administratives et judiciaires sont en cours qui attestent de la volonté des riverains de réagir et de se défendre contre l'atteinte à leur tranquillité et à leur droit au sommeil ?

    Ces questions s'adressent au cabinet du Préfet de police actuel Michel Delpuech. L'association et le collectif "Pierrre au Lard" veulent des explications, des assurances et demandent à être reçus par le Directeur de cabinet en charge du dossier, Matthieu Garrigue-Guyonnaud. 

    Le collectif Pierre au Lard

     

  • Haud 5bis

    C'était une maroquinerie en gros, un importateur de produits made in China, SOLANO, 5bis rue des Haudriettes (IIIe), qui s'est distingué par son attention scrupuleuse à ne pas déranger le voisinage. Livraisons discrètes, aussi discrètes que son enseigne à laquelle il avait renoncé pour ne pas risquer d’enfreindre les règles du PSMV (plan de sauvegarde et de mise en valeur) du Marais… Il a toute notre sympathie dans la poursuite de ses activités qu'on lui souhaite fructueuses.

     

     

    Derrière ces vitres teintées, les travaux ont commencé. Une déclaration de travaux a été déposée le 20 septembre auprès de la direction de l'urbanisme pour la transformation de la devanture en vue de l'installation d'une agence immobilière.

    Si le pétitionnaire nous lit, qu'il sache que les riverains lui souhaitent la bienvenue et qu'ils sont attentifs au choix de la couleur qui sera retenue pour la devanture. Le Marais n'impose pas de règle pour le choix des couleurs mais il exclut les teintes "criardes". Et les néons. L'occupant précédent laisse un bon souvenir mais le choix de couleur qu'il avait fait n'était pas des plus heureux !

    Quant à l'enseigne, celle qui est sur le bandeau de façade (enseigne parallèle) doit recourir à des lettres de taille modérée, en tout état de cause inférieures à 30 centimètres. L'enseigne perpendiculaire (ou "en drapeau") est limitée à 80×80 centimètres hors tout et doit se placer au-dessous du plancher du premier étage. 

     

  • Anglais

     S.O.S. les anglais débarquent… (Photo VlM)

     

     

    Tant pis ! A notre corps défendant on va leur faire de la publicité….

    Il n'y a pas que nos côtes qui subissent des déferlantes. Paris est envahie pas ces affiches en papier glacé imprimées recto-verso, qui invitent à apprendre à parler anglais. Plusieurs formats sont visibles : A3 et A4, souvent agrafées sur les poteaux ou potelets, A5, format tracts et A6 les plus courantes qu'on trouve scotchées sur les descentes d'eau et autres supports.

    Il y a 1.700 kilomètres de voies à Paris. Les affiches sont partout, à raison d'une tous les dix mètres. On en déduit qu'il y en a environ 170.000. Peut-être 100.000, peut-être 200.000…. Un très grand nombre en tout cas. Le collage de ces publicités sauvages a nécessité de véritables groupes d'intervention organisés.

    Que fait la mairie de Paris ? les services de la propreté et la DPSP (direction anti-incivilités) ? Apparemment rien, aussi on leur demande de réagir. Retrouver les commanditaires de cette agression n'est pas très complexe : un numéro de téléphone fixe figure sur les affiches (nous l'avons occulté pour des raisons évidentes) ainsi qu'un téléphone en 06 (lui aussi occulté). Il n'est pas nécessaire de mettre en oeuvre des moyens démesurés et d'être un fin limier pour remonter à la source et sévir.

    En attendant, parisiens excédés, faites comme nous, retirez ces affiches (à peine scotchées). Il suffit qu'un habitant ou habitante sur dix en décolle une pour que l'invasion soit jugulée ! Pour notre part, nous avons largement dépassé notre quota.

     

    Post-scriptum du 30 octobre

    Message reçu de la DPSP (direction de la prévention, de la sécurité et de la protection).

    Votre signalement bienvenu a été pris en compte et ces affiches ont fait l’objet d’enlèvements et de verbalisations.

    150 affiches ont été retirées par la DPE [direction de la propreté] ce matin 31 octobre dans les 3e et 4e arrondissements avec les verbalisations qui vont de pair


    Bien cordialement

    Gilles ALAYRAC

    Sous-directeur de la Tranquillité Publique à la DPSP – Mairie de Paris

     

    Dommage qu'on en ait retiré autant…. la note aurait été plus salée !

     

     

  • Berges rive droite pont marie 01 06 17
    Berges rive droite au Pont Marie. Calme et méditation face à l'Île Saint-Louis

     

     

    Beaucoup vont dire que la justice a été bafouée, puisque bien que l'arrêté de piétonisation des berges ait été rejeté deux fois en première instance et en appel par le Tribunal Administratif, la Maire de Paris Anne Hidalgo vient d’annoncer aux parisiens qu'en application d'un tout nouveau jugement les berges sont définitivement réservées aux piétons et aux circulations douces.

    La contradiction n'est qu'apparente et souligne qu'il n'y pas de justice absolue mais une justice relative. Dans cette affaire, pour son premier arrêté la Maire avait choisi comme fondement de sa décision l'amélioration des chiffres de la pollution. La méthode et les résultats fournis n'ont pas été jugés convaincants par le tribunal. On connait en effet le débat contradictoire qui existe autour de ces mesures que les uns et les autres se jettent régulièrement au visage…

    La Maire a donc choisi un autre fondement, qui avait de plus le mérite de ne pas nécessiter de décision du conseil de Paris : évoquer le classement des rives de Seine au patrimoine mondial de l'UNESCO et plaider que cette distinction n'était pas compatible avec la présence de véhicules motorisés dans le paysage. 

    Sur cette base-là le Tribunal l'a suivie.

    Sur le fond, on sait que le sujet divise même ceux dont on pense qu'ils devraient logiquement le soutenir, à savoir les riverains qui vivent au voisinage de la Seine. Et d'opposer le report de la circulation, dont ils souffrent notamment sur les quais hauts, à l'évaporation partielle du trafic dont se prévaut la mairie, et du raisonnement dans l'abstrait que les difficultés de circulation finiront inévitablement par modifier les comportements de tous les acteurs qui contribuent au respect de l'environnement.

    Loin de moi l'idée de me livrer à des comparaisons qui apparaîtraient saugrenues mais Albert Einstein a publié sa théorie de la relativité sur des supputations qui avaient le mérite de la logique, de la raison et de la beauté. C'est par la suite qu'il s'est appuyé sur des expériences qui en ont confirmé la pertinence. Des expériences dont la dernière sur les ondes gravitationnelles a eu lieu 100 ans après, en 2016 !

    Qu'en est-il réellement ? Bien malin qui peut le dire. Nous continuons cependant à faire le constat que la baisse du nombre de véhicules dans nos quartiers est une réalité et que toute mesure qui vise à réduire le nombre de véhicules thermiques (autos, camions, motos) contribue à l'amélioration de l'air que nous respirons et va ainsi dans le sens de l'Histoire. Une Histoire qui portera un jour un jugement définitif et absolu. Soyons patients !

    Il est amusant à ce propos de se dire que la Maire de Paris vient de faire un cadeau à ses opposants politiques. Chacun y allait de ses déclaration d'une bouche imitant le derrière des poules pour expliquer ce qu'ils feraient s'ils prenaient le pouvoir. Il leur suffit maintenant de répondre que la justice s'étant prononcée, ils regrettent de ne pouvoir revenir en arrière en affirmant bien sûr qu'ils s'y seraient pris autrement s'ils avaient été aux manettes

    Gérard Simonet

     

  • Terrasse carreau du temple 25 10 18

    Une terrasse parmi d'autres au Carreau du Temple (IIIe) où le piéton est déclaré non grata au point qu'il emprunte les pistes cyclables…

     

     

    A l'approche des élections municipales, le débat que nous avons soulevé depuis des années maintenant dans les arrondissements et au sein de la mouvance "Vivre Paris !", auprès de la Mairie et de la Préfecture de police se développe, se structure et s'affirme autant dans ses analyses que dans ses propositions.

    Le magazine d'information hebdomadaire l'Obs (ex Nouvel Observateur) publie une série d'articles signés de la journaliste Véronique Radier sur le thème des nuisances sonores et du retard de Paris sur certaines villes européennes comme Rotterdam, de la confusion entre musique et bruit et de la montée en puissance des défenseurs des riverains qui prônent une démarche rationnelle dans le traitement des conflits de voisinage avec les bars bruyants.

    La création de l'association "Habiter Paris" dirigée par le Dr Bertrand Lukacs est commentée ainsi que ses objectifs.

    De son côté, l'association nationale "60 Millions de Piétons" nous informe des règlements applicables aux engins électriques qui envahissent actuellement les trottoirs : hoverboards, trottinettes électriques, gyropodes, mono-roues". Une bonne nouvelle pour tous ceux qui trouvent désormais dangereux de se déplacer à pieds…

    A lire absolument :