Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Conseils de quartiers

  • Phau On trouve encore des restes de l'enceinte sur son parcours à Paris. Les mieux conservés sont ceux de la muraille et de la tour situées dans le IVe, rue des Jardins St Paul, près du lycée Charlemagne

     

    Après les travaux de la rue Rambuteau les curieux ont découvert sur la voie une double rangée de clous brillants qui ont été disposés en diagonale pour aboutir rue Pecquay (IVe) entre « Nolita pizzeria » et le bar restaurant « l’Amuse-gueule ». Cette délimitation marque en fait, comme nous l’avions écrit dans un article du 21 novembre 2014, l’emplacement de l’enceinte Philippe Auguste.

    Désormais avec l’installation d’une plaque apposée récemment au 6 rue Rambuteau, suite au vote d’un vœu du Conseil de quartier Sainte- Avoye (notre article du 19 février 2016), il ne sera plus possible d’ignorer la raison de l’installation des clous qui ne seront plus confondus avec un passage clouté disposé en diagonale.

    IMG_2615Plaque signalant l'emplacement de l'enceinte Philippe Auguste 6 rue Rambuteau (IIIe) (photo VlM)

     

    On peut ainsi lire avec un plan explicatif la raison du tracé clouté : « Enceinte Philippe Auguste érigée en 1190. Porte Sainte–Avoye ou Porte du Temple  percée en 1280 et détruite en 1535. Poterne de Chaume percée en 1288 et détruite vers 1535 »

     

  • Mairie III 02 06 16Mairie du IIIe et son exposition de "street art", 2 juin 2016 (Photo VlM)

     

    Un conseil d’arrondissement présidé par le Maire s’est tenu à la mairie du IIIe arrondissement le 30 mai 2016. A cette occasion le Conseil de Quartier Enfants-Rouges a présenté un vœu relatif à l’aménagement de la place Nathalie Lemel. Il a demandé l’arrêt de l’occupation sans autorisation de l’espace public par une terrasse et une contre-terrasse de restaurant, la mise en valeur du mobilier urbain de qualité (fontaine Wallace et  colonne Morris), l’aménagement global de l’espace entre le Carreau du Temple et la rue de la Corderie et la réversibilité du projet.

    Nous soutenons l'opinion de nombreux riverains de la rue de la Corderie sur le statut piétonnier de cette rue et les aberrations qui en résultent. Non seulement les terrasses de bars s'étendent sur tout le trottoir mais elles empiètent sur la chaussée ! (notre article du 6 février 2016). La sagesse serait de lui rendre un statut de voie ordinaire. Les élus nous disent qu'ils y sont favorables mais rien ne l'indique dans la position qu'ils ont affichée au cours du conseil.   

    La mairie a fait savoir que le projet actuel de végétalisation ne pouvait être que partiel et n’avait actuellement pas l’accord de l’ABF (architecte des bâtiments de France). Elle ajoute  qu’elle a transmis au restaurant par RAR une mise en demeure de respecter la réglementation, avec demande de verbalisation à la Préfecture de Police.

    Sur l’activité économique de l’arrondissement, un rapide exposé a permis de souligner, malgré une densité commerciale élevée, la faible vacance des locaux, une forte hausse de population entre 2007 et 2012 (avec une tranche d’âge majoritaire entre 30 et 44 ans), une présence significative de cadres supérieurs et professions libérales et un faible taux de chômage conforté par le dynamisme de la population, notamment féminine. L’accent a été mis aussi sur la contraction du nombre de commerces de gros (-25% depuis 2000) et des commerces de détail de proximité, dont ceux d'alimentation courante (boucherie, poissonnerie, primeurs) et parallèlement une montée de la diversité des services et commerces de détail de luxe y compris dans l'alimentation et la restauration sans oublier le souci de protection des activités préconisée par le PLU et le PSMV.

    Plusieurs subventions, comme d'habitude, ont été accordées par le conseil d’arrondissement à des associations. Pas de restriction budgétaires pour ces dépenses qui nous laissent perplexes : 327.000 € pour des "actions diverses, animation, gestion locale…" et 74.300 € pour 24 associations qui œuvrent (à ce prix-là on l'espère) pour lutter contre l'illétrisme et l'échec scolaire. Des sommes considérables, dont on sait qu'elles se répètent tous les mois, sans mesure d'efficacité, que majorité et opposition votent à l'unisson.

    Il est indiqué finalement que la mission de maîtrise d’œuvre de la réhabilitation du Carreau du Temple a donné lieu à des pénalités de retard (110 000 €) à des prestations modifiées ou non réalisées et des travaux supplémentaires régularisés par avenants. L’avenant au lot gros œuvre – charpente métallique a pris en compte les retards dus aux fouilles archéologiques et les travaux supplémentaires engendrés.

    Pierre Aidenbaum informe le Conseil de la décision prise par la Ministre de la culture d’achever prochainement la restructuration des Archives Nationales, comprenant le maintien sur site du Minutier des notaires, avec déplacement en locaux non inondables, le départ pour Peyrefitte des archives d'avant 1789, l’installation dans les locaux libérés du personnel du ministère de la culture (300 personnes environ) avec la création d’une cantine et d’une cafétéria. Les cours des hôtels particuliers rue des Francs- Bourgeois et passage entre les jardins et la rue Vieille-du-Temple vont être ouvertes au public.

    Une bonne nouvelle pour tous ceux qui apprécient déjà à sa juste valeur le bonheur de flâner dans les jardins magnifiques des hôtels de Rohan et de Soubise.

     

     

  • Afficher l'image d'origine

    L’école Saint-Merri vue côté rue Saint-Merri

     

    Les habitants proches de l'école Saint-Merri viennent de recevoir  une invitation du Maire du IVe Christophe Girard les conviant  " à prendre connaissance du projet de restructuration du multi équipement St Merri, projet inscrit au Plan d’Investissement de la Mandature, d’Anne Hidalgo, Maire de Paris."

    La  réunion aura lieu le jeudi 24 mars à 19h dans la salle des fêtes de la Mairie du IVe.
    Il est précisé que "la Direction du Patrimoine et de l’Architecture de la Ville de Paris est pilote du projet ainsi que les directions concernées (Direction des Affaires scolaires et Direction Jeunesse et sport), La Maîtrise d’œuvre ayant remporté l’appel d’offre, Urban Kultur, et l’équipe municipale du 4ème seront présents pour répondre à toutes vos questions."
     
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    L'état du passage piétons le long de l'école et de la piscine Saint-Merri (IVe) ( Photo VlM)
     
    Nous savons que depuis les dernières élections municipales le maire du IVe s'était engagé a revoir cet ilot qui il est vrai est en décalage avec le reste du secteur, la circulation y est très dense avec  toute la pollution aux particules induite et l'état de saleté du passage entre l’immeuble et la rampe de sortie des automobiles, le long  du bâtiment, est effrayant?  Cet engagement avait  nourri des espoirs auprès des habitants, des parents d'élèves fréquentant l'école éponyme et des habitués de la piscine… Puis il fut indiqué compte tenu de budgets serrés que cette opération était reportée, remplacée par une micro aménagement de la rue Saint-Merri (voir nos articles des 02,12 et 28 octobre et 24 mai et 05 décembre 2015).
     
    Afficher l'image d'origineLa trémie végétalisée et aménagée de la rue Saint-Merri (IV') (Photo VlM)
     
    La réunion prochaine annoncée tend à prouver que le projet évolue et que des aménagements de cet ensemble dit Saint-Merri vont être annoncés. Nous recommandons aux personnes concernées de se rendre à cette présentation afin de découvrir les annonces du Maire d'arrondissement d’autant que jusqu’à présent ils n'ont pas été vraiment consultés ni associés ni notre association d'ailleurs.
    Nous vous tiendrons informés des évolutions qui seront annoncées.   

     

  • Grenier st lazRue du Grenier Saint-Lazare (IIIe). Contre-allée et parking Vinci (photo VlM)

     

    Les discussions du conseil de quartier qui s’est tenu à la mairie du IIIe le 17 février ont surtout porté sur des projets en lien avec le budget participatif 2016 et conduit à voter plusieurs vœux ou donner des informations sur la suite réservée aux vœux déjà votés.

    Sur les vœux précédemment votés par le conseil il a été indiqué que 3 ralentisseurs "coussin" seraient installés rue Michel Le Comte d'ici l'été. Quant au jardin Anne Franck il devrait  recevoir une table de ping pong. Des potelets seront bientôt posés au carrefour des rues Saint-Martin et Rambuteau pour empêcher circulation et stationnement sauvage. Une plaque signalant le tracé de l'enceinte Philippe Auguste sera apposée rue Rambuteau.

    Le 1er vœu soumis dont le vote a été favorable porte sur le nettoyage 3 fois par semaine de la place Renée Vivien. Dans la cadre du budget participatif cet endroit pourrait bénéficier, en tenant compte aussi des recommandations du commissariat central, d'embellissements avec de nouveaux arbres rustiques et colorés, un amandier dans l'angle près du feu tricolore, de nouveaux bancs côté rue des Haudriettes, d'une réfection du dallage, d'une fontaine à eau, de nichoirs à oiseaux, d'une table de jeu  d'échecs, d'une marelle dessinée au sol. Nous avons rappelé que cet endroit était pollué et peu recommandé pour y laisser jouer les enfants.

    Un autre vœu lui aussi accepté pour être travaillé dans le cadre du budget participatif a porté sur le projet de transformation "en lieu de vie" du côté pair de la rue du Grenier Saint-Lazare. Le premier objectif serait de requalifier en voie normale la contre-allée aujourd'hui voie pompiers, de mettre au même niveau, chaussée et esplanade, d'installer un abri bus et de déplacer les équipements nombreux (container à vêtements, container à verre …). En ce qui concerne le parking inutilisé, des discussions avec le concessionnaire de la ville  ont montré qu'il ne serait pas réaménagé ni changé de destination car les investissements seraient trop lourds. Aussi serait-il utile de supprimer l'installation extérieure ou tout le moins de revoir son aspect visuel (la Ville étudie les conditions d'une éventuelle dénonciation de la concession).

    Le 3ème vœu voté autorise à demander un permis de végétaliser (préalable nécessaire) le pourtour des 7 arbres de la rue Beaubourg entre la rues Michel Le Comte et Rambuteau, en lien avec l'atelier pratique "Jardiner avec le mobilier urbain".

    Au cours de échanges et à propos du parking de la rue du Grenier Saint-Lazare, nous avons appris que la Maire de Paris allait prochainement lancer un appel à projet sur l'utilisation des espaces libres en sous-sol disponibles de la capitale

    Dominique Feutry

     

  •  EnceinteCharlesV2Photos des murs de l'enceinte de Charles V mis au jour (Photo La mesure)

     

    Lors du dernier Conseil d'arrondissement du IVe, le sujet de la découverte archéologique de la place du père Teilhard de Chardin IVe (voir notre article du 8 octobre 2015) a été largement évoqué par le Maire Christophe Girard.

    Nous résumons ci-dessous les principaux points de son intervention. Il rappelle tout d’abord que le lancement de la création d'un jardin a eu lieu en début d’année avec ensuite des réunions de concertation qui ont abouti à un projet de jardin établi par la Direction des espaces verts anticipant une possible valorisation de l'enceinte Charles V.

    La Direction des Espaces Verts et de l’Environnement (DEVE) via la Direction des Affaires Culturelles de la Ville de Paris (DAC) a demandé des fouilles préventives, l'ouvrage mis au jour révèle une partie du mur et sans doute les fondations d'une tour. La qualité de conservation des parements, a été qualifiée « d'exceptionnelle » par les archéologues de la DAC ayant réalisé le diagnostic. Le Maire du IVe et le 1er Adjoint à la Maire de Paris ont en conséquence souhaité qu'un projet de valorisation permettant de voir ces vestiges, soit pris en compte dans le projet de jardin qui devra par conséquent être revu. Dans cette attente, la Direction Régionale des Affaires Culturelles d’Ile de France (DRAC) et la Préfecture de Police ont demandé que les vestiges soient remblayés afin d’éviter tout risque d'intrusion, de chute et de dégradation.

     

    9-charlesV_previewCarte donnant le position des enceintes Charles V et Philippe Auguste (en marron)

     

    La Ville doit rencontrer prochainement la DRAC pour connaitre les intentions de l’État sur le sujet. Différents services doivent être consultés : le Service de recherche archéologique de la DRAC, les Monuments Historiques (SMH), afin de connaître leur position, sachant que de manière générale, la priorité pour l’État reste la conservation, et non la valorisation du site.

    Parallèlement, la Ville de Paris met en place un groupe de travail associant DAC et DEVE pour apporter des pistes de réflexion concrètes d'aménagement du jardin, en intégrant une mise en scène de la découverte archéologique, et définir un projet de valorisation permettant de garantir la conservation du site car nombreux sont les habitants qui ont manifesté un réel intérêt pour cette découverte.

    Nos suivrons avec attention l'évolution de ce dossier qui semble pris en mains comme il se doit.

     

  • St gervais st protais façade 27 02 12Place St Gervais, Église St Gervais St Protais (Photo VlM)

     

    Lors du récent conseil de quartier Saint-Gervais, alors qu'il est mentionné par le 1er adjoint de la mairie du IVe que les quatre projets lauréats du vote du budget participatif du IVe ayant reçu le plus de votes n’atteignent pas le montant de l’enveloppe du budget participatif de l'arrondissement équivalent à 824 600 €, il est précisé que le 5e projet en tête du vote ne peut être accepté car il provoquerait un dépassement de l’enveloppe budgétaire.

    Or les règles apportées par la Mairie de Paris stipulent qu’il n’est pas possible qu’une Mairie d’arrondissement complète un budget. Dommage pour les habitants, car il aurait suffi de réduire quelques subventions non essentielles pour pallier ce dilemme. Quant au projet d'aménagement de la place Sainte-Catherine, son montant a été jugé trop élevé ! La mairie du IVe dit néanmoins souhaiter que les projets, sur lesquels il a été fourni un important travail depuis des années, aboutissent. Elle s'engage à travailler avec la société Bruiparif afin de sensibiliser les restaurateurs et trouver des solutions pour mesurer et résorber les problèmes de bruit dan le cadre de l'expérimentation du conseil de la nuit ?…(notre article du 22 octobre 2015 ). 

    La question des masseuses devant la Halle des Blancs Manteaux est abordée ensuite. Pour la mairie cette présence est un problème qui relève de l’occupation illégale de l’espace public et il est proposé de mettre ce sujet à l’ordre du jour de la prochaine réunion entre les quatre Conseils de quartier du IVe et le Commissaire de Police. Voilà pourtant des mois que cette affaire connue perdure et comme pour le nourrisseur de pigeons, près du Centre Pompidou, les autorités tergiversent, piétinent et le dossier comme beaucoup d'autres s'enlise… 

    Il est annoncé concernant les terrasses et bars qui occupent une bonne partie de la place du Bourg-Tibourg qu'une procédure serait en cours. La solution relèverait à l'avenir de la mise en commun dès janvier 2016 des différents services qui interviennent sur l’espace public. Va t-on constater davantage de verbalisations face aux incivilités croissantes ? Nous le souhaitons vivement car cette place est sacrifiée aux activités mercantiles. 

    L'état des rues des Rosiers et du Trésor fait ensuite débat. "Vivre le Marais !" a alerté les autorités sur ce réel problème. Là encore la mairie souhaite réunir les commerçants de la rue des Rosiers avec le Maire du IVe pour aborder ces problèmes d’incivilité, les verbalisations du Commissariat ayant augmenté depuis deux ans ainsi que les passages des services de la propreté. Quant au Conseil de rue de la rue du Trésor et sa charte qui permettait à l’époque de veiller au vivre ensemble des restaurateurs et des habitants de la rue, elle semble battue en brèche suite notamment à des travaux importants en cours dans l’immeuble du 5 rue du Trésor qu'occupait une Galerie. La mairie insiste sur fait que la totalité de l’entretien des plantations ne revenait pas qu’aux services de la ville, mais celui des pieds d’arbres était à la charge des commerçants. On sait dans quel état ils sont dorénavant (voir nos articles des 16 septembre et 15 octobre 2015). La mairie du IVe soulève la question de la pérennité d’une charte et souligne le manque de vigilance sur la rue du Trésor. A quoi bon alors signer des chartes comme cela est pourtant souvent préconisé par les élus, si elles ne sont pas suivies  ? 

    Une 3ème place était inscrite à l'ordre du jour, la place Saint-Gervais et le projet d'aménagement la concernant dans le prolongement d'une rencontre entre Pierre Colboc (Président de Marais-Quatre) et le Maire du IVe Christophe Girard qui a proposé qu’un groupe de travail prospectif s'active sur ce dossier. Mais d'emblée Julien Landel a précisé que les budgets de la Ville et les projets en cours ne permettraient pas à la Mairie du IVe d’engager des travaux pour la place Saint-Gervais pendant cette mandature. Tout juste alors est-il possible de faire de la prospective… 

    Décidément ce sont les fonds qui manquent le plus. 

    Dominique Feutry

     

  • Nourrisseur 1 de pigeons 20 09 12Nourrisseur à l’œuvre (photo U. Claude Assactive)

     

    Lors du dernier conseil de quartier Saint-Merri (IVe), les débats ont été focalisés sur le nourrisseur de pigeons et les situations problématiques que subit le quartier depuis de nombreuses années jusqu'à une invasion récente de pigeons dans une résidence  rue Geoffroy Langevin et le constat d’un pigeon mort dans une boîte aux lettres ! Malgré les démarches entreprises par la Mairie du IVe arrondissement (plusieurs plaintes dont celle de la  Mairie ont été déposées  au Commissariat de Police du IVe), le dossier est enlisé.  

    L' intervention d'une société de capture de pigeons est possible mais quid du financement? Quid aussi du coût global de cette affaire en matière de  propreté,  de discussions entre  soutiens et opposants qui  s'affrontent alors qu'il y a un véritable problème de salubrité publique …?! Nous sommes là face à un exemple des limites de notre réglementation, voire de sur réglementation qui paralyse toute action. 

    Le 1er adjoint Julien Landel a  rappelé au sujet de la Place Edmond Michelet  que le Service d’Aménagement et des Grands Projets de la Ville de Paris pilote et assure la gestion globale du réaménagement de la place Edmond Michelet dont le dossier d’instruction doit être livré  en fin d'année. Les Architectes des Bâtiments de France seront consultés sur ce projet. Les membres du conseil de quartier s'impatientent quant à la durée de ce dossier.

    Beaucoup de déception manifestée  sur le Budget participatif  (le mode de sélection qui semble relever davantage du lobbying que du jeu démocratique, le manque d’information générale sur le dispositif et sur les moyens de voter, certains  auraient souhaité la possibilité de voter contre un projet…).

    A3La fontaine Maubuée (tristement taguée) à l'angle des rues Saint-Martin et de Venise  (IVe)

     

    "Des mécènes susceptibles de financer l’œuvre de street art envisagée pour le mur orienté sud du cloître Saint-Merri ont été trouvés par le collectif Vivre La Peinture… Le coût global de l’élaboration de l’œuvre reste encore inconnu, les membres du conseil de quartier demandent par ailleurs à la Mairie du IVe où en est le ravalement et la végétalisation souhaitée pour le mur ouest du cloître Saint-Merri ?"

    Si  peu de véhicules prennent la rue Saint-Merri en sens interdit,  la signalétique est à revoir car depuis l’inversion du sens de la rue, les panneaux sont peu visibles pour les conducteurs arrivant de la rue de Renard, il est demandé de les baisser d’un mètre.  "Les riverains de la rue réitèrent leur opposition à la piétonisation et sont défavorables à la fermeture temporaire de la rue lors des entrées/sorties d’école du matin et du soir qui pourrait constituer une réponse au problème de sécurité qui se pose pendant ces périodes, du fait que des flux importants d’enfants avec ou sans les parents, de véhicules qui les déposent ou simplement circulent, vélos, motos, voitures se croisent sur un espace réduit aux abords de l’école. Ils demandent à la Mairie du IVe, sur proposition des riverains, que soit testée la solution consistant à poser un feu rouge à 4 mètres du croisement rue du Renard-Rue Saint-Merri, au droit du passage piéton à la sortie de l’école et souhaitent la présence d’un point école qui puisse assurer leur sécurité."

    Le projet de restauration de la fontaine Maubuée est à l'étude avec financement conjoint de la Ville et du conseil de quartier (50.000 € au total).

     

  • Sans-titreLa façade de la mairie du III arrondissement

     

    Le conseil de quartier Sainte-Avoye s’est réuni récemment.  Bien long, il a tout de même permis à quelques moments des échanges intéressants avec curieusement, en bruit de fond, le son de la trompette provenant d'une salle de réunion voisine.

    M. Anceaux chef de la subdivision des IIIe et IVe arrondissements de la Voirie a présenté plusieurs dossiers. L’un concernait  les potelets à l'angle des rues Rambuteau et Saint Martin, sujet très discuté… Un second portait sur l'installation d'aires de stationnement pour les deux roues, rue du Grenier Saint-Lazare afin d'empêcher le stationnement des cars de tourisme. Beaucoup sont ceux qui considèrent depuis que l’amélioration est très relative,  soulignant  l'anarchie des stationnements de motos sur les trottoirs et celle des cars de tourisme sur l'arrêt de bus. Il a été indiqué par Gauthier Caron-Thibault (1er Adjoint) que le parking Vinci de cette même rue pourrait devenir un centre logistique, ce qui limiterait la pollution. Quant à l'aménagement de la rue, en suspens, ce dernier suggère de se remettre à l'ouvrage et de présenter le dossier l'an prochain, lors de la mouture 2016 du "budget participatif".

    200px-Paris_3e_arrondissement_-_Quartiers_svgDélimitation des 4 quartiers du IIIe arrondissement

     

    Les  pieds des arbres de la rue Beaubourg, massacrés il est vrai, ont été source de nombreux échanges. Il a été proposé de demander un permis de végétalisation et des volontaires pour mener à bien le projet ( créer  des entourages de protection, installer des réservoirs de récupération ses eaux de pluie pour l’arrosage…?).

    Une présentation du CAUE (Conseil d'Architecture d'Urbanisme et d'Environnement), association créée par une loi de 1977 a rappelé son rôle qui consiste à  d'intervenir à la demande, "pédagogie, conseils, formation, démarche exploratoire, aménagement de l'espace public et de l'habitat " caractérisant ses missions à Paris. 

    Sont évoqués ensuite les vœux déjà émis concernant l'Installation du marquage au sol de l'enceinte Philippe Auguste et la demande de la  pose d'un radar rue Michel Le Comte. Sur ce dernier point Benjamin Djiane, conseiller délégué à la sécurité en particulier,  recommande plutôt de s’orienter sur un ralentisseur, ce qui est retenu. 

    400px-Paris_plan_turgot_rue_st-avoiePlan de Turgot, la rue Sainte-Avoie

     

    Les résultats des projets lauréats de l'arrondissement sont énumérés, de l'aménagement du parvis de la Mairie du IIIe (620 K€) à un  jardin partagé dans le Quartier de l'Horloge (200 K€) ou la création d'un espace sportif en plein air au sein de la résidence de la rue Au Maire (175 K€). Le dossier le plus discutable est celui de la fermeture à la circulation rue des Coutures Saint-Gervais pour y laisser jouer les enfants (75 K€).    

    Des propositions diverses sont faites dont certaines relèvent du solde disponible du budget d’investissement  du conseil de quartier. Il est notamment question de l’installation d’une fontaine à eau et d’une  « bibliothèque à partage à végétation » square Renée Vivien ou d’une table de pingpong jardin Anne Franck…

    A ce sujet Patrick Badard, conseiller délégué à la jeunesse et au sport notamment, nous apprend qu’il est en « recherche d’espaces publics abandonnées de l’arrondissement pouvant accueillir des équipements sportifs ».

    "Vivre le  Marais !" insiste sur l’insuffisante propreté de l’arrondissement et la panne actuelle qui semble se prolonger dans l’enlèvement des tags et affiches. Benjamin Djiane va enquêter à ce sujet. 

    Comme nous l’avons déjà souligné ce conseil de quartier gagnerait en tenue et en efficacité si la prise de parole, vraiment lassante au final, n’était pas toujours monopolisée par les mêmes participants aboutissant à de vains échanges trop souvent contre-productifs. 

    Dominique Feutry

     

  • IMG_1950De magnifiques géraniums lierre pendant sur plus d'un mètre 12 rue de Birague IVe (Photo VlM)

     

    A la suite de l’appel à projets opéré dans le cadre de l’opération « budget participatif », sur un total de 77 sélectionnés par la Mairie de Paris, 12 ont été retenus  pour le IVe arrondissement et 16 pour le IIIe (soit en nombre 37 % des projets concentrés dans le Marais). Ces dossiers sont le plus souvent liés à la végétalisation, quelques arbres ici [2 sont prévus rue du Grenier Saint-Lazare (IIIe), des orangers en pot sur le Pont Saint-Louis (IVe)], des  murs végétalisés là [École Saint-Merri et  rue Geoffroy l’Angevin (IVe) ou rue Au Maire (IIIe)],  ou bien des jardins partagés [Quartier  de l’Horloge(IIIe)].

    Nous profitons d’ailleurs  de cette volonté affichée d’accroître la végétalisation pour souligner que les habitants, sans attendre les réalisations annoncées, font, quand ils le peuvent, des efforts sur ce plan. La photographie  des plantes installées au  1er étage du 12 rue de Birague (IVe) l’illustre fort opportunément…

    Parmi les autres projets qui devraient voir le jour si le vote des parisiens leur est favorable, nous notons que le Square Léonor Fini rue du Temple (IIIe) devrait être relié au jardin du musée Picasso. Une idée à l’origine du Président du Musée, Laurent  Le Bon. La création d’une rampe d’accès entre les deux est inscrite pour un budget de 120 000 €. Parallèlement la rue des Coutures Saint-Gervais qui longe ces deux espaces verts sur un côté sera  fermée à la circulation aux heures de sortie d’école en période scolaire.

    Mais attention ceux qui voteront ne pourront répondre que par OUI car il n'est pas possible de voter contre un projet. Une curieuse aberration à l'évidence !  

    Nous craignons, ne le cachons pas, que ces évolutions soient le prétexte à davantage de fêtes privées organisées par le musée qui ne manque pas d’incommoder, et  le mot est  faible, tout le voisinage comme nos avons dû le relater à plusieurs reprises.

    A1Panneau de la Mairie annonçant le montant du budget participatif 2015 et sa répartition par arrondissement

     

    Il semblerait aussi que, par le bais de cette opération, l’aménagement de la place du Marché Sainte-Catherine (IVe) devienne réalité puisque pour ce projet, rattaché au Conseil de quartier Saint-Gervais ainsi que l’indique la note explicative de la Mairie du IVe, il est prévu 300 000 €, une somme qui permettra de créer  « … un environnement végétal et d'implanter du mobilier urbain ».  Les riverains et amoureux de la place attendent beaucoup, et avec impatience, de  ces installations. Ce lieu a en effet besoin de retrouver, comme nous l’avons souvent souligné, authenticité et sérénité…

    Mais le projet de loin le plus important budgétairement (620 000 €) pour nos deux arrondissements concerne  « l’aménagement du parvis de la Mairie du IIIe et la sécurisation du jardin ». L’objectif est de supprimer les « chaussées et les trottoirs et sécuriser la circulation des piétons ». Il n’est pas indiqué si, à cette occasion, le tracé des emplacements de la prison du Temple et la plaque rappelant que la famille royale y a été enfermée seront restitués…

    Dominique Feutry

     

  • 5171096793_294a491781Place de la Bastille, au centre la Colonne de Juillet, au fond l'Opéra

     

    " Apaiser l’espace public, rééquilibrer les usages au profit des piétons et des circulations douces, valoriser les espaces naturels, tels sont les grandes ambitions portées par l’exécutif municipal pour faire de notre capitale une ville bienveillante, harmonieuse et durable. Imaginer de nouveaux usages, remettre en question nos habitudes…  C’est à partir de votre envie de vivre la ville que les projets vont se dessiner."

    Telles sont les phrases choc que nous reprenons du site de la Mairie,  Paris.fr, au sujet de l’aménagement souhaité par la Maire des 7 places, Bastille, Fête, Gambetta, Italie, Madeleine, Nation ou Panthéon. Pour cela il est spécifié aussi que  « la participation citoyenne est plus que jamais au cœur de la démarche d’élaboration des programmes ».

    Vouloir aménager des places pourquoi pas mais est-ce si prioritaire comme le laissent à penser les discours officiels ? D’abord et avant  toute chose, cela coûte beaucoup, beaucoup  d’argent. Il suffit de se pencher sur le dossier de la place de la République pour en être convaincu, un réaménagement qui a coûté 24 millions  € à la Ville (« Le Moniteur »  du 05 septembre 2013). Il a été dit récemment que les parisiens plébiscitaient cette place. Les échos que notre association reçoit ne démontrent pas une telle adhésion ! Il n’empêche que vouloir aménager autant de places, si l’on se fonde sur ce qu’a coûté la Place de la République, correspond à  une dépense  de  100 à 150 millions € (loin des 30 millions annoncés), ce qui n’est pas rien même en l’étalant sur plusieurs exercices budgétaires, alors que nous sommes dans un contexte de contraction des recettes !

    Pour la place de la Bastille, les constatations faites sont que le trafic des véhicules est dense mais qu’il reste fluide (5600 véhicules à l’heure de pointe le soir). Le nombre d’accidents est difficile à évaluer, on parle d’une centaine sur 3 ans, mais les chiffres datent de plus de 6 ans. La végétalisation qui existe est peu visible (sauf sur les quais de l’arsenal), le mobilier est hétéroclite, l’éclairage est à revoir. La pollution aux particules comme le bruit sont assez élevés. Les places de stationnement sont quasi inexistantes mais il y a un stationnement illicite important de motos. La place voit converger 8 lignes de bus plus des  lignes de cars touristiques, 3 lignes de métro (avec de nombreuses sorties et plusieurs escaliers mécaniques), mais il n’existe qu’une seule station de taxis.

     

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    Nous apprenons aussi, qu’outre la Colonne de Juillet,  les quais de l’Arsenal sont classés en Zone Verte Urbaine, les quais de la ligne 1 du métro en Zone Urbaine de Grands Services Urbains, que le sous-sol,  une  ancienne carrière, est très encombré par des réseaux souterrains qui sont loin de représenter « quelques contraintes techniques » comme  le relève le dossier de présentation.

    Les conseils de quartier, récemment interrogés, ont fait des propositions qui convergent le plus souvent avec les souhaits de la Mairie. Il faut plus d’arbres et de végétation (devant l’Opéra en particulier), une traversée piétonne directe de la place sans devoir la contourner, des pistes cyclables, des places de stationnement, pouvoir relier en un seul ensemble la place, les quais du Canal Saint-Martin, le bassin de l’Arsenal  et  la Coulée Verte. Mais il est demandé aussi de mettre plus en valeur l’histoire (enceinte de la Bastille, Colonne de Juillet …), de diversifier les commerces (les bars et les restaurants sont très nombreux) tout en supprimant les « baraques à frites » et en sécurisant certains lieux identifiés comme « points chauds », par exemple  les escaliers accédant au sous-sol  devant l’Opéra.

    Cet état des lieux et  ces diverses propositions étant rappelés, plusieurs points nous inquiètent. Si les aménagements réduisent la circulation où le trafic, il va forcément se reporter dans les rues voisines déjà très fréquentées (rue Saint-Antoine, boulevard Beaumarchais, rue du faubourg Saint-Antoine… ?). Si la volonté est d’attirer plus de touristes, cela ne va-t-il pas avoir comme conséquence de sur saturer  le Marais déjà fort encombré et sur visité ? Lorsqu’il est mis de surcroît comme point positif que la place est un « lieu de fête et d’attractivité », les bras nous en tombent. Veut-on reproduire dans  tout ce secteur ce qui fait le malheur des riverains dans différentes quartiers et plus spécifiquement non loin de là dans le XIe ? La fête n’est donc que la seule voie d’ambition et de progrès  qui, soulignons-le,  est antinomique avec la volonté affichée de nos édiles « d’apaiser l’espace public » ! Enfin lorsqu’il est fait mention  du « passage sur la place d’une ligne de transport à  haut niveau de services », nous ne voyons pas très bien de quoi il s’agit ?

    Certes certains aménagements de la place de la Bastille, s’ils sont réalisés,  ne seront pas du luxe. Elle est loin de refléter son passé historique et se trouve souvent mal traitée, il suffit de voir son état après une manifestation ou un rassemblement ! Franchement la place mérite autre chose ! Mais vouloir réduire drastiquement la circulation c’est déporter le trafic plus loin et concentrer les problèmes, notamment de pollution, ailleurs, alors que le constat est qu’actuellement le trafic reste fluide. Quant à affirmer que la place est « un lieu de fête et d’attractivité nocturne » c’est déjà vouloir ne rien faire pour qu’il n’en soit pas ainsi, au contraire c’est montrer déjà quel sera l’un des objectifs de l’aménagement. Restons plutôt dans l’optique d’un endroit familial et convivial valorisant les espaces naturels  et permettant aux habitants d’avoir une  vraie vie de quartier. Les touristes et les fêtards devant passer après.

    Nous vous tiendrons  informés  des orientations qui  seront retenues, du coût de cet aménagement qui doit être raisonné et ne pas devenir l'embléme d’une volonté. Nous notons que la concertation a lieu du 20 juin au 25 juillet, c'est-à-dire en pleine période de vacances d'été durant laquelle nombre de parisiens seront absents.

    Dominique Feutry