Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : circulation centre de Paris

  • Archives francs-bougeois cycliste pied à terre 18 06 13Carrefour Archives/Francs-Bourgeois (IVe)

     

    Près de 500 arrêtés municipaux traitant de 500 carrefours, publiés le 29 mai 2013 sur le Bulletin Municipal Officiel de la Ville de Paris, donnent désormais aux cyclistes de la capitale une liberté qu'ils n'avaient pas mais qu'ils réclament depuis longtemps, en agissant bien souvent "comme si …."

    Il leur est donné le droit de tourner à droite aux feux rouges. Notre cycliste photographiée ci-dessus n'aurait pas eu besoin de poser pied à terre alors que le feu était rouge. Plus audacieux encore, le cycliste au maillot orange aurait pu aller tout droit au même feu rouge …. "à condition de céder la priorité aux piétons et aux différents véhicules circulant sur le carrefour".

    La décision ne manque pas d'audace et il y a fort à parier qu'elle soulèvera son lot de protestations. A notre avis, nous avons affaire ici à une problématique qui doit être jugée à la lumière des bénéfices attendus et des risques encourus. Le bénéfice est dans la promotion de la circulation douce que constitue le vélo et dans l'espoir de voir la pollution aux particules fines amorcer un repli.

    Le risque est bien entendu celui des accidents de personnes. Chocs entre cyclistes confortés dans leur nouveau droit et piétons qui s'engagent confiants sur un passage où ils se croient sécurisés. Chocs, plus graves encore, entre véhicules motorisés "de la voie sécante" et cyclistes qui passent au rouge "en mouvement direct" en surestimant leur marge de sécurité.

    Bien entendu, ce genre de bilan devra attendre que les différents acteurs aient fait leur éducation. Pour autant qu'on n'assiste pas dans les premiers temps à une avalanche d'accidents qui remettraient en cause une mesure à laquelle on n'est peut-être pas encore suffisamment préparé.

     

    Nota Bene important : à la suite d'un incident informatique, il est possible que le message d'alerte qui invite à consulter le blog ne parvienne pas à l'ensemble de nos adhérents et lecteurs fidélisés. Si vous faites partie de ceux qui ne l'ont pas reçu, ayez la gentillesse de nous le signaler par mail à l'adresse vivrelemarais@orange.fr

     
     

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    Verra-t-on bientôt ce genre de paquebot sur la Seine à Paris ?

    Des informations diverses concernant Paris et plus spécifiquement le Marais ou des lieux très proches ont émaillé récemment la une des médias.

    Ainsi la Mairie de Paris vient d'annoncer que la vitesse de circulation des véhicules dans de nombreuses artères de la capitale (1/3 d'entre elles) allait être ramenée à 30 voire 20 km/h. Plusieurs voies du Marais sont visées. Il s'agit d'une bonne décision notamment près des écoles ou dans les rues très commerçantes ou passagères. Mais ces nouvelles limites seront-elles bien respectées ? Dans la même veine, les 11 radars installés en janvier aux feux rouges, à certains endroits classés "stratégiques" auraient flashé 79 000 fois des contrevenants en 5 mois. Deux sont dans notre secteur. L’un est au carrefour quai de Gesvres-rue Saint Martin et l’autre au carrefour rue de Rivoli-boulevard de Sébastopol. Une excellente affaire pour l'Etat (10 millions € de recettes perçues) qui montre malheureusement combien la multiplication de ce type d'infraction est inquiétant alors que tous les feux ne sont pas équipés d'un radar…

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    Radar situé à un feu rouge 

    Côté circulation, mais cette fois sur la Seine, des paquebots de croisière, jusqu'à 135 m de long, pourraient voguer sur le fleuve dès 2015, à l'instar de ce qui existe dans d'autres capitales. Le Ministre des Transports y serait favorable…Gare aux ponts, gare à l'envahissement des quais et surtout gare aux accidents sur un fleuve qui reste étroit avec un trafic déjà significatif!

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    Fouilles en cours sur l'Ile de la Cité

    Dans le cadre de travaux entrepris dans l'Ile de la Cité sur un site de la Préfecture de Police, des fouilles archéologiques ont été engagées, elles se révèlent fructueuses. De nombreux témoignages datant pour certains de 2 500 ans ont été exhumés ainsi que les fondations de l'église Saint Eloi datant du XVIIe siècle détruite lors des grands travaux haussmanniens. Le site sera ouvert à la visite durant le prochain week-end, à l’occasion des Journées Nationales de l’Archéologie.

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    Un bar à chats au Japon

    Enfin, sujet mineur et plutôt amusant, l'ouverture prochaine annoncée (sans doute en août) d'un bar pour chat inspiré d’un concept japonais au travers d’un site de participation financière collective. Les amateurs de chats qui n’en disposent pas à leur domicile pourront ainsi les côtoyer. L’établissement sera installé en plein cœur du Marais. C'est plutôt sympathique et original pour les chats qui, avec leurs maîtres, en profiteront mais chacun peut aussi rester songeur alors que la pauvreté grandit de jour en jour dans notre société …

    Dominique Feutry

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    La rue du Grenier Saint Lazare (IIIe) encombrée par 3 cars en stationnement le 24 mai 2013 à 19h00  (Photo VlM)

     

    Si le Comité Colbert qui regroupe 64 marques de luxe françaises a récemment appelé les Pouvoirs Publics à assurer la sécurité des touristes souvent victimes de vols à la tire, voire de pillages en règle (cf des événements récents), il serait souhaitable aussi que les Pouvoirs Publics au travers de la Police fassent respecter les règles élémentaires de stationnement par certains conducteurs de cars qui transportent ces mêmes touristes et visitent notre quartier.

    La rue de Grenier Saint Lazare (IIIe) est emblématique à cet égard. Le couloir de bus qui se trouve du côté des numéros impairs est devenu, entre la rue Saint Martin et la sortie du parking du Quartier de l’Horloge, une véritable aire de stationnement gratuit pour cars, une réelle aubaine pour ces derniers. Non seulement ils sont ainsi postés les uns derrière les autres par grappe de 4 ou 5, mais même à l’arrêt, les moteurs tournent à plein régime (afin de maintenir une bonne température au sein de l’habitacle) occasionnant bruit et pollution qui s’ajoutent à l’occupation de l’espace public. Dès lors, ils obligent les bus à se déplacer puisque l’arrêt n’est plus accessible. Enfin, ils obstruent le champ de vision des conducteurs de véhicules sortant du parking. C’est un miracle qu’aucun accident grave ne se soit encore produit. Le malheureux feu tricolore qui a été installé sur insistance du Maire du IIIe arrondissement perd ainsi une bonne partie de son utilité….

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    Un car en stationnement illicite rue du Grenier Saint Lazare le 28 mai 2013 à 20h30 (Photo VlM)

                       

    Lorsqu’indigné, vous osez demander au chauffeur de ces énormes cars de stopper le moteur, une réplique menaçante ou un bras d’honneur sont les réponses courantes. Aussi ne vous reste-t-il plus que la possibilité de vous rendre au Commissariat Central tout proche, afin de signaler les contrevenants. Votre interlocuteur est alors étonné de découvrir par la vitre de son bureau autant de cars en infraction et vous assure qu’il va envoyer quelqu’un ….Mais hélas, vous devez vous rendre à l’évidence, telle sœur Anne, vous ne voyez venir personne ! Les cars peuvent donc, en toute tranquillité, prendre leurs habitudes dans cette rue pleine de sollicitude à leur égard.

    Alors que devons-nous en penser ? Est- ce du laxisme ? Est-ce un manque d’effectifs ? Est-ce une façon d’éviter de pénaliser certains commerces tout proches dont le chiffre d'affaires est sans conteste "boosté" par cette manne touristique garée à quelques mètres ?

    Cette situation n’est pas très glorieuse, elle empoisonne, au sens propre comme au sens figuré, les passants et les habitants du quartier. Il est inconcevable que cela puisse perdurer. D’ailleurs, il n’y a pas si longtemps, aucun car ne prenait la liberté de stationner à cet endroit où dorénavant les chauffeurs installent leur machine plusieurs heures durant avec insolence.

    Nous avons adressé un courrier au Maire du IIIe arrondissement et au Commissaire de Police afin qu'ils prennent toutes les mesures nécessaires à l'égard de cette situation connue.

    Dominique Feutry

     

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    L"application mobile "BePark" permettant le stationnement à la minute

     

    Les journaux ont fait récemment l’écho au stationnement à la minute qui pourrait, pour partie, résoudre la question que se posent les personnes qui se rendent à Paris en véhicule. A savoir: "où vais je me garer" ? Jugés chers, les parkings sont de plus en plus délaissés par les automobilistes ou certains peu connus (hôtels, grands magasins…) sont peu occupés. 

    Une expérimentation est en cours qui pourrait changer les habitudes. Ainsi il suffit de s’inscrire sur le site internet dédié « parking BePark » créé par de jeunes belges, en lui communiquant vos coordonnées, notamment bancaires et le N°d'immatriculation du véhicule. Ensuite lorsque vous vous rendez à l’entrée d’un parking offrant le service Be Park, ou que vous souhaitez en sortir, il vous suffit alors d’appeler un serveur vocal et la barrière se lève aussitôt. La facture vous est adressée chaque fin de mois. Ce mode de stationnement est facturé différemment puisque le décompte du coût ne se fait pas à l’heure mais à la minute. Cela devrait inciter les conducteurs scrupuleux dans leurs dépenses de stationnement à retrouver la voie des parkings et d’une certaine façon permettre de limiter les embouteillages, la pollution et le bruit en cherchant une place sur la voie publique.

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    Panneau précisant qu'il s'agit d'un parking au stationnement à la minute

     

    Il semblerait qu’en Espagne ce mode d'utilisation et de paiement des parkings ait été très vite adopté et il est aujourd’hui généralisé. Il commence aussi à prendre corps en Belgique. Les « gros » exploitants de parkings s’intéresseraient dit-on à cette question.

    Seulement le bât blesse sur le fait que les parcs parisiens sont sous délégation de service public. La Ville de Paris reçoit en effet 50 % du chiffre d’affaires perçu par les opérateurs, ce qui signifierait incontestablement une baisse conséquente de recettes pour cette dernière. Cette situation est assez curieuse car, d’une part nombre d’actions engagées sont présentées comme devant diminuer la pollution par les gaz d’échappement mais, d’autre part, l’importance des recettes financières poussent à ne rien faire dans ce cas précis des parkings sous délégation… Il se murmure que l’idée d’accepter par quart d’heure et non pas à la minute ferait son chemin.

    Augurons que finalement la raison l’emportera et que nous imiterons tout simplement nos voisins espagnols dans l’intérêt de tous.

    Dominique Feutry

     

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    Une partie du convoi exceptionnel stationné rue Beaubourg (IIIe) le samedi 18 mai 2013 (Photo VlM!)

     

    Samedi 18 mai au matin, la surprise était de taille pour ceux qui ont emprunté la rue Beaubourg. En effet, un convoi exceptionnel impressionnant et imposant constitué d’une petite dizaine d’énormes camions rouges chargés de gros matériels en métal de couleur bleue occupait toute la section du couloir de bus, entre la rue Rambuteau et la rue des Gravilliers.

    A l’examen, le chargement des poids lourds tous rangés à la queue leu leu, ne laissait aucun doute, il s’agissait des installations destinées aux travaux en cours de changement des systèmes de traitement d’air du Centre Pompidou (voir notre article du 30 avril 2013). Leur couleur bleue ne faisant que confirmer leur affectation. D’ailleurs une grue installée face à l’édifice est très vite entrée en action.

    En quelques heures tout avait disparu. Une gageure qui n’a entraîné aucune perturbation de la circulation. Il était même difficile d’imaginer qu’une opération de cette ampleur ait pu avoir lieu à cet endroit en si peu de temps !

    Nous sommes admiratifs face à la réussite d’un tel exploit.

    Dominique Feutry

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    Plusieurs médias ont publié des informations émanant des services de police relatives au bilan de l'installation de la vidéo surveillance dans les rues de Paris. L'avis est unanime quant à l'efficacité que procure ce dispositif, un nombre d'affaires significatif concernant des voies de fait sur l'espace public ont ainsi pu être résolues. Les caméras permettent aux forces de police d'agir plus vite et de mieux cibler leurs interventions notamment en termes d'effectifs dépêchés.

    La carte des implantations a été arrêtée par la Police en concertation avec les mairies d'arrondissement, les commissariats et certains conseils de quartier. Très clairement plus un quartier est animé plus il y a en principe de caméras. Toutefois comme nous le précisions dans un article du 26 octobre 2012, le Marais, le IIIe arrondissement en particulier mériterait d'être davantage quadrillé avec ces matériels. Il compte en effet parmi les quartiers à forte concentration de touristes, mais aussi, malheureusement, de pickpockets actifs originaires pour beaucoup d'entre eux de certains pays d'Europe de l'Est. Par ailleurs en dehors des heures de pointe, après la fermeture des musées ou des monuments, certaines rues sont quasi désertes et les distributeurs de billets n'en sont pas moins utilisés par des habitués, de même des personnes âgées y cheminent, ce qui a pour conséquence d'attirer les jeunes détrousseurs (cf notre article du 4 mai 2013).

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    Véhicule en stationnement dans un couloir de bus photographié directement via une caméra par le PC   de surveillabnce de la police

    La pose de caméras serait bienvenue dans ces endroits connus de la police compte tenu de la répétition du nombre de plaintes et de signalements les visant au travers des dépôts de main courante.

    Nous imaginons que le maillage actuel n'est pas figé et qu'il est susceptible d'être modifié et renforcé périodiquement, au-delà des contraintes budgétaires pouvant être mises en avant. D’ailleurs, ces mêmes caméras servent aussi depuis début avril à surveiller et permettent de sanctionner les contrevenants au stationnement sur plusieurs artères de la capitale. Concrètement, le policier qui constate l'infraction par ce dispositif au PC de l'île de la Cité peut photographier le véhicule et le signale au Centre national de traitement (CNT) de Rennes qui adressera une contravention au propriétaire du véhicule. Sont principalment  visés le stationnement gênant sur les voies réservées aux bus et taxis sur les artères au trafic chargé et le franchissement du feu rouge. Au regard des recettes générées par ces contraventions, il sera difficile et non fondé de justifier l’insuffisance des artères couvertures par des contraintes budgétaires. En effet la Préfecture de police prévoit, en fonction des tests en cours, une montée en puissance progressive de la surveillance du respect du stationnement ou des feux de signalisation dans davantage de rues de la capitale dès l'été 2013.

    Dominique Feutry

     

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     Travaux de rénovation d'une galerie d'égouts

     

    Depuis des mois déjà, certaines de nos rues sont occupées par des modules Algeco souvent impressionnants regroupés par ensemble de 6 ou 8. Bien entendu s’ils sont utilisés c’est que des travaux sont en cours, en s’approchant des panneaux les décrivant, on comprend alors aisément ce dont il s’agit.

    La Ville de Paris a en effet entrepris depuis près de 2 ans la rénovation du réseau d’assainissement. Pour ce qui concerne notre quartier l’échéance de ce vaste chantier est prévue en mai 2014. Cette modernisation porte sur les égouts qui compte tenu de leur vétusté nécessitaient d'être réparés et consolidés sur 29 km ! La présence des modules techniques visibles de la rue sont le signe que des travaux sont menés en sous sol. Outre la réfection des maçonneries, les ouvrages sont lavés à haute pression, curés et des modifications sont apportées afin de faciliter l'écoulement lorsque de besoin.

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    Modernisation du réseau d'assainissement, modules Algeco installés rue des Quatres Fils (IVe)  

    La structure la plus importante se trouve actuellement des numéros 18 à 30 de la rue des Quatre Fils (IIIe). Des emprises moins importantes peuvent apparaître ici ou là de façon à permettre l'approvisionnement en matériaux. Le coût de ces travaux est élevé. Les autorisations de programme inscrites au budget primitif de l'assainissement pour Paris ont ainsi été arrêtées à 36,8 millions € pour la seule année 2013. Mais il était devenu indispensable de lancer ce programme du fait de l'usure du temps ainsi que des "pertes en ligne "  malheureusement constatées qui souillaient le sous sol.

    Ceux qui s'interrogeaient sur la présence persistante de ces installations de chantier dans nos rues sont désormais renseignés et rassurés quant à leur finalité.

    Dominique Feutry

     

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    Première terrasse extensive de la rue Rambuteau (IVe) (photo VlM! 12/05/2013)

     

    Nous l’imaginions et nous avions mis en garde les autorités dès la fin des travaux d’aménagement en zone de rencontre de la partie de la rue Rambuteau entre le boulevard de Sébastopol et la rue Saint Martin. Malheureusement nos craintes étaient fondées, les installations extensives sont entrées dans leur phase active. Dès que la pluie cesse sans qu’il soit besoin de voir poindre le moindre rayon de soleil, l’espace public est occupé par des tables installées en toute illégalité par les exploitants des établissements riverains sur les espaces pourtant réservés aux piétons !

    Alors nous dira-t-on cela évite le stationnement sauvage des véhicules ! Nous répondons que non. Des pots de plantes non réglementaires ont été disposés par les commerçants eux-mêmes pour l’éviter. Des bancs ont été installés et des verbalisations sont dressées.

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    Une deuxième terrasse extensive rue Rambuteau (IVe) (photo VlM! 12/05/2013)

    Le commerce a-t-il une telle prééminence qu’il doive l’emporter sur toute autre considération ? L’espace réservé aux piétons doit-il être confisqué par d’autres ? Nos impôts doivent-ils servir à subventionner les commerces qui s’installent indûment sur l’espace public ? Pire ce ne sont plus les clients qui viennent aux tables mais les tables qui viennent à eux. Le monde à l’envers en fait ! Nous pouvons imaginer ce que cela donnera lorsque toute la rue Rambuteau sera en zone de rencontre ! Rencontre finalement entre des tables, des chaises, des parasols et pourquoi pas des étals agrandis pour la circonstance…au diable les piétons.

     

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    Autre terrasse extensive angle rue Rambuteau rue Saint Martin (IIIe) (Photo VlM!12/5/2013)

    La société de consommation prime avant tout. Mesdames et Messieurs les responsables de l’espace public, vous ne pouvez pas laisser faire faire n’importe quoi et laisser bafouer les règles élémentaires de civilité. "Vivre le Marais !" vient d’adresser un courrier à la Direction de l’Urbanisme illustré de photographies suffisamment probantes afin que des décisions énergiques soient prises.

    Dominique Feutry

     

  • Morland-4La Direction de l'Urbanisme, 17 boulevard Morland (IVe)

     

    Nous avons rencontré récemment plusieurs responsables de la Direction de l'Urbanisme (DU), afin d'évoquer différents sujets qui nous préoccupent. Plusieurs informations intéressantes nous ont été communiquées. Nous avons tout d'abord appris qu'un courrier venait d'être adressé au "Cox Bar" afin de lui signifier qu'il ne bénéficiait pas d'une autorisation de terrasse, état de fait pourtant ancien (lire nos articles à ce sujet en particulier celui du 16 avril dernier). Cela provient de la découverte par la DU que le fonds de commerce avait été cédé (en 2003), rendant caduque l'autorisation de terrasse existante. Mais comme le rédevance continuait à être  payée néanmoins, aucune vérification de validité n'avait été faite. Il y a  fort à parier que ce cas n'est pas isolé! 

    Sur la politique d'autorisations de terrasses (13 500 sont actuellement accordées pour Paris intra muros), la DU souhaite harmoniser les autorisations données. Pour les nouvelles demandes d'autorisation, des avis peuvent être émis par le Maire d'arrondissement, l'Architecte des Bâtiments de France, la Préfecture, la Direction de la Voierie… Ce n'est qu'avec cet éclairage et des visites sur place que l'autorisation est accordée ou non par la DU. Les contrôles de l'utilisation de l'autorisation sont de la compétence de la DU et de la Police. Nous devrions pouvoir disposer, lorsque il sera établi, d'un bilan des différentes autorisations données et donc de la politique menée en ce domaine. De même, il se pourrait qu'à partir de cet été, alors que nous le réclamons depuis longtemps il soit possible de consulter les autorisations de terrasse (c'est-à-dire le recto des affichettes délivrées) sur internet. Nous avons signalé plusieurs cas d'établissements qui ne respectaient pas les autorisations de terrasses qui leur avaient été délivrées et demandé que soient effectués des contrôles. Pour certains d'entre eux des procès-verbaux avaient déjà été dressés.

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    Un kiosque à journaux parisien

     

    Autre sujet abordé, le mobilier urbain. La tendance actuelle est d'alléger l'espace urbain. Aussi des tests sont en cours consistant à enlever les potelets là où ils ne semblent pas nécessaires. Nous attirons l'attention sur les risques de stationnement intempestif. A priori si l'enlèvement de certains potelets s'avérait être une erreur, ils seraient réinstallés.

    Quant aux annonces faites récemment par la Mairie d'accorder des autorisations l'étalage aux "kiosquiers", nous insistons pour qu'elles soient données avec discernement. La DU nous répond que ce type d'autorisation émane de la Direction du Développement Economique, de l'Emploi et de l'Enseignement Supérieur. Bien qu'historique cette répartition des rôles nous semble incohérente d'autant que la DEEES désigne un emplacement sans en préciser les dimensions, ce qui peut donner lieu à des débordements.

    Nous avons une nouvelle fois attiré l'attention de nos interlocuteurs sur le cas de l'énorme tag sur le mur du garage situé 46 rue des Archives (IVe). Il semblerait que les propriétaires du mur s'accommodent de ce "badigeonnage" qui enlaidit pourtant le site qui se trouve seulement à quelques mètres du remarquable Hôtel de Soubise. L'enlèvement serait donc de la compétence de la Direction de la Propreté.

    Ces échanges informels nous ont permis, avec d'autres participants du réseau Vivre Paris, d'insister sur les dossiers qui concernent la qualité de vie des habitants dans nos quartiers. Nous espérons et nous voulons croire que nos interventions ne resteront pas sans effet.

    Dominique Feutry

     

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    Le Cox-Bar 15, rue des Archicves (IVe) le dimanche  14 avril 2013

     

    Nous avons reçu cette photo prise dimanche 14 avril 2013 de la fenêtre de l’appartement d’un riverain de la rue des Archives (IVe). Elle montre jusqu’où peut aller l’occupation de l’espace public par les clients du « Cox –Bar » (N° 15).
    Alors qui nous dénonçons depuis trop longtemps, sans résultat de la part des autorités, l’occupation illégale de cette terrasse qui a conduit plusieurs associations et riverains à déposer une requête en légalité devant le Tribunal Administratif (lire notre article du 5 mars 2013), le printemps arrivant enfin a dû griser les esprits si l’on en juge par ce que nous constations en voyant cette photographie. En effet non seulement le trottoir côté rue des Archives est entièrement occupé, ce qui est déjà illégal, mais cette fois un nouveau seuil a été franchi, la rue du Square Sainte Croix de la Bretonnerie qui forme angle avec cette dernière a été carrément privatisée, annexée. Il suffit pour s’en rendre compte, non seulement de constater face au nombre de personnes l’occupant, qu’il n’est plus possible de passer, mais surtout d’observer qu’une chaîne a été installée pour la barrer !!

    Sans vouloir paraphraser Alexandre Dumas « les affaires ce n’est plus l’argent des autres mais l’espace des autres ».

    Où sommes-nous ? Où est le respect dû aux autres ? Où est le droit ? Que font les autorités ? Combien de temps cette complaisance va t'elle perdurer ? Devrons-nous attendre un accident (un début d’échauffourée a eu lieu dimanche) ? Qu’en est-il de la protection des citoyens en matière de sécurité, de bruit, de propreté et d‘image de désordre donnée…?

    La requête déposée trouve plus que jamais sa justification à l’aune de ce nouveau fait accompli…

    Dominique Feutry