Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Cadre de Vie, Environnement

  •   648x415_chauffe-terrasses-installes-terrasses-restaurant-parisien-8-janvier-2008-1Installation de chauffe-terrasses  (photo Pierre Verdy AFP)

     

    En ces temps particulièrement froids, la question du chauffage des terrasses des bars-restaurants est à nouveau à l’ordre du jour.

    Faut-il chauffer ce qui ne sont que de simples extensions destinées à accroitre le chiffre d’affaires et donc les profits de leurs propriétaires, alors que la consommation d’énergie est à son maximum (des ruptures n’étant pas impossibles durant ces épisodes glacés), alors que beaucoup de SDF souffrent de ce climat hivernal et que la pollution flirte avec les cotes d’alerte ?

    Nous avons traité ce sujet dans plusieurs articles de notre blog (13 février 2013, 02 décembre 2015 et 28 janvier 2016) et précisé à cette occasion que « par un arrêté de 2011 la Ville de Paris avait interdit l’installation de ces chauffages lorsqu'ils étaient au gaz et préconisé l'usage de chauffages électriques. Mais cette décision décriée par les professionnels a été annulée par le tribunal administratif en janvier 2013 à la suite de la plainte déposée par le Comité Français du Butane et du Propane (CFBP). La Mairie de Paris avait annoncé qu'elle ferait appel, mais il semble bien qu'il n'en a rien été, ce sujet n'ayant plus été évoqué. »

    Nous ajoutions qu’il « était saugrenu et aberrant de chauffer l'extérieur pour étendre sa surface commerciale… alors que l’État met la pression sur les citoyens pour qu'ils améliorent à grands frais l'isolation de leurs logements. On marche sur la tête et il est désolant que la justice incite à aller sans ce sens. »

    Les mois passant rien n’a changé, bien au contraire, le développement des terrasses autorisées et de l’activité festive nocturne permanente ont conduit de nombreux exploitants à installer ces chauffages électriques ou au gaz, alors que souvent une simple couverture non polluante, non consommatrice d’énergie, suffirait.

    Il y a à l'évidence un fossé entre ce gâchis coûteux en énergie et ceux et celles qui  dorment dans le froid de la rue ! N’est-ce pas une forme de provocation à leur encontre quand beaucoup prônent la nécessité de faire des économies d’énergie, de réduire la pollution atmosphérique, de faire preuve de solidarité et d’avoir un « comportement  citoyen ».

    Nous en sommes hélas bien loin car, le plus souvent, seul le remplissage du tiroir-caisse prévaut !

    Dominique Feutry

     

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    Rue du Temple (IIIe), devant l'Hôtel St Aignan, Musée d'Art et d'Histoire du Judaïsme (Photos VlM)

     

    Il y a une dizaine d'années, nous avions interpelé le Maire du IIIe à propos de l'autorisation qui est donnée chaque année à une association qui défend les traditions chinoises, d'installer des lanternes sur les façades des immeubles de certaines rues du Marais.

    Nous avons de la sympathie pour les cultures asiatiques et nous apprécions qu'elles s'expriment. En même temps,  nous sommes soucieux du respect de l'architecture et du paysage de la rue dans le Marais qui est le centre historique de Paris, protégé par un plan de sauvegarde et de mise en valeur (PSMV) que nous avons vocation à défendre.

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    Lanterne en cours d'installation sur la façade du 72 rue du Temple (IIIe)

     

    A ce titre, l'accrochage sur des façades privées, pendant deux semaines, de décorations qui ne sont pas compatibles avec l'urbanisme et l'architecture XVIIème – XVIIIème du Marais nous a conduit à exprimer nos réserves. On ne peut pas simultanément défendre le patrimoine collectif dont nous sommes dépositaires et accepter qu'il soit traité à la légère par des initiatives qui en sont éloignées.

    Cette pratique a pris naissance dans un quartier où sévissait un monopole de grossistes-importateurs asiatiques en maroquinerie. La plupart d'entre eux sont partis depuis pour laisser la place à une économie diversifiée dont nous nous réjouissons. La célébration voyante d'une fête qui n'est plus celle des nouveaux occupants, est bien accueillie mais le tracé d'un parcours ou d'un territoire à l'aide de lanternes sur les immeubles soulève des interrogations. De même que le choix de certaines rues du Marais et pas d'autres, et de certains immeubles dans ces rues, pour leur attacher une étiquette dans laquelle des habitants ne se reconnaissent pas.

    Le moment nous parait venu, avec les nouvelles générations nées et éduquées en France, de convaincre les commerces comme "Euro Yu Bag's" dont on voit l'enseigne ci-dessus, d'accepter de revoir leurs devantures pour les mettre aux normes du Marais (ils s'en sont dispensés par le biais de la prescription de trois ans) et d'entrer dans le jeu de la mise en valeur du secteur pour bénéficier pleinement de son prestige. A ce titre, le maintien d'une tradition déphasée comme l’accrochage des lanternes est contre productif.

    On peut attendre de leur aggiornamento une démarche d'intégration et d'adhésion aux valeurs qui font de Paris, avec son histoire, sa culture, son architecture et son romantisme, une partie du patrimoine de l'humanité. Les fêtes, événements, célébrations, des communautés étrangères font partie de la vie parisienne mais se doivent de rester en harmonie avec les codes et traditions qui font le caractère de notre ville.

     

  • Navette

     

    Le pont Charles de Gaulle entre la gare d’Austerlitz et la gare de Lyon sert actuellement, dans un couloir de circulation dédié, de piste d’essai pour de navettes de la RATP entièrement autonomes. Ce spectacle curieux qui avait déjà eu lieu sur les berges de la Seine l'an passé duplique celui qui a été mené à Lyon à l’automne (par la filiale Keolis de la SNCF) ou dans les rues de MCity la ville artificielle conçue par l’université du Michigan, pour tester les véhicules sans conducteur. La ville de Bordeaux devrait mener rapidement des essais elle aussi.

    Le matériel utilisé à Paris est fabriqué par une société française Easymile qui n’est pas la seule dans ce secteur spécifique du véhicule autonome.

    Ces véhicules électriques peuvent transporter 12 personnes et vont rouler pour ce test durant 3 mois. Leur vitesse est de 20km/h. La RATP interrogée à ce sujet précise que « … ces systèmes de navettes…ne roulent pas en plein trafic mais dans des environnements contrôlés. » Au travers de ces essais il y a clairement la volonté de « pouvoir desservir rapidement des sites fermés, comme des lieux industriels pour transporter des employés.» Les évolutions technologiques permettront certainement à terme d’aller plus loin.

    Ajoutons que les navettes sont pilotées à l’aide de capteurs qu’il n’y a donc pas de chauffeur et elles ne polluent pas, mais le code de la route continue d’interdire les véhicules sans conducteur sur les voies de circulation…

    Peut-être tenons-nous là pour l’avenir et sans que ce soit la seule solution,  celle qui permettra d’avoir des transports autonomes silencieux, non polluants et sécuritaires ?

    Dominique Feutry

     

  • Berges

    La Mairie de Paris publie aujourd'hui cette infographie d'Airparif qui affirme que la pollution a baissé de 25 % sur les berges de la Seine, ce qui n'a rien d'étonnant puisqu'il n'y a plus de voiture mais méritait d'être mesuré car on aurait pu penser que la pollution se répand sur la ville de façon assez homogène. Plus étonnant, la pollution aurait baissé de 10 % sur les quais hauts.

    Mais on lit en même temps le contraire sous la plume de François Delétraz du "Figaro" du 19 janvier, qui cite lui aussi Airparif à l'appui de ses déclarations :

    "Face aux coups de boutoir de la Mairie de Paris pour l'aménagement des voies sur berge, la région a présenté son troisième rapport d'étape qui, on s'en doute, n'arrive pas aux mêmes conclusions que celles de la ville. Pour élaborer ce rapport, la région a fait appel à deux organismes indépendants, Airparif et l'Institut d'aménagement urbain (IAU). La compilation des données montre que la pollution, le niveau sonore et les temps de parcours sont en nette augmentation.

    À fin novembre, soit trois mois après le début de l'expérience de la fermeture des voies sur berges, tous les indicateurs sont au rouge. Selon les estimations de l'IAU, la pollution par particules sur les quais hauts rive droite a augmenté en journée de 49 % et de 15 % sur le boulevard Saint-Germain. Pour l'oxyde d'azote, l'augmentation est de 53 % sur les quais hauts et de 18 % sur le boulevard Saint-Germain. Sans surprise, la pollution sur les voies sur berge, désormais sans voiture, diminue.

    Quant à la pollution sonore, elle augmente en journée de 12 % sur le boulevard Saint-Germain et de 25 % la nuit. Le quai de la Mégisserie subit, lui, une augmentation de 12 % la journée… et de 100 % la nuit".

    Comprenne qui pourra !

     

  • Thorigny jardin hôtel aubert de fontenayLe jardin Thorigny et ses cinq érables dans la force de l'âge (photo VlM)

     

    "Vivre le Marais !" s’est fait l’écho à plusieurs reprises du combat mené par notre collectif de riverains de la rue de Thorigny en vue de sauver les cinq érables implantés sur le jardin de la résidence pour personnes âgées de "La Perle" (Madeleine Béjart), condamnés à être abattus dans le cadre du projet d’ouverture au public de ce jardin.  Il n’est pas acceptable, en effet, que cette ouverture marque une régression de la nature à Paris et substitue à de beaux arbres en bonne santé qui atteignent 15 à 20 mètres, quelques petits arbres qui culmineraient à 3 ou 4 mètres.

    Ayant entendu l’indignation des riverains (et des nombreux Parisiens qui ont signé une pétition) ainsi que la position de Sophie Hyafil, Architecte des Bâtiments de France (ABF), qui a émis le souhait de préserver au moins un arbre, le maire du IIIe a demandé en septembre dernier à la Direction des Espaces Verts de la Ville de Paris (DEVE) de réexaminer le projet  en vue de sauver « un certain nombre d’arbres » selon les possibilités techniques. La difficulté majeure est, en effet, au plan technique, de donner l’accès au jardin aux personnes à mobilité réduite, tout en maintenant les érables qui sont plantés 80 cm au-dessous du niveau de la rue. 

    Le 13 janvier dernier, lors d’une réunion tenue à la mairie du IIIe en présence du Maire, de ses Adjoints et de l'ABF, la DEVE présentait à des représentants du Collectif et à un résident de la maison de retraite les différentes solutions envisagées.

    La première, la plus simple et la moins coûteuse, consiste à sauver le premier érable, celui le plus proche de la rue de Perle.  Une petite parcelle de terrain serait donc soustraite du projet initial qui, dans l’ensemble, pourrait donc être respecté.  Cette solution a la préférence de Mme Hyafil. Son principal mérite, selon elle, serait d’apporter de la lumière au début de la rue, même si cela conduit à mettre en évidence la résidence de retraite dont elle n’apprécie pourtant pas l'architecture, et même si le concepteur de celle-ci avait précisément voulu, grâce à ces arbres, atténuer la confrontation entre ce bâtiment nouveau et les prestigieux bâtiments anciens qui l’entourent.

    La seconde, qui renchérirait le projet de 25%, consiste à créer une passerelle d’environ 5 mètres de longueur entre la rue de Thorigny et la partie la plus haute du jardin, passant au-dessus de sa partie la plus basse où resteraient à leur place deux ou trois érables.  Cette solution qui, à cause de son coût semble vouloir être écartée par le Maire, a la préférence, bien entendu, des riverains.

    Quelle est la « valeur » d’un érable en parfaite santé au centre du Paris historique ?  Nul ne peut le dire,  mais ce qui semble évident c’est qu’un abattage massif (de quatre arbres sur cinq) serait pour le moins incohérent alors même que la ville de Paris s’engage dans de nombreuses actions en faveur de la nature et du climat, et que les habitants du Marais sont particulièrement soucieux  d’écologie et préoccupés de leur patrimoine aussi bien naturel qu’architectural. 

    Initié en 2014, ce projet de jardin, aux intentions louables à l’origine mais qui conduit au sacrifice d’un trop grand nombre d’arbres, serait bel et bien, s’il devait rester en l’état – aujourd’hui où la prise de conscience des enjeux écologiques est encore plus vive qu’alors – en totale inadéquation avec son temps.

    Le collectif Thorigny


  • Sans-titreVue du toit de la halle sportive derrière l'école de la rue Neuve Saint-Pierre (IVe)

     

    Une toile blanche plastifiée formant des vagues régulières qui s’insère mal dans son environnement immédiat,  telle est la vue désormais pour les riverains qui habitent tout autour de la nouvelle halle sportive installée par la mairie du IVe.  Nous pouvons comprendre désormais pourquoi le projet ait pu être décrié. 

    Il fallait oser mettre une telle structure moderne au centre d'un quadrilatère formé par les rues Neuves Saint-Pierre, Beautreillis, Charles V et Saint-Paul, en plein secteur sauvegardé du Marais.  Le collectif constitué pour empêcher cette installation avait raison de devoir s'inquiéter, le résultat est vraiment parlant.

    Halle neuve st pierre 19 01 17D'où qu'on la voie, elle est hideuse… Comment les Bâtiments de France ont-ils pu laisser faire cette incongruité ?

     

    L'effet est consternant et ce ne sont pas les espérances de végétalisation des espaces proches, espaces au demeurant de taille réduite du fait de l'importance de l'installation, qui vont changer grand chose.

    Le champ de vision est réduit et amputé pour les habitants qui avaient cette chance d'avoir une vue dégagée qui malheureusement pour eux fait déjà partie du passé.

    Dominique Feutry

     

  • ChasseCour de l'Hôtel de Mongelas – Musée de la Chasse et de la Nature (IIIe)

     

    A l’occasion des 50 ans de la Fondation François Sommer  crée  un nouveau Salon du livre dénommé « Lire la nature » ouvert au public.  Comme le précise la documentation rédigée à cette occasion la fondation qui ne se résume pas au musée de la Chasse et de la Nature situé 60, rue des Archives (IIIe) est « reconnue d’utilité publique depuis 1966…. A travers ses activités dans le champ de la culture, elle œuvre à la construction d’un dialogue entre tous les usagers de la nature. Par le biais de son pôle scientifique, elle dirige ou soutient des programmes de recherche, de gestion et de conservation des écosystèmes. »

    Le point d’orgue de ce salon d’un genre nouveau sera la remise du Prix littéraire François Sommer.

    Créé en 1980 par Jacqueline Sommer en mémoire de son mari, le Prix doté de 15 000 € est ouvert à tout roman ou essai publié dans l’année précédant la remise du Prix avec une extension sur les deux premiers mois de l’année suivante c’est-à-dire pour la présente édition, de janvier 2016 à février 2017, de façon à inclure la « rentrée littéraire d’hiver ». Il doit s’agir d’un ouvrage inédit, écrit ou traduit en langue française.

     Sans-titreL'affiche du salon "Lire le nature"

     

    Nicolas Vanier sera le Président d’honneur de cette édition.

    Les membres du jury outre Nicolas Vanier, écrivain, réalisateur, Président d’honneur  sont Xavier Patier, écrivain, Président – Claude d’Anthenaise, directeur du musée de la Chasse et de la Nature – Jean-Luc Chapin, photographe – Colette Kerber, libraire – Grégory Quenet, historien, lauréat du Prix littéraire François Sommer 2016 pour son ouvrage Versailles, une histoire naturelle (Éd. La Découverte, 2015) – Philippe Salvadori, historien, maître de conférences à l’Université de Bourgogne – Anne Simon, chercheuse au CNRS en philosophie et littérature (XXe-XXIe siècles) – Nicolas Chaudun, écrivain. Un collège d’étudiants du master science politique, écologie et stratégie d’AgroParisTech (Institut des sciences et industries du vivant et de l’environnement).

    Voilà une initiative intéressante qui va animer sous un jour nouveau cette partie du quartier.

    Samedi 28 janvier de 10h00 à 19h00.

     

  • Haudriettes 2 sidecar av 18 01 17Side-car "Métro-Tour" stationné dans le Marais (Photos VlM)

     

    On en voyait encore au début des années 50 à la ville et à la campagne car c'était un moyen économique de se déplacer à plusieurs, quand les voitures, notamment les fameuses "tractions avant Citroën", étaient réservées aux plus aisés. Puis sont arrivées, avec la société de consommation et le début des trente glorieuses, les voitures conçues "pour le peuple", comme la 4CV Renault et la 2CV Citroën, la FIAT 500, la Coccinelle de Volkswagen (littéralement "la voiture du peuple") qui toutes offraient 4 places protégées. Elles ont envoyé les side-cars aux oubliettes du rétro. On les qualifie volontiers de "vintage".

    Dans le bloc occidental, en tout cas. Car derrière le rideau de fer une certaine tradition militaire du side-car s'est perpétuée, avec un constructeur qui tient encore le haut du pavé : le russe URAL. Il produit 200 véhicules/an, dont 20 pour la France. C'est cette marque qu'on retrouve chez Métro-Tour.

    La société qui exploite le concept de promenade-commentée dans Paris pour une ou deux personnes en side-car a un an et demi d'existence. Elle a commencé avec deux véhicules. Elle en possède dix aujourd'hui. Trois "gentlemen siders" l'animent : Julien, Rémi et Charly. Elle propose des circuits de une heure et demi ou plus, qui sont des visites guidées. Le Marais en fait naturellement partie. Pour deux personnes, le prix de base est de 89 €. Le point de départ est la place de la Concorde mais il peut être fixé ailleurs sur demande pour des circuits plus longs.

    Haudriettes 2 sidecar ar 18 01 17 Vue arrière du side-car URAL

     

    La promenade commentée, qui se fait à deux dans 90% des cas, donne droit à revêtir l'équipement réglementaire, casques, gants et blousons "Chevignon", la marque qui sponsorise le service. On est prêt alors pour une visite de Paris et du Marais dans un environnement rétro ! Dans le "panier", ou sur le siège arrière de la moto, dont on nous précise qu'il a été conçu pour éviter toute promiscuité (bien séparé du siège conducteur…).

    Site Internet : retro-tour.com

    Tél : 01 85 39 07 07

     

  • Ffmc hdv sonoMotards ffmc rivoli 16 01 17

     

     

     

     

     

     

     

     Les motards et leur véhicule sono devant l'Hôtel de Ville (Photos VlM)

     

    A l'appel de la "Fédération des Motards en Colère", quelques centaines de motards ont manifesté bruyamment ce lundi 17 janvier vers 17h00 le long de la rue de Rivoli et devant le parvis de l'Hôtel de Ville. La thématique est toujours la même : les motards n'acceptent pas la loi commune et le font savoir en bloquant la circulation.

    Cette politique leur a assez bien profité jusqu'à présent : en 2007, ils obtenaient de Bertrand Delanoë et de Denis Baupin la signature d'une charte scélérate (refusée par le Préfet de police car incompatible avec le code de la route) qui les autorisaient à stationner sur les trottoirs, à rouler sur ces mêmes trottoirs pour rejoindre ou quitter leur point de stationnement et à remonter les files de voitures.

    Ces passe-droits ont créé une  distorsion entre les modes de transport au profit des motos qui ne paient pas les parkings et ne sont toujours pas assujettis au contrôle technique, pourtant indispensable pour les autres véhicules à moteur. Cette distorsion est l'une des cause du développement invasif des deux-roues motorisés à Paris et de leur occupation des trottoirs au détriment des piétons et de la qualité de l'environnement.

    Aujourd'hui, la Maire de Paris Anne Hidalgo et son Adjoint aux déplacements et à la Voirie Christophe Najdovski s'attaquent à la pollution de l'air à Paris et demandent un effort aux utilisateurs de véhicules à moteurs, notamment l'affichage d'une vignette qui qualifie leur potentiel de pollution  aux particules fines responsables des cancers des voies respiratoires. Bon gré mal gré, les automobilistes s'y plient.

    Motards ffmc vieilles motos 16 01 17

    Pas les motards. Pas ceux-ci en tout cas, dont on sait qu'ils sont depuis leur création statutairement "en colère" , qu'ils n'ont aucune envie d'en changer et qu'ils en ont fait leur vecteur de communication et de pression sur les pouvoirs publics. Comme on le voit sur la photo, leur colère se porte cette fois sur l'interdiction qui est faite aux vieilles motos. Celles qui font un bruit d'enfer (*) et sont des dangers publics….

    Qu'ils sachent qu'en dépit (ou à cause) du concert gigantesque qu'ils nous ont imposé avec leurs avertisseurs stridents et de la séance de vrombissement de leurs moteurs lancés à plein régime, ils n'ont pas la sympathie des parisiens quand ils revendiquent par la violence un traitement de faveur qui méprise les contraintes de santé publique.

    GS

     

    (*) Un de ces motards qui a bien voulu nous parler librement nous a confié que les fameuses "Harley Davidson" disposent d'un bouton-poussoir sur le guidon qui permet au conducteur de choisir le mode "avec bruit" ou "sans bruit". Quand on connait le vacarme que font ces engins, on se demande pourquoi la réglementation n'impose pas le mode "sans bruit". Qu'il soit permis aussi de douter de la santé mentale de gens qui sciemment choisissent de faire un bruit qui dérange tout le monde.

     

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    Pont des arts paris metro hotel de ville station planUne des sorties de la station de métro Hôtel de Ville sur la ligne 11 (photo Gingko)

     

    Des prospectus ont été adressés récemment aux riverains de la ligne 11 du Métro Chatelet-Mairie des Lilas faisant mention de  travaux importants dans le but de prolonger jusqu’à Rosny-Bois-Perrier  (soit 6 km supplémentaires, la construction d'un viaduc et 6 nouvelles stations) avec mise en service d’un nouveau matériel roulant, ce qui  nécessite  des aménagements  dans certaines  stations existantes.

    Ainsi  la station Hôtel de Ville va bénéficier comme d’autres, de nouveaux accès reliant les quais à la voirie de manière à fluidifier les déplacements et afin de répondre à la réglementation en vigueur concernant le temps d’évacuation des voyageurs. Une nouvelle sortie sera créée rue du Temple (côté numéros pairs),  non loin de rue de la Verrerie  (IVe).

    Les quais du métro devraient aussi être renforcés et rehaussés de façon à être compatibles avec les nouvelles normes.  

    Des travaux d’aménagement préalables se dérouleront  jusqu’en septembre 2018, en particulier ceux visant à déplacer les réseaux souterrains (conduites d’eau et de gaz, égouts, chauffage urbain …).  La date de livraison de l’ensemble du chantier est annoncée pour décembre 2020.

    Notre quartier ne sera pas le plus affecté par ses travaux mais la création d’une nouvelle sortie au carrefour Temple-Verrerie va indéniablement modifier l'aspect de celui-ci.

    Dominique Feutry