Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Conseils de quartiers

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    VivienC'est là au carrefour Temple-Haudriettes (IIIe) que se levait "l'échelle du Temple", un gibet où les condamnés par la justice de l'ordre du Temple étaient exhibés à la réprobation et à la colère des passants. (Photo VlM)

     

    Le conseil de quartier Archives nous apprend que le projet d’aménagement du "square Renée Vivien" sera présenté au conseil de quartier compétent le 14 avril prochain, par Corine Faugeron de la mairie de Paris centre, Adjointe en charge des espaces verts. Un projet qu'on doit aux services de la voirie piloté par Florent Giry, Adjoint au Maire en charge des déplacements.
     
    Nous n’aurons probablement pas la possibilité de demander des modifications, mais nous pourrons interroger la mairie sur l’impact des travaux pour les riverains, les déviations de trajets de bus et des voitures, la durée des travaux….
     
    Certains regrettent que leur proposition pour une fontaine ancienne en pierre avec vasque ou bassin pour récolter l’eau des projections ou une fontaine Wallace avec ses cariatides, n’ait pas été retenue pour le Budget Participatif.
     
    En effet, les plaintes sont nombreuses sur la fontaine actuelle, dont les écoulements abîment le pavage et créent des flaques d’eau stagnante dont se repaissent l'été les larves de moustiques. On sait que l'enfer regorge de bonnes intentions. Cette fontaine est l'aboutissement de la  démarche de personnes estimables qui ont le cœur sur la main. Elles ont pensé que ce point d'eau serait utile aux gens sans domicile. Il y a une fontaine monumentale à 100 mètres, rue des Archives. Supprimer cette petite fontaine ne serait surement pas un désastre…
     
    La grande nouveauté pour la place, qui ne sera plus un square désormais, c'est la suppression des clôtures, c'est-à-dire le retour à la case 2001, avant que Yves Contassot, Adjoint écologie à la mairie du IIIe, décide de sa forme actuelle. Que doit-on en penser ?
    Nous sommes plusieurs à considérer que cette démarche doit être tentée pour échapper à l'utilisation dévoyée de cet espace la nuit. Personne n'a la science infuse. Tentons l'expérience, on verra bien !
     
    Il y aura aussi des mesures diverses concernant la végétation. On en saura plus dès avril. Une grande nouvelles aussi : l'installation de bancs Davioud à double assise, symboles du mobilier urbain parisien !
     
    GS

     

    Programme :

    • Reprise de la végétalisation (projet paysager)
    • Rénovation des dalles au sol et reprise du nivellement
    • Ouverture du square sur la rue par le retrait des barrières
    • Ajout de bancs Davioud

    Calendrier prévisionnel :

    • Printemps 2025 pour les travaux
    • Automne 2025 pour la végétation

     

     

     

  • Capture d'écran 2024-10-11 175933

     

    Sur le récent compte-rendu du conseil de quartier Marais Archives, toutes les anomalies et nuisances dont nous nous plaignons sont rappelées avec, s'il y a lieu, des indications sur leur traitement. Tout est répertorié. Notre regret est qu'il n'y ait pas suffisamment de situations décrites comme "réglées"

    Nous nous sentons très proches de ses animateurs et sommes heureux de transmettre leur message.

    Compte rendu du conseil de quartier Marais-Archives du 16 septembre 2024

     

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    TriporteurTriporteur modèle "de chez nous", bien protégé, avec une roue devant et deux derrière…

     

     

    J'ai envie ce week-end de parler de trois sujets qui ont peu de rapports entre eux. Encore que …

    Les triporteurs pour commencer. Avez-vous remarqué qu'ils sont de plus en plus nombreux ? Qu'est-ce qui les caractérise : un coffre d'un petit mètre-cube, une roue à l'avant et deux à l'arrière, un moteur électrique caché qui fournit l'assistance à un pédalier qui est là surtout pour lancer la machine. Il parait qu'il y a même un différentiel sur l'essieu pour bien répartir le couple moteur sur les deux roues arrière….

    L'apparition, et la prolifération à laquelle on peut s'attendre, de ces engins est la conséquence directe, plutôt heureuse, de l'éviction des véhicules à moteur des centres-villes et en particulier de Paris-centre. Le modèle économique qui s'impose aujourd'hui est celui de la supérette ou du petit commerce, alimentés depuis un centre logistique comme celui de la rue du Grenier St Lazare par des engins qui ont le pouvoir d'aller partout, de braver les sens interdits et de stationner au besoin sur les trottoirs.

     

    SUV 2008Un SUV : le Peugeot 2008

     

    Vous avez dit "stationner" ? C'est le moment d'en parler : l'Hôtel de Ville, David Belliard en tête, lance un "vote" pour savoir si les parisiens sont d'accord pour multiplier par trois le prix du stationnement des SUV dans la ville ! Cette annonce soulève une tonne de questions. Je n'ai pas de sympathie particulière pour ces grosses machines mais il me semble qu'il y a dans la démarche une touche liberticide ou inégalitaire. J'invite nos lecteurs à se prononcer par leurs commentaires et à nous confier la nature de leur vote, s'ils décidaient de voter. A vos claviers….

    Dictée

    David Belliard est aussi le chantre de l'écriture inclusive, heureusement en perte de vitesse (l'écriture..). Il y a encore des gens par chance qui se dressent pour défendre notre langue et notre culture.

    Gloire au conseil de quartier Marais-Archives qui organise une "Dictée Historique" ! Ce sera le 13 janvier 2024 à la mairie de Paris-centre, 2 rue Eugène Spüller IIIe, de 14h30 à 17h30, ouverte à tous dès le collège, aux jeunes et aux adultes. Inscriptions à partir de ce 9 décembre sur dicteemaraisarchives@gmail.com ou aux permanences à la mairie de 17h00 à 19h00 les jeudis 14 décembre et 4 janvier.

    GS

     

    Information pratique :

    L'envoi d'un lien pour chaque diffusion d'article sur le blog est lourde mais pratique pour le lecteur. Nombreux sont ceux cependant qui ne reçoivent pas ce lien et se croient exclus de notre réseau social. Il n'en est rien : l'accès au blog est libre en allant sur son adresse (URL) que voici :  https://vivrelemarais.typepad.fr

     

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    4F
    Voiture en sens interdit rue des Quatre-Fils (IIIe)

     

     

    Le dernier panneau "sens interdit" – peut être le plus sensible du dispositif – a été dévoilé le matin du 4 avril, sans tambours ni trompettesIl interdit désormais la circulation rue des Quatre-Fils depuis Charlot vers Archives, sauf bus, taxis et vélos. On peut constater sur place que les véhicules, camions autos et motos s'en soucient visiblement comme d'une guigne.

     

    4F camion 4F moto

    Camion et moto en infraction délibérée

     

    La police municipale va-t-elle parvenir à faire régner l'ordre nouvellement établi ? Des passants rapportent ses interventions épisodiques. Des brigades de quatre agents qui arrêtent les véhicules en infraction et leur mettent des amendes, dont le montant varie suivant les témoins de 90 à 135 € !

    Il est prématuré de dresser un bilan de l'opération mais il est permis d'observer d'ores et déjà ce qui se passe. Le conseil de quartier Marais-Archives évoquait récemment devant la commission "Mobilités et Circulation" de la mairie de Paris-centre, le risque que le dispositif, très favorable aux taxis et à leur usage presque exclusif, crée ce que la mairie a voulu éviter : une autoroute pour les taxis traversant la ville tout azimut, notamment sud-nord et est-ouest, la fameuse circulation de transit qui a été désignée comme coupable de tous les maux écologiques dont souffrirait Paris !

    Beaucoup d'entre nous condamnent ce projet dont la finalité est bonne pourtant car le refus de considérer les riverains comme des usagers prioritaires leur fait éprouver un sentiment d'injustice, et la colère que les promesses de la Ville sur ce point ne soient pas tenues.

    Pour notre part, nous l'avons dit à plusieurs reprises, nous souhaitons le succès de la démarche du Maire Ariel Weil et de son Adjoint Florent Giry car sur bien des sujets, la problématique des terrasses par exemple, ils ont démontré qu'ils savent défendre la qualité de vie de leurs administrés. Notre pétition a recueilli à ce jour 1.375 signatures. Elle demande pour les riverains l'égalité de traitement avec les taxis, sur les tronçons dont l'interdiction ressemble à de la pure brimade, on parle essentiellement de la rue des Archives et de la rue des Quatre-Fils.

    En parallèle, la commission met en route un questionnaire dont le but est de rassembler et faire remonter les constatations et réclamations "de terrain". On a l'espoir qu'Ariel Weil sera finalement sensible à notre résistance et qu'il décidera d'un aménagement de la peine qui rende acceptable ce qui ne l'est pas aujourd'hui.

    GS

     

  • Archives-rambuteauCarrefour Archives-Rambuteau, 24 novembre vers midi : piétons, bus, taxis, voitures, motos, cyclistes, artisans et livraisons (Photo VlM)

     

     

    On parle depuis plusieurs mois d'une "zone à trafic limité" (ZTL) qui s'étendrait sur les arrondissements I, II, III et IV, et la bande rive gauche limitée par la Seine et le boulevard Saint-Germain. On en parle mais son contenu et sa date de mise en service sont encore très flous.

    En même temps, comme s'il y avait deux autorités à Paris (ce qui ne serait pas forcément une mauvaise chose…), on s'est agité en mairie de Paris-centre dans de nombreuses réunions avec les Conseils de Quartiers autour d'un "Plan de Circulation Marais".

    Nous en avons abondamment parlé au mois d'août. La situation n'a pas beaucoup changé à ce jour si ce n'est que les Conseils de Quartiers ont décidé de se manifester en produisant… un manifeste sous forme de résolution pour dire que les mesures qui ont été suggérées par la mairie de Paris-centre sont tout simplement irréalistes et inacceptables.

    Leur position est consignée dans un document que Florent Giry, Adjoint au Maire chargé de la voirie a bien reçu et étudie. Télécharger le document.

    Ce sujet nous intéresse, nous concerne et nous motive. Nous sommes prêts à rencontrer M. Giry pour en parler, et l'aider s'il le veut bien à le formuler d'une manière raisonnable. Ses suggestions de tronçonner et inverser des axes de circulation comme la rue des Archives relèvent du gag et son anathème lancé contre la circulation de transit est un prétexte qui de notre point de vue ne répond pas aux enjeux.

    Gérard Simonet

     

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    BrocanteLe charme désuet des vide-greniers…  (illustration .evous)

     

     

     
    Après deux ans d’interruption due à la pandémie, c’est le moment de vider les penderies, placards, cagibis ! Vêtements, vaisselle, CD, livres, bijoux fantaisie, vieux disques vinyles et autres babioles n’attendent que vous pour repartir dans la vie. Les vêtements de vos enfants sont trop petits ? Ils ne jouent plus avec leurs jouets ? Vous avez peut-être trop écouté vos CD ou venez d’hériter d’une série de vinyles … participez au vide-greniers de votre quartier !

    Dans une ambiance familiale et bon enfant, les Conseils de quartiers invitent les habitants de Paris-centre à un grand vide-greniers du Marais, rues des Quatre Fils et de La Perle, samedi 24 Septembre de 9h00 à 18h00.

    Dernières inscriptions à la Mairie de Paris-centre (2 rue Eugène Spüller- 75003 – salle Bretagne), jeudi 15 septembre de 17h00 à 19h00 
    et samedi 17 septembre de 10h00 à 13h00, s
    ur présentation d’une photocopie de carte d’identité (recto/verso) + un justificatif de domicile + chèque de 10,00 € à l’ordre du Rire Médecin, association bénéficiaire de cette initiative solidaire.

    On vous attend nombreux !

    Renseignements supplémentaires par mail : videgreniermarais@hotmail.com

     
  • Renée vivien

    Place dite Renée Vivien, qui pourrait avantageusement s'appeler "place de l'Echelle-du-Temple" en raison d'une échelle patibulaire que le Grand Prieur de l'Ordre du Temple y avait fait élever au XIIIème siècle. On trouvait là des sortes de piloris ou de carcans qui servaient à exécuter les décisions de "haute justice". Les condamnés étaient exposés là aux quolibets et aux insultes de la foule.

    Cette placette réaménagée au début des années 2000 est en semi-déshérence : portes et clôture métalliques déglingués, fuites d'eau permanentes d'une fontaine dont l'installation n'a pas été murement réfléchie, afflux de pigeons autour de nourrisseurs, espace végétalisé envahi de déjections en tout genre, lieu de rassemblements bruyants et dangereux la nuit…

     

    LE CONSEIL DE QUARTIER

    MARAIS-ARCHIVES

    vous invite à améliorer cette place !

     

    Rendez-vous dimanche 27 mars 2022 entre 11h00 et 18h00

    Nous vous attendons très nombreux !
    Place Renée Vivien (carrefour Temple-Haudriettes – IIIe)

     

    Le projet d’amélioration de la place Renée Vivien a été sélectionné dans le cadre de la démarche mairie de Paris "Embellir votre quartier" tant du point de vue de son esthétique que de sa végétalisation.

    Ceci ne saurait se faire sans vous, ses habitants :

    C’est pourquoi le Conseil de quartier Marais-Archives souhaite recueillir vos idées, vos suggestions, vos envies pour faire de cet espace une vraie place de quartier, un vrai lieu de vie où l’on aime se retrouver pour un moment, combinant plaisir et convivialité !

    Des temps forts vous seront proposés tout au long de cette journée avec… de belles surprises !

     

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    Grenier 2Rue du Grenier St Lazare (IIIe) : des constructions métalliques imposantes qui font déjà couler beaucoup de salive !

     

     

    On sort à peine d'une phase de rénovation de cette rue exceptionnellement large, l'un des maillons, avec la rue des Quatre-Fils, d'une tentative du baron Haussmann de créer une percée dans Paris de la rue Étienne Marcel au boulevard Beaumarchais. Il y a deux ans, ses trottoirs étaient débarrassés de containers disgracieux et recouverts de dalles en granit du meilleur effet quoique passablement minéral.

    On savait que la municipalité n'en resterait pas là. Depuis plusieurs années, l'idée avait germé de reconvertir un parking souterrain vacant, concession de VINCI, qui se trouvait là. On n'en voyait à l'extérieur qu'un édicule de quatre mètres de haut, dont chacun se souvient, qui donnait accès par un ascenseur à six niveaux en sous-sol. C'était une tristesse de se dire que cette installation ne servait à rien mais dénaturait le paysage avec une verrue en surface devenue la proie des tagueurs de tout poil.

    Les réflexions de l'Hôtel de Ville ont conduit, dans le cadre d'une démarche dite "Réinventer Paris", à choisir un projet parmi quatre. Le Conseil de Quartier compétent (Ste Avoye) fut consulté au nom de la démocratie participative chère à nos élus. On a même sollicité son vote, après l'avoir prévenu que trois des projets en compétition étaient inacceptables par la Ville pour diverses raisons. C'est dire avec quel enthousiasme les rares habitués de ce conseil ont été invités à adopter le seul et unique candidat en lice, la société SOGARIS et son projet "d'immeuble inversé" !

    SOGARIS s'est coulé dans l'opinion ambiante qui considère que les cœurs des villes doivent être désormais interdits à la circulation de véhicules encombrants et polluants. De là l'idée de proposer la création d'un centre logistique destiné au stockage des marchandises pour leur livraison sur "le dernier kilomètre" à l'aide de cyclos/ triporteurs/vélos-cargo réputés propres, à assistance électrique.

    Dans le but d'instiller une dose d'humanité, une conciergerie dans le kiosque extérieur, et au 1er sous-sol un espace d’accueil et une salle réservée aux associations du quartier, ont été programmés. Les autres sous-sols, soit 6.000 m² au total, seront réservés à l'entreposage de marchandises pour les commerçants ou les habitants qui le désirent.

    A priori, le schéma est rationnel : on dispense les gros camions diésel d'effectuer leur trajet final vers les détaillants en les déchargeant dans un "HUB" où des véhicules légers et non polluants viendront chercher les marchandises pour les acheminer vers leur destination finale ("SPOKE"). (*)

    La réserve qu'on formule tous, à l'image de Didier Désert propriétaire de l'Ambassade d'Auvergne qui jouxte le chantier, c'est la crainte de voir converger rue du Grenier St Lazare une noria de gros camions qui devront stationner à longueur de journées pour être déchargés de leur cargaison (grosses palettes, containers…?).

    Comment se fera l'opération ? Les présentations de la mairie sont pudiques à ce propos. Sans doute y aura-t-il des élévateurs (descendeurs en l'espèce, monte-charges…) de palettes qui devront fonctionner de façon permanente. Est-ce leur construction qui nécessite la structure impressionnante voire inquiétante des lourdes poutres métalliques qu'on voit sur la photo ?

    Il y a manifestement une attente des riverains et des observateurs sur le volet "arrivée des marchandises" dont on ne perçoit pas du tout à ce stade comment il est envisagé !

    Gérard Simonet

     

    (*) On parle à ce propos chez les anglo-saxons de structure en HUB and SPOKE (moyeu et rayons)

     

  • QuincampRue Quincampoix 35 et 37 (IVe) au matin calme (Photo VlM)

     

     

     

     

    L'invitation de la Maire de Paris Anne Hidalgo aux gérants de bars/restaurants au printemps 2020 d'occuper le terrain  "quoiqu'il en coute" à l'environnement et à la tranquillité des riverains n'a pas fini de créer des blessures. A titre d'exemple, la supplique (extraits) de Marguerite qui vit rue Quincampoix et qui nous écrit :

     

    "La rue Quincampoix est redevenue un cauchemar pour les riverains, depuis l'autorisation de terrasses estivales. Les combats anciens sont donc à reprendre auprès de la mairie, bien amnésique : désespérant et exténuant pour les riverains ! Cette rue historique, TRES étroite, pavée et bordée de très vieux immeubles, est ULTRA sonore et nullement adaptée à une telle concentration de bars.

     

    Depuis le RET [règlement des étalages et terrasses], c'est le retour des fêtes extérieures, avec des nuisances très tard dans la nuit (rires, cris de clients amassés massivement dans la rue puis hurlements de personnes alcoolisés). Double peine : le matin, les riverains déplorent aussi les détritus, épanchements d'urine et mégots laissés par les clients des bars.et l'intervention sonore des véhicule de nettoiement…."

     

    Dans les arrondissements, les Maires d'opposition pestent et se défaussent sur Anne Hidalgo pour n'être pas tenus responsables de la situation par leurs électeurs. Les Maires de la majorité municipale serrent les dents et n'ont pas d'autre option que de montrer à la population qu'ils font tout ce qu'ils peuvent pour limiter les dégâts.

     

    Dans Paris-centre, le Maire Ariel Weil annonçait la couleur dès l'été 2020 en obligeant les établissements les plus rebelles, voire cyniques, à rentrer dans le rang de la pseudo-normalité de la charte publiée dans la précipitation par l'Hôtel de Ville.

     

    Terrasse

     

    Cette attitude reste la sienne, sachant que la charte a laissé la place à un règlement qui traite de ces fameuses terrasses éphémères devenues "estivales". Les conseils de quartiers nouvellement créés sont devenus ses bras armés pour agir sur la DPSP (police municipale, encore bien faiblarde à Paris), la direction de l'urbanisme qui reste maitre du jeu en matière de gestion des terrasses quelles qu'elles soient, et l'association des usagers de DansMarue qui surprend par son dynamisme et la qualité de son dialogue avec les instances municipales.

     

    Les "anomalies" comme les qualifie pudiquement les services municipaux ont fait l'objet d'un relevé détaillé à l'usage des autorités compétentes qui doivent maintenant intervenir. Il montre l'étendue des dégâts et le chemin qui reste à parcourir. Si l'Hôtel de Ville y parvient, il est possible qu'au bout du processus la population convienne majoritairement que la transformation de Paris, le remplacement des voitures par des terrasses élégantes et respectueuses, a suivi le sens de l'Histoire. Dans le cas contraire, la frustration sera telle que le "dégagisme" prendra le dessus.

     

    GS

     

     

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    Archives 15 foule 06 06 21La rue des Archives au mois de juin

     

     

    Depuis un an et demi, le COVID gouverne peu ou prou notre existence. La vie à Paris et ailleurs est rythmée par des règlements sanitaires qui varient avec les statistiques de la contagion, les hospitalisations et hélas les décès.

    Dans la précipitation, la Maire de Paris Anne Hidalgo a donné licence aux bars-restaurants au printemps 2020 d'occuper le terrain en déployant des terrasses en tout genre et tout azimut. On a vu fleurir des plateformes inédites, souvent délirantes, qui ne respectent ni l'esthétique, ni la libre circulation des services de sécurité, ni les espaces réservés aux handicapés et aux livraisons.

    Tout ce que Paris compte d'associations "qualité de vie", s'est ligué contre les conséquences de décisions qui ont été prises sans consulter personne, contrairement à 2011 où l'élaboration du règlement des étalages et terrasses (RET) sous l’autorité d’Élisabeth Borne, Directrice de l'urbanisme, nous avait associé en compagnie d'autres représentants du mouvement "Vivre Paris !" L'élu en charge de l'urbanisme de nos jours à l'Hôtel de Ville, Emmanuel Grégoire, par ailleurs Premier adjoint, ne s'est pas impliqué cette fois et c'est l'Adjointe au commerce, Olivia Polski, qui a piloté le dossier.

    Autant dire que les choses étaient réglées d'avance, et en effet elle a pris fait et cause pour les commerçants. Les riverains n'ont pas eu voix au chapitre. Mme Polski devra s'en expliquer le moment venu devant les citoyens parisiens. Sa désinvolture ne doit pas être du goût des Maires d'arrondissements quel que soit leur engagement politique. Ils sont responsables devant leur électorat, soutiennent leur protestation, mais se heurtent à des commerçants qui se prévalent effrontément du soutien de l'Hôtel de Ville et résistent aux demandes de régularisation qui leur sont faites.

    Nous avons choisi dans Paris-centre de soutenir le Maire qui a montré à diverses reprises qu'il était attentif au respect strict du RET et des conditions applicables aux terrasses dites estivales. Les signalisations doivent être faites sur l'application "DansMaRue", et nous apprécions de voir que les Conseils de Quartiers mis en place récemment épousent la cause des riverains et s'organisent pour être une courroie de transmission des habitants vers les structures compétentes.

    Bretagne 51 café mairie terrasse éphémère 08 05 21Terrasse éphémère rue de Bretagne en forme de pied de nez, à deux pas de la mairie de Paris-centre…

     

    Nous suivons avec intérêt cependant les initiatives d'associations proches de nous qui ont quelques griefs sérieux à l'encontre de la Maire de Paris : non-respect de la loi "accessibilité" en faveur des personnes à mobilité réduite pour les uns, absence ou insuffisance de contrôle de l'exploitation des terrasses éphémères et du respect de la charte pour les autres. Si comme nous le pensons ces critiques sont justifiées, nous apporterons notre soutien à ces associations.

    La lutte contre le bruit est une de nos priorités. Bruitparif a développé un dispositif de mesure directionnelle du bruit (la Méduse) qui permet l'identification et la quantification du bruit sur un secteur donné. Trois secteurs pilotes ont été sélectionnés dans Paris-centre : Châtelet-les Halles, Carreau du Temple et place du Marché Ste Catherine. Mais aussi le Canal St Martin  et 5 autres sites dans Paris. Nous suivons avec beaucoup d'intérêt ce développement qui permet techniquement de visualiser, mesurer, localiser et sanctionner les décibels émis en temps réel. Pour autant qu'il existe une volonté politique de le faire…. Voir "Le bruit dans mon quartier".

    Nos articles dénoncent depuis près de vingt ans le laisser-aller de la la mairie de Paris à l'égard des tags et de l’affichage sauvage. Elle a fini par déclencher tout récemment une vague légitime d'indignation. Les "hashtags" #saccageparis et #nonauvandalisme ont été partagés par des centaines de milliers de parisiens qui dénoncent, outre la saleté, la laideur du nouveau mobilier urbain, l'abandon des entourages d'arbres aux horticulteurs du dimanche, l'invasion des tags et les affiches sauvages.

     

    Pied d'arbreBanc bois brut pied d'arbre

     

    Bancs publics et entourages d'arbres décriés

     

    En la matière, la mairie de Paris, en la personne de la Maire adjointe à la propreté Colombe Brossel, doit être louée car des progrès réels ont été accomplis. Les afficheurs sauvages sont désormais sanctionnés lourdement. Leur méfaits se sont heureusement raréfiés. Pour ce qui est des tags, un lourd fléau pour la ville, on est passé de fait progressivement en mode LIFO (last in – first out) et le budget d'intervention des opérateurs spécialisées à été doublé selon nos informations. Le résultat sur nos murs est visible. Nous devons rester vigilants et maintenir notre pression en dénonçant le vandalisme qui sous-tend cette pratique détestable.

    Nous sommes en sympathie en cela depuis plus d'un an avec l'Association des Usagers de DansMaRue (audmr) qui est peut-être une émanation de la mairie de Paris, mais il faut reconnaitre que son président François Louis est dynamique, très présent sur les réseaux sociaux et qu'il dispose d'une introduction appréciable dans les rouages de Propreté de Paris.

    La fracture entre l'Hôtel de Ville et les Maires d'arrondissements se constate aussi dans les domaines où les Verts ont de l'influence. David Belliard, Maire adjoint à la voirie/déplacements a gagné du crédit en réduisant la place de la voiture dans Paris et en essayant de pacifier le comportement des motards, mais il l'a écornée en œuvrant pour introduire – outre cette ânerie d'écriture dite inclusive – un mobilier urbain Zadiste volontairement provocateur et incroyablement laid.

    Nous continuerons à condamner cette attitude qui vise à imposer de nouveaux codes, à reformater les goûts des citoyens pour changer leur façon de penser et leur mode de vie. L'évolution est un phénomène naturel qui n'a pas besoin qu'on lui force la main dans une démarche idéologique !

    Concert 18 06 21 spectateurs pianoConcert lyrique du 18 juin 2021, église ND des Blancs-Manteaux

     

    Nous poursuivrons nos actions au bénéfice de la culture avec les visites guidées de Marie-Françoise Masféty-Klein à l'échelle parisienne et les concerts/récitals des Moments Lyriques du Marais. Après le succès de la VIème édition consacrée aux mélodies et airs d'opéras le 18 juin 2021, nous proposerons pour la fin de cette année un mélange de lyrique et de musique instrumentale. Nous annoncerons prochainement un récital inédit consacré à Jean-Sébastien Bach et son œuvre monumentale pour le violon seul avec en contrepoint des airs célèbres d'opéras pour soprano colorature accompagnée au piano et, pour clôturer le spectacle, la réunion de toutes ces voix.

    Gérard Simonet