Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Evènements culturels

  • Cycle-migrationsIllustration  pour le cycle "Histoire et culture de l'immigration" à la médiathèque de la Canopée (Ier)

     

     

    Dans le cadre du cycle "Histoire et culture de l'immigration", la médiathèque de la Canopée (Ier) propose, le mercredi 26 avril 2017 de 19h00 à 21h00, une soirée conférence "Le Marais : immigrations et transformations d'un quartier parisien"

    L'annonce précise que "depuis le XIXème siècle, le cœur de Paris a toujours été un lieu d’attraction pour les nouveaux venus de province et de l’étranger. Au fil du temps, il a changé d’identité à maintes reprises. Avec ses rues et son architecture à la fois typique du vieux Paris et attractives pour les badauds intéressés par les boutiques de mode, le quartier est marqué aujourd’hui par une nouvelle identité, touristique et commerciale. De l’installation des Juifs d’Europe orientale et d’Afrique du Nord, au Paris « gay », le Marais ne cesse de se renouveler."

    Nancy Green, historienne, directrice de recherche à l’EHESS (Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales)  étudiera  l’histoire des migrations dans le Marais à travers le concept de « quartier ethnique » en suivant les disparitions, les transformations et les cohabitations successives.

    Entrée libre.

    Adresse:  10 passage de la Canopée (Ier)

     

  • A000Un plan du Château de Versailles dans l'atelier de restauration des Archives Nationales (Photo AN)

     

     

    Les 11èmes journées européennes 2017 des métiers d’art se tiendront les 31 mars, 1er et 2 avril.

    A cette occasion nous signalons les deux lieux du Marais qui participeront à cette manifestation. 

    Tout d’abord les Archives Nationales qui ouvriront exceptionnellement les portes de leurs ateliers de restauration. « Le pôle restauration intervient directement sur le support des documents pour leur restituer leur intégrité, leur rendre leur lisibilité, arrêter et stabiliser la dégradation due au vieillissement par des techniques et des matériaux appropries répondant aux principes de compatibilité, lisibilité, réversibilité, stabilité. Le haut niveau d’expertise des techniciens d’art est un atout considérable tant pour la réalisation des travaux internes que pour le contrôle des travaux externalises

    Visite le samedi 1er avril de 11h à 19h (sur inscription)

     

    Commines_n°17_rwkEspace Commines

     

    L’Espace Commines ensuite qui se situe 17 rue Commines (IIIe) s’attachera au travers de l’exposition « De main de maître » à « monter et à valoriser à montrer en un même lieu …l’excellence de la création parisienne. » Les œuvres de 50 créateurs, de grandes marques du luxe et d’artisans de haut niveau (Meilleur Ouvrier de France, Maitre d’art, Entreprise du Patrimoine Vivant…) seront présentées avec en parallèle plusieurs espaces où seront proposées des démonstrations de ce magnifique savoir-faire Tout proche du Marais nous recommandons la visite des ateliers de la Garde Républicaine, de la Caserne Vérines – 12 Place de la République (Xe) qui seront ouverts au public. Selliers, tailleurs-modélistes, armuriers seront à pied d’œuvre. Ils perpétuent « de génération en génération des gestes et des techniques où se mêlent souci du détail et recherche de la perfection

    Vendredi de 14h à 17h, samedi et dimanche de 11h à 19h (sur inscription)

     

    Bien d’autres lieux sont ouverts à cette occasion dans Paris et en banlieue. Citons en vrac le musée du Louvre (menuisiers, doreurs, marbriers, encadreurs…), le musée de Cluny (chefs d’œuvre des compagnons du devoir), la nouvelle Cour de l’industrie (XVe) , la corsetière du 83 rue du Faubourg Saint-Martin (Xe) , la parasolerie du Viaduc des Arts (XIIe), le bottier du Moulin Rouge Clairvoy 17, rue Fontaine (XIIIe) ou le lunetier des stars Meyrowitz 15 rue de Castiglione (Ier) et de nombreux autres.

     

  • Galerie_perrotin_-_visuel1L'entrée de la galerie Perrotin 76 rue de Turenne (IIIe)

     

     Le printemps est arrivé et les météorologues nous prédisent un week-end clément, l’occasion de bénéficier de la riche offre culturelle de notre quartier pour laquelle nous avons déjà donné quelques indications (nos articles des 09 février et 03 mars 2017). Nous les complétons par quelques informations qui rendent notre panorama plus exhaustif.

    Ainsi la galerie Emmanuel Perrotin présente jusqu’au 13 mai dans ses locaux situés 76 rue de Turenne (IIIe) deux expositions. La première est dénommée « The Jelly Civilization » par Aya Takano. Cette dernière est ainsi décrite dans la présentation de l’exposition, « peintre, dessinatrice, auteur de science-fiction et de mangas, elle fait partie du studio de production artistique Kaikai Kiki…Inspirée par tous les arts, des estampes … de la période Edo à l’impressionnisme, d’Ozamu Tezuka à Gustav Klimt, l’artiste a construit un univers qui lui est propre. Un univers fait d’une infinité de mondes… ».

    La seconde exposition est une exposition du collectif « Information Fiction Publicité (IFP) » à l’occasion de la publication d’une monographie aux Presses du Réel / Editions Perrotin. L’exposition présente un ensemble d’œuvres historiques du collectif.  « Entre agence, marque et collectif artistique, IFP interroge le statut d’auteur d’une œuvre : leurs travaux – dans lesquels le nuage est un motif récurrent – ne sont jamais signés et échappent ainsi à la tyrannie du nom. L’influence d’IFP sur l’art contemporain est prégnante, notamment par leur déconstruction, les concepts de représentation, d’exposition, de diffusion et de médiatisation de l’art… Le ciel, motif emblématique du collectif, domine l’exposition de son image séduisante. Disséminée dans des caissons lumineux, sur des paravents, dans un film, la présence du ciel baigne les espaces ?… »  (Chris Sharp).

     

    859344_exposition-belaustegui-estampes-contamporaines_121613L'affiche de l'exposition de Jean-Michle Balaustegui, galerie Otemps'tik

     

    La galerie Otemps'tik 21 rue Saint Paul (IVe) présente les « Estampes originales contemporaines de Jean-Michel Belaustegui ». L’artiste initié très jeune à la photographie    «… fait converger » dit la critique « la photographie, le dessin et la peinture dans des estampes à fort impact esthétique. » Les estampes de linoleum gravé "révèlent toute l'esthétique de notre monde urbain, de l’homme dans son univers urbain."  Toutes sont réalisées entièrement à la main, signées et numérotées.

    Au musée Victor Hugo, place des Vosges (IVe), jusqu’au 30 avril 2017, l’exposition « le poème s’expose » permet aux visiteurs de comprendre le fonctionnement, les références et l’articulation d’un poème dans le recueil des "Feuilles d'automne "paru en 1831. Résultat des travaux de 9 classes de lycées de l'académie de Créteil, sont présentées «  des réalisations étonnantes aux formes très variées : films, photographies, dessins librement inspirés par tel ou tel vers, réalisation d'un fauteuil, boléros, pour un lycée professionnel du textile… l'écriture collective d'un poème et chanson, comme un prolongement ou une traduction de l'œuvre de Victor Hugo. Des œuvres de Piranèse, John Martin, François de Nomé et de Victor Hugo montrent des visions d'architectures fantastiques auxquelles Hugo a pu se référer pour construire celles du poème. »

     

    Nous conseillons enfin deux intéressantes conférences.

    Le mercredi 29 mars à 19h, le Pavillon de l’Arsenal recevra Valérie Guillaume, conservatrice du patrimoine, Directrice du musée Carnavalet – Histoire de Paris, de la Crypte Archéologique de l’Ile de la Cité et des Catacombes pour une conférence sur le thème "Le musée Carnavalet, une création haussmannienne ?" dans le cadre du cycle de conférences « Histoires haussmanniennes » en lien avec l’exposition « Paris Haussmann – Modèle de ville ». 
     
    Le jeudi 6 avril à 18h30, la Crypte Archéologique de l’Ile de la Cité recevra Valentine Weiss, conservateur du patrimoine, responsable du Centre de topographie parisienne (Archives nationales) et Patrick Latour, conservateur en chef, directeur adjoint de la Bibliothèque Mazarine pour une conférence sur le thème "Histoire de la Tour de Nesle
     

     

     

  •   Beaubourg 24 03 17Centre Georges Pompidou rue Saint Martin (IVe), étrangement affublé de bâches qui selon nos informations préparent l'édifice à une soirée privée organisée par un grand groupe international le samedi 25 mars (photo VlM/JT)

     

     

    Néanmoins, plus proche de nous à l’occasion de ses 40 ans, et durant toute l’année 2017, le musée du Centre Georges Pompidou organise une collecte d’archives populaires spéciale qui est différente de la « Grande collecte » lancée en 2014 par des Archives nationales, lors du centenaire de la Grande Guerre.

    En effet cette tâche a été confiée à un écrivain historien, directeur de recherches au CNRS qui assure une permanence tous les jeudis de 18h00 à 20h00 (Forum O).

    Philippe Artières définit sa mission en précisant « … J’espère faire émerger un portrait en creux, composé des fragments de chacun dans la relation intime qu’il entretient avec ce lieu… Cette archive sensible peut prendre la forme d’un texte, d’une photographie numérique, d’un enregistrement oral… Elle est à « inventer » comme on découvre un trésor. »

    Alors avis à ceux qui souhaitent laisser leur empreinte pour cet anniversaire de ce qui est devenu une véritable "institution", afin "d'inspirer et de susciter l’écriture d’une histoire sensible du Centre Pompidou."

     

    Postscriptum

    "Voilà vite prise de la fenêtre de mon salon sur la rue St Martin à 00H16 du matin 
    ce que NIKE (on connait maintenant le nom de l'entreprise - NDLR) nous fait voir et sans
    compter ce qu'il nous a fait entendre avec ses essais de sono ! Au cas où cela pourrait être utile... Bon week-end à vous. Pour nous en face de ces images ce soir, cela va être encore hélas
    une nuit agitée. Plus celles à prévoir ensuite pour l' enlèvement de ce matériel : cabines
    sono, projecteurs et photos, animations de cette publicité".

    Nike

     

  •   Golem-miroslav-dvorakTableau de l’exposition : « Golem et Rabi Loev près de Prague » de Miroslav Dvorak  (1951) huile sur toile

     

     

    « Golem ! Avatars d’une légende d’argile  »  tel est le thème d’une importante exposition qui se déroule actuellement et jusqu'au 16 juillet 2017, au Musée d’Art et d’Histoire du Judaïsme 71, rue du Temple (IIIe)

    Cette exposition selon la présentation faite par le musée lui-même «  explore le riche devenir de la figure du golem dans les arts visuels, à travers un parcours mêlant peinture, dessin, photographie, théâtre, cinéma, littérature, bande dessinée et jeu vidéo. » 

    Le golem issu de la tradition juive est une créature légendaire miraculeuse mais aussi effrayante dont on trouve les traces dans la Bible ou le Talmud. C’est, dit le dictionnaire, « un être artificiel, généralement humanoïde fait avec de l’argile (né de la glaise), incapable de parole et dépourvu de libre-arbitre, façonné afin d’assister ou de défendre son créateur." Il a inspiré nombre d’artistes, des troupes de théâtre juives, le folklore yiddish, des peintres, des séries télévisées…..

    Certains prétendent que les œuvres fantastiques ont emprunté Golem tels « le personnage de Voldemort, incarné par Ralph Fiennes dans la série des Harry Potter, ressemble de manière frappante à Golem… » et le personnage de Terminator !

    A découvrir

     

  • Haudriettes 5 livraison twingo 08 03 17Livraison des pièces de l'exposition (8 mars 2017)

     

    Eva Meyer tient une galerie d'art au 5 rue des Haudriettes (IIIe). Elle était il y a 18 mois rue Michel le Comte et dans le Ve auparavant. Elle accueille en ce moment un artiste qui interpelle : Stéphane Bérard, qui présente ici une "sculpture d'intérieur" qui n'est rien d'autre qu'une carcasse de voiture, certes "re-travaillée", mais qui diffère peu de ce qu'on peut trouver dans une décharge.

    La galerie et lui n'ont pas hésité à acheminer cette marchandise de grande taille dans une rue qui n'est pourtant pas très large et à l'installer dans un local qui voit généralement passer des objets moins encombrants. La manœuvre complexe a pris du temps. Personne ne s'étonnera d'apprendre qu'elle a déclenché un concert de klaxons nourri.

     Haud 5 twingo arrièreL'oeuvre installée : "Dream Machine, lampe d'ambiance dont l’orientation de ses oscillations sont indexées sur les ondes cérébrales à des fins de relaxation (Mobilier fantaisie 2017)"

     

    Faites comme nous, entrez dans cette galerie et dialoguez avec ceux qui la tiennent car il faut essayer de comprendre ce qui sous-tend ce mode de création. Un indice, qui n'est pas visible sur la photo, la voiture renversée est un véhicule de police dont le gyrophare continue à clignoter sur le toit. Le thème de l'exposition nous éclaire un peu plus : "give violence a chance" (donnez une chance à la violence).

    On comprend que Stéphane Bérard est à sa manière un révolté, qui a participé assidument à l'épisode de "Nuit debout" l'an dernier. Il revendique la recherche "d'une esthétique et d'une élégance qui contrastent avec la brutalité des matériaux utilisés". Soulignons qu'il est éclectique, ce que l'exposition ne dit pas, et qu'il est actif dans plusieurs disciplines qui incluent la poésie, la littérature, le cinéma et la musique.

    Le moment est venu à l'évidence de reconnaitre que l'art d'aujourd'hui a cessé d'être à la recherche du "beau" pour devenir un moyen d'exprimer ce qu'on éprouve, et de chercher un écho, quitte à faire preuve d’arrogance et de présomption. Stéphane Bérard plaide qu'il développe "une pratique protéiforme et processuelle" dans toutes les disciplines qu'il a investies.

    Nous voilà prévenus. Il reste à chacun à se prononcer sur la façon dont le message est reçu.

    GS

     

  • IMG_0377 Photo de la rue des Blancs Manteaux dans sa section proche de la rue Vieille du Temple (IVe), le 13 mars 2017 à 08h00 (photo VlM)

     

    En ce matin ensoleillé, quasi printanier, une grande effervescence régnait rue des Blancs Manteaux à la hauteur du square malheureusement fermé depuis un moment pour infestation de rats.

    Camions, table sur tréteaux occupée par des machines à café à l'usage des nombreux techniciens présents, appareils de tournage de films, câbles et autres installations donnaient un air inhabituel à la rue.

    Le Marais nous le savons est très prisé pour des tournages de films. Nous sommes demandeurs d'information sur la nature du film en préparation. Ceux qui savent seront les bienvenus s'ils nous mettent dans la confidence…

     

    Postscriptum du 15 mars

    Le Directeur de la DPSP, dont nous saluons l'intérêt qu'il prend à la vie de nos quartiers, répond à notre interrogation en nous précisant qu'il s’agit d’une série TV italienne qui s’appelle « Maggie e Bianca Fashion Friends », dont un épisode  s’appellera « DE PARIS AVEC AMOUR » (avec donc 3 jours de tournage à Paris).

     

  • Les%20Arts%20et%20Métiers%20St%20Nicolas%20des%20champs%20007
    Détail d'une fresque XVIIe peinte par Georges Lallemant dans l'une des chapelles rayonnantes de l'église Saint-Nicolas-des-Champs (IIIe)  

     

    C'est à la mairie du IIIe arrondissement qu'à eu lieu cette année le lancement de la 20ème semaine du "Marais chrétien" en présence du Maire du IIIe, de Seybah Dagoma, Députée de la 5ème circonscription, et de Mgr Jérôme Beau, vicaire général de l'archidiocèse de Paris.

    Une cinquantaine de personnes assistaient à la présentation. Après les interventions des officiels, le fils du sculpteur Jean Touret, à qui l'on doit l'autel du chœur de Notre-Dame, a présenté plusieurs œuvres de son père car une rétrospective lui est consacrée à l'église Saint-Denis du Saint-Sacrement, 68 bis rue de Turenne (IIIe).

    Parmi les nombreux spectacles concerts, rallye, visites guidées, projections de films, expositions et conférences qui vont émailler la semaine du 10 au 19 mars citons le rallye pédestre "Beauté et vérité" (rendez-vous  devant le square des Blancs-Manteaux rue éponyme dimanche 12 mars à 14h00), la visite des chapelles rayonnantes restaurées de Saint-Nicolas-des-Champs (mercredi 15 mars à 10h30  254, rue Saint-Martin IIIe), la "Messe brève" de Mozart qui sera donnée à l'église Saint-Merri par l'Ensemble vocal de Paris (vendredi 17 mars à 20h30, 76 rue de la Verrerie IVe).

    La visite conférence des 100 panneaux de bois sculptés provenant de l'abbaye de Saint-Vaast installés dans l'église Sainte-Élisabeth est organisée samedi 18 mars à 15h00 (195 rue du Temple IIIe),  la conférence sur les vitraux de Braque sera donnée à la mairie du IIIe arrondissement (mercredi 15 mars à 14h30, 2 rue Eugène Spüller), le concert du 19 mars sur des extraits de la passion selon Saint-Jean de J-S Bach aura lieu  à 19h30 à l'église des Billettes, 24 rue des Archives (IVe). Une très intéressante visite de la synagogue de Nazareth (15 rue éponyme) est prévue à 10h30 le mardi 14 mars…

    Pour davantage d'informations, se rendre sur le site dédié à l'adresse suivante : maraischretien.com

     

  • Vign-liste-bis_news_conf_haussmann-defsite_d1667Une des photographies exposées actuellement au Pavillon de l'Arsenal dans le cadre de "Paris-Haussmann, le pari d'Haussmann" 

     

     

    Nous vous avions annoncé dans un article du 30 janvier 2017  la trés intéressante exposition "Paris-Haussmann, le pari d'Haussmann qui se tient actuellement au Pavillon de l'Arsenal. Dans ce cadre une conférence particulièrement documentée et étayée "Paris Haussmann-Modèle de Ville" a été donnée le 8 mars par les deux architectes Umberto Napolitano et Franck Boutté, commissaires de l'exposition. Ils ont passé « au crible » devant une salle comble les réalisations d’Haussmann et de son équipe pour en tirer des grands principes pouvant être appliqués dans le contexte et les normes d'urbanisation et de construction  actuels.

    Il a tout d’abord été rappelé qu’en 60 ans (1853-1914), période sur laquelle s’est étendue la puissante dynamique haussmannienne, 60% du territoire parisien a été construit ou reconstruit de 60 000 immeubles nouveaux.

    Se fondant sur les tracés des enceintes anciennes qui entouraient Paris, sur des repères définis souvent pas les monuments existants, « la transformation de Paris par Haussmann peut se lire comme une manipulation des cinq éléments constitutifs du paysage urbain : les voies, les limites, les nœuds, les points de repère et les quartiers.

    L’idée de la ville selon Haussmann s’étend à tout l’environnement construit, depuis les percées et le mobilier urbain jusqu’aux façades des immeubles, à leurs éléments de langage et au vocabu­laire de leur ornementation qui marquent de leur identité tant l’espace public que la sphère privée. »

    L’étude présentée montre que malgré une densité du bâti de 66%, le maillage haussmannien en termes d’accessibilité donne “un périmètre  marchable » sur 400 m de 1er ordre comparé à d’autres villes et il en est  de même de l’accessibilité des services.

    La ville est qualifiée de résiliente en ce sens qu’elle est durable puisqu’elle peut absorber les changements tout en gardant sa struc­ture (avec une grande cohérence de la ville du dessus et de la ville du dessous) et un surdimensionnement initial qui facilite mutations et évolutions.

    « Le tissu parisien est constitué de 3385 îlots « … bâtiments uniques dans lesquels ont été évidées des cours qui sont très hétérogènes en forme et en taille  mais similaires dans leurs typologies du fait de constituants identiques. »

    “En planifiant la ville par le vide – rues, repères urbains et espaces publics –, Haussmann découpe des « plaques urbaines » de superficies et d’échelles variables… L’îlot est le véritable outil de la densité, de cette incroyable compacité qui place Paris parmi les villes les plus denses au monde et en fait la singularité.”

    Enfin il est rappelé que « les immeubles destinés à la location varient de cinq à sept étages avec un rez-de-chaussée pour les commerces s’il est sur un boulevard, la loge de gardien. Puis on trouve un entresol, le 2ème étage bénéficie d’une hauteur sous plafond plus importante et d’un balcon. Les 3ème et 4ème étages identiques ont une hauteur inférieure, le 5ème étage est pourvu d’un balcon, le 6ème  étage est plus bas de plafond et abrite en soupente les chambres des domestiques. » 

    En conclusion, il ressort que le Paris d’Haussmann apparait encore aujourd’hui, malgré bien des évolutions, comme une référence tant aux plans de la résilience, de la densité, de la connexité, que porteur d’identité, d’intensité de mixité et d’attractivité. Une belle leçon du passé.

     

  •   Images9I5R19CQLa bibliothèque Forney 1 rue du Figuier (IVe)

     

    La Bibliothèque Forney organise jusqu’au 18 juin une exposition intitulée « Mode et Femmes 14/18 ».  Il est montré dans ce parcours proposé aux visiteurs « … comment la guerre de 14-18 porte en elle les prémices de ce que l’on a appelé après la guerre l’émancipation des femmes. », y compris aux plans vestimentaire et social (travail des femmes essentiellement). Ainsi en est-il fini des crinolines et autres carcans, « le vêtement acquiert une praticité et une simplicité nouvelles en matière de textiles (lavables, souples) et de formes (poches, jupes amples). »

    1, rue du Figuier (IVe) du mardi au samedi, de 13h à 19h

     

    Le Carreau du Temple sera le lieu de rendez-vous des amateurs des dessins à partir du 23 et jusqu’au 26 mars où se tiendra le 11ème « Salon Drawing Now Paris ». Première foire d’art contemporain en Europe dédiée au dessin cette manifestation regroupe 72 galeries et 400 artistes. De nombreux événements quotidiens sont programmés afin de permettre au public une vraie immersion dans le dessin : des talks, des interviews d’artistes, une exposition culturelle, un programme vidéo…

    Du 23 au 26 mars, 11h-20h / 19h le dimanche 

     

    Sans-titreUne photographie d'Ursula Pusch 

     

    Une intéressante exposition consacrée aux photographies de l’artiste Ursula Pusch  est annoncée du 11 mars au 02 avril 2017.

     « Le travail photographique d’Ursula Pusch évalue des paysages et des formes uniques d’architecture dans toute l’Europe avec un œil curieux… Elle impose sa propre perspective inhabituelle sur Le Corbusier et l’école du Bauhaus. Elle crée des dialogues entre paysage et architecture, intérieur et extérieur, permettant au spectateur d’apprécier et de contempler.» 

    23, rue des Blancs Manteaux (IVe)

     

    Le lundi à 19h30, prolongez votre week-end, au Théâtre Essaïon qui a monté « Le Rhinocéros » la célèbre nouvelle d’Eugène Ionesco mise en scène par Catherine Hauseux. Comme toutes les pièces de Ionesco l’humour est corrosif, « la naissance d’une terrible maladie qui nous guette tous :"La rhinocérite" est dépeinte. L’uniformisation. Menace que font peser tous les conformismes. »

    A voir ou à revoir, cette pièce, comme toutes celles de l’auteur, n’a pris aucune ride.

    6, rue Pierre au Lard (IVe)