Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : circulation centre de Paris

  • MotosIllustration "RasLeScoot", association créée en 2018 par "60 Millions de Piétons"

     

     

    "Vivre le Marais ! – Vivre Paris-centre !"  soutient "60 Millions de Piétons". Cette association nationale, à laquelle "Vivre le Marais !" adhère depuis des années, reprend un thème qui nous est cher : les privilèges dont profitent les deux-roues motorisés à Paris, privilèges qui causent une distorsion bénéficiaire  à l'excès aux motos et scooters. Résultat : une attitude souvent arrogante de leur part et de la part des associations qui les défendent, notamment  la "Fédération des motards en colère", toujours prompte à créer la pagaille à Paris avec leurs manifestations bruyantes et polluantes dès qu'on évoque la moindre mesure de bon sens.

    Parmi ces privilèges : le stationnement gratuit à Paris, l'occupation indue des trottoirs et l'absence de contrôle technique obligatoire en vigueur sur les autres modes de transports. Avec en toile de fond la "charte scélérate" (*) signée en 2007 par le Maire de Paris et son adjoint Denis Baupin au bénéfice des motards.

    http://bit.ly/2JRai2D

    A ce titre, nous nous faisons un plaisir de diffuser largement et servir de relais à l'appel de "60 Millions de Piétons", comme nous sommes prêts à le faire pour toute association de la mouvance "Vivre Paris !" :

     

    (*) ainsi qualifiée car, contraire au code de la route, elle avait été rejetée par le Préfet de police de Paris

     

    Voici le message de "60 Millions de Piétons" :

    Comme vous le savez sans doute, notre association « 60 Millions de Piétons » est membre fondateur du collectif « RasLeScoot », lancé le 18 avril 2018 à grand renfort médiatique :

    http://www.pietons.org/ras-le-scoot-lancement-d-un-collectif-contre-les-nuisances-des-deux-roues-motorises-view-38-146.html

    http://www.pietons.org/scooters-dangers-publics-view-38-148.html

    Comme prévu, le communiqué de presse sur notre lancement de campagne des Municipales est parti ce matin (https://raslescoot.fr/2019/07/09/les-deux-roues-motorises-un-mode-de-deplacement-terriblement-masculin/). Franck-Olivier Torro, porte-parole du collectif « RasLeScoot », est intervenu dans un reportage sur France 3 le 9 juillet 2019 :

    Une pétition est mise en ligne pour demander le stationnement payant et l'engagement des candidats aux municipales de se saisir du problème des 2RM (deux-roues motorisés). Le succès de cette pétition est très important, notamment pour notre discours auprès des candidats, pour démontrer que l'exaspération par les 2RM n'est pas juste une lubie d'une poignée de bobos privilégiés comme la FFMC (fédération française des motards en colère) aimerait sans doute le présenter.

    Consultez https://www.change.org/p/candidat-e-s-aux-municipales-%C3%A0-paris-et-en-%C3%AEle-de-france-stop-aux-nuisances-des-deux-roues-motoris%C3%A9s-5d91f50b-4640-46b0-bfef-3364fe83231e – Au-delà de la signature, la possibilité de laisser un commentaire est également intéressante.

    Liste des associations membres du collectif : 60 Millions de Piétons, Association des Usagers des Transports, Mieux se Déplacer à Bicyclette, Paris en Selle, Paris Sans Voiture, Respire, Respir’Action, Rue de l’Avenir, Vélorution Paris IdF, "Vivre le Marais ! Vivre Paris-centre !"

    Hier, sur l’antenne de RFI (Radio France International), créneau horaire 12h10/13h00, j'ai participé à l’émission intitulée « 7 milliards de voisins », le Piéton est-il devenu indésirable ? .

    Gérard FOUCAULT

    Président de l’association nationale "60 Millions de Piétons"

    www.pietons.org

     

  • Corderie 8

    Rue de la Corderie (IIIe). On y retrouve cette banderole familière : "le Bruit Nuit à nos Nuits !"

     

     

    Depuis 2014, avec un rappel et un exposé de la situation daté du 9 février 2016, nous dénonçons la piétonisation ratée de ce quartier qui fait partie du secteur du "Carreau du Temple" dans le IIIe. 

    Trois ans après on n'a pas avancé. C'est là que surgit le "conseil de la nuit" dont on a souvent parlé, pour proposer la solution miracle : des hologrammes !

    Jean-Luc Mélanchon fait des émules. Les riverains n'en reviennent pas. Voici ce que leur dit Thierry Charlois depuis l'Hôtel de Ville : 

     

    "Je suis Thierry Charlois, le chef de projet sur la politique de la nuit à la mairie centrale. Nous subventionnons cette année Origamix, une structure qui propose d’expérimenter un dispositif de sensibilisation des noctambules par hologramme en lien avec les capteurs Bruitparif. L’idée est de diffuser des messages attractifs et dynamiques (par exemple visualiser une personne qui fait chut en posant son doigt sur la bouche) et d’évaluer l’impact des messages sur le public via les capteurs de bruit.

    Parmi les différents sites déployés par Bruitparif, la place Nathalie Lemel paraît le plus adapté. Nous pourrions installer l’hologramme (un boitier de 50 cm de haut et de large et de 15 cm de profondeur) sur la fenêtre d’un habitant du 1er étage du 8, rue de la corderie (cf. image).

    Pourriez-vous nous aider à prendre contact avec les personnes occupant cet appartement ?

    Nous sommes bien sûr tout à fait disposés à vous rencontrer pour vous présenter le dispositif".

     

    Qui lui vaut la réponse cinglante mais de pur bon sens de la porte-parole des riverains :

     

    Monsieur ,
     

    Nous  ne voulons pas faire encore les frais d'une illusion à savoir  l'installation d'un gadget qui n'amuse qu'une start-up et qui n'est  absolument pas écologique .

    L'association avait fait effectuer à ses frais une mesure de bruit par huissier. Les mesures effectuées par Bruitparif n'ont  rien apporté d'autre….. et en tout cas  aucune amélioration à ce jour  pour les riverains.
    Maintenant vous nous proposez un autre gadget qui déporte le problème du bruit occasionné par l’exploitation des terrasses sans foi ni loi sur un hologramme !
     

    Nous voulons simplement que l'on applique la loi, c'est à dire qu'elle soit respectée pour la santé et le bonheur de tous , à savoir :
     
    • que les bistrots "Croco", "Café crème" , "Carreau" respectent leur droit de terrasse afin que chacun puisse circuler en toute sécurité
    • que le "Soprano" ôte son fil électrique qui se ballade au-dessus de nos têtes, ôte son mobilier fixé et respecte son droit de terrasse 
    • que la magasin de vêtements "Snow Bunny" n'installe pas chaises et tables devant sa porte pour y dîner
    • que les galeries avoisinantes respectent le voisinage à l'heure des vernissages (verre, mégots, papiers …)
    • que les terrasses de la Place Nathalie Lemel ferment  un soir par semaine à 23 heures .
    • qu'enfin les riverains soient considérés comme des victimes, et non comme des gêneurs pour l’exploitation anarchique des terrasses
     
    Le bruit est une affaire de santé publique 
     
    Nous apprenons chaque jour des cas de dépression, des personnes qui sont dans l'obligation de prendre des somnifères, des enfants qui ne dorment pas leur compte ….. 
     
    Nous sommes disposés à vous rencontrer afin de mettre en oeuvre des actions immédiates pour l'amélioration de la vie des riverains du Carreau du temple .   
     
    Le Collectif Carreau du Temple
     
     
    En effet, la raison d'être du "conseil de la nuit" est de promouvoir la nuit à Paris pour développer les activités marchandes des débiteurs de boissons alcooliques et des industriels de ce matériel de sonorisation qui empoisonne les nuits des parisiens. Les habitants sont les victimes de cette politique. Pour avoir la conscience tranquille, la mairie propose des faux-semblants cosmétiques qui coûtent cher à la collectivité. Ici, rien de moins que des hologrammes commandés à une société qui est aux aguets pour profiter de l'aubaine… 

     

  • Paris le parisien 01 03 19

    Paris, photo du quotidien "Le Parisien", avant l'incendie de Notre-Dame le 15 avril 2019

     

     

    La course à la mairie de Paris est ouverte. Les partis fourbissent leurs armes, les états-major préparent les alliances et les médias commentent. Notre association ne prétend pas refléter l'opinion générale des parisiens et n'est pas non plus forcément le miroir de Paris-centre mais elle puise sa vision de Paris dans les échanges qu'elle entretient depuis 12 ans avec un nombre croissant d'habitants qui nous lisent et réagissent. A ce jour, 2.125.684 pages de notre blog ont été lues, chiffre très proche de la population parisienne (la comparaison n'a bien entendu aucun sens…)

    Nous ne faisons pas de prosélytisme car il serait trop ardu pour nous qui sommes tous bénévoles de gérer une population d'adhérents qui pourrait aisément atteindre les 10.000 ou plus. Nous pensons simplement que l'opinion de ceux qui nous suivent n'est pas circonscrite au groupe qu'ils constituent. A ce titre, il y a tout lieu de penser que nos attentes sont aussi celles d'un très grand nombre de parisiens.

    Nous avons décidé de les faire connaitre à ceux qui souhaitent garder le pouvoir pour poursuivre leur tâche et à ceux qui veulent le conquérir. Nous leur demanderons de prendre connaissance des sujets qui nous mobilisent et sur lesquels nous attendons une réaction, des réponses et des engagements.

     

    Ce qu'on veut pour Paris. Les grands thèmes sont en caractères gras :

    • Arrêt de la densification de Paris intra-muros. Des espaces de respiration et de la verdure
    • Priorité à la propreté des rues et du mobilier urbain. La fin de l'affichage sauvage, des flyers et des graffiti. Arrêt de l'ouverture des parcs publics la nuit.
    • Pollution de l'air : interdiction progressive des véhicules à moteurs thermiques. Mesures immédiates contre les deux-roues bruyants et polluants. Instauration du stationnement payant pour les motos et scooters et mise en oeuvre de leur contrôle technique
    • Evolution progressive vers des véhicules tout électriques
    • Circulation autos/motos limitée dans les arrondissements centraux. Non concernés : les riverains et les véhicules de livraisons et de services, publics et privés. Attention renforcée aux conditions de déplacements des personnes à mobilité réduite.
    • Pérennisation de l'accès réservé aux piétons et circulations douces sur les voies sur berges avec obligation du contrôle des dérives festives nocturnes
    • Maîtrise des dépenses et équilibre budgétaire. Amorce de remboursement de la dette. Arbitrage sur les 300 Millions d'€ de subventions versées aux associations fantaisistes pour en finir avec le clientélisme dans ce domaine. Report des économies sur le budget propreté
    • Une police, municipale ou non, qui soit visible et qui sanctionne les incivilités : code de la route et de la ville, jets de déchets et de mégots sur la voie publique, tapage, lutte contre les nuisances sonores et l'occupation illégale du domaine public  par des activités marchandes (bars, restaurants…)
    • Une direction de l'urbanisme et du paysage de la rue qui fasse respecter les règles d'urbanisme et le PSMV (qualifiés désormais de  SPR "Sites Patrimoniaux Remarquables")
    • Une politique financièrement raisonnable de création de logements sociaux. Priorité de leur attribution à ceux qui sont au service de la société (policiers, infirmières, pompiers etc…)

     

    Ce qu'on ne veut pas à Paris, la version en creux de ce qu'on veut et,

    • Des hausses d'impôts
    • Des mesures communautaristes
    • L'invasion du tourisme de masse
    • L'anarchie dans les locations saisonnières
    • Les JO de 2024 sans référendum des parisiens
    • la Tour Triangle
    • Les tours du XIIIe 

     

    Gérard Simonet

     

  • Plouf 1-1
    Objets repêchés dans la Seine du côté du quai Saint Bernard (Ve)
    (Photo VlM/GL)

     

     

    En voyant cet amoncellement d'objets représentatifs des nouveaux modes de déplacements remontés des fonds de la Seine on se demande qui on doit blâmer : la mairie de Paris, parce que c'est le plus simple, ou ceux qui s'en sont débarrassés au mépris du civisme le plus élémentaire. J'hésite parce que dans l'environnement laxiste dans lequel nous baignons il est mal vu de désigner un.e responsable particuli.er.ère (je vous promets de ne plus jamais utiliser cette stupide écriture inclusive, rejetée par l'Académie. Il y a assez d'idéologues autocrates qui s'en font les promoteurs ardents).

    Vous devinez dans quel sens va mon jugement sur ces deux sujets…. d'une importance toute relative.

    Gérard Simonet

     

  •  

    Trot vertusLocal de recharge des batteries dans le IIIe (Photo VlM/OA/LF)

     

     

    On parle beaucoup des trottinettes dans les médias en ce moment. Mais curieusement, les commentateurs dédaignent d'aborder les dessous du modèle économique, notamment l'appel à ces "petites mains" qui agissent la nuit pour collecter, recharger et replacer les engins. Deux de nos lecteurs qui se qualifient gentiment "d'assidus" nous éclairent à ce propos. Voici leur témoignage :

     

    Lecteurs assidus de "Vivre le Marais !", nous voulions porter l'attention de vos lecteurs sur un problème d’un nouveau genre qui pourrait bientôt nous toucher tous. C’est un problème que nous rencontrons depuis quelques semaines, lié au développement de ce nouveau moyen de transport qu’est la trottinette électrique.

    La mise sur le marché d’une multitude de trottinettes a engendré un souci de taille : ces engins doivent être chargés. La solution trouvée par les opérateurs, les faire charger par des particuliers, via une application qui leur permet de les repérer et de les « chasser » dans la ville puis de les ramener chez eux pour refaire le plein de batterie et les déposer au petit matin dans la rue.

    Ce nouveau petit boulot, envisagé comme un complément de salaire, a donné des idées à certains. Depuis quelques semaines une bande d’individus bien organisés qui, à toute heure et surtout la nuit jusqu’à 8h00 du matin se relaient pour charger les trottinettes dans un local loué à leurs frais, a élu domicile au 45 rue Volta dans le 3ème . Le quartier Vertbois du Haut-Marais s’est fait une spécialité du "pop up store" et de la location temporaire et nous pensions que  leur activité ne durerait qu’un temps. Hélas ! Le temps passe et ce nouveau business se développe.

    On ne compte plus les bips stridents des trottinettes, les allers-retours incessants en scooter bruyant et les voitures aux portières qui claquent sans gêne aucune pour amener et ramener les engins toute la nuit. Les trottinettes chargent sur de nombreuses multiprises (imaginez des dizaines de trottinettes branchées sur des batteries, elles-mêmes reliées à des multiprises des heures durant !).

    Pour éviter d’attirer les regards des curieux un drap pend lamentablement sur la vitrine. Le sens interdit ne fait pas peur, on s’invective à 4h00 du matin en criant. Quand le temps est clément on sort des chaises, on s’assoie sur les scooters que l’on gare sur la chaussée (attendre cinq heures dans un local que les engins chargent doit en effet sembler long) et on envahit le trottoir (tant pis pour les poussettes, les riverains et les enfants de l’école élémentaire Vaucanson toute proche …). Le numéro 45 de la rue est devenu leur nouveau point de rencontre.

    Cette rue autrefois si tranquille attire de plus en plus de ces oiseaux de nuit au grand désespoir des commerçants et des habitants. Nous les avons approchés pour tenter d’en savoir plus sur leur bailleur – car ce local n’a pas d’affectation de nuit – et sur leur possible départ prochain. Il nous a été répondu que « tant qu’[ils] paient [ils] restent ».

    Nous avons signalé la situation à la mairie et attendons que l’adjoint du maire nous contacte pour que nous le rencontrions afin de lui exposer la situation. Mais il nous semble que le temps presse et que chaque jour passé est un jour où cette bande gagne du terrain (au sens propre comme au figuré). Nous espérons que la mairie agira pour le bien et la sécurité de tous car la réglementation de l’usage des trottinettes passe également par la réglementation sur leur charge. Nous espérons que "Vivre le Marais !" soutiendra notre action et que nous retrouverons bientôt une rue et des nuits paisibles.

    Ophélie et Loïc, résidents rue Volta

     

    Le côté positif de ce message est que l'activité générée crée des emplois et donne une chance à des jeunes de fournir une valeur ajoutée qui n'est ni stupide, ni répréhensible pour autant qu'elle s'exerce dans le respect du droit. Nous pensons que la possibilité existe de maîtriser aussi bien l'usage de ces nouveaux modes de mobilité que leur exploitation, pour autant qu'une loi appropriée en fournisse le cadre et que les acteurs du maintien de l'ordre en garantissent l'application.

     

  • Trottinettes hôtel de villeTrottinette électrique et Hôtel de Ville (Illustration mairie de Paris)

     

     

    Les trottinettes et vélos électriques "sans attache" (free floating) qui ont été implantés en quantité à Paris depuis l'été dernier vont dans le sens des nouvelles formes de mobilités souhaitées par la Maire de Paris Anne Hidalgo et ses Adjoints d'Europe Ecologie les Verts pour se substituer à la voiture. De ce point de vue, ils ne peuvent que se réjouir du succès de ce nouveau mode de déplacement et de leurs plateformes de gestion basée sur la géolocalisation.

    Malheureusement pour leurs convictions, si l'attrait commercial de ces services est une évidence, la façon dont ils sont exploités soulève d'immenses protestations. Les accidents sont nombreux, tant pour leurs utilisateurs que pour les piétons qui se font bousculer et renverser. Les trottinettes abandonnées sur les trottoirs sans précaution, qui sont des obstacles au déplacement des piétons, ne font qu'exacerber un ressentiment qui n'a cessé de croître auprès de la population.

    Il est donc nécessaire aux yeux de la municipalité de répondre aux dysfonctionnements sans pour autant remettre en cause ce qu'elle considère comme un progrès, sans doute à juste titre si on se projette dans le futur.

    Sa motivation est justifiée mais les annonces sont peu rassurantes. On lit dans les bulletins d'information de l'Hôtel de Ville que plusieurs mesures ont déjà été prises : verbalisation des usagers de trottinettes qui roulent sur le trottoir, verbalisation des stationnements anarchiques et mise en fourrière et signature d'une charte "de bonnes pratiques" avec tous les opérateurs.

    C'est bien, mais personne n'a jamais vu le début d'une application de ces mesures par la police municipale (dont chacun s'accorde à dire qu'elle est très discrète…). Quant aux "chartes de bonnes pratique" elles ont toujours été des cache-misère de dossiers qu'on ne veut pas attaquer de front. On se souvient de celle des terrasses de la rue des Archives (IVe) du temps de Dominique Bertinotti et plus récemment celle de la place du Marché Ste Catherine qu'on a de guerre lasse jetée aux oubliettes.

    De nouvelles mesures sont pourtant annoncées pour le 1er juillet 2019, en attendant que soit votée une loi au parlement : arrêté d'interdiction de stationnement des trottinettes sur les trottoirs, limitation de la vitesse à 20 km/h, demande aux opérateurs de ne plus augmenter leur flotte, appels au civisme, et création d'un observatoire pour évaluer l'accidentologie.

    De nouvelles mesures qui ressemblent à des vœux pieux : qui va verbaliser ces engins qui gisent sur les trottoirs et qui va-t-on verbaliser puisqu'ils sont abandonnés ? Qui va surveiller leur vitesse alors qu'aucun engin deux-roues aujourd'hui n'est contrôlé ?

    La vraie solution serait de charger dans des bennes toutes les trottinettes en infraction et de mettre en place des brigades de verbalisation sur quelques points de fort trafic pour sanctionner les comportements contraires aux règles établies. Il est à craindre que ce soit juridiquement impossible car il en est ainsi de notre Etat de droit et de nos élus qui n'aiment pas prendre de risques et préfèrent jouer les tigres de papier en évoquant des sanctions qui ne seront jamais appliquées. 

    Il est à craindre dans ces conditions qu'on soit condamnés à subir longtemps encore les facéties, les incivilités et les infractions des adeptes de ces nouvelles mobilités.

     

  • Marquage école

     

    C'est étrange : ils ont oublié le bariolage arc-en-ciel !

     

  • Cout st gLa rue des Coutures St Gervais (IIIe) dimanche 26 mai 2019 (Photo VlM/AM)

     

     

    Les riverains n'en reviennent pas. Ce week-end des 25 et 26 mai 2019, ils ont vu une armée de jeunes ados, accompagnés quelques fois d'un parent, encadrés par un service d'ordre "maison", se mettre en ligne sur le trottoir impair de cette rue qui longe par le nord le musée Picasso, et attendre que leur tour vienne d'entrer dans le local du n° 14 pour y faire leurs achats. 

    Ce train de visiteurs n'y suffisant pas, car la demande est forte, un autre groupe attendait son tour devant la maison de retraite de la Perle.

    Maison reposDeuxième rame d'acheteurs devant la maison de retraite de la Perle, angle La Perle/ Thorigny (Photo VlM)

     

    Quelle est la cause de ce remue-ménage ? L'ouverture pour deux jours d'un "pop up store" (boutique éphémère) de la marque "PNL- Que la Famille" ; vêtements, notamment tout un univers blanc de survêtements, t-shirts, hoodies… autour de la thématique du cœur (référence à leur logo et à la couverture de leur album de musique RAP) mais également des accessoires comme des coques de smartphone ou des briquets…  (Tout savoir sur PNL)

    Les prix ne sont pas à portée de toutes les bourses mais ils semblent ne dissuader personne. Il est vrai que certains acheteurs sont là armés de patience pour se livrer à un business basé sur la revente avec une bonne marge de leurs acquisitions.

    On retrouve l'ambiance qu'on a connue avec "SUPREME" rue Barbette, et ses longues files d'attente qui partaient de la rue des Quatre-Fils pour suivre Vieille du Temple et aboutir à Barbette. Ce filon semble s'être tari depuis, pour donner désormais l'image d'un commerce ordinaire.

    BrewdogConsommateurs devant la brasserie BREWDOG place de Thorigny (Photo VlM /AM)

     

    Il n'en sera pas de même a priori avec le quartier Thorigny car il s'agit d'une boutique qui n'a pas vocation à durer en tant que telle mais les riverains, qui ont eu satisfaction pour que les érables du jardin Thorigny ne soient pas tous abattus, mais n'ont pas réussi à persuader le Maire Pierre Aidenbaum de les débarrasser de cette comédie-bouffe qu'est la "rue'Golotte", ont maintenant des inquiétudes sur la façon dont leur quartier pourrait évoluer avec notamment l'ouverture de BREWDOG, un nouveau débit de bière sur la place Thorigny.

     

     

  • Trottinettes

    Photo Boston Consulting Group, auteur d'une étude sur la rentabilité des trottinettes en libre-service (Télécharger)

     

     

    Notre Député Pacôme Rupin, élu de la 7ème circonscription qui comprend le IVe mais aussi le XIe et une partie du XIIe, bien connu dans Paris-centre car il est conseiller d'arrondissement dans le IVe, lit nos articles sur ce blog et ne manque pas de réagir quand le sujet l'inspire. On se souvient par exemple de son implication dans l'implantation du KFC boulevard Beaumarchais.

    Notre article du 8 mai qui décrit le matin-calme de cette journée où on a décompté 18 trottinettes dans le champ de l'objectif photo l'a incité à nous écrire. Voici son message, dans lequel il revendique le caractère pro-actif de son action à l'Assemblée Nationale sur la problème désormais aigu des trottinettes en libre-service à Paris :

     

    Rupin macronPrécédemment socialiste, Pacôme Rupin a rejoint les rangs de LReM pour la campagne des élections présidentielles de 2017

     

    Cher Monsieur Simonet,

    Je vous remercie pour l'envoi de cet article sur un sujet qui me préoccupe particulièrement depuis des mois que ces nouveaux engins ont fait leur apparition dans les rues de Paris.

    Il y a plusieurs mois j'avais interpellé la Mairie de Paris pour solliciter un marquage au sol afin que le stationnement ne se fasse pas de manière anarchique, je porte également cette obligation dans le cadre de la Loi d'Orientation des Mobilités actuellement étudiée à l'Assemblée nationale.

    Vous pouvez retrouver ma position sur l'article que j'avais fait paraître à l'automne dernier:

    https://pacomerupin.fr/2018/10/19/face-au-developpement-du-free-floating-les-trottoirs-doivent-etre-sanctuarises-pour-les-pietons/

    Ainsi que mon intervention en Commission des lois au début de l'étude du projet: https://www.youtube.com/watch?v=EjF1Wb1dA08.

    Je vous transmets également les  éléments du décret que vous évoquez dans l'article.

    L'encadrement étant instauré il est désormais nécessaire qu'à ces réglementations soient associés des contrôles dissuasifs.

    En espérant que les piétons retrouvent de la sérénité sur les trottoirs parisiens. Je vous remercie de me transmettre régulièrement vos positions, je reste à votre disposition et vous prie d'agréer, cher Monsieur Simonet, mes meilleures salutations.  

    Pacôme Rupin
    Député de Paris
    Conseiller du 4ème arrondissement

     

    Nota Bene de la Rédaction : au passage on voit que dans le IVe, il est plus facile d'obtenir sans délai un bariolage commercial des rues  aux couleurs arc-en-ciel et leur entretien qu'un marquage au sol qui  pourrait régler une situation anarchique que tout le monde dénonce à propos des trottinettes…

     

    Postcriptum : le Maire du IVe Areil Weil réagit et nous demande de publier sa mise au point :

     

    "Pour la seconde fois en peu de temps, je suis assez stupéfié par votre traitement partial et, 
    tout simplement erroné, d'un sujet local important. Sachez que le 4e arrondissement, à mon
    initiative,
    est précurseur en matière de marquage au sol d'emplacements pour les trottinettes
    et autres engins
    sans attache. Vous devriez le savoir, ou du moins l'avoir vérifié auprès de
    nous, avant de publier.


    Ces emplacements, marqués depuis plus de 6 mois, sont très visibles et très utilisés, par
    exemple
    celui de Saint Paul situé dans la continuité des emplacements vélos, sur l'ancien
    emplacement des
    taxis, déplacé au nord avec grand profit pour tout le monde. Quant aux
    verbalisations et enlèvements,
    j'ai participé moi-même, aux côtés du nouveau directeur des
    services de sécurité et de prévention de
    la ville en personne, aux tout-premières opérations,
    qui ont symboliquement démarré dans le
    4e arrondissement, il faut encore le souligner,
    il y a plusieurs mois (nous avons commencé à
    l'ile Saint Louis, devant l'école à la suite d'une
    alerte du directeur) et poursuivi dans tout
    le centre de Paris, avant d'étendre ces opérations
    à tout Paris depuis des mois.


    Sachez encore, que j'ai été dans les tout premiers à dire clairement dans une tribune dès le
    mois de novembre 2018,
    avec les adjoints de la Maire de Paris, que la ville ne tolérerait
    ni stationnement ni circulation
    sur les trottoirs, alors même que la base juridique était faible
    pour agir, en l'absence d'une loi
    plusieurs fois décalée. La ville sait prendre ses risques et il
    est possible que les enlèvements et
    verbalisations soient contestées en justice tant que la loi,
    nécessaire, ne sera pas effective.


    Heureusement que les députés se sont saisis de ce sujet, il était urgent, et nous faisons

    régulièrement des propositions pour le contenu de la loi. Mais heureusement aussi que la
    ville
    n'a pas attendu la loi pour agir. Ne pas le dire n'est pas honnête. Je vous prie donc de
    faire ces
    correctifs. Merci" Ariel Weil
    Maire du 4ème arrondissement de Paris

     

  •    

    Plousseau 1

    Carrefour Archives-Rambuteau/Francs-Bourgeois (IIIe – IVe) (Photo J. Plouseau)

     

     

    Sur un air de comptine, un concours est ouvert : combien en comptez-vous ? Toute bonne réponse vous vaudra notre considération !

    Elles sont devenues aussi dangereuses sinon plus que les moustiques-tigres ou le frelon chinois. Alors que vous ne vous y attendez pas, elles vous percutent de plein fouet et vous envoient à l'hôpital ou ad patres, que vous soyez sur la chaussée dans un passage piétons ou sur le trottoir…

    La Ministre Elisabeth Borne heureusement s'en préoccupe. Elle nous prépare un décret pour la rentrée. En attendant, la mairie de Paris prend des dispositions et parle d'une charte avec les opérateurs sur leur occupation de l'espace public (on voit sur la photo qu'ils n'y vont pas avec le dos de la cuillère…). Voir décisions Ville de Paris.

    On est dubitatif à l'égard des chartes car on en a enterré plus d'une, victimes de leur péché originel (notamment rue des Archives sous Dominique Bertinotti et plus récemment place du Marché Ste Catherine). On attendra patiemment que l'assemblée nationale ait fait son travail. On connait à peu près le contenu du décret : interdiction aux véhicules électriques de circuler sur les trottoirs (amende 135 €), non-respect du code de la route (amende 35 €), vitesse des engins limitée à 25 km/h (dépassement : amende 1.500 €), interdiction de laisser les engins n'importe où notamment sur les trottoirs (amende 35 à 49 € payée par l'utilisateur ou à défaut par l'opérateur)….

    Cette démarche de rationalisation est nécessaire. Elle ne remet pas en cause l'évolution des mobilités dans la ville moderne car on na va pas contre son temps. Le développement du GPS, du téléphone cellulaire, des centrales à inertie et  leurs gyroscopes, des batteries, des mini-moteurs électriques, des "applis" sur nos GSM font que beaucoup d'initiatives fleurissent et constituent l'économie d'aujourd'hui et de demain. Il convient de les accompagner, en domestiquant les nuisances si elles en créent.

    Observons au passage que toutes ces nouveautés fonctionnent sur courant électrique dont l'énergie utilisée est propre et soucieuse de la planète. A une condition toutefois : que la production de cette électricité qui charge nos batteries soit propre également en terme de CO², d'ozone, de particules et autres polluants, azotés notamment. A ce stade, seule l'énergie atomique répond à ces critères. De quoi rendre blêmes les écolos les plus idéologues qui voient rouge quand on leur parle d'exploiter le carburant naturel de l'univers, des étoiles, des galaxies, des planètes, des trous noirs, un carburant qui repose sur la transformation de certains atomes et la récupération de l'énergie qu'Albert Einstein a formulée dans sa célèbre équation E = MC²

    Voilà à quel niveau de réflexion nous portent les trottinettes et leur invasion, pas tout à fait inoffensive mais parfaitement maîtrisable !

    GS