Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : circulation centre de Paris

  • ImagesCAL1WCP2      Horodateur acceptant la Carte Bancaire

    Dans le cadre de la modernisation du parc d’horodateurs et pour éviter le vandalisme des parcmètres mis en œuvre par des gangs organisés, la Ville de Paris vient de finaliser la deuxième et avant dernière vague d’installation de nouveaux appareils. La troisième phase se terminera en septembre 2013. Il est désormais possible de payer par Carte Bancaire sur 50% des horodateurs en place. En revanche, Monéo ou Paris Carte sont acceptés sur tous les appareils mais il n‘est plus possible de payer avec des pièces de monnaie.

    Tous les matériels sont équipés d’un bouton jaune permettant de régler le stationnement résidentiel. Ce dernier est en effet autorisé, comme son nom l’indique, pour les résidents et donne l’autorisation de stationner à un tarif réduit à la journée et dans la limite de 7 jours consécutifs sur les places de stationnement lorsque cela est prévu (Pour en savoir plus, faire sur internet Stationnement résidentiel : mode d’emploi-Paris.fr). Lorsque le stationnement n’est pas résidentiel, il est dit « rotatif ». Dans ce cas, les places sont payantes de 9h00 à 19h00 du lundi au vendredi, à un tarif plus élevé (1,20 ou 2,40 ou 3,60 € l’heure selon les 3 niveaux de classement de la zone). La durée de stationnement est limitée à 2h00 consécutives.

    Quelques chiffres existent sur le produit du stationnement payant. Paris compte environ 150.000 places de stationnement réparties sur 160 zones. Les recettes liées au stationnement payant ont rapporté en 2011, 63 millions d’€ à la Ville de Paris, selon les chiffres communiqués par l’adjoint au Maire en charge des Finances. Ce montant était de 47 millions en 2010 soit une hausse de 34%. Il est vrai que le 1er août 2011, le tarif des contraventions est passé de 11 à 17 € (une augmentation de 54,5 %, mais le montant de 11€ était inchangé depuis 1986). Certains diront que le nombre de places est insuffisant, que la durée de stationnement est trop limitée.

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    Affluence de trafic rue Royale

    En réalité la Ville de Paris se trouve face au même problème que celui d’autres capitales et grandes agglomérations, la densité des véhicules est très élevée et même trop élevée. Entre les questions liées à la pollution, le nombre de places de stationnement non extensives, l’aménagement de zones piétonnières et de zones cyclables, l’acheminement des marchandises, le développement nécessaire des transports en commun, l’accroissement du nombre de 2 roues motorisées… , les intérêts des uns et des autres divergent, mais tout le monde reconnaît que la qualité de l’air doit être améliorée.                                                                                                                         

                             
    ImagesCA5XZ0LJ                              Panneau de limitation de vitesse à 30 km/h

    La presse annonce que le Maire de Paris s’apprêterait à prendre des mesures destinées à réduire cette pollution en limitant notamment la vitesse des véhicules à 30 km/h sur certains axes et en interdisant aux véhicules les plus anciens de rouler dans Paris. Il est aussi question de péage, d’interdiction de transit des poids lourds dans Paris…. Les mesures retenues pourraient être à l’ordre du jour du prochain Conseil de Paris le 12 novembre prochain. Nous apporterons nos commentaires à cette occasion.

    Dominique Feutry

     

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    Camera
    Plus des trois quarts des 1000 caméras de vidéoprotection sont déjà installées dans les rues de Paris, le solde devrait l’être d’ici la fin de l’année. Des rencontres que nous avons eues avec les représentants de la Police lors des conseils de quartier, ou avec les Commissaires et leurs équipes…), il ressort que la mise en œuvre de cette couverture par vidéo surveillance dans Paris est un dispositif jugé efficace. Des voleurs et agresseurs sont souvent identifiés grâce à ces matériels. Les 3e et 4e arrondissements compteront bientôt respectivement 24 et 44 caméras. Comparé aux autres arrondissements le 3e fait malheureusement figure de parent pauvre! Si l’on ajoute les caméras des transports en commun (RATP, SNCF), la Police aura ainsi accès à près de 16 000 caméras. Depuis le lancement du plan « vidéo protection »(PVPP), 100 délinquants responsables de cambriolages, vols à la tire et agressions ont été arrêtés, évitant aux enquêteurs de longues recherches.

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                                           Salle de videosurveillance

    Comment sont choisis les emplacements destinés à recevoir une caméra ? Discrètement installées le plus souvent sur les poteaux d’éclairage, les caméras sont concentrées sur les voies les plus fréquentées, sur les zones où la délinquance est connue, les lieux très touristiques et ceux dits « sensibles ». La surveillance a lieu en continu dans des salles équipées de la Police. Les bandes vidéo sont conservées 30 jours, celles jugées les plus intéressantes sont gravées sur disque dur. Indéniablement le maillage de Paris par des caméras de vidéo protection est une avancée en matière de sécurité des personnes et des biens. Elles ne résolvent pas toutes les affaires mais elles jouent aussi un rôle de prévention et rassurent les habitants. Le commissaire principal du 4e arrondissement recommandait récemment aux parisiens de lever la tête lorsqu’ils se déplaçaient à pied afin de relever les équipements déjà en place et de privilégier alors pour leurs déplacements, notamment de nuit, les itinéraires parsemés de caméras. Nous encourageons les pouvoirs publics à continuer d’équiper Paris de caméras à l’instar d’autres grandes villes. Face à la délinquance ces équipements constituent une réponse adaptée et performante comme le montrent les premières statistiques publiées.

    Dominique Feutry

     

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    Berges seine rive droite aménagées 18 09 12
     

    Les berges de la Seine rive droite le long de la "Maison Rouge", quai des Célestins (IVe), septembre 2012 (clic gauche dans la photo pour zoomer)

     

    Comme cela avait été annoncé le 14 mai lors du vote par le Conseil de Paris, les travaux d’aménagement ou de réaménagement sur 1,2 km des berges de la rive droite de la Seine viennent de s’achever. De la pelouse et des pavés ont été posés côté quai. Des plantes et des arbres agrémentent la berge. Des feux tricolores permettent aux piétions d’emprunter des passages protégés afin de rejoindre la Seine sur des trottoirs plus larges. Les deux roues peuvent circuler sur les quais comme les automobilistes (sauf le dimanche depuis l’instauration en 1990 du dispositif « Paris respire ») qui devront dorénavant rouler plus lentement sur une voie réduite d’un mètre et respecter les feux. Cette opération profite aussi au square de l’Hôtel de Ville qui a fait l’objet de transformations et devient accessible depuis le quai.

    Le rendu de cette première tranche d’aménagement est plutôt agréable.

    Reste à imaginer cet ensemble avec les 5 barges prévues entre le pont Louis Philipe et le pont Marie. L’une d’elle servira d’escale aux passagers du Batobus, les autres seront destinées à des installations d’animation et de loisirs. Sont déjà prévus un restaurant biologique, une librairie sur le thème de l’eau, des promenades en bâteaux électriques… Nous sommes dubitatifs sur ces grandes barges, la Seine n’est pas si large pour que l’on puisse encore réduire la partie réservée à la navigation (bâteaux de marchandises, bâteaux mouches …). Il est d’ailleurs étonnant que le projet ne soit pas plus vaste et qu’il se limite uniquement au volet ludique.

    Quant aux automobiles, certes la municipalité attend une diminution du trafic mais ne soyons pas naïfs, celui-ci se reportera sur d’autres voies et la pollution par les gaz d’échappement subsistera. Elle risque même de s’accroître. Il suffit de rappeler que passaient sur ces voies 40 000 véhicules par jour, soit 3400 à l’heure et même 4000 en heure de pointe. Lorsque tous les aménagements seront terminés, sous l’effet du principe des vases communicants, la grande majorité de ces véhicules empruntera d’autres itinéraires ! Enfin, à l’aune hélas d’une récente noyade qui a eu lieu au pied d’un établissement situé quai d’Austerlitz, nous insistons sur l’importance des précautions à prendre et des moyens à mettre en œuvre pour assurer le maximum de sécurité aux personnes.

    Bien entendu ce premier aménagement va se poursuivre ultérieurement avec celui, de plus grande ampleur, qui concerne les quais de la rive gauche, du musée d’Orsay au pont de l’Alma. Un projet particulièrement ambitieux, nécessitant des investissements significatifs (installation de barges, d’îles artificielles, de terrains de sport…), ce qui va changer sensiblement l’aspect actuel des quais qui deviendront totalement piétons.

    Il sera essentiel de suivre les conséquences multiples de toutes ces transformations, en particulier le résultat des mesures que réalisera Airparif…

    Dominique Feutry

     

    Intéressé par l'association : Cliquez ICI

     

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    Façades éclairées la nuit par les bateaux-mouches

     

     Par force d'habitude, passivité parfois, nous ne prêtons pas toujours l'importance que revêtent les incivilités auxquelles nous sommes soumis et qui agissent sur nore vie quotiodienne.

    Ainsi, tel grossiste n'a cure de décharger un camion en pleine journée bloquant toute une rue le temps nécessaire pour effectuer sa besogne. Or la réglementation (cf article du 23 janvier 2007) est précise en dehors des places de livraison marquées au sol les déchargements ne peuvent avoir lieu pour des véhicules d'une surface au sol entre 29 m2 et 43 m2 qu'entre 22 h et 7 h. La rue du temple et la plupart des rues qui lui sont perpendiculaires (au-delà de la rue Rambuteau) sont particulièrement concernées par ces pratiques.

    Combien de bicyclettes (cf notre article du 09 juin 2012), planches à roulettes, trotinettes, rollers et autres deux roues  empruntent le trottoir, ce qui n'est pas autorisé, les conducteurs slalomant entre les piétons au risque de les renverser ou de leur donner quelques frayeurs.

     

    Dépôt sauvage d'objets inutiles par un habitant  

     

    La période des vacances est propice au rangement quoi de plus naturel que de mettre à même le trottoir de son immeuble tous ces fatras qui encombrent et ne servent plus! Nous assistons alors à la naissance de petits bazars où viennent se servir des passants intéressés qui n'hésitent pas à répandre largement les objets qui ne les intéressent pas…Imaginons que tous les parisiens fassent de même les rues de Paris ressembleraient à des vides-greniers géants ! Enlever tout cela ensuite coûte cher au contribuable! Il aurait suffi de consulter le site de la mairie de Paris (cliquez ici ) et l'enlévement se serait déroulé normalement, sans encombrer la voie publique.

     

    Moto pleins phares allumés

     

    Que dire de la nuisance provoquée par les phares des motos allumés en plein jour. La plupart du temps ces phares sont réglés "plein phare" et le passant , qui fait face bien malgré lui à ces éclairages puissants, reçoit dans les yeux comme un flash qui l'éblouit. La réglementation n'impose pas depuis 2006 les pleins phares aux engins motorisés à 2 roues, mais seulement les feux de croisement ! Ne pourrions-nous pas imaginer une jour que ces régles soient revues car leur utilité reste à démontrer ?

    Dans le même registre d'ailleurs les bâteaux-mouches qui promènent de nuit les touristes ébahis par les monuments qu'ils découvrent au fil de l'eau projettent leurs puissantes lumières sur les façades de tous les immeubles longeant les rives de la Seine afin qu'aucun détail ne soit distrait à leur regard. Les responsables de ces embarcations se sont-ils un jour posé la question de savoir si la force de ces rayonnements ne constituait pas une forme de pollution néfaste aux riverains qui résident dans ces habitations presque toutes dépourvues de volets ? Mais peu importe seuls les affaires comptent ! Ce sujet fait partie des dossiers que nous devrons instruire car le vie des riverains est entachée par ces pratiques.

     

    Attention aux rolleurs non aguerris

     

    Ne vous est-il jamais arrivé de voir certains livreurs à deux roues passer au feu rouge, faire des queues de poisson aux automobilistes afin de liver là une pizza, ici une missive urgente, au risque de leur vie et de celles des conducteurs et des piétons qui se trouvent sur leur chemin. Une verbalisation plus sévère et plus systématique est devenue nécessaire.

     

    Que penser aussi des chiens laissés sans laisse, de l'eau ou de la saleté qui tombent des fenêtres (au mépris des passants qui se trouvent en-dessous), de la pollution atmosphérique, du bruit infernal des valises à roulettes sur le bithume, du stationnement sauvage là où les potelets ont été arrachés. A cela s'ajoutent les sujets que nous avons déjà développés comme les sirènes et les klaxons (cf article du 19 juillet 2012), l'odeur pestillentielle de l'urine (cf article du 08 juillet 2012), le bruit (cf article du 25 juin 2012), l'encombrement par les terrasses (article du 15 mai 2012), l'affichage sauvage (cf article du 24 juin 2012), les tags et la propreté (lire en particulier l'article du 02 juin 2012) etc…

    Tous ces sujets ne contituent pas, à la veille de la rentrée, un programme d'action stricte pour notre association. D'ailleurs la liste des points soulevés n'est pas exhaustive. Il est cependant certain que nous devons faire en sorte que ces incivilités qui empoisonnent notre quotidien ne restent pas à l'état de lettre morte et qu'elles ne s'aggravent pas. Chacun (habitants, administartions compétentes…) doit apporter sa pierre afin d'endiguer ces phénomènes. Vivre le Marais qui, au même titre que d'autres associations, assure un rôle de vigile et d'observatoire est dans son rôle lorsqu'elle signale toutes dérives et propose des solutions destinées à améliorer la quallté de vie dans notre quartier.

     

    Dominique Feutry

     

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    Lorsque nous est donnée cette chance de pouvoir passer quelques jours à la campagne, de retour à Paris, exception faite de la densité de l’habitat, de la population et de la circulation, deux différences significatives s’imposent à nous. Il s’agit de la qualité de l’air, sujet sur lequel nous aurons l’occasion de revenir à la rentrée, et du bruit, thème dont nous serons amenés à reparler ultérieurement, tant les formes que revêt cette nuisance sont nombreuses (cf article de Vivre Le Marais du 25 juin 2012 intitulé « Les bruits,oui. Le bruit, non. »).

    Nous souhaitons simplement dans cet article apporter notre éclairage concernant le bruit occasionné par les klaxons et les sirènes.

    Malheur au conducteur qui ne démarre pas au quart de tour aux feux de signalisation quelle que soit l’heure à laquelle ce « manquement » ose se produire, fort heureusement le conducteur qui suit veille…Pourtant un simple appel de phare aurait suffi…Des automobilistes, des chauffeurs de camions et autres véhicules utilitaires ont érigé en règle le principe de klaxonner (ce qui est interdit sauf danger immédiat) dès qu’ils estiment que le conducteur les précédant ou se trouvant en face ne roule pas comme il faut ou commet une faute de conduite. L’imprudent n’est- il pas finalement le donneur de leçon lui-même qui risque d’affoler le conducteur et de donner des frayeurs aux passants, tout en réveillant ceux qui dorment paisiblement mais qui ont le malheur d’habiter sur le trajet des impudents ? Il y a 10 ans, le Président de Vivre le Marais avait déjà alerté les autorités et ce problème avait même fait l’objet d’un article dans le Parisien étayé par des mesures réalisées dans le Marais par l’Observatoire du bruit (357 coups de klaxon enregistrés dans un appartement en 24 heures dont 138 dépassaient les 80 décibels). Des amendes sont prévues mais il faut prendre le contrevenant sur le fait et leur faible montant (38€) n’est pas assez dissuasif ? 

     

                                                       Vieux klaxon 

    Les solutions « miracle » n’existent pas. Le fait de renforcer la pédagogie dès l’apprentissage ou le réapprentissage du code de la route serait un premier pas mais de long terme. Il faudrait aussi repenser les matériels et préconiser l’utilisation d’appareils au son moins agressif sur le mode de ceux utilisés par les bus. Des campagnes d’affichage rappelant les nuisances liées à l’usage des klaxons auraient certainement un effet préventif. Enfin, il importerait de davantage verbaliser et d’augmenter le montant des amendes.

                                        Gyrophares de différentes couleurs

    Le problème est différent lorsque l’on aborde la question des sirènes. La législation est claire, seuls les véhicules d’intérêt général prioritaires (SAMU, SMUR, police, incendie, douanes …) et les véhicules d’intérêt général bénéficiant de facilités de passage (Interventions EDF/GDF et les transports sanitaires ou de fonds, de détenus, d’organes…) ont le droit de disposer de sirènes et de feux clignotants. Dans le premier cas les sirènes sont à 2 tons, pour les autres véhicules prioritaires elles sont à 3 tons. Quant aux feux, ils sont bleus, respectivement tournants et à éclat. Nous ne louerons jamais assez l’utilité de ces moyens pour le transport des personnes en danger, des organes ou pour les interventions incendie. Par contre faut-il systématiquement mettre en action à la fois les sirènes et les feux dans les autres cas ? Ne serait-il pas opportun le plus souvent de ne mettre que les feux, notamment la nuit où la circulation est nettement moins dense ? Des sirènes moins hurlantes ne rempliraient-elles pas la même fonction ? Des contrôles sont- ils opérés sur les véhicules qui n’entrent pas dans la catégorie des véhicules d’intérêt général et qui pourtant disposent de sirènes et de gyrophares sans y être autorisés échappant ainsi aux règles du code de la route et se permettant de rouler à vive allure au risque de créer des accidents.

    Vivre le Marais abordera ces questions dans le cadre des rencontres avec les autorités compétentes notamment dans le cadre des nuisances liées au bruit afin de suggérer des solutions et participer à leur mise en œuvre.

     

    Dominique Feutry

  • Cyclistes roulant en ligne au lieu de rouler en file            S'arrêter pour téléphoner

     

    L’écrivain américain Helen Keller a exprimé ses impressions à bicyclette avec la sensibilité due à son handicap, elle qui était sourde et aveugle : « Que j’aime un tour sur mon vélo tandem. Il est magnifique de sentir le vent souffler sur mon visage et le mouvement élastique de mon cheval de fer. La course rapide à travers l’air me donne un sentiment délicieux de la force et de la flottabilité. L’exercice fait danser mon pouls et sauter mon cœur. »

    La publicité du lancement à Paris des voitures électriques en libre-service (Autolib') a détrôné temporairement la bicyclette qui retrouve néanmoins ses adeptes au retour des beaux jours. Il est très intéressant d’observer les cyclistes. Certains sont très assurés, voire trop, lorsqu’ils lâchent le guidon, d’autres semblent débuter laissant imaginer que le petites roues arrière viennent tout juste d’être enlevées. Tous ces décontractés, inquiets, distraits ou fonceurs sont à la source de comportements variés dans la conduite de la petite reine.

    Ces propos liminaires, plutôt sympathiques, énoncés ne doivent pas nous faire oublier que la bicyclette peut être dangereuse en raison des imprudences des uns et des incivilités des autres. Si nous nous félicitons de la multiplication du nombre de cyclistes, nous ne pouvons pas occulter certains comportements dangereux. En effet certains confondent trottoir et piste cyclable, vitesse et allure modérée, stationnement sauvage et stationnement réservé, acrobatie et conduite normale. Qu’il s’agisse de personnes âgées ou handicapées, de mères de famille avec poussettes et enfants voire de simples piétons, de telles pratiques créent parfois des accidents mais surtout un sentiment d’insécurité qui pourrait être gommé si les contrevenants prenaient conscience des conséquences de leurs actes.

    Nous ne sommes pas des adeptes de la verbalisation ou des sanctions systématiques mais plutôt de la méthode douce qu’est la pédagogie. La persuasion l’emporte souvent sur la punition.

    Nous ne devons pas hésiter lorsque nous prenons un cycliste sur le fait à lui signaler combien son comportement est irrespectueux, en soulignant les conséquences non négligeables qu’il provoque ou peut provoquer sur ceux qui les subissent. Rester passif est une forme d’encouragement à la dérive.

    S’il est vrai que le nombre d’accidents (700 environ dénombrés chaque année) touchant les cyclistes ou provoqués par ceux-ci (la distinction n’est pas faite) est six fois moindre que ceux des deux roues motorisées, plusieurs décès ont néanmoins été enregistrés. Conduire un vélo n’est donc pas sans risque…

    Nous ne saurions trop recommander aux cyclistes de respecter les règlements en vigueur (porter un casque et un gilet fluorescent, disposer d’un rétroviseur, avoir des phares et des freins qui fonctionnent, éviter les trottoirs et les sens interdits, respecter les priorités, ne pas téléphoner en roulant …).

     Bien entendu et a contrario, les piétons et les automobilistes qui peuvent être cyclistes à l’occasion ne doivent pas transgresser les droits dévolus aux vélocipédistes.

    Seul un comportement exemplaire et responsable de la part de tous les acteurs évitera des désagréments et des ennuis. Une façon de donner tout son sens à l’adage, souvent attribué à Albert Einstein, « La vie c’est comme la bicyclette, il faut avancer pour ne pas perdre l’équilibre » !

    Dominique Feutry

     

    Nous signalons à l'attention des débutants et même aux confirmés l'existance de la  Maison du Vélo, 37, Boulevard Bourbon dans le IV ° arrondissement. Outre les informations, les conseils, l’organisation de circuits, il est possible d’y apprendre à réparer sa bicyclette et surtout la conduite du vélo dans Paris. Il est aussi possible de recourir à l’Association Insertion et Culture Vélo (AICV) qui gère un vélo école.

     

     

  • Taxi parisien 2

     

    Historique du nombre de taxis à Paris

    Voici ce que nous écrivions à la fin de l'année 2009 :

    Le Préfet de Police de Paris a pris un arrêté en date du 30 décembre 2009, qui porte le nombre de taxis parisiens de 16.400 à 16.623.

    C'est donc une hausse de 1,36 % qui va, comme on dit, dans le bon sens, mais à dose homéopathique. Il n'est pas certain qu'on se rende compte de la différence. Rappelons que la population parisienne et les visiteurs aspirent à voir davantage de taxis dans la capitale, et citent toujours Londres et ses cabs en modèle.

    On connaît l'opposition des propriétaires de taxis liée à la préservation de la valeur marchande de la licence mais le dilemme est-il si difficile et coûteux à résoudre qu'on envisage, pour pallier un déficit de taxis, de lancer AUTOLIB, nouveau gouffre financier en puissance ?

    Et depuis …

    Un nouvel arrêté est intervenu le 17 décembre 2010 portant le nombre de taxis de 16.623 à 16.823 (+ 1,20%).

    La marche en avant continue. Par arrêté du 16 février 2012 du Préfet de Police de Paris, le nombre de taxis est porté de 16.823 à 17.137 (+ 1,87%). On peut dire cette fois que le taux de croissance du nombre de taxis est en hausse (de 55,83%), ou que la croissance du nombre de taxis s'accélère.

    Tous ces artifices pour dire qu'il manque encore beaucoup de taxis à Paris pour rejoindre Londres dans la facilité qu'ont les piétons à tout instant de héler un cab. Il y a deux fois plus de taxis à Londres qu'à Paris. Si on retient un rythme moyen annuel de croissance de 1,5%, il faudra 45 ans pour atteindre le niveau des anglais. En attendant, on nous propose Autolib…

     

  • Montorgueil café centre 07 02 12
    Exemple typique de terrasse de la rue Montorgueil (IIe). Pour circuler, les passants doivent aller sur la chaussée, où de nombreux véhicules circulent

                     

    Cette affaire est une saga. Elle a germé et grandi autour du fait que la rue est "piétonne". Piétonne certes, mais "à circulation réglementée". En effet, sont autorisés les véhicules de livraisons, de secours, de service, les voitures des riverains …. Quant aux deux roues, il n'y a aucun moyen de les arrêter.

    La rue possède des trottoirs. C'est du reste le seul endroit où les piétons, notamment les plus fragiles, sont à l'abri du danger, qui est permanent.

    Depuis quelques années, les terrasses ont fleuri. Il saute aux yeux qu'elles en ont pris à leur aise pour ce qui est des dimensions. Le Maire du IIe a décidé alors de poser des pastilles au sol pour visualiser leur emprise. C'est là qu'on a constaté l'ampleur des dégats. Mairie et police ont décidé d'intervenir. Les commerçants ont brandi l'anathème habituel : "C'est la mort du quartier !". En même temps, certains d'entre eux décidaient de poursuivre la mairie en justice, revendiquant toute la largeur du trottoir au motif que les piétons "pouvaient se contenter de la chaussée".

    Le Tribunal Administratif vient de statuer en rejetant leurs requêtes qui demandaient l'agrandissement des terrasses au-delà des limites autorisées.

    L'argument selon lequel "si les piétons ont du mal à circuler, ce n'est pas en raison des terrasses mais du passage de véhicules" n'a pas été retenu par la Cour.

    Ce jugement est important car il apporte une clarification à ceux qui voient l'autorisation de terrasse comme un droit alors qu'il s'agit d'une tolérance consentie de façon personnelle, précaire, temporaire et révocable par l'autorité municipale qui est seule habilitée à décider de son attribution en fonction de "l'intérêt public".

    Il conforte "Vivre Paris !" dans sa détermination d'exercer un recours contre le nouveau règlement des étalages et terrasses, en vigueur depuis le 1er juin 2011, dans sa disposition qui accorde aux terrasses, dans les rues piétonnes, tout l'espace de la rue sous déduction d'un passage de quatre mètres pour les véhicules autorisés. Une rue de douze mètres de large serait ainsi bordée de terrasses de quatre mètres de part et d'autre. Une vraie calamité pour l'esthétique et un réel danger pour les piétons qui perdraient tout refuge.

     Il y a une leçon importante à tirer de cet épisode de la résistance des habitants à l'envahissement des terrasses : les actions conjointes de la police et de la municipalité portent leurs fruits. Si localement les choses se passent mal, c'est que l'un ou l'autre de ces acteurs a choisi de fermer pudiquement les yeux.

    Montorgeuil

     

  • Bretagne autolib dégats 06 11 11Rue de Bretagne (IIIe) à hauteur du Franprix

                                                  

    Autolib joue de malchance dans le IIIe. Alors que la station nouvellement créée attend ses voitures,  ses bornes de commande toujours enveloppées dans leur emballage de protection, la porte d'accès en verre a été brisée.

    L'évènement s'est produit vendredi 4 novembre au soir. Un témoin a vu un homme entrer et ressortir en claquant violemment la porte …. qui n'a pas résisté et s'est retrouvée en mille et un morceaux.

    A la question : l'acte était-il volontaire ? notre témoin ne veut pas être formel mais il trouve que le geste a été brutal, assez pour susciter des doutes. L'individu était-il alcoolisé pour ne pas maitriser à ce point sa force ou a-t-il agi pour exprimer sa haine ou sa désapprobation ? Si la police veut s'en donner la peine, c'est une question à laquelle elle devrait pouvoir répondre.

    Il reste que l'installation, au vu de cet incident, peut paraitre fragile. Nous nous sommes déjà exprimés à propos d'Autolib, nous prenons rendez-vous pour un examen des résultats de l'expérience dans quelques mois.

     

    Pour visionner tous les détails, double clic gauche dans la photo, jusqu'à deux fois

     

  • Berges seines maison rouge gs (2) 
     Voie sur berges rive droite secteur Arsenal (IVe) devant "la Maison Rouge", mars 2011

     

    En écoutant des militants des "Verts" en 2001 parler de la "reconquête par les parisiens des berges de la Seine", on avait cru à un canular. Puis, comme ils persistaient, beaucoup parmi nous les ont considérés comme d'aimables utopistes. Mais, bien qu'en position de force au sein du conseil de Paris jusqu'en 2008, ils paraissaient avoir perdu de vue cet objectif. C'est au début de la nouvelle mandature de Bertrand Delanoë, alors même que leur influence était affaiblie, que le projet a refait surface. Il faut croire qu'ils avaient fait école.

    L'utopie s'est transformée en rêve avec, cette fois, un projet à la clé qu'il est possible de consulter sur le site de la Mairie de Paris.

    Un rêve parce que la reconquête des berges est une aspiration légitime des parisiens. Essayez de vous aventurer sur la rive droite, par exemple, à hauteur du Pont Marie, et de traverser la voie rapide pour accéder au fleuve. C'est suicidaire. Le flot continu des voitures et des motos qui déboulent à grande vitesse malgré la limitation à 50 km/h vous oblige à attendre de longues minutes pour tenter une chance, pas assurée du tout de vous sourire.

    Berges seine aménagement maison rouge 
     L'aménagement proposé par la Mairie de Paris. Circulation adoucie, feux tricolores, promenade piétons et cafés-restaurants (composition APUR – atelier parisien d'urbanisme)

     

    Un rêve aussi dans ce qu'un rêve comporte d'irréel, d'inaccessible. Est-il sérieusement envisageable aujourd'hui, de remettre en cause cette autoroute est-ouest qui permet de traverser assez confortablement Paris rive droite et – en partie – rive gauche ?

    Bertrand Delanoë n'a aucun doute à cet égard. Il fait de cette réalisation l'un des travaux d'Hercule de sa nouvelle mandature, aux côtés du tramway des Maréchaux, de Vélib' et Autolib', du réaménagement des Halles, de la Gaité Lyrique et de l'extension de Roland Garros. Au "Journal du Dimanche" du 7 janvier, il confiait : " En 2011, le conseil de Paris, seul légitime en la matière, prendra les décisions concernant l’aménagement des voies sur berge".

    "Seul légitime", le Préfet de Police de Paris ne l'entend pas de cette oreille. Dans son intervention du 8 février devant le conseil de Paris, le Préfet rappelle que " cela a été peu souligné jusqu’ici : les berges de la Seine, comme tout le domaine public fluvial français, appartiennent à l’Etat. Celui-ci sera donc amené à exercer les droits du propriétaire".

    Il rappelle que sa position définitive sur le projet ne sera révélée qu'à l'issue de l'enquête publique qui doit avoir lieu. On comprend toutefois, d'ores et déjà, qu'il a une opinion différenciée entre rive gauche et rive droite (celle qui nous concerne au premier chef).

    Sur le projet rive gauche, ses déclarations résonnent comme une oraison funèbre : " Il est donc de mon devoir d’avertir solennellement des risques que la fermeture de la voie sur berge rive gauche entraînera pour la fluidité de la circulation sur le tronçon amont (40 %), et des effets potentiels en cascade sur les carrefours et les voies avoisinants, y compris pour les traversées de la Seine".

    Il semble prêt, en revanche, à bénir la version rive droite : "Les études techniques montrent qu’aux heures de pointe du matin et du soir, qui seront sans doute étendues en amplitude, la capacité de trafic maximale sera réduite de 25 % [ ….. ]  Cependant, le fait de conférer un caractère plus urbain à cet axe rapide ne saurait soulever d’objection dans son principe. Sur proposition des services en charge de la sécurité routière, j’ai moi-même uniformisé en 2007 la vitesse maximale à 50 km/h sur tout le linéaire de la rive droite".

    Il reste, pour ce qui nous concerne, que la Maire du IVe, Dominique Bertinotti, aux côtés des riverains, a encore des exigences. Elle formule cinq propositions, notamment "Redonner un vrai rôle urbain aux berges. Retrouver des usages variés et utiles à la ville (économiques, transports, marchands, loisirs)".

    Les habitants des Îles et du site de Notre-Dame sont pour leur part plus que réticents. Ils craignent que leur qualité de vie en souffre. Ils font remarquer à juste titre les nuisances qu'ils subissent toutes les nuits avec le passage des bâteaux Mouche qui les accablent du bruit de leurs hauts-parleurs et les éblouissent avec leurs projecteurs puissants. Vont-ils se reconnaitre dans la déclaration de leur Maire qui affirmait au conseil de Paris du 8 février : "les riverains, habitants et commerçants du quartier ont exprimé avec force et détermination leur volonté de redonner à la Seine sa vocation de transport des hommes et des marchandises dans la perspective d’une ville durable" ?

    Le "rêve" dans son acception métaphorique, se définit tantôt comme une illusion tantôt comme une espérance. Nous sommes peut-être passés de l'illusion à l'espérance. Espérons qu'elle ne soit pas déçue.