Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : circulation centre de Paris

  • BusLe bus 29, carrefour Quatre-Fils/Vieille du Temple (IIIe) (Photo VlM)

     

     

    Depuis des mois notre Maire surveille le temps moyen de déplacement de nos bus 29,75 et 72 dans Paris centre, comme un signe attendu de l'amélioration des conditions de circulation.

    La RATP vient de publier ses derniers chiffres : à l'exception du parcours Rivoli, les vitesses de déplacement sont en augmentation de 1 à 2 km/h. Et même 2,1 km/h pour le bus 29 qui traverse le Marais d'est en ouest !

    Ariel Weil s'en réjouit dans un message adressé à "Vivre le Marais !" où il cite un article paru à ce sujet le 23 avril dans le Parisien ; dans l'attente que nous relayions l'information et conscient que nous en profiterons pour rappeler que nous n'avons pas digéré l'interdiction faite aux résidents de prendre, comme y ont droit les taxis, les trois fameux tronçons (Archives, Quatre-Fils et Turenne) qui leur permettent de rejoindre normalement leur domicile.

    Nous reprenons bien volontiers l'information, tout en avertissant que la vitesse des bus n'est pas à nos yeux le bienfait le plus attendu de la réduction de la circulation des véhicules à moteurs. Il nous parait plus important de bénéficier de l'amélioration de la qualité de l'air que nous respirons (*), du bruit qui s'est atténué et de la place accrue accordée désormais aux piétons dans l'espace urbain.

    Nous ne disposons d'aucun moyen scientifique de mesure mais nous observons pragmatiquement qu'un calme de bon aloi règne maintenant sur nos quartiers, en dehors des week-ends après-midi qu'on se voit contraints bon gré mal gré de concéder à la masse des touristes et promeneurs du dimanche.

    Gérard Simonet

     

    (*) Baisse sensible du nombre de voitures à Paris

    D’après les relevés de l’association indépendante AIRPARIF, entre 2005 et 2024, « les concentrations des polluants de l’air les plus nocifs pour la santé humaine, à savoir les particules fines et le dioxyde d’azote, ont été divisées par deux (respectivement -55 % et -50 %). » Leur inhalation augmente le risque de maladies cardiovasculaires et respiratoires et impacte la santé périnatale.

     

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    QFils

    Carrefour Charlot/Quatre-Fils le 24 mars 2025 : des panneaux non grata sciemment recouverts de sacs poubelles !

     

    C'est la troisième facétie à laquelle se sont livrés des mécontents de l'interdiction faite aux résidents, sur un tronçon de 100 mètres, de bénéficier comme les bus et taxis d'une autorisation de circuler.

    Ces sacs dévoyés de leur usage habituel ont été retirés lestement par les services compétents.

    GS

     

  • QfilsCarrefour Quatre-Fils/Charlot (IIIe) sans son panneau (Photo VlM)

     

    Emotion dans le Marais ce matin : le panneau "sens interdit, sauf bus, taxis etc…" découvert arraché, inanimé et étalé sur le trottoir de la rue des Quatre-Fils. Les services de la mairie ont dû l'enlever car à 16h00 l'après-midi il n'en restait aucune trace, si ce n'est les deux colliers métalliques qui le retenaient attaché à un potelet.

    Panneau a terreVue tragique du mat et de ses panneaux le 3 mars dans la matinée.

    Comme la fois précédente, le 2 décembre 2024, où ce panneau et celui de la rue des Archives avaient été modifiés, les habitants concernés versent des torrents de larmes de crocodile en se demandant ce qui a bien pu se passer. La mairie de Paris-centre nous le confiera peut-être….

    GS

     

     

  • Framb voltigeurL'âme du Marais, charnière entre les IIIe et IVe arrondissements : la rue des Francs-Bourgeois (Photos VlM, clic gauche pour agrandir)

     

    Pendant ces 25 années, le Marais s'est transformé sous l'effet du plan de sauvegarde et de mise en valeur (PSMV) de 1986, de l'évolution sociale et des réalités de l'économie. Je me propose de choisir sur le terrain et de décrire les situations qui illustrent le mieux les changements radicaux que nous avons vécus dans les IIIe et IVe et plus généralement dans Paris-centre, dans ce premier quart du 21ème siècle.

    Permettez moi de sacrifier le style  à  un inventaire en continu. Je commence avec la sociologie. Elle a changé en se gentrifiant quelque peu au fil des remplacements. Certains s'en plaignent, je pense qu'il faut prendre les gens tels qu'ils sont et considérer qu'ils sont bons a priori.

    Le monopole des importateurs asiatiques de maroquinerie s'est effacé. Les primo migrants se sont déplacés vers Aubervilliers. Leurs enfants ont accompagné une diversification  des activités chez nous, qui est très perceptible notamment rue des Gravilliers. 

     

    GravilliersGrav primeursRue des Gravilliers (IIIe). A gauche vue générale sur la diversité, à droite un primeur 

     

    La propreté est sujette à critiques, comme dans toute grande ville, mais le combat contre flyers et affiches sauvages est gagné. L'enlèvement des tags sur intervention de DansMaRue fonctionne plutôt bien, à l'exception des rideaux métalliques dont la dégradation systématique enlaidit le paysage et crée de surcroit une ambiance anxiogène qui nuit à la qualité du cadre de vie.                                                                                                                                                                                                                                                                 Qfils

    Mur-pignon du 20 rue des Quatre-Fils après un nième nettoyage, la cible des tagueurs qui ne supportent pas les murs propres….   

     

    La mairie, du temps de Pierre Aidenbaum, a conduit une politique raisonnable en matière de logements sociaux et de crèches. Elle a privilégié les projets fondés sur des partenariats public-privé et la période des "crèches à tout va" s'est achevée avec un nombre de berceaux qui correspond mieux aujourd'hui aux besoins des familles.

    Tout près des Gravilliers, les bâtiments du patrimoine immobilier de France Telecom, en déshérence du fait de l'évolution technologique, occupaient tout l'espace du 116 au 106 de la rue du Temple. Ils sont reconvertis en un hôtel de luxe, "The Sinner" au 116, et abritent désormais le siège de LEDGER, gestionnaire d'actifs numériques, au 106. Les travaux qui ont accompagné cette mutation ont mis enfin en valeur la façade du bâtiment qui est un témoignage de l'art déco et de la technique du béton banché.

     

    Temple 106La façade et le portail ouvragés du 106 rue du Temple (IIIe)

     

    Le carrefour Temple-Haudriettes a longtemps souffert de propriétaires passifs à l'égard de leur patrimoine et de sa mise en valeur. C'est réparé aujourd'hui : la galerie d'art "Galleria Continua" occupe le bloc Temple-sud / Michel le Comte, "Sabine Bayasli", le bloc Temple-nord /Michel le Comte, tandis qu'une troisième galerie d'art "SEE" s'est insérée tout récemment dans la rive paire de la rue du Temple, au rez-de-chaussée d'un immeuble élégant des XVIème/XVIIème siècles.

    On remarque à ce propos que les galeries d'art ont fleuri plus que jamais dans le Marais et singulièrement dans le IIIe. Je ne les ai pas comptées mais il ne m'étonnerait pas qu'elles dépassent la centaine. Dès lors nous avons ravi au VIe arrondissement le titre de haut lieu de la peinture contemporaine ! 

    Vigny 04 02 21 Vigny neuf


     

     

     

    Hôtel de Vigny, la touche finale : le portail, avant et après restauration

     

    Ces années que nous analysons ont vu la finalisation des travaux de restauration de tous les monuments et immeubles du SPR (site patrimonial remarquable) du Marais. Le dernier des monuments historiques rénové est l'Hôtel de Vigny, 10 rue du Parc Royal (IIIe) où les Thés Mariage Frères ont installé leur siège, tandis que les travaux touchent à leur fin dans le quadrilatère des Archives, avec l'aménagement du rez-de-chaussée de l'Hôtel de Rohan et de ses dépendances.

    Hôtel_de_Rohan_2017

    Rohan

     

     

     

     

     

     

     

    Hôtel de Rohan et les décors de la Chancellerie d'Orléans

     

    Nous avons pris part à la mise en valeur de notre environnement : "Vivre le Marais !" a participé au financement de la restauration du Portail de l'Hôtel Raoul (rue Beautreillis – IVe) à hauteur de 15.000 € 

    La circulation dans le Marais mais plus généralement dans Paris- centre, a connu une véritable révolution depuis les années 2000 où les camions de livraisons envahissaient chaque jour nos rues étroites et stationnaient en pleine voie. Le Maire Ariel Weil et son Adjoint Florent Giry ont devancé les mesures qui touchent maintenant tout Paris pour limiter la place de la voiture.

    Fb zRue Vieille du Temple (IIIe) : piétonne de fait car il n'y a plus voitures….

     

    Le résultat est visible : une circulation apaisée et un silence dans nos rues qui nous fait découvrir le chant des oiseaux. Avec des réserves toutefois : le bruit des motos n'est pas encore maitrisé et l'existence de trois petits tronçons interdits rue des Archives, Quatre-Fils et Turenne reste en travers du gosier de bien des résidents utilisateurs de parkings privés qui ne comprennent ni n'approuvent cette mesure à caractère expiatoire…. 

    En 2017, la mairie de Paris prend une décision majeure : l'interdiction des berges de la Seine à  la circulation des véhicules motorisés. Le tronçon qui va du port de l'Arsenal au tunnel des Tuileries devient une promenade pour usagers des "circulations douces", dans un décor de rêve qui nous fait affirmer, avec l'enfilade des ponts et les monuments qui bordent la Seine, que nous avons sous nos yeux le plus beau paysage urbain du monde !

    Berges de seine 24 03 21

    Une autre décision a été prise et mise à exécution : la restauration de l'Hôtel de Mayenne 21 rue St Antoine (IVe) mais cette fois au corps défendant de la municipalité et de la Maire du IVe Dominique Bertinotti mais sur la pression éclairée de l'Architecte des Bâtiments de France Sophie Hyafil et de son directeur Jean-Marc Blanchecotte, qui avaient encore de l'influence dans leur domaine à cette époque….

     

    Hôtel de mayenne 24 03 21 L'hôtel de Mayenne restauré après démolition de la partie centrale et rétablissement des ouvertures d'époque, dans la ligne des transformations de l'Hôtel de Sully – 62 rue Saint Antoine IVe

     

    L'événement qui aura laissé les plus fortes traces est évidemment l'incendie de Notre-Dame. Il n'y a pas de mots pour traduire la détresse qui a saisi les parisiens d'abord, et le monde entier avec eux, à la vision des images de l'incendie et de la chute pathétique de la flèche. Il a fallu cinq ans pour que l'intégrité de la cathédrale nous soit restituée et que la "bonne mère" comme l'appellent affectueusement les marseillais, soit rétablie dans sa gloire. 2019 : stabat mater dolorosa, 2024 : stat mater in gloria !

     

    Notre dame

    Il m'est agréable de clore cet inventaire en rappelant qu'en 2017 nous avons ouvert une nouvelle page de l'histoire de l'association en créant les Moments Lyriques du Marais pour promouvoir l'opéra, à notre échelle et avec nos moyens. Ils ont bénéficié de la tenue chaque année en été à Canari (Hte Corse) d'un concours international avec un jury prestigieux, qui décerne des prix à des jeunes artistes. 

    Nous nous sommes inscrits en 2017 en soutien à cet événement en offrant un "prix Marais". C'est Pauline Feracci qui l'a décroché en même temps qu'elle obtenait le prix le plus haut du concours chez les dames. C'est avec elle et Magali Albertini au piano que les Moments Lyriques ont commencé à se produire dans le Marais avec des airs d'opéras, duos, mélodies….

    Troupe complète

    La troupe des MLM : Magali Albertini piano, Antoine Foulon baryton, Erminie Blondel soprano, Benjamin Mayenobe baryton, Etienne Duhil de Benazé ténor, Eléonore Pancrazi mezzo, Kaëlig Boché ténor, Brenda Poupard mezzo, Pauline Feracci soprano et Nicolas Poli récitant (CARMEN de Bizet, 19 octobre 2023)

     

    Sept ans après on mesure le chemin parcouru : une troupe de dix artistes aujourd'hui, qui nous permettent de donner CARMEN de Bizet dans une version scénique avec accompagnement piano et récitant. On totalise à ce jour 22 concerts donnés dans des formes diverses. Une nouvelle édition de CARMEN est en préparation pour le 20 juin 2025 en la cathédrale Ste Croix des Arméniens du IIIe.

    Avec l'association amie "Culture & Patrimoine" nous poursuivons nos visites guidées et proposons depuis peu des conférences. Notre spécialiste de Picasso, Christine Albertin, s'est illustrée à la maison des association avec deux présentations du maitre : "Mon" Picasso et "Picasso : une lecture politique de son œuvre". 

    Chri picassoChristine Albertin et Marie-Françoise Masféty-Klein en cours de conférence

     

    Cet album est une contribution en forme de "réseau social" à ceux qui s'attelleront un jour à l'écriture de l'Histoire de notre milieu urbain. Il a aussi et surtout pour intention d'apporter de la joie à des gens qui cèdent trop volontiers à la morosité. Ne partons pas du principe que "c'était mieux avant", même si on a le droit de le penser. Nous avions certes vingt cinq ans de moins mais ce laps de temps nous a forgé une sagesse qui est en elle-même une source inépuisable de bonheur !

    Gérard Simonet

     

  • IMG1

    Le poteau rue des Quatre-Fils (IIIe) dans son état intermédiaire qui portait le panneau "Sauf Riverains" : cisaillé maladroitement à sa base, avant d'être totalement remplacé  par le poteau d'origine dépourvu de la plaque "Sauf Riverains", provisoirement attaché à un potelet .

     

    Qui a effectué cette série de missions peu professionnelles ?

    Le poteau ci-dessous, qui a laissé de faux espoirs avant que la mairie n'intervienne, est resté peu de temps en place rue des Archives mais en revanche une dizaine de jours au moins rue des Quatre-Fils, alimentant ainsi l'illusion que le Maire Ariel Weil et ses Adjoints se seraient rendus à la raison, du fait notamment de l'annonce officielle de la ZTL (zone à trafic limité) dans Paris-centre. Ou de toute autre raison qui nous échappe.

    Panneau charlot vlmLe poteau et son panonceau "Sauf Riverains" libérateur des angoisses des résidents, déclaré malheureusement faux par le Maire….

    Cette affaire, aussi épaisse qu'une soupe au pistou, recèle encore bien des mystères. On aimerait savoir :

    • qui est l'auteur des poteaux falsifiés, de façon si professionnelle qu'elle interroge sur l'implication de certains services de la mairie ?
    • qui  a cisaillé le pied du poteau de façon brouillonne alors qu'il suffisait pour rétablir "l'ordre" de déboulonner la plaque "Sauf Riverains"
    • l'entrée en vigueur de la ZTL, qui donne explicitement des droits étendus aux résidents, ne remet-elle pas en cause les mesures facétieuses et inutiles comme ces sens interdits qui n'ont d'autre but que de gêner les habitants dans leur usage occasionnel de la voiture ?

    A quand le retour au bon sens ???

    GS

     

  • Panneau charlot vlm
    Sens interdit carrefour Quatre-Fils/Charlot (IIIe), ajout du panneau "SAUF RIVERAINS" (Photos VlM, clic gauche dans les images pour agrandir)

     

    Panneau archives bas vlm Panneau archives haut vlm

    Sens interdits, carrefour Archives/Ste Croix de la B. à gauche, N.D. des Blancs Manteaux à droite. Ajout du même panneau.

    Nous avons découvert ces panneaux "SAUF RIVERAINS" ce mercredi 27 juin 2024. On s'est demandé de prime abord rue des Quatre-Fils (IIIe) qui pouvaient en être les auteurs mais on a compris, en voyant les deux autres rue des Archives (IVe), qu'ils portent la signature de la DVD (direction de la voirie et des déplacements) de la mairie de Paris.

    Cette mesure est une demande que nous portons avec les Conseils de Quartiers concernés depuis qu'on parle de ZTL (zone à trafic limité) et de nouveau plan de circulation au centre de Paris. Le Maire  Ariel Weil et ses Adjoints nous avaient fait part de leur compréhension mais ils ajoutaient tristement qu'ils ne savaient pas comment assurer le contrôle.

    Manifestement ce risque, que nous jugeons minime, a été pleinement assumé. Nous attendons que le Maire nous éclaire sur les tenants et les aboutissants. Certains murmurent que la DVD serait passée outre aux réticences de la mairie de Paris-centre et l'aurait en quelque sorte désavouée pour se réserver le beau rôle. A l'approche de nouvelles élections municipales, tout est possible… Il est regrettable qu'Ariel Weil ne nous éclaire pas à ce sujet. Une vérité quelle qu'elle soit est préférable à l'incertitude qui alimente les rumeurs.

    Il s'agit en tout état de cause d'une bonne nouvelle. Nous nous en réjouissons !

    Gérard Simonet

     

    Réponse du Maire Ariel Weil et de son Adjoint pour les circulations Florent Giry

    "Si je vous ai dit que ce n'était pas possible car illégal ce n'est pas à la légère. Ce sont donc des faux. Par ailleurs les demandes des habitants sont bien moins pressantes. Chacun prend son risque et il n'est pas très grand. Mais il est interdit de poser de faux panneaux. Merci."

    Ariel Weil

     

    Dont acte, mais le mystère reste entier. La technologie des panneaux, leur similitude avec les autres, suggèrent qu'ils sont de facture officielle et de source DVD. Florent Giry envisage de déposer plainte. Quels en seront les résultats ? Pourquoi ne pas laisser les choses en l'état pour le grand bonheur des résidents ?

    GS

     

     

  • Ztl affichage
    Devant le BHV carrefour Rivoli-Archives (IVe), lundi 11 novembre 2024 (Photos VlM)

     

    Aztl beaubourgRue Beaubourg (IIIe)

     

    Il ne doit pas s'agir du trafic automobile !

     

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    RambuteauRue Rambuteau : la jonction entre IIIe et IVe, pas spécialement encombrée, un samedi matin à 11h00…

     

     

    Nous y sommes ! La ZTL Paris centre, initialement annoncée pour l'automne 2023, est adoubée par l'Hôtel de Ville et la Préfecture de police de Paris. Sa morphologie a un peu changé entre temps : la bande comprise entre la Seine et le boulevard St Germain, les quais rive droite et les Îles ne semblent plus concernés. En attendant un hypothétique revirement….

    Tous les médias s'en sont fait l'écho en reprenant les termes de l'annonce officielle que nous diffusons ici in extenso. Avec une différence cependant : nous allons prendre le risque de la commenter !

    Il s'agit bien de risque car le sujet divise les parisiens. On ne met pas en cause impunément en France la sacro-sainte bagnole, même si on le fait avec discernement. Nous avons pris position dès 2014 en faveur de l'interdiction des voitures sur les berges de la Seine ce qui revenait à supprimer la voie Georges Pompidou, autoroute urbaine au cœur de Paris.

    Quand il m'arrive de siroter un café crème à la buvette de Daniel et Nadia au bord de l'eau près du pont Louis Philippe, je rends grâce à ceux qui ont eu le culot de le faire. Ils ne se sont pas illustrés dans tous les domaines, il y a beaucoup à dire par exemple sur la gestion des finances de la Ville de Paris mais quand il s'agit de la voiture je partage leur opinion que sa place n'est plus dans le centre des villes.

    En terme de réglementation, sous réserve de laisser libre l'accès aux parkings publics, il suffit d'annoncer que la circulation des véhicules à moteurs (y compris deux-roues, les pires de tous en matière de pollution sonore) est interdite SAUF :

    • Bus, taxis, VTC
    • Véhicules de secours et de service
    • Véhicules de livraison
    • Résidents et leurs invités déclarés
    • Artisans
    • Conducteurs ou véhicules bénéficiaires d'une autorisation de la mairie de Paris centre

    Nous recommandons que la pantalonnade du transit, issue tout droit de la commedia del arte et attentatoire aux libertés publiques, soit mise en sourdine. Comment imaginer un contrôle basé sur le comportement du conducteur avec une sanction s'il ne s'arrête pas dans le centre pour un motif déclaré valable ?

    On nous rétorquera que sans cela l'objectif de baisse de trafic ne serait pas atteint. Dans la mesure où, alors que nous ne sommes qu'à mi-chemin du processus, le niveau de trafic est satisfaisant, restons en là et attendons la mise en place d'un contrôle automatisé à l'image de Florence où les véhicules en infraction sont repérés par des caméras avec envoi d'une contravention au domicile du propriétaire.

    Pour résumer notre position disons que les mesures déjà en place chez nous assurent la baisse du trafic de façon suffisante et que ce doit être le rôle de la mairie de Paris-centre de traiter les cas sensibles par des mesures spécifiques. On fait confiance au Maire et à ses Adjoints pour résoudre les situations où une approche humanitaire s'impose.

    Mais au fait, pourquoi autant d'acharnement sur le transit ? C'est simple, la mairie craint une protestation des commerçants, qui s'agitent toujours quand on change leur environnement. En désignant à la vindicte générale ceux qui ne font que passer sans s'arrêter donc sans acheter, on peut répondre aux commerçants qu'ils n'ont aucune raison de craindre pour leurs affaires.

    Gérard Simonet

     

  • DubailSylviane Dubail, Commissaire enquêteur, inspectrice de l'administration au Ministère de l'écologie, désignée par le Tribunal Administratif de Paris

     

     

    L'échange a eu lieu ce 22 avril. Nous avons confirmé à Sylviane Dubail notre opinion sur le dossier, dans la ligne de l'article que nous avons publié le 15 avril sur le site de "Vivre le Marais !"

    L'association a déposé une contribution écrite sur ce site de la mairie de Paris-centre. Chacun est invité à en faire de même et cliquer en haut à droite dans "déposer votre contribution".

    Suite des événements :

    • Réunion publique en ex mairie du IIIe, le 30 avril 2024 à 18h00, salle des mariages
    • Rédaction par la Commissaire d'un procès-verbal de synthèse autour des différentes contributions
    • Réponses du maitre d'ouvrage (mairie)
    • Formulation par la Commissaire d'un avis sur le projet avec réserves (qui doivent être impérativement levées) et recommandations (qui sont des souhaits) 

    L'avis de la Commissaire n'est pas exécutoire et le maitre d'ouvrage peut s'en dispenser. Cependant en cas de contestation devant un tribunal l'existence d'un tel avis peut peser sur le jugement.

    Gérard Simonet

     

  •                                                                                                            Arch vide

    Zone à trafic limité : la rue des Archives, déserte ou apaisée ? avec le nouveau plan de circulation de Paris-centre. (Photo VlM)

     

     

    La ZTL(zone à trafic limité) de Paris-centre refait surface. On attendait son lancement à l'automne 2023 avec l'inclusion de la partie des Ve, VIe et VIIe arrondissements entre le boulevard St Germain et la Seine. Les Maires "opposition" de ces arrondissements, de concert avec la Préfecture de police de Paris, y ont fait obstacle. Le sort des Îles de la Cité et St Louis, et du boulevard de Sébastopol, est encore incertain.

    Par arrêté de la Maire de Paris du 26 mars 2024,  une enquête publique a été lancée du 11 avril 2024 au 13 mai 2024.  La Commissaire de l'enquête, désignée par le tribunal administratif est Madame Sylviane Dubail. Sa mission : conduire cette procédure, rencontrer les personnes qui ont un avis autorisé sur le sujet et rédiger les conclusions.

    A ce titre elle a proposé un échange avec nous. Nous nous y prêterons volontiers en rappelant la position que nous avons exprimée depuis l'origine du projet de ZTL : admettre que le recours aux véhicules motorisés soit globalement découragé pour permettre à leurs conducteurs, en cas de réelle nécessité, de circuler sans encombre. 

    Cet objectif peut être atteint en limitant la circulation aux bus, taxis, VTC, résidents, véhicules de secours et de service, livreurs et artisans. 

    La référence au trafic de transit  qui est faite avec insistance vise à répondre aux critiques pas nécessairement fondées des commerces qui attribuent leurs difficultés au rejet des voitures. Les gens qui transitent ne sont pas des consommateurs, haro sur le baudet ! De là à les autoriser contre présentation d'un reçu de dépense, il n'y a qu'un pas que certains suggèrent de sauter sans aucune considération pour la vie privée des citoyens ! 

    Nous avons gardé pour la fin cette mesure saugrenue qui permet aux taxis d'emprunter trois tronçons interdits rues des Archives, Quatre-Fils et Turenne mais le refuse aux résidents qui devraient de ce fait parcourir des trajets invraisemblables pour rentrer chez eux. Nous renouvelons notre demande au Maire, comme l'ont fait les conseils de quartiers, d'autoriser explicitement les habitants titulaires du macaron de résident à utiliser ces tronçons de plein droit sur le modèle la rue de Rivoli.

    Gérard Simonet