Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : circulation centre de Paris

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    6a00d8341d8a0f53ef01a3fcfe908c970b XXXConcernant le devenir de la pergola nous espérons annoncer prochainement "…de bonnes nouvelles…" (Photo VlM)

     

    "Vivre le Marais !", les riverains et les amoureux du Marais ont manifesté leur étonnement lorsqu'ils ont constaté l’installation d'une pergola en acier galvanisé dans le jardin de l'Hôtel Aubert de Fontenay (dit Hôtel Salé) qui abrite le musée Picasso, lequel devrait enfin réouvrir à l'automne prochain.

    Nous avons écrit plusieurs articles sur notre blog dont ceux des 6 mai et 3 juin 2014 annonçant ces péripéties et notre incompréhension qui s'est traduite par un recours gracieux adressé par des riverains au Préfet et auquel s'est joint "Vivre le Marais !" Recours pour défaut de permis qui permet pendant les deux mois suivants son dépôt de lancer une procédure contentieuse.

    A la suite des changements intervenus à la Direction de l’établissement nous avons rencontré à plusieurs reprises le nouveau Président Laurent Le Bon et des membres de son équipe qui nous ont reçu avec une grande courtoisie. Nous avons pu exposer nos « griefs » au nom de nos adhérents dont certains sont des riverains.

    Tout d'abord concernant la pergola métallique qui coupe la perspective et semble pour beaucoup inappropriée à cet endroit. Nous avons aussi souligné les problèmes de circulation et de stationnement qui vont se poser si d’aventure il était prévu d'amener par autocar au pied du musée les milliers de visiteurs qui se presseront quotidiennement dans les lieux alors que les rues ne s'y prêtent  pas.

      Photo-28  Le bâtiment technique du musée, triste et métallique, le long du square Léonor Fini (Photo VlM)

     

    Le Président du musée, en réponse à nos questions, nous a manifesté une forte volonté d'apaisement, de dialogue et cela en vertu du fait nous a t-il été souligné que le musée est «….notre musée, le musée de tous les parisiens et de tous les français ».

    Sur la question des autocars nous sommes convenus que cette question ressortissait de la Mairie de Paris et en particulier du Maire de IIIe arrondissement. Contacté par nos soins, Pierre Aïdenbaum a accepté d'organiser une réunion avec "Vivre le Marais !" dès le début de la rentrée afin de discuter de ce dossier sensible et des moyens à mettre en œuvre pour éviter les nuisances qui ne manqueraient pas de se produire pour les habitants des zones limitrophes du musée si rien n'était fait préalablement à la réouverture.

    En ce qui concerne la pergola la confirmation explicite ne nous a été faite quant à son enlèvement que nous avons réclamé avec force, enlèvement dans son entier et non pas partiel comme l'avait spécifié dans un courrier aux habitants Pierre Aidenbaum qui s'est trouvé confronté à une réaction de rejet de cette installation. Néanmoins nous ramenons de nos entretiens que de bonnes nouvelles pourront être annoncées prochainement au sujet du devenir de cette pergola. Nous restons pour ce faire en contact avec la Direction du musée et nous ne manquerons pas d’informer nos lecteurs des prochaines évolutions sur le devenir de cette implantation, à cet endroit historique, qui semble condamnée à disparaître compte tenu du tollé qu'elle soulève.

    Pour l'instant notre recours contentieux est d'ailleurs toujours possible.

    Photo-30Les services administatifs du musée seront installés dans les deux immeubles aux 18 et 20 rue  de la Perle (IIIe), juste à côté de la créche.(Photo VlM)

     

    Signalons enfin que les travaux semblent avancer rapidement désormais. Les constructions modulaires (algecos) qui empiétaient sur la rue Vieille du Temple ont été enlevés car le bâtiment « technique » à deux niveaux qui se trouve sur le côté du jardin Léonor Fini avec entrée sur la même rue est en voie de finition. Son aspect métallique et moderne (il est recouvert de plaques de zinc vieillies) contraste avec l'Hôtel du XVIIe qu'il dessert. Il se pourrait que dans le futur il soit caché par de la verdure si un aménagement plus global comprenant le square et le jardin de musée était entrepris.

    Des cameras de protection sophistiquées avec système infra rouge qui ne sont pas du plus bel effet ont été installées sur de hauts piquets sur le toit de cette construction moderne. Sur ce point il nous a été précisé que la sécurité primait avant tout. Le mur côté rue des Coutures Saint Gervais a été remis en ordre. Quant au petit immeuble de la rue de la Perle qui abritera les services administratifs, l'aménagement est en cours de finition.

    Pour ce qui porte sur l’agencement du musée proprement dit, l’accrochage des œuvres et l'ordonnancement général, le voile sera levé en octobre prochain.

    Dominique Feutry

     

  • Francs bourgeois alignement motos et fouleFoule et deux-roues motorisés rue des Francs-Bourgeois le week-end (Photo VlM)

     

    La Mairie de Paris vient de publier la liste détaillée et exhaustive de tous les parkings deux-roues de la capitale, anciens et nouveaux. Page d'accueil de mairie de paris, cliquer dans : consulter le document au format pdf

    Vous y trouverez, en faisant défiler, arrondissement par arrondissement, les adresses précises des emplacements réservés.

    C'est l'occasion pour nous de rappeler notre position :

    • Les deux-roues motorisés doivent payer l'espace public qu'ils occupent lorsqu'ils stationnent. Le tarif doit être plus faible évidemment que celui des voitures. Une application du type "smartphone" doit être développée pour faciliter l'acquittement
    • Les deux-roues motorisés doivent être soumis au même contrôle technique que les voitures. Rien ne justifie que le décret en ce sens qui date de 2011 soit systématiquement repoussé dans son application.
    • La "charte des motards" signée en 2007 par le Maire de Paris, que le Préfet de Police a rejetée comme contraire au code de la route, doit être abrogée. Elle dispose que les motards peuvent stationner et rouler sur les trottoirs et remonter les files.
    • La police doit agir avec la même rigueur envers les voitures et les deux-roues motorisés lorsque les règles de stationnement ne sont pas respectées.
    • Dès lors que la concurrence entre ces deux moyens de transports, voitures et motos, cessera d'être biaisée en faveur des seconds, dès lors que le nombre de ces engins dans nos rues ne sera plus le simple résultat d'un déséquilibre flagrant entre les contraintes auxquelles ces deux catégories sont soumises, il devient logique de mettre en oeuvre une politique de création de parkings deux-roues dimensionnée aux besoins.

    On peut se demander pourquoi les conditions ci-dessus ne sont pas remplies. C'est très simple : dès que ces mesures sont évoquées, "l'association des motards en colère" (des motards qui ne décolèrent pas car la colère est chez eux institutionnelle, inscrite dans leur nom autant dire dans leurs gènes), décrète une manifestation dans les rues de Paris et d'ailleurs.

    Anne Hidalgo avait fait preuve de bon sens et de courage à la veille des élections de mars. La bouche en coeur n'avait-elle pas dit : "je trouve normal que les motards paient le stationnement". Il a suffi d'une menace de manifestation pour que dans les quarante huit heures elle y renonce. Si on réussit à nous persuader que c'est cela la démocratie, on finira par acquiescer. Mais le chemin est long pour qu'on nous convainque.

    Anne Hidalgo by chris 23 07 14 Anne Hidalgo, mine de plomb signée d'une de nos adhérentes qui, sans rancune, lui dédie ce portrait

     

     

  • 220px-France_road_sign_B52_svgUn panneau Zone 20 avec ses pictogrammes

     

    Il semblerait que les « zones de rencontre »  (voir notre article du 11 janvier 2013) sur lesquelles la vitesse maximum de circulation des automobiles est de 30 km/h soient remplacées par des « zones à priorité piétonne » ou « zone à 20 km/h ». La dénomination définitive n'a pas encore été arrêtée, la mairie de Paris n'ayant pas encore décidé.

    Rappelons que sur ces zones les piétons sont prioritaires mais les vélos et les voitures devront rouler non plus à 30 mais à 20 km/h maximum.

    Il apparait aussi que les différents essais de signalisation (notamment dans les IIIe et IVe arrondissements) des zones de rencontre par des passages piétons, non plus zébrés, mais signalés par des marquages de cinq types différents (notre article du 27 janvier 2013) n'ont pas convaincu les usagers. Il en est aussi de même pour les panneaux installés à cet effet (panneaux carrés bleus associant les pictogrammes d'un piéton, d'un vélo et d'une automobile) jugés trop discrets.

     

    Paris__Nouveaux_marquages_au-e7e5beb352d5b4c94913a3eef18c5979Nouveau type de marquage signalant une zone de rencontre (Photo 20 Minutes)

     

    La Mairie de Paris est consciente de ce ratage. Aussi devrait-elle avaliser deux types de marquage « plus explicites et connus de tous » a indiqué Christophe Najdovski adjoint à la Maire de Paris en charge des transports.

    Tout ce tâtonnement est déconcertant. D'un côté les élus qui vont de tests en tests, de l'autre les piétons, les cyclistes, les cyclomotoristes et les automobilistes qui ne s'y retroubent plus.

    Peut-être va-t-on bientôt  nous annoncer une vitesse maximale de 10 km/h pour ces zones…? Mieux vaudrait finalement ne plus autoriser ces voies aux  motos et aux voitures.

    Dominique Feutry

     

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    6a00d83451e28969e200e5503260a78834-800wiVue de l'ensemble école Saint-Merri (IVe), bassin et sortie de voie rapide rue du Renard(IVe)

     

    En écho à ce que nous avions annoncé dans l’article du 14 juin dernier relatant les futurs aménagements de la rue Rambuteau, des précisions ont été apportées lors du Conseil de Quartier Saint-Merri qui s’est tenu le 25 juin à propos des premiers travaux qui devraient être engagés devant l’école du même nom.

    Ce sujet a été le principal thème abordé pour lequel l’avis du Conseil, auquel assistait le Directeur de l’Ecole Saint-Merri, est sollicité. Le bassin sur le côté, à l'embranchement de la rue Saint-Merri,serait rogné en partie et sur son emplacement un trottoir serait créé, en arc de cercle, pour une meilleure sécurité des enfants.

     

    6a00d83451e28969e200e5503260a78834-800wiVue de l'école et de la trémie côté rue Saint-Merri

     

    Toujours dans ce souci d'améliorer la sécurité, le sens de la circulation serait inversé, avec un feu à l’extrémité de la rue, la chaussée y étant élargie pour permettre aux camions de pompiers de tourner dans la rue du Renard. Les participants ont souhaité que le panneau "sens interdit sauf riverains, livraisons, pompiers" soit transféré au nouvel accès des véhicules par la rue du Temple, sans être sûrs que cela soit possible en raison des enfants handicapés qui sont déposés en voiture à l'école. L'autre option, un peu moins chère, élargir les trottoirs sans changer le sens de la circulation, a été très critiquée car les voitures qui entrent dans la rue depuis la rue du Renard ne respectent pas ni le sens interdit, ni la limitation de vitesse.

    Pour l'instant aucune information sur la date de ces travaux qui sont devenus indispensables.

    Le Maire-Adjoint Julien Landel a par ailleurs confirmé que la mairie restait fermement opposée à tout projet de boîte de nuit rue Pierre au Lard et rappelé que le PSMV empêchait désormais toute modification du bâti sur la parcelle qui devait être transformée à terme en jardin …

    Les échanges ont porté aussi sur l’amélioration de l'aspect de la rue Pierre au Lard, surtout dans sa partie longue perpendiculaire à la rue Saint-Merri. L’idée d’un embellissement déjà développé par un toit végétal ne parait pas utile car la rue est calme et sombre. Il semble plutôt nécessaire de trouver un moyen qui permettrait d’éviter sa destination actuelle d’urinoir public ?

     

     

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    ViewmultimediadocumentEcran "Résidents" d'une borne de paiement de stationnement

     

     

    L'information est tombée très récemment, il manquerait 400 millions € dans les caisses de la Ville de Paris pour "boucler " l'exercice 2014! Nous ne commenterons pas les raisons de cette situation inquiétante, même si la baisse sensible des dotations de l'Etat est le plus souvent mise en avant.

    Il n'empêche que si de substantielles économies ne sont pas engagées puis réalisées, alors les Parisiens que nous sommes vont être davantage taxés ! Le mouvement semble même enclenché puisque des annonces ont été faites dans ce sens ces derniers jours, sans doute à titre de ballon d'essai avant de prendre la décision définitive. Il en est ainsi du stationnement résidentiel , son prix considéré bas (0,65 € la journée et 3,25 € la semaine) pourrait être revu à la hausse (restera-t-il gratuit en août ?), de même que le montant des PV pour stationnement illicite, le législateur donnant la possibilité de fixer l'amende jusqu'a 36€.

    Tous les résidents n'ont pourtant pas les moyens de louer voire d'acheter un parking, et dans le centre de Paris, le Marais en particulier, stationner son véhicule est une vraie galère. Nos édiles devraient plutôt faire du lobbying auprès de leurs collègues parlementaires pour relever le montant (36 €) des PV pour les abus relatifs aux terrasses (voir nos multiples articles sur ce sujet).

         Augmentation-du-prix-des-PV-300x199Une foultitude de PV photographiés

     

    Bien entendu le principe d'une saine gestion conduit à restreindre tout d'abord le montant des dépenses à engager, à commencer par les subventions dont certaines sont discutables, accordées à une kyrielle d' associations et dont le montant total atteint des millions d'euros.

    Dans toute entreprise lorsque la trésorerie se tend, alors ce sont les dépenses qui sont regardées à la loupe et des coupes sont opérées sur ce qui parait le moins essentiel, des investissements sont reportés ou supprimés. Qu'en sera-t-il à Paris ? Ne va-t-on pas nous annoncer bientôt une hausse significative de la taxe d'habitation et de la taxe foncière ? La taxe de balayage dont nous avions dénoncé la majoration très forte dans un article du 8 janvier 2013 ne sera-t-elle pas elle aussi à nouveau majorée?

    Impôts et taxes sont certes nécessaires mais il ne faut pas en abuser car l'emballement ferait que le bateau ivre se fracasse alors qu'en le délestant il aurait été davantage contrôlable…

    Dominique Feutry

  •  Velo_equipement_siteL'équipement obligatoire du cycliste

     

    L‘association AXA Prévention organise ce 20 juin une opération de sensibilisation à l’égard de cyclistes place de la Bastille afin que ces derniers roulent en totale sécurité.

    A l’aide d’animateurs, de jeux vidéo interactifs, l’objectif est d’évaluer les réflexes,  de montrer quelle est l’influence de la façon de pédaler sur le trajet…

    La préfecture de Police s’est jointe à cette opération et insistera plus particulièrement sur les questions de sécurité et d’équipement nécessaire (casque et gilet réfléchissant) lorsque l’on roule à vélo. Un questionnaire sera proposé et les gagnants recevront un KIT équipement bicyclette

    Cette initiative ne peut qu’améliorer la sécurité des deux roues non motorisés, améliorer le respect des règles de conduite et prévenir les accidents (voir à cet effet nos articles des 9 juin 2012 et 26 avril 2014).

    Dominique Feutry

     

  •  MotoUn exemple d'incivilité boulevard Sébastopol : rouler en moto sur un trottoir  (Photo Le Monde)

     

    La nouvelle équipe municipale (Bruno Julliard et Christian Najdovsky) a reçu récemment les représentants de deux roues motorisées. La place de ces engins dans la ville avait fait débat lors de la dernière campagne et les candidats avaient promis qu’ils mettraient des mesures en place. Anne Hidalgo avait pour sa part fait preuve de bon sens en annonçant dans un premier temps que les motos devraient payer le parking comme tout le monde. Le chantage des "Motards en Colère" (qui sont institutionnellement "en colère", à quoi bon leur donner satisfaction ?) de manifester dans Paris l'avait fait renoncer dès le lendemain.

    Au lieu de cela, elle annonçait 20.000 places du parking supplémentaires pour 2020 et réitére sa promesse. Elle lance en outre avec les intéressés deux autres axes de réflexion sachant que la cohabitation entre les usagers de la rue et les motos n’est pas toujours bonne.

    Le premier consiste à actualiser la "charte des motards" afin de rappeler et peut-être renforcer en façade les bonnes pratiques à l’égard de l’espace public. Ce document, signé par Bertrand Delanoë et Denis Baupin avec les motards en 2007, avait été qualifié par nous de "charte scélérate" en cela qu'elle donnait aux motards des droits qui leur sont refusés par le code de la route, notamment la permission de stationner et de rouler sur les trottoirs pour s'y garer. Elle leur accordait également le droit contraire au code de "remonter les files". Une pratique pourtant très accidentogène, il convient de le rappeler au moment où les statistiques des accidents de la route sont en progression sensible particulièrement pour les deux-roues.

    Le second vise à associer la Préfecture de Police à des réunions de manière à échanger arrondissement par arrondissement sur la politique de verbalisation avec « le discernement qui doit la guider selon les instructions du Préfet de Police ». On peut craindre que la démarche ne vise qu'à étendre encore plus la tolérance de la police à l'égard du stationnement d'engins qui gènent la circulation des piétons. Nous nous y opposerons vivement, comme s'y est opposée l'association "Droits du Piéton", devant la justice, mettant en cause l'extrême tolérance dont font preuve généralement les agents du maintien de l'ordre.

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    Parc de stationnement motos

     

    Il n'est donc plus question de faire payer le stationnement et il est difficile d’imaginer ce qui ressortira des discussions sur la politique de verbalisation puisqu’il est déjà question dans  le « cahier des charges» de faire preuve de discernement. Si la Ville de Paris comme elle le dit « poursuit bien évidemment son travail mené avec la Préfecture de Police sur la sécurité routière, et notamment les actions de communication et de sensibilisation», il n’empêche que les incivilités concernant les deux roues motorisées comme les bicyclettes sont nombreuses.

    "Vivre le Marais !" comme d’autres associations attire régulièrement l’attention sur ce point y compris le fait qu'il s'agit de machines souvent bruyantes et qui polluent comme les automobiles (voir nos articles des 14 décembre 2013, 14 janvier, 29 mars et 20 mai 2014). La mairie a renouvelé sa subvention à l’achat d’un deux-roues électrique mais elle fait l'impasse sur le paiement du stationnement des deux roues.

    Pourtant la création de 20.000 places nouvelles de stationnement représente des coûts qui seront supportés par les parisiens dont beaucoup n’utilisent pas la moto….

    En attendant, il sera intéressant de suivre les résultats des échanges entre les représentants des deux roues motorisées et des pouvoirs publics. Nous refusons qu'ils débouchent sur des dispositions qui iraient à l'encontre de notre sécurité et de notre qualité de vie.

    Dominique Feutry

     

  •  5457417-8141882  60La rue Rambuteau dans les années 60

     

    Une réunion publique était organisée par les Maires des IIIe et IVe arrondissements, Pierre Aidenbaum et Christophe Girard, dans la belle salle des ventes du Crédit Municipal rue des Francs Bourgeois ce jeudi 12 juin 2014 afin de présenter la 2ème tranche de travaux d’aménagement de la rue Rambuteau, dans sa partie entre la rue Beaubourg et la rue des Archives.

    Qu’avons-nous appris ?

    Tout d’abord l’architecte et l’ingénieur de la Ville en charge de ce dossier ont présenté l’historique de cette rue qui, rappelons-le, a été percée par le Préfet Rambuteau afin de relier Saint Eustache à l’Hôtel de Soubise. Ils ont indiqué que le projet avait été élaboré avec les élus certes, mais aussi le Ministère de la Culture et les Bâtiments de France puisque nous sommes dans le secteur sauvegardé du Marais.

    Les travaux visibles actuellement sont ceux de sondages destinés à connaître l’état du sous-sol et à améliorer certaines installations sous terre (câbles téléphone, câbles électriques, égouts…). Le sens de la circulation ainsi que celui des rues annexes, sera maintenu mais il se fera sur une voie (actuellement du fait de véhicules en stationnement c’est déjà ce qui se passe). L’éclairage, récent, ne sera pas modifié. L’artère (longue de 270 m) sera plantée de 12 arbres ce qui est permis par sa largeur (13 m) et l’ordonnancement des installations en sous-sol. Les trottoirs qui s’affaissent passeront de 2m20 à 3m70 de largeur. Les deux arrêts de bus resteront au même endroit, un abri bus nouveau modèle – auquel les commerçants présents ne semblaient pas favorables – pourrait être installé. Des emplacements pour les véhicules de transports de fonds, des aires de livraison, deux places de stationnement payant, des aires permettant de garer les bicyclettes, des protections devant la crèche, des potelets évitant le stationnement illicite et des bancs compléteront l’équipement de la rue.

    2009_dec_paris_00608_croppedLa rue Rambuteau illuminée pour les fétes de fin d'année 2010

     

    Le calendrier n’est pas encore totalement arrêté car le choix de l’entreprise en charge de ces travaux est en cours de finalisation. Il est annoncé que ceux-ci dureront 4 mois environ et devront se terminer fin novembre 2014 afin de ne pas gêner les commerçants pendant les fêtes de fin d’année. La rue sera totalement fermée à la circulation durant 3 semaines, le bus (29) passera alors par les quais.

    Les riverains se sont largement exprimés et ont demandé des modifications ou adjonctions qui sont envisageables, tels le marquage par des clous de l’ancien emplacement de l’enceinte de Philippe Auguste ou la couverture de la chaussée par de l’asphalte silencieux.

     Rambuteau

     

    Des échanges nourris ont porté sur les emprises des terrasses et des étals. Les deux Maires ont indiqué qu’ils feraient respecter les règlements et qu’il n’était pas question de laisser s’installer des doubles rangées de tables entre lesquelles passeraient les piétons comme c’est trop souvent le cas dans la partie déjà restaurée de l’artère. Nombreuses ont été les questions sur l’opportunité de mettre des potelets, des bancs qui attirent les noctambules, sur le fait que les places de stationnement, de livraison…. seront toutes du même côté….Vivre le Marais ! a de son côté insisté sur la propreté qui devra être renforcée comme par exemple l’entourage des arbres à soigner particulièrement et la suppression des pendus de chaussures tout le long de la rue. Ces souliers pendus avaient été retirés juste  la veille de la réunuion mais reviennent déjà  risquant fort de réapparaître et à terme de contagionner les arbres. Christophe Girard a insisté aussi sur ce point, annonçant une prochaine campagne sur le sujet et mettant en avant les réflexes citoyens que chacun doit avoir.

    Enfin nous avons appris que le coût de cette opération, y compris la partie déjà terminée, était de 900.000 €. Incidemment le Maire du IVe a précisé qu’une étude allait être lancée sur la section de la rue Beaubourg entre l’école Saint-Merri et la rue Rambuteau. La Maire de Paris a en effet donné son feu vert pour revoir la configuration de cet endroit afin qu’un certain lustre lui soit donné car il en a bien besoin ! La sortie de la voie souterraine devant l’école pourrait même être fermée !

    Voilà donc de bonnes nouvelles, nous sommes impatients de connaitre le résultat de cet embellissement puis de l'étude de l'aménagement des abords de Saint-Merri.

    Dominique Feutry

     

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    VelosTrottoirDessin de G. Lejeune

    Que compte faire la Préfecture de Police pour endiguer la montée des incivilités des deux roues ?

    Le développement de l’usage de la bicyclette et de la moto n’a pas que des avantages. En effet pour aller plus vite faute de se satisfaire des contresens autorisés, les cyclistes et le motocyclistes sont de plus en plus nombreux à rouler sur les trottoirs au grand dam  des piétons effrayés pour les plus âgés et mécontents pour les autres qui ont le sentiment que l’espace qui leur est réservé  leur est « volé ». Si on ajoute à ce phénomène les planches à roulettes et les rollers, le trottoir parisien devient une sorte de cour des miracles où n’importe qui se permet n’importe quoi !  Une bien curieuse façon d’appliquer la citoyenneté dont beaucoup de personnes se réclament.  En fait nous assistons au règne de l’égoïsme  qui  prend le pas sur le respect d’autrui. Ce qui est choquant notamment à  Paris où le flux des passants sur les trottoirs est très élevé.

    VeloTrottoir

    Dessin de G. Lejeune

     

    Si la tolérance a ses limites lorsqu’il  s’agit d’un phénomène épisodique il en est tout autrement à partir du moment où ces pratiques pourtant deviennent la norme.

    Il est malheureusement assez rare de voir un cycliste ou un motocycliste  indélicat verbalisé par la police sous prétexte qu’il a emprunté le trottoir pour rouler (l’amende est de 90 €).

    Des instructions fermes doivent être données par la préfecture de police afin de dresser davantage de contraventions si l’in souhaite endiguer ces pratiques. Il est en effet anormal que tout à chacun s’affranchisse des règlements existants au détriment de piétons  inquiets qui se sentent en insécurité sur le trottoir…un comble !

    Dominique Feutry

     

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    Pollution libéParis recouvert d'un nuage de pollution 

     

    Nous avons souligné récemment (nos articles des 7 et 16 mars 2014) combien tardait la prise de vraies mesures destinées à réduire sensiblement la pollution atmosphérique à Paris.

    Nous apprenons qu'Un plan qualifié d'ambitieux devrait être présenté la semaine prochaine par le nouvel adjoint au Miatre de Paris chargé des transports, Christophe Najdovski, ancien tête de liste Écologie les Verts lors des dernières élections municipales.

    Il s'agit dans ce dossier de mieux prévenir et de mieux traiter la pollution à l'approche des pics.

    Ainsi en matière de particules fines il sera préconisé de diminuer le seuil à partir duquel le stationnement résidentiel deviendra gratuit (50mµ par m3 de particules au lieu de 80 actuellement). Autolib' et Vélib' seront gratuits le jour suivant si le niveau de particules ne redescend pas.

    La circulation alternée devrait être décrétée et donc avec elle,  la gratuité des transports en commun, dès avant l'arrivé du pic sachant toutefois que cette décision doit être concertée avec l’État et le STIF. La gratuité est estimée à un coût d'environ 3 à 4 millions € en moyenne par jour pour la région

    La Ville devrait demander à la RATP d'accélérer la sortie du bus au diesel en la ramenant de 2025 à 2020. Paris prévoit parallèlement un plan de sortie du diesel mais cette fois pour les habitants. Ceux qui changeront leur véhicule seront aidés. Les professionnels d'une part (mais on ne connaît pas les compensations les compensation qui les assortiront), les particuliers d'autre part qui se verront attribuer un an de transports en commun gratuits. La Mairie pourrait même annoncer qu'elle se séparerait  des ses véhicules diesel. Mais quid de ses véhicules utilitaires ?

      

    ImagesLimitation de vitesse due à la pollution

     

    Enfin le dossier délicat des ZAPA (Zones d'Action Prioritaire pour l'Air) devrait être relancé. Il s'agit de zones de basse émission dans lesquelles la circulation des véhicules les plus polluants serait contrainte et dans certains cas interdite.

    Ce programme si il est validé en l'état est un premier pas, mais il reste bien modeste. Les mesures timides et encore aléatoires ne sont sans doute pas à la hauteur de l'enjeu.

    Les parisiens attendent davantage surtout les habitants des arrondissements du Centre particulièrement touchés par la pollution et le niveau élevé de particules fines.

    A suivre…nous restons vigilants.

    Dominique Feutry