Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : circulation centre de Paris

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    Super-dupont1Les voitures de pompiers le long de l' école Saint-Merri (IVe) (Photo Le Parisien) 

     

    Certains ont pu être étonnés hier vendredi matin de voir la rue du Renard (IVe) fermée à la circulation. Une intoxication a nécessité l'intervention des pompiers et de la Croix Rouge à la piscine municipale Saint-Merri et l'école dû être évacuée.

    Vingt-trois personnes (18 enfants de plusieurs écoles et 5 adultes) souffrant d’irritations ont été prises en charge par les médecins des pompiers. Six ont dû être hospitalisées pour des examens complémentaires 

    Il s'agirait d'un déversement accidentel de javel qui aurait entraîné des émanations toxiques dont ont souffert des éléves et des accompagnateurs de plusieurs écoles qui se trouvaient en cours de natation à ce moment là.
     
    Un transporteur aurait semble-t-il déversé un produit dans les égouts de la piscine. 

    La rue du Renard a été rouverte à la circulation en début d'après-midi. 

    Dominique Feutry

     

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    DaliUne queue pour visiter le Centre Pompidou (photo Delphine Goldsztejn)

    Pâques marque un tournant chaque année en matière d’affluence touristique à Paris et plus spécialement dans le Marais dont les attraits et le charme sont vantés par tant de guides dans le monde.

    C’est ainsi que le flot de touristes devient partie intégrante de notre décor quotidien sauf le matin très tôt, nos artères sont alors quasi désertes ? Sans doute est-ce le moment le plus agréable de la journée, les rues retrouvant une ambiance provinciale. Mais rapidement arrivent les plus hardis qui se lèvent relativement de bonne heure en couple ou en famille rejoints par des groupes qui s’essaiment reconnaissables à la petite pancarte ou au petit drapeau qui sert de point de ralliement. Par la langue utilisée nous savons de quelles contrées viennent ces visiteurs.

    Les cars aussi sont de la partie, ils traversent le quartier déversant à certains points névralgiques, leur moteur tournant inutilement, les touristes marcheurs alors que d’autres de ces véhicules, à double étage, promènent les autres qui souhaitent visiter Paris assis. Par temps de pluie de minces imperméables tous identiques permettent d’identifier par la couleur chacun des groupes, tous étant encapuchonnés avec un dos étonnamment gonflé par les sacs à dos bien protégés.

    N’oublions pas ceux, nombreux, attirés par la location saisonnière qui tirent des valises dont les roulettes font un bruit d’enfer sur les pavés et le bitume, tous à la queue leu leu qui agacent bien des riverains. Mais le touriste n’est-il pas roi et bien plus encore lorsque Paris doit conserver sa place de première destination touristique au monde car la manne générée au plan financier est considérable et n’a pas de prix en cette période de longue morosité économique.

      

    Actu_2010_foxityUn des nombreux cars de visiteurs qui sillonnent les lieux touristiques de la capitale  

     

    Alors a-t-on des raisons de se plaindre face à un tel enjeu ? Certainement pas sauf que chaque touriste a deux yeux avec lesquels il observe et compare avec d’autres lieux, d’autres villes qu’il visite…. Or la propreté dit-il dans les enquêtes qui nous sont restituées n’est pas toujours au rendez-vous, loin s’en faut ! Certaines installations comme des sanisettes font cruellement défaut, la pollution atmosphérique, les tags, l’affichage sauvage, l’accueil ne sont pas à la hauteur des attentes.

    Alors si Paris veut conserver son rang de première destination, la nouvelle équipe municipale, fraîchement élue, doit dès à présent réfléchir avec tous les intervenants concernés, afin de mettre en place des moyens en conséquence et en rapport avec l’enjeu… ! car si l'on combine : des millions de touristes en plus et 100/150.000 habitants supplémentaires résultant du programme de nos élus en matière de logements nouveaux à Paris (+ 60.000), tout ceci dans la ville la plus dense d'Europe ! On peut dés lors imaginer le pire pour l'avenir des parisisiens, entassés dans une ville qui explose, et singulièrement ceux du centre historique de la capitale.

    La copie est à revoir. On ne veut pas d'un "big crunch" !

    Dominique Feutry

     

     

  • 4e63016c-1a61-11e1-981b-da29d651a950Moto et bicyclette roulant sur le trottoir (Photo Le Figaro)

     

    Vélib’ est indéniablement un succès plébiscité par les usagers. Mais cet engouement induit des abus qui prennent désormais une importance considérable. Les désagréments qui e résultent et que risquent d’amplifier le retour des  beaux jours,  empoisonnent la vie des piétons et les autorités ne peuvent plus les laisser perdurer et prospérer. Maintenir un tel laxisme en   amène d’ailleurs d’autres  (deux roues motorisés, rollers, trottinettes…) dans un environnement où l’impunité est de règle.

    Prenons quelques pratiques des plus frappantes qui se produisent quotidiennement.

    La circulation des bicyclettes à contresens est en soi déjà hasardeuse dans les rues étroites du Marais. Pourtant elle est aussi pratiquée par la majorité des cyclistes dans celles où cela n’est pas autorisé. Pourquoi se priver quitte à provoquer un accident et à en subir les conséquences dès lors que les contrevenants ne sont pas verbalisés.

    Autre inconséquence, rouler de front à deux ou trois.  Cette situation est loin d’être exceptionnelle et peut l’on sait ce qui peut en coûter pour les intéressés et d’autres victimes potentielles de leur inconséquence.

     ViewmultimediadocumentEnlèvement d'épaves de bicyclettes par la Mairie de Paris 

     

    Les trottoirs même étroits sont devenus des pistes cyclables (scooters et motos n’hésitent pas non plus à les emprunter, moteur vrombissant). Gare à ceux qui osent faire une remarque aux contrevenants. Un flot d’injures les attend le plus souvent en retour! 

    Le nombre de vélos attachés aux potelets, aux poteaux de signalisation en travers des trottoirs qui restreignent l’espace praticable des piétons est légion….Leur nombre grandit au fil du temps. Certains sont quasi abandonnés et démontés par des « pilleurs » sans scrupule donnant cette impression persistante de laisser aller et de mauvais entretien qui nous déplait et choque les touristes.

    Alors combien de temps encore allons-nous attendre que des mesures soient prises afin de stopper ces pratiques non autorisées qui polluent chaque jour davantage notre quotidien. Nous savons que les autorités (police, Maire d’ d’arrondissement) ont été à nouveau récemment  interpellées  par des habitants à ce sujet. Les élections passées des actions énergiques sont dorénavant  attendues.

    Faudra-t-il hélas attendre un accident dramatique pour réagir …?

    Dominique Feutry

     

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  • 3695795_11-0-4211502894_545x341Le Carreau du Temple, côté rue Eugéne Spuller (IIIe) (Photo Le Parisien)

     

    Cette image insolite du Carreau du Temple, côté rue Eugéne Spuller (IIIe), entouré d'un cordon de CRS est celle que l'on pouvait voir ce vendredi 21 mars à la suite de l'occupation du bâtiment par les intermittents du spectacle qui souhaitaient par cet acte peser sur les négociations en cours relatives à  l'assurance chômage.

    La plupart a quitté les lieux de bon matin ce samedi 22 mars et ne devrait pas, espérons le, remettre en cause le premier événement important prévu, la 8e édition du Drawing Art Paris qui accueillera 87 galeristes à partir du 26 mars.

    Les promoteurs de la  rénovation de ce site célébre n'imaginaient  pas qu'il servirait de symboble de "lutte sociale" de la part des intermittents du spectacle. Une preuve s'il en était besoin que la destination des lieux a bel et bien changé.   

  •  280px-Vogueo_III_-_03Un bateau navette Voguéo sur la Seine

     

    La récente pollution de l’air pose la question des transports dans Paris et notamment des transports en communs qui doivent être les moins polluants possibles et attractifs.

    Dans le concert assourdissant des commentaires multiples, y compris des déclarations des candidats aux élections municipales, il n’a pas été question de la relance du dossier des navettes fluviales sur la Seine, même s’il ne s’agit que d’une solution parmi d’autres.

    Le site internet de la mairie de Paris rappelle qu’une expérience appelée « Navette Fluviale Voguéo » avait été tentée sous l’égide du STIF de juin 2008 à juin 2011 entre la gare d’Austerlitz et Maisons-Alfort sur un parcours comprenant 5 escales, chaque bateau pouvant embarquer 70 passagers au prix d’un ticket de métro. Prolongé  30 mois, le test a tourné court faute semble-t-il d’un nombre suffisant d’usagers. Pensant qu’ils devaient être plus ambitieux, les collectivités concernées et le STIF ont envisagé un parcours plus long desservant 12 communes (de Vitry sur Seine à Suresnes) avec 28 escales (dont une au pied de Hôtel de Ville pour le Marais), 3 lignes et une fréquence renforcée. A la suite d’un appel d’offre où un seul candidat a répondu avec des conclusions jugées « inadéquates » pour le budget des collectivités engagées, il a été décidé d’abandonner.

     

    Thames_Clippers__4-STORM_CLIPPERUn clipper sur la Tamise

     

    La mairie de Paris met en avant dans les commentaires de son site qu’avec l’aménagement des berges de la Seine, elle n’a pas renoncé au projet. Des discussions seraient d’ailleurs en cours entre Ports de Paris et des opérateurs assurant déjà un service sur la Seine. Elle conclut en souhaitant qu’un service soit « enfin proposé aux habitants de la capitale, de la métropole et d’ailleurs ».

    Il est dommage et regrettable que ce dossier soit tombé dans les limbes alors que la question de la pollution de l’air devient chaque jour davantage prégnante. Ce sujet doit donc être réactivé par les élus qui sortiront des urnes car comme l’explique la mairie de Paris ce n’est qu’une question de budget. Alors il faut prioriser les actions et procéder aux arbitrages en conséquence. Ce n’est au final qu’une question de volonté politique.

    Pourquoi d’ailleurs les bateaux clippers de la Tamise rencontrent-ils un tel succès à Londres auprès des travailleurs qui les empruntent quotidiennement ? Il serait judicieux de profiter d’un retour d’expérience auprès de nos amis britanniques.

    Dominique Feutry

     

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    4383395_3_eed2_paris-dans-un-nuage-de-pollution-le-14-mars_b1720fcdd2cb9f3d7f46da1cf49da2e1Vue de Notre Dame le 14 mars 2014, voilée par la pollution

     

    La France, et Paris en particulier, vit depuis plusieurs jours consécutifs sous un couvercle de pollution.

    Quatre polluants atmosphériques sont particulièrement concernés  et mesurés en raison de leur dangerosité pour la santé : les particules fines (PM 10 et PM 2,5), le dioxyde d'azote (NO2), le monoxyde de carbone (CO) et l'ozone (O3). Les particules fines en suspension dans l'air (« particulate matter », PM, en anglais) sont principalement émises par le trafic routier (dont 70 % proviennent, en Ile-de-France, de la combustion du gazole), du chauffage au bois, de la transformation d'énergie par l'industrie et de l'agriculture avec l'utilisation d'engrais (article du 14 novembre 2012).

    Sur ce dossier, pour lequel nous avions alerté dès 2009 (article du 8 avril) et à plusieurs reprises ensuite, nous nous interrogeons sur l'attitude des autorités, de la Mairie de Paris en particulier qui n’a pas pris véritablement le dossier en main. Il faut que des mesures soient faites aux heures de pointe et dans les rues étroites de nos quartiers, envahies par des véhicules polluants. On donne de la nourriture BIO aux enfants des écoles mais on ne se préoccupe pas de ce qu'ils respirent. Il faut le savoir, AIRPARIF dispose sur Paris de plusieurs "stations de mesure permanentes" mais en nombre insuffisant . Pour ce qui nous concerne, la plus proche se trouvait sur l'esplanade des Halles et a été fermée depuis novembre 2010 en raison des travaux de réaménagement toujours en cours à cet endroit. Il ne reste donc que la station du 28 quai des Célestins (IVe), de surcroît en bord de Seine et celle place Igor Stravinsky (IVe). Ce qui est peu pour un quartier aussi dense que le Marais!

     On ne cherche pas à connaître la pollution dans les rues encombrées, car les politiques ne veulent pas de décisions drastiques qui réduiraient la circulation des véhicules motorisés. *

    Les mesures annoncées il y a quelques mois sont bien trop timides, qu’il s’agisse de celles pour les usagers des bicyclettes, de la multiplication des zones 30, de l’interdiction des véhicules les plus polluants, de la réduction de la vitesse sur le périphérique ou de développement des véhicules électriques.

    Qu’en est-il aussi des deux roues motorisées qui polluent comme les autres véhicules à moteur et qui pourtant s'opposent depuis quatre ans à l'application du décret exigeant leur contrôle technique.

    Nous entendons aussi souvent qu’"Il n'est pas question de faire du centre de Paris un sanctuaire !". Mais alors est-il préférable de laisser les gens s'asphyxier et s'inquiéter des récentes alertes à répétition ?

    Nous suggérions dès 2009 que l'ensemble du trafic, au centre de Paris au minimum, soit réduit tous les jours. Vouloir réduire la vitesse de circulation est insuffisant comme est dérisoire la piétonisation une demi journée des rues étroites du Marais. Seul point positif la circulation alternée va enfin être appliquée.

    Pourquoi nos politiques hésitent-ils tant à interdire la circulation des véhicules diesel  alors que c’est le seul moyen d’éradiquer la pollution ? Des pays l’ont fait et ne connaissent plus ce que nous subissons !

     

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    Nous ne savions pas, en tirant une fois de plus la sonnette d'alarme en 2012, que  nous étions si près de la crise. Nous y sommes aujourd'hui. La préfecture de police vient de décider la circulation alternée pour deux jours. Simultanément, des voix s'élèvent pour dire que cette mesure est inique car elle frappe indifféremment les véhicules pollueurs et les autres en ajoutant insidieusement que l'amende n'est que de 22 € et que la police n'aura pas les moyens humains de sévir. A bon entendeur ….

    Un coup d'épée dans l'eau, par conséquent, comme le sont les mesures qui n'ont pas été réfléchies. Mais c'est bon à prendre. C'est le signe que la nation a pris conscience du danger d'un comportement irresponsable. Cette épreuve donne du sens également à notre campagne de sensibilisation contre la politique d'hyper-densification de Paris, prônée par les candidates des deux bords, qui porte en elle les germes d'une extension de l'activité elle-même génératrice de pollution sous toutes ses formes.

    Dominique Feutry

     

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    Dans un récent numéro de l'Echo Touristique, un magazine destiné aux professionnels du tourisme, un article est intitulé  « Municipales, quelles places pour le tourisme ?».

    Au sujet de la capitale, sont exposés les programmes d'Anne Hidalgo et de Nathalie Kosciusko-Morizet sur fond de constats divers. Les rédacteurs mentionnent le clivage entre ceux qui prônent le développement du tourisme comme facteur de développement économique et d’emplois et ceux qui au contraire sont contre, faisant ressortir ses effets négatifs sur la qualité de vie dans les quartiers. Ils soulignent aussi combien les élus seraient davantage inspirés de se concerter avec les organisations professionnelles pour construire des politiques touristiques adaptées et davantage respectueuses de la réglementation notamment sur les chambres d'hôtes sujet dont nous avons parlé à plusieurs reprises.

    Ainsi Anne Hidalgo estime qu'il faut créer 12 000 nouvelles chambres d'hôtel sur 6 ans, étendre le Paris Citty passeport en un ensemble de services rassemblés pour visiter le musées, prendre les transports en commun et découvrir entre autres les monuments. Elle souhaite réduire de 50 % la circulation des bus et créer des brigades de surveillance dédiées aux lieux les plus fréquentés.

    De son côté Nathalie Kociusko-Morizet lancerait une plate-forme de réservation ouverte à l'ensemble des acteurs du tourisme. Elle est favorable à l'extension des zones touristiques permettant de travailler le dimanche. En revanche elle interdirait progressivement les cars et rétablirait les arrêtés anti mendicité. En revanche rien n'émane des programmes quant aux locations saisonnières qui fleurissent dans notre quartier en particulier et sur lesquelles il faudra bien légiférer face aux abus et à la concurrence qui est ainsi faite aux hôteliers.

    Peu de choses transparaissent relativement à la propreté et aux épanchements d'urine auxquels il faudra s'attaquer face à leur constant développement. Quant aux nuisances sonores souvent le fait de touristes venus faire la fête à Paris, nous ne voyons rien de concret. Mais en fait la tranquillité des habitants et des riverains n'est elle pas déjà passée dans les oubliettes des candidats… ?

    Dominique Feutry

     

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  • Guillemites 1-3 parking motos zoom 05 03 14Le long du 1-3 rue des Guillemites (IVe) la mairie vient d'installer un parking motos

     

    Le matin du 5 mars, les habitants de cette petite rue à vocation tranquille, découvrent une nouvelle source de perturbations sous leurs fenêtres : un parking motos flambant neuf, flanqué d'une voie vélos à contresens.

    Depuis c'est la fièvre dans les immeubles du 1 et du 3 de la rue des Guillemites. Une émotion que Marais-Quatre, l'association très implantée dans cette partie du Marais, essaie de gérer.

    Les riverains dénoncent les troubles nocturnes qui vont résulter de cette implantation en soulignant que l'étroitesse de la rue va faire caisse de résonnance aux bruits des deux-roues motorisés. Ils constatent que devront se croiser dans peu d'espace des voitures roulant dans le sens normal, des vélos se déplaçant en sens inverse, au milieu de conducteurs qui gareront ou sortiront leur deux-roues, tout ceci devant l'entrée d'une brocante et celle d'un hôtel. Une pétition destinée au Maire de l'arrondissement Christophe Girard est en préparation.

    On peut craindre en effet une grande pagaille …

    On se doute de ce que diront les pouvoirs publics : il y a de plus en plus de motos à Paris et tout le monde se plaint de leur occupation anarchique des trottoirs et du fait qu'ils les empruntent pour circuler. Il faut donc créer pour eux des places organisées de parking. Le choix de l'emplacement quel qu'il soit fait des mécontents car les espaces déserts ne sont pas monnaie courante dans nos quartiers denses et totalement bâtis.

    La réponse est logique. Ce qui l'est moins, c'est l'obstination rencontrée auprès de la municipalité en place et de ceux qui aspirent à les remplacer, à refuser de traiter le phénomène à la base. Il y a trop de deux-roues motorisés parce que (1) on se refuse à leur faire payer le parking en surface, comme on le fait pourtant pour les voitures et donc on ne verbalise pas, et (2) on repousse sans cesse aux calendes l'application du décret qui rend obligatoire pour les motos le contrôle technique, lui aussi en vigueur pour les voitures. Accessoirement, il y a un point (3) : une "charte des motards", signée en 2007 de manière illicite (car refusée par le Préfet de Police) par Bertrand Delanoë et Denis Baupin avec les "Motards en Colère" et qui fait la part trop belle à ce mode de locomotion.

    C'est par là qu'il faut commencer. Ensuite on essaiera de faire comprendre aux riverains qu'ils doivent accepter quelques servitudes. Il est vrai que nous avons basculé dans une ère où l'individu aspire à une haute qualité de vie. C'est la rançon du progrès, qui veut qu'on ne souffre plus chez le dentiste, qu'on accouche sans douleurs, qu'on meurt en soins palliatifs. Rien d'étonnant et de choquant à ce qu'on refuse désormais toute sorte de bruit, la pollution et la saleté. C'est la nouvelle donne, pour une nouvelle vague de citoyens. S'y opposer n'aurait pas plus de résultat que de geindre sur la disparition des commerces de proximité et de l'artisanat, de la perte de foi dans les religions et les partis politiques, ou pour généraliser, de la perte des repères.

    Rien n'empêche néanmoins, dans le cas signalé, de renoncer au minimum à faire rouler les vélos à contresens. Il y a eu dans le IIIe des révisions de ce genre quand la configuration de la rue ne permettait visiblement pas cette disposition. Une telle décision est du ressort du Maire.

    Gérard Simonet

    En collaboration avec "Marais-Quatre"

     

     

     

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    De plus en plus de voix se font jour, élections municipales oblige, qui prônent la création d’un métro de nuit. Déjà pourtant une extension des horaires été opérée en 2006 passant à 1h15 en semaine et à 2h15 les week-ends et veilles de jours fériés. Mais il faut suivre les « nouvelles habitudes de vie… ».

    Pour certains ce n’est pas assez et les candidats rivalisent sur ce thème pensant attirer à eux des voix en oubliant que cela peut aussi leur en faire perdre. D’un côté on entend une nouvelle extension des horaires à 2 heures du matin en semaine et une ouverture toute la nuit le week-end. De l’autre, il est même proposé de passer progressivement à une ouverture 24 heures sur 24, d’abord le week-end puis en semaine à l’instar du Noctilien. Les lignes 1 et 14, ainsi que les lignes A et B du RER étant le plus souvent citées.

    Mais il existe un obstacle de taille le coût supplémentaire que cela engendre. Le STIF a fait savoir par la voix de son Président qu’une heure d’allongement de la plage horaire représentait une somme de 40 millions € si l’on prenait les efforts supplémentaires en termes de nettoyage et de sécurité. De quoi dissuader les plus enjoués pour passer à l’acte car un tel coût est énorme.

    Nos candidats devront donc bien réfléchir avant de décider un tel accroissement des charges du STIF dont on sait qui seraient les payeurs finaux. D’ailleurs ces mêmes décideurs potentiels se sont-ils ingéniés à estimer le nombre de personnes intéressées à qui bénéficieraient ces modifications ? Sont-ils si nombreux pour justifier de telles dépenses ?

    Les noctambules devraient déjà se contenter des Velib’ car des statistiques montrent qu’ils sont très utilisés durant ces plages horaires, notamment le week-end…

    Dominique Feutry

     

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    Piste-cyclable-aerienne-skycycle-londres-london-futur-velo-700x198Projet de Norman Foster de piste cyclable aérienne à Londres

     

    Des pistes cyclables aériennes. L’idée peut faire sourire mais la ville de Londres a confié à Norman Foster cette étude toute particulière.

    Située au-dessus des lignes de métro, "SkyCycle", tel est son nom, présenterait l’intérêt de faciliter les déplacements alors que les voies sont engorgées. Seulement là où le bât blesse, ce sont les financements car pour réaliser les 220 km de voies envisagés, il faut compter un coût de 37 millions € du km, ce qui est considérable ! Restons donc sur l’idée d’un projet utopique pour l’instant?

    Nous remarquons d’ailleurs qu’un tel projet n’a pas été repris dans les propositions des différents candidats à la Mairie de Paris pour améliorer les déplacements et c’est heureux.  L’aspect de la capitale serait en effet transformé à son détriment et lui donnerait cette allure banale de mégalopole sans âme.

    Cette idée de répondre au trafic trop dense n’est pas la seule. La Chine par exemple étudie la création d’un bus géant qui passerait au-dessus de la circulation. D’une hauteur d’environ 4,50 m, il pourrait rouler sur des petits rails et comprendrait deux étages en laissant en bas une hauteur de 2 m pour que les véhicules puissent circuler à travers. Le haut serait réservé aux voyageurs (1200 à 1400 passagers par rame). La vitesse de pointe serait de 60 km/h. Mais là encore, l’investissement est démesuré (74 millions de dollars) pour 40 km de rails ! Des prototypes seraient en construction.

    On a évoqué aussi un projet de téléphérique à Paris, mais apparemment l'idée n'a pas fait florès.

    Une_h-bahn_110303Projet chinois de bus géant aérien

    Il est certain qu’à terme, face à la montée du nombre d’habitants, du trafic, la création du Grand Paris et pour réduire la pollution de l'air, des moyens de transport nouveaux et différents de ce que nous connaissons aujourd’hui seront installés mais ils ne doivent en aucun cas défigurer la ville, chacun étant attaché à son aspect actuel.

    Que dirions-nous de rails installés en hauteur dans certaines rues du Marais ? Nous n’osons même pas l’imaginer…Pourtant dans certains quartiers des lignes de métro aériennes sont toutes proches des habitations. Mais la décote est forte sur la valeur des logements en bordure.

    Dominique Feutry