Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Evènements culturels

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    Les Journées Européennes du Patrimoine auront lieu cette année les 20 et 21 septembre. Bien entendu chaque monument, chaque musée, chaque lieu insolite est mis en valeur à la faveur du public toujours curieux et soucieux de mieux connaitre son environnement quotidien.

    Nous avions fait un pont récemment sur les expositions de la rentrée à découvrir (voir notre article du 5 septembre). Aussi nous vous recommandons deux visites intéressantes à l’occasion de cet événement annuel de début d’automne.

    Tout d’abord celle de la Bibliothèque Centrale du Conservatoire National des Arts et Métiers (IIIe). Ouverte en 1851, elle occupe l’ancien réfectoire du prieuré Saint-Martin des Champs. La salle à l’architecture gothique élancée est immense, elle a gardé sa chaire très décorée qui servait au lecteur à « animer » les repas… Le porche orné de sculptures végétales est intéressant. Quant aux collections, elles sont constituées de livres dont les plus anciens datent du XVIe siècle. A cette occasion seront présentées des ouvrages sur les techniques et les matériaux de construction. Des démonstrations relatives à la bibliothèque patrimoniale virtuelle de l’établissement seront proposées.

    292, rue Saint-Martin de 14h00 à 17h30 samedi et dimanche. La visite est gratuite.

    Auditeursdanslasalledelecturedelabibliothequecentraled La Bibliothèque Centrale du Conservatoire National des Arts et Métiers (IIIe) (Photo Lireetrelire)

     

    Autre possibilité de visite le Musée Carnavalet : « Regards croisés sur la Marais » où il est question de la Maison de Victor Hugo (IIIe). Il est assez étonnant qu’un musée consacre une exposition à un autre musée. C’est pourtant la tâche à laquelle s’est attelé la Musée Carnavalet à propos du deuxième plus vieux musée du Marais. En l’occurrence des témoignages sur la vie de l’écrivain conservés dans le musée seront réunis. Ils concernent bien entendu son œuvre, mais aussi sa maison devenue musée, l’Hôtel de Rohan-Guéménée, 6 place des Vosges (IVe) et sa vie mouvementée.

    Rappelons comme chaque année l'ouverture au public des grands dépôts de Archives Nationales et de l'Hôtel de Rohan qui est contigu.

    Visites commentées et lectures seront au rendez-vous. 16, rue des Francs Bourgeois (IIIe) de 10h00 à 18h00

     

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    Web-mam-tv-1170x730-mam TVL'affiche de l'exposition du Musée des Arts et Métiers "Culture TV, saga de la Télévision Française"

     

     

    Comme chaque année Vivre le Marais ! communique sur les principales expositions de la rentrée d’automne organisées dans les diverses institutions du quartier. Le cru 2014 est intéressant et particulièrement diversifié.

    Tout d’abord le Musée Carnavalet (16 rue des Francs Bourgeois IVe) propose, du 10 septembre au 31 décembre 2014, «Sur les traces des premiers Parisiens». Comme l’indique la publicité « Pour la première fois, les plus anciens restes humains (8000-6500 avant notre ère) découverts à Paris sont présentés au public ».

    Le Musée des Arts et Métiers (60 rue Réaumur IIIe) rappellera à certains de bons souvenirs puisque le sujet de l’exposition qui se tient jusqu’au 08 mars 2015 est : « Culture TV, saga de la Télévision Française » en collaboration avec l’INA.

     

    3053359543_986546fc68_o JKUne sculpture de Jeff Koons exposée au Château de Versailles en 2008

     

    L’événement de l’automne concerne la rétrospective que consacrera le Centre Pompidou à l’artiste américain kitsch, avant-gardiste Jeff Koons dont les productions installées en 2008 dans le parc et les salons château de Versailles avaient provoqué une vive polémique. A voir néanmoins du 26 novembre au 27 avril 2015.

    Le Musée d’Art et d’Histoire du Judaïsme (71 rue du Temple IIIe) expose 60 estampes d’Albert Pann « Oeuvres de Guerre » magnifiquement ciselées. Cet artiste a exercé ses talents quelque temps à La Ruche au début du XXe siècle.

     

    Abel_pann2Un dessin d'Albert Pann intitulé "La Tête de l'armée"  présenté au Musée d'Art et d' Histoire du Judaïsme

     

    Notons enfin parmi plusieurs expositions à la Maison Européenne de la Photographie (57 rue de Fourcy IVe), celle intitulée « Keiichi sculpteur de la lumière » du 10 septembre au 2 novembre 2014. Keiichi Tahara est japonais, installé à Paris, passionné de lumière. Il a acquis la renomée pour ses photographies mais aussi pour ses sculptures temporaires ou permanentes toujours axées sur la lumière.

    A noter une exposition « surprise » au Musée Cognacq-Jay (5 rue Elzevir IIIe) qui donne « Carte blanche à Christian Lacroix » du 19 novembre au 19 avril 2015 pour vous faire découvrir les lieux.

      05_OK_72pp tahahraUne photographie de main signée Keiichi Tahara

     

    La Mairie du IVe (salle Jean Mouly) consacre une exposition au pientre français abstrait  Altone Mishino intitulée "Babel Underground" du 12 au 11 octobre. L'annonce est ainsi rédigée " Utilisant des matériaux de récupération et de construction dans des œuvres où la mousse côtoie la laine de chanvre, l’acier, le plastique et le papier, l’artiste nous propose ce qu’il nomme ses « signes pauvres » dans un monde inondé de signes et de sens « prêts à consommer". Les réalisations sont présentées à même le sol.

    Signalons la réouverture du Musée Picasso qui est annoncée pour le 25 octobre prochain, mais nous reviendrons plus longuement sur celle-ci dans le prolongement des différents articles que nous avons fait paraitre et en particulier le dernier daté du 27 juillet.

    Dominique Feutry

     

  •  LoupUn loup gris

     

    Dans sa "News Letter" de septembre 2014, le Musée de la Chasse et de la Nature  propose une intéressante visite conférence sur un sujet qui hante notre inconscient  collectif  et reste un sujet d'actualité : le loup.

    Celle-ci s'inscrit dans le cadre des conférences thématiques organisées sur le rapport de l'homme à la nature et à l'animal. Elle fait suite à une première intervention "Le retour du sauvage" qui s'est tenue en juin dernier dans le cadre du cycle sur le loup.

    Intitulée « Le grand méchant loup : mythes et réalité », cette seconde conférence du cycle se déroulera : 

     le 10 septembre 2014 à 19h30

    63, rue des Archives (IIIe) 

    MCN

     L'exposé est introduit par le texte suivant:

    « Objet de fascination pour ses défenseurs, de rejet pour les autres, le loup est un animal emblématique de notre bestiaire, source de représentations contradictoires. Loup-garou, figure dévoratrice, animal tutélaire, d’où viennent ces symboles qui, au XXIème siècle, lui collent encore aux pattes ? Pour mieux comprendre les enjeux du retour du prédateur, nous vous proposons une visite commentée du musée sur la piste du loup. »

    la visite sera conduite par Violette Freres, conférencière, et Anne de Malleray, directrice de collection de Billebaude.

    Réservation des places sur le site : reservation@chassenature.org

     

     

  • Hotelalbret603bisLa cour de l'Hôtel d'Albret (IVe)

     

      

    L’Hôtel d’Albret (IVe) dont nous avons parlé dans deux récents articles (21 mai et 1er juillet 2014) abrite du 18 au 30 août un festival de musique organisé en partenariat avec France Musique, la Direction des Affaires Culturelles de la Ville de Paris et la SACEM.

    Chaque jour (sauf les samedis et dimanches) un concert public gratuit est proposé à 18h00 dans la cour de l’Hôtel. Il s’agit de rendez-vous éclectique qui réunit des artistes venant de différents pays et des musiques aussi variées que la musique classique le jazz ou la chanson.

    Ces concerts sont une des facettes de festivals d’été organisés dans la capitale (Théâtre du Châtelet, le Théâtre de la Ville…). En effet la municipalité s’est également engagée auprès de réseaux et de structures d’accompagnement de professionnels de la musique auxquels elle apporte des aides ainsi qu’à plus de 20 ensembles vocaux et instrumentaux (quatre ensembles vocaux et plus de 15 orchestres et ensembles instrumentaux dont l’Orchestre de Paris et l’Orchestre de Chambre de Paris). Pour les amateurs les choix sont donc multiples.

    Les nombreux artistes et les ensembles invités (Spirit of Chicago Orchestra, Les Anches Hantées…) sont de grande qualité. Nous vous conseillons de prendre connaissance quotidiennement du programme sur le site de France Musique qui procède d’ailleurs à une diffusion en direct des concerts à l’affiche.

    Voilà une occasion de redonner un vrai sens à la  musique de plus en plus dévoyée lors de la fête du même nom en juin.

    HOTEL D’ALBRET, 31 rue des Francs-Bourgeois (IVe).

     

  •  BibliL'affiche de l'opération de la Mairie de Paris "Les bibliothèques hors les murs" 

      

    La Mairie de Paris a lancé un initiative intéressante durant l'été en proposant de partager des moments de lecture aux jeunes et aux moins jeunes dans certains squares publics proches de bibliothèques.

    L'idée est de transporter des livres, magazines, BD… au moyen de chariots dans les parcs et jardins de la Ville, ce qui permet d'offrir un choix suffisant d'ouvrages et de laisser aux amateurs la possibilité de les lire ou bien d'écouter des animateurs qui font découvrir des oeuvres, des récits ou  des contes.

    L'installation est organisée sur des tapis de sol. Trente sept squares participent à cette décentralisation des établissements.

    Pour le Marais, la seule bibliothèque de plein air est celle des bibliothèques Arthur Rimbaud, Charlotte Delbo déplacées pour l'occasion square Frederico Garcia Lorca (ex-square de l'Hôtel de Ville 1, place de l'Hôtel de Ville).

    Cette activité de l'été a lieu du mardi 22 juillet au jeudi 14 août 2014  de 15h00 à 17h00.

    Alors, si le temps le permet, avis aux amateurs.

    Dominique Feutry

     

  • Martial_Raysse_20121011180719_20121011180734La grande odalisque de Martial Raysse (1964) (Photo RMNGP)

     

    Le Centre Pompidou expose actuellement 17 ans après une précédente rétrospective, les compositions d’un artiste de 78 ans Martial Raysse né sur la Côte d’Azur.

    Le parcours proposé commence dans les années 60 pour ce précurseur français du pop art souvent appelé le Warhol français. C’est à lui notamment que l’on doit par exemple des sculptures fabriquées avec des néons. Ainsi la main–statue de la liberté intitulée " America-America" exposée fait partie des œuvres fétiches de l’artiste. Mais il est intéressant de découvrir aussi les toiles très colorées avec des collages qui sortent des tableaux.

    Car Martial Raysse connu d’abord comme peintre abstrait qui a côtoyé Jean Cocteau, s’est tourné à un moment de sa carrière vers la matière plastique et son utilisation dans les objets usuels pour s’exprimer. « J’ai souhaité un monde neuf… aseptisé… » disait-il à ceux qui ne comprenait pas cette évolution qui lui apporta la renommée puisque la première rétrospective qui lui fut consacrée date de 1965. Elle s’est déroulée à Amsterdam.

    Raysse_portrait-300x300Portrait de l'artiste Martial Raysse

     

    Il s’intéressa aussi au cinéma, au dessin d’après nature et à la sculpture. Il est l’auteur de deux fontaines en bronze de la ville de Nîmes.

    A Beaubourg rien n’est oublié de tout cela, ni même l’utilisation du fluo. La musique accompagne le  visiteur, une façon de l’interpeler et de lui faire perdre ses repères face à certaines compositions, d’autant qu’un court métrage curieux crée encore plus d’interrogations. Certaines productions plus tardives étonnent quelque peu par leur réalisme.

    L’exposition se tient jusqu’au 22 septembre 2014.

    Dominique Feutry

     

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    Photo-15La maquette du projet de l'architrecte Rem Koolhaas retenu pour transformer l'édifice  9 rue du Plâtre (IVe) (photo VlM !)

     

    Les riverains étaient invités du 3 au 6 juillet par Guillaume Houzé Président de la la Fondation d'entreprise Galeries Lafayette, au travers de l'exposition intitulée "Venir voir et voir venir", à visiter les réalisations des travaux des artistes en résidence dans les locaux de la fondation 9 rue au Plâtre (IVe), à deux pas du BHV, cela avant d’importants travaux de rénovation qui dureront deux ans. La réouverture étant programmée à l automne 2016. (voir notre article du 07 novembre 2013 ).

    Cette rénovation est importante, une tour de verre aux planchers réglables en hauteur sera même insérée à l'intérieur de la cour de l'immeuble en forme de U. Après sélection de différents projets, celui de l'architecte néerlanadais professeur à Havard, Rem Koolhaas qui dirige l'agence qu'il a fondée, OMA (Office for Metropolitan Architecture) a été retenu. Tout en préservant la construction XIXe siècle, une pointe de modernité marquera cet ensemble qui accueillera des artistes créateurs. Ils disposeront des infrastructures nécessaires pour créer notamment en termes de matériels puisqu'un atelier doté de machines diverses permettant de travailler le fer le bois mais et d'autres matériaux sera installé en sous-sol de l' édifice qui comporte 5 étages.

      Photo-16Une peinture de Will Benedict (Photo VlM !)

     

     En attendant le début des travaux et depuis presque une année, l'espace est occupé par des artistes qui ont fait des recherches dont certaines sont présentées au public. Expérimentation, travail collectif, utilisation des matériaux trouvés sur place préfigurent ce que sera ce nouveau lieu « de production pleinement engagé dans le monde global tourné vers l'avenir », comme le précise le Président de la Fondation.

    Beaucoup d’imprévu, de surprenant dans ce qui est montré et expliqué par des étudiants en art très compétents. Ainsi ces carreaux de fenêtre verts produits de la refonte de bouteilles de Perrier, sont des vitraux modernes déroutants et plaisants à la fois. Une réalisation de l'artiste Gabriel Sierra qui vit à Bogota.

    Intéressante aussi cette console due à Eric Van de Walle qui est surmontée d'un miroir et devant laquelle le tabouret est un empilement compressé de cartons de pizzas terminé par un marbre.

     

    Photo-17Console au miroir de biais et son tabouret fait de cartons de pizzas compressés d'Eric Van de Walle (Photo VlM !)

     

    Beaucoup d'interactivité avec l'application "Reveal" qui permet de composer, à partir d'une tablette informatique l'ordonnancement propre ou aléatoire d'une exposition avec à la clé la possibilité de créer son propre catalogue de l'exposition ainsi conçue.

    Un montage de de Mimosa Echard nous a fait découvrir ce qu'est la tenségrité, c'est-à-dire la faculté d'une structure à se stabiliser par le jeu des forces de tension et de compression qui s'y répartissent et s'y équilibrent.

    Cet avant première donne le ton sur le futur de cet édifice où nous pourrons découvrir, apprendre, admirer, tout en bénéficiant d'un accueil de tout premier plan. Une chance pour le Marais et ses habitants.

    Dominique Feutry

     

     

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    Photo-9Mannequin habillé par Henrik Vibskov attendant son tour pour défiler place Baudoyer (IVe) (Photo VlM!)

     

    Un attroupement devant la mairie du IVe, place Baudoyer, ce vendredi 27 juin en début de soirée, n'a pas manqué d'attirer les badauds, surtout des touristes. En se hissant au dessus des têtes des spectateurs qui cachaient la vue, une surprise attendait le curieux.

    Autour d'un piscine éphémère se déroulait un simple défilé de mode, les mannequins débouchant de la porte d’entrée principale de la mairie. cette exhibition ne manquait pas de surprendre tant les tenues présentées semblaient décalées et pour certaines « déjantées ». Était-ce en écho à la Fashion Week qui a lieu actuellement à Paris ?

     

    Photo-12Mannequin habillé par Henrik Vibskov sortant par la porte d'entrée de la mairie du IVe (photo VlM!)

     

    Le créateur de mode qui était à l’honneur s'appelle Henrik Vibskov. Il est danois, il a créé sous son nom sa propre marque et fait partie du New Nordic Movement qui regroupe dans des domaines divers différents designers qui marquent un renouveau en ce début du XXIe siècle.

    En esprit chagrin, nous n’osons pas croire que cette manifestation un peu curieuse à cet endroit a été financée par la mairie car elle n'a guère profité aux riverains a priori peu nombreux. Ceux qui, présents, se disent attachés à la modernité peuvent trouver logique de choquer. A ce propos, nous ne pouvons pas nous empêcher de penser à cette plaisanterie cruelle que fit l'écrivain Roland Dorgelés.

      Boronali_Impression"Coucher du soleil sur l'Adriatique" de Raphaël Boronali

     

    Au Salon des Indépendants de 1910 est en effet exposé le tableau d'un peintre italien inconnu, Joachim-Raphaël Boronali, intitulé « Coucher du soleil sur l'Adriatique ». Les critiques et autres d'alors font des commentaires souvent élogieux de cette œuvre. Ils découvriront plus tard, penauds et dépités, qu'il s'agissait d’une toile peinte par un âne auquel un pinceau avait été attaché à la queue et trempé ensuite dans des pots de peinture de couleurs différentes, cette opération s’étant déroulée en présence d'un huissier !

    Ce tableau est encore visible à l'espace culturel Paul-Bédu à Milly le Forêt.

    Dominique Feutry

    NB: Le Cabinet de Christophe Girard nous a précisé que ce défilé n'avait pas été financé par la Mairie du IVe et que bien au contraire le budget avait bénéficié de revenus provenant de cette opération.   

  • Soirsdété-1ers-noms-620x876 L'affiche du festival
     

     

    Le Festival Soirs d'été 2014 a leiu sur le parvis de la mairie du IIIe jusqu'au samedi 12 juillet 2014

     

    De nombreux artistes y participent. La programmation se décline par thèmes différents chaque soir.

    • Les Mardis Mélomanes pour les amateurs de jazz et de classique,
    • Les Mercredis Globe-trotteurs  avec de la musique du monde,
    • Les Jeudis Rock ! avec  de belles surprises
    • Les Vendredis Nouvelles Scènes
    • Les Samedis Déhanchés, cours de danse suivi d’un grand bal.

    Au total ce sont plus de 15 concerts avec entre autres Adanowsky, Larry Browne, Julik et Rona Hartner, Dial, Musard…

    Comme le dit l'annonce de la Mairie " c’est sur les flonflons et pétards de la soirée du 13 juillet  que se clôtureront les réjouissances. Tables dressées, fanions colorés virevoltants, buvette…"

     Pour obtenir davantage d'information, se reporter sur le site de la mairie du IIIe.

  • P1010358Fête de la musique à hauteur de l'église et du cloître des Billettes (IVe) (Photo VlM)

     

    La photo témoigne de ce qu'a été la fête de la musique sur cette portion de la rue des Archives. Des décibels assourdissants qui sont le fruit de la compétition que se livrent les débitants de boissons, ont agressé les riverains pendant sept heures, jusqu'à ce que la musique prenne fin comme prévu à 02h00 du matin. Qui pourrait concevoir que ce rassemblement gigantesque était là pour célébrer Euterpe, muse de la musique ?

    En donnant davantage de latitude aux exploitants (deux heures de plus de sono, autorisation de nuit pour tous les bars), la Préfecture de Police doit être prudente car elle crée les conditions d'une opposition encore plus radicales entre les citoyens et les professionnels de la boisson et de la musique amplifiée. Deux lobbies qui font tout pour que les limites soient sans cesse repoussées. Avec quelque succès, hélàs, car le phénomène d'alcoolisation se développe à un rythme inquiétant chez les jeunes et entraine avec lui le marché des instruments de diffusion de musique synthétique, dont on sait à quel point ils menacent leurs capacités auditives.

     Photo-8Ambiance bon enfant en dansant le rock sur les pavés de la cour de l'Hôtel de la chasse et de la nature (Photo VlM!)

     

    Ailleurs cependant, il semble que la musique ait péniblement repris de ses droits. La place des Vosges a fait dans la diversité des formes, des genres et des instruments. Dans le IIIe, il y avait de la sono amplifiée place de Thorigny, où un nouvel exploitant semble avoir décidé de coloniser le peu d'espace libre qui reste ; la brasserie "La Perle" avait sa sono 150 mètres plus loin et répandait une odeur acre de merguez grillées ; à l'angle Charlot-Quatre Fils on pouvait en revanche voir et entendre un groupe d'hommes et de femmes faisant des vocalises ; au carrefour Archives, la brasserie avec sa grande terrasse accueillait un groupe de musique pop-rock, dont la puissance amplifiée laissait  peu de chance de se faire entendre au groupe celtique qui s'est produit avec sa harpe, ses violons et autres instruments naturels, jusque vers 22H00, sur la placette Temple-Haudriettes.

    De l'avis général, il y a eu un peu moins de bruit qu'en 2013. Ce qui est préoccupant aujour'hui, c'est la  concentration monstrueuse de personnes sur quelques sites qui deviennent incontrôlables. De l'avis général, le week-end prochain pourrait être pire encore.

    Le Maire Christophe Girard doit en être marri, lui qui nous écrivait il y a quelques jours : "Je n’ai pas l’intention que perdurent les débordements sur la voirie commune d’un quelconque établissement."