Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Cadre de Vie, Environnement

  • St gervaisLa place  Saint-Gervais avec au fond l'église Saint-Gervais-Saint-Protais (IVe) (photo VlM) 
     

    À l’occasion des « Journées du patrimoine », Pierre COLBOC, architecte, Président de « Marais-Quatre », se propose de présenter lui-même sur place le projet qui a été retenu pour participer au vote du budget participatif.

    Il est l’auteur du texte de présentation ci-dessous dont nous vous communiquons les éléments principaux.

    "Un quadrillage de larges bandes de dalles de pierre grise tracé à partir des arbres rythmant les bords de la place dégagerait une marge de trottoir côté rue de Lobau, apte à accueillir l’arrivée des passants convergeant vers le Marais autour d’un kiosque d’accueil et d’information. ….

    Depuis la rue de Lobau, et en avançant vers l'église, la place quitte l'ordonnancement dicté par ses façades haussmanniennes pour s'épanouir en différentes directions au pied de la façade XVIIème de l’église, elle-même en biais par rapport à la géométrie du XIXème siècle… Cette ouverture visuelle vers l'église serait confirmée par l'aménagement d’un vrai parvis, entièrement piétonnier, s'étendant depuis l’orme historique jusqu'aux emmarchements au pied de l'église. Ce nouveau parvis, au sol remonté de la hauteur d’une marche, pourrait être revêtu des pavés existant sur place, à réutiliser.

    Cette large piétonisation d'un vrai parvis, honorant enfin la présence de cette remarquable façade du début XVIIème, supprimerait de fait le lamentable effet de « no mans land » isolant l'église et la déconnectant de son orme historique.

    (Projet déposé le 13/05/2016 par l’Atelier de co-construction Autre [L'équipe du Budget Participatif] et retenu en vue du vote d’adoption du budget participatif du IVe arrondissement.)"

    « Cette façade est un chef d’œuvre auquel il ne manque qu’une place pour contenir ses admirateurs » (Voltaire)

     

    Rendez-vous  le Samedi 17 septembre à 11h00  sur les marches de l’église Saint Gervais

     

  • Bâteau

    Maman les p'tits bateaux Qui vont sur l'eau Ont-ils des jambes ? 

    Écoutez la comptine, elle n'est pas si naïve qu'on le croit…

     

    Des jambes, non mais celui-ci est monté sur des chenilles qui se déplient comme le train d’atterrissage d'un avion et lui permettent de poursuivre sa course sur la grève.

     

    Festival Festival2

     

    Canari, un village du Cap Corse, abrite chaque année dans l'église-couvent Saint-François un festival international de chant lyrique. Il s'est tenu fin août – début septembre. Les lauréats 2016 sont originaires de Chine, Corée, Géorgie, Suisse-Autriche, France, Canada et Chili. Ils ont chanté Mozart, Rossini, Puccini, Verdi, Saint-Saëns, Richard Strauss, Offenbach, Massenet, Gounod, Bizet… Deux pianistes-concertistes les accompagnaient et se sont produits en concerts avec quatre sonates de Beethoven (dont la magnifique Waldstein) et des œuvres pour quatre mains de compositeurs divers dont Ravel, Schubert et Bizet. Des talents exceptionnels qui annoncent ou confortent pour chacun d'eux une brillante carrière.

     

    Nuage

    Il est des soirs en Méditerranée où le ciel se gorge de nuages menaçants qui ne demandent qu'à crever pour déverser leur eau en trombes. Auparavant, sous l'effet du soleil couchant, ils prennent des formes et des couleurs inattendues qui offrent un spectacle étonnant et grandiose.

     

    Canari coucher de soleil 2016A la recherche du "rayon vert". Certains affirment qu'ils l'ont vu

     

    Jules Verne lui a consacré un de ses romans. Eric Rohmer s'en est inspiré pour le cinquième de ses films de la série "comédies et proverbes" : "Le rayon vert".

     

    St gulihem pont du diable 02 08 16  Viaduc

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Le bonheur n'est pas forcément sur les bords de la Méditerranée. L'autoroute A75 qui conduit à Montpellier nous fait découvrir sur sa route le viaduc de Millau qu'il faut regarder du bas d'une de ses 7 piles et visiter l'exposition qui lui est consacrée,

    Les Gorges de l'Hérault et le Pont du Diable, le plus ancien pont médiéval, sont à découvrir avec Saint Guilhem le Désert, classé parmi "les plus beaux villages de France" avec son abbaye romane du XIème siècle, ville-étape du chemin de St Jacques de Compostelle, bâtie pour abriter un morceau de la vraie croix de Jésus

     

    Abbaye Chevet de l'abbaye romane de Saint Guilhem le Désert, inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO

     

    Ce sont autant de souvenirs qui nous permettent d'affronter au retour les encombrements et la pollution de Paris. En particulier l'invasion des deux-roues motorisés et l'occupation des trottoirs comme le  constate ici rue du Renard (IVe), sur une photo toute fraiche, notre amie Evelyne.

    Motos renard

    Paris mérite cependant qu'on lui consacre de l'énergie et on peut vérifier lorsqu'on s'en éloigne que son cœur bat et résonne très fort en France comme à l'étranger. Un cœur dont chacun sait qu'il s'agit du Marais, qui compte autant désormais pour sa réputation que la Seine et ses ponts, Notre-Dame, la Tour Eiffel et Montmartre.

    Gérard Simonet
     

  • Vue-paris-tour-eiffelVue de Paris et de la Tour Eiffel

     

    Après la récente publication de l'étude du cabinet américain Price Waterhouse Coopers réalisée tous les 2 ans et dévoilée ce mercredi, chacun y va de sa petite phrase. "ça  y est, Paris retrouve sa place en tête du classement des villes les plus admirées au monde", "Paris se classe à la 4ème place  des grandes villes les plus attractives au monde", "Paris est sur la bonne voie, nous n'avons aucune inquiétude pour la suite"… Chacun se réjouit donc avec toutefois un  bémol, en mai en effet Paris a été classée seulement 9ème capitale préférée des touristes mondiaux selon l'étude menée par les instituts  Ipsos et Stella.

    Dans ces classements à répétition donnés par des organismes différents, sur des critères et des échantillons différents, il est difficile d’y retrouver son latin !

    Ce que nous retenons est que Paris reprend quelques couleurs parmi les grandes capitales mondiales et commence à rattraper, sans l’atteindre encore, son rang passé dans le classement du cabinet Price Waterhouse Coopers.

    L’étude publiée ce 7 septembre « évalue la puissance et l’attrait de ces 30 villes en se référant à six critères : le statut et la réputation internationale de la ville ; le lieu (son aspect extérieur et ses modes de transport) ; la convivialité des habitants, leur diversité culturelle et le sentiment de sécurité qu’ils procurent ; la qualité des activités proposées ; les opportunités économiques et éducatives offertes. »

    Si Paris se classe en très bonne place sur l’aspect extérieur et la qualité des activités proposées, en revanche, sur les questions des logements abordables et la convivialité des habitants, la capitale n’apparait pas dans les cinq premières places. Les marges de progrès sont donc importantes. Il faut souligner aussi que le critère de la propreté n’est pas pris en compte, ce qui pénaliserait Paris. Enfin l'étude a été réalisée avant les derniers attentats qui indéniablement auraient influé sur le classement.

    Ajoutons surtout que Paris n’est plus que 3ème et non plus 1ère pour son "capital intellectuel et d'innovation" et est freinée « par son environnement entrepreneurial.», par le fait aussi qu' « il est toujours difficile de transformer les chercheurs en entrepreneurs »  ajoute l’étude.

    Ainsi notre capitale est pénalisée pas son manque d’attractivité économique où elle n’est plus que 8ème après avoir été en seconde position en 2012  !  Paris est même en queue de peloton pour les critères de croissance du PIB (25e) et la croissance de l'emploi (28e).  On sent là, outre les effets de la crise économique qui touche tout le pays,  les effets pernicieux de la politique municipale qui préfère privilégier la fête avant le développement économique.

    Dominique Feutry

     

  • Photo 1Vue du panneau recouvert d'affiches et devenu dangereux 51, rue de Turenne (IIIe) (photo ES)

     

    Dans un article du  9 février 2016, nous avions attiré l'attention sur l'anarchie qui régnait en matière d'affichage sauvage au rez de chaussée de l'immeuble situé  51 rue de Turenne (IIIe) et formant angle avec la rue du Parc Royal, les vitrines ayant totalement disparu sous l'effet des différentes couches de papier. 

    Nous indiquions que le bâtiment "était à l’abandon et que les propriétaires n’avaient sans doute que faire de mettre les vitrines en ordre. Il faudrait pourtant que l’Administration ait les moyens de mettre en demeure ces « contrevenants » ou agisse de concert avec eux afin de gommer ces collages, car aujourd’hui les services de la propreté ne peuvent pas intervenir seuls sur les vitrines (même s’il n’y a plus d’activité dans les magasins), ce n’est pas de leur compétence."

      Photo 3Autre vue du panneau dangereux pour les piétons 51, rue de Turenne (IIIe) (photo ES)

     

    Cet enlaidissement du secteur et son aspect de malpropreté en plein quartier du Marais ne semblent pas avoir ému nos élus, ni leur administration.

    Or depuis quelques semaines, plusieurs riverains et adhérents de notre association nous alertent sur le danger de ces vitrines pour les passants. En effet les panneaux sur lesquels sont collées les affiches ont atteint une telle épaisseur qu'ils se recroquevillent par la base, se soulèvent, empiètent sur le trottoir et peuvent ainsi provoquer blessures et accidents ou chutes aux piétons inattentifs ou mal voyants ou circulant de nuit  Il y a mise en danger d'autrui et ceux qui veillent sur notre sécurité doivent réagir rapidement afin de remédier à cette situation. Nous avons informé le commissariat du IIIe arrondissement.

    Dominique Feutry

     

  •   P1180094Une des façades à modénature "renaissance" avec pilastres surmontés de chapiteaux corinthiens de la maison Marie Touchet 22 bis rue du Pont Louis Philippe (IVe)  

     

    Nous l’avons annoncé récemment (notre article du 26 août 2016 ), les Journées du Patrimoine auront lieu cette année les 17 et 18 septembre prochains avec comme thème  "Patrimoine et citoyenneté".

    Parmi les raretés qui seront « offertes » à la visite seulement à cette occasion, nous recommandons tout particulièrement la maison de Marie Touchet qui se trouve au 22 bis rue du Pont Louis Philippe (IVe).

    Cette construction est invisible de la rue mais est considérée par tous les spécialistes comme un « rare exemple de l’architecture de la première Renaissance à Paris ». Elle est faite toute de briques et de pierres avec en façade des pans de bois décorés et des pilastres cannelés surmontés de chapiteaux corinthiens. On peut y observer aussi un escalier à vis avec une rampe en bois sculpté.

    Ayant échappé aux démolitions dues au percement de la rue du Pont Louis Philippe en 1833, elle appartient à la Ville de Paris et est occupée par un cabinet d’avocats.

    L’histoire raconte que Marie Touchet qui deviendra comtesse d'Entragues (1549-1638) fut la maitresse de Charles IX et qu’elle habita cette bâtisse à qui elle donna son nom. Elle occupera ensuite l’Hôtel de Bassompierre situé 23 place des Vosges (IIIe).

    Un rendez-vous exceptionnel à ne pas manquer

     

  • La-musique-est-omnipresente-dans-les-centres-commerciaux_4060196_1000x500Magasin avec ambiance musicale (photo Sud-ouest)

     

    "Un tournant et une avancée historique", telle est qualifiée la décision récente de la chaîne de magasins Marks and Spencer qui vient d’annoncer « qu'elle allait cesser de diffuser de la musique dans ses magasins à la suite de l'envoi de lettres par des centaines de membres de Pipedown, qui en compte 2.000 ».

    "Dérangé par la musique d'ambiance dans un restaurant où il dînait", le fondateur anglais de « Pipedown » s’emploie à dénoncer la musique d’ambiance dans les commerces ou certains lieux publics, au prétexte qu’elle présente de sérieuses implications néfastes en matière d’audition et de tension artérielle. Le groupe d’adhérents souhaite convaincre d’autres grands détaillants à faire de même que Marks and Spencer aux États-Unis, en Allemagne et en France où il dispose de points d’appui.

    Pourtant selon les professionnels, une musique de fond améliore l'environnement des magasins. Ainsi le silence serait bien pire selon eux et mettraient certaines personnes mal à l'aise, car les autres bruits masqués par la musique seront entendus… ? Toujours selon les spécialistes, instiller une « bonne » musique douce le matin et dynamique le soir « peut augmenter les ventes jusqu'à 20% ».

    Nous restons très dubitatifs sur ces vérités assénées car depuis trop longtemps nous avons tous que nous sommes été mis en condition en entrant dans un grand magasin, la musique, imposée, y est toujours présente, entrecoupée de publicités diverses destinées à booster les ventes. Or de plus en plus, dans un environnement où le bruit est roi, que la musique vous plaise ou non, où écouter de le musique doit correspondre à un niveau de décibels élevé, où les problèmes de surdité se produisent de plus en plus tôt, le bruit est devenu une forme de pollution.

    Nous sommes nombreux à dénoncer par exemple le bruit nocturne. Les élus, les professionnels de la vie nocturne le savent bien et pourtant nous sommes encore peu écoutés du fait des implications mercantiles qui en découlent. Sans doute ce mouvement venu de l’autre côté de la Manche va-t-il contribuer à élargir le spectre de cette nuisance qu’est le bruit, de plus en plus prégnant et de plus en plus nocif à la santé. La mise ne place de mesures adaptées ne pourra pas être indéfiniment éludée…

    Dominique Feutry

     

  • 600x337_pollution-paris-mars-2012-ressource-ppale-maxpppPic de pollution sur Paris août 2016 (photo France Bleue)

     

    Après 4 jours de forts pics de pollution dont il a été très peu fait allusion, la vague de chaleur passée, le niveau de l’air vient de repasser à un niveau de qualité tolérable indique AirParif, qui précise que «le seuil d'information correspond à un niveau de concentration de polluants dans l'atmosphère au-delà duquel une exposition de courte durée présente un risque pour la santé humaine de groupes particulièrement sensibles au sein de la population». 

    Bien entendu la canicule est le grand responsable de cette situation et la mairie a pris quelques mesures de stationnement résidentiel gratuit, de même pour Autolib' et Vélib' dont les 30 premières minutes d’utilisation étaient gratuites sauf samedi où la gratuité était totale.  

    De plus en plus habitués, les habitants semblent résignés, la passivité l’emportant sur l’action et ce n’est pas semble-t-il la fermeture à la circulation des véhicules motorisés sur les berges de Seine Rive droite qui vont changer la donne ainsi que le précise le rapport récemment publié de la commission d’enquête publique (voir notre article du 22 août  2016). Le phénomène, il est vrai se produit pour la 3ème fois cet été après les pics des 29 juin et 20 juillet.

    Nous le répétons à chaque fois, ne faut-il pas aller plus loin et imiter certaines grandes métropoles qui ont instauré un plan de circulation alternée, des « dimanches verts », des péages et le développement massif de transports en commun non polluants (électrique ou au méthane )…?

    Dominique Feutry

     

  • IMG_2771Etat de trottoir et de la chaussée après l'accident devant le magasin "Halles 3000", 31 rue Rambuteau  (IIIe) (photo VlM)

     

    Accident spectaculaire ce jeudi matin rue Rambuteau. Un véhicule arrivant de la rue Beaubourg (IIIe) a fait une embardée devant le magasin de fruits et légumes "Halles 3000" au n° 31 renversant les cagettes de fruits et légumes aini que des étales en cours de préparation.

    Il semble que la conductrice, sans doute énervée par une altercation avec un passant quelques secondes auparavant, ait ensuite perdu momentanément le contrôle de son véhicule. La police a fermé la voie à la circulation pendant qu'une personne choquée, réalisant qu'elle aurait pu être fauchée par l'automobile, était assise sur un banc voisin. Quant aux exploitants du magasin ils étaient totalement hébétés.

     

    IMG_2769L'agent des services de la Propreté constate les dégâts (photo VlM)

     

    La rue Rambuteau présentait un véritable spectacle de désolation avec ces cageots, casiers et papiers entremêlés et tous ces fruits et légumes écrasés sur une dizaine de mètres nécessitant un sérieux nettoyage.

     

  • Venus-a-montparnasseParis et ses lumières la nuit (photo couloirsdunet)

     

    Le temps que nous connaissons en ce moment est propice à l'observation des étoiles et des planètes. Mais voilà, à Paris, comme dans les villes, la pollution par la lumière (voir notre article du 26 janvier 2013) rend l’exercice, pourtant intéressant, quasi impossible.

    Au début du mois, à l’occasion de la 26ème édition de « La Nuit des étoiles » organisée pendant 3 jours à l’initiative de l'Association française d'astronomie, il a été recommandé pour ruser de pendre de la hauteur tel le sommet de la Tour Montparnasse ou de disposer de grands télescopes (Cité des Sciences et de l’Industrie, Observatoire de Paris…).

    Il n’empêche que nonobstant le Grenelle de l’environnement (2009), l’arrêté ministériel de 2013 essayant de mieux réglementer l’utilisation de la lumière artificielle la nuit (notre article du 31 janvier 2013) et la mise en œuvre de bonnes pratiques ici et là (extinction des éclairages publics au-delà d’une certaine heure, extinction la nuit des lampes dans les bureaux… changement ou enlèvement de lampadaires en particulier sur certains tronçons d’autoroute…), il est difficile de réduire le niveau de la photo pollution.

    Pourtant, nous le savons, l’allongement artificiel du jour menace les espèces nocturnes (chouettes, chauves-souris, papillons). Il a un impact sur la biodiversité, sur le rythme des plantes et des arbres et aussi sur notre santé au travers de notre sommeil puisqu’un excès de lumière contrarie le repos (80 % de l'humanité vivrait, selon une équipe de chercheurs italiens, dans un endroit où la nuit est perturbée par des éclairages).

     

    49710773Carte de pollution lumineuse où apparaissent Paris et l'Ile de France

     

    Malgré quelques balbutiements pour limiter le phénomène, les observateurs sont formels, l’examen régulier par satellite montre plutôt une augmentation et l’on distingue très nettement les halos de couleur orange au-dessus des villes, ce qui a permis d’établir des cartes de pollution lumineuse (cf la carte concernant Paris et l’Ile de France reproduite ci-dessus, les endroits les plus touchés figurent en rose, la pollution étant plus forte où apparaissent les taches rose pâle).

    Outre tous les effets néfastes indiqués et le gaspillage généré (l’éclairage public représente en moyenne 37% des dépenses d’électricité des communes, le nombre de lampadaires publics en France étant passé en 20 ans de 5,5 millions à 9,2 millions), il faut sensibiliser les « consommateurs » que nous sommes en lien avec une action volontariste de la part des élus. C’est une des raisons pour laquelle, en complément de « La Nuit des étoiles », existe depuis plusieurs années une manifestation intitulée « Jour de la nuit » qui aura lieu le 8 octobre prochain. Organisée par un collectif de 23 structures dont des associations environnementales, l’Association des Maires de France mais aussi NatureParif, le ministère de l’Écologie… elle permet de "… redécouvrir la nuit, ses paysages, sa biodiversité et son ciel étoilé."

    Nous aimerions que la Mairie de Paris participe à cet évènement en lui apportant publicité et appuis nécessaires, plutôt que se focaliser sur l’organisation de « La Nuit blanche » qui aura lieu quelques jours auparavant.

    Dominique Feutry

     

  • Tour-triangle-parisImage de synthèse de la Tour Triangle (Metronews)

     

    Le Bulletin municipal officiel (BMO) de la ville de Paris daté du 19 août annonce «  l’ouverture d’une enquête publique préalable relative à la délivrance du permis de construire portant sur la construction d’un immeuble de grande hauteur à Paris XVème dont le maitre d’ouvrage est la SCI Tour Triangle. »  L’enquête sera ouverte du 12 septembre au 14 octobre 2016 à la mairie du XVème arrondissement (se renseigner au préalable sur les jours et les horaires des permanences).  Rappelons que le tour sera proche du Parc des expositions, le long du boulevard périphérique. D’une surface de 92.180 m² de plancher la tour de 180 m de hauteur comportera des bureaux, un restaurant panoramique  et un hôtel  de 120 chambres.

    Le dossier comme l’indique l’annonce du BMO comporte une étude d’impact. L’avis de la commission sera rendu au plus tard 30 jours après la clôture de l’enquête. Une réunion d’information avec le public organisée par la commission est prévue le 21 septembre à 19h00 à La Halle du Pavillon de l’Arsenal 21 boulevard Morland (IVe).

    Le plus important finalement réside dans l’article ainsi rédigé de l’annonce, « l’autorité compétente pour prendre la décision sur les demandes de permis de construire est la Maire de Paris. »

    En effet malgré l’avis défavorable de la commission d’enquête sur l’aménagement de la Rive droite de la Seine, la Maire a aussitôt réagi en indiquant qu’elle ne tiendrait pas compte de celui-ci… A quoi bon alors mettre sur pied cette commission pour le permis de la Tour Triangle exception faite qu’il faut respecter la loi ?

    Nous n’épiloguerons pas sur cette construction d’un immeuble de grande hauteur à Paris. Nous avons exprimé notre avis négatif au cours de plusieurs articles, notamment celui du 1er juillet 2015 où nous écrivions en substance « ce qui est regrettable dans affaire, et notre position sur ce plan n’a jamais varié, est une nouvelle fois l’attitude des politiques qui semblent tout faire pour que Paris perde son âme. Comme s’il y avait une volonté rentrée, dont on ignore les raisons, de gommer, de casser tous azimuts un passé qui a fait la grandeur de la capitale au prétexte que ceux qui veulent préserver ces acquis sont des ringards, des malotrus, des habitants obtus qui veulent soi-disant préserver leur confort. »

    Dominique Feutry