Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : circulation centre de Paris

  • FootC'est le 2 avril 2017 que ce nouveau parc sera inauguré. A l'à-plomb de l'Hôtel de Ville on découvre cette construction étrange en forme de carène de bateau renversée : un terrain de mini-foot sous une résille à grosses mailles

     

    "Nous avons souhaité que seuls des projets à très haut niveau de responsabilité environnementale et sociale soient sélectionnés pour s’installer dans ce lieu emblématique".

    Ainsi s'exprime la Ville de Paris pour présenter l'aménagement du parc. L'examen des attractions et appareils qui sont nombreux le long d'un parcours de 4,5 kilomètres rive droite nous convainc qu'il y a bien eu une réflexion derrière chacun des choix : nature de l'activité, sélection des matériaux, impact social….

    Il ne fait aucun doute que l'animation, la bousculade même pendant les week-ends, seront au rendez-vous. Une réflexion toutefois semble avoir manqué dans l'élaboration du cahier des charges : l'impact esthétique, sur un site où l'harmonie s'impose comme la plus haute des exigences.

    De notre point de vue, il y a eu manifestement une volonté "d'entasser" les attractions. Elles se suivent à la queue leu leu sur une bonne portion des berges qu'elles encombrent visuellement. Elles utilisent certes des matériaux à l'étiquette écolo mais le décor qui en résulte est artificiel et n'évoque la nature que de loin. Il y a aussi cette "salle de foot" dont on se serait bien passé, et le gros filet de pêche qui la tapisse, qui masquent la vue prestigieuse sur l'Hôtel de Ville

    En résumé, ces aménagements donnent à la berge un air apprêté qui nous éloigne du paysage naturel d'un bord de rivière. Le modèle doit un peu trop à Disneyland et pas assez aux bords de Marne. Dommage, car en dépit des critiques que nous formulons et en dehors de toute polémique sur les reports de trafic et le déplacement de la pollution, le résultat est promis à un succès planétaire.

    GS

     

  • Berges 3La berge rive droite (IVe) entre le pont Marie et le pont Louis-Philippe, samedi 25 mars à 16h00 (Photos VlM)

     

    On comprend devant ce spectacle que l'UNESCO ait inscrit les berges de la Seine au patrimoine mondial de l'humanité. Le trajet qui va du pont des Arts au pont de Sully en passant successivement sous le Pont-Neuf puis les ponts au Change, Notre-Dame, d'Arcole, Louis-Philippe et Marie est un ravissement. Le Palais de Justice et la Conciergerie, puis l'Hôtel-Dieu et l'Île Saint-Louis avec ses immeubles-hôtels particuliers du bord de Seine fournissent au parcours un décor de rêve.

    Depuis la fermeture des berges à la circulation automobile, la mairie de Paris a procédé à une série d'aménagements destinés aux visiteurs : buvettes, toilettes publiques, tables et bancs, terrains de pétanque, mur de varappe, agrès, hamacs et parcours aventures, sans oublier les pelouses pour les amateurs de farniente. On devine même sous des bâches, des sortes de vélos d'appartement qui attendent leur mise en service.

    Les adeptes des circulations douces ont pris possession de l'espace protégé qui leur est offert : vélos, VTTs,  rollers, trottinettes, gyropodes et skateboards slaloment au milieu des piétons, dangereusement parfois.

     

    Berge 1

    Il y deux semaines à peine cette berge était presque déserte. C'était un délice de s'y attarder. Passé l'équinoxe, avec l'arrivée du beau temps et des rayons de soleil, la foule s'y est ruée en masse comme le montre cette photo au pont Louis-Philippe. Elle préfigure ce que sera la situation en mai-juin-juillet et au-delà pour peu que le temps s'y prête.

     

    Berges 2

     

    Les pelouses, déjà très recherchées, pourraient subir le sort des plages de la Côte d'Azur avec des candidats à la bronzette au coude à coude sur l'espace d'un timbre-poste.

    On ne dispose d'aucun moyen de limiter la foule. Il faut donc s'attendre, du fait de l'attractivité du site, à une fréquentation massive. Il faut souhaiter que la municipalité y ait songé et anticipé les problèmes de sécurité et de propreté. A ce stade, le dispositif déployé est sérieux. Les corbeilles sont nombreuses et de multiples engins de nettoiement sont présents pour intervenir en temps réel. Qu'en sera-t-il quand leur déplacement au milieu de la foule sera contrarié ?

    Il n'est pas l'heure encore de dresser des bilans. L'initiative de la Maire de Paris est généreuse, courageuse et inspirée. Les berges se présentent comme un lieu de promenade idyllique qui en enchantera plus d'un. En tant que riverain, il est possible de choisir le jour et l'heure. Il est probable que les matins de semaine nous réservent même en été, même les week-ends, des moments de tranquillité pour jouir pleinement du cadre exceptionnel qui s'offre à nous.

    A deux pas de là, sur les quais rive haute, on paie encore le prix du report de trafic qui accompagne la fermeture des voies basses, comme le souligne un rapport "d'Environnement Magazine" qui se base sur des constatations de BruitParif. Christophe Najdovski, Maire-Adjoint en charge des déplacements et de la voirie à l'Hôtel de Ville mise sur une évolution, lente mais probable, des comportements et la création de transports en communs supplémentaires comme le "tram-bus" sur les quais rive droite, dont le lancement est prévu dès l'an prochain.

    TrambusTram-bus : un bus électrique articulé qui circule sur voies protégées (Photo l'Economist)

     

    Il reste que les berges sont un pari auquel on veut croire mais des raisons objectives basées sur des nuisances prévisibles nous conduisent pour le moment à en douter. Il plane sur ce lieu paradisiaque l'ombre du canal St Martin et du secteur Oberkampf. Tout va dépendre de l'orientation donnée à ce nouveau "Parc des Rives de Seine", de son exploitation marchande et, naturellement, des moyens de supervision, de contrôle et d'intervention que la mairie, avec l'aide de sa nouvelle direction "anti-incivilités" (DPSP), sera désireuse et capable de mettre en œuvre. Rendez-vous pour un bilan à la fin de l'été.

    Gérard Simonet

     


  • Sans-titreCe modèle de Vélib' fera peut-être bientôt partie du passé

     

     

    Différents médias dont « Le Parisien » se font l’écho des orientations qu’aurait prises la commission d’appel d’offre du syndicat mixte Vélib’ concernant le renouvellement pour 15 ans (à compter de janvier 2018) du contrat d’exploitation de Vélib’ (voir notre article du 08 janvier 2017). Il semblerait que la société Smoove ait davantage les faveurs que JCDecaux qui s’est pourtant associée à la SNCF et à la RATP pour répondre à l’appel d’offre.

    Moove est une entreprise montpelliéraine d’une quarantaine de salariés réalisant un peu moins de 10 millions d’€ de chiffre d’affaires. Elle a remporté différentes contrats dans 26 villes (dont Moscou) et 14 pays.

    Rappelons que le réseau Vélib’, ce sont 18 000 vélos regroupés sur 1 200 stations et 300 000 abonnés…

    Des contraintes nouvelles sont imposées dans le cahier des charges de l’appel en cours. Tout d’abord une extension de Vélib’ aux communes de la métropole du Grand Paris, des bicyclettes plus légères, à 30% électriques, et surtout davantage sécurisées (les dégradations nécessitent de remplacer chaque année 70% des vélos!).

    Si le syndicat mixte Vélib’ change d’exploitant alors tous les matériels, y compris ceux des stations, devront être remplacés.

    Le choix de l’exploitant devrait être connu dans les toutes prochaines semaines. Il sera intréessant de connaître le coût de cette décision pour la collectivité et si pour l'usager le tarif sera maintenu ou modifié.

  • 8e578e58a1Exemple de gyrophare combinée à une sirène

     

    Dans un article du 23 novembre 2014 intitulé « les parisiens en ont assez des hurlements de sirènes » qui faisait suite à deux précédents articles des 19 juillet 2012 et 18 février 2014, nous écrivions «  la recrudescence des sirènes hurlantes sur des voitures banalisées fonçant à vive allure, de jour comme de nuit, aussi bien dans les grandes artères que dans les petites, devient de plus en plus problématique. »

    Les années passant le phénomène revêt la même acuité et nous nous demandons si ceux qui mettent en branle ces bruits stridents quasi insupportables ont conscience qu’ils agressent leurs concitoyens qui pour bon nombre d’ailleurs n’ont aucun problème de surdité.

    Il est normal que les véhicules de pompiers ou du SAMU équipés de gyrophares et de sirènes puissent se rendre rapidement sur les lieux d’intervention. Nous en convenons, surtout aux feux tricolores, aux carrefours ou lorsque la voie est encombrée car alors la sirène vient en appui du gyrophare. Mais en pleine nuit lorsque la circulation est facile, y-a-t-il lieu d’actionner la sirène tout le long du parcours en sus du gyrophare déjà bien voyant ?

    Nos tympans agressés, nous sommes réveillés en sursaut alors que dans de nombreux quartiers la nuit est déjà bien perturbée par les fêtards bruyants. Dans ce contexte notre santé est bien mise à mal !  

    Que dire enfin de la multiplication des véhicules banalisés munis de sirènes hurlantes filant à vive allure à l'heure justement où nombre d'entre nous se rendent au travail. Sont-ce tous des officiels, des hauts fonctionnaires qui ne veulent pas perdre de temps pour rejoindre leur bureau ? Beaucoup se posent la question alors que de tels privilèges ne devraient plus avoir cours. Ou bien sont-ce tout simplement des personnes qui n’en ont pas le droit mais qui se l’arrosent afin de pouvoir circuler plus facilement ?

    Nous comprenons que la vigilance accrue depuis les attentats  occasionne davantage de circulation de véhicules de police pour notre sécurité. Il est en effet difficile de faire abstraction du risque latent qui nous guette. Mais faut-il, malgré cela et à toute heure de la journée, actionner les sirènes dont le bruit s’ajoute à celui des sirènes du SAMU, des ambulances, des pompiers… aux klaxons pourtant interdits, aux alarmes des commerces ou de certains véhicules en stationnement qui se déclenchent souvent de façon anormale.

    Soulignons enfin l’effet caisse de résonance qui amplifie le bruit lorsqu’il se produit dans des rues étroites comme celles du Marais.

    Indéniablement ni la Préfecture de Police, ni nos élus ne se sont saisis de ce dossier de pollution par le bruit qui empoisonne jour et nuit les parisiens et les habitants des grandes villes.

    Dominique Feutry

     

  • Coutures st gervais moto 12 12 16
    Rue des Coutures St Gervais, carrefour Vieille du Temple (IIIe)

     

    Une réunion s'est tenue comme annoncé dans notre article du 27 février à la maison des associations du IIIe le 3 mars, entre ceux qui ont porté le projet d'aménagement de cette rue en aire de jeux pour les enfants de l'école des Quatre-Fils et les propriétaires/gérants des galeries d'art qui la bordent. Ces derniers, soutenus par la présence de la Déléguée Générale du comité professionnel des galeries d'art (CPGA), ont expliqué les raisons de leur opposition à ce projet et leur regret de n'avoir pas été consultés sur un dossier qui conditionne la survie de leur activité.

    Les galeristes ont renouvelé leur suggestion d'accueillir les enfants dans le square Léonor Fini qui jouxte le jardin du Musée Picasso, dont le Directeur Laurent le Bon s'est déclaré prêt à aménager une ouverture entre les deux espaces pour que les enfants aient accès à ce haut-lieu de la culture qu'est l'Hôtel Salé.

    D'après les témoignages que nous avons recueillis il y a eu des invectives de part et d'autre, conséquence de la tension très forte qui règne autour de ce dossier. Les galeristes ont fait savoir qu'ils porteraient l'affaire devant la justice si on ne les entendait pas.

    Il est temps à ce propos de s'interroger sur le rôle dans cet arrondissement d'habitués des conseils de quartiers qui poussent et font quelques fois aboutir des projets fantaisistes qui n'ont pas l'accord des principaux intéressés. Nous rappelons une réalité qui  nous semble fondamentale : des décisions qui affectent directement le cadre de vie ou de travail des habitants doivent être conduites par des élus, qui bénéficient d'un mandat des citoyens.

    Ces élus ont vocation à se préoccuper de la protection des intérêts de leurs électeurs. Les membres des conseils de quartier n'ont aucune légitimité et ne représentent qu'eux-mêmes. On voit à l'usage que les projets qu'ils portent (fontaine inutile jardin place Renée Vivien, érables sacrifiés jardin Thorigny et maintenant cette "rue'Golotte") conduisent à des tollés et des tensions inutiles entre les habitants et des préventions à l'égard de la mairie d'arrondissement qui se passerait bien d'avoir à gérer des conflits et des arbitrages difficiles.

     

  • Coutures st gervais thorigny plaque ancienne 10 12 13La rue porte les stigmates de son ancienneté. Elle date comme ses voisines du début du XVIIème siècle (1620). Ouverte sur des terrains exploités par les religieuses hospitalières St Gervais, son nom donné en 1653 est une déformation  de "cultures" (Photos VlM)

     

    Proche du musée Picasso, qu'elle borde sur son flanc nord, elle accueille une dizaine de galeries d'art contemporain. A elle seule, elle totalise 10 % des galeries d'art du IIIe qui est devenu en une quinzaine d'années l'arrondissement qui en compte le plus dans Paris, assez loin devant les IVe et VIe.

    C'est le genre de commerces que les riverains plébiscitent car ils  ne causent aucune nuisance et apportent une touche esthétique qui met en valeur le paysage du quartier et satisfait leurs regards. Il existe aujourd'hui un risque que ces galeries quittent massivement le secteur.

    Regroupées au sein d'une association, liée à "Vivre le Marais !", elles s'opposent au dernier avatar des conseils de quartiers. Après le projet d'abattage des grands érables de la place Thorigny (heureusement amendé suite à l'action des riverains) et la fontaine dans le jardin Temple-Haudriettes (place dite Renée Vivien) alors qu'il y en a déjà une à cinquante mètres, le conseil de quartier Archives a demandé que la rue des Coutures St Gervais, rebaptisée rue'Golotte, soit utilisée comme aire de jeux des enfants de l'école des Quatre-Fils. On nous dit à l’Hôtel de Ville que le projet a été approuvé par l'unanimité du conseil de quartier… et des enfants qu'on a  fait voter aussi !

    Coutures st gervais 13 08 16Rue des Coutures St Gervais (IIIe). A droite le musée Picasso, à gauche les galeries d'art. Entre temps, le sens de circulation a été inversé

     

    Ainsi donc, des gens qui habitent ailleurs, notamment rue du Perche (rue qui aurait convenu aussi bien mais charité bien ordonnée commande qu'on ne se pénalise pas soi-même) aidés de leurs enfants ont décidé du sort d'une rue sans demander leur avis aux riverains !

    Les galeristes savent très bien ce qu'ils encourent. En juin, des enfants qui jouaient au ballon l'ont envoyé dans l'une des galeries en détruisant une œuvre d'art d'une valeur de 6.500 €. Tout récemment, le 7 février, deux jeunes filles sont entrées pour se photographier devant les œuvres d'art. En se reculant, l'une d'elles a heurté une œuvre lumineuse et l'a cassée. Elle s'est enfuie en laissant sa copine en "otage"….

    L'activité ludique qui est envisagée est incompatible avec les commerces installés qui n'ont aucun désir de partir mais qui s'y verraient contraints si le Maire du IIIe poursuivait dans ses intentions. Ils le mettent en garde contre l'arrivée de commerces de restauration rapide et de marchands de Tours Eiffel qui dénatureraient profondément le caractère de cette rue.

    Une réunion se tiendra à ce sujet le 3 mars à 14h00 à la maison des associations du IIIe, 5 rue Perrée, en présence du Maire, de ses Adjoints, avec les galeristes et de la Déléguée générale du conseil professionnel des galeries d'art. Ceux qui se sentent concernés sont chaleureusement invités à s'y rendre.

     

    Pour rejoindre l'association et apporter votre soutien, cliquez ICI !

     

     

  •  œuvre

    A02Panneau zone 30 au débouché d'une rue 

     

    Après l'inversion du sens de circulation de la rue Montmorency (voir notre article du 13 février) la Direction de la Voirie et des Déplacements de la 1ère section territoriale de la Mairie de Paris a adressé un tract à tous les riverains les informant de la création à partir du 27 février de nouvelles zones de circulation dans le IIIe arrondissement, dans le cadre du plan piétons annoncé depuis plusieurs mois par les élus. 

    Quelles seront les modifications ?

    Tout d’abord une zone de rencontre est créée rue Saint-Martin (entre la rue du Grenier Saint-Lazare et la rue Rambuteau), rue Quincampoix (entre la rue aux Ours et la rue Rambuteau), rue de Montmorency (entre la rue Beaubourg et la rue Saint-Martin), rue Chapon (entre la rue Beaubourg et la rue Saint-Martin), rue des Gravilliers et le rue au Maire (entre la rue Beaubourg et la rue de Turbigo). Rappelons qu'une zone de rencontre est un espace partagé entre les usagers où le piéton est prioritaire (même sur la chaussée) et la vitesse de circulation limitée à 20km/h. Une réglementation bien difficile à faire respecter ainsi que peut le constater quotidiennement celui ou celle qui se déplace à pied.

    Par ailleurs est instaurée un zone où la vitesse de circulation, est limitée à 30 km/h. Il s'agit en l'occurrence des rues Saint-Martin, (entre la  rue Réaumur et la rue du Grenier Saint-Lazare), Greneta (entre la rue Saint-Martin et le boulevard de Sébastopol), de la rue du Grenier Saint-Lazare (contre-allée comprise) et de la rue Cunin Gridaine (qui longe l'église Saint-Nicolas des Champs) et de la rue du Bourg l'Abbé où se trouve l'Hôtel "Les Bains" ainsi que de la rue aux Ours.  

    Tous ces changements entraîneront la pose d'une nouvelle signalisation et s'accompagnent de la création de zones de stationnement pour les bicyclettes (rues Greneta, de Turbigo, Saint-Martin, Cunin Gridaine et rue aux Ours). Les motos qui pourtant polluent et encombrent bien des trottoirs ne seront pas oubliées, puisque des nouvelles aires de stationnement leurs seront ouvertes rues Saint-Martin et Cunin Gridaine !  Quant aux places réservée aux personnes à mobilité réduite, elles seront simplement  déplacées dans les rues Greneta et Saint-Martin. 

    Dommage que cette circulation douce laisse  la part belle aux motos dont le nombre risque fort de se développer davantage encore et la fumée et le bruit des moteurs vrombissants aussi.

     

     

  • M11-rambuteau-cimg6062La station de métro Rambuteau à l'angle des rues Beaubourg et du Grenier Saint-Lazare (IIIe)

     

    Depuis plusieurs mois déjà,  les portes automatiques permettant de sortir côté rue du Grenier Saint-Lazare de la station de métro Rambuteau (IIIe) sont en panne et c’est avec bien des difficultés que les passagers habitués et occasionnels doivent les pousser pour pouvoir passer.  Ne parlons pas des touristes nombreux qui empruntent aussi cette sortie pour visiter le Centre Pompidou. Pour des personnes âgées ou  fragiles cela est même impossible, il  faut aller vers l’autre sortie extrémité de la station rue Rambuteau pour pouvoir retrouver l'air libre !

    Nous avons signalé cet état de fait sur la boîte mails des réclamations/suggestions de la RATP. Une réponse nous remerciant pour ce signalement est arrivée bien tardivement et annonçait une réparation imminente. D’imminence il n’en fut rien et  notre mécontentement grandissant devant tant d’incurie, nous avons adressé un courrier à  la présidente de la RATP, Élisabeth Borne, dont nous avions apprécié l’écoute à propos de règlement des terrasses lorsqu’elle dirigeait l’Urbanisme avant qu’elle ne devienne préfète.

    Nous attendons une réaction à ce courrier qui pour l’instant ne vient pas.

    Pourtant la RATP a entrepris avec force publicité d’importants travaux sur le ligne 11 en cours de prolongation et d’aménagement tout au long de son parcours…

    Pourtant  la RATP met tout en œuvre affirme-t-elle pour satisfaire au mieux les conditions de déplacement et l’accueil des  usagers.

    Pourtant la RATP vient de mettre en œuvre cinq suggestions d’usagers retenues  à la suite d’un appel à propositions auprès des franciliens,  les médias ont récemment relayé l’évènement.  

    Pourtant avec la chasse aux voitures, les transports en commun, notamment ceux dépendant  de la RATP en particulier, devraient tout faire pour faciliter la vie des utilisateurs.

    Hélas cet exemple des portes qui ne fonctionnent plus depuis près de 3 mois (?) explique un laisser-aller ambiant inquiétant car il est présent un peu partout. Il traduit un état d’esprit qui se répand sur toute la chaîne de décision et annihile ainsi toute initiative.

    Dominique Feutry

     

  • Montmorency inv sens 17 02 17Rue de Montmorency, tronçon Saint-Martin à Beaubourg (IIIe) : une rue étroite et dangereuse pour les piétons qui n’ont d’autre choix que de marcher sur la chaussée, notamment à l’heure de sortie de l’école élémentaire toute proche (Photo VlM/GP)

     

    La décision était souhaitée par les riverains et attendue. Elle vient d'être annoncée : le sens de circulation des véhicules rue de Montmorency, entre les rues Saint-Martin et Beaubourg est inversé à partir du  20 février 2017. Concrètement ceci veut dire qu'on pourra emprunter ce tronçon de cette rue à partir de la rue Beaubourg pour aller vers la rue Saint-Martin.

    Depuis quelques mois, un site Internet suggérait aux automobilistes malins, pour gagner du temps, d'emprunter cette voie étroite pour rejoindre la rue Beaubourg en évitant le carrefour Saint-Martin/Turbigo, souvent bouché. Résultat, chaque jour des centaines de voitures s'y bousculent. Les trottoirs sont particulièrement étroits. Il est impossible pour une personne à mobilité réduite ou avec poussette de circuler sur les trottoirs.

    En fin d’après-midi ces trottoirs sont occupés par les poubelles qui obligent les piétons à marcher sur le chaussée. Il se trouve que ce parcours est empruntée par un grand nombre d’enfants à l’heure de la sortie de l’école Saint-Martin. Malgré la présence de dos d'ânes les véhicules, notamment les motos, y roulent très vite. L’inversion du sens de circulation, plébiscitée par les habitants du secteur, devrait grandement pacifier la rue.

     

  • Montmorency 4 façade U Express 10 02 17La supérette U Express 4 rue de Montmorency dispose d'un autre accès au 109 rue du Temple (IIIe)

     

    Nous nous étions fait l'écho dans notre article du 3 septembre 2016, de la réaction  de rejet des riverains à l'égard de l’enseigne U Express, qui s’approprie selon eux toujours plus l’espace public pour le fonctionnement de son activité sans considération pour les riverains et usagers de la rue de Montmorency.

    Ils nous font part de leurs griefs : "Tous les matins la circulation est rendue impossible, la rue étant bloquée par les camions de livraison stationnant sur la chaussée.

    "La gestion des déchets fait fi elle aussi des riverains et usagers. C’est à notre connaissance, la seule enseigne alimentaire du quartier à procéder de la sorte . La technique consiste à entasser 2 à 3 fois par semaine sur les trottoirs et les places de stationnement livraison proches du magasin un nombre invraisemblable de chariots contenant papiers, cartons, films plastiques. Tout cela  bloque évidemment le trottoir et oblige les piétons et tout particulièrement les parents munis de poussettes conduisant leurs enfants à la crèche située au n°8, à descendre du trottoir et emprunter la chaussée pour atteindre l’entrée. Le risque est encore plus grand pour les enfants accompagnés à pied qui courent au devant des parents et descendent du trottoir sans prendre garde".

    Montm 2

    "Ces poubelles sont déposées 2 à 3 fois par semaine aux environs de  7h30 le matin alors que la collecte a en général lieu en fin de matinée. A l’issue du ramassage, papiers et cartons jonchent la rue et les trottoirs . Les déchets attirant les déchets, la rue n’a jamais été aussi sale, l’angle en retrait du n° 4 est un véritable dépotoir et des tags ont fait leur apparition sur le mur qui vient d’être ravalé" .

    "Les services de la Mairie chargés de la propreté alertés sur cet état de fait ont pris, fin décembre, l’engagement de faire procéder à des contrôles mais pour l’instant nous n’avons pas constaté de réels progrès".

    "Un autre point qui ne manque pas de surprendre est la passivité des services en charge du stationnement. Les deux places réservées aux livraisons  sont totalement ignorées par les services de la Préfecture bien qu’elles soient en permanence occupées par des véhicules « sangsue » dont l’un à l’effigie du magasin. Ils ne font l’objet d’aucune verbalisation malgré un stationnement qui n’a rien de temporaire. Résultat pour les habitants du quartier, les véhicules n’ont d’autre solution pour charger ou décharger que de bloquer la circulation, ce qui est source d’embouteillages, de pollution atmosphérique et sonore".

    Propos recueillis auprès du "collectif Montmorency"