Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : circulation centre de Paris

  • 72208Affiche Paris Plages 2015
     

    Paris Plages est annoncé cette année du 20 juillet au 18 août. Les camions de sable vont commencer leur noria pour que tout soit prêt pour l’ouverture. Il fallait, lors de la première édition, oser transformer cette voie sur berge utilisée intensément par les voitures, en plage de sable fin, certains commentateurs ayant parlé alors « d’exotisme insolent !».

    Avec les fortes chaleurs, le cru 2015 risque fort d’être au rendez-vous, la foule des parisiens et des touristes remplaceront les véhicules qui y roulent habituellement. Outre le bronzage, des animations sont prévues comme les activités sportives sur des terrains de beach-volley et de basket-ball installés pour l’occasion sur le parvis de l’Hôtel de Ville. Les adeptes du farniente  auront à leur disposition la bibliothèque éphémère animée par les Librairies Flammarion autour du thème du Petit Prince. Les enfants ne seront pas oubliés, ils pourront enfourcher des petits Vélib’s et des jeux leur seront dédiés.

    La circulation sera donc dense sur les quais avec les voies sur berges fermées alors que la chaleur apporte son lot de pollution, les embouteillages y prendront donc leur part…

     

    6513805Le Canal Saint-Martin est ses immondices (Photo Tumblr Welcome)

      

    Quant à l’ambiance festive souvent associée à la publicité liée à Paris Plages, elle risque, notamment le soir, de devenir problématique avec les fêtards qui abusent de l’alcool, ce que nous ne cessons de dénoncer. Nous ne sommes d’ailleurs pas les seuls à le faire, il suffit pour s’en faire une idée de prendre connaissance des récents articles de presse relatifs au Canal Saint-Martin devenu selon les titres que nous reprenons « La poubelle de Paris » ou « La nouvelle déchetterie des fêtards nocturnes ».

    Paris Plages doit à tout prix garder son côté familial et bon enfant, attention que cet endroit de la Seine ne tourne pas comme d’autres à un autre Canal Saint-Martin…car ce serait la mort de cet événement annuel.

    Dominique Feutry

     

  • Archives francs-bougeois cycliste pied à terre 18 06 13Carrefour Archives/Francs-Bourgeois (IVe) : un cycliste peut désormais passer au rouge sans être sanctionné (Photo VlM)

     

    Développer les déplacements à  bicyclette est sans doute une des façons les plus simples pour combattre la pollution et en même temps elle permet aux cyclistes de faire d'une certaine manière du sport. Les moyens déployés pour développer le vélo sont à la hauteur  de l'enjeu (Vélib', pistes cyclables ou couloirs ad hoc…) "rien n'est de trop pour la petite reine".

    Nous sommes néanmoins dubitatifs, bien que l'on nous dise que les tests sont positifs, sur le fait d'autoriser désormais les cyclistes à "griller" les feux rouges. Il y a là danger évident comme l'est aussi le droit de rouler en sens contraire à celui de la circulation dans la plupart des rues. D'ailleurs même lorsque ce n'est pas autorisé, les cyclistes n'hésitent aucunement à s'engager à leurs risques et périls et si quelqu'un le leur fait remarquer, les noms d'oiseaux souvent fusent. C'est la cas aussi des trottoirs allègrement empruntés comme voies cyclables…

    Que dire aussi des piétons qui doivent laisser passer, alors qu'ils sont prioritaires sur les passages cloutés, les cyclistes qui refusent de s'arrêter et se permettent ainsi toutes les fantaisies ?

    A vouloir trop en faire, à vouloir ouvrir la boîte de pandore, ne risque t-on pas de laisser se développer les incivilités et le tout permis? Il y a des règles qui s’adressent à tous, cyclistes compris, le vélo ne donne pas tous les droits et s'il y a abus, il faut vraiment verbaliser. Rouler à bicyclette sur les trottoirs devient un vrai problème, les autorités doivent rapidement sévir avant que ce phénomène qui se double aussi de celui des motos ne prenne trop d'ampleur, les piétons ne se sentent plus en sécurité  ! 

    Dominique Feutry

     

  • A2Une grue devant le Centre Beaubourg (IVe) visible de Notre Dame et des Arts et Métiers

     

    La grue gigantesque en plein milieu de la rue Beaubourg devant le Centre Pompidou (IVe) ce dimanche matin 5 juillet annonce que des matériels sont à nouveau été transportés sur le toit de l'immeuble.

    Comme dans nos précédents articles des 30 avril 2013, 9 février et 8 septembre 2014 il a fallu déplacer à nouveau cet engin impressionnant.

    Avec la perspective, la photographie illustrant cet article laisse imaginer comme un immense tuteur soutenant les tours de Notre Dame !

    La fin des travaux, rappelons le, est prévu en 2016.

     

  • 5171096793_294a491781Place de la Bastille, au centre la Colonne de Juillet, au fond l'Opéra

     

    " Apaiser l’espace public, rééquilibrer les usages au profit des piétons et des circulations douces, valoriser les espaces naturels, tels sont les grandes ambitions portées par l’exécutif municipal pour faire de notre capitale une ville bienveillante, harmonieuse et durable. Imaginer de nouveaux usages, remettre en question nos habitudes…  C’est à partir de votre envie de vivre la ville que les projets vont se dessiner."

    Telles sont les phrases choc que nous reprenons du site de la Mairie,  Paris.fr, au sujet de l’aménagement souhaité par la Maire des 7 places, Bastille, Fête, Gambetta, Italie, Madeleine, Nation ou Panthéon. Pour cela il est spécifié aussi que  « la participation citoyenne est plus que jamais au cœur de la démarche d’élaboration des programmes ».

    Vouloir aménager des places pourquoi pas mais est-ce si prioritaire comme le laissent à penser les discours officiels ? D’abord et avant  toute chose, cela coûte beaucoup, beaucoup  d’argent. Il suffit de se pencher sur le dossier de la place de la République pour en être convaincu, un réaménagement qui a coûté 24 millions  € à la Ville (« Le Moniteur »  du 05 septembre 2013). Il a été dit récemment que les parisiens plébiscitaient cette place. Les échos que notre association reçoit ne démontrent pas une telle adhésion ! Il n’empêche que vouloir aménager autant de places, si l’on se fonde sur ce qu’a coûté la Place de la République, correspond à  une dépense  de  100 à 150 millions € (loin des 30 millions annoncés), ce qui n’est pas rien même en l’étalant sur plusieurs exercices budgétaires, alors que nous sommes dans un contexte de contraction des recettes !

    Pour la place de la Bastille, les constatations faites sont que le trafic des véhicules est dense mais qu’il reste fluide (5600 véhicules à l’heure de pointe le soir). Le nombre d’accidents est difficile à évaluer, on parle d’une centaine sur 3 ans, mais les chiffres datent de plus de 6 ans. La végétalisation qui existe est peu visible (sauf sur les quais de l’arsenal), le mobilier est hétéroclite, l’éclairage est à revoir. La pollution aux particules comme le bruit sont assez élevés. Les places de stationnement sont quasi inexistantes mais il y a un stationnement illicite important de motos. La place voit converger 8 lignes de bus plus des  lignes de cars touristiques, 3 lignes de métro (avec de nombreuses sorties et plusieurs escaliers mécaniques), mais il n’existe qu’une seule station de taxis.

     

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    Nous apprenons aussi, qu’outre la Colonne de Juillet,  les quais de l’Arsenal sont classés en Zone Verte Urbaine, les quais de la ligne 1 du métro en Zone Urbaine de Grands Services Urbains, que le sous-sol,  une  ancienne carrière, est très encombré par des réseaux souterrains qui sont loin de représenter « quelques contraintes techniques » comme  le relève le dossier de présentation.

    Les conseils de quartier, récemment interrogés, ont fait des propositions qui convergent le plus souvent avec les souhaits de la Mairie. Il faut plus d’arbres et de végétation (devant l’Opéra en particulier), une traversée piétonne directe de la place sans devoir la contourner, des pistes cyclables, des places de stationnement, pouvoir relier en un seul ensemble la place, les quais du Canal Saint-Martin, le bassin de l’Arsenal  et  la Coulée Verte. Mais il est demandé aussi de mettre plus en valeur l’histoire (enceinte de la Bastille, Colonne de Juillet …), de diversifier les commerces (les bars et les restaurants sont très nombreux) tout en supprimant les « baraques à frites » et en sécurisant certains lieux identifiés comme « points chauds », par exemple  les escaliers accédant au sous-sol  devant l’Opéra.

    Cet état des lieux et  ces diverses propositions étant rappelés, plusieurs points nous inquiètent. Si les aménagements réduisent la circulation où le trafic, il va forcément se reporter dans les rues voisines déjà très fréquentées (rue Saint-Antoine, boulevard Beaumarchais, rue du faubourg Saint-Antoine… ?). Si la volonté est d’attirer plus de touristes, cela ne va-t-il pas avoir comme conséquence de sur saturer  le Marais déjà fort encombré et sur visité ? Lorsqu’il est mis de surcroît comme point positif que la place est un « lieu de fête et d’attractivité », les bras nous en tombent. Veut-on reproduire dans  tout ce secteur ce qui fait le malheur des riverains dans différentes quartiers et plus spécifiquement non loin de là dans le XIe ? La fête n’est donc que la seule voie d’ambition et de progrès  qui, soulignons-le,  est antinomique avec la volonté affichée de nos édiles « d’apaiser l’espace public » ! Enfin lorsqu’il est fait mention  du « passage sur la place d’une ligne de transport à  haut niveau de services », nous ne voyons pas très bien de quoi il s’agit ?

    Certes certains aménagements de la place de la Bastille, s’ils sont réalisés,  ne seront pas du luxe. Elle est loin de refléter son passé historique et se trouve souvent mal traitée, il suffit de voir son état après une manifestation ou un rassemblement ! Franchement la place mérite autre chose ! Mais vouloir réduire drastiquement la circulation c’est déporter le trafic plus loin et concentrer les problèmes, notamment de pollution, ailleurs, alors que le constat est qu’actuellement le trafic reste fluide. Quant à affirmer que la place est « un lieu de fête et d’attractivité nocturne » c’est déjà vouloir ne rien faire pour qu’il n’en soit pas ainsi, au contraire c’est montrer déjà quel sera l’un des objectifs de l’aménagement. Restons plutôt dans l’optique d’un endroit familial et convivial valorisant les espaces naturels  et permettant aux habitants d’avoir une  vraie vie de quartier. Les touristes et les fêtards devant passer après.

    Nous vous tiendrons  informés  des orientations qui  seront retenues, du coût de cet aménagement qui doit être raisonné et ne pas devenir l'embléme d’une volonté. Nous notons que la concertation a lieu du 20 juin au 25 juillet, c'est-à-dire en pleine période de vacances d'été durant laquelle nombre de parisiens seront absents.

    Dominique Feutry

     

  • ZoeLa Renault  "Zoé" électrique de la Maire de Paris

     

    Christophe Najdovski, élu "Vert" auprès d'Anne Hidalgo, en charge de la voirie et des déplacements, s'était fait remarquer en affirmant qu'on n'avait pas besoin d'utiliser sa voiture dans Paris. "Vivre le Marais !" l'avait alors interrogé sur la pertinence d'un parc de voitures de fonction à l'usage des personnalités de la Mairie de Paris.

    Voici sa déclaration :

     

    Je vous réponds sur la question relative à la suppression des voitures de fonction de la mairie de Paris.

    Il faut d’abord préciser qu’il y a des situations différentes :

    • la Maire de Paris a une voiture de fonction, une « Zoé » électrique
    • Les maires d’arrondissement disposent d’une voiture de fonction, à l’exception notable de Jacques Boutault, maire (E.E.L.V. -  NDLR) du 2e arrondissement, qui a refusé une voiture, et qui se déplace à vélo
    • Les adjoint/es à la maire de Paris ont accès à un « pool » de voitures partagées. Ils les utilisent de façon très variable. En ce qui me concerne, je me déplace quasi-exclusivement en métro, en bus et à vélo (dont Vélib) dans Paris, y compris dans le cadre de mes fonctions.

    Pour ma part, je suis favorable à la suppression des voitures de fonction pour les maires d’arrondissement. Des vœux en ce sens ont d’ailleurs été déposés par les élus écologistes au conseil de Paris, mais ils ont été rejetés par nos partenaires de la majorité municipale.

    Pour ce qui est du « pool » de voitures partagées destinées aux adjoint/es, je pense que l’on peut en réduire le nombre, et faire en sorte que le nombre de véhicules restant serve exclusivement à des déplacements en covoiturage pour des destinations hors de Paris.

    Les élu/es parisien/nes peuvent se déplacer en transports collectifs ou à vélo dans Paris.

    Bien cordialement,

    Christophe Najdovski

    Maire-Adjoint de Paris, chargé des transports, des déplacements, de la voirie et de l’espace public

     

  • AccidentAccident de la circulation à Paris (photo Le Parisien)

     

    Réduire à 30 km/h la vitesse des voitures dans les arrondissements du centre de Paris est une bonne mesure. Il en est de même de l'abaissement à 80 km/h de la vitesse sur les routes nationales et d'une nouvelle baisse sur le périphérique parisien. Pourquoi ?

    Parce que tout simplement le nombre et la gravité des accidents de la route sont une fonction croissante de la vitesse. A l'arrêt, il n'y pas d'accident. A 300 km/h, hors circuits conçus pour cela, l'accident et la mort sont garantis. Le risque croit à l'évidence de zéro à l'infini avec la vitesse. Comme croissent la pollution de l'air et le bruit.

    Certains nous disent, parce qu'ils défendent des intérêts marchands, que les accidents ont d'autres causes. Certes, nous ne le nions pas. Agissons aussi sur ces causes mais n'oublions pas pour autant la vitesse ! On n'a pas le droit, humainement et pour quelque motif que ce soit, de renoncer à sauver des vies et épargner des souffrances. D'autres font remarquer que la vitesse moyenne dans Paris étant de 16 km/h, il n'est pas utile de la limiter. Comble de l'ânerie car c'est la vitesse de pointe qui est visée ; c'est elle qui pollue et qui est dangereuse.

    A Paris, le Maire-Adjoint chargé des déplacements et de la voirie, Christophe Najdovski lançait le un message radical : "On n'a pas besoin de voiture pour se déplacer dans Paris" (Le Parisien du 18 mai 2015). Dans la foulée on lui répondait qu'on est parfaitement d'accord ; tellement d'accord qu'on lui rétorquait par mail le même jour que la Mairie de Paris devrait à ce titre supprimer toutes les voitures de fonction.

     

    NajChristophe Najdovski (photo Huffington Post)

     

    On a plutôt de la sympathie pour M. Najdovski qui a souvent de bonnes idées avec ses amis EELV (Les Verts). On ne lui a pas proposé cette mesure pour lui tendre un piège mais tout simplement parce qu'elle nous parait découler tout naturellement de sa propre analyse frappée au sceau du bon sens.

    A ce jour, nous n'avons pas reçu de réponse, à croire que notre élu en est très embarrassé. A-t-il peur de s'attirer les foudres de ses collègues ?

    S'agissant de la vitesse dans les quatre arrondissements centraux, nous répétons que nous  sommes d'accord et nous ne voulons pas ergoter sur les chiffres pourvu qu'on aille dans le bon sens. On a un doute cependant : qui va s'assurer que la mesure est respectée et sévir si elle ne l'est pas ? Avec quels moyens techniques ? Humains ? Autant que la mesure en elle-même, c'est cette réponse qui compte.

    Gérard Simonet

     

     

  • B2Trémie végétalisée et aménagée de la rue Saint-Merri (IV') (Photo VlM!)

     

    Il aura fallu du temps pour parvenir à aménager cette trémie à l'angle des rues du Renard et Saint-Merri tout en inversant le sens de circulation (voir nos nombreux articles: 12 et 28 septembre, 2 et 28 octobre, 12 décembre 2014, 12 et 16 janvier 2015).

    Excepté encore une dernière barricade à enlever, la pointe recouverte de pavés dont les joints sont engazonnés, est agrémentée de plantes descendant le long du mur situé au fond, l'ensemble étant fermé par quelques grilles en forme de croix de Saint-André. Si cet aménagement est respecté il faut reconnaitre qu'il a une certaine allure.

    Les enfants se rendant à l'école devraient être plus en sécurité.

    Reste néanmoins le devenir du passage  le long de cet immeuble, toujours aussi sale, voire sordide et peu engageant notamment le soir.

    La ville et le Maire du IVe en particulier ne peuvent pas laisser cet endroit dans cet état,  car l'aménagement de la trémie, comparé à tout cet ensemble, n'est finalement qu'un cache misère.

    Dominique Feutry

     

  • 4721823_d1b5a3fe-eaa5-11e4-82c3-001517810e22-1-preview_900x562_autocropLa carte de Paris avec les grands axes et les carrefours équipés de caméras de vidéo verbalisation (source préfecture de police)

     

     

    A grands renforts de publicité, la préfecture de police vient d’annoncer que 34 nouveaux  axes de la capitale et 8 de ses carrefours étaient désormais équipés de caméras permettant une vidéo verbalisation. Une première vague avait été entreprise en 2013  avec 14 voies.  Ce système permet de sanctionner  les conducteurs qui entravent  la circulation en ne respectant pas le code de  la route. Ainsi les couloirs de  bus sont-ils concernés, tout stationnement y sera sanctionné par une contravention de 135 € contre 90 € pour les autres infractions. Le service de police en charge de cette surveillance est  l’UVV (Unité de vidéo verbalisation), il est composé de 6 personnes.  

    La rue Saint-Antoine (IVe), la place de la République (IIIe) et le carrefour des rues Réaumur et Saint-Martin (IIIe) font partie des nouveaux lieux visés, sachant que les IIIe et IVe arrondissements étaient déjà concernés au travers de la rue de Rivoli et du Boulevard de Sébastopol.

    Au total ce sont donc 48  axes correspondant à 60 km de voies qui sont couverts à l’aide de 1 200 caméras. Les 14 premiers équipés depuis 2013 ont généré près de  62 000 PV !

    Fort des résultats annoncés de leur première expérience, les responsables de la Préfecture attendent, avec cette couverture plus large,  davantage de fluidité du trafic avec ses nouvelles dispositions.

    Les parisiens se rendront rapidement compte de ce qu’il en ressortira.

    Dominique Feutry

  • Viewmultimediadocument 2 Projet d’aménagement des berges de la rive droite (Le Parisien DR/Luxigon)

     

    Comme  pour d'autres chantiers de transformation ou d'aménagement dans la capitale, les  parisiens sont invités à donner leur avis, avis consultatif bien entendu, sur la piétonisation de tronçons de berges de la rive droite de la Seine entre les Ier et IVe arrondissements.

    Il y a  un an environ des études avaient été autorisées à ce sujet suite à une décision du Conseil de Paris suivant en cela le même processus que lors de l’aménagement de la rive gauche. D’après la Mairie 4 millions de visiteurs ont depuis 18 mois fréquenté ces nouvelles berges et les émissions de dioxyde d’azote auraient baissé de 15 % du fait la suppression de la circulation. Le temps de déplacement des véhicules sur les autres voies  n’aurait été impacté que de quelques minutes.

    Le site de la Mairie indique que "ces projets viseront à relier la place de la Bastille à la Tour Eiffel. Le réaménagement de la place de la Bastille, qui ne figure pas à ce stade dans le périmètre, sera pensé de façon à s’articuler étroitement avec cette piétonisation des quais. Deux scénarios sont proposés des quais bas de la rive droite. Le premier porte sur un linéaire de 3,3 km du tunnel des Tuileries jusqu’au port de l’Arsenal, le second se concentre sur un périmètre plus réduit, de la place du Châtelet au Pont de Sully."

    Il est demandé aux habitants de faire des propositions et même déjà suggéré «des potagers, des restos bios, du sport, de la végétalisation, un poulailler… ».

    Bien sûr on nous annonce le lancement d’études de circulation (Préfecture de Police et services ad hoc de l’État). La dimension Métropole (Communes limitrophes, STIF, Voies navigables..) sera prise en compte car les parisiens  ne seront pas les seuls impactés par ces évolutions.

     Viewmultimediadocument Autre vue du projet d’aménagement des berges de la rive droite (Le Parisien DR/Luxigon)

     

    Des réunions publiques seront programmées dans chacun des quatre arrondissements concernés dont le IVe. Une exposition est prévue à l’Hôtel de ville avec ouverture d’un registre pour recueillir les propositions et doléances qui seront aussi recevables  sur le site  www.idee.paris.fr et dans les mairies des arrondissements  concernés. 

    Les aménagements  retenus seront lancés dès 2016…

    Les berges végétalisées et rendues aux piétons, aux sportifs, aux cyclistes et aux familles pour s’y promener,  voilà une bonne idée. Mais prévoir des installations de type barges pour recevoir des débits de boissons où nombre de jeunes iraient s’alcooliser au risque de se noyer dans la Seine  nous sommes contre. Il faut rester dans ce qui est possible car  les berges sont classées au patrimoine mondial de l’UNESCO. Aussi doivent-elles être embellies et soignées tout en évitant les mauvais traitements dus à la saleté. Il suffit d’interroger les équipes de nettoyage qui s’activent rive gauche dès 6 heures du matin pour avoir un aperçu des monceaux  de détritus laissés sur les berges (bouteilles cassées, canettes de bière, mégots  et emballages, sans oublier les nombreux  épanchements d’urine…). Quant aux incivilités, il n‘en est pas fait état mais elles existent bel et bien.

    Alors le projet d’aménagement des berges de la rive droite doit absolument intégrer la recherche de solutions et de moyens pour éviter de se retrouver dans quelques années face aux  mêmes constats, il faut en réalité savoir tirer les conclusions de ce qui marche mais aussi de ce qui dysfonctionne.

    Dominique Feutry

     

  • 3864953514Automobile stationnée à cheval sur un couloir de bus

     

    Plusieurs médias indiquent qu’un «système de vidéo-verbalisation embarquée» pourrait équiper les bus de la RATP. L’idée étant de lutter contre les véhicules qui passent ou stationnent impunément dans les couloirs réservés aux bus malgré la vidéo surveillance exercée par la police (voir notre article du 22 mai 2013).

    La RATP semble se défendre de vouloir utiliser ce moyen, mais il semble toutefois qu’il y ait anguille sous roche puisqu’une organisation est prévue afin que des agents de la RATP (agents assermentés) puissent dresser des PV à l’encontre du stationnement illicite dans les couloirs de bus.

    Viewmultimediadocument

    Panneau de signalisation indiquant que le couloir n'est réservé qu'aux bus

     

    Il est vrai que le stationnement de voitures, camions, estafettes est fréquent et il retarde les véhicules de transports  en commun, ce qui peut dissuader les clients de les emprunter, une  conséquence particulièrement  navrante en ces périodes de forte pollution atmosphérique.

    Reste à savoir si cette  information verra le jour ou si cela fait partie de toutes ces annonces dont nous sommes inondées et qui restent lettre morte.

    A suivre néanmoins, car ce serait une évolution bien nécessaire.

    Dominique Feutry