Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : circulation centre de Paris

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    Rivoli le parisien 31 07 17Rue de Rivoli (IVe) (Photo "Le Parisien")

     

     

    La presse a relaté récemment la mise en garde du Préfet de Police Michel Delpuech à la Maire de Paris au sujet des travaux d'aménagement d'une piste cyclable à 4 voies rue de Rivoli dans le cadre du plan vélo (Le Parisien 31/07/17)

    Les travaux viennent de débuter sur la première tranche entre la rue Pavée et la rue Vieille du Temple (IVe). Pendant et après ces travaux, compte tenu de la voie réservée aux bus, la principale artère de la capitale empruntée par les automobilistes ne sera plus qu'à une seule voie au lieu des deux existantes déjà insuffisantes pour absorber le trafic.

    C'est sur ce point précis que le Préfet est intervenu auprès de la Maire. Dans son courrier datant du 24 juillet il met l'accent sur les embouteillages, le blocage de la circulation, les difficultés de livraison des commerces nombreux sur cette voie, mais il pointe surtout l'impossibilité qu'auront les services de sécurité (police, pompiers, ambulances …) pour intervenir en cas de problème. En un mot il demande à la Maire de revoir sa copie ! Il y a fort à parier que celle-ci n'obtempère pas devenue maître désormais, depuis la parution des derniers textes de loi, de la circulation dans Paris et qui a déclaré la guerre aux automobiles (sa marque de fabrique). Elle décide, elle applique !

    Même si les cyclistes vont avoir la part belle rue de Rivoli, le nombre de mécontents va grandir lorsqu'à la rentrée ils vont découvrir les embouteillages monstres créés par ces aménagements qui s'ajoutent à la fermeture de la circulation rive droite  qu'en l'occurrence le Préfet a pérennisée.  La pollution va encore sensiblement augmenter notamment pour les riverains et les piétons et le déport du trafic se fera sur d'autres voies… La pagaille annoncée.

    Toutes ces décisions y compris celles relatives aux JO, au développement continu de la fête et la problématique de la malpropreté viennent grossir sensiblement le flot de mécontents que la Maire ferait bien de ne pas négliger. Mais Madame Hidalgo a-t-elle été élue pour plaire ou pour agir en visionnaire ? Les prochaines élections municipales diront si cette stratégie était la bonne pour elle ?

    Dominique Feutry

     

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    Inauguration-knot-service-de-location-de-trottinettes--montrouge1Expérimentation de trottinettes en libre service par la Société du Grand Paris et Ile de France Mobilité (photo CL. Halet)

     

      

    Le 26 juillet, le journal « Les Échos » titrait « La micro-mobilité se développe dans les villes. Les opérateurs de transport en commun veulent lui faire place dans leur offre. »

    La SNCF par exemple s’intéresse aux trottinettes. Elle vient d’inaugurer sa 1ère borne de trottinettes en libre-service à la gare RER de Saint-Denis.

    A Chatillon-Montrouge ce sont des trottinettes connectées qui sont mises à disposition par la Société du Grand Paris et Ile de France Mobilité à raison de 1€ les 2 heures. Le quotidien écrit « si elles paraissent anecdotiques, ces initiatives sont pourtant symptomatiques de la place qu’entendent  leur  donner les professionnels du transport public. »  En effet « … trottinettes, gyropodes, mono roues électriques, draisiennes et autres planches à rouler électriques.. » sont vus par les opérateurs de transport comme « des opportunités »  pour faciliter «… les derniers kilomètres.»  

    La SNCF souhaite « transformer la Gare de l’Est en hub de la mobilité » dès 2018 en lien avec la société Autonomy, afin de rendre à terme « le trajet jusqu’à la gare ou depuis la gare plus facile,  plus accessible et plus plaisant.» Transdev Transport Public s’intéresse aussi au sujet.

    La RATP en revanche, toujours selon cet article, ne semble pas favorable à l’usage de la trottinette … d’autant, rappelle le journal, que circuler en bicyclette ou en trottinette dans les couloirs du métro est passible d’une amende 60 €.

    Si cette tendance de l’usage de la trottinette et autres « matériels » cités plus haut venait à se développer davantage, en particulier à Paris alors on risque de voir aménagées des pistes dédiées qui s’ajouteraient à celles utilisées par les bicyclettes ;  à moins que tous ces conducteurs d’engins variés fassent bon ménage et se tolèrent les uns les autres… Sinon les piétons ont du souci à se faire s’ils veulent circuler sans encombre alors qu’aujourd’hui déjà  les incivilités se multiplient y compris de la part de motocyclistes  indélicats… 

    Il est important de pouvoir faciliter et encourager les « déplacements doux »,  mais il faut faire des choix raisonnés et raisonnables sans laisser se développer anarchiquement telle ou telle mode du moment qui au final ne fera que des mécontents.

    Dominique Feutry

     

  •   A0Les panneaux du bas de la rue du Temple (IVe) (photo VlM)

     

     

    Le bas de la rue du Temple, "zone de rencontre" à la circulation limitée à 20 km/h, est en travaux pour le déplacement des réseaux de téléphone.

     
    Ces travaux sur la chaussée réduisent la largeur de la voie. Aussi, logiquement, la vitesse devrait y être réduite ? Erreur, au contraire la limitation remonte à 30 km/h. 
     
    A1Panneau de limitation de vitesse à 30 km/h en contradiction avec le précédent de 20 km/h (photo VlM)
     
     
    Nous avions récemment publié un article sur l'excès de signalisation chère à la Mairie de Paris, adepte des circulations "douces" qui se traduisent par vélos, et roues à propulsion électrique sur  les trottoirs. Cet excès avait même été cité dans l'incident du bus touristique coincé sous le tunnel proche du pont Alexandre III. 
     
    Cette débauche de signalisation se poursuit ici. Il ne serait pas inutile de revenir à un peu plus de sérieux dans ce domaine lié à la sécurité.
     
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    A0La rue des Barres et le chevet de l'église Saint-Gervais Saint-Protais (IVe) 

     

      

    Le compte rendu du dernier conseil d de quartier Saint-Gervais qui s'est tenu le 19 juin met en lumière le manque de concertation des habitants dans la foultitude de projets plus ou moins importants menés par la mairie de Paris tels l'installation de bancs sur le parvis des Hospitalières Saint-Gervais, l'aménagement de l’îlot Sully-Morland, l'absence de référendum pour l’organisation des JO, la construction d'une piste cyclable rue de Rivoli, les projets de végétalisation …

    Nous apprenons que le maire du IVe avait demandé une rotation des grands événements parisiens dans les arrondissements, pour ne pas toujours impacter en terme de nuisances les mêmes lieux.

    Une intervention est faite sur la DPSP pour préciser que la mairie du IVe avait souhaité que les dépassements de terrasse soient verbalisés régulièrement car de nombreux abus étaient constatés. Julien Landel, 1er adjoint, qui assistait à cette séance a souligné la difficulté rencontrée face aux propriétaires de mauvaise foi et il a invité les membres du Conseil de quartier à lui remonter les nouvelles installations de commerces.

    Des détails ont été apportés sur l'important projet de piste cyclable bidirectionnelle de la rue de Rivoli, avec des focus sur des zones actuellement pas faciles en terme de circulation. Les travaux débuteront cet été entre Saint-Paul et la Mairie du 4e et vont durer plusieurs années (avril 2018 pour le IVe et jusqu’à fin 2019,  jusqu’à Concorde, dans le 1er arrondissement). La piste cyclable sera située du coté de la Mairie du 4e sur la chaussée. Ce projet va permettre de relier la place de la Bastille à la place de la Concorde.

    Le Maire du IVe a demandé une grande vigilance sur les stationnements vélos, les points de livraison des commerces et les passages piétons qui vont être largement élargis. Il a également été demandé que l’information soit largement communiquée aux riverains par courrier, et diffusée sur les panneaux de la Mairie du IVe. Le conseil de quartier a fait remarquer le manque d’étude sur les usages et le manque de concertation sur les habitants qui sont les premiers concernés. Il a rappelé l’élargissement de la voie de bus rue de Rivoli et évoqué la disparition d’une voie automobile par la création de deux pistes cyclables. Les membres présents, sauf une voix, ont voté contre la création de cette piste cyclable bidirectionnelle.

    L' affichage sauvage a donné lieu à de nombreux échanges. Julien Landel explique que d’une part, il existe une verbalisation des compagnies annonceurs qui font des campagnes d’affichage. Il cite l’exemple du "Point virgule" qui a reçu à cause d’une campagne d’affichage une amende de 450 euros pour 10 affiches. Il souligne la nécessité de mener un travail pour la communication des petits établissements de l'arrondissement mais la problématique de l’enlèvement des affiches subsiste. Le bilan annuel de la verbalisation par amende sur le IVe serait très important.

    Il est spécifié qu’une partie du IVe passera en zone à trafic limité et que des accès pour les habitants, les commerçants et les taxi seront prévus mais la mairie du IVe  n’a pas davantage d’information pour l'instant. a ce sujet de nombreuses erreurs de signalétique pour la circulation ont été mentionnées, la DVD (direction de la voirie et des déplacements) se doit d'intervenir afin d'éviter des accidents.

    Un projet de création d’un corridor végétal a été annoncé, l’idée étant de s’appuyer sur les réalisations existantes et de les compléter avec des fleurissements de pieds d’arbres ou des permis de végétaliser. 

    Quant à la la rampe installée au square Marie Trintignant les riverains ont indiqué qu’elle ne correspondait pas à leurs attentes.

     

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    A0

     illustration "mamour blogue"

     

    En écho à l’article paru sur notre blog le 1er juillet, nous avons reçu d'un habitant du Marais la copie d'une lettre qu'il vient d’adresser à la Maire de Paris, Anne Hidalgo, l'invitant à prendre des mesures afin d'empêcher la circulation des deux-roues sur les trottoirs qui gênent de plus en plus les déplacements des piétons notamment dans nos arrondissements.

    Avec son autorisation nous la publions in extenso.  

     

    Madame la Maire, 

    Je veux attirer votre attention sur l'usage des trottoirs par les vélos et les deux-roues motorisés, le plus souvent au mépris des piétons et de leur sécurité, et sur la très grande tolérance dont ils jouissent de la part de la police, et qui constitue une quasi-impunité de fait. C'est quotidiennement que les les piétons sont confrontés à cette situation et ils constatent un sans-gêne croissant de la part des conducteurs de deux-roues.

    D'abord au sujet des cyclistes : le fait que quelques pistes cyclables aient été matérialisées sur les trottoirs, joint à la quasi-inexistence de répression policière, est interprétée par une majorité de cyclistes comme l'autorisation implicite d'y rouler partout. On connaît leur argument inusable : "le comportement automobilistes nous met en danger sur la chaussée", joint à l'idée la mode qu'il faut "apprendre à vivre ensemble" (remarquons en passant que le "vivre ensemble est le plus souvent invoqué à sens unique). Un de vos adjoints a préconisé d'accroître verbalisation des automobilistes pour réduire les risques encourus par les cyclistes. Il faut certes sévir contre les automobilistes fautifs, mais il faut aussi reconnaître qu'une forte proportion des cyclistes ignore le code de la route, ce qui contribue pour beaucoup aux causes des accidents dont ils sont victimes. Dire cela n'est pas dans la ligne du "politiquement correct" selon laquelle le cycliste est nécessairement "sympa" parce qu'il est écolo, étant sous-entendu que le piéton, lui, est intolérant.

    Quelques exemples : sur le Quai de l'Hôtel de Ville à la hauteur du pont Louis-Philippe, il est rarissime de voir les vélos s'arrêter au feu rouge en même temps que les voitures pour laisser passer les piétons, rendant ainsi la traversée dangereuse. Une éventuelle remarque des piétons est souvent accueillie grossièrement par les cyclistes. De même les trottoirs de la rue de Rivoli sont couramment utilisés comme des contre-allées par des cyclistes qui remontent la rue, souvent en roulant vite et en rasant les piétons. C'est d'autant plus dangereux qu'on ne les entend pas venir par derrière.

    En cas de choc, le piétons sont très vulnérables : un coup de guidon peut facilement casser un bras ou provoque un chute. Puisqu'il est précisé aux usagers des Vélib qu'il ne faut pas rouler sur les trottoirs, pourquoi les infractions ne sont-elles pas plus sévèrement réprimées ? Il est vrai que d'une part on ne voit plus de policiers dans les rues (sauf en petits groupes armés et occupés à surveiller autre chose) et d'autre part qu'il est facile à un vélo non immatriculé de prendre impunément la fuite. Pour finir, je dirai que tous les cyclistes ne se comportent pas ainsi mais il suffit d'une grosse minorité qui le fasse pour produire l'impression générale.

    Ensuite les motos. Le motard a trop souvent un comportement asocial, au sens où il pense que les règles c'est pour les autres. S'il a une moto, c'est pour affirmer hautement (et souvent bruyamment) sa liberté de mouvement. Il est courant, dans le centre de Paris de voir des motards rouler sur des trottoirs et même en zone piétonne pour éviter de faire un détour. Et cela à des vitesses excédant largement celles d'un piéton. En cas de choc le motard ne risque rien et le piéton beaucoup.

    J'ai été témoin aujourd'hui d'un tel comportement rue de la Tacherie. La partie de cette rue entre le Quai de Gesvres et l'avenue Victoria est occupée par la rampe d'accès/sortie du parking et il n'y a pas de chaussée permettant le passage de véhicules. Le seul passage possible y est celui des piétons. Le trottoir où je marchais entre le bâtiment de la Préfecture et le garde-corps de la rampe d'accès au parking est étroit (< 1.5 m). Une moto venant du Quai est arrivée par derrière moi à une vitesse 10 ou 15 km/h. Son guidon a rasé mon bras. Si je l'avais un peu écarté le choc avec le guidon l'aurait cassé. Le motard s'est ensuite arrêté au feu permettant aux piétons de traverser l'avenue Victoria. En arrivant à sa hauteur je lui ai dit qu'il m'avait dangereusement frôlé sur un trottoir. Pour toute réponse j'ai eu droit à un "au revoir" ironique et un démarrage ostensiblement bruyant. De tels comportements sont inadmissibles.

    Décidé à attirer votre attention sur ce problème des deux-roues sur les trottoirs j'ai voulu demander à l'accueil de la mairie (situé rue de Rivoli) comment vous faire parvenir le présent message. Au moment d'entrer dans le bâtiment, j'ai failli être renversé par un vélo qui remontait à vive allure la rue sur le trottoir, sous l'œil parfaitement indifférent du personnel de sécurité posté à l'entrée.

    Je vous demande de faire en sorte que des directives énergiques et sans ambigüité soient données aux personnels chargés de faire respecter la loi pour tous.

    Recevez, Madame La Maire, l'assurance de ma haute considération.

    Claude Mercier

     

    Postscriptum du 13 juillet

     Christophe Najdovski a lu notre article et y répond par le message suivant :

     

    Bonjour

    A la suite de la lecture de l’article sur la circulation sur les trottoirs, j’ai demandé à la Section Territoriale de Voirie du Centre d’étudier la mise en œuvre une inscription du type « priorité piétons » sur la piste cyclable du quai de l’Hôtel de Ville pour indiquer la priorité aux piétons aux endroits où la piste croise les passages piétons.

    Bien cordialement,

    Christophe Najdovski

    Maire-Adjoint de Paris, chargé des transports, des déplacements,

    de la voirie et de l’espace public

     

     

  •   A111Vélo et voiture bien prés l'une de l'autre 

     

     

     Un grand quotidien titrait récemment que la cohabitation entre les cyclistes et les automobilistes était de plus en plus difficile…

    Les cyclistes estiment être de trop sur la chaussée à tel point que les accidents avec les automobilistes ont fait 159 morts en 2016 et 151 en 2015 ! Un nombre inquiétant qui fait dire à certains que les adeptes du vélo ne savent pas se faire entendre contrairement aux deux-roues motorisés qui sont passés maîtres en la matière, n'hésitant pas à bloquer la circulation à tous propos.
     
    Néanmoins on note une première action au travers de rassemblements organisés le mois dernier dans toute la France sous le nom de "Mon vélo est une vie". À cette occasion le comportement de plus en plus agressif  des automobilistes a été dénoncé ainsi que les incivilités subies tels que le stationnement sur les pistes cyclables, le non respect des priorités, les queues de poisson…. illustrées par des vidéos sur les réseaux sociaux. 
     
    La tension monterait donc selon nombre de cyclistes, signe de la montée grandissante de l'utilisation du vélo dont on estime qu'elle représentera 12,5% des déplacements en France en 2030 contre 2,7% actuellement !
     
    Curieusement il est tout juste souligné dans l'article que certains adeptes de la petite reine peuvent emprunter le trottoir, il est même ajouté que la faute en revient aux automobilistes qui accaparent la chaussée et la rendent dangereuse aux cyclistes. 
     
    Cela est certainement vrai. Mais alors faut-il pour autant laisser de plus en plus de vélos sur les trottoirs, déjà encombrés de motos, au risque de se faire renverser à tout instant. Les personnes âgées, les personnes handicapées ou accompagnées d'enfants ne sont pas en sécurité. Elles ont peur et pestent contre ces cyclistes qui actionnent leur avertisseur pour qu'on les laisse passer. Un comble ! De plus en plus de coursiers à vélo empruntent les trottoirs pour gagner du temps. 
     
    Bien sûr les plus sages diront que chacun doit trouver sa place et qu'il faut laisser le temps au temps pour que les nouvelles habitudes de déplacement prennent leurs marques.
     
    Mais penser ainsi ne règle pas les problèmes immédiats causés par les abus des uns et des autres, chacun s'estimant d'ailleurs dans son bon droit ! Interrogé à ce sujet Christophe Najdovski adjoint aux transports de la Maire de Paris souhaite que la police verbalise davantage les automobilistes.
     
    Nous compléterons cette réponse en indiquant que les cyclistes qui ne respectent pas le code de la route font des imprudences ou empruntent les trottoirs doivent eux aussi être verbalisés, les déplacements doux ne donnent en effet pas tous les droits ! Personne n'est au-dessus de la réglementation. 
     
    Dominique Feutry
     
  • Coutures st g r'golotte 30 06 17Rue des Coutures Saint-Gervais (IIIe), le vendredi 30 juin 2017 (Photo VlM/JFL)

     

    Ambiance de kermesse sinistre rue des Coutures St Gervais (IIIe), des calicots posés par des habitants sur les immeubles qui disent NON à la "Rue'Golotte" (le nom donné à cette initiative facétieuse) et du crêpe noir sur les devantures pour souligner la détresse des galeries d'art dont l'activité est menacée de mort.

    Contre vents et marées, le projet démarre. Il en coûte 75.000 € au contribuable parisien, pour la joie d'enfants de l'école voisine des Quatre-Fils dont les parents ont eu la délicatesse d'envoyer leur progéniture se divertir dans une rue qui n'est pas la leur. Une rue dont les habitants et les commerçants (une dizaine de galeries d'art) n'ont pas été consultés et s'y sont opposés avec force quand ils l'ont appris.

    Le contexte a été longuement décrit pas Jean-François Leguil-Bayart dans son article du 26 juin  2017. La mairie du IIIe a manqué de discernement en laissant l'affaire se développer. Son Maire et ses Adjoints ont pourtant veillé jusque là à juguler les initiatives fantaisistes et nuisibles aux habitants, qui germent ici ou là, notamment, comme c'est le cas ici, au sein des conseils de quartiers. Il faut dire que lorsqu'on annonce à un groupe non représentatif : vous avez tant de dizaines de milliers d'€ à dépenser et vous devez vous dépêcher sinon ils seront perdus, il se trouve en général un "rigolo" qui vous sort un projet farfelu qui a dès lors toutes les chances de passer !

    L'association en charge du projet nous a contactés et voudrait discuter avec nous. Nous sommes là pour nous exprimer et agir pour le compte des habitants du Marais. Encore faut-il qu'on soit saisis en amont. Dans cette affaire, nous constatons qu'elle s'est déroulée en catimini et dans une intention qui manque d'élégance. On ne dispose pas  d'une rue entière pour y installer des nuisances sans en parler aux riverains !

    Nous craignons que cette affaire ne puisse se régler que par un profond remaniement du projet. Nous faisons confiance au Maire Pierre Aidenbaum qui en a vu bien d'autres, pour sortir la rue de l'impasse !

    Gérard Simonet

     

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    Coutures st gervais 06 03 17Rue des Coutures St Gervais (IIIe) et ses galeries d'art (Photo VlM)

     

     

    Rétablir la liberté de circulation dans le Marais !

     

    Ce jeudi 30 juin, l’Association sportive et culturelle de l'école des Quatre-Fils, dans le 3e arrondissement, met en œuvre son projet de rue Golotte – on est prié de rire, c’est un jeu de mot – rue des Coutures-Saint-Gervais. Qu’est-ce que la rue Golotte ? La rue des Coutures-Saint-Gervais fermée à la circulation, et privatisée par cette association de parents d’élèves, de 14h30 à 19h30, pour que les enfants du quartier puissent jouer sur le macadam, à grand renfort de matériel ludique et pédagogique disposé à cet effet, grâce à une subvention municipale de 75 000 euros. Si l’opération s’avère concluante, elle est vouée à se répéter la plupart des après-midi de la semaine.

    Comme il s’agit d’un projet financé par la mairie au titre des budgets participatifs, à l’issue d’une consultation de la population du quartier, on est prié d’applaudir des deux mains. Quoi de plus sympathique que d’offrir à nos chères têtes blondes (ou brunes, peu importe) un espace de jeu, un lieu de vie, reconquis sur la jungle de la ville ?

     Sauf que le caractère démocratique de ce type de projet « participatif » est pour le moins sujet à caution. Tout d’abord, on ne pouvait pas voter contre. Pour dire non à ce projet, il fallait voter pour un autre. Vous me direz que c’est ce que beaucoup ont fait le jour du second tour des élections présidentielles, mais enfin… Ensuite, cette consultation s’est effectuée de manière sauvage, au petit bonheur la chance, sans vraie liste électorale, et sans guère d’information des premiers concernés, les riverains. Louable souci d’initiation à la démocratie-golotte, les enfants ont participé au vote avec les encouragements de l’association des parents d’élèves. Autant demander aux chats de se prononcer dans les urnes sur les souris gratuites et obligatoires, ou sur la distribution de chocolats à la sortie du métro !

    Pour lire la suite de l'article de Jean-François Leguil-Bayart, directeur de recherches au CNRS,  journaliste pour Médiapart, cliquer gauche dans le lien ci-dessous.

     

    (suite…)

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    Citelis12_ratp8523Un bus de la ligne 65 à la hauteur de la rue Saint-Antoine (IVe), ligne qui sera supprimée en 2018 

      

     

    Certaines lignes de bus (40 sur 60) vont être modifiées, 4 autres seront ajoutées, modifiant ainsi dès l'an prochain le plan du réseau de bus qui date de prés de 70 ans.

    Tel en a décidé le STIF (Syndicat des Transports d'Ile de France) dont les représentants indiquent que ces évolutions ressortissent "d'une large concertation de la population" mais aussi "pour s'adapter aux besoins réels des habitants et mieux connecter la petite couronne".

    De quoi changer les habitudes et les repères de nombreux parisiens qui, espérons-le, pourront bénéficier d'une "conduite du changement" bien utile en pareille circonstance.

    Selon nos investigations, le Marais est peu touché puisque le tracé de la ligne 29 (Saint-Lazare-Porte de Montempoivre) reste inchangé.  En bordure du Marais, boulevard Beaumarchais, la ligne 65 est supprimée et remplacée au profit de la ligne 38 ( (Porte de la Chapelle-Porte d'Orléans), alors que le trajet de la ligne 20 (Levallois Louison Bobet- Porte des Lilas) est modifié quand celui  de la ligne 91 (gare Montparnasse-Gare du Nord) est prolongée de la Bastille à la Gare du Nord.

    Les lignes 67 (Palais Royal-Porte de Gentilly), 72 (Porte de Saint-Cloud- Gare de Lyon),  75 (Panthéon-Porte de Pantin) et 76 (Châtelet-Montreuil Hôpital) voient leurs parcours modifiés prés de l'Hôtel de ville, à la hauteur des quais de Seine mais sans incidence sur l'amont.  

    Pour plus de renseignements, consulter le site dont voici le lien

     

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     Résultat de recherche d'images pour "foison panneaux signalisation  paris"
     Paris souffre d'un trop plein de signalisation
     
     
     
     
    L' accident récent du bus à impériale qui s'est encastré dans un passage souterrain qui a fait quatre blessés, dont un grave, pose le problème d'une politique municipale de la circulation qui privilégie le "ludique" au détriment de la sécurité.
     
    Il semble que l'accident intervenu vendredi 23 juin à hauteur du pont Alexandre III soit dû à une déviation mise en place pour permettre la "journée olympique". Sans préjuger des responsabilités civiles ou pénales, cela démontre cependant qu'à force de compliquer la circulation à Paris, ce genre de problèmes risque de se multiplier. Même si la déviation ou un panneau avant le tunnel mentionnait une hauteur limite de 3,95 m, il n'en demeure pas moins qu'il aurait dû être mis en place une déviation spécifique pour les véhicules hauts. 
     
    Au surplus cette accumulation de mesures empilées de circulation compliquée (vélos à contresens, rues à sens unique variable, couloirs divers, circulations "douces", véhicules à une ou deux roues sur les trottoirs ou autorisés à passer aux feux rouges…) sature l'information aux conducteurs, propre à distraire son attention. 
     
    La Mairie de Paris devrait en tenir compte pour revenir à une circulation simple et non idéologique. Là serait enfin justifié le terme de "circulation apaisée".
     
    Ce sujet concerne au premier chef le Marais, où la circulation "ludique" ou "partagée" est privilégiée, même si le premier terme ressemble à un oxymore.  Pour ne prendre qu'un seul exemple il est à craindre qu'un jour proche un accident ait lieu au croisement Haudriettes/Temple, les vélos à contresens n'ayant pas de feu rouge leur indiquant s'ils risquent de couper une rue où le bus 29 passe au feu vert, d'autant que les cyclistes sont déroutés à cet endroit, puisque la portion suivante de la rue du Temple leur est interdite à contresens selon la signalisation verticale, mais leur est autorisée selon la signalisation horizontale.
     
    Trop de signalisation tue la signalisation. Il ne faudrait pas qu'à force elle tue, simplement.