Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Cadre de Vie, Environnement

  •  IMG_1185 La pizzeria "Lucky Luciano" 182 rue Saint-Martin (IIIe) (photo VlM)

      

     

    A deux pas du passage Molière et sur le trottoir opposé, à  la place d'un salon de coiffure moyennement entretenu il faut le reconnaître, vient d'être ouverte après d'importants travaux durant l'été une trés grande et belle pizzeria. Par sa sobriété elle s'insère agréablement dans cet immeuble à la façade XVIIIe présentant de magnifiques ferronneries et un mascaron intéressant qui orne le dessus de l'ouverture  centrale.

    "Lucky Luciano", tel est le nom inattendu de cette pizzeria. Elle fait partie d'une petit groupe de restauration créé par Pierre Parodi en 2011 qui possède trois autres établissements, Cour des Petites Écuries (Xe),  rue des Dames et rue Lévis (XVIIe).

    Un critique gastronomique a écrit a propos de la cuisine de ce restaurant  "si ce n’est l’enseigne hommage à la fameuse et farouche icône mafieuse, rien de bien violent du côté de cette pizzeria nouvelle donne, lâchant bravement les habituelles déclinaisons de genre entre les quatre murs d’un décor revu et corrigé «arte povera.» "

    A noter qu'il est possible d'y acheter d'excellentes pizzas à emporter.

     

  • Barres contre terrasseRue des Barres (IVe) et chevet de l'église St Gervais St Protais. Un des plus beaux paysages urbains de Marais, dont les élégants degrés sont malencontreusement enlaidis par la contre terrasse du restaurant "Julien" (Photo VlM)

     

     

    L'article du "Parisien" du 23 septembre va causer suivant les cas vanité, jalousie ou amertume chez les élus et habitants du Marais. Comment ont-ils mené leur étude à la rédaction du journal ? Voici ce qu'ils en disent :

    "Nous avons traité des milliers de statistiques disponibles pour les 385 communes de plus de 5 000 habitants que compte la région [Île-de-F – NDLR]. Ces données ont servi à nourrir trente et un indicateurs que nous avons classés en huit catégories. Le poids de celles-ci varie en fonction de deux critères : ceux qui sont « capitaux » tous les jours et à tout âge (transport, sécurité, environnement, coût de la vie) pondérés avec le coefficient 10 et ceux que nous avons jugés « utiles » (éducation, santé, commerce, sport et loisirs), auxquels nous avons attribué le coefficient 5. A l’intérieur de chaque catégorie, les indicateurs pèsent plus ou moins. Par exemple, dans «environnement», le fait de disposer d’une grande surface boisée dans sa commune pèse deux fois plus que le fait d’être voisin d’une commune «verte». Au contraire, dans «coût de la vie», un prix de l’immobilier élevé fait perdre des places dans le classement". Accès à l'article complet.

    Sur ces bases-là, le champion est Charenton avec 76,7 points. Le Ve arrive en 3ème position ex-æquo avec le VIIIe à 76,1 pts, puis suivent les IVe en 6ème position et les VIe, XVIe et VIIe. Le 1er est 28ème et le IIe au 83ème rang. Le IIIe déçoit un peu : on ne le trouve qu'en 63ème position.

    Il y a toujours matière à exégèse dans ce genre de classement, qui rappelle un peu celui de Shanghai pour les universités. Il y a fort à parier qu'il fera parler dans les chaumières et dans les mairies. S'agissant du Marais, il faut reconnaitre objectivement que le IVe est favorisé par rapport au IIIe par la présence de la Seine et des Îles St Louis et de la Cité mais le IIIe a d'autres atouts que la méthode adoptée n'a pas dû capitaliser.

    GS

     

  • Bus 29 le 22 09 17Le bus 29 traverse le Marais d'ouest en est. Arrêt "Quatre-Fils" (IIIe)

     

    Le 24 mai 2017, il y quatre mois, dans un article signé D. Feutry, nous exprimions notre désapprobation à la découverte d'une note d'information de la RATP révélant que le parcours est-ouest du bus était dérouté le matin de 6h15 à 7h00 avec suppression de la desserte de quatre arrêts, au motif que le passage du bus était régulièrement bloqué dans cette tranche d'heure par les livraisons en pleine voie du magasin Monop', 5-5bis rue des Haudriettes (IIIe).

    Qu'un service public de transport renonce à sa mission parce qu'un commerce fait appel à des camions démesurés au regard des rues étroites du Marais et ne respecte pas les règles de stationnement nous a paru singulièrement choquant.

    Nous en avons saisi le Maire-Adjoint de Paris en charge de la voirie et des déplacements, Christophe Najdovski qui, comme nous l'avons alors rapporté, s'est engagé à faire "sanctuariser" les places de livraisons disponibles mais rarement respectées, notamment par les clients du CUD, un bar de nuit du 12 rue des Haudriettes nous dit-on à la RATP.

    La RATP a eu la courtoisie de nous appeler pour confirmer que des instructions sont en cours de notification pour procéder à l'opération. Concrètement, il s'agira d'un nouveau marquage au sol plus comminatoire et une surveillance renforcée du site, tant de la part du responsable de la ligne de bus que de la police de l'arrondissement avec laquelle il coopère.

    Qu'on se le dise, en cas de manquement la note sera salée !

    Cette information nous fournit l'occasion de rappeler au Monop' et à ses dirigeants qu'il n'est pas convenable de recourir à des camions qui sont des engins difficiles à manœuvrer du fait de leur taille. Une fois de plus, nous avons affaire à un urbanisme resserré dans lequel il convient de s'adapter si on veut travailler en respectant les riverains et l'environnement.

    GS

     

  • Fonquernie 1Pascal Fonquernie, fondateur et directeur général de PARISMARAIS.COM s'entretient avec Gérard Simonet, président-fondateur de "Vivre le Marais!", à l'issue d'une rencontre avec Marie-Françoise Masféty-Klein, présidente de "Culture & Patrimoine Paris Marais"

     

     

    Deux associations sans but lucratif, "Vivre le Marais !" et "Culture & Patrimoine Paris Marais (*)" d'une part, une SAS à vocation commerciale, PARISMARAIS.COM d'autre part, ont ceci en commun : elles exercent leur activité dans le Marais (plus largement dans le centre historique de Paris qui regroupera bientôt au sein d'un arrondissement unique les quatre premiers arrondissements de Paris).

    Leur matière première est l'information. L'usage qu'elles en font et leur finalité sont différents. Mais quoiqu'il en soit leur rôle commence par une analyse des dossiers, l'écoute des acteurs, un jugement et une formulation de l'information destinée aux lecteurs.

    Le tour d'horizon auquel nous avons prodédé consiste à vérifier si nos opinions convergent (ou divergent) sur chacun de ces dossiers. Les sujets ne manquent pas : logement et urbanisme, déplacements et place de la voiture, tourisme et attractivité de Paris, politique de la nuit, évènements culturels, Jeux Olympiques de 2024, locations touristiques, propreté de la Ville, pollution atmosphérique… et deux thèmes chapeau : la protection du patrimoine collectif et la qualité de vie des habitants.

    Une première série d'entretiens montre que les communautés que nous constituons sont proches d'un consensus. C'est important car la position des uns est renforcée par l'opinion convergente des autres. Ceux qui sont en charge de la cité ne peuvent pas l'ignorer.

    Ce mécanisme est déjà le moteur de "Vivre Paris !" à ceci près que l'objet de ce réseau d'associations parisiennes est centré sur l'occupation de l'espace public et le droit au sommeil et n'entre pas normalement dans les débats sur les nombreux sujets qui nous concernent dans le Marais.

    Faut-il aller plus loin que ces constatations et structurer le consensus qui se dégage ? C'est un sujet dont nous allons débattre. Nos lecteurs peuvent utilement nous éclairer en nous faisant part de leurs réactions et  commentaires.

    GS

     

    (*) Cette association-amie orientée vers les évènements culturels, notamment les visites guidées, a son propre site qui décrit ses activités. Voir par exemple la visite guidée des "passages couverts de Paris"

     

  •    Pollution air panthéon 02 12 16Pollution de l'air à Paris

     

     

    Lancée par Airparif  le 20 septembre  à  l’occasion de la journée de l’air, AirLab est une nouvelle structure « un accélérateur pour les solutions innovantes dédiées à la qualité de l’air intérieur et extérieur ».  Elle est ouverte à tous, du simple citoyen, aux instituts de recherche en passant par les entreprises privées  et publiques.  Parmi les partenaires et utilisateurs  intéressés par ce projet  francilien de nombreuses « start-up »« (25 environ)  et de grands groupes (Air Liquide, EDF, Engie …)  se sont  déjà déclarées ainsi que  l’Etat,  la Région, la Ville de Paris, le Préfecture de région  et la Métropole du Grand Paris.

    Installé dans les locaux d’Airparif, six projets ont été présentés. Parmi ceux-ci l’un d’eux propose de mesurer la pollution ambiante grâce à  des micros capteurs placés sur des camions de livraison de SNCF Logistique (Geodis). Un autre vise à améliorer la qualité de l’air d’un bâtiment de l’entreprise Veolia. Il y a aussi  celui des candélabres intelligents qui peuvent permettre de « récolter une multitude d’informations sur la mobilité (circulation routière,  piétons,  vélos,  motos..). »  Il appartient à Airlab de valoriser ces projets en recherchant des financements et en échangeant des informations. L’intérêt de ce lancement pourrait être à terme qu’AirLab  devienne un pôle de compétitivité dédié à la qualité de l’air.

    AirlablogoLe logo d'AirLab

     

    Un des responsables d’Airparif a  souligné  à l‘occasion de ce lancement que l’idée était « de comprendre les phénomènes, et de faire émerger les solutions pour l’améliorer, Airlab doit non seulement faire émerger des solutions, mais permettre de les vendre et de les exporter. ». Ainsi toutes les solutions seront systématiquement évaluées et leur efficacité quantifiée.

    Bien entendu ces avancées n’annoncent pas la fin de l’air pollué que respirent des millions de personnes mais devraient contribuer sinon à enrayer du moins  à contenir et réduire la pollution atmosphérique qui a pris de l’ampleur au cours de ces dernières années.

     

  •  Agent nettoiement 27 02 12Ramassage manuel des déchets, une nécessité incontournable (Photo VlM)

     

     

    « La Journée du Grand nettoyage »…. C'est à grand renfort de publicité que la mairie de Paris annonce cette opération fixée au 30 septembre prochain,  la première édition remontant à 2014.

    Il n'y a pas  de mots assez forts  pour valoriser cet événement, « Rendre plus belle la capitale » « Acteurs du Paris durable », « Devenez ambassadrices et ambassadeurs de la propreté de votre quartier », « Opération conviviale de nettoyage… pour susciter l’attention des usagers et des riverains à veiller au respect de l’espace public et à la gestion des déchets »…

    En fait le constat est accablant. Comme le souligne le site Paris Vox à ce sujet à propos de la capitale « n’est-ce pas reconnaitre qu’elle n’est pas aussi propre qu’elle devrait être et démontrer la démission des pouvoirs publics face à la saleté ambiante ». Car la réalité est  bien celle de la présence sur nos trottoirs, au pied de nos habitations,  dans nos rues,  des  déchets de tous ordres jetés sur les trottoirs, des collecteurs de verre et  des poubelles qui débordent ou dont le contenu est jeté par ceux qui les fouillent  systématiquement, les traces et odeurs d’urine, les déjections canines, des pourtours d'arbres emplis de saletés et de mégots, de l’affichage sauvage,  des tags  sans parler de tout ce qui est fixé sur les murs depuis des années allant des carrelages aux morceaux de cadres de  bicyclettes  qu’on laisse plantés à la vue de tous des années durant.

    La multiplication des nuisibles est aussi la conséquence de cette situation qu’amplifie aussi la politique voulue de la fête.

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    L'affiche de la mairie de Paris annonçant la journée du grand nettoyage du 30 septembre 2017

     

    Vraiment ce type d’opération que prône la mairie est une quasi provocation pour ceux qui savent combien leur coûte la taxe de balayage et la taxe d'enlèvement des ordures ménagères ! Montants qui sont d’ailleurs doublés si vous avez le malheur d’habiter un immeuble situé à l’angle de deux rues.

    Faut-il donc vraiment en passer par là, par des allocations de matériels supplémentaires pour les équipes chargées de la propreté en utilisant le budget participatif ou bien laisser des associations japonaises organiser des opérations nettoyage dans les quartiers touristiques de la capitale ? Certes nous ne pouvons pas négliger l'existence d'incivilités mais nous sommes tout de même au 3ème plan propreté lancé par la Maire de Paris depuis son élection !

    Dominique Feutry

     

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    91270909_576ad384cb3f8La Cité de la mode et du design où le 15 septembre 2017 a eu lieu la conférence nationale de la vie nocturne

     

      

    Le 15 septembre dernier une conférence nationale de la vie nocturne a été organisée à la Cité de la mode. Parmi les thèmes abordés sous forme de tables rondes un sujet a retenu notre attention  « Co-construire une politique de la vie nocturne, entre fantasmes et réalités ». 

    La table ronde réunissait des élus de différentes villes d’Europe (Londres, Rotterdam, Nantes, Bordeaux), un représentant de la Préfecture de Police de Paris des élus de différentes villes d’Europe (Londres, Rotterdam, Nantes, Bordeaux), des représentants de riverains appelant au développement de la vie nocturne (Zurich et Nantes) et  un membre, médecin des hôpitaux, du Réseau « Vivre la Ville ! » dont fait partie Vivre le Marais, un représentant de l’UMIH-SNEG (Union des Métiers et des Industries de l'Hôtellerie-Syndicat des Entreprises Gaies), le chargé de mission du conseil de la nuit de Paris étant chargé de présenter les résultats d’une enquête faite par l’EFUS (European Forum for Urban Security) sur les pratiques de régulation de la nuit dans différents villes d’Europe. 

    Les débats étaient organisés en 2 temps autour des « modes de régulation de la vie nocturne » et d’autre part «  les leviers et obstacles pour le développement de la vie nocturne ». 

    Les échanges ont permis de prendre la mesure d’une volonté de différentes municipalités d’opérer un véritable changement de paradigme, selon ce qu’en attendent des organisations professionnelles parties prenantes ainsi que certains usagers. En effet, ils proposent de refaçonner nos villes obsolètes selon eux car créées pour y vivre le jour, il faudrait que la nuit soit comme le jour. D’où le projet de faire vivre la ville 24h sur 24, sous tous les aspects possibles de la vie et, en attendant, par le développement de la vie nocturne « festive ». 

    Ce qu’il y a eu d’absolument extraordinaire au sens étymologique du terme, c’est la pugnacité des élus présents à la tribune pour faire croire à l’inéluctabilité du changement de paradigme, dont, en réalité, ils sont parmi les promoteurs privilégiés, associés à différents parties prenantes (lobbies, noctambules), cependant que la majorité de citoyens ne les ont jamais élus sur de telles promesses électorales. 

     

    Contest_conference-nationale-de-la-vie-nocturne-1L'affiche annonçant la conférence nationale de la vie nocturne

      

    Au fil des échanges, ces élus se sont crus autorisés, sous différents prétextes, à crânement balayer l’argument de santé publique que leur a fermement opposé le médecin qui a plaidé pour la prise en considération des plaintes des riverains face aux dérives actuelles (bruit, mais aussi alcoolisation des bruiteurs, déjections et déchets sur l’espace public). Parmi le verbatim entendu relevons « l’intérêt de la plateforme est que le sujet ne soit pas cannibalisé par le sommeil », « les chiffres montrent qu’un pourcentage important de jeunes ne boit pas une seule goutte d’alcool, et… ce sont les personnes les plus âgées qui boivent, qui boivent chez elles, ce qui fait qu’il vaut mieux les inviter à sortir pour éviter cette consommation d’alcool » (sic), « la solution se trouve par un dialogue, que la municipalité de Nantes se félicite d’avoir réussi à établir » sachant que les nuisances persistent encore. Le représentant des noctambules zurichois, a même affirmé « qu’il existerait un droit fondamental à être ivre et que la vie nocturne veut sortir de la normalité, par exemple en n’étant pas très propre ». 

    Face à ces positions, le représentant des parties prenantes à l’économie de la nuit n’a plus eu grand-chose d’autre à faire que, tout en reconnaissant qu’il existe bien des situations anormales pour les riverains, de se répandre sur les associations qui défendent lesdits riverains victimes, tout en félicitant chaleureusement les autorités publiques parisiennes de la qualité de leur office. 

    Saluons l’intervention du représentant de la Ville de Rotterdam. Il n’a, en effet, n’a pas hésité à affirmer « Notre maire pense que le logement est un droit et donc que le droit de dormir prévaut sur celui de faire la fête », tout en expliquant que les plaintes des riverains font l’objet d’un suivi personnalisé et tenace (mesurage acoustique…), l’autorité publique considère que la voie publique doit être épargnée par les décibels. 

    Voici exactement la situation équilibrée qu’attendent les associations de riverains, qui n’ont aucun intérêt à tuer le commerce, mais toutes les meilleures raisons d’exiger que l’on puisse se reposer et dormir chez soi. Le représentant de la Préfecture de police de Paris a affirmé que le but est de faire coexister la liberté d’aller et venir, la vie nocturne et le droit de faire la fête avec sécurité et tranquillité, en déclinant synthétiquement les règles à respecter pour les horaires et les sanctions encourues par les établissements. 

    Nous retenons de ces débats que la parole des riverains n’est plus étouffée, ces derniers ont voie au chapitre. Toutefois nous ne répéterons jamais assez que vouloir trop braver le cycle naturel du jour et de la nuit à des fins essentiellement de fêtes risque fort de brûler les ailes de ceux qui en font la promotion.

     


  • Coutures 2
    Coutures 1

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Voici ce qu'on entend par "rue'Golotte" : le rue des Coutures St Gervais occupée essentiellement par des adultes qui déambulent parmi une série de jeux désuets auxquels personne ne semble s'intéresser… (Photo PF)

     

     

    Tout ça pour ça ! La mairie du IIIe s'est mise dans un beau bourbier et son Maire Pierre Aidenbaum n'a rien trouvé de mieux que d'invectiver le président de "Vivre le Marais !" qui essaie depuis quelque temps de lui ouvrir les yeux.

    On a toujours dit que cette opération n'a aucun intérêt sinon pour quelques idéologues qui se sont activés en conseil de quartier pour que 75.000 € prélevés sur nos impôts soient affectés à ce projet à travers le fameux "budget participatif" de la mairie de Paris.

    De notre côté, nous avons suggéré des alternatives pour donner aux enfants des espaces plus adaptés et plus faciles à sécuriser.

    En fin de compte la mairie a sacrifié une rue qui ne demandait rien à personne, où vivent des habitants et travaillent des commerçants. On n'a pas tenu compte de leur opposition à un dispositif qui interdit le passage des véhicules de secours et ne fait aucun cas de la réticence de la clientèle des commerces à s'aventurer dans une rue occupée.

    En cette période de menace terroriste, la police nationale n'a pas souhaité se charger de la sécurité de la rue. Elle a demandé à la mairie du IIIe d'assurer la sécurité. Laquelle n'ayant pas les moyens s'en est défaussée sur …. l'association de parents d'élèves ASC4F qui est l'instigatrice du projet.

    Les choses ne peuvent pas en rester là car c'est trop sérieux. Si le Maire Pierre Aidenbaum n'en convient pas et ne s'emploie pas à rechercher une alternative raisonnable, c'est une question qu'il faudra régler d'une manière ou d'une autre.

    GS

     

  • Nuisibles

     

     

    A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire… (Corneille – Le Cid) pourrait-on dire à propos de l'attribution des JO de 2024 à Paris, mais l'armée de communicants au service de la Ville de Paris nous en fait une présentation dithyrambique au profit de la municipalité en place et de ses supporters.

    Pendant que ce monde exulte, en attendant l'arrivée des premiers déboires, le flou le plus complet subsiste en matière d’éradication de l'infestation des nuisibles à Paris et notamment des rats….

    Après la polémique et les critiques (nos articles des 1er et 08 décembre 2016, 15 mars et 09 juin 2017), le silence a repris ses droits, des squares fermés ont été ré ouverts et des panneaux roses ont été apposés aux entrées des jardins publics demandant aux usagers d’être vigilants. Pourtant les rats demeurent et il est toujours facile d’en apercevoir même en plein jour.

    « Mais que fait la mairie ?» nous est–il inlassablement répété par les parisiens lassés, désabusés et dépités par cette forme d’inaction et de cette malpropreté rampante, sujet il est vrai qui tranche avec la célébration à grands frais du « choix » de Paris pour les JO de 2024 et qui nécessitera une véritable solution si l’on veut éviter la participation des rats à ces jeux.

     

    A1Panneau de la mairie apposé sur les grilles d'entrée du Square des Blancs Manteaux (IVe)

      

    Il importe de souligner pour être complet que la réglementation européenne limite l’utilisation de certains produits pourtant efficaces mais déclarés dangereux et que les rats ont aussi des défenseurs puisqu’une pétition intitulée « Stoppez le génocide de rats » a recueilli tout de même 25.000 signatures …

    Enfin ce tableau ne serait pas complet si nous n’évoquions pas une autre infestation, celle des punaises de lit (notre article du 1er avril 2017) qui sont toujours présentes elles aussi. Une rapide analyse des commentaires des spécialistes sur les raisons de cette invasion est, sans ambages et sans contestation possible, la multiplication des voyages et des locations saisonnières mais aussi les efforts insuffisants de la part des pouvoirs publics. De nombreux hôtels, des maisons de retraite et des crèches sont aussi concernées mais il n'est pas bon d'en faire état.

    Ce dossier de la prolifération des nuisibles est à prendre très au sérieux et constitue une sévère alerte à laquelle il doit être répondu avec l’énergie la plus ferme.  C’est un problème de santé publique auquel doit être attachée une analyse complète des causes. Sans cela et la mise en œuvre de moyens adaptés, l’échec sera patent et les parisiens seront les dindons de la farce !

    Dominique Feutry

     

  • Grenier st lazare vue generale fev 11

    Rue du Grenier St Lazare (IIIe) dont les abords côté pair seront aménagés (Photo VlM)

     

     

    Sur le site de Paris.fr sont affichés les différents projets présélectionnés de la 3ème édition du budget participatif 2017. Il s’agit dorénavant  de voter  (du  13 septembre au 1er octobre)  pour ceux (5 projets maximum)  qui nous intéressent  et obtenir sélection définitive pour être mis en œuvre selon des délais variables tenant compte de leur importance.  Les résultats définitifs seront  publiés le 17 octobre.  

    La mairie du IIIe par exemple donne sur son site internet  la liste des 12 projets concernant l’arrondissement en rappelant que 40 projets ont été déposés et qu’un budget de 1,735 M € est destiné à cette opération.

    Parmi ces 12 projets retenons pèle mêle la piétonisation et la végétalisation de la rue Cunin Gridaine qui permettra de mettre en valeur ce côté de l’église Saint-Nicolas des Champs,  le rehaussement de la chaussée et leur transformation en  zone de rencontre (vitesse limitée à 20km/h) des rues de Montmorency, Chapon et des Gravilliers et l’aménagement du côté pair de la rue du Grenier Saint-Lazare.

    Mais on trouve aussi des idées inattendues tel l’achat de matériels techniques pour les services de la propreté afin de lutter contre les déjections cannes et les mauvaises odeurs ( ?) ou la transformation de la rue Vaucanson (le projet le plus coûteux, 320 K€) en espace de loisirs, détente, évènements  publics, équipements sportifs,  espace de jardinage,  repas de quartier,  bricolage en plein air et autres usages à inventer.  Un projet aux multiples facettes bien curieux qui aboutirait en fait à piétonniser également les 2/3 de la rue Vertbois et la totalité de la rue Montgolfier, ce qui démontre l'impréparation de tels "projets". Enfin est mis en exergue le projet de renouveau du square Léonor Fini à relier sans doute à l'opération de la rue des Coutures Saint-Gervais (voir notre article du 12 septembre 2017) …

    La mairie du IVe n’a pas détaillé les dossiers de l’arrondissement sur son site outre le projet d’affichage des activités culturelles de la Bibliothèque Historique de la Ville de Paris  dont Marais IV est à l’origine mais a demandé son retrait car il n’est plus en phase avec  sa version initiale (voir notre article du 28 juillet 2017) nous pouvons égrainer les principales propositions comme l’aménagement du parvis de l’église et devant le cloître des Billettes rue des Archives avec installation d’un parking à bicyclettes rue du Square Sainte Croix de la Bretonnerie, une transformation avec installation de bancs en zone de rencontre des rues Neuve Saint-Pierre, Charles V…. l’amélioration de la lisibilité du quartier piétions de Beaubourg et un kiosque à musique dans le futur quartier Morland.

    Tous ces projets ajoutés à ceux que nous ne citons pas et couvrant toute la capitale représentent la bagatelle de plus de 100 millions € par an, soit un demi-milliard d'€ (montant repris sur le site de la marie) pout toute la mandature en cours. Cette somme importante sera saupoudrée au gré des envies et des demandes des initiateurs de projets au travers d'un vote dit participatif et transparent.

    Quelle que soit la valeur de tel ou tel projet, ce mode de "participation" ne manque pas de surprendre quant à son caractère prétendument "démocratique". Il n'a rien à voir avec les référendums locaux . Alors qu'il s'agit de deniers publics, il n'est pas nécessaire d'être citoyen pour voter. Le consentement à l'impôt, fondement de la démocratie représentative, est ainsi complètement escamoté. De plus, il n'est pas possible de voter contre un projet, mais seulement pour. Enfin il est possible pour tout un chacun de créer autant d'adresses mail que souhaité pour voter avec chacune d'entre elles. Également, même en ayant voté électroniquement, on peut encore aller voter dans les urnes “physiques”. Et comme il n’y a pas de listes électorales, on peut voter plusieurs fois, par exemple dans chaque urne, voire plusieurs fois dans la même.

    Paris mérite mieux, Paris mérite de grands projets dignes de son aura passée afin de lui redonner le lustre qu'elle a perdu peu à peu et continue à perdre faute d'une vision d'ampleur, d'une anticipation plus que jamais nécessaires pour son devenir. 

    Dominique Feutry