Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Evènements culturels

  • Salon-presentation-02Vue de la Halle des Blancs Manteaux lors d'une édition précédente du Salon de l'Autre Livre 

      

    Au programme des événements culturels de notre quartier ce week-end, nous vous proposons de vous rendre au 14ème Salon de l’Autre Livre, devenu depuis quelques années « le salon international de l’édition indépendante ».

    En effet du 11 au 13 novembre 2016 la halle des Blancs Manteaux (48 rue Vieille du Temple – IVe) sera le lieu de rendez-vous des éditeurs français ou étrangers (160) dont la production sort des sentiers battus et apporte une certaine « biblio-diversité » à l’édition (jeunesse, essais, nouvelles, poésie, témoignages, romans…). Des séances de dédicaces sont prévues ainsi que des débats. Sont prévus de rencontres, des échanges et des débats.

    Les vendredi 11 novembre de 14h à 21h, samedi 12 novembre de 11h à 21h et dimanche 13 novembre de 11h à 19h00

    Mentionnons aussi l’exposition qui se tient à la mairie du IVe (Salle Jean Mouly, place Baudoyer) jusqu’au 19 novembre. Elle est consacrée à la production artistique de Martin Gendre. Les commentaires indiquent que ce dernier « …a su faire de ces toiles une voie d’accès vers l’autrefois et vers l’ailleurs. D’inspiration autobiographique, son œuvre reconstitue les instants éphémères et les plages médociennes de son enfance. » Quant aux …« visages, simplement dessinés, parfois effacés, le brouillage des lignes, l’incertitude des contours donnent à ses toiles une dimension onirique et éveillent l’imagination et la sensibilité du spectateur.» 

     

    310rus-c7275Eduard Steinberg (1937-2012), Varvara, 1963, huile sur toile, Don de Galina Manevich-Steinberg, 2016

     

    Citons enfin une exposition au Centre Pompidou dont nous n’avons pas parlé et qui se tient jusqu’au 27 mars. Elle est intitulée « Kollektsia ! Art contemporain en URSS et en Russie (1950-2000)» 

    A l’approche du centenaire de la révolution russe, le musée montre au public une partie des 250 œuvres soviétiques et russes contemporaines qu’il a reçues en don. Il s’agit d’« …un panorama de quelque 50 années d’art contemporain en URSS puis en Russie (donc post-Perestroïka), à travers les principaux mouvements qui les ont sillonnées. Cet art contemporain est dans son ensemble un art non officiel. »

    Ouvert de 11 à 21h tous les jours, sauf le mardi.

     

  •   H0027-L00684927Scène de chasse en forêt de Ferdinand von Rayski (1806-1890)

     

    Le musée de la chasse et de la nature met la dernière main à l’organisation de trois expositions simultanées qui se tiendront dans ses murs du 8 novembre au 12 février prochains.

    La première d’entre elles est consacrée à deux peintres, Ferdinand von Rayski (1806-1890) considéré comme le maitre de l’école de Dresde qui a peint de magnifiques scènes de chasse. « A travers un panorama constitué d’œuvres emblématiques (peintures et dessins) provenant de divers musées allemands et suisse, et couvrant la période 1830-1914, l’exposition met en évidence les spécificités germaniques dans la manière de représenter la chasse. ». Le commentaire annonçant l’exposition va jusqu’à poser cette question « les forêts sont-elles plus mystérieuses en Allemagne, les cerfs plus imposants et leur territoire plus sauvage ? En tout cas, les pratiques de chasse et la place du chasseur dans ces sociétés ne sont pas les mêmes. ».

    Est associé à cet artiste «… le peintre contemporain Georg Baselitz qui a utilisé l’étude préparatoire conservée au musée de Dresde dans divers travaux. », ce qui a pour effet de confronter les deux peintres qui ont tous deux la même source d’inspiration à savoir « …la faune sauvage et la chasse… »

     

      BLACK-DEERLe cerf noir de Branco est silencieux et solennel, et nous regarde impassible, comme s’il nous questionnait (photo Georges Poncet-Courtesy Jeanne-Bucher Jaeger)

     

    La seconde exposition « Résonances, abductions, interférences » voit sa pièce principale présentée dans la cour du Musée. Il s’agit d’un magnifique cerf en bronze, œuvre de Miguel Branco, né au Portugal en 1963. L’animal reste le sujet principal de sa production. «…Histoire de l’art, ouvrages scientifiques sont pour lui une source d’inspiration, il procède même à des emprunts des emprunts …»  Cela ne l’empêche pas de créer, tel le cerf (Black Deer) dont nous reproduisons la photographie. Une certaine simplicité se dégage de ses productions, sa marque de fabrique. Il est précisé que « les salles du musée accueillent, en complément de cette installation, une sélection de peintures et de sculptures de l’artiste en résonance avec les œuvres du Musée.. ».

    En parallèle enfin la 3ème exposition dénommée « Bipèdes, quadrupèdes et peinture sur chevalet (Trépid) » de l’artiste allemande Gloria Friedmann établie en France qui s’intéresse à la fois aux performances, installations, à la peinture ou à la sculpture et effectue un « travail engagé ». Elle « …met en évidence la manière dont nous percevons notre écosystème…Dans ses tableaux vivants comme dans ses sculptures, Gloria Friedmann met en cause cette apparente discontinuité qui caractérise la pensée moderne… »

    Mardi à dimanche, 11h00 à 18h00 et mercredi, 11h00 à 21h30
    Fermé le lundi

    62, rue des Archives 75003 Paris

     

  • 16_0 Un joli spécimen de "Napoléon" parmi les pièces exceptionnelles exposées dans le Crypte du Parvis de Notre Dame

     

    Depuis l’été la Crypte du parvis de Notre Dame expose « L’or du pouvoir, de Jules César à Marianne » qui est en fait « une sélection de monnaies d’or illustrant les personnages historiques qui ont transformé le destin de la ville et de leur époque, en lien avec les vestiges archéologiques… » qu’elle conserve.  Philippe IV le Bel, Charles V jusqu’à Napoléon III,  « tous ces puissants ont laissé leur effigie et leur symbole gravés dans le métal ». Le  parcours est ainsi constitué qu’il « donne les clefs de lecture de la numismatique : informations sur le métal, le poids, l’iconographie, comment les motifs ou l’inscription racontent le modèle économique et la situation politique d’un épisode historique.»

     

    Paris_musees_mupi_auquart_orpouvoir_03_0L'affiche de l'exposition "L'Or du Pouvoir"

     

    Une intéressante visite qui apporte aux visiteurs un regard nouveau différent sur son histoire

    A ne pas manquer

    Ouvert de 10h00 à 18h00 sauf lundi et jours fériés

     

  • IMG_2924Suspension de poissons saisie au détour d'un stand (photo VlM)

     

    La FIAC (foire internationale d’art contemporain) se tient du 20 au 23 octobre au Grand Palais, au Petit Palais, au Louvre par le Jardins des Tuileries, place Vendôme et au musée Eugène Delacroix. Expositions éclectiques et diverses, sculptures, peintures, collages, conférences, échanges entre professionnels amateurs et curieux … sont le lot de ce rendez-vous annuel que beaucoup ne manqueraient sous aucun prétexte. Exposants et visiteurs étrangers sont en nombre.

    3.000 artistes sont représentés et l’on compte 187 exposants. Un joli tableau de chasse pour la 43ème édition de l’événement.

    Au détour des lieux et des allées où  « l'art est présent sous toutes ses formes, danse, poésie, musique »,  il faut reconnaitre que  nous sommes face à ce que des commentateurs appellent  « un choc des siècles » ou bien que « l’on sort des sentiers battus.»

      IMG_2922Toile de l'artiste libanaise Etel Adnan (photo VlM)  

     

    L’art n’est pas si facilement abordable qu’il s’agisse des œuvres aussi bien que de leur prix. Les impressions qu’elles laissent sont diverses et il n’est pas évident au premier coup d’œil d’avoir un coup de cœur. Telle ou telle sculpture, telle ou telle peinture ou production vient-elle à nous ou allons-nous plutôt vers elle ? Le lien n’est pas inné, il s’impose rarement d’emblée.

    Il est vrai qu’il faut un certaine expérience et une bonne dose d'introspection pour comprendre ce qu’a voulu exprimer un artiste, ce n’est pas si clair et la relation de ce dernier à son œuvre est parfois tortueuse.  

    Découvrir, détecter un talent n’est pas simple parmi des milliers d’artistes. Interrogeant il y a quelques années déjà  la « découvreuse »  d’un grand peintre ayant fait l’objet de deux importantes rétrospectives à Beaubourg, je lui demandais qu’elle avait été sa recette pour en arriver là ? Elle me répondit d’un ton amusé et sans détour « musées-musées,  galeries-galeries, expositions-expositions, au fil du temps l’œil se forme et n’oubliez jamais,  il faut alors que l’œuvre vous  plaise. »

    Alors essayons de former notre œil en se rendant à la FIAC, même si ce n’est pas si aisé.

    Dominique Feutry

     

  • 435px-Innocents1822 1822 john james chalon le marché et la fontaine des innocentsHistoire de Paris : le Marché et la Fontaine des Innocents, peinture de John James Chalon (1822)

     

    Cette fermeture pour travaux a été abondamment annoncée. Véronique Delacroix, qui est membre de notre association et gère le blog "Paris Libris", nous fait le plaisir de publier un article documenté et illustré qui nous éclaire en particulier sur les motifs et les étapes de la rénovation qui va débuter.

    L'article de Véronique Delacroix

     

  • Hôtel soubise décoration 23 09 16Décoration florale dans la cour d'honneur de l'Hôtel de Soubise. Au fond en arrière plan le Couvent de la Merci. (photo VlM)

     

    Les travaux portent en réalité sur le "Dépôt Braibant" qui jouxte l'Hôtel de Soubise. Construit en 1957, il abrite onze niveaux de documents d'archives. Malgré son caractère récent, la totalité du clos et sa couverture en ardoise crochetée est inscrite à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques. 

    Dans le fond du parc, l'Hôtel de Rohan fermé au public, réaffirme par une série de panneaux d'information son destin d'héberger les décors de stuc et de boiseries restaurés de l'Hôtel dit de "la Chancellerie d'Orléans", pieusement conservés depuis 1923 par la Banque de France. L'ouverture au public aura lieu en 2018.

    Les décors originaux de l'Hôtel de Rohan sont perdus en grande partie mais les salles du rez-de-chaussée sont en voie de restauration pour l'accueil des trésors de la Chancellerie d'Orléans. Ils ont attendu dans des caisses pendant 93 années la consécration qui les attend (notre article du 2 avril 2014). Pour cette occasion, les façades de l'Hôtel de Rohan seront elles aussi restaurées et ravalées.

    GS

     

  • De vigan De vigan

     

     

     

     

     

     

     

    Delphine Le Vigan et Roman Polanski

     

    Le tournage commencera en novembre sous la direction de Roman Polanski. En vedettes : Emmanuelle Seigner (son épouse) et Eva Green (une des jumelles de Marlène Jobert) qui lui donne la réplique. "D'après une histoire vraie" est le roman d'une femme écrivaine à succès (s'agit-il d'une autobiographie ?) qui rencontre une "nègre" en charges de l'écriture de biographies et en fait son amie. Une amie sournoise, voire machiavélique, qui s'insère dans sa vie, accapare sa personnalité et pourrait être interprétée comme l'incarnation de sa dépression latente.

    Le roman est traité en mode thriller. Il faut reconnaitre que le sujet s'y prête bien.

    "Vivre le Marais !" a été contactée par les réalisateurs pour les conseiller sur le choix de certains site de tournage.

    GS

     
  • St gervaisLa place  Saint-Gervais avec au fond l'église Saint-Gervais-Saint-Protais (IVe) (photo VlM) 
     

    À l’occasion des « Journées du patrimoine », Pierre COLBOC, architecte, Président de « Marais-Quatre », se propose de présenter lui-même sur place le projet qui a été retenu pour participer au vote du budget participatif.

    Il est l’auteur du texte de présentation ci-dessous dont nous vous communiquons les éléments principaux.

    "Un quadrillage de larges bandes de dalles de pierre grise tracé à partir des arbres rythmant les bords de la place dégagerait une marge de trottoir côté rue de Lobau, apte à accueillir l’arrivée des passants convergeant vers le Marais autour d’un kiosque d’accueil et d’information. ….

    Depuis la rue de Lobau, et en avançant vers l'église, la place quitte l'ordonnancement dicté par ses façades haussmanniennes pour s'épanouir en différentes directions au pied de la façade XVIIème de l’église, elle-même en biais par rapport à la géométrie du XIXème siècle… Cette ouverture visuelle vers l'église serait confirmée par l'aménagement d’un vrai parvis, entièrement piétonnier, s'étendant depuis l’orme historique jusqu'aux emmarchements au pied de l'église. Ce nouveau parvis, au sol remonté de la hauteur d’une marche, pourrait être revêtu des pavés existant sur place, à réutiliser.

    Cette large piétonisation d'un vrai parvis, honorant enfin la présence de cette remarquable façade du début XVIIème, supprimerait de fait le lamentable effet de « no mans land » isolant l'église et la déconnectant de son orme historique.

    (Projet déposé le 13/05/2016 par l’Atelier de co-construction Autre [L'équipe du Budget Participatif] et retenu en vue du vote d’adoption du budget participatif du IVe arrondissement.)"

    « Cette façade est un chef d’œuvre auquel il ne manque qu’une place pour contenir ses admirateurs » (Voltaire)

     

    Rendez-vous  le Samedi 17 septembre à 11h00  sur les marches de l’église Saint Gervais

     

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    Carnavalet1Les jardins du musée Carnavalet 16 rue des Francs-Bourgeois (IIIe) (photo Paris Musées)

     

    Nous avons annoncé dans un article du 12 juin 2016 la fermeture prochaine pour travaux du musée Carnavalet. Profitant de la "Traversée du Marais" qui s’est déroulée ce dernier week-end, le musée avait organisé un spectacle digne de ses 150 ans qu’il fêtait à cette occasion. 

     

    Fond_ecran_0L'affiche de la soirée Carnaval du 10 septembre 2016 

     

    Sa soirée carnaval restera dans la mémoire de ceux qui ont pu y participer (le nombre de plus de 5 000 visiteurs est avancé), renouvelant ainsi les bals du Second empire et de la 3ème République. Costumes, danses anciennes, éclairages, visites à la bougie des salons, rien n’a été laissé au hasard grâce à une organisation au cordeau et des artistes brillants.

    Rappelons que le musée fermera ses portes le 2 octobre pour les rouvrir dans 3 ans. Le budget alloué pour sa rénovation dépasse les 40 millions €, ce qui peut paraitre élevé, mais Carnavalet n’est-il pas l’un des plus anciens musées de Paris ?

     

  •   Expo-paris-beat-generation-centre-pompidouL'affiche photo de l'exposition "Beat Generation" au Centre Pompidou

     

    Le Centre Pompidou présente jusqu’ au 3 octobre 2016, l’exposition « Beat Generation», une rétrospective inédite consacrée au mouvement littéraire et artistique né à la fin des années 1940 et étendant son influence jusqu’à la fin des années 1960.

    « Aux États-Unis, au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale et aux premiers jours de la guerre froide, l’émergence de la Beat Generation "scandalisa" l’Amérique et préfigura la libération et le mode de vie de la jeunesse des années 1960. Perçus comme des rebelles subversifs, les beats apparaissent aujourd’hui comme les acteurs d’un mouvement culturel parmi les plus importants du XXème siècle que le Centre Pompidou se propose de traverser en le replaçant dans un horizon élargi, de New York à Los Angeles, de Paris à Tanger. »

    Cette exposition illustre à quel point la « Beat Generation », dans sa liberté d’expression, sa volonté de décloisonnement des disciplines et des cultures, son esthétique pauvre, extatique et contemplative, sa violence aussi, a conditionné les développements ultérieurs des contre-cultures contemporaines, dont elle apparaît comme l’origine et auxquelles elle permet de donner sens.

    « À côté d’artistes plasticiens majeurs (Wallace Berman, Bruce Conner, George Herms, Jay DeFeo, Jess…), une place importante est réservée à la dimension littéraire du mouvement, à la poésie parlée dans les relations qu’elle entretient avec le jazz, à la poésie noire américaine (Le Roi Jones, Bob Kaufman…), à la photographie (essentiellement des portraits, d’Allen Ginsberg, de William Burroughs .. ) et au cinéma. »