Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Cadre de Vie, Environnement

  • Coutures st  gervais blog caron-t 30 06 17Lancement de la privatisation de la rue des Coutures St Gervais (opération "rue Golotte") le 30 juin 2017. Photo extraite du blog du Premier Adjoint à la mairie du IIIe, Gauthier Caron-Thibault.

     

     

    Que n’ont-ils osé ? Obtenir des documents concernant l’opération dite « rue Golotte », c’est-à-dire de son vrai nom rue des Coutures Saint-Gervais, en saisissant  le tribunal administratif faute de pouvoir les obtenir à la mairie du IIIe et à la mairie de Paris.

    Le Maire du IIIe arrondissement a profité d’un conseil d’arrondissement ce 11 septembre, devant une salle quasiment vide et des participants interloqués, pour tacler violemment "Vivre le Marais !" « …une association qui se permet de recourir au tribunal administratif… ». Un crime de lèse-majesté inadmissible, une audace jamais vue dans la longue carrière de l’élu … de surcroit en plein été et dont "il saura se souvenir".  Pensez, cette association, a-t-il ajouté, a même eu l’impudence de ne pas adouber le choix de la Mairie de Paris d’organiser des jeux Olympiques à Paris !

    La réalité est que, si nous avons dû nous résoudre à engager une action devant le Tribunal Administratif pour obtenir les documents, c’est parce que nos trois demandes simples (sur le site Internet de la Mairie de Paris, par e-mail du président au 1er adjoint du 3ème, puis par une conseillère de Paris, relayant notre demande) sont restées sans réponse et que nous devions impérativement disposer de ces documents pour en juger avant la récidive de "rue'Golotte" annoncée pour le 15 septembre.

    L'autre réalité est que la transformation de cette rue en aire de jeux pour enfants (voir nos articles des 13 septembre 2016, 27 février, 04 et 21 août 2017) nous a valu nombre de sollicitations de riverains et d’habitants et un appel à l'aide des commerçants de la rue, contrariés par cette décision.  Fallait-il rester les bras ballants face à ces demandes dès lors que des habitants ne résidant pas dans cette rue sont à l’origine du projet ?

    Nous regrettons que le Maire ait profité de cette tribune donnée par le conseil d’arrondissement, qui n’offre pas de droit de réponse, pour étaler tout son courroux vis à vis de notre association connue et reconnue dans le Marais qui compte plus de 2 000 adhérents  et  sait reconnaitre ce qui n‘est pas bon pour la qualité de vie de ses habitants en le faisant savoir sans ambages.  Son fonctionnement est très démocratique malgré les insinuations qui ont été faites au cours de cette même réunion et nous mettons un point d’honneur à publier les avis contraires à nos positions soit au titre du droit de réponse soit dans les commentaires figurant sur le blog.

    Cette réaction a choqué les participants. L’un d’eux, médusé, nous a écrit ceci « Je souhaitais vous témoigner ma sympathie suite à l’agression que vous avez subie ce soir, sans avoir la possibilité de vous défendre et de répondre. … j’ai été envahi par l’émotion face à tant de violence… Pourquoi ce sujet déclenche autant de haine chez les élus ? Qu’est-ce que cela cache ? » Chistophe G.

    Une telle intolérance et une telle diatribe de la part du Maire nous rassurent. Elles montrent que notre association met le doigt sur certains sujets qui contrairement au discours officiel ne vont pas dans le sens des attentes des électeurs parisiens pour améliorer leur vie quotidienne.

     

    "La démocratie c'est la différence, avec la tolérance, avec la liberté et le respect, et nous devons vivre dans ces différences" . Extrait du discours de Simon Pérès à l'Université de Liége (janvier 2009).  

     

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    A0

    McDo

     Banderoles et pancartes anti MacDonald's déployées rue Montorgueil (IIe) le 9 septembre 2017  (Photo DR-Le Parisien) 

     

     

    Comme les habitants du Marais l'avaient fait auparavant à la pointe Rivoli (IVe), nous rapportions le 8 décembre 2015,que « les riverains de la rue Montorgueil, et pour les mêmes raisons, ont dit NON à l'implantation  chez eux d'un grand MacDo. La Mairie de Paris et particulièrement le Maire "Vert" du IIe, Jacques Boutault, les ont suivi dans leur refus de voir une nuisance supplémentaire s'ajouter à celles qui foisonnent dans leur quartier. « 

    A nouveau ce samedi 9 septembre les riverains et « anti-malbouffe » ont installé des banderoles dans cette rue et souhaitent lutter contre McDonald's pour lui signaler qu'il n'est pas le bienvenu à l'angle des rues Réaumur et des Petits Carreaux. Après des essais infructueux et des actions en justice la Ville de Paris s'est vue contrainte de délivrer un permis de construire qui a mis le feu aux poudres alors que les travaux doivent débuter incessamment.

    Un vœu du collectif qui se bat contre cette arrivée sera déposé au prochain comité arrondissement du IIe afin que la mairie revienne sur ce permis.

    Cet exemple montre que les habitants ne souhaitent plus subir ce qu' ils pensent être contraire à une certaine qualité de vie, même dans le centre de Paris, qu'il s'agisse de bruit , de nuisances diverses, de travaux, de propreté, d’alimentation et de standardisation commercaile par les marques.

    Cette affaire précise, qui resurgit, sera intéressante à suivre en ce sens qu'elle peut constituer un cas d'école. Aussi les élus et autres décideurs doivent être vigilants quant au souhaits de leurs administrés  « les personnes qui dépendent d'une administration, d'une autorité administrative » dit la définition du dictionnaire à laquelle nous ajoutons "qui ne doivent pas pour autant tout subir…"

     

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    93580Fouilles préventives dans la cour de l'Hôtel de Coulanges (Photo Marc Lelièvre DHAAP)

      

     

    Deux grandes plaques de métal recouvrent une partie de la cour de l'Hôtel de Coulanges (35 Rue des Francs Bourgeois IVe) là où trônait il y a peu encore un immense œuf de Pâques peint (voir notre article du 19 avril 2014). Ces plaques recouvrent en partie les fouilles préventives effectuées par le  pôle archéologique du Département d'Histoire de l'Architecture et d'Archéologie de Paris (DHAAP) avant que ne débutent les importants travaux d'aménagement de ce bâtiment historique. Rien pour l'instant n'a filtré concernant les résultats de ces fouilles.

    En effet dans la cadre du concours "Réinventer Paris" il a été décidé en 2016 que cet ensemble du XVIIème siècle devienne un lieu consacré à la mode et au design sachant que sous la cour d’honneur, 600 m2 d’espaces en sous-sol seront creusés et aménagés.

     

    IMG_1107Plaques de métal recouvrant les fouilles préventives (Photo VlM)

      

    Le projet doit donner lieu à la signature prochaine d’un bail à construction d’une durée de 70 ans entre la Mairie de Paris et le Collectif  "Coulanges – Mode création & design" porté par Patrick Hazan qui possède les marques "Georges Rech" et "Apostrophe."

    Ce sont les cabinets d’architectes François Chatillon et Sahuc & Katchoura ainsi que Beacon Capital Partners France qui ont été mandatés pour mener à bien ces travaux d'aménagement

    Dès 2019 des défilés de mode ("Fashion Week" ) et autres événements devraient donc se dérouler en ce lieu où seront installés des concept-stores de créateurs (au rez-de-chaussée et au 1er étage), les niveaux supérieurs étant destinés à devenir des espaces de coworking.
     
    Sur la plan architectural on nous promet de redonner "son lustre et son allure initiale" aux bâtiments avec réouverture de portes-fenêtres obstruées, mise en valeur des chiens assis…

    Le coût global de l’opération est estimé à 16 millions d’€ (dont 9 millions pour la restructuration).

    Dominique Feutry

     
     
  • A0Photo du 37 rue Quincampoix (IVe) et de ses abords lors d'une soirée ordinaire fin août  2017 (photo LC) 


     

     

    L’attention de notre association a été attirée par des habitants de la rue Quincampoix (IVe) qui n’en peuvent plus de subir les nuisances sonores nocturnes dues  à la musique et aux consommateurs du bar situé au n° 37.

    Cette situation qui perdure est la conséquence de concerts "Live Heavy Metal" organisés plusieurs fois par semaine (sauf le dimanche, jour de fermeture) par l'établissement en question et jusqu’à 2h00 du matin. De nombreux clients attirés par cette musique et souvent alcoolisés stationnent sur la terrasse et dans la rue perturbant ainsi tout un quartier au-delà de l'heure autorisée.  Ce sont donc les habitants (excepté ceux de passage qui louent via AitrBnB)  de  plusieurs  immeubles de chaque côté de la rue qui subissent et souffrent ces nuisances sonores  provoquées par un seul  bar !!

    Situation hélas devenue classique, que nous ne manquons pas de dénoncer et pour laquelle toutes les autorités concernées ont  été sollicitées  après des contacts finalement infructueux entre le gérant et les riverains. Malheureusement la situation piétine et les riverains, à bout de subir les conséquences de ces nuisances sur leur santé, sont en train d’organiser un collectif afin de se faire davantage entendre par les décideurs  et  décidés à ester en justice si à nouveau rien ne se passait à court terme.

    Les politiques qui gèrent la ville parlent abondamment de "citoyenneté", un vocable utilisé à bien des sauces… En l’occurrence il serait bon de lui redonner tout son sens originel  en faisant respecter la loi et le règlement  en lieu et place d’un développement anarchique et complaisant de la fête.

     

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    Maxnewsfrthree923411-3233583Bâches, barrières… l'aspect actuel de la rue de Rivoli (IVe) (photo France 3 Régions)

      

     

    Si les échanges à fleuret moucheté entre le Préfet de police et la Maire de Paris font florès auprès des médias, la situation actuelle provoquée par les travaux d’aménagement d’une piste cyclable rue de Rivoli indisposent fortement  tous ceux,  riverains et non riverains qui,  rentrés de vacances,  découvrent leur ampleur et en subissent les conséquences.  

    La rue est devenue un « long tunnel  bâché en forme de chenille qui longe sans discontinuité le trottoir des numéros pairs ».

    Le nombre de passages pour piétons est sensiblement réduit, ils sont parcimonieusement ouverts là où se trouvent des feux tricolores, les bus ne s’arrêtent plus faute de trouver des endroits où pouvoir le faire,  les ordures s’accumulent  sur les trottoirs et il est fort probable que  les magasins malchanceux de se trouver sur ce parcours subissent déjà une chute de leur activité d’autant qu’il est bien difficile pour les livreurs de stationner et de déposer les marchandises.  Que dire aussi de l’accessibilité handicapés rendue quasi impossible, des difficultés d’accès pour les véhicules de secours et d’urgence où chaque minute compte et pour les forces de police qui doivent s’équiper de 2 roues pour arriver plus vite ? 

    Quid aussi des opérations de désamiantage pour lesquelles la communication officielle est restée particulièrement sobre. 

    Enfin le plus dommageable actuellement – mais cela serait voulu dit-on afin de dissuader les automobilistes d’utiliser leur automobile - concerne tous les bouchons qui accroissent la pollution atmosphérique, indisposent  les artisans et autres métiers qui doivent professionnellement se déplacer avec leur véhicule …

    En somme on assiste, médusés, à toute une chaîne de constats qui laissent à penser à une impréparation inquiétante si ce n’était qu’il s’agit de la Ville de Paris qui dispose de moyens, de conseillers, de techniciens, de spécialistes et autres professionnels qui ont dû tout prévoir.  La plupart  nous prédisent d’ailleurs que dans quelques années nous n’aurons pas à regretter ces aménagements coûteux, il faut juste se familiariser au pire s’en accommoder…

    Des siècles d’embouteillages dans la capitale seront ainsi effacés. Nous en rêvons déjà !

    Dominique Feutry

     

  • JODes anneaux olympiques qui flageolent

     

     

    Alors que s'approche le 13 septembre, date où le secret de Polichinelle du choix de Paris pour les JO de 2024 sera révélé à Lima (Pérou), les médias font état ce 6 septembre de graves soupçons de malversations financières dans l'attribution par le CIO (comité international olympique) des JO de 2016 à la ville de Rio de Janeiro (Brésil).

    Dans cette ville où le déficit de ces JO de 2016 a été abyssal (33 milliards d'€), les installations olympiques laissées à l'abandon sont détériorées et livrées au pillage (Voir reportage photos du "Démotivateur").

    Pour 2024, quatre villes initialement candidates se sont désistées sous la pression des habitants : Boston, Hambourg, Budapest et Rome. La Maire de Paris, Anne Hidalgo, très réservée au début, a cédé aux pressions et enfourché le projet pensant qu'il serait politiquement porteur pour elle. Paris s'est retrouvée en compétition avec Los Angeles, au moment où le CIO réalisait qu'il n'y aurait plus de candidatures pour 2028, compte tenu de la réputation détestable qui est faite aux Jeux désormais (notre article du 25 avril 2017)

    Pour parer au plus pressé, il a décidé, ce qui sera confirmé à Lima, que Paris aura les Jeux de 2024 et Los Angeles ceux de 2028. Pour remercier la capitale californienne de s’accommoder du report, le Comité Olympique l'a gratifié d'une subvention de 1,7 milliard d'€.

    Le CIO a donc le temps de voir venir : dix ans pour imaginer ce que seront les jeux à cette échéance si plus personne n'en veut.

     

    OlympieOlympie : reconstitution du Temple de Zeus, en ruines aujourd'hui

     

    Nous rejoignons de nombreux commentateurs pour dire qu'il faut revoir cet évènement désuet à la lumière des critiques qu'il soulève. Nous avons déjà proposé une solution : le retour aux sources ! Les jeux doivent revenir à la Grèce, le pays qui les a vus naitre, de façon permanente. Peut-être même à Olympie s'il n'y a pas d'objection majeure à cela. Il n'y aura plus ainsi de tractations souterraines pour le choix des villes et les équipements pourront resservir d'une olympiade à l'autre.

    Pour que l'évènement conserve les moyens qui participent à son prestige, tous les pays participants devraient contribuer financièrement à due proportion de leurs capacités, par exemple le produit intérieur brut. Un ultime avantage : cet évènement répétitif permettrait à la Grèce, pays ami, membre de l'UE et de l'Euro, de sortir plus rapidement du marasme financier où l'a plongée dans le passé une gestion calamiteuse de ses finances publiques et de son économie.

    GS

      

  •    A0La colonne Morris de dépollution du XIVe arrondissement actuellement en expérimentation (photo Mairie de Paris)  

      

    Le site de la mairie de Paris fait état d’une expérimentation pour le moins inattendue dans le XIVe arrondissement.  Celle-ci pourrait être pérennisée et étendue d à toute la capitale si elle se révélait concluante.

    En effet  sous l’aspect d’une colonne Morris  modernisée,   Suez Environnement et  l’entreprise de biothechnologie  Fermentalg  testent un système qu’ils ont mis au point de  qui captent  dépollution de l’air au moyen de micro algues qui  «  captent le dioxyde de carbone rejeté par les pots d’échappement. »

    « Haute de quatre mètres, avec un puits de carbone d’un mètre cube, une colonne Morris d’un nouveau genre, transformée en puits de carbone… Construite en verre, cette colonne dépolluante renferme une culture de microalgues dans de l’eau. Elle «aspire» la pollution grâce au phénomène de photosynthèse   et transforment le CO² en biogaz. L’air dépollué s’échappe ensuite par le haut de la colonne, qui devrait pouvoir absorber la même captation de CO² qu’une centaine d’arbres environ. »

    Les micro algues sont recyclées ensuite pour produire, explique la mairie, « …de l’énergie verte (comme du biométhane) pouvant …  améliorer le rendement énergétique d’un bâtiment…»

    Cet essai étonnant mérite d’être suivi et s’il est vraiment concluant alors il peut constituer  un « anti polluant » écologique aux gaz d’échappement.

    Dominique Feutry 

     

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    A0L’immeuble de bureaux 114 rue du Temple (IIIe) qui va être aménagé en hôtel de tourisme (photo VlM) 

      

     

    Le 1er janvier 2015 nous indiquions qu’après sa restauration réussie, l'hôtel de Beaubrun 19, rue Michel Le Comte (IIIe), qui abrite le siège de la société de promotion immobilière Emerige, allait devenir un hôtel de tourisme de luxe ainsi que le précisait une pancarte sur le mur extérieur visible de la rue. Depuis quelques semaines déjà ce panneau a disparu et aucun travaux n'a été mené.

    Il est vrai que les hôtels se multiplient dans ce secteur du Marais ou tout proche. Après l'arrivée ces dernières années de l'Hôtel Jules et Jim rue des Gravilliers IIIe, puis de l'Hôtel des Bains 7 rue Bourg l'Abbé IIIe (notre article du 24 novembre 2014), de l'Hôtel National et des Arts et Métiers 243 rue Saint-Martin IIIe (notre article du 9 juillet 2017), l'annonce  de nouveaux hôtels 58, rue du roi de Sicile IVe (notre article du 29 août 2016), un hôtel à la place du bar restaurant "La Comète" 6 rue des Archives (IVe) face au BHV Marais (notre article du 11 octobre 2016), et la liste n’est pas exhaustive, auxquels s'ajoutent les rénovations d’hôtels existants, c'est encore un hôtel supplémentaire qui devrait voir le jour 114, rue du Temple dans un bâtiment ayant appartenu à France Telecom non loin du croisement avec la rue Pastourelle (IIIe).

    Des palissades de travaux on été en effet installées sur les trottoirs qui ne permettent plus le passage des piétons et empiètent sur la chaussée. afin de laisser des espaces pour le dépôt des matériaux, stationner les engins, faciliter l'accès aux intervenants, un périmètre a aussi été délimité juste en face, à hauteur du n° 119.

    Les indications figurant sur les panneaux affichés annoncent la présence de ces palissades jusqu'au 31 mars 2019! 

    Les voisins immédiats du chantier vont devoir patienter un certain temps pour que disparaissent les nuisances diverses inévitables pour mener à bien cette rénovation.

    Dominique Feutry 

     

     

    Un de nos lecteurs nous a apporté des informations complémentaires sur cette opération 

    L'hôtel 5 étoiles s'ajoutera aux deux autres récemment ouverts (avenue de l'Opéra et rue de la Pompe) à Paris par le groupe " EVOK HOTELS COLLECTION" dirigé par Piere Bastid. Il comprendra 44 chambres de luxe avec accès à une cour intérieure. un restaurant devrait être aménagé et peut-être une piscine sur le toit. Le cabinet 100ème étage a été retenu pour mener ce projet et la décoration a été confiée à Christian Auer qui a œuvré pour les Bains rue Bourg l'Abbé  et le Crillon. 

  • Arbaletriers façade taguée et visiteursVisite guidée de touristes dans le passage qui conduisait, du temps de la reine Isabeau de Bavière, de l'Hôtel Barbette où elle vivait à distance de son époux royal, au château de Charles VI rue Saint Paul. On y situe l'assassinat du Duc d'Orléans par les sbires du Duc de Bourgogne en 1407

     

     

    Statuant en référé le 31 août 2017, le Tribunal de Grande Instance de Paris déclare recevable la demande de fermeture du passage par le verrouillage du portail et ordonne au CCS (centre culturel suisse) de procéder à ce verrouillage pendant la nuit, tous les jours de 23h00 à 9h00.

    Voilà des années que notre association dénonce la liberté qu'a prise le CCS d'autoriser l'accès à ce passage privé la nuit car il est devenu la proie des tagueurs et des vandales.

     

    Arbaletriers façade taguée et visiteurs

     Le triste état de la rive ouest du passage et de la façade en encorbellement (Photos VlM)

     

    Voici ce qu'en disent les riverains :

    "La victoire n'est pas totale mais c'est un début très encourageant : le Centre Culturel Suisse qui ouvre notre Passage privé des Arbalétriers sera désormais obligé de le refermer comme il le faisait il y a 20 ans, avant que le Passage ne soit totalement vandalisé par leurs camions et leurs visiteurs hors contrôle.

    Ceci confirme que notre Passage privé des Arbalétriers n'est pas ouvert au public "par nature'' (comme nos syndics et leurs avocats ont tenté par tous les moyens de nous le faire croire) mais que, au contraire, le Centre culturel Suisse qui prend l'initiative de l'ouvrir à son public pour son propre profit, ne peut le faire qu'en respectant le droit des autres copropriétés en indivision, à savoir leur droit à la tranquillité et à la protection de leur bien….

    Il faut surtout retenir dans cette décision du juge des référés que les copropriétaires sont écoutés directement par la Justice et que les syndics ne peuvent pas s'y opposer comme ils ont tenté de le faire, dans notre cas, et à nos frais ( avec 5 avocats !….).

    Ceci va nous permettre à l'avenir d'exposer en justice nos préjudices et d'en obtenir réparation dans le cas de la négligence de certains syndics qui ne font pas leur travail depuis 15 ans pour entretenir notre copropriété en indivision qui est, de ce fait, extrêmement endommagée (et qui continue en plus d'endommager actuellement notre immeuble par ses infiltrations).

    Ces syndics ont refusé de façon regrettable, en dépit de nos demandes suppliantes, de le protéger des exactions extérieures sur nos façades, vandalisées en conséquence : le malheureux Passage historique des Arbalétriers dont nous avons pourtant l'honneur d'être propriétaires en indivision avec le devoir de le protéger" .

     

    Les riverains du passage des Arbalétriers, contrairement à ceux du passage Ste Avoye (IIIe) et de l'impasse de l'Hôtel d'Argenson (IVe), étaient les derniers à comprendre que la condition pour un entretien et une préservation efficaces de ce type de lieux est leur fermeture la nuit. Trop de propriétaires s'en sont longtemps désintéressés et le Centre Culturel Suisse n'a pas joué le jeu de la sauvegarde du patrimoine historique de Paris en ne voyant dans cette ruelle moyenâgeuse, dont l'histoire se confond avec celle des 14ème et 15ème siècles, qu'un moyen trivial d'accéder à un lieu de spectacles dont la qualité a été bien souvent contestée.

    Nous regrettons également que la mairie du IIIe et le ministère de la culture n'aient pas adopté une démarche active pour que l'état de cette voie historique soit enfin digne de ce qu'elle représente.

    Gérard Simonet

     

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    1226px-P1140147_Paris_III_passage_Molière_rwkVue des commerces du passage Molière (IIIe)

     

      

    Des informations plus précises viennent d’être communiquées sur l’évolution du passage Molière alors que dans l’article récent (1er août 2017) que nous lui avions consacré en raison d’importants travaux de réhabilitation programmés nous indiquions  "…À la fin des travaux en 2018, on ne sait pas quelle sera la destination des commerces. Seront-ils occupés à nouveau par leurs anciens locataires ? Est-il prévu de réserver ces boutiques à des commerçants nouveaux tous spécialisés dans une même activité ou plutôt diversifiés ? Nous espérons que de prochaines informations en provenance de la mairie apporteront une réponse à nos interrogations, ce passage devant garder son aspect pittoresque et conserver sa convivialité. »

    En réalité, il appartient à la SEMAEST (Société d’Economie Mixte d’Animation Economique des Territoires) mandatée par Paris Habitat le bailleur social ( les logements du passage ,rappelons le, sont tous des logements sociaux) de « réfléchir aux perspectives possibles en termes d’offre commerciale » sachant que pour ce lieu pittoresque la Maire de Paris « souhaite y développer la dimension culturelle .» Il est même indiqué dans le dernier bulletin municipal de la mairie du IIIe que « le projet de rénovation prévoit une refonte du passage en profondeur. » Il est ajouté que « les façades dégradées des commerces seront remplacées par des nouvelles façades vitrées qui inviteront les promeneurs à entrer…le passage sera végétalisé…au sol les pavés seront limés… » pour « …une circulation plus agréable

    Outre le réaménagement des logements en logements sociaux conformément à l’impérative volonté de l’équipe municipale de respecter, voire de dépasser le quota fixé par les textes, les chantiers se multipliant un peu partout, c’est la conservation du caractère si particulier et typique du passage qui peut poser question compte tenu de l’information distillée avec parcimonie sur son devenir.

    Il peut y avoir en effet antinomie entre l’offre commerciale qui semble souhaitée d'une part et la dimension culturelle prônée d'autre part par la Maire ? Les façades dégradées des commerces ne mériteraient-elles pas d'être tout simplement restaurées plutôt semble-t-il que les transformer avec de nouvelles façades vitrées qui pourraient faire perdre son identité au passage ? Quant à la végétalisation, le contraste avec l’aspect non végétalisé actuel risque de casser la perspective présente ?

    Le passage Molière doit garder son caractère propre, comparé par exemple au passage de l’Ancre hyper végétalisé (notre article du 05 août 2014).

    Nous espérons que les travaux qui vont être engagés en relation avec l'Architecte des Bâtiments de France, le passage étant inscrit au titre des monuments historiques, apporteront de véritables améliiorations sans métamorphoser les lieux.

    Nous suivrons avec intérêt son évolution.  

    Dominique Feutry