Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Cadre de Vie, Environnement

  • OmégaCour de l'Orangerie, Hôtel de Sully (IVe) et les installation de la société OMEGA (Photo VlM)

     

     

    Il y eu la grosse taupe en son temps et d'autres facéties depuis, dans la cour/jardin de l'Hôtel de Sully devant l'orangerie.

    Cette fois, le siège du Centre National des Monuments Historiques qui occupe l'Hôtel a bien voulu, contre paiement d'une compensation financière, que la marque prestigieuse de montres OMEGA installe des stands publicitaires dans le jardin et dans le corps de bâtiment de l'orangerie.

    En toute rigueur, on aurait préféré que l'évènement n'ait pas eu lieu car cet endroit est porteur d'une immense sérénité que beaucoup d'entre nous aiment savourer dans la contemplation, les yeux posés sur la façade de l'orangerie, sur la grande rosace en pierre qui borde le flanc est du jardin ou sur la façade arrière du corps de logis de l'Hôtel de Sully et ses sculptures allégoriques représentant le printemps et l'été.

     

    Panneau solaire

    Il reste que les installations de la firme OMEGA, par leur qualité et leur raffinement, ne juraient pas vraiment dans le cadre prestigieux qu'elles occupaient. A titre d'exemple, avoir placé la marque de ses montres discrètement au-dessus du panneau solaire est un clin d’œil spirituel dont il faut saluer l'à-propos.

    Nous nous sommes exprimés à l'imparfait car ce mardi 11 octobre verra la fin de l'exposition promotionnelle. Gageons qu'elle ait rapporté au Centre National des Monuments Historiques de quoi financer des travaux de restauration ici ou là pour le grand bonheur de ceux qui savent apprécier le patrimoine exceptionnel dont nous sommes dépositaires en France.

    Gérard Simonet

     


  • Rohan

    La façade restaurée de l'Hôtel de Rohan (Photo VlM)

     

     

    L'ensemble des édifices qui bordent le parc des Archives Nationales peut s’enorgueillir aujourd'hui de la présence de l'Hôtel de Rohan débarrassé de ses barrières de chantier. Ce bâtiment qu'on doit à l'architecte Pierre Alexis Delamair date de la première moitié du XVIIIème siècle. De facture classique, il est constitué d'un avant-corps central qui repose sur des colonnes doriques au RdC, ioniques au premier étage avec un fronton et des pilastres corinthiens au niveau de l'attique.

    Cette restauration  est le prélude à un évènement exceptionnel : la renaissance des "décors de la Chancellerie d'Orléans" (voir notre article du 02 avril 2014), et leur exposition dès 2018 au RdC de l'Hôtel de Rohan.

     

    Tresor 1Tresor-2

     Parmi les trésors de cette collection, "La terre et l'eau" (à gauche) et un couple de putti, éléments du décor de la chambre à coucher, signés Augustin Pajou

     

     L'Hôtel dit "de la Chancellerie d'Orléans", élevé en 1705 à la demande de Philippe d'Orléans, reçut une décoration extrêmement raffinée que l'on doit à Charles de Wailly. Depuis le début des années 1900, ces décors qui comportent peintures, reliefs de plâtre, lambris, chapiteaux et consoles, on peut le dire, croupissaient dans les caves de la Banque de France. Il a été heureusement décidé par le Ministère de la Culture qu'ils seront abrités et exposés dès 2018 par l'Hôtel de Rohan, où il sera possible de les voir.

    Gérard Simonet

     

     
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    RenardPieRenards et pies font partie des animaux qui investissent Paris

     

      

    Un débat peu ordinaire a lieu ce jour à 18h00 à la mairie de Paris.

    Organisé par le Centre Ornithologique d’Ile de France (CORIF), les animateurs souhaitent réhabiliter auprès du public la présence dans la capital de renards, fouines, corneilles, pies et autres mouettes et goélands (voir notre article sur ces derbies du 01 08 2014) qui s' ajoutent aux buses et aux faucons utilisés contre les pigeons (un test est en cours à la mairie du Xe arrondissement).  Le calme du matin dans le Marais est d'ailleurs souvent perturbé par le criaillement des corneilles qui se mêlent aux goélands qui raillent.

    Ces animaux qui viennent naturellement à Paris sont en quête de nourriture le plus souvent. Pour le CORIF, ces espèces pour la plupart protégées, ont leur place dans notre écosystème. Toutefois il peut arriver que certains animaux soient agressifs notamment en période de reproduction. Ils peuvent être aussi vecteurs de maladies.

    L’arrivée d’animaux dans la capitale qui n’est pas a priori leur habitat habituel est assez symptomatique et traduit une évolution qui montre un certain "dérèglement." Sont-ce les animaux dont le comportement a muté ? Est-ce la réduction de leur espace traditionnel provoqué par l’emprise de plus en plus grande des habitations ? Ou bien est-ce tout simplement la malpropreté et les déchets de nourritures qui trainent dans la capitale qui les attirent, au même titre que le sont les rats que la mairie a bien du mal à éradiquer ?

    Dominique Feutry

     

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    A1Photo montage utilisé sur le site Paris.fr pour illustrer les résultats de l'édition 2017 du budget participatif

     

      

    Beaucoup de publicité savamment orchestrée est faite atour du budget participatif. Les projets comme nous l’avons déjà relaté ne manquent pas autour de thèmes bien pensés "rêve", "récupération", "fabriquons","musique", "culturel", "alimentation", "végétalisation" et autres formules  … qui  flattent les esprits .

    Outre les dossiers trans arrondissements, les résultats du vote "citoyen" de l'édition 2017 du budget participatif pour les IIIe et IVe arrondissements donnent à l’arrivée et respectivement 6 et 10 projets retenus soit  2,355 M€ et 1,583 M€ d’instinctivement possibles. Nos 2 arrondissements cumulent ainsi 16 projets pour 3,938 M€ contre 26 l'an passé. 

    Au-delà de la ferveur des gagnants et des investissements conséquents distribués par nos édiles souvent pour de simples jeux de ballons, quelques bancs ou quelques arbres, on arrive à ce paradoxe où sous l'habillage d'un soi-disant budget participatif, la mairie trouve des habitants qui proposent des projets servant à combler ce qui ressort de ses tâches "régaliennes", telle la propreté (un dossier lauréat consiste à acheter des matériels destinés aux équipes de la propreté ?) ou l’entretien des installations sportives (un autre projet lauréat a pour but de pouvoir remplacer un plafond dans le gymnase de la rue Michel Le Comte! ).

    Que dire aussi de l'avancée des dossiers lauréats des précédentes éditions du budget participatif qui est d'ailleurs consultable sur Paris.fr ? On découvre que  sur les 26 projets  retenus en 2016 pour nos 2 arrondissements du Marais, 2 seulement sont réalisés, 7 sont en cours de travaux pendant que 10 sont en phase d'étude-lancement de procédures et  7  sont au point mort notamment l'aménagement très attendu et fort important de l'espace devant l'église Saint-Nicolas des Champs rue Saint-Martin (IIIe).

    Lenteurs et lourdeurs administratives, complexité de certains dossiers nous sera t-il rétorqué, il n'empêche qu'il y aurait sans doute mieux à faire en concentrant les moyens sur des sujets prégnants (malpropreté, rats, affichage sauvage, tags, épanchements d'urine, mauvais entretien des édifices religieux  ….) en évitant le saupoudrage des deniers publics …

    Dominique Feutry

     

  •   IMG_1194L'esplanade "libérée" de l'Hôtel de Ville samedi 30 septembre 2017 (photo VlM)

     

      

    La place de l’Hôtel de Ville-Esplanade de la Libération avait retrouvé samedi dernier son aspect originel à savoir un espace vide, juste parsemé de lampadaires et de palmiers entre les deux plans d’eau qui la ferment, avec en toile de fond l’Hôtel de Ville lui-même.  

    Plus de chalet qui obstrue la vue sur Notre-Dame, plus de manège, plus de pistes de jeux divers, plus de tentes et stands d’exposition, plus de panneaux kakemonos totems et cloisons d’exposition qui donnaient l’impression d’une place « champ de foire » (voir nos articles des 23 septembre 2016 et 09 juin 2017). Tout a disparu laissant le champ de vue libre, tout à l'imposant et magnifique bâtiment qu'est l'Hôtel de Ville.

     

    IMG_1195Les bancs-poutres inadéquats de l'esplanade de l'Hôtel de Ville (photo VlM)

     

    Seule petite ombre au tableau, les bancs disposés sur les bords de la place, de longues poutres–traverses de chemin de fer qui ne sont pas en total accord avec la qualité de l’Hôtel de Ville. 

    Nous formulons le souhait que l’esplanade ait dorénavant, sinon le plus souvent, cet aspect « libéré » sans être parasitée d’installations pérennes indignes de ces lieux en ajoutant de jolis bancs en harmonie avec cet ensemble unique.

    Dominique Feutry

     

    NDLR (06/10/2017): Malheureusement depuis la rédaction de cet article, l'esplanade est à nouveau encombrée par une immense tente et des totems. La trêve aura été de courte durée… Désespérant !

     

  •   IMG_1196Les travaux d'amélioration du chauffage urbain à l'angle des rues du Temple et de La Verrerie (photo VlM)

     

      

    D’importants travaux ont lieu actuellement à l’angle des rues de La Verrerie et du Temple (IVe) devant l’entrée du BHV et il ne s’agit pas de l’aménagement d’une nouvelle sortie de métro dans le cadre du prolongement de la ligne 11 (voir notre article du 16 janvier 2017).

    En fait ce sont des travaux d’entretien du chauffage urbain. Des barrières délimitent à plusieurs endroits les emplacements concernés et la circulation est interdite rue de La Verrerie entre les rues du Temple et des Archives et sur la portion de la rue du Temple, entre la rue de Rivoli et la rue de la Verrerie.

     

    IMG_1198Imposant matériel installé rue du Temple (photo VlM)

     

    D’après les informations affichées, il est expliqué que le caniveau en béton armé servant de protection au réseau de chauffage urbain est remis en ordre. Puis de nouvelles canalisations sont posées et soudées sur place et contrôlées ensuite par un organisme agréé avant que ne soit coulée une dalle de protection en béton armé.

    Un schéma très bien documenté à l’appui de ce chantier nous informe que le chauffage urbain est constitué d’une double canalisation, l’une pour la distribution de chaleur qui arrive des sites de production comme les déchetteries, l’autre servant au retour de l’eau vapeur.

     

  •   A1René Goscinny et Albert Uderzo présentant en 1971 le personnage d'Astérix 

      

     

    Voilà déjà 40 ans que René Goscinny co-créateur d'Astérix et du Petit Nicolas est disparu. Pour la commémoration de cet anniversaire en partenariat avec l’Institut René Goscinny le Musée d'Art et d’Histoire du Judaïsme a organisé une belle rétrospective réunissant 200 œuvres.

    Parmi celles-ci,  à travers une approche chronologique et thématiques,  sont proposées aux visiteurs des planches, des scénarios originaux et de nombreux documents inédits. 

    Le commentaire  publié à l'occasion de cette manifestation fait état du succès rencontré par le célèbre scénariste qui était aussi dessinateur. Il est rappelé aussi que l'artiste passa son enfance en Argentine, «L'Argentine c'est mon pays. Pour moi, c'est la France qui est exotique» disait-il. Sa créativité alliée à celle d'Albert Uderzo qu'il rencontre en 1951, après 6 années passées à New York, feront de ce duo un "phénomène de la  bande dessinée".

    Cinq cents millions de livres et d’albums vendus dans le monde, des œuvres traduites en cent cinquante langues, une centaine d’adaptations cinématographiques…c'est considérable. 

     

    A2Affiche de l'exposition actuellement au MAHJ

     

     L’exposition est accompagnée de conférences et de rencontres, ainsi que d’un programme pédagogique. 

    Dommage que les responsables du Musée n'aient pas veillé à ce que le quartier ne soit pas inondé d'affiches de l'exposition, on les trouve malheureusement un peu partout, sur les palissades de travaux, sur les murs, les vitrines de magasins fermés … avec d'autres affiches sauvages ! Un point négatif pour le musée

     Jusqu'au 4 mars 2018 - 71, rue du temple (IIIe) 

     

  •    A4Effervescence devant le 1-3 rue Pierre au Lard (IVe) le 27 septembre au soir (photo EK)

     

     

    Depuis quelque temps déjà les habitants de la rue Saint-Merri et de la rue Pierre au Lard (IVe)  se sont inquiétés de travaux discrets menés à l’intérieur du local situé derrière le restaurant à l’enseigne du Who's, craignant la résurgence, de façon déguisée, de la boîte de nuit dont l’installation n’a finalement pas été autorisée et pour laquelle nous avons rédigé de nombreux articles sur notre blog (voir notamment celui du 18 avril 2015). En effet, dans le cadre de la révision du PSMV(plan de sauvegarde et de mise en valeur) du Marais, la parcelle du 1-3 rue Pierre au Lard, de mauvaise qualité de bâti et étant destinée à devenir un espace vert, aucun permis de construire ne pouvait plus être accordé sur ce site.

    Nous savons que les autorités compétentes ont visité les lieux durant les travaux et qu’a priori il n’auraient rien vu d’illicite, il ne s’agirait que d’une extension du restaurant dans les locaux qui étaient prévus à l’origine pour y installer une boite de nuit.  

    Mercredi soir cependant l’attention des riverains a été attirée par un va et vient nouveau, comme l’attestent les photos jointes à cet article prises vers 23h00. La ruelle Pierre-au-Lard était recouverte d’un tapis rouge pour les VIP qui se présentaient côté rue Saint-Merri. Ils notaient la présence d’un service d'ordre privé, des voitures stationnées qui fermaient la rue Pierre-au-Lard et des activités en musique tant au rez-de-chaussée et au premier étage que sous la verrière et derrière des fenêtres en verre sablé.  

     

    A2Voitures en stationnement rue Pierre au Lard (IVe) le 27 septembre 2017 (photo EK)

     

    Que signifie cette effervescence nouvelle ?

    Est-ce simplement une nouvelle entrée du restaurant ou bien davantage ? Tous les riverains sont dubitatifs et se demandent si l’on ne va pas découvrir que les autorités ont été trompées quant à la destination réelle de ce lieu.

    Il importe que les riverains soient rassurés par la mairie et la préfecture et qu’une information officielle soit adressée au collectif Pierre au Lard. Les habitants ne veulent pas subir ce que d’autres vivent du fait de la présence d’établissements égoïstes préoccupés surtout par le remplissage chaque soir de leur tiroir-caisse !

     

  •   IMG_0704Photo récente prise rue Michel Le Comte non loin de la rue du Temple (IIIe) (photo VlM)  

     

     

    Dans son édition du 26 septembre 2017, sous la plume de Massimo Prandi, le journal "Les Échos" a consacré un article sur la malpropreté de la capitale sous le titre « Paris, ville sale », article réalisé  à la suite d’une enquête approfondie. En introduction le journaliste écrit « Dans la perspective des Jeux Olympiques de 2024, la propreté est un enjeu crucial pour la capitale. Pourtant nombre de riverains se plaignent de la saleté de ses rues. Pourquoi en est-on toujours là ? »

    Citant ensuite les lieux, les rues les plus encombrées de saleté de Paris et tout ce que les agents de la propreté doivent enlever quotidiennement qui git sur les trottoirs, dans les squares, parcs et jardins  « transformés en dépotoirs de longue durée …»  plus les 30 000 poubelles grises à vider.  

    Plusieurs associations de riverains ont été interrogées dans le cadre de cette enquête dont "Vivre le Marais !" qui n'a pas caché combien il était désolant de constater la montée croissante de la saleté, notamment le week-end dans notre secteur très fréquenté qui ne dispose pas d’un  nettoyage en phase avec les besoins.  Aucun quartier ne semble épargné et le journaliste rapporte ces propos recueillis durant l’enquête,  « il y a un laisser-faire énorme. Le balayage n’est pas fait le samedi après-midi », « A 6 heures du matin, Paris est une poubelle. Tout est permis… ». Il souligne aussi l’action menée par cette association qui « a fait condamner par deux fois la Ville et l’État par le tribunal administratif pour carences fautives et rupture d’égalité de traitement en regard des autres arrondissements parisiens. » Le journaliste rappelle les opérations "humiliantes" de nettoyage menées dans la capitale par l’association japonaise Green Bird !

    Le tableau ne serait pas complet sans les rats qui infestent Paris, « les rats sont un symptôme » est-il mentionné.  Phénomène qui se double de la multiplication des pigeons. 

     

    IMG_0833

    Photo prise au début de la rue Etienne Marcel en arrivant du boulevard de Sébastopol (photo VlM)

     

    Interrogé, Mao Peninou, Adjoint à la Maire de Paris, en charge de la propreté, explique combien il est difficile de mener la guerre contre la saleté du fait de l’évolution des comportements. «  On est face à des évolutions importantes de l'usage de l'espace public. On assiste à une "méditerranéisation" de la ville… L'occupation de l'espace public s'étire de plus en plus dans la nuit… », assène t-il. Mais cela n’est-il pas dû à la politique de la fête, la nuit, promue et encouragée par la Ville ? Quant à la modification des horaires des équipes de nettoyage, la mairie affirme que la situation est bloquée quand les syndicats annoncent que tel n’est pas le cas, que c’est davantage une question de recrutement supplémentaire et de revalorisation salariale. Ce débat est jugé "d’arrière-garde" par Massimo Prandi car, ajoute-t-il,  "nombre de grandes villes étrangères ont adapté depuis longtemps le temps de travail des éboueurs." Paris doit donc confier une partie du nettoyage, notamment en seconde partie de journée, à des sociétés privées travaillant de 5h30 à midi et de 17 heures à 23 heures,  pour les quatre arrondissements parisiens que sont les 1er, 3e, 4e et 7e.

    Il est enfin mis en avant la faiblesse des amendes à l’égard des salisseurs « comparées à celles d'autres villes occidentales ». Les 68 € qu’ils risquent (s’ils sont pris sur le fait), dénotent avec les centaines de dollars perçus par New York et les milliers de livres perçues au Royaume-Uni.

    Cet article corrobore tout ce que nous relatons, écrivons et constatons depuis longtemps, le tableau ne cite pas d'ailleurs l'affichage sauvage, les tags et autres pratiques qui accentuent l'impression de saleté ambiante décriée par les habitants et les touristes. Osons croire que ce dossier aura évolué favorablement d'ici les JO et bien avant au moment des échéances électorales. Car les parisiens et parisiennes demandent des actes plutôt que de la publicité inutile sur les plans de propreté qui se succèdent depuis 3 ans ou sur ces journées du grand nettoyage "citoyen."  

    Il est urgent de lancer au plus vite des "états généraux de la propreté" réunissant tous les acteurs concernés car le temps presse. Paris accuse un lourd retard en comparaison des autres grandes métropoles qui se sont organisées depuis longtemps déjà pour en finir avec la saleté.

     

  • 5017ea0_22249-102aizt_1ixtwng66rDes techniciens installent des relais téléphoniques sur le toit d'un immeuble parisien (Photo J. Demarthon-AFP)

     

      

    Un panneau est affiché depuis quelques semaines sur la porte d’entrée de l’immeuble situé 51 rue des Archives (IIIe) autorisant l’installation prochaine, au bénéfice de Free Mobile, d’un « relais de radiotéléphonie mobile » sur le toit. Installation autorisée par la Direction de l’Urbanisme (DU), c’est-à-dire par la mairie de Paris. Le courrier d’accompagnement de cette autorisation est lui aussi affiché, il précise qu’en vertu du code des Postes et Télécommunications, il existe des valeurs  limites d’exposition du public aux champs électromagnétiques  à  respecter.

    Ces valeurs ont été abaissées de 30% en début d’année après que la mairie ait annoncé la mise en place d’une charte ad hoc avec la création d’un observatoire municipal des ondes. A première vue c’est une bonne chose d’avoir descendu ce seuil  qui s’accompagne de la création d’un observatoire municipal des ondes qui formule avis et bilans et dans lequel siègent avec des représentants de la mairie, ceux du ministère de l’environnement, des associations spécialisées, de l’agence nationale de sécurité sanitaire alimentaire nationale  et de l’agence des fréquences (ANFR). De nombreuses mesures des niveaux d'émission auraient été effectuées depuis.

    Il faut savoir que Paris compte 2 240 antennes et si la mairie se félicite de la baisse du seuil requis (5V/m contre 7V/m précédemment), des associations  prétendent au contraire que c’est encore bien trop élevé. Dans ce contexte, l’arrivée de la 5G va nécessiter plus d’antennes car elles doivent être moins  puissantes. Et pour le moment personne ne peut dire quel est la secteur de Paris le plus dense en matière d’antennes implantées,  même sur le site « Cartoradio » de l’ANFR, il est difficile de s’y retrouver ?

     

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    Autorisation d'installation d'une antenne 51 rue des Archives (photo VlM)

     

    Cet affichage à la vue des passants que nous évoquions nous rappelle que les ondes ne sont pas une bonne chose pour la santé notamment pour les plus fragiles, les enfants et les personnes sensibles aux champs électromagnétiques qui souffrent physiquement de ces installations proches de leur domicile. Plusieurs mobilisations ont été organsinées contre l’arrivée  de la 5G qui est dénoncée au plan des effets négatifs sur la santé, aussi bien par des scientifiques que par des médecins. Des blocages ont même eu lieu à ce titre dans le XVIIIe arrondissement.  Si le Marais ne connait pas pour l’instant ce genre de manifestation, il est néanmoins comme les autres quartiers de la ville couvert d’antennes (et donc d’ondes) pour lesquelles il n’est fait bien entendu aucune publicité.

    Difficile donc de concilier capitale numérique et limitation des émissions d’ondes électromagnétiques, difficile de nier l’effet néfaste de ces ondes malgré la baisse de leur niveau de tolérance dan un environnement où la connaissance de leur implication sur la santé n’est pas encore suffisamment connue.  

    Dominique Feutry