Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Cadre de Vie, Environnement

  • IMG_2830L'entrée rénovée du gymnase de la rue Michel Le Comte (IIIe) (photo VlM)

     

    Nous avons dénoncé à plusieurs reprises, du fait de son architecture décalée dans le Marais, le vieillissement précoce du bâtiment qui abrite un gymnase, un centre des impôts et des logements rue Michel Le Comte, au croisement avec la rue du Temple (IIIe).

    Durant les congés d’été le réaménagement réussi de l’entrée du gymnase qui a été entrepris mérite d’être souligné. Sans changer l’allure générale de l’immeuble, ce « coup de jeune » sobre et adapté rend l’entrée plus accueillante.

    Nous savons que les différents occupants ne répondent pas tous de la même autorité, mais ces travaux donnent envie que l'ensemble du bâtiment soit revisité …

     

  • IMG_2833Vélo en partie démembré, abandonné depuis plus de 6 mois, accroché à un panneau de signalisation rue Beaubourg (IIIe) (photo VlM)

     

    Renforçant l’impression de laisser-aller, comme un écho aux bicyclettes plantées depuis des années dans les murs de monuments historiques sans qu’il soit procédé à leur enlèvement, nos rues  offrent de plus en plus le spectacle de vélos abandonnés souvent depuis des mois.

    Il s'agit de véritables épaves qui, à un poteau de signalisation, qui,  à un  râtelier à bicyclettes, dépecées au fil des semaines. Elles agrémentent les circuits touristiques, encombrent les trottoirs et réduisent les places de stationnement réservées aux deux roues.

     IMG_2831Bicyclette abandonnée et dépecée dans un râtelier près du gymnase de la rue Michel le Comte (IIIe) (photo VlM)

     

    Peu est fait pour apporter à notre quartier tant visité le soin qu’il mériterait. En effet cette situation qui s’ajoute à d’autres négligences et à un entretien qui laisse à désirer contribue à déclasser un ensemble qui devient de moins en moins unique puisqu’il n’a pas de traitement spécifique, malgré une « surfréquentation » que  personne ne conteste.

    Mais dans les faits, normalisation à tout crin oblige, il semble qu’aucune disposition spécifique n’ait été mise en place, malgré l’existence d’un Plan de Sauvegarde et de Mise en Valeur (PSMV) qui entraine pourtant des devoirs qui semblent tout simplement oubliés…

    Quand sera entreprise une campagne d’enlèvement des deux roues abandonnés ?

    Dominique Feutry

     

  • Jardin temple haudriettes nettoyage 22 02 12 (2)Le jardin et son personnel d'entretien. Aucun signe ne rappelle que c'est là que se trouvait "l’Échelle du Temple" , le pilori de justice de l'Ordre des Templiers. Au lieu de cette référence certes sinistre mais historique, on lui a  préféré le nom d'une poétesse à la renommée bien confidentielle (Photo VlM)

     

    On l'a dit et répété au Maire Pierre Aidenbaum : ce dont ce jardin du IIIe a besoin, c'est d'un entretien plus fréquent et quelques réparations. Il est désormais régulièrement fréquenté par des gens du quartier qui profitent de cet espace de repos près de chez eux et d'un peu de végétation et des visiteurs qui se déplacent du centre Beaubourg au musée Picasso et qui usent de ses bancs pour une halte repas.

    Depuis plusieurs mois, il bénéficie de la sollicitude du conseil de quartier Ste Avoye qui a imaginé diverses façons d'en perturber la quiétude. Il y a eu la marelle, on a parlé de tables de ping-pong … Pour finir, les membres du conseil de quartier, qui vivent assez loin de ce jardin, ont décidé d'installer des nichoirs à oiseaux.

    Les personnes qui se sentent concernées sont invitées à se rendre sur place ce mercredi 21 septembre 2016 entre 13h30 et 15h30 pour assister à l'accrochage des nichoirs. Ils pourront essayer de savoir des organisateurs de l'opération quel a été le rationnel de cette décision qui n'a jamais été soumise aux riverains de la place et qui, pour tout dire, les laisse perplexes.

    Une information a été diffusée par la mairie du IIIe  – Voir l'annonce "Nichoirs

     

    Ajout du 21 septembre, qui fait référence à notre "commentaire"  du même jour : un rat sur la placette !

    Jardin temple haudriettes rat 23 01 13

     

  • Hotel-de-villeUne exposition avec ses cabanes, ses planchers et plantations devant l'Hôtel de Ville

     

    L’ancienne place de Grève, appelée ainsi jusqu’en 1803, devenue place de l’Hôtel de Ville et, depuis 2013 place de l’Hôtel de Ville-Esplanade de la Libération permet, compte tenu de l’importance du dégagement qu’elle procure, d’admirer le magnifique témoignage du XIXe siècle qu’est l’hôtel de Ville.

    Réservée aux piétons depuis 1982, cette jolie esplanade avec ses magnifiques réverbères,  est devenue au fil du temps un véritable champ de foire qui, osons le dire,  gâche l’ensemble et le banalise. On oublierait même l’importance symbolique de ce bâtiment qui doté de cette grande place (lorsqu’elle n’est pas encombrée) représente grandeur, puissance et prestige.

    Aujourd'hui la place de l'Hôtel-de-Ville est un lieu d'animations qui bafoue ce symbole, entre les « salons  et expositions » en tous genres qui y sont organisés, les terrains de jeux installés lors de fêtes ou pendant Paris plage, les manèges, les écrans géants, les  cabanes, les tentes, les concerts  etc … En somme, le place est devenue une sorte de cour des miracles avec un ballet permanent de montages et de démontages des installations qui s'enchaînent.

     

    Img_5025_2Une autre exposition d'animaux stylisés sur l'esplanade de l'Hôtel de Ville

     

    Il est étonnant que l‘équipe municipale utilise ce lieu comme une sorte d’annexe alors que la Ville ne manque pas de terrains, de surfaces et d’endroits pour organiser des manifestations et des évènements. Pourquoi les concentrer  sur cette place qui ne demande qu’à être débarrassée de tout ce qui  l’encombre afin de sublimer l’Hôtel de ville qui fait l’admiration de bien des parisiens et des visiteurs ?

    Les organisateurs de son encombrement seraient bien avisés de revoir le traitement infligé à une esplanade qui ne demande qu’à respirer et être débarrassée de tant de gadgets coûteux et souvent déphasés.

    Il en va de même d’ailleurs pour bien d’autres places parisiennes qui ne méritent pas le sort qui leur est réservée et ont perdu leur âme et leur charme.

    Dominique Feutry

     

  •   Hotel-amelot-de-bisseuil-paris Hôtel Amelot de Bisseuil, dit "des Ambassadeurs de Hollande", 47 rue Vieille du Temple (IVe), porche et porte d'entrée sur rue restaurés  (Photo VlM, juin 2016)

     

    Nous venons  d'apprendre que l'Hôtel Amelot de Bisseuil appelé aussi Hôtel des Ambassadeurs de Hollande, 47 rue Vieille-du-Temple (IVe) venait d'être cédé pour 69 M€  mais  le nom de son nouveau propriétaire n'a pas été dévoilé.

    Les rumeurs les plus diverses avaient couru il y a quelques années sur sa vente au fils de l'ancien président tunisien, mais il n'en fut rien.

    Il sera intéressant de connaître quelle destination sera réservée à cet hôtel particulier, l'un de plus beaux du Marais. Des travaux de restauration de la magnifique porte d'entrée de la façade et de la  cour ont été récemment entrepris redonnant du lustre à l' ensemble.

    Vieille du temple amelot de bisseuil cour intérieureCour intérieure, terrasse, balustrade et fronton restaurés (Photo VlM)

     

    Il ne faudrait pas que l'hôtel, qui a appartenu à Paul-Louis Weiller, as de l’aviation lors de la Première Guerre mondiale, centralien et fondateur d'Air France, connaisse les mêmes  déboires que ceux qui ont entaché la restauration de l'Hôtel Lambert situé à la pointe de l'Île Saint-Louis. 

     

  •   La-mairie-de-Paris-devoile-les-nouveaux-kiosques-a-journauxLe nouveau modèle de kiosques à journaux (photo mairie de Paris)

     

    Après la présentation faite hier du nouveau modèle de kiosque à journaux, les critiques qui avaient suivi le premier projet du designer Matali Crasset (notre article du 23 mai 2016) ne tombent pas, bien au contraire, même après concertation entre les élus et les  « kiosquiers ». Le 1er adjoint a beau vanter ces « kiosques du XXIème siècle éco-performants » (fabriqués en matériaux recyclables et équipés de leds…), ces kiosques sont laids, banals, sans allure et en complet décalage avec les kiosques actuels.

    Dans un article daté du 8 juillet avec l’espoir que la mairie reviendrait sur son choix, nous écrivions « changer ce qui fait le charme de Paris ou tout le moins ce qu’il va en rester en s’attaquant peut-être  aux fontaines Wallace, aux colonnes Morris et pourquoi pas aux stations de métro conçues par Guimard. Si Paris ne lui plait pas ainsi, autant tout changer, en faire une capitale banalisée, sans âme et lisse. » N’était-il pas possible d’améliorer le confort des « kiosquiers » sans aller aussi loin dans le transformation proposée ?

    Tous ces appels faits par nombre de parisiens, la pétition contre ce projet qui a recueilli 40.000 signatures ont été sans effet. A chaque fois qu’un projet est critiqué la mairie se drape dans cette rhétorique consistant à répondre que ceux qui sont contre sont des ringards, des vilains « réactionnaires » qui vivent avec le passé et ne comprennent rien aux évolutions.

    N’en déplaisent, les « réactionnaires » en question ne sont pas si idiots, ils ne portent pas des œillères, ce sont surtout des amoureux de Paris qui respectent le passé et sont consternés par cette banalisation rampante.

    L’opération, rappelons le, porte sur 360 kiosques remplacés, 49 rénovés, soit une enveloppe de 52 millions d'€…

     

  • Soubise jardin anglaisUn jardin du IIIe qui a pour le moment échappé à la frénésie d'ouverture des parcs la nuit. La Maire Anne Hidalgo a annoncé en janvier 2016 que 16 parcs parisiens seraient concernés (Photo VlM)

     

    Au lendemain de cette annonce, "Vivre le Marais !" adressait une lettre au Préfet de Police pour lui signifier, en solidarité avec "Vivre Paris !" son opposition à une décision mal inspirée dans le contexte actuel.

    L'entourage de la Maire, animé par l'entêtement dont ses membres font preuve depuis que le "conseil de la nuit" a été créé en 2014, a choisi pourtant de forcer la main aux responsables du maintien de l'ordre et aux services de la propreté en décidant l'ouverture de 9 parcs sur les 16 visés.

    Parmi eux le parc Montsouris, dont on nous a dit qu'il servirait de test. Un collectif d'habitants s'est formé dans le XIVe pour assurer le suivi de "l'expérience", dont toute personne de bon sens pouvait prédire les conséquences : bruit, insécurité, dégradations, saleté et alcoolisation des jeunes.

    Le collectif vient de rendre son verdict : il ne veut plus d'ouverture "by night".

    Les riverains ont savouré leur premier week-end sans bruit ! Le collectif Montsouris, qui regroupe les riverains demeurant autour de cet écrin de verdure à l’anglaise qui s’étend sur 15 ha entre le boulevard Jourdan et la rue Gazan (XIVe) est ravi que l’ouverture nocturne de leur parc soit terminée. « Nous ne voulons pas que la Ville renouvelle l’expérience l’année prochaine ! », prévient d’emblée Philippe Guillaud, porte-parole du collectif.

    Une réunion entre l’Hôtel de Ville, les mairies d’arrondissements, les riverains est prévue dans les semaines à venir. Et le collectif, très remonté, prépare un bilan et compte interpeller la ville avec photos à l’appui… Philippe Guillaud n’hésite pas à planter le décor du parc en juillet et août : « nuisances sonores, jeunes avec de la musique toute la nuit, à fond, poubelles qui débordent dont une jetée dans le lac, gardiens qui n’en peuvent plus, massifs saccagés, personnes ivres qui urinent et beaucoup d’alcoolisme des jeunes ».

    C'est mot pour mot ce que nous avions prévu.

    L’ouverture tout l’été du parc Montsouris, 24 heures/24, 7 jours/7, a été décidée par la Ville au printemps dernier, sous l’impulsion d’Anne Hidalgo. Des parisiens, nous a-t-on dit, le souhaitaient "pour trouver la fraîcheur et  déballer sur l’herbe le pique-nique".

    Reste que le sort des neuf parcs pour l’été 2017 n’est pas scellé. "Une décision va être prise", assure le cabinet de Colombe Brossel, Adjointe à la Maire de Paris chargée de la sécurité. "On va tenir compte des plaintes, des signalements, de la fréquentation. On va ajuster". Même son de cloche au cabinet de Pénélope Komitès, Adjointe chargée des espaces verts : "Il y a forcément des points à améliorer".

     

     

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    Velib1 Vélib' vandalisé comme de nombreux autres

     

    Le « Parisien » et d’autres médias viennent de rapporter que l’Inspection générale de la Ville de Paris avait fait état, dans un rapport d’audit communiqué en février dernier, du coût particulièrement élevé de Vélib’ pour les contribuables parisiens. Le contrat avec JC Decaux est en ligne de mire ainsi que le nouvel appel d’offre retardé de 10 mois.

    Alors que Vélib’ ne devait rien coûter aux parisiens mais plutôt rapporter 3 millions € l’an selon une déclaration de l’ancien maire de Paris datant de 2007, il apparaitrait selon ce rapport qui pointe un manque de transparence des comptes, et des engagements non tenus de la part de la filiale du groupe JC Decaux en charge de Vélib’,  qu’en fait la Ville supporte un coût annuel qui a été chiffré à 16 M€ pour la seule année 2013 et il ne faut pas oublier que la Ville a aussi financé à l’origine tous les investissements nécessaires (matériels, logiciels…).

    Les rédacteurs du rapport ajoutent que « L’équilibre du contrat, fortement modifié par trois avenants et deux transactions, est aujourd’hui en défaveur de la Ville. » Déjà en 2012, la Chambre régionale des comptes avait émis des réserves sur ce contrat. Il semblerait que le coût soit en partie la conséquence de l’extension du service en banlieue mais aussi d’une sous-estimation du vandalisme qui pèse lourd dans la balance (voir notre article du 25 septembre 2013).

    Près de 10 ans après son lancement, Vélib’ s'est imposé (292 millions de locations de vélos, 300.000 abonnés d’un an enregistrés en août dernier), mais la mairie doit tout faire à l’avenir pour que l'équilibre du contrat ne soit plus en sa défaveur, les parisiens ne sont pas des vaches à lait, ils ne comprennent plus.

    Dominique Feutry

     

  •   Pho 050916La rue des Coutures Saint-Gervais (IIIe) à 15h lundi 5 septembre 2016. A droite, le musée Picasso (photo VlM/PR)

     

    Les galeristes groupés en association ont alerté "Vivre le Marais !" sur la dégradation de leur situation.

    Les plus anciens se sont installés en 1997 et ont créé une activité emblématique du Marais.

    De 2010 à 2014, chaque jour de semaine la courte et étroite rue des Coutures Saint Gervais a été fermée aux voitures et son sens de circulation modifié, en raison des camions du chantier au musée Picasso.

    Depuis l’ouverture du musée, la rue a conservé son sens unique modifié et son accès compliqué ; fréquemment, du matin jusqu’au milieu de l’après-midi, la chaussée est bloquée par les livraisons du musée et de ses nombreux évènements, publics et privés.

    En se faisant déposer à l’angle Vieille-du-Temple, les collectionneurs âgés pouvaient encore remonter la rue à pied, parfois parmi les joueurs de ballons, dont cette année un tir fracassa une sculpture en céramique dans la galerie qui avait eu le tort d’ouvrir sa porte.

    L’étape suivante sera, à la demande du conseil de quartier Archives, malgré la présence de trois jardins publics à proximité [1], la piétonisation et l’occupation de la voie publique par des jeux d’enfants, quatre jours par semaine de 16h30 à 18h30, heure de passage des collectionneurs. Restera aux acheteurs potentiels le samedi après-midi pour visiter les expositions.

    Plusieurs galeristes envisagent de déménager et pas forcément dans le troisième arrondissement. Sur dix, deux ont fermé et les autres sont démarchés par des marchands de souvenirs ou de nourriture rapide.

    Ceux qui voudraient rester demandent depuis plusieurs mois aux maires et aux ministres :

    • le rétablissement de l’accès des véhicules par Vieille-du-Temple
    • la limitation des livraisons de Picasso à 11h du matin.
    • l’annulation de la livraison de la rue à des enfants sans surveillance.

    Pour l’instant en vain.

    Il est regrettable que le conseil de quartier, qui ne représente que quelques habitués, ait décidé d’intervenir dans cette rue, sans se soucier de ceux qui y travaillent : consultés, ils avaient signifié clairement leur désaccord.

    Patrice ROY

     

    [1] un quatrième est à l’étude rue de Thorigny (notre article du 19 juillet 2016).

     

  • IMG_2828Vu du pourtour des arbres de la rue Beaubourg (IIIe) recouverts d'un enduit spécial  (Photo VlM)

     

    La surprise est grande pour les habitués et habitants de la rue Beaubourg (IIIe) qui viennent de découvrir depuis peu qu’une attention toute particulière avait été enfin portée à l’appropriation  des pieds des arbres disposés le long des trottoirs.

    Alors que la terre se transformait en boue  dès qu’il pleuvait et après un essai manqué de fleurissement l’an passé  en raison des incivilités de ceux qui se garaient en mordant sur le pourtour des arbres (voir nos articles des 15 février 2013 et 06 avril 2015), un enduit a finalement été choisi (en lieu et place d'une grille plus fragile) et posé, rendant la surface autour des arbres bien plane (l'eau ne pourra plus stagner), tout en laissant de l’espace pour que l’arbre puisse être arrosé.

    Sans-titreLe pourtour des arbres de la rue Beaubourg (IIIe) avant aménagement  (Photo VlM)

     

    Bravo au service de la ville qui a effectué cet aménagement qui donne meilleur aspect aux trottoirs et améliore la propreté des lieux.

    Dominique Feutry