Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Cadre de Vie, Environnement

  • Quincampoix 59 le 05 11 16Le cloaque du 59 rue Quincampoix (IVe) (Photo riverain)

     

    Le caractère burlesque du nom de cette rue qui traverse du nord au sud deux arrondissements centraux de Paris ne suffit plus à nous faire sourire quand on l'évoque : elle recèle un des spots les plus pourris de la capitale !

    Par deux fois, récemment, nous avons dénoncé la situation en parlant de "dépotoir" (articles du 22 octobre et du 6 juin) et de cloaque. Deux mots pour la qualifier. Le personnage à la fois historique et de légende qui chez nous incarne le courage et le panache (*) rétorquerait "c'est un peu court jeune homme, on pouvait dire, Oh Dieu, bien des choses en somme, tenez" : moi, Monsieur, si je vivais ici il faudrait sur le champ que je déménageasse. Vulgaire : si c'est là que tu crèches, c'est vraiment dégueulasse. Étudiant : si ma chambre de bonne donnait sur ce merdier, sûr que je chercherais autre part pour crécher.

    Voilà ce que nous inspire ce 59 de la rue Quincampoix dans le IVe. Le Maire de l'arrondissement, Christophe Girard, ne donne pas le sentiment de vouloir s'en occuper et réagit nullement aux protestations des riverains. Il pleut sur lui comme sur les plumes d'un canard. Nous l'interpelons une fois de plus et sans dramatiser pour qu'il nous dise (1) qu'il est au courant, (2) qu'il a ou qu'il va intervenir (en nous informant de difficultés particulières s'il y a lieu, nous sommes capables de comprendre). Ce faisant il nous montrera qu'il n'est pas insensible aux plaintes de ses administrés. Ce dont nous doutons quelques fois….

    GS

     

    (*) Cyrano de Bergerac, Edmond Rostand

     

    Postscriptum du 10 novembre

    Nos lecteurs seront ravis de savoir que notre alerte a reçu des réponses presque immédiates :

    • De Matthieu Clouzeau, Directeur de la DSPP (direction sécurité prévention protection), l'unité anti incivilités de la Mairie de Paris. Il nous dit ceci :
      Merci pour ce signalement.
      Nous allons engager une action ciblée sur la rue Quincampoix.
      Je ne manquerai pas de vous tenir informés.
      
    • De Mao Péninou, Maire-Adjoint en charge de la propreté à l'Hôtel de Ville. Voici le message de sa Conseillère Technique Laurence Carcel :
      Je tiens à vous informer que, en lien avec la Mairie du 4ème arrondissement, une équipe de la division locale de
      propreté est intervenue mardi 8 novembre après-midi afin de collecter les objets encombrants déposés au 59, rue
      Quincampoix.
       
      Pour votre complète information, je précise que les sacs de gravats n’ont pas pu être retirés par les agents lors de
      l’opération de mardi car, en raison de leur volume et poids, cet enlèvement nécessitait l’utilisation
      d’un engin spécial  muni d’un grappin. La division s’apprêtait à programmer cette prestation auprès de la Circonscription
      fonctionnelle mais ils ont constaté, mercredi 9 novembre au matin, que les sacs de gravats avaient disparu.
       
      Les équipes maintiennent une vigilance particulière sur cet espace propice aux dépôts sauvages. De plus, la Direction de la Prévention,
      de la Sécurité et de la Protection a été saisie pour ces dépôts récurrents qui pourraient être issus  d’un chantier à proximité.
       
      Enfin, la Mairie du 4ème et la division locale de propreté engagent une réflexion pour mettre en place un dispositif qui
      limiterait les dépôts à cette adresse, dans l’attente de la réouverture du local. 
      

      On est tentés de conclure que quelque chose a changé à la Mairie de Paris depuis que Anne Hidalgo a décidé de prendre le taureau par les cornes en matière de sécurité et de traitement de incivilités. Nous en avons eu la prémonition à l'issue de nos entretiens du 25 octobre avec Matthieu Clouzeau. Ces évènements récents autour de la rue Quincampoix semblent conforter nos impressions.

     

     




  • Grenier st lazare 30 fromager 11 11 16La fromagerie-épicerie fine "Les Saisons", 30 rue du Grenier Saint-Lazare (IIIe) Tél. 07 84 06 40 03  (photoVlM)

     

    A nouveau ceux qui soulignent la disparition progressive des petits commerces de bouche au profit des magasins de prêt à porter et de luxe vont être démentis. En effet  nous constatons et nous espérons qu'il s'agit d'un mouvement pérenne dans notre quartier, malgré encore quelques fermetures, des ouvertures. Récemment une épicerie a ouvert rue du Temple (voir notre article du 09 novembre 2016) et il y a peu une fromagerie-épicerie fine s'est installée 30 rue du Grenier Saint-Lazare (IIIe). Elle remplace une agence immobilière.

    Voilà qui permet à la rue pour laquelle un projet des  travaux d'aménagement a été retenu dans le cadre du budget participatif de se trouver valorisée car elle mérite mieux qu'une abondance de mobiliers urbains et un parking à l'abandon qui la rendent bien triste.

    Avant d'entrer dans la fromagerie-épicerie fine l'odeur de fromages "d'exception" est déjà prégnante. Une jolie vitrine surmontée d'une enseigne drapeau à l'ancienne réalisée en fer forgée attire le chaland.  

     

    Grenier st lazare 30 enseigne 11 11 16

    L’intérieur est très joliment aménagé, la gérante Mariette Goldas-Grammont explique qu'elle est passée de la banque au fromage et que les produits proposés proviennent de la fromagerie Wullus de Saint-Omer dont le responsable avec qui elle est associée et auprès duquel elle s'est formée est Paul-Alexandre Wullus maître fromager et affineur. Ce dernier dernier viendra en appui dans la boutique plusieurs fois par semaine. Sont aussi en vente de la charcuterie fine et du vin … La dégustation est possible sur place et des sandwichs sont  à la vente pour les plus pressés.  

    Nous souhaitons que cette implantation commerciale réussisse et soit attractive pour d'autres commerces de bouche dans le secteur.  

    Dominique Feutry

     

  • Temple 36 magasin fruits & légumes 09 11 16Le propriétaire Chikh Afif, devant son magasin "Le Temple du Fruit" 36 rue du Temple (IVe) Tél. 01 72 34 82 67 (Photo VlM)

     

    Il remplace la librairie atypique  "I love my blender" qui avait ouvert en 2007 et qui semble avoir eu du mal à s'imposer avec un concept orienté sur la prime jeunesse et la littérature anglophone. Fervent écologiste et possesseur d'ânes et autres animaux familiers, il est parti dans le sud-ouest.

    Chikh Afif se présente comme un enfant du Marais où il a fait toute sa carrière dans le commerce de bouche, notamment rues Rambuteau et du Roi de Sicile. Son nouveau magasin emploie quatre personnes avec lui-même.

    Au premier coup d’œil, on constate que son commerce respecte les codes du Marais : enseigne discrète et couleurs sobres. L'étalage est à surveiller compte tenu de l'étroitesse du trottoir. L'intérieur ne déçoit pas. Les fruits et légumes présentés respirent la fraicheur. M. Afif insiste sur leur provenance : producteurs uniquement, ce qui a pour effet de limiter le séjour dans la chaine du froid.

    Il assure que ses prix se comparent favorablement à ceux de ses confrères, notamment rue Rambuteau. A chacun de vérifier !

    Le rayon épicerie fine est en voie de démarrage. Dans l'immédiat, il propose des soupes et des salades de fruits. Très prochainement il ouvrira une activité de traiteur avec notamment une offre de couscous.

    Cet évènement apporte un apaisement, sinon un démenti, à ceux qui se plaignent du développement exclusif dans le Marais de la mode et du prêt-à-porter et en corolaire de la disparition du commerce de proximité.

     

  • Justice-balanceLa Justice, garante de l’État de droit

     

    Les joutes électorales qui ont cours actuellement ont au moins le mérite de nous sensibiliser à l'insuffisance des moyens de la justice et des forces de police dans la guerre contre le terrorisme. Il apparait clairement que leurs effectifs et leur efficacité doivent être renforcés.

    En même temps, nous sommes informés au sein du réseau d'associations regroupées dans "Vivre Paris !" de l'apparition de comportements délétères de la part de débits de boissons qui non contents d'alimenter l'agitation nocturne de certains quartiers et de contribuer à l'alcoolisation massive des jeunes se livrent désormais à des attaques personnelles injustifiées à l'encontre de ceux qui tentent auprès de la Mairie de Paris et de la Préfecture de Police de créer les conditions d'une harmonie entre riverains et fêtards.

    La méthode consiste, de la part de ceux qui veulent abreuver en rond, à déposer une plainte auprès du commissariat pour insulte, diffamation ou injure à caractère racial ou liée à l'orientation sexuelle contre la personne qui gêne et qu'on cherche par conséquent à atteindre. Un témoin se trouve là opportunément pour confirmer la déclaration. Et voilà comment des personnes honnêtes et respectables, se trouvent convoquées à cause d'un individu menteur et malveillant pour répondre de faits imaginaires.

    On ne peut pas échapper à de telles convocations. Celui qui est visé doit mettre en place les moyens de sa défense car la vérité ne sort pas du puits : il faut l'en extraire, l'expliciter et la soutenir par des témoignages, des attestations dont on se passerait volontiers quand on n'a rien à se reprocher et quand le seul combat qui vaille est la défense des droits élémentaires de ses concitoyens.

    L'examen et le traitement d'une plainte, même fantoche, est consommatrice du temps de nos agents de la force publique. Nous n'avons aucun doute sur son issue : l'accusé a les moyens de confondre le plaignant et sans doute, en le poursuivant à son tour, de lui faire payer le prix de sa turpitude. Mais il y a mieux à faire dans notre pays que de traiter de faux délits quand leur nature artificielle saute aux yeux de tous.

    Pendant que les forces de l'ordre perdent leur temps sur des affaires visiblement minables, les vrais voyous complotent et agissent à leur aise.

    La Mairie de Paris porte une part de responsabilité au moins indirecte dans ce que nous vivons car dans sa  relation avec les professionnels de la nuit, dans laquelle elle s'est fait violence pour associer les riverains tant son désir de promouvoir la fête et la consommation d'alcool était fort, elle a pu d'une certaine manière susciter les comportements aberrants que nous constatons avec regret aujourd'hui.

    L'équipe constituée autour de Bruno Julliard, Premier Adjoint d'Anne Hidalgo, avec Frédéric Hocquard, Thierry Charlois, à laquelle s'est joint Gilles Srédic récemment, donne parfois le sentiment de vouloir nous comprendre mais multiplie les signes en faveur de la nuit et de ses acteurs sans contrepartie pour les parisiens, telle cette annonce de la création d'un "comité des noctambules" dont sont exclus les 95 % de parisiens pour qui la nuit est riche en distractions mais qui se refusent à y voir une simple occasion de participer à des beuveries qui déshonorent ceux qui s'y livrent et ternissent notre ville-lumière.

     

  • Vieille du t 76 façade G20 et immeuble 05 11 16 Immeuble 76 rue Vieille du Temple (IIIe) et supérette "G20" (photo VlM)

     

    Nous venons d'apprendre que la supérette "G 20", 76 rue Vieille du Temple (IIIe) allait fermer prochainement au profit d'une  boutique  "H & M".

    La redistribution des cartes des commerces de proximité se poursuit. D'une part la multiplication  des  petites surfaces alimentaires des grandes enseignes de distribution nécessite une certaine rationalisation. Ainsi  ces supérettes changent-elles de nom et passent-elles sous une autre marque ou bien sont-elles amenées a fermer comme ce fut le cas cet été, rue du Grenier Saint-Lazare (IIIe), de "A 2 Pas " un magasin du groupe Auchan et maintenant du "G 20". Ces évolutions se déroulant dans un contexte spécifique à Paris et aux grandes agglomérations  avec parallèlement l'arrivée de nouveaux acteurs plus orientés sur le créneau du bio  ("C Bon" , "Bien". ou "Causses"…).   

    Cela se fait aussi en pleine concurrence avec les grandes marques non alimentaires qui visent les meilleurs emplacements des quartiers vivants,  animés et attirant les visiteurs où de nombreux commerces ouvrent 7 jours sur 7 et dont les prix ont atteint des sommets inimaginables il y a encore peu de temps …!

    Simplement on constate aussi que, dans cette course effrénée, la rotation des points de ventes est élevée, d'autant plus  que la crise  économique persiste, avec comme corollaire la fermeture d'un nombre croissant de magasins qui ne trouvent pas preneurs s'ils ne sont pas situés dans les "triangles d'or" des terrains de chasse des grandes marques.

    Dominique Feutry

     

  • Acab 29 10 16

     

    Ce tag de bâche de restaurant dans le IIIe n'était pas anodin, pour autant qu'un tag puisse l'être. Toute une littérature fleurit sur Internet autour de cet acronyme : ACAB, "all cops are bastards" ou "tous les flics sont des salauds"

    Injurier la police quand on a besoin comme jamais de sa protection est une action subversive d'individus qui optent pour la politique du pire en France.

    Le gérant de l'établissement, sur nos conseils, a prévenu les autorités compétentes. Les services de la propreté de Paris sont intervenus dans les 48 heures du dépôt de la signalisation. Les bâches ont été nettoyées. Une plainte a été déposée.

    Graff

  • IMG_2973Bicyclette à ballons installée le long de l'arrêt de bus de la rue du Grenier Saint-Lazare (IIIe) (photo VlM)
     

     

    Un peu de gaîté dans l’ambiance de fête souvent tistre qu’annonce le début du mois de novembre et qui tranche avec les représentations décalées d'Halloween, un marchant de ballons «figuratifs» se trouvait hier devant l'arrêt de bus de la rue du Grenier Saint-Lazare avec sa bicyclette équipée…

    Colorés,  les ballons-fleurs attiraient autant les passants que les enfants et donnaient au trottoir une ambiance de jardin public.

     

  •    Voiesberge940La voie Georges Pompidou fermée à la circulation

     

    Annoncée depuis septembre et après signature d’une convention entre la Ville et Airparif (association indépendante) pour la somme de 128.000 € suite à un vote du Conseil de Paris, nous en savons désormais un peu plus sur les moyens qui vont être déployés pour mesurer la pollution et qualité de l’air suite à la fermeture de la voie Georges Pompidou.

    Ce ne sont pas moins de trois camions laboratoires, 80 points de mesure qui seront disposés sur les quais tous les 300 mètres. Sept stations automatiques de mesure des polluants issus du trafic routier (particules fines, dioxyde d'azote et benzène) seront installées sur les axes routiers où s’est a priori déplacée la circulation, y compris certains axes qui sont à l’extérieur de Paris.

    Deux campagnes d’un mois sont prévues, une en décembre une autre l'été prochain pour un coût total de 130.000 €.

    Les travaux menés par Airparif, en lien avec le Service Parisien de Santé Environnementale (SPSE) de la Direction de l'Action Sociale, de l'enfance et de la Santé (DASES), aboutiront à une somme de résultats qui seront analysés par quatre comités de suivi créés à cet effet (Mairie de Paris, Métropole du Grand Paris, Préfecture de police et Région)

    Déjà des voix s’élèvent sur cette campagne et il y a fort à parier que les résultats, quels qu’ils soient, seront critiqués surtout, comme l’annoncent certains, s’il n’existe pas de mesures réalisées avant la piétonisation, donc de possibilités de comparaison, ce qui risque d'amener  des interprétations différentes.

    A suivre …

    Dominique Feutry

     

  • Archives 78 collage 25 10 16

     

    Il y avait sur ce mur du 78 rue des Archives (IIIe), en face du bureau de poste, un tag noir, immonde, énorme. Il a été signalé et enlevé très rapidement. Bravo à la Ville de Paris quand ses services fonctionnent de la sorte !

    Il y avait en même temps et au même endroit ce dessin sur papier dont le petit personnage essayait, on aurait pu dire, de se hisser au-dessus de trop de bassesse. Les équipes de nettoyage sont intervenues. Gloire à elles, elles ont épargné la petite fille….

     

  • 15308270-sea-bubble-ces-voitures-qui-voleront-bientot-au-dessus-de-la-seine - CopieLes "Sea Bubble" seront expérimentés sur la Seine au printemps prochain (Photo Sea Bubble)

     

    Nous vous en avions informé  lorsque le projet a été lancé et  la presse se saisit à nouveau du sujet. La Seine sera bientôt  (au printemps semble-t-il) un champ d’essai  pour les  « Sea Bubble », ces petits bateaux taxis bizarres de quatre mètres de long et deux de large, propulsés à 18 km/h par deux moteurs électriques silencieux et non polluants,  qui volent sur l’eau.

    Le projet, un peu fou au départ, avance puisque les inventeurs en sont au stade de la fabrication d’un prototype à l’échelle.  La mairie de Paris n’a pas caché son intérêt pour ce nouveau mode de locomotion avec chauffeur pouvant embarquer quatre passagers. Il  nécessite  quelques infrastructures néanmoins (stations d’amarrages, appontements, panneaux solaires et bornes électriques  pour recharger les batteries …).

    Voyant très loin, les promoteurs de ces engins imaginent déjà une utilisation de type Autolib’. Pourquoi pas,  mais encore faut-il que l’investissement ne soit pas trop élevé pour la Ville en regard  du service apporté et de la réduction de la pollution annoncée.

    Autre sujet,  la Seine. Elle n’est malheureusement pas extensible et celle–ci est déjà bien encombrée (voir notre article du 24 juin 2016) entre le  trafic de marchandises, les bateaux-mouches, les barges, les bateaux hôtel ou piscine,  les péniches habitées le long de quais ou celles, comme certaines barges, transformées en bar-restaurant, les projets de bateau  cinéma,  bateau  musée,  bateau magasin, les bassins réservés à  la baignade … il faudra prévoir des couloirs de navigation dédiés aux bateaux- taxis  si bon ordre n’est pas apporté pour pouvoir circuler avec des risques limités sur la Seine.

    Dominique Feutry