Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Evènements culturels

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    Indigo-posterAffiche de l'exposition "Indigo, un périple bleu" à la Bibliothèque Forney
     
     
     
    Après nous avoir étonnés par le sujet et la richesse de l'exposition sur les cuillères (voir notre article du 16 octobre 2014), la bibliothèque Forney, abritée dans l'Hôtel de Sens, 1 rue du Figuier (IVe), récidive en proposant une surprenante exposition sur la couleur bleue intitulée "Indigo, un périple bleu".
     
    Nous sommes emmenés autour du monde, à la découverte des utilisations de l’indigo une couleur universelle, à travers les époques et les pays : Amérique, Afrique, Japon, Chine, Amérique, Asie Centrale, Moyen Orient. Plus de 300 vêtements et accessoires montrent la place de l’indigo.
     
        P1010816_Paris_IV_Hôtel_de_Sens_reductwk L'Hôtel de Sens qui abrite la Bibliothèque Forney
     
     
     
    D'origine végétale (feuilles des plantes indigofères), la teinture indigo est utilisée dans de nombreux pays avec des techniques différentes quant au tissage, à la décoration et à l'impression.
     
    Il faut aller voir cette nouvelle exposition très intéressante et enrichissante autant qu'inhabituelle.
     
    Jusqu’au 11 avril 2015
    Ouvert du mardi au samedi de 13h à 19h. Fermé les jours fériés
     
  • Pmoff_site3L'affiche de la manifestation organisée  dans les musées de la Ville de Paris ce week-end

     

    Rendez-vous nous est donné ce week-end 24 et 25 janvier, à l’initiative du « Collectif Paris Musées », dans huit musées de la Ville de Paris avec des programmes tout à fait inhabituels au titre énigmatique de "Paris Musées Off".

    Le concept à la base de cette manifestation est fondé sur un mélange voulu des arts, des techniques, des époques et des styles. Une sorte de jeu entre les artistes et l’atmosphère particulier de chacun des musées retenus. Un des commentaires relatifs au programme présenté indique qu’il s’agit «…d’un regard décalé ».

    Trois des établissements retenus sont situés dans le Marais. Nous pourrons donc choisir entre le musée Cognacq-Jay où le thème présenté s’intitule « Regards philosophiques » (lecture de textes philosophiques sur le thème du XVIIIe siècle), le musée Carnavalet le sujet choisi se prénomme « Révolution visuelle » (réflexion-vidéo sur la question des classes sociales et des mouvements de foule dans les salles consacrées à la Révolution française) et la Maison de Victor Hugo, le titre « La Maison de Victor Hugo en BD » invite le visiteur à découvrir un album BD collector sur le spiritisme qu’affectionnait le célèbre écrivain.

    Samedi 24 et dimanche 25 janvier de 10h00 à 18h00

    Accès libre sans réservation

    Rue-hotel-ville1Maison des Compagnons du Devoir et du Tour de France  82 rue de l'Hôtel de Ville (IVe) (Photo RJ) 

     

    Nous signalons aussi, dans un autre registre non moins intéressant, les journées portes ouvertes organisées ce week-end par les Compagnons du Devoir et du Tour de France.

    Une occasion de connaitre l’ensemble des 28 métiers couverts au travers de 6 filières distinctes et de découvrir la célèbre institution (Voir notre article du 18 novembre 2012).

    Samedi 24, dimanche 25 et lundi 26 janvier

    82, rue de l’Hôtel de Ville (IVe)

     

  •  Tumblr_me3ly8fWoQ1rla5keo1_500Art populaire ou gribouillages ?

     

    En partenariat avec "Culture et Patrimoine", il vous est rappelé notre  conférence sur le thème :

     

    L’art urbain ou street art : pollution et/ou création ?

     

    Le samedi 24 janvier à 13h45

    Maison des associations du IIIe, 5 rue Pérée 75 003

    (M° Temple, République, Filles du Calvaire)

     

    Que vous vouiez aux gémonies le street art ou que vous l’appréciiez, Barbara Boehm, diplômée de l’Ecole du Louvre, conférencière, vous fera connaître sa récente origine et son internationale expansion.

    Après avoir été longtemps considéré comme une expression marginale de l'art, l'Art Urbain, encore appelé Street Art, est aujourd'hui reconnu comme un mouvement incontournable de la scène artistique contemporaine. Prolifique, protéiforme, extrêmement dynamique et mouvant, l'art urbain est présent aux quatre coins de la planète, de Paris à New York, de Sao Paulo à Shanghai, de Londres à Berlin… En établir une liste exhaustive serait une entreprise quasi impossible car, quotidiennement, des artistes urbains voient le jour et laissent leurs messages sur les murs des villes.

    Si les premières manifestations de l'art urbain remontent aux années 1960, il ne faut pas oublier que s'exprimer dans la ville est une pratique fort ancienne puisque le mot « graffiti » au singulier « graffito » est un terme d'archéologie pour désigner toutes inscriptions et dessins tracés sur les murailles et les monuments des villes de l'Antiquité. Le mot est aujourd'hui passé dans le langage courant pour désigner toutes formes de peintures, pochoirs, collages, dessins laissés sur les murs, les portes, les rideaux de fer des boutiques de nos villes contemporaines. Quelques noms célèbres : Taki183, JonOne, Ernest Pignon-Ernest, Keith Haring, les Pixacao, Jérôme Mesnager, Miss.Tic, Nemo, Jef Aerosol, M.Chat, Zoo Project, Vhils et tant d'autres à découvrir…

    Nous vous attendons nombreuses et nombreux à cette conférence en vous remerciant de prévenir Marie-Françoise Masféty-Klein de votre venue et du nombre de personnes qui vous accompagneront par mail mfmk@free.fr ou par téléphone au 01 42 72 61 41 et de prévoir 10 euros par personne pour les adhérents de Culture et Patrimoine et 12 euros pour les non adhérents.

     

  • Visuel_site_minist-re_d-fense 1 Affiche de l'exposition

     

    Au Mémorial de la Shoah, une exposition, « éprouvante, historique et pédagogique », comme le dit son texte de présentation, montre un ensemble de films tournés de 1941 à la Libération par l’Armée Rouge découvrant les massacres, les exactions, puis les horreurs des camps, épouvantables conséquences de l’idéologie nazie.

    Si les opérateurs qui travaillaient sous le contrôle politique du pouvoir russe intervenaient au départ avec beaucoup de liberté, progressivement tout fut davantage encadré par la censure qui mettait en avant des impératifs militaires et politiques essentiellement.

    Certains faits historiques terribles ont été passés sous silence. Des scènes ont été tournées sous forme de reconstitutions qui ne trompaient personne… Même des images réalistes montrant les soldats de l’Armée Rouge pourtant victorieux étaient occultées lorsque Staline les jugeait par trop négatives car ses troupes étaient à la peine. Il a été décidé aussi à cette époque de filmer sans management les exactions commises par les allemands en 1942-1943 afin de provoquer un choc dans les consciences russes et développer un sentiment de vengeance qui a compté ensuite lors de la Libération…

    L’exposition montre aussi l’ouverture des camps mêlant de curieuses reconstitutions insistant sur l’accueil réservé aux militaires soviétiques. La fin du parcours propose des scènes relatives à la vengeance populaire et aux procès.

    Des images rares, certes éprouvantes mais ô combien instructives qu’il faut absolument aller voir en ces temps de forte tension.

    Filmer la guerre : les Soviétiques face à la Shoah (1941-1946), jusqu’au 27 septembre 2015 au niveau 1, 17, rue Geoffroy-l’Asnier (IVe)

  •  Paris Magnum : une expo photo à l'Hôtel de Ville

    Les quais près de Notre Dame en 1953 (Photo Marc Riboud, Ag Paris Magnum) 

     

    Jusqu'au 2 mars 2015, l'hôtel de Ville abrite sous le titre "Paris Magnum" une exposition des photographies les plus marquantes sur Paris prises au cours des 80 dernières années par les meilleurs photoreporters de l'agence Magnum. Figurent notamment parmi ces artistes  Raymond Depardon, Cartier-Bresson, Martine Franck, Robert Capa ou Martin Parr.

    Ils ont saisi le quotidien des Parisiens ainsi que l'apparition du Front populaire de 1936, le Libération, l'emballement de mai 1968. Ce sont 150 clichés qui ont fixé à jamais les évolutions qui ont fait l'histoire de Paris, notre histoire tout simplement.

    L'agence Magnium connue dans le monde entier a été fondée voilà 80 ans par Henri Cartier-Bresson. Les photographes qui ont travaillé pour elle, tous de grands professionnels, montrent combien "en immortalisant un instant de grâce, un reflet ou la silhouette d'un passant, ils nous révèlent la beauté de la Ville Lumière et de ses monuments" résume un commentateur. 

    Une exposition qui mérite véritablement un détour.

    Informations pratiques :
    Salle Saint-Jean 5, rue Laubau
    Horaires : 10h-19h lundi-samedi
    Entrée libre et gratuite

     

  • Mane_ge_de_ve_los__MPDeluenLe plus vieux manége du musée des Arts Forains, "les vélos", créé en 1897 et encore en fonctionnement 

     

    Nous sortons du Marais car pendant 10 jours, c'est-à-dire jusqu'au 5 janvier, le Musée des Arts Forains de Bercy est ouvert à l'occasion du Festival du Merveilleux. "Une manière originale de célébrer les fêtes de fin d'années, en famille ou entre amis" dit la publicité et nous ajoutons, de se plonger dans un autre monde. 

    Il est vrai que les manéges et les attractions pour certaines plus que centenaires et uniques, nous font sortir du quotidien. Elles sont mis à la disposition des visiteurs et nous émerveillent car nous retrouvons un peu de notre imaginaire et les émotions qui nous rappellent notre enfance ou de bons moments passés dans cette ambiance si particulière qu' est la fête foraine.

    Le musée réunit une collection exceptionnelle de pièces nées de l'imagination d'artistes souvent établis à Angers la capitale française des fabricants de manéges. Des artistes qui souhaitaient amuser leurs semblables. L'ensemble a été réuni par Jean-Paul Favand qui a su mettre en scène ses milliers d'objets de curiosités et rendre son musée vivant puisqu'il est possible de monter sur des machines que nos aieux utilisaient déjà au XIXe siècle !  

    Pour ce festival a été ouvert un  nouvel espace dénommé le Magic Mirror qui est une tente qui servait de salle de bal pour la campagne  décorée de bois exotique , elle fut créée dans  les années 20 à Anvers. Il n'en reste plus que 6 d'origine encore connues. 

    La visite s'impose donc à ceux qui n'ont jamais eu l'occasion de se rendre au 53 avenue Terroirs de France (XIIe) dans le village de Bercy , effet magique garanti.

    Dominique Feutry

     

  •  Ilonakiss_expoL'affiche de l'exposition de la Bibliothèque Forney (IVe)

     

    25 livres d'artistes et des affiches de l'artiste hongroise Ilona Kiss sont exposés du 2 décembre au  3 janvier prochain  à la Bibliothèque Forney 1 rue du Figuier (IVe).

    Formée à l’Académie des Arts décoratifs de Budapest à la Faculté du Livre, Ilona Kiss est à la fois peintre et graphiste au style très original. De nombreux prixs ont couronné sa carrière dont le prestigieux prix spécial international du Conseil de l’Europe au concours d’affiches. Mais sa renommée, qui dépasse les frontrières hongroises, est liée à la création de livres d’artistes, livres-objets et pages-objets dans laquelle elle excelle.

    De nombreux ouvrages qu'elle a réalisés figurent d'ailleurs des les institutions nationales de son pays ainsi qu'en France  en Suisse ou en Allemangne.

    Avis donc aux curieux pour cette exposition très intéressante où la créativité est reine. 

    Dominique Feutry

     

  • SoBD
    Affiche de l'édition 2014 du Salon de la BD, SoBD, qui se tient à l'Espace des Blancs Manteaux (IVe)

     

    Pour sa 4e édition, le Salon de la Bande Dessinée (SoBD) revient dans l’Espace des Blancs Manteaux, 48 rue Vieille du Temple (IVe) du 28 au 30 novembre 2014.

    Cette manifestation est organisée en plusieurs zones, accueillant des éditeurs (40 annoncés), des libraires et galeristes français et étrangers. Il y aura aussi 60 auteurs en signature. Mais nous trouverons aussi écoles et des organismes de formation.

    Une exposition exclusive sera consacrée à l’œuvre de David B.qui participera à plusieurs rencontres et tables rondes prévues autour du ce que certains appellent le 9e Art. Cet auteur nîmois dont la production est abondante a obtenu en 2003 le Prix International de la Ville de Genève pour sa série « L’ascension du haut mal ».

    Alors n’hésitez pas à vous rendre à la plus grande librairie de France, éphémère certes, mais dont le succès est annoncé au regard de celui de l’an passé qui avait accueilli 3 500 visiteurs.

    Dominique Feutry

     

  •  MataMata Hari descendant de calèche (Collection Hermès)

     

    Le Musée de la Chasse et de la Nature propose jusqu'au 26 janvier une exposition très particulière, une première, consacrée au studio photographique parisien de Louis-Jean Delton et des ses deux fils, Louis-Jean  et Georges. Tous trois se sont fait une spécialité du portrait équestre de la bonne société du Second Empire et de la Belle-Époque,.

    Ces témoignages du passé couvrent la période 1862 à 1914. Epoque où tout se qui tourne autour du cheval – transports de personnes et de marchandises, promenades, courses et paris –  emploie 60 000 personnes.  La capitale abrite pas moins de 80 000 chevaux.

     

    NicolasLe tsar Nicolas II à cheval (Collection France Galop)

     

    Le sutio est situé 83, avenue de l’Impératrice à Paris (actuelle avenue Foch). Les clichés constituent aujourd'hui une page d'histoire à la fois unique et très spécifique. Les commentaires relatifs à cette exposition présicent que "la centaine d’œuvres réunies pour l’exposition permet d’évoquer en images ce monde dépeint par Marcel Proust : princes des familles régnantes ou détrônées (Napoléon III, Eugénie, le prince Impérial, le duc de Chartres, Edouard VII d’Angleterre, le tsar Nicolas II, le roi de Prusse, le futur Alphonse XII d’Espagne, le prince héritier du Japon, Abd el Khader…), personnalités du monde, hommes politiques ou artistes (la duchesse d’Uzès, le prince Colonna, le général de Galliffet, Mata Hari, Emile de Girardin, le comte Greffulhe, Victor Hugo, Ferdinand de Lesseps, le maréchal de Mac Mahon, le prince Metternich, le prince Achille Murat, le comte Potocki, le prince Radziwill, le banquier Salomon, Sarah Bernhardt…)".

    Les photographies présentées au public sont issues de collections privées et publiques. A ne manquer sous aucun prétexte. 

     62, rue des Archives (IIIe)

    du Mardi au dimanche : 11h – 18h. Le Mercredi : nocturne jusqu’à 21h30.  Fermé les jours fériés

     

  •   Front_LL2014Une candidate au dernier concours Lili Laskine (Caroline Le Blan)

     

    Nos conservatoires de musique font le plein à tel point que des listes d'attente existent notamment dans le Conservatoire du Centre qui regroupe les 4 premiers arrondissements de Paris. Le chantier de la Philarmonie de La  Vilette touche à sa fin mais il fait l'objet d'un bras de fer avec la Mairie au sujet du supplément de financement qu'il nécessite par rapport au coût initial prévu. Nous le savons, la Ville peine à trouver les recettes qui lui font défaut pour boucler son prochain budget et doit donc faire quelques coupes dans ses dépenses.

    Faut-il pour autant céder à la facilié et entamer le prestige de Paris en ne finançant plus de concours internationaux de musique classique qui participent au rayonnement de la capitale et de la France. C'est pourtant la voie qui semble choisie.

    En effet, le 8ème concours Lily Laskine qui a attiré de jeunes harpistes mais aussi des seniors venus du monde entier, la "crème de la crème" comme disent aussi les anglosaxons, est sans doute le dernier, tous les autres grands concours de ce type ayant déjà disparu à Paris. Fini donc le rayonnement musical de Paris et nous trouvons cela désolant.

    Les concours internationaux de la Ville de Paris dont le premier fut créé dans les années 70 portaient le nom de grands interprètes et musiciens, Maurice André pour la trompette,  Rostropovitch pour le violoncelle, Jean-Pierre Rampal pour la flûte, mais aussi Olivier Messiaen, ce qui les rendant particuulièrement prestigieux. Relancés il y a 20 ans, ils ont été complétés par le concours Martial Solal (piano jazz) et le concours du nom du célèbre luthier, Etienne Vatelot.

    Ces concours avec celui consacré à l'orgue formaient un ensemble unique que nous enviaient d'autres pays. Gràce a ses manifestations de grands talents mondiaux ont pu être révélés.

    Mais voilà, la crise aidant, liée à des orientataions artistiques différentes, la subvention de la Mairie pour ces manifestations est passée de 500 0000 € en 2005 à 200 000 € en 2010. Depuis plus rien. En 2014 pour le concours de harpe même les médailles des lauréats n'ont plus été fournies par la Ville comme le voulait la tradition. Les organisateurs ont été priés de trouver désormais des financements par leurs propres moyens.

    La musique classique a été sacrifiée ! Il n'y aura donc plus de concours internationaux de musique à Paris… Mais les effets de la disette touchent-ils les autres bénéficaires de subventions ?

    Dominique Feutry