Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Evènements culturels

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    Concert 30 10 19 trio finalConcert 12 12 18 salut final face

     

     

    Notre quatuor vocal Pauline Feracci soprano, Lorrie Garcia mezzo-soprano, Kaëlig Boché ténor et Thibault de Damas baryton et leur accompagnatrice au piano Magali Albertini préparent leur retour chez nous. Le magnifique concert qu'ils avaient programmé pour notre bonheur le 22 avril n'a pas pu se tenir à cause de l'épidémie de coronavirus mais c'est notre objectif à tous de le remettre à l'affiche dès que possible, avec comme précédemment le soutien de Sotheby's International Realty Paris-Marais.

    Il faut auparavant que chacun de nos artistes y voie clair dans son programme des mois à venir qui a été totalement bouleversé. On a une espérance : que le concert puisse se tenir un soir de janvier 2021, en l'église des Blancs-Manteaux comme prévu.

     

    Guitares copla

     

    En attendant, c'est une surprise qui nous attend. Au hasard des festivals de l'été 2019, j'ai découvert cette formation de six guitaristes classiques, tous professeurs de conservatoires. Arnaud Sans (à gauche) qui les dirige, écrit des adaptations d’œuvres classiques avec une imagination étonnante. Il arrive pour certaines pièces que la guitare traditionnelle laisse la place à des instruments voisins qui étendent le registre de la guitare vers les aigus ou dans les graves. Les instrumentistes concernés en changent et s'adaptent avec une dextérité étonnante.

    Le timbre de la guitare est chatoyant et on en tire des effets extrêmement émouvants. L'instrument convient merveilleusement à la musique espagnole romantique d'Albeniz, Granados, Tarrega… mais aussi au répertoire baroque. La transcription pour guitare de la Chaconne en ré mineur de J.S. Bach, extraite de la 2ème partita pour violon seul, est un monument incontesté de la musique de tous les temps. Et si la guitare se prête plus difficilement aux traits que le violon, elle a sur lui l'avantage d'offrir des harmonies avec ses six cordes là où le violon n'en offre qu'une seule (sauf doubles cordes, d'un usage plus rare). Hector Berlioz s'est servi dit-on de la guitare dont il jouait, pour composer sa célèbre Symphonie Fantastique !

    Le groupe s'intitule "Ensemble de guitares Copla". Leur concert aura lieu le 3 novembre 2020 en la cathédrale Ste Croix des Arméniens dans le IIIe qui est déjà réservée à cet effet. L'annonce officielle du concert avec son programme et l'ouverture des réservations se fera avant fin septembre. Ceux qui avaient réservé et payé des places pour le concert annulé du 22 avril peuvent transférer leur avoir sur ce nouveau spectacle ou attendre l'annonce du prochain concert lyrique.

    A très bientôt pour de nouvelles précisions !

    Gérard Simonet

     

  • Paris 1903

    Carte postale de Notre-Dame et la Préfecture de police autour de 1900

     

    Nous connaissons tous ces photos noir et blanc ou sépia de la "belle époque". La photographie animée ou "cinéma" s'impose dans les années 1895 avec les frères Lumière qui montrent des scènes filmées en extérieurs. Le film qui vous est proposé plus bas est  la version restaurée et rénovée de scènes de la vie parisienne. 

    Explore Innovation, une société spécialisée dans l'intelligence artificielle, vient de réaliser l'exploit de mettre à notre disposition un film qui nous montre la vie parisienne des années 1890 avec la qualité d'aujourd'hui !

    Pour cela, elle a eu recours à des logiciels qui améliorent la qualité des images et portent la fréquence de 18 à 60 images par seconde pour supprimer le caractère saccadé de la projection. On a fait appel pour cela à l'intelligence artificielle. On comprend qu'il a fallu créer des images interpolées entre deux images existantes et assurer la continuité des changements à l'intérieur d'une suite d'images consécutives. 

    Du son a été ajouté de toute pièce et il semble que les images aient été discrètement colorisées. Le résultat est spectaculaire. Un miracle !

    Le miracle commence ici : cliquez pour revenir à Paris en 1890

    GS

     

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    Div comIllustration de la Divine Comédie de Dante Alighieri. Béatrice emportée vers l'enfer par Satan ?…

     

     

    Nous sommes nombreux à connaitre le nom du poète italien Dante Alighieri (1265-1321) et celui de la Divina Commedia,  mais notre érudition en la matière ne va généralement pas plus loin.

    Le confinement que nous impose le coronavirus et l'épidémie diabolique qu'il a déclenchée sont peut-être une chance à saisir pour élargir notre connaissance, avec l'aide de la "Maison de la Poésie" dans le IIIe. S'agit-il d'une prémonition ? Le 13 mars, juste avant l'annonce des directives gouvernementales imposant le confinement, nous avions publié un article pour rappeler qu'il y a près de chez nous un foyer de la littérature et de la poésie qui s'est donné pour mission de les rendre accessibles au plus grand nombre.

    Il s'agit généralement de lectures. J'ai choisi celle qui nous parle du grand poète italien du XIIIème siècle et de son œuvre principale. Avant de vous livrer le lien qui vous fera découvrir le site et apprécier le texte et l'introduction musicale en forme de fugue baroque, je vous livre les premiers vers en italien du premier cantique "L'Enfer". Le lecteur Denis Podalydès que vous écouterez ensuite nous les donne traduits en français. C'est bien, mais la saveur n'est pas tout à fait la même. On y on perd notamment la rime savante qui imbrique les vers dans un mode A-B-A / B-C-B / C-D-C etc…

    Nel mezzo del cammin di nostra vita    
    mi ritrovai per una selva oscura,                            
    ché la diritta via era smarrita.
    Ahi quanto a dir qual era è cosa dura
    esta selva selvaggia e aspra e forte
    che nel pensier rinova la paura !
    Tant’ è amara, che poco è piú morte ;
    ma per trattar del ben ch’io’ vi trovai,
    dirò dell’altre cose ch’ i’ v’ ho scorte.

     

    Wikipedia parle de l'œuvre en ces termes :

    "Depuis la colline de Jérusalem, Virgile conduit Dante à travers l'enfer et le purgatoire parce qu'à travers ce voyage son âme pourra se relever du mal dans lequel elle était tombée. Puis Béatrice prendra la place de Virgile pour guider Dante au paradis de la théologie chrétienne. Virgile, dans le récit allégorique, représente la raison, mais la raison ne suffit pas pour arriver à Dieu ; la foi est nécessaire et Béatrice représente cette vertu. Virgile en outre n'a pas connu le Christ, il n'est donc pas baptisé et il ne lui est de ce fait pas permis de s'approcher du royaume du Tout-Puissant".

    Maison de la Poésie. La Divine Comédie de Dante Alighieri par Denis Podalydès

    Gérard Simonet

     

  • Prieuré st martin chevet chapelle 24 11 11

    Prieuré Saint-Martin : le chevet de la chapelle, de style roman, abrite une salle d'exposition du Conservatoire National des Arts & Métiers (CNAM – IIIe)

     

     

    Dans le respect de l'obligation de confinement de chacun, Ariel Weil propose chaque jour un programme culturel de visites virtuelles sur Internet : #UnJourUneInstitution.

    Chaque jour, à l'aide du réseau Marais Culture +, on  peut découvrir à 10h00 sur le compte Twitter @Mairiedu4e ou sur la page Facebook de la mairie du IVe une initiative culturelle qui couvre divers domaines et vise toutes les générations.

    Ont fait l'objet de ce programme ces jours derniers : le musée Cognacq-Jay, le musée d'Art et d'Histoire du Judaïsme, le CNAM, la Bibliothèque Historique de la Ville de Paris, la maison de Victor Hugo….

     

    Bibliothèque historique de paris lamoignon 04 12 15Bibliothèque Historique de la Ville de Paris, Hôtel d'Angoulême Lamoignon, 24 rue Pavée (IVe)

     

    A venir : le Pavillon de l’Arsenal, le Centre Pompidou, la bibliothèque Forney, le Mémorial de la Shoah, le théâtre du Chatelet, le Musée Européen de la Photographie, le Musée Carnavalet, le Musée Picasso…

    Une façon opportune de visiter les monuments et lieux clèbres du Marais sans enfreindre les règles de confinement actuelles.

     

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    Photovisi-la troupe MLM

    Comme dans les limbes : nos solistes Kaëlig Boché, Pauline Feracci, Lorrie Garcia, Thibault de Damas et, au centre, Magali Albertini qui accompagne leur chant.

     

     

    Ils sont confinés comme nous, victimes collatérales du coronavirus, leurs engagements sont suspendus ou annulés, mais nous échangeons régulièrement car nous espérons que le spectacle que nous avons annoncé le 3 mars 2020  au titre des VIèmes Moments Lyriques du Marais sera programmé à nouveau dès que les autorités compétentes auront levé l'embargo sur notre vie quotidienne.

    Si la providence est avec nous, c'est avant l'été que l'événement aura lieu. Si elle nous est moins clémente, nous aviserons, avec comme objectif de revenir vers notre public, portés par l'enthousiasme de ceux qui auront retrouvé la joie de vivre et le bonheur de donner ce qu'il y a de meilleur en eux.

    Gérard Simonet

     

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    Musée picasso fronton zoom

    Hôtel Salé,  fronton côté cour à l'est, sculpté aux armes de Pierre Aubert de Fontenay, orné de chiens et de renommées

     

    Nous savons tous que le musée Picasso comme les autres est fermé au public depuis le 13 mars 2020 pour une durée indéterminée en application des directives gouvernementales de lutte contre l'épidémie de coronavirus.

    Picasso bdAffiche Picasso et la bande dessinée

     

    Pourtant, deux expositions simultanées s'y sont préparées : "Picasso Poète" et "Picasso et la bande dessinée". Le vernissage était prévu ce lundi 23 mars. Elles devaient durer jusqu'au 26 juillet 2020. Peut-être aurons-nous la chance d'y accéder cet été si l'épidémie est maitrisée, ou plus tard si le musée décide de la reporter. Aucune information n'est disponible pour le moment à ce sujet. 

    En attendant, le sujet nous amène à publier un dessin humoristique que nous communiquent Elisabeth et Dominique pour nous faire sourire en cette période où la technologie prend le pas sur la réalité.

     

    Dessin lambert-chaperon

     

  • Poésie lecture bis

    Une "lecture" dans la salle de théâtre de la Maison de la Poésie. Avec ou sans accompagnement  musical. Elle peut réunir 170 spectateurs, dans un cadre rénové et des sièges bien confortables…. Une autre salle en cave voutée peut accueillir de son côté 50 personnes. Passage Molière, 157 rue St Martin 75003 Paris

     

     

    C'est plus qu'une "maison", c'est autre chose qu'un théâtre, c'est un centre culturel qui s'est jadis consacré au théâtre puis à la poésie et qui est dédié aujourd'hui à la littérature, sous  l'impulsion depuis six ans de son Directeur Olivier Chaudenson. Situé au milieu du passage Molière dans le IIIe, une voie privée qui relie les rues St Martin et Quincampoix, bordée d'immeubles de la Ville de Paris actuellement en phase de rénovation.

    La frontière entre littérature et poésie, entre poésie et théâtre est ténue. Georges Pompidou dans son anthologie sur la poésie française a retenu des pages des tragédies de Corneille et de Racine ou du théâtre de Paul Claudel. Olivier Chaudenson n'a pas voulu que la Maison dont il a la charge reste enfermée dans une définition trop étriquée et trop exclusive de la poésie. Dans ce but il a choisi de consacrer sa mission culturelle à la littérature en général. 

    Chaudenson ter

    Olivier Chaudenson 

     

    Dans un entretien réalisé pour Télérama avec la journaliste Anne Segal, le Directeur de la Maison de la poésie, qualifiée de "scène littéraire", déclare : “On essaie de rebattre les cartes du snobisme littéraire. Avec 85% de salles remplies en moyenne et 35.000 spectateurs par an, Paris n’a pas à rougir. En proposant un programme éclectique, j'espère remporter un autre pari : transmettre la littérature au public le plus large. Faire de la poésie un genre littéraire comme un autre, pour lui donner plus de lisibilité et de visibilité".

    "Le projet porté par mon prédécesseur était dominé par le théâtre, le mien, plus du tout. Désormais, le lieu accueille toute la littérature, avec la poésie au centre, sauf paradoxalement celle écrite pour la scène. Pas par hostilité à l’égard du théâtre, mais parce qu’il y a 200 à 300 théâtres à Paris, alors qu’un lieu totalement dédié aux auteurs, il n’y en avait aucun, et surtout pas ouvert au quotidien".

    "Pour ouvrir à toute la littérature, le changement a dû être multiple. Premièrement, parce que les genres littéraires sont moins cloisonnés qu’auparavant, ils se superposent, se fertilisent. Les auteurs eux-mêmes circulent, écrivent parfois de la poésie, parfois d’autres choses. Le terme de « poésie » n’est pas sans ambiguïté non plus : des auteurs reconnus comme poètes ne souhaitent pas être désignés comme tels ou, lorsqu’ils écrivent un livre, ne mettent pas « poésie » dessus. Deuxièmement, la poésie contemporaine étant dans une certaine crise de lisibilité et visibilité, l’urgence est de la reconnecter à un public plus large, à commencer par celui de la littérature en général".

     

    Poésie élévationChaque soir, 200 à 220 personnes se pressent dans les salons cosy de la Maison dans l'attente de l'ouverture des portes.

     

    La Maison de la Poésie reçoit chaque année près de 1 million d'€ de subvention de la Ville de Paris. On a connu une époque, au début des années 2000, où l'institution fonctionnait avec des frais généraux qui dévoraient la subvention. Aujourd'hui, les spectacles sont nombreux et le public les plébiscite. Des places à 10,00 € et un public nombreux assurent désormais des recettes qui suffisent à l'équilibre économique de l'institution.

    On a pour ce prix-là des séances de une heure avec des auteurs qui présentent leurs oeuvres, ou des lecteurs qui les font découvrir ou approfondir. Une façon par exemple d'apprivoiser Marcel Proust grâce à une lectrice virtuose de notre grand écrivain, qui nous guide à travers lui et son oeuvre comme un médium.

    GS

     

     

     

     

     

  • Lorrie église

                                                                                                                                                       

    Concert 30 10 19 trio finalConcert les artistes
     

    Pour la première fois depuis le lancement des "Moments Lyriques du Marais" par "Vivre le Marais !" et Culture & Patrimoine, notre troupe de solistes sera au complet. Nous avons commencé en 2017 avec la soprano Pauline Feracci, lauréate du prix Paris-Marais au concours international de Canari (Hte Corse), accompagnée par la sublime Magali Albertini au piano, puis Thibault de Damas baryton-basse, finaliste du concours, les a rejointes ainsi que Lorrie Garcia mezzo-soprano et Kaëlig Boché ténor, révélation de l'ADAMI 2017.

    Tous ces artistes réunis vont se produire devant nous pour notre bonheur sur le thème "Voyage Lyrique autour du Monde, Opéras et Mélodies", dans des airs, chansons, duos et quatuor. 

    Au programme G. Puccini, G. Rossini, W.A. Mozart, G. Bizet, G. Verdi, R. Schumann, H. Purcell, C.W. Glück, H. Villa-Lobos, R. Hahn, F. Poulenc, G. Ropartz et K. Weil.

    Le spectacle est organisé en partenariat avec Sotheby's International Realty Paris Marais. Les spectateurs sont invités en clôture à un cocktail où ils auront l'occasion d'échanger avec les organisateurs et les artistes.

    Venez nombreux nous retrouver dans la joie d'entendre des œuvres vocales célèbres interprétées par des artistes jeunes de grande classe, qui font à chacune de nos sessions les délices des spectateurs avec leur voix et leur talent scénique. Réservez dès à présent. Le placement est effectué dans l'ordre d'arrivée des demandes.

    Gérard Simonet

     

    Mercredi 22 avril 2020, à 20h00 en l'église ND des Blancs Manteaux dans le IVe

    12 rue des Blancs-Manteaux 75004 Paris

    Renseignements/Réservations au 06 80 88 87 10 ou vivrelemarais@orange.fr

    Entrée : 20,00 €

    Paiement :
    – par chèque à l'ordre de "Vivre le Marais !" 6 rue des Haudriettes – 75 003 – PARIS
    – par virement / IBAN : FR05 2004 1000 0127 8174  2N02013   BIC : PSSTFRPPPAR
    – Par virement sécurisé Paypal : clic gauche dans le bouton "Faire un don".

     

     

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    Institut suédois cour

    Cour de l'Hôtel de Marle (IIIe. De gauche à droite Myriam (stagiaire mairie IV), Ariel Weil Maire du IVe, Gérard Simonet, Ewa Kumlin Directrice de l'Institut. Derrière l'objectif, Maria Ridelberg-Lemoine Directrice adjointe de l'Institut

     

     

    L'État suédois a fait l'acquisition pour l'équivalent de 75.000 € (les prix de l'immobilier ont changé depuis …) de l'Hôtel de Marle, inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques, 11 rue Payenne dans le IIIe, en 1965 peu de temps après la décision d'André Malraux de lancer le Plan de Sauvegarde et de Mise en Valeur (PSMV) du Marais. Ce bâtiment historique a été le premier du Marais à subir une restauration. Coïncidence, c'est un autre monument tout proche, 10 rue du Parc Royal, l'Hôtel de Vigny actuellement en travaux, racheté par les thés Mariage frères pour en faire leur siège, qui sera le dernier restauré.

    L'Hôtel de Marle est remarquable par sa situation exceptionnelle, la beauté de ses poutres et solives peintes et sa charpente du XVIème siècle en carène de bateau renversée dite "à la Philibert Delorme".

    Le bâtiment abrite les bureaux de l'Institut, le logement de la direction, des studios de travail pour des chercheurs, un auditorium de 120 places, des salles d'expositions et donne sur une cour pavée où des tables sont installées pour accueillir le public d'une cafétéria/salon de thé. 

    Nous avons été courtoisement accueillis par la Directrice de l'Institut Ewa Kumlin et son Adjointe Maria Ridelberg-Lemoine. Avec elles nous avons fait le tour des bâtiments et du jardin et visité l'exposition en cours d'un artiste contemporain suédois du nom de Peter Johansson. Elle a pour thème : "Thérapie nationale". Elle est présentée comme "une bonne dose d’humour et d’autodérision, et un brin de provocation pour aborder les sujets du nationalisme et du patriotisme".

     

    Institut suédois saucisses

    Institut suédois expo

     

     

     

     

     

     

    Elle les aborde en s'appuyant de façon facétieuse sur la saucisse dans tous ses états….

    On trouve en effet dans cette exposition une forme d'humour, de l'autodérision à revendre et une bonne dose de provocation. Il est plus difficile cependant de déceler le lien affirmé avec le nationalisme et le patriotisme. L'art contemporain n'a pas fini de nous surprendre !

     

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    Allégorie de la source bis"Allégorie de la Source", terre cuite de Jean-François Etienne Gossin, 1837. Femme dénudée tenant un dauphin et un roseau (104 x 82 cm) (Photo Paule Mazéo).

     

     

    Nous sommes en avril 1961. La collectionneuse Roxane Debuisson entre sur le chantier de démolition de l'Hôtel Raoul. Elle aperçoit des ouvriers qui abattent à la masse la fontaine du jardin qui s'étendait jusqu'à la rue du Petit Musc, prêts à s'attaquer à la sculpture de Jean-François Etienne Gossin, "l'Allégorie de la Source" qui en était l'ornement central. Scandalisée, elle récupère la sculpture et la met à l'abri dans le salon de son appartement du boulevard Henri IV. 

    A son décès en 2018 sa collection d’objets du patrimoine parisien est vendue. Des habitants de l'immeuble construit en remplacement de l'Hôtel Raoul, 15 rue du Petit Musc (IVe), acquièrent cette statue qui fait désormais légalement partie de la copropriété. Ils célèbreront son retour par une cérémonie privée qui se déroulera le 29 février et à laquelle nous sommes aimablement conviés.

    En dehors de cette statue, il est resté de l'Hôtel Raoul une horloge accrochée au numéro 6 de la rue Beautreillis et fort heureusement le portail sur la rue  dont la réhabilitation et la sauvegarde sont réclamés à la mairie de Paris par les riverains et habitants du Marais, 

    Gérard Simonet